diversification – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 25 Jun 2025 19:17:06 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png diversification – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La diversification commerciale permet de renforcer la résilience https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-diversification-commerciale-permet-de-renforcer-la-resilience/ Thu, 26 Jun 2025 10:02:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108124 Affirme Tiff Macklem.

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La Banque du Canada encourage les entreprises à explorer des marchés d’exportation au-delà des États-Unis afin de rendre l’économie moins vulnérable aux différends commerciaux actuels et futurs.

S’adressant à un groupe d’affaires à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, mercredi, le gouverneur Tiff Macklem met en garde contre le brouillard qui entoure les prévisions d’inflation, ce qui rend difficile l’élaboration d’une politique monétaire dans un contexte d’incertitude tarifaire.

Il indique que c’est « une excellente nouvelle » d’apprendre que le premier ministre Mark Carney et le président américain Donald Trump ont convenu de conclure un nouvel accord commercial et de sécurité dans les 30prochains jours.

Dans un discours préparé, il précise que les progrès vers un nouvel accord commercial sont « encourageants », mais ajoute ensuite, lors d’une séance de questions-réponses, que l’économie canadienne est confrontée à des problèmes plus importants dans un monde de plus en plus « fragmenté ».

Les modèles commerciaux étaient déjà en train de changer avant la réélection de M.Trump à la fin de l’année dernière, fait remarquer Tiff Macklem, et d’autres conflits mondiaux obligent également les entreprises à réorienter leurs chaînes d’approvisionnement.

« J’espère vraiment que nous parviendrons à un accord, j’espère vraiment que ce sera un bon accord, mais cela ne résoudra pas tous nos problèmes », affirme-t-il.

Les perturbations causées par la COVID-19 ont montré aux entreprises canadiennes les conséquences de l’absence de chaînes d’approvisionnement diversifiées, rappelle Tiff Macklem. Et il ajoute que le conflit commercial actuel démontre à quel point les entreprises peuvent être vulnérables sans marchés d’exportation diversifiés.

« Développer de nouveaux marchés pour nos exportations permet d’amplifier l’activité et d’être plus concurrentiel. Mais il y a une autre raison de le faire: la diversification renforce la résilience », mentionne-t-il.

Tiff Macklem a utilisé Terre-Neuve-et-Labrador comme exemple pour étayer son propos, soulignant que seul un tiers des exportations de biens de la province sont destinées aux États-Unis, contre environ les trois quarts pour le reste du Canada. La majeure partie du pétrole de la province est désormais expédiée vers l’Europe et d’autres pays, tandis que les exportations de services stimulent le secteur technologique de Saint-Jean, illustre-t-il.

Selon Tiff Macklem, le reste du Canada a la possibilité, notamment en matière d’exportation de services, d’étendre ses échanges commerciaux au-delà des États-Unis. Les efforts visant à bâtir des infrastructures nationales et à éliminer les barrières commerciales interprovinciales faciliteraient également la diversification des exportations de biens, ajoute-t-il.

Les États-Unis resteront toujours le plus grand partenaire commercial du Canada, affirme Tiff Macklem, mais il estime que le récent différend tarifaire a sensibilisé les entreprises et les décideurs politiques aux vulnérabilités de longue date de l’économie, qui est trop axée sur le commerce transfrontalier.

« C’est un sujet dont nous discutons depuis longtemps dans ce pays », rappelle-t-il lors de la séance de questions-réponses.

« La réalité est que nous laissons passer des opportunités financières en ne développant pas notre propre marché intérieur et en ne développant pas nos marchés étrangers. »

L’inflation… « compliquée »

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75% pour la deuxième fois consécutive plus tôt ce mois-ci.

La prochaine décision de la banque centrale est prévue pour le 30juillet, et Tiff Macklem réitère que de nouvelles baisses pourraient être envisagées si la croissance économique continuait de ralentir, mais que l’inflation restait maîtrisée dans le contexte du conflit commercial.

Bien que les répercussions sur le marché du travail soient jusqu’à présent largement concentrées dans les secteurs sensibles aux échanges commerciaux et que d’autres industries affichent encore une certaine croissance, Tiff Macklem affirme que « si la demande reste faible, davantage d’entreprises finiront par supprimer des emplois ».

Suivre la réaction de l’inflation aux droits de douane est « compliqué », note le gouverneur de la banque centrale. Un ralentissement économique atténue les pressions sur les prix, mais les droits de douane eux-mêmes peuvent rendre les biens plus chers pour les Canadiens.

Si l’élimination de la tarification du carbone pour les consommateurs a contribué à faire baisser l’inflation à 1,7% en avril, abstraction faite des taxes, l’inflation s’est établie à 2,3% ce même mois. Selon Tiff Macklem, il s’agit d’une « hausse légèrement plus forte » que ce que prévoyait la Banque du Canada.

Il ajoute que l’inflation sous-jacente dépasse désormais les 3% et « pourrait être plus forte » que ce que prévoyait la banque centrale.

Mais le gouverneur avertit également qu’il existe « un risque de distorsion » dans les chiffres de l’inflation sous-jacente privilégiés par la Banque du Canada, qui pourraient « exagérer » les pressions sur les prix.

Les autres mesures de l’inflation sous-jacente sont plus faibles, il explique donc que la banque centrale examine toute une série de facteurs pour évaluer l’évolution future de l’inflation.

Tiff Macklem souligne que la hausse des prix des biens influe sur les chiffres de l’inflation sous-jacente, ce qui pourrait commencer à refléter les nouveaux coûts liés aux droits de douane.

« En fin de compte, comme je l’ai indiqué, nous avons constaté que l’inflation sous-jacente était plus forte, et c’est quelque chose qui a retenu notre attention », précise-t-il lors de la conférence de presse.

« Il y a une volatilité inhabituelle. La question de savoir si cette situation est temporaire ou persistante reste donc ouverte, à mon avis. »

La Banque du Canada disposera de deux jeux de données sur l’inflation avant sa prochaine décision sur les taux d’intérêt, Statistique Canada devant publier l’indice des prix à la consommation pour le mois de mai le 24juin.

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Les produits alternatifs offrent une diversification https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-produits-alternatifs-offrent-une-diversification/ Wed, 11 Jun 2025 09:47:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107677 Dans le contexte des changements de politique aux États-Unis.

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Compte tenu de l’évolution incertaine de la politique tarifaire du président américain Donald Trump, ainsi que de son projet de réforme fiscale, les investisseurs devraient envisager de diversifier leurs portefeuilles, notamment en explorant des solutions alternatives. C’est la recommandation formulée par Bipan Rai, responsable de la stratégie des FNB et des produits de remplacement chez BMO Gestion mondiale d’actifs, lors du Forum sur les FNB et l’investissement tenu à Toronto le 26 mai dernier.

Au milieu de semaines de turbulences sur les marchés mondiaux provoquées par des messages commerciaux incohérents, Donald Trump a annoncé qu’il souhaitait signer le projet de loi fiscale d’ici le 4 juillet. Ce projet a récemment été adopté par la Chambre des représentants. Le Sénat devrait l’examiner au début du mois de juin.

L’article 899 du projet de loi permettrait au département du Trésor d’augmenter les retenues à la source sur les investisseurs étrangers provenant de pays ayant des « impôts étrangers injustes », ce qui rendrait plus coûteux les investissements dans les entreprises américaines.

La taxe canadienne sur les services numériques entrerait dans cette catégorie, ce qui mettrait en péril le taux de retenue actuel de 15 % que les investisseurs canadiens paient sur les dividendes provenant d’actions américaines. Ce taux pourrait augmenter de cinq points de pourcentage par an et atteindre 50 %.

Les entreprises chinoises cotées sur les bourses américaines via des certificats de dépôt américains (American depositary receipts) semblent également être dans le collimateur de Donald Trump. Les républicains se sont plaints des normes d’audit et ont exprimé la crainte que ces sociétés ne soient radiées de la liste.

Dans le même temps, les États-Unis alourdissent considérablement leur dette, prévient Bipan Rai. Les primes de terme pour les bons du Trésor augmentent, ce qui signifie que les investisseurs voient plus de risques dans les bons du Trésor à long terme.

Selon l’expert, l’amour de Donald Trump pour les droits de douane et sa vision « mercantiliste » du commerce comme un jeu à somme nulle auront un impact négatif sur les actions américaines à mesure que les investissements étrangers diminueront.

Ce phénomène est déjà visible dans les flux des fonds négociés en Bourse (FNB), qui montrent que les investisseurs se tournent vers les titres à revenu fixe à court terme et les marchés d’Europe, d’Australasie et d’Extrême-Orient, notamment l’Allemagne et le Japon.

Secteurs défensifs

Bipan Rai affirme qu’aux États-Unis, il préfère les actions de qualité dans les secteurs défensifs, notamment les biens de consommation de base, les soins de santé, les communications et les services publics. Au Canada, où un ralentissement est attendu au deuxième trimestre, il privilégie les FNB à faible volatilité et les secteurs de l’industrie, des services publics, de la finance et de la consommation de base.

Plutôt que d’opter pour un portefeuille traditionnel composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations, Bipan Rai recommande de placer « au moins 10 % » d’un portefeuille dans des produits alternatifs.

« La structure de mon portefeuille est plus proche de 50/30/20, avec 20 % d’investissements alternatifs. »

L’expert apprécie deux investissements alternatifs en particulier : l’or et les infrastructures.

« L’or est un excellent actif de diversification, puisqu’il n’est pas corrélé aux actions et aux obligations. »

Les banques centrales du monde entier cherchent à se diversifier par rapport au dollar américain et achètent de l’or, rapporte Bipan Rai. S’il ne pense pas que le dollar américain perde son statut de réserve, il estime que les banques centrales peuvent réduire leurs avoirs en devises étrangères de 60 % à 45 %.

Infrastructures

La guerre commerciale a entraîné un changement complet de l’économie mondiale, les pays du monde entier cherchant à devenir moins dépendants du commerce, observe l’expert. Nombreux sont ceux qui se tournent vers les investissements dans les infrastructures.

Par exemple, le Premier ministre Mark Carney a fait campagne sur les investissements dans les infrastructures, et l’Allemagne a récemment créé un fonds d’infrastructure « massif » de 500 milliards d’euros, qui sera déployé sur 12 ans.

« N’oubliez pas ce que font les dépenses d’infrastructure, a-t-il souligné. Elles conduisent à la création d’emplois et, si elles sont effectuées au bon moment du cycle économique, le multiplicateur peut également être plus élevé. »

Selon l’importance de l’investissement et la période sur laquelle il est effectué, ce multiplicateur peut aller d’un et demi à trois et demi, calcule Bipan Raid.

En utilisant un multiplicateur de deux, « cela devrait conduire à une production de mille milliards de dollars au cours des dix prochaines années », estime-t-il.

« Vous augmentez l’économie d’un tiers au cours des dix prochaines années. C’est un environnement incroyable, incroyable pour l’investissement. Et vous feriez mieux de croire que les marchés en tiennent compte, a-t-il ajouté. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons vu les flux migrer des États-Unis vers des pays comme l’Europe. »

Pour les investisseurs, l’infrastructure est synonyme de diversification et d’un flux constant de revenus qui devrait durer « un certain temps », avance Bipan Rai. « C’est pourquoi je suis de plus en plus optimiste en ce qui concerne l’espace alternatif. »

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Résilients, les FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/resilients-les-fnb/ Wed, 14 May 2025 09:58:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107077 FOCUS FNB - En avril, la volatilité a testé leur robustesse.

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En avril, la guerre tarifaire et son corollaire, la volatilité des marchés, ont contribué à accroître les volumes de négociations de fonds négociés en Bourse (FNB). Malgré cette situation, les FNB se sont montrés résilients, y compris dans les segments des FNB de titres à revenu fixe moins liquides.

Ainsi, la guerre commerciale entre les États-Unis et le reste du monde a été synonyme de volatilité et de vente massive sur les marchés financiers, mais aussi d’appétit élevé pour les FNB.

Les créations nettes en FNB canadiens durant la première semaine d’avril 2025 a été de 4,5 milliards de dollars (G$), soit les créations nettes hebdomadaires les plus élevées depuis le début de 2025, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Le volume de transaction de FNB a aussi atteint un record, le lundi 7 avril, avec un volume quotidien de négociations de FNB canadiens de 14,5 G$, selon BNMF : « Au cours de la semaine la plus volatile en raison des tarifs douaniers, le volume des transactions sur les FNB a dépassé les 10 G$ par jour. Par rapport au volume total des transactions sur le marché boursier canadien, la part des FNB a également augmenté au cours des journées les plus volatiles, pour atteindre 20 % de l’ensemble des transactions boursières au cours des deux premières semaines d’avril. »

Valeurs mobilières TD (VMTD) observe également un fort volume de négociation de FNB au sud de la frontière. « Le 7 avril, les FNB représentaient 42,85 % de la valeur totale des échanges sur les bourses américaines, soit le deuxième volume le plus élevé de l’histoire, après 45,9 % en novembre 2008 », indiquait la firme en avril.

En avril, BNMF observait l’évolution d’un segment d’investisseurs qui deviennent plus défensifs avec l’attrait pour des FNB comme les FNB à faible volatilité, les fonds à tranche protéger, les FNB du marché monétaire et les FNB d’obligations à court terme. Par contre, certains ont spéculé sur des renversements potentiels de tendance avec l’acquisition de FNB américains, canadiens et de marchés développés à large base. Bon nombre des FNB d’obligations canadiennes à long terme et des FNB de technologie qui ont fait piètre figure en avril ont été touchés par les rachats nets.

« À maintes reprises, les investisseurs se sont tournés vers les FNB en période de crise pour repositionner rapidement leurs portefeuilles ou effectuer des opérations tactiques, bénéficiant ainsi d’une liquidité de premier ordre et d’une large exposition. Les récentes turbulences tarifaires s’ajoutent désormais à la liste des moments historiques où les FNB ont apporté liquidité, accès et efficacité aux investisseurs désireux d’agir sur des marchés en évolution rapide », indique BNMF dans une récente note aux clients.

VMTD explique comment ces traits des FNB en font un outil d’investissement avantageux, même en période de turbulence.

  • Diversification : C’est en période de tensions sur les marchés que la diversification est la plus bénéfique. Lorsque les actions individuelles subissent de fortes turbulences, voire des arrêts de cotation, les FNB qui suivent un panier de titres ont souvent des cours moins volatils que les actions individuelles
  • Liquidité supplémentaire provenant du marché secondaire: Au cours d’une journée extrêmement volatile, les actions individuelles peuvent être suspendues et n’avoir aucune liquidité. Cependant, un FNB peut toujours être négocié sur le marché secondaire et fournir de la liquidité, même si certains de ses composants peuvent être peu liquides. Cette source de liquidité additionnelle est particulièrement pertinente pour les FNB dont les actifs sous-jacents sont naturellement moins liquides, comme les titres à revenu fixe non traditionnels, comme les prêts bancaires, le crédit privé, etc. selon VMTD.
  • Découverte des prix: Il a été largement prouvé au cours de la période COVID-19 que les FNB facilitent la découverte des prix. « Un rapport de BlackRock a souligné l’efficacité des transactions sur les FNB pendant la période COVID, jouant un rôle de premier plan dans la découverte des prix pour les investisseurs, car ils indiquent les valeurs auxquelles les investisseurs sont prêts à échanger des risques », indique VMTD. Cela est particulièrement vrai pour les FNB de titres à revenu fixe ou parfois certains produits ne se négocient pas dans une journée donnée. Les escomptes ou les primes par rapport à la valeur liquidative indiquent les prix réels disponibles sur le marché. En avril, ces escomptes par rapport à la valeur liquidative pour les FNB de titres à revenu fixe ont été généralement inférieurs à celles observées en mars 2020, selon VMTD.

Par ailleurs, bon nombre de FNB canadiens ayant une exposition à des actifs étrangers sont offerts dans une version couverte ou non couverte pour la devise. Les conseillers doivent être conscients des pour et des contre de cette couverture, car « les tensions commerciales mondiales actuelles ont encore accru l’opacité d’un marché des changes déjà complexe », indique BNMF.

Selon cette firme, un FNB non couvert contre le risque de change pourrait convenir davantage à un investisseur confiant dans la force relative du dollar américain par rapport à d’autres devises sur ce marché volatil, étant donné le statut de valeur refuge du dollar américain. À l’inverse, si un investisseur anticipe une tendance à la baisse du dollar alors que le monde entier reconsidère ses relations commerciales, il pourrait envisager d’utiliser des FNB couverts en dollars canadiens.

BNMF le montre : la couverture du risque de change a prouvé son efficacité à court terme. « Les performances récentes de ces FNB ont prouvé leur capacité à réduire la volatilité des rendements et à résister à des variations de change même drastiques sur le marché. Par exemple, ZUE, un FNB représentatif du S&P 500 couvert en dollar canadien (CAD), a presque parfaitement reflété la performance du ETF S&P 500 en dollar américain (USD), à l’abri de la baisse rapide de 5 % de l’USD/CAD depuis son récent pic du 31 janvier 2025 », lit-on dans une note de BNMF.

Or, à long terme, le coût de la couverture du risque de change pourrait peser sur le rendement, poursuit BNMF. Dans un FNB, la couverture de change est généralement réinitialisée périodiquement (par exemple mensuellement), et non quotidiennement, ce qui signifie que le rendement en dollars canadiens d’un FNB d’actions américaines couvert contre le risque de change peut ne pas toujours correspondre aux rendements de l’indice de référence en dollars américains sur une période de détention. « Pour cette raison et d’autres encore, nous conseillons généralement aux investisseurs qui achètent et conservent des titres à long terme d’opter pour des positions neutres en termes de devises ou non couvertes », écrit BNMF.

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La croissance organique en services financiers https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/la-croissance-organique-en-services-financiers/ Fri, 29 Nov 2024 13:45:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104377 ZONE EXPERTS – Une stratégie clé qui offre des avantages significatifs.

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Dans une industrie en constante évolution, les professionnels en services financiers doivent non seulement répondre aux besoins immédiats de leurs clients, mais aussi assurer une croissance durable de leur entreprise. Si de nombreuses firmes et cabinets se tournent vers des acquisitions ou des partenariats pour accélérer leur expansion, la croissance organique demeure une stratégie clé qui offre des avantages significatifs, notamment en matière de rentabilité, de gestion des risques et de pérennité.

Bien que la croissance par acquisitions puisse être extrêmement intéressante également, cet article explore les avantages de la croissance organique, en mettant en lumière son impact sur la rentabilité à long terme et sa capacité à renforcer la compétitivité dans un environnement de plus en plus concurrentiel et réglementé.

Qu’est-ce que la croissance organique ?

La croissance organique, ou croissance interne, désigne l’expansion d’une entreprise par l’augmentation de ses revenus internes, plutôt que par des acquisitions externes ou des fusions. Cela se fait généralement par l’entremise de stratégies telles que :

  • L’augmentation de la part de marché : en attirant de nouveaux clients ou en augmentant les ventes auprès des clients existants.
  • L’amélioration des produits ou services : en affinant son offre pour mieux répondre aux besoins du marché.
  • L’optimisation de l’efficacité opérationnelle : en réduisant les coûts et en améliorant les processus internes.

Dans le secteur des services financiers, cela peut inclure des stratégies comme l’expansion de l’offre de produits, de nouveaux permis d’exercice, la numérisation des services, ou l’amélioration de l’expérience client. Vous comprendrez que la liste peut être longue.

Les avantages de la croissance organique

  1. Rentabilité et marges améliorées

La croissance organique permet d’augmenter les revenus sans devoir nécessairement engager des coûts importants, par exemple liés à des acquisitions. Contrairement à une acquisition, où il faut investir dans l’intégration d’une nouvelle clientèle, la croissance organique repose sur l’amélioration de l’offre existante, ce qui peut entraîner une rentabilité accrue. Les investissements dans des stratégies organiques comme la fidélisation de la clientèle, la diversification des services ou l’amélioration des processus opérationnels peuvent se traduire par une augmentation des marges bénéficiaires.

  1. Moins risqué

La croissance interne est certes généralement plus lente qu’une croissance par acquisitions. Or, elle est également moins risquée. Les acquisitions peuvent introduire des risques importants, notamment en matière d’intégration des cultures d’entreprise, de gestion de la dette et de perte de clients. En revanche, la croissance organique permet une expansion plus maîtrisée et moins risquée. En se concentrant sur l’optimisation de ses activités internes et sa clientèle cible, un cabinet peut se développer à un rythme plus contrôlé, minimisant ainsi les perturbations.

  1. Renforcir l’expérience client

La croissance organique repose souvent sur la fidélisation des clients existants et l’amélioration continue des services. Cette approche permet de bâtir des relations durables et de long terme avec les clients et ultimement, ils feront gage de satisfaction en vous référant à leurs proches. En services financiers, où la confiance est une pierre d’assise, la perception que développent les gens à votre égard est cruciale. En offrant du bon service, vous mettez les chances de votre côté.

  1. Durabilité et pérennité

Intrinsèquement plus durable, lorsqu’une entreprise se développe en fonction de ses propres forces et de ses capacités internes, elle crée une base solide qui peut supporter les fluctuations économiques ou législatives à long terme. En adoptant un plan de développement organique, les cabinets de services financiers peuvent continuer de concentrer leurs efforts sur leur marché naturel et donc, moins dépendre des facteurs externes.

  1. Adaptabilité et innovation

Le secteur financier est soumis à de constantes évolutions technologiques et réglementaires et l’intelligence artificielle ne devrait pas changer la tendance. Un cabinet qui mise sur la croissance interne est souvent plus agile et capable de s’adapter rapidement aux nouvelles tendances. En investissant dans la recherche, l’innovation et la formation continue de ses employés, un cabinet peut répondre aux attentes de ses clients et rester compétitif, tout en améliorant sa performance sur le long terme.

Pour conclure, la croissance organique offre aux professionnels inscrits auprès de l’Autorité des marchés financiers un moyen approuvé et durable d’accroître leur rentabilité et de renforcer leur position sur le marché. En mettant l’accent sur l’amélioration continue des processus opérationnels, l’innovation, de même que sur un haut degré de satisfaction des clients, les acteurs du secteur peuvent s’assurer une croissance stable et pérenne, tout en réduisant les risques et en augmentant la résilience de leur entreprise face aux défis futurs.

Dans un secteur en constante évolution qui en plus, favorise actuellement les vendeurs aux acheteurs de clientèles, investir dans la croissance organique peut être la clé pour assurer un avenir prospère à long terme, surtout avec les taux de financement du moment.

Article rédigé par Félix Caron, membre du conseil d’administration

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Beaucoup d’argent devrait affluer vers les FNB axés sur les dividendes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/beaucoup-dargent-devrait-affluer-vers-les-fnb-axes-sur-les-dividendes/ Wed, 09 Oct 2024 10:18:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103243 FOCUS FNB — Le contexte y est propice au retour.

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Au cours des deux dernières années, plus de 200 milliards de dollars (G$) ont été dirigés vers les titres de revenu à court terme comme les certificats de placement garanti (CPG) et les fonds négociés en Bourse (FNB) de marchés monétaires et de compte d’épargne à intérêt élevé, constate une récente étude de CIBC Marchés des capitaux. Mais la baisse des taux d’intérêt va atténuer l’attrait de ces produits d’épargne et favoriser un exode vers les produits susceptibles de donner de meilleurs rendements, notamment des FNB de divers types, parfois plus exotiques.

Les véhicules à dividendes sont ainsi susceptibles de retrouver leur attrait. « Historiquement, les dividendes ont produit un tiers du rendement total des actions au Canada et 20 % aux États-Unis », fait ressortir l’étude. Leur attrait est d’autant plus fort qu’au Canada, les rendements de dividendes sont sensiblement plus musclés qu’aux États-Unis. « Présentement, le dividende anticipé sur le S&P/TSX est de 3,0 %, le double de ce qu’offre le S&P 500 », rapporte CIBC.

Cette faveur historique accordée aux titres à dividendes ne s’est certainement pas vérifiée au cours des dernières années. La très forte performance des actions des cinq années récentes a réduit l’impact des rendements de dividende. Toutefois, avec la baisse des taux, « on s’attend à ce que les dividendes fassent une plus forte contribution à nouveau », écrivent les auteurs de l’étude.

Un retour en force

Le contexte est propice au retour des dividendes. En faisant l’hypothèse d’un retour vers des rendements généraux plus traditionnels (ce que CIBC juge plus probable), « les dividendes vont devenir plus importants, même en considérant leur attrait à titre de simples générateurs de flux de trésorerie ».

Évidemment, ceux qui sont allés vers les produits de revenu à court terme comptent parmi les investisseurs les plus conservateurs, de telle sorte que, s’ils sortent de ces produits, on peut s’attendre à ce qu’ils aillent vers les produits à dividende fondamentaux qui offrent une solide diversification et une part d’appréciation du capital à long terme. De façon typique, ces investisseurs cherchent une différence dans le rendement de l’ordre de deux points de pourcentage, évalue CIBC. Ils sont donc susceptibles de tarder à quitter les produits d’épargne très conservateurs et, quand ils le feront, ils préféreront plus probablement des produits à dividende avec une longue feuille de route plutôt que des produits nouveaux et affriolants.

CIBC identifie une dizaine de FNB généraux de base où les rendements totaux sur douze mois, et notamment les rendements de dividendes sur la même période, ont été significatifs. C’est le cas au premier chef du FNB Global X actif actions privilégiées (HPR), lancé en novembre 2010, avec un rendement total de 33,1 % et un rendement en dividende de 4,5 %. Très proche, le Vanguard FNB indiciel FTSE canadien à dividende élevé (VDY), lancé en novembre 2012, affiche 22,2 % et 4,5 % respectivement.

Pour l’investisseur qui est prêt à se lancer dans les secteurs vedettes canadiens des financières, des services publics et des fiducies immobilières, un peu plus risqués parce que plus concentrés, CIBC repère une autre dizaine de candidats heureux. Dans les financières, le rendement total de 12 mois a été en moyenne de 27,2 % et le dividende, de 5,3 % ; dans les services publics, de 16,2 % et 5,9 % respectivement, dans les fiducies immobilières, de 19,2 % et 4,8 %.

L’attrait du synthétique exotique

Par contre, pour ceux qui sont prêts à prendre un peu plus de risque (et théoriquement à empocher plus de rendements), avec des FNB plus jeunes, l’offre est maintenant devenue diversifiée et attrayante, juge CIBC. Ici, l’investisseur plus entreprenant ne veut pas se contenter d’un rendement de 4 %, prêt à recourir aux options et à l’effet de levier pour amplifier les dividendes. Toutefois, dans ces produits, les performances sont inégales, certaines catégories de produit ayant bien fait, d’autres affichant des rendements inférieurs à leurs indices de référence.

Ici, les FNB avec ventes d’options d’achat couvertes se sont distingués. C’est le cas notamment du FNB Harvest de revenu Leaders des soins de santé (HHL) : rendement total sur 12 mois, 20,7 %, dividendes sur 12 mois, 8.0 %. Dans la catégorie des FNB alternatifs à effet de levier, CIBC repère le Fonds indiciel Rendement amélioré des banques et assureurs vie canadiens Evolve (BANK) : rendement total sur 12 mois, 24,9 %, dividendes sur 12 mois, 16,1 %.

« Ces produits spécialisés ont une utilité, soutient CIBC. Tout comme les FNB sectoriels constituent un véhicule utile pour la rotation sectorielle, ces produits peuvent être utiles aux investisseurs qui ont suffisamment d’appétit pour le risque, qui sont convaincus par la courbe des rendements et qui font confiance au gestionnaire de portefeuille pour prendre les bonnes décisions en matière d’effet de levier. Toutefois, ces produits peuvent se situer en dehors de la fourchette idéale pour un investisseur en dividendes typique qui penche du côté de l’aversion au risque. »

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Gestion d’actifs mondiale Walter conclut un partenariat avec Brightspark https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/gestion-dactifs-mondiale-walter-conclut-un-partenariat-avec-brightspark/ Mon, 23 Sep 2024 11:15:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102949 Et accroit ainsi la diversification de son portefeuille.

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Gestion d’actifs mondiale Walter prend une position minoritaire dans Brightspark, une firme de capital de risque qui investit dans de jeunes entreprises technologiques canadiennes et accroit ainsi la diversification de son portefeuille de firmes dans l’industrie de la gestion d’actifs.

« Nous sommes enthousiastes d’accueillir Brightspark dans notre portefeuille, qui offre plus que jamais un potentiel de synergies aux 12 firmes le composant, car chacune œuvre dans un secteur distinct de l’industrie de la gestion d’actifs, explique Sylvain Brosseau, chef de la direction et associé fondateur, Walter GAM. Nous pourrons compter sur l’équipe exceptionnelle de Brightspark, sur sa capacité à identifier et accompagner avec succès des entrepreneurs qui se démarquent, et sur la plateforme unique de Brio pour contribuer à déployer de nouveaux vecteurs de croissance, en plus d’en faire une composante importante de notre écosystème. »

Brightspark gère plus de 500 millions de dollars. La firme se distingue non seulement par son historique de rendements, mais également par la qualité de son équipe et son approche auprès des entrepreneurs.

Sa plateforme technologique, développée au départ pour gérer ses opérations administratives et sa base d’investisseurs qualifiés, est désormais disponible aux autres gestionnaires d’actifs alternatifs via une nouvelle filiale, Brio Financial.

« Au fil des discussions, nous avons découvert un alignement culturel incroyable avec Walter GAM qui, comme nous, s’engage avec ses sociétés en portefeuille talentueuses sur un horizon à long terme, mentionne Sophie Forest, associée, Brightspark. Nous entendons profiter de l’expertise de l’équipe de Walter GAM pour pousser plus loin nos réflexions stratégiques, en plus de mettre à profit l’esprit entrepreneurial qui nous unit, dans le but de faire croître Brightspark au bénéfice de nos investisseurs, de nos partenaires en portefeuille et de nos employés. »

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Quelle diversification quand tout est relié ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/quelle-diversification-quand-tout-est-relie/ Wed, 14 Aug 2024 11:54:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102187 Les investisseurs canadiens ont toutefois un atout.

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Dans un monde où les actions et les obligations évoluent de concert, comment diversifier son portefeuille ?

Traditionnellement, les actions et les obligations n’évoluent pas dans le même sens. De 2000 à 2020, les portefeuilles ont pu s’appuyer sur une corrélation négative entre les deux catégories d’actifs, facilitant l’obtention de rendements décents avec un risque moindre.

Mais au cours des dernières années, les actions et les obligations ont suivi la même orientation, avec une corrélation de plus en plus forte, pointe une note de la firme Purpose Investments. La chute conjointe des deux catégories d’actifs en 2022 en est une illustration marquante.

Bien que cette corrélation semble susciter moins d’inquiétude cette année puisque les actions comme les obligations se portent bien, il est important de rester vigilant face à un éventuel retournement de tendance.

La corrélation positive entre les actions et les obligations n’est pas exclusive au Canada ou à l’Amérique du Nord. Elle s’est affirmée à l’échelle mondiale au cours des cinq dernières années. Cela limite la capacité des investisseurs canadiens à diversifier leur portefeuille en incluant des obligations internationales pour compenser les fluctuations des actions.

Selon Purpose Investments, l’inflation est le principal facteur derrière cette corrélation positive, en raison de son influence sur les politiques des banques centrales concernant les taux d’intérêt. Depuis 50 ans, lorsque les banques centrales interviennent activement, la corrélation entre les actions et les obligations tend à être plus élevée. Les mois et les années à venir devraient continuer à voir les banques centrales actives, notamment en abaissant leurs taux pour s’ajuster au recul de l’inflation, ce qui indique que cette corrélation élevée est susceptible de persister.

Les investisseurs ont deux options face à la volatilité accrue par rapport aux vingt dernières années : soit ils acceptent cette volatilité plus élevée, soit ils cherchent à diversifier leurs portefeuilles autrement.

En période de forte corrélation entre les actions et les obligations, l’or, le pétrole et les matières premières deviennent des instruments clés pour la diversification. Bien sûr, ces investissements peuvent introduire de la volatilité supplémentaire dans le portefeuille. Mais l’avantage des investisseurs canadiens est de pouvoir s’appuyer sur le TSX, lui-même composé de ces catégories d’investissements. De quoi obtenir une certaine diversification, tout en assumant le risque qui vient avec…

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La performance, ça se cultive ! https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/la-performance-ca-se-cultive/ Tue, 23 Apr 2024 11:02:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100287 DÉVELOPPEMENT — Celle-ci dépend de nombre d’éléments.

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Interrogé par McKinsey sur les facteurs qui sous-tendent la performance, Christopher Ailman, directeur des investissements du California State Teachers’ Retirement Fund (CalSTRS), estime que celle-ci repose notamment sur des facteurs tels que la culture, la diversification et une faible rotation des cadres.

Être performant malgré la volatilité des marchés

Même avec ses près de quatre décennies de carrière en tant qu’investisseur institutionnel d’expérience, Christopher Ailman reste humble, un atout considérable pour réussir dans le métier selon lui. Questionné sur les leçons qu’il tire de la pandémie et à comment agir maintenant, il avoue ainsi d’emblée ne pas avoir beaucoup d’expérience en matière de redémarrage d’une économie après une épidémie.

Il souligne toutefois que l’économie n’est pas encore dans un état stable, mais que certaines vieilles règles sont de nouveau pertinentes, notamment le fait de ne pas lutter contre la Réserve fédérale américaine et donc de prêter attention à ses décisions en matière de taux d’intérêt avant d’essayer de lire l’économie.

Face à la courbe de rendement inversé, il a également quelques recommandations. Selon lui, le moment est idéal pour s’intéresser aux titres à revenu fixe et au crédit privé, qui « semblent très attrayants ». Le moment est donc venu d’enfin équilibrer ses portefeuilles. Toutefois, un défi reste : le coût élevé du financement.

Pour cette raison, le marché est en quelque sorte bloqué. « Personne ne négocie et rien ne bouge. Les gens à qui je parle sont très optimistes sur les valorisations, mais ils ne font pas beaucoup de transactions. Ils recyclent et conservent leurs entreprises. Je pense qu’il devrait y avoir un dégel, mais il faudra peut-être une récession pour que cela se produise », observe-t-il.

Du côté des marchés privés en 2024, il espère un équilibre entre l’achat et la vente d’entreprise et un flux de marché traditionnel. « Si les gestionnaires se contentent de tirer le capital et de commencer à investir et à acheter des entreprises, nombre d’entre nous dépasseront largement leur allocation », prévient-il.

Il note que pour le moment les gens avancent à tâtons et que les liquidités continuent d’être limitées.

Mais du côté des bonnes nouvelles, il relève que le fonds souverain de Norvège envisage pour la première fois d’investir dans le capital-investissement ce qui pourrait injecter des milliards de dollars d’argent dans le capital-investissement et donc potentiellement « dégeler » la situation.

Diversifier, oui, mais pas trop

Christopher Ailman recommande évidemment la diversification, mais pas à outrance. Il souligne ainsi que le CalSTRS est exposé à 42 pays, ce qui est peut-être beaucoup. « Je peux vous dire que les pays numérotés 40, 41 et 42 ne vont pas faire bouger l’aiguille pour nous », commente-t-il.

Il recommande aussi de ne pas prendre trop d’avance sur les tendances. Par exemple sur la question de la transition énergétique.

« Je l’ai dit un million de fois : il est impossible de distinguer le fait d’avoir raison trop tôt de celui d’avoir tort. »

On peut distinguer des tendances du marché, mais si on se lance dedans avec cinq ans d’avance, c’est la même chose que d’avoir tort, prévient-il. « C’est une question de timing et de taille. Et c’est ce qui rend un marché de l’investissement vraiment difficile », rappelle-t-il.

Quant au fait d’être tiraillé entre ce qui est bon pour les investissements et ce qui est bon pour la planète, Christopher Ailman tranche rapidement la question. Le but est de gagner de l’argent aujourd’hui évidemment, mais également dans 30 ans, et sans planète, cela n’est pas possible. « Si le monde décide d’ignorer l’accumulation de carbone dans l’atmosphère et de ne pas changer notre mode de vie, nous allons détruire l’environnement d’investissement », résume-t-il.

Il est donc important de prendre en compte la transition énergétique, au risque de devoir se contenter de rendements très faibles dans le futur en raison de tous les risques et de l’atténuation des phénomènes météorologiques extrêmes.

« Collaboration », le mot d’ordre

Christopher Ailman explique que récemment il a eu une révélation en rapport avec la collaboration. Parfois, il est bon de s’associer avec ses concurrents ou d’autres entreprises au lieu de tenter de s’y opposer.

Cela permet de mieux avancer et crée de nouvelles opportunités plus rentables à long terme.

Cela se constate au bureau. Il est bon d’avoir une bonne ambiance au bureau pour éviter un gros roulement de personnel notamment au niveau des cadres. Si les équipes ne cessent de changer, cela freine le travail et si ce sont les cadres qui se succèdent sans arrêt, il est très difficile de faire avancer les choses. Tout le monde est alors obligé de continuellement se réadapter, ce qui est très mauvais pour l’entreprise au final.

En revanche, un cahier des charges cohérent attire les talents et fait en sorte que les collaborateurs peuvent travailler sur ce qu’ils ont à faire.

« Orientez-les dans la bonne direction, donnez-leur les bons outils et ne les gênez pas. »

Ce qui explique souvent l’alpha dans une entreprise, c’est sa culture. « Il s’agit des personnes, des processus et de la philosophie. La culture peut être un système d’étoiles ou une structure de travail en équipe, mais lorsqu’elle change, l’alpha disparaît. »

Des conseils pour la relève

Son premier conseil est évidemment d’acheter à bas prix et de vendre à prix élevé.

Son deuxième reste de toujours faire preuve d’humilité. « Ce n’est pas parce que vous le dites que vous avez raison », rappelle-t-il.

Il est également bon de toujours essayer de se développer davantage et de toujours chercher à apprendre, car les choses vont changer qu’on le veuille ou non.

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FNB d’actif réel pour diversifier les portefeuilles des clients https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-dactif-reel-pour-diversifier-les-portefeuilles-des-clients/ Wed, 10 Apr 2024 10:16:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100122 FOCUS FNB – Le rendement issu des taux réglementés peut offrir une marge de sécurité aux investisseurs.

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Ces dernières années, la patience et la régularité ne sont pas sorties gagnantes de la course aux rendements mondiaux, les actions de croissance des méga capitalisations ayant pris le dessus. Raison de plus pour envisager des stratégies complémentaires aux marchés mondiaux à forte composante technologique, selon l’avis de certains gestionnaires de fonds.

L’une de ces alternatives consiste à mettre l’accent sur les « actifs réels ». Il s’agit d’industries ou de secteurs tels que les matériaux, l’énergie, les services publics, les infrastructures et l’immobilier. Selon le gestionnaire de portefeuille, un fonds d’actifs réels peut également être exposé directement à l’or, au pétrole ou à d’autres matières premières.

« Les valorisations deviennent très élevées dans le secteur technologique et les investisseurs commencent à regarder ailleurs pour élargir leur horizon, constate Chris Cullen, premier vice-président et responsable des fonds négociés en Bourse (FNB) chez Brompton Funds, une société basée à Toronto. Nous considérons les actifs réels comme une solution naturelle ».

Le Brompton Sustainable Real Assets Dividend ETF fait partie d’une poignée de FNB qui, par leur nom et leur mandat, investissent dans des sociétés ayant d’énormes investissements dans des actifs physiques tels que des centrales électriques, ou qui ont accès à d’importants gisements de ressources naturelles.

Certains types de sociétés d’actifs immobiliers disposent d’un « fossé » autour de leurs activités qui rend la concurrence très coûteuse, explique Chris Cullen. Par exemple, « si vous deviez lancer une entreprise de télécommunications à partir de rien et essayer de construire l’infrastructure, nous parlons de milliards et de milliards de dollars ».

Les taux de rendement réglementés peuvent également offrir une marge de sécurité aux investisseurs dans des entreprises telles que les services publics et les oléoducs, si leurs contrats contiennent des clauses d’inflation.

Parmi les autres fonds de ce type, citons le Purpose Diversified Real Asset Fund, qui investit à la fois dans des actions et des matières premières, et qui est fortement axé sur les industries liées à l’agriculture, ainsi que le Mandat privé d’actif réel mondial CI, dont la pondération est de 50 % pour l’infrastructure et de 50 % pour l’immobilier.

La série de FNB sur les actifs réels d’Investissements Russell utilise quant à elle une stratégie multigestionnaire. Son portefeuille était récemment composé de 41 % d’immobilier, 35 % d’infrastructures, 15 % d’un fonds d’obligations à rendement réel (indexées sur l’inflation) et le reste d’un fonds indiciel de matières premières.

La plus récente offre de FNB d’actifs réels est le Fonds d’actifs réels mondiaux AGF, qui est devenu disponible en tant que série de FNB le 27 février. Auparavant, le fonds était une stratégie de métaux précieux et de ressources naturelles. Il a élargi son mandat en avril 2019 pour englober les sociétés associées aux actifs réels.

« L’idée était de créer un produit capable de fournir des rendements positifs significatifs tout au long du cycle [économique], tout en offrant la protection nécessaire pendant les périodes d’inflation élevée ou croissante, ou pendant les périodes de stagflation combinées à une récession », résume Steve Bonnyman, vice-président, gestionnaire de portefeuille et responsable de la recherche sur les actions auprès de la société torontoise Placements AGF.

Steve Bonnyman, qui gère les portefeuilles mondiaux d’actifs réels d’AGF, rapporte que la pondération cible du fonds est de 90 % d’actions et de 10 % de titres à revenu fixe.

La partie obligataire se compose principalement de titres émis par les d’entreprises dont les activités sont conformes au mandat du fonds en matière d’actions.

Récemment, les actions étaient fortement concentrées : 43 % dans les valeurs énergétiques et 29 % dans le secteur des matériaux, ce qui constitue un retour en arrière par rapport au mandat initial d’AGF en matière de ressources. Il s’agit d’un changement tactique qui a porté ses fruits avec la hausse des prix des matières premières.

Pour élaborer le portefeuille, Steve Bonnyman et ses collègues font des prévisions et des hypothèses macroéconomiques et utilisent des filtres pour les critères quantitatifs, fondamentaux et techniques.

« Tout ce qui apparaît comme ayant des biais positifs à travers ces trois [filtres] devient ce que nous appelons notre univers tactique, dit-il. Nous recherchons vraiment des titres mal évalués. Et ces titres peuvent être mal évalués et identifiés de diverses manières. »

L’équipe d’AGF, dont fait partie le gestionnaire de portefeuille Jeff Kay, utilise également de manière sélective les options d’achat couvertes, les contrats à terme sur matières premières et les métaux précieux. « Lorsque nous investissons dans l’or, nous pouvons aller et venir entre les actions et les métaux, en fonction du meilleur rapport risque/rendement », explique Steve Bonnyman.

Pour les investisseurs, Steve Bonnyman ne considère pas le fonds comme tactique par nature, car il est difficile de prévoir les tendances du marché. « La façon dont nous avons construit ce fonds, la structure qui l’entoure, est conçue pour garantir une expérience positive tout au long du cycle. »

Depuis l’élargissement de son mandat, le fonds a produit des rendements positifs chaque année civile depuis 2019. Les rendements ont varié de 0,6 % en 2020 à 16,9 % un an plus tard.

Le FNB d’actifs réels de Brompton est axé sur les actions et ne détient pas de matières premières ou de contrats à terme sur matières premières. Toutefois, il comporte un élément de revenu : l’équipe d’investissement, dirigée par la directrice des investissements Laura Lau, vendra généralement des options d’achat couvertes sur 15 à 30 % des actifs du portefeuille.

En conséquence, le rendement de distribution récent du FNB était de 4,8 %. « Beaucoup de gens recherchent ce type de revenu, en particulier les personnes âgées qui sont à la retraite », affirme Chris Cullen.

Le processus d’investissement de Brompton intègre une analyse descendante pour déterminer les types de secteurs d’actifs immobiliers à privilégier. Récemment, l’exposition la plus importante du FNB était de 38 % dans le secteur industriel, suivi de 23 % dans le secteur de l’énergie et de 19 % dans celui des services publics.

Selon Chris Cullen, l’équipe de Brompton recherche des entreprises ayant un effet de levier suffisant pour générer des flux de trésorerie et couvrir leurs coûts d’emprunt.

Les gestionnaires de Brompton recherchent également des opérateurs efficaces qui occupent une position dominante dans leur secteur, disposent d’avantages par rapport à leurs concurrents et ont des possibilités de croissance. « Et ils sont à la recherche de bonnes affaires, de prix corrects », précise Chris Cullen.

En outre, étant donné que le FNB Brompton se positionne comme un fonds « durable », il sélectionne des sociétés ayant des scores ESG (environnement, social et gouvernance) plus élevés dans les secteurs générateurs de carbone, comme le pétrole et le gaz. « De nombreuses sociétés d’oléoducs et de gazoducs ont des programmes de capture du carbone, par exemple », précise Chris Cullen.

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Axé sur l’innovation et la jeunesse https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-des-leaders-de-lindustrie-financiere/axe-sur-linnovation-et-la-jeunesse/ Tue, 13 Feb 2024 23:54:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98754 ­Il soutient la diversification de la coopérative.

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En 2023, les marchés financiers ont été secoués par l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et les conséquences des bouleversements climatiques. Face à ces défis, le Mouvement ­Desjardins a choisi la voie de la diversification pour maintenir sa croissance, explique ­Guy ­Cormier, président et chef de la direction de la coopérative financière.

Le dirigeant souligne la force de ­Desjardins, souvent perçue soit comme une banque, soit comme une compagnie d’assurance. « C’est cette diversification des sources de revenus qui nous a permis d’afficher une meilleure performance cette année. »

Pour la période de neuf mois se terminant le 30 septembre 2023, le Mouvement Desjardins a enregistré des excédents avant ristournes de 1,5 G$, par rapport à 784 M$ pour la période correspondante de 2022. Les résultats de cette année ont été retraités à la suite de l’adoption en 2023 de la norme comptable IFRS 17. Le revenu net total s’est élevé à 9 G$ pour les neuf premiers mois de 2023, comparativement à 7,5 G$ en 2022. La dotation à la provision pour pertes sur créances est quant à elle passée de 197 M$ en 2022 à 298 M$ en 2023.

Cette progression s’explique notamment par la hausse des revenus nets d’intérêt et l’amélioration des résultats en assurance.

Compte tenu des nombreuses réalisations du mouvement coopératif, en 2023 et dans les années précédentes, ainsi que de son engagement lié aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), le jury du ­Top des ­leaders de l’industrie financière a nommé ­Guy ­Cormier Personnalité financière de l’année et lauréat de la catégorie ­Institutions financières à portée nationale. « ­Il dirige une institution financière de premier plan affichant une performance remarquable, se démarquant par ses actions en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion. »

Le jury a également souligné « l’engagement exceptionnel » de ­Guy Cormier envers la jeunesse. « Dynamique, charismatique, proche des gens de toutes les régions du Québec, il prend des décisions en accord avec les valeurs du ­Mouvement ­Desjardins », précise le jury, qui lui a attribué une mention spéciale pour son engagement communautaire.

Dans de nombreux secteurs où Desjardins est présent, la hausse des taux d’intérêt a contribué à accroître les revenus en 2023, selon ­Guy ­Cormier. De plus, ­Desjardins a réalisé des avancées dans plusieurs secteurs, notamment grâce à une gestion rigoureuse des coûts. Parmi les initiatives mises en place, la réduction jusqu’à 20 % de la superficie de son parc immobilier au ­Canada s’inscrit dans une adaptation au télétravail.

L’accent mis sur la numérisation et l’automatisation a également porté ses fruits, avec une augmentation notable des transactions opérationnelles (paiement de compte, dépôt mobile, renouvellement hypothécaire, réclamation pour assurance de dommages) effectuées de manière numérique, passant de 25 à 30 % il y a deux ans à 35 à 40 % aujourd’hui.

Autre exemple de transformation numérique : dans les centres d’appels, la reconnaissance vocale a permis de réduire considérablement les délais d’attente des clients. « C’est notre manière de rendre notre offre de services encore plus efficace, tout en réduisant nos coûts opérationnels par la numérisation de nos processus et de notre offre de services », mentionne Guy ­Cormier.

La diversification de ­Desjardins lui a permis de générer des revenus supplémentaires et de consolider sa position de l’une des institutions financières les mieux capitalisées enn Amérique du ­Nord, avec un ratio de fonds propres de la catégorie 1A de 20,8 % au 30 septembre 2023. Selon son président, cette position lui permet de réaliser des économies d’échelle importantes.

Depuis que ­Guy ­Cormier est devenu président, en 2016, l’actif de Desjardins est passé de 257 à 414 G$ en 2023. Malgré des investissements importants en technologie, l’objectif du mouvement reste de maintenir une croissance des coûts à l’intérieur de l’inflation.

Le secteur du financement commercial a été particulièrement performant, affichant une croissance de plus de 10 % du volume d’activité pour 2023, alors que les entreprises ont fait face à des défis accrus, marqués par la hausse des coûts d’intérêt et des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.

Desjardins a accordé une attention particulière à l’accompagnement des clients, notamment ceux du secteur commercial et des services aux particuliers. Des appels ont été effectués en 2023 auprès de plus de 70 000 membres possédant des hypothèques à taux variables afin de les aider à ajuster les modalités de remboursement en fonction des hausses de taux.

Plus de 75 % des clients ont pris des mesures à la suite de ces appels, ajustant la période d’amortissement ou le remboursement mensuel de leur prêt, voire effectuant un remboursement unique du capital.

Le secteur de l’assurance a également connu une année fructueuse, tant sur le plan du nombre de polices émises que de la performance financière. L’entreprise a réduit les délais de traitement des réclamations et d’autorisation des polices d’assurance, notamment dans le domaine de l’assurance collective, offrant des services plus personnalisés en fonction des besoins des clients. Guy Cormier soulève l’importance de l’offre combinée d’assurance collective et d’épargne collective, très appréciée des clients et des conseillers, qui a contribué à une hausse de l’appréciation dans divers sondages internes. Le secteur de la ­Gestion de patrimoine et Assurance de personnes affiche des excédents nets de 410 M$ pour les trois premiers trimestres de 2023 par rapport à 247 M$ pour la période correspondante de 2022.

La division ­Gestion de patrimoine a pour sa part enregistré une croissance de près de 10 G$ du volume en épargne et affiche une ambition claire d’augmenter ses parts de marché au Québec au cours des prochaines années.

Guy ­Cormier estime avoir réussi à créer un esprit d’équipe entre Valeurs mobilières ­Desjardins et la gestion privée Desjardins. L’acquisition d’IDC ­WorldSource en ­Ontario au premier trimestre a ouvert l’accès à plus de 5 000 conseillers indépendants offrant désormais les produits de gestion de patrimoine et d’assurance vie de Desjardins à travers le ­Canada. D’autres acquisitions suivront pour accélérer la croissance de la gestion de patrimoine dans le reste du pays.

Desjardins entend utiliser ses capacités en tant que manufacturier et distributeur pour promouvoir ses services de gestion de patrimoine auprès de ses 7,5 millions de membres, en particulier les quelque 410 000 entreprises ayant des besoins à cet égard. « ­Travailler avec nos clients existants et s’assurer du rapatriement adéquat de leurs portefeuilles chez les concurrents grâce à une offre de service très compétitive, voilà ce qui va nous permettre de gagner des parts de marché », avance ­Guy ­Cormier.

Selon la ­Banque de données des statistiques officielles sur le ­Québec, la part de marché du ­Mouvement Desjardins dans le total des prêts au Québec est passée de 34 % en 2016 à 34,6 % en 2021, oscillant entre 34 % et 35 %. Guy ­Cormier n’a pas de chiffres plus récents à communiquer.

En matière de parts de marché, Desjardins, bien que dominante au Québec, réalise près de 40 % de ses revenus à l’extérieur de la province, principalement en ­Ontario, en ­Alberta et en ­Colombie-Britannique. Guy Cormier évoque la volonté d’accroître ces parts de marché à l’extérieur du Québec, avec un accent particulier sur l’assurance de dommages, l’assurance vie et le financement d’entreprise.

Un autre défi consiste à augmenter les parts de marché au ­Québec, où Desjardins est déjà solidement implantée. Gagner un ou deux points de pourcentage dans le marché des prêts hypothécaires de la province, dont ­Desjardins détient 38 %, pourrait ne pas être justifié. « ­Nous sommes très satisfaits des parts de marché que nous avons déjà. Il serait ­peut-être plus sage de se diversifier à travers le Canada pour réduire notre exposition au marché québécois et répartir nos risques », indique ­Guy ­Cormier.

Notables engagements sociaux

Dans cette expansion, le statut de coopérative financière est un atout majeur, car Desjardins dispose d’un réseau de distribution local bien intégré dans la communauté via les caisses. « Beaucoup de membres veulent faire affaire avec des entreprises engagées socialement, et c’est ce que représente Desjardins. »

Guy ­Cormier fait remarquer que l’engagement de Desjardins dans le bien-être social et environnemental s’illustre par un accroissement du financement dans les entreprises actives dans les énergies renouvelables, notamment éolienne et solaire. Le lancement d’un produit financier swap ­ESG, en avril dernier, est un exemple d’initiative qui encourage les entreprises à adopter des pratiques plus responsables en matière d’environnement, de responsabilité sociale et de gouvernance. Le montant de la remise verte octroyée par Desjardins à ces sociétés dépend de la portée ­ESG des engagements et des efforts déployés par les entreprises pour atteindre ces résultats.

L’engagement social se manifeste également par des initiatives en faveur de l’éducation financière, avec la création du jeu ­Aléa, intégrant le gaming à cet enjeu crucial.

« ­La place des femmes chez ­Desjardins est d’une importance capitale, et encore une fois cette année, nous avons consolidé cette dimension dans le S de ESG », ajoute ­Guy ­Cormier. Le conseil d’administration du Mouvement Desjardins compte 46 % de femmes, et l’équipe de direction est paritaire. En outre, 39 % des gestionnaires leaders sont des femmes, ­rappelle-t-il.

Desjardins travaille par ailleurs à améliorer l’accessibilité de ses services pour permettre aux personnes en situation de handicap d’utiliser plus facilement les guichets automatiques ou de communiquer avec les centres d’appels. Sur le plan des différences culturelles, des ateliers sur les biais inconscients sont organisés à l’interne, afin de favoriser l’équité dans tous les secteurs et d’offrir les mêmes chances à tous les employés de progresser dans leur carrière.

La place des jeunes chez ­Desjardins passionne ­Guy Cormier. Les 19 et 20 juin derniers, à son initiative, près de 400 jeunes se sont réunis lors de l’événement ­Rêver l’impossible à Montréal. En amont, il avait achevé une tournée auprès de six jeunes chambres de commerce au Québec, d’où il est revenu avec un tas d’idées. « À la sortie de la pandémie, de nombreux jeunes avaient besoin de communiquer, de se donner de l’espoir. »

Le premier but de ­Rêver l’impossible était de permettre aux jeunes de se mobiliser, d’échanger, de construire un réseau et de retourner dans leurs milieux respectifs avec la volonté d’être des acteurs de changement. À l’issue de deux journées d’ateliers et d’échanges, trois projets ont été récompensés par des bourses de 5 000 $ pour leur concrétisation. Une cinquantaine d’autres idées émanant de jeunes ont été retenues et transmises à diverses instances.

« ­Ces jeunes nous poussent à innover et à oser. Ils nous aident à être modernes et proactifs », signale Guy ­Cormier. Cet intérêt affiché de ­Desjardins pour les jeunes incite chaque année plus de 300 000 d’entre eux à envoyer leur curriculum vitæ à l’institution financière, un apport non négligeable en période de pénurie de ­main-d’œuvre.

Pour l’avenir, Desjardins devra conjuguer innovation et prudence. « Il faut oser, mais en se rappelant qu’on ne peut pas trop faire d’erreurs. On gère le patrimoine des gens », conclut Guy Cormier.

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