diversification – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 07 Aug 2025 11:10:30 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png diversification – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Aidez les nouveaux riches! https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/aidez-les-nouveaux-riches/ Thu, 07 Aug 2025 11:10:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108355 DÉVELOPPEMENT - L’argent ne vient pas avec un mode d’emploi — c’est aux conseillers de guider les nouveaux riches.

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Gagner de l’argent ne fait pas de tout un chacun un expert en finances. L’éducation financière demeure un véritable défi pour bon nombre de clients nouvellement fortunés — notamment des entrepreneurs issus de milieux modestes, qui se retrouvent soudainement à la tête d’un patrimoine considérable.

Lorsque la richesse arrive de manière soudaine — à la suite de la vente d’une entreprise, d’un héritage, d’une indemnité d’assurance ou de départ —, les conseillers ont un rôle clé à jouer pour accompagner les clients dans cette nouvelle réalité. Entre décisions urgentes et planification à long terme, les priorités sont nombreuses et souvent complexes à gérer sans accompagnement spécialisé.

Kathy McMillan, conseillère principale en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille chez McMillan Wealth Solutions à Calgary, qui fait partie de Patrimoine Richardson, a récemment pris en charge un client de l’Alberta dont la valeur nette s’élevait à près de 10 millions de dollars (M$) après la vente de son entreprise de camionnage.

Cet homme de 53 ans, marié et père de deux enfants, s’est retrouvé avec une facture fiscale « énorme » en raison des types d’actifs qu’il avait choisi de conserver dans sa société. Il s’agissait notamment d’immeubles locatifs, pour lesquels il avait payé en espèces, et d’environ 5 M$ de certificats de placement garanti.

En outre, il avait accumulé 10 000 $ de pénalités pour avoir versé des cotisations excédentaires à son CELI au hasard, même s’il était loin d’avoir épuisé ses droits de cotisation.

« Après avoir examiné la déclaration de revenus avec l’expert-comptable [de l’équipe McMillan], nous avons identifié tous les revenus d’intérêts et le montant épouvantable de l’impôt qu’il payait », ainsi qu’un taux de rendement inférieur à la normale.

Il souhaitait également traiter sa société comme un actif multigénérationnel qui soutiendrait ses enfants et ses petits-enfants. Kathy McMillan l’a donc mis en contact avec un courtier en prêts hypothécaires qui l’aide à utiliser l’effet de levier de la propriété existante pour acheter une nouvelle propriété. « Nous avons maintenant une dette qui est déductible de l’impôt. »

En prenant le temps de bien comprendre son client — ses priorités, ses valeurs et l’ensemble de sa situation financière —, Kathy McMillan veille à ce que le plan financier, les investissements et les véhicules de placement choisis soient pleinement alignés avec les objectifs personnels et familiaux de ce dernier.

« Il voulait élever deux grands garçons. Il voulait s’occuper de son père. Il voulait travailler avec les chevaux », décrit Kathy McMillan. Mais il pensait toujours qu’il devait trouver un emploi. « J’ai suggéré qu’il avait déjà un travail, qui consistait à élever deux garçons, à aider son père à la ferme et à aider sa communauté, et que je lui fournirais son chèque de paie. »

Bien que le client soit un investisseur conservateur, une plus grande partie de son patrimoine est désormais investie dans des actions de premier ordre, comme les actions bancaires, qui lui procurent un revenu fiscalement avantageux grâce aux dividendes. Et comme les CPG sont échelonnés, Kathy McMillan a pu transférer progressivement les liquidités à mesure qu’elles arrivent à échéance, en utilisant la méthode des achats périodiques par sommes fixes pour investir.

« Nous ne l’avons pas effrayé. Nous avons ajouté une touche de technologie et un petit soupçon d’énergie nucléaire », résume Kathy McMillan, ajoutant qu’ils ont obtenu de très bons résultats. « Il nous remercie tout le temps. »

Événements traumatisants

D’autres fois, un gain est associé à une perte quelconque — un divorce, une indemnité de départ, un héritage ou le versement d’une police d’assurance après le décès d’un être cher.

« Tous ces événements sont traumatisants. Alors, que vous ayez ou non des connaissances financières, vous êtes plein de cortisol et vous ne réfléchissez pas. C’est là que beaucoup d’erreurs sont commises, déplore Kathy McMillan, qui est titulaire des titres de Certified Financial Transitionist et de Financial Divorce Specialist. Il faut d’abord s’occuper du traumatisme lié à l’argent, sinon il faudra défaire tout ce qui a été fait. »

Après la fin de son mariage de près de 50 ans, une cliente s’est retrouvée avec un patrimoine considérable — soit 30 millions de dollars à partager, incluant trois résidences situées dans différents pays. Malgré cette fortune, elle était totalement novice en matière d’investissement.

Après avoir rencontré trois planificateurs financiers, elle a choisi de faire confiance à Kathy McMillan pour l’accompagner dans cette nouvelle étape de sa vie.

Lorsque Kathy McMillan lui a demandé pourquoi, environ un an après que la femme soit devenue cliente, elle a répondu : « Vous êtes la seule à vous être préoccupée de mon bien-être ».

Les conseillers doivent être à l’écoute, patient, et faire passer la personne avant le plan d’investissement. Aussi élémentaire que cela puisse paraître, cette attitude peut permettre de gagner de nouveaux clients et des recommandations.

Kathy McMillan veille également à ne pas remettre une liste de choses à faire à un client débordé, mais à l’aider à donner la priorité à ce qui est le plus important dans l’immédiat.

Par exemple, une cliente qui avait été licenciée après de nombreuses années de service s’est focalisée sur un détail qui n’était pas urgent : son plan dentaire. Kathy McMillan l’a aidée à se recentrer sur ce qui l’était : consulter un avocat pour déterminer si l’offre était juste.

Établir la confiance

Quelle que soit l’origine de l’injection de fonds d’un client, il est primordial d’établir la confiance, selon Vanessa Flockton, présidente de la division Patrimoine privé de Nicola Wealth, basée à Vancouver.

De nombreux professionnels ou propriétaires d’entreprise constitués en société n’ont pas travaillé en étroite collaboration avec des conseillers. « Ils ont peut-être un conseiller, quelqu’un de la banque ou un courtier, mais il s’agit d’une petite partie de leur argent, et leur vie est tellement occupée qu’ils n’y prêtent pas beaucoup d’attention », constate Vanessa Flockton, qui travaille aussi directement avec les clients.

Ces relations sont souvent superficielles et les conversations peuvent porter uniquement sur les investissements plutôt que sur la situation financière globale du client, sa planification et ses objectifs.

Ces clients ont besoin d’un partenaire sur lequel ils peuvent compter pour les guider, souligne Vanessa Flockton. « C’est un nouveau monde dans lequel ils doivent naviguer. »

Pour les conseillers qui espèrent servir ces clients, comme Kathy McMillan, Vanessa Flockton estime qu’il faut avant tout apprendre à connaître la personne. « Il faut établir une relation, comprendre ce qui est important pour eux et les aider à atteindre leurs objectifs. Les investissements doivent les aider à atteindre leurs objectifs, et non se limiter à placer de l’argent et à obtenir des rendements isolés. »

Les clients qui dirigent — ou ont dirigé — leur propre entreprise ont parfois du mal à déléguer la gestion de leur patrimoine, observe Andrew Dimock, conseiller en investissement chez Guardian Partners. « Ils peuvent se montrer réticents à confier leur bien-être financier à quelqu’un d’autre », souligne-t-il.

« Parfois, ils considèrent la situation avec un certain scepticisme : qui est cette personne qui essaie de m’aider ? A-t-elle mon meilleur intérêt à l’esprit ? » Andrew Dimock ajoute qu’ils veulent également s’assurer que leur conseiller comprend leurs buts et objectifs. C’est là que les conseillers expérimentés qui sont des fiduciaires ont un avantage.

Diversification et tolérance au risque

Il est fréquent que les propriétaires d’entreprise soient sous-diversifiés ou — contre toute attente – trop conservateurs.

Certains ont pris des risques en créant leur entreprise et en investissant dans un domaine où ils sont experts en la matière, de sorte qu’ils se sentent plus à l’aise en conservant des liquidités, des CPG ou des bons du Trésor lorsqu’ils ont besoin de liquidités, remarque Andrew Dimock.

La tolérance au risque a deux composantes : la capacité à prendre des risques et la volonté de le faire, et cette dernière est influencée par les antécédents et l’éducation d’une personne.

« Dans la plupart des cas, lorsque les gens disposent d’une somme d’argent importante, ils ont la capacité de prendre des risques. Mais parfois, la volonté n’est pas là », souligne Andrew Dimock.

Apprendre à connaître un client dès le départ, comprendre sa tolérance au risque et l’informer sur les avantages de l’investissement à long terme est essentiel pour définir la bonne répartition des actifs, ajoute-t-il.

D’autres clients ne sont pas intéressés par la diversification et souhaitent continuer à prendre des risques dans le domaine qu’ils connaissent le mieux.

« Je travaille avec de nombreux clients qui ont gagné de l’argent d’une certaine manière, que ce soit dans la technologie, la santé ou le commerce de détail, selon ce qui leur convient le mieux, explique Micha Choi, gestionnaire de portefeuille chez Guardian Capital Advisors. Ils évoqueront les 20 M$ qu’ils ont gagnés dans le commerce de détail et diront : “Je vais mettre de l’argent dans mon portefeuille” : “Je vais les remettre dans le commerce de détail, parce que j’ai confiance en lui, je le connais, je l’aime”. »

« C’est un préjugé, mais qui sommes-nous pour dire “non, vous avez tort” ? »

Quelle que soit la position du client sur l’échelle des risques, il est important que les conseillers lui présentent des options basées sur son plan financier global et qu’ils l’informent. Mais ils doivent également les écouter et respecter leurs souhaits, explique Micha Choi.

« Les clients qui viennent nous voir n’ont pas diversifié leur portefeuille. On ne peut pas se constituer un patrimoine de 25 M$ à partir de rien en se diversifiant, souligne-t-elle. La concentration crée la richesse, la diversification la maintient. »

Pour ces clients, elle propose de protéger et de faire fructifier une partie de leur patrimoine et de veiller à ce qu’il ne soit pas érodé par l’inflation au fil du temps.

« Si vous souhaitez protéger 5, 10 ou 20 M$, nous pouvons vous aider à le faire. En dehors de cela, vous faites ce que vous voulez ou ce dont vous avez besoin. »

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Manuvie ouvre les régimes CD aux actifs réels https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/manuvie-ouvre-les-regimes-cd-aux-actifs-reels/ Tue, 05 Aug 2025 11:01:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108881 PRODUITS – Un outil pour diversifier les portefeuilles de retraite.

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Les participants canadiens à des régimes de retraite à cotisations déterminées (CD) ont désormais accès à une solution d’investissement longtemps réservée aux investisseurs institutionnels par l’intermédiaire du Fonds de placement d’actifs réels Manuvie.

Ce fonds vise à générer des rendements réels à long terme en investissant dans des actifs tels que l’immobilier, les terres agricoles, les infrastructures et les ressources naturelles, à travers des portefeuilles à classes d’actifs multiples, indique Manuvie.

Le fond, géré par l’équipe de Gestion de placements Manuvie, veut aussi « combler l’écart entre l’accès des investisseurs institutionnels et celui des épargnants », en adaptant les pratiques des régimes de retraite à prestations déterminées, des fondations et du fonds général de Manuvie à une structure plus conviviale pensée pour les régimes CD, signale Brett Marchand, chef, Produits et services d’épargne-retraite collective à Manuvie Canada.

« L’ajout d’actifs réels améliore le potentiel de diversification, renforce la protection contre l’inflation et peut accroître le rendement ajusté au risque de ces stratégies », ajoute Michael Banfield, chef, Produits de placement, Produits et services d’épargne-retraite collective de Manuvie. Dans un contexte marqué par une incertitude persistante sur les marchés, il considère que l’accès aux actifs réels peut aider à bâtir des portefeuilles plus résilients et plus durables.

Le fonds est présent sur la plateforme de régimes collectifs de Manuvie. Il peut aussi être offert par les promoteurs qui utilisent déjà des fonds axés sur une date cible ou des fonds équilibrés personnalisés.

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Les gestionnaires de fonds mondiaux prêts pour d’éventuelles turbulences https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-gestionnaires-de-fonds-mondiaux-prets-pour-deventuelles-turbulences/ Fri, 25 Jul 2025 11:19:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108517 La diversification et la solidité financière soutiennent les gestionnaires d’actifs mondiaux.

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Malgré l’affaiblissement des perspectives économiques et la forte volatilité des marchés, les grands gestionnaires de fonds mondiaux sont bien placés pour surmonter ces difficultés, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que les gestionnaires de fonds mondiaux sont confrontés à une série croissante de vents contraires — en grande partie dus à la guerre commerciale aux États-Unis — y compris une incertitude et une volatilité accrues du marché, ainsi que la perspective d’une croissance plus faible. Ensemble, ces forces exercent une pression à la fois sur les flux nets dans les fonds d’investissement et sur l’évaluation des actifs des portefeuilles.

En conséquence, Fitch Ratings a récemment abaissé la perspective de notation du secteur de « neutre » à « détérioration ».

Toutefois, les grands gestionnaires de fonds mondiaux sont bien placés pour surmonter ces difficultés grâce à leurs « franchises bien établies et diversifiées, et à leurs solides paramètres financiers », constate l’agence.

« L’importance de la diversification des franchises dans des conditions volatiles a été soulignée en 2024 et [au premier trimestre 2025], lorsque les flux robustes vers les fonds passifs, de gestion de patrimoine et d’actifs privés ont atténué les flux plus faibles et plus transitoires vers les fonds de grande distribution et les fonds d’actions », précise l’agence.

Alors que Fitch Ratings s’attend à ce que les marges des fonds de grande distribution continuent à subir des pressions en raison de la « concurrence intense des fonds passifs à frais réduits » et des coûts de distribution élevés, elle note également que les gestionnaires de fonds combattent ces pressions en se concentrant sur des domaines de croissance stratégiques, tels que les actifs privés, les fonds négociés en Bourse actifs, la gestion de patrimoine et l’expansion sur les marchés émergents.

« Cela devrait favoriser la stabilité de l’entreprise, mais comporte des risques d’exécution à mesure que le secteur de la gestion des investissements évolue », prévient l’agence.

En outre, les grands gestionnaires mondiaux ont généralement des fondamentaux financiers solides, étayés par une forte rentabilité, des marges saines et un faible effet de levier, selon Fitch Ratings.

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La diversification commerciale permet de renforcer la résilience https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-diversification-commerciale-permet-de-renforcer-la-resilience/ Thu, 26 Jun 2025 10:02:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108124 Affirme Tiff Macklem.

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La Banque du Canada encourage les entreprises à explorer des marchés d’exportation au-delà des États-Unis afin de rendre l’économie moins vulnérable aux différends commerciaux actuels et futurs.

S’adressant à un groupe d’affaires à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, mercredi, le gouverneur Tiff Macklem met en garde contre le brouillard qui entoure les prévisions d’inflation, ce qui rend difficile l’élaboration d’une politique monétaire dans un contexte d’incertitude tarifaire.

Il indique que c’est « une excellente nouvelle » d’apprendre que le premier ministre Mark Carney et le président américain Donald Trump ont convenu de conclure un nouvel accord commercial et de sécurité dans les 30prochains jours.

Dans un discours préparé, il précise que les progrès vers un nouvel accord commercial sont « encourageants », mais ajoute ensuite, lors d’une séance de questions-réponses, que l’économie canadienne est confrontée à des problèmes plus importants dans un monde de plus en plus « fragmenté ».

Les modèles commerciaux étaient déjà en train de changer avant la réélection de M.Trump à la fin de l’année dernière, fait remarquer Tiff Macklem, et d’autres conflits mondiaux obligent également les entreprises à réorienter leurs chaînes d’approvisionnement.

« J’espère vraiment que nous parviendrons à un accord, j’espère vraiment que ce sera un bon accord, mais cela ne résoudra pas tous nos problèmes », affirme-t-il.

Les perturbations causées par la COVID-19 ont montré aux entreprises canadiennes les conséquences de l’absence de chaînes d’approvisionnement diversifiées, rappelle Tiff Macklem. Et il ajoute que le conflit commercial actuel démontre à quel point les entreprises peuvent être vulnérables sans marchés d’exportation diversifiés.

« Développer de nouveaux marchés pour nos exportations permet d’amplifier l’activité et d’être plus concurrentiel. Mais il y a une autre raison de le faire: la diversification renforce la résilience », mentionne-t-il.

Tiff Macklem a utilisé Terre-Neuve-et-Labrador comme exemple pour étayer son propos, soulignant que seul un tiers des exportations de biens de la province sont destinées aux États-Unis, contre environ les trois quarts pour le reste du Canada. La majeure partie du pétrole de la province est désormais expédiée vers l’Europe et d’autres pays, tandis que les exportations de services stimulent le secteur technologique de Saint-Jean, illustre-t-il.

Selon Tiff Macklem, le reste du Canada a la possibilité, notamment en matière d’exportation de services, d’étendre ses échanges commerciaux au-delà des États-Unis. Les efforts visant à bâtir des infrastructures nationales et à éliminer les barrières commerciales interprovinciales faciliteraient également la diversification des exportations de biens, ajoute-t-il.

Les États-Unis resteront toujours le plus grand partenaire commercial du Canada, affirme Tiff Macklem, mais il estime que le récent différend tarifaire a sensibilisé les entreprises et les décideurs politiques aux vulnérabilités de longue date de l’économie, qui est trop axée sur le commerce transfrontalier.

« C’est un sujet dont nous discutons depuis longtemps dans ce pays », rappelle-t-il lors de la séance de questions-réponses.

« La réalité est que nous laissons passer des opportunités financières en ne développant pas notre propre marché intérieur et en ne développant pas nos marchés étrangers. »

L’inflation… « compliquée »

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75% pour la deuxième fois consécutive plus tôt ce mois-ci.

La prochaine décision de la banque centrale est prévue pour le 30juillet, et Tiff Macklem réitère que de nouvelles baisses pourraient être envisagées si la croissance économique continuait de ralentir, mais que l’inflation restait maîtrisée dans le contexte du conflit commercial.

Bien que les répercussions sur le marché du travail soient jusqu’à présent largement concentrées dans les secteurs sensibles aux échanges commerciaux et que d’autres industries affichent encore une certaine croissance, Tiff Macklem affirme que « si la demande reste faible, davantage d’entreprises finiront par supprimer des emplois ».

Suivre la réaction de l’inflation aux droits de douane est « compliqué », note le gouverneur de la banque centrale. Un ralentissement économique atténue les pressions sur les prix, mais les droits de douane eux-mêmes peuvent rendre les biens plus chers pour les Canadiens.

Si l’élimination de la tarification du carbone pour les consommateurs a contribué à faire baisser l’inflation à 1,7% en avril, abstraction faite des taxes, l’inflation s’est établie à 2,3% ce même mois. Selon Tiff Macklem, il s’agit d’une « hausse légèrement plus forte » que ce que prévoyait la Banque du Canada.

Il ajoute que l’inflation sous-jacente dépasse désormais les 3% et « pourrait être plus forte » que ce que prévoyait la banque centrale.

Mais le gouverneur avertit également qu’il existe « un risque de distorsion » dans les chiffres de l’inflation sous-jacente privilégiés par la Banque du Canada, qui pourraient « exagérer » les pressions sur les prix.

Les autres mesures de l’inflation sous-jacente sont plus faibles, il explique donc que la banque centrale examine toute une série de facteurs pour évaluer l’évolution future de l’inflation.

Tiff Macklem souligne que la hausse des prix des biens influe sur les chiffres de l’inflation sous-jacente, ce qui pourrait commencer à refléter les nouveaux coûts liés aux droits de douane.

« En fin de compte, comme je l’ai indiqué, nous avons constaté que l’inflation sous-jacente était plus forte, et c’est quelque chose qui a retenu notre attention », précise-t-il lors de la conférence de presse.

« Il y a une volatilité inhabituelle. La question de savoir si cette situation est temporaire ou persistante reste donc ouverte, à mon avis. »

La Banque du Canada disposera de deux jeux de données sur l’inflation avant sa prochaine décision sur les taux d’intérêt, Statistique Canada devant publier l’indice des prix à la consommation pour le mois de mai le 24juin.

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Les produits alternatifs offrent une diversification https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-produits-alternatifs-offrent-une-diversification/ Wed, 11 Jun 2025 09:47:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107677 Dans le contexte des changements de politique aux États-Unis.

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Compte tenu de l’évolution incertaine de la politique tarifaire du président américain Donald Trump, ainsi que de son projet de réforme fiscale, les investisseurs devraient envisager de diversifier leurs portefeuilles, notamment en explorant des solutions alternatives. C’est la recommandation formulée par Bipan Rai, responsable de la stratégie des FNB et des produits de remplacement chez BMO Gestion mondiale d’actifs, lors du Forum sur les FNB et l’investissement tenu à Toronto le 26 mai dernier.

Au milieu de semaines de turbulences sur les marchés mondiaux provoquées par des messages commerciaux incohérents, Donald Trump a annoncé qu’il souhaitait signer le projet de loi fiscale d’ici le 4 juillet. Ce projet a récemment été adopté par la Chambre des représentants. Le Sénat devrait l’examiner au début du mois de juin.

L’article 899 du projet de loi permettrait au département du Trésor d’augmenter les retenues à la source sur les investisseurs étrangers provenant de pays ayant des « impôts étrangers injustes », ce qui rendrait plus coûteux les investissements dans les entreprises américaines.

La taxe canadienne sur les services numériques entrerait dans cette catégorie, ce qui mettrait en péril le taux de retenue actuel de 15 % que les investisseurs canadiens paient sur les dividendes provenant d’actions américaines. Ce taux pourrait augmenter de cinq points de pourcentage par an et atteindre 50 %.

Les entreprises chinoises cotées sur les bourses américaines via des certificats de dépôt américains (American depositary receipts) semblent également être dans le collimateur de Donald Trump. Les républicains se sont plaints des normes d’audit et ont exprimé la crainte que ces sociétés ne soient radiées de la liste.

Dans le même temps, les États-Unis alourdissent considérablement leur dette, prévient Bipan Rai. Les primes de terme pour les bons du Trésor augmentent, ce qui signifie que les investisseurs voient plus de risques dans les bons du Trésor à long terme.

Selon l’expert, l’amour de Donald Trump pour les droits de douane et sa vision « mercantiliste » du commerce comme un jeu à somme nulle auront un impact négatif sur les actions américaines à mesure que les investissements étrangers diminueront.

Ce phénomène est déjà visible dans les flux des fonds négociés en Bourse (FNB), qui montrent que les investisseurs se tournent vers les titres à revenu fixe à court terme et les marchés d’Europe, d’Australasie et d’Extrême-Orient, notamment l’Allemagne et le Japon.

Secteurs défensifs

Bipan Rai affirme qu’aux États-Unis, il préfère les actions de qualité dans les secteurs défensifs, notamment les biens de consommation de base, les soins de santé, les communications et les services publics. Au Canada, où un ralentissement est attendu au deuxième trimestre, il privilégie les FNB à faible volatilité et les secteurs de l’industrie, des services publics, de la finance et de la consommation de base.

Plutôt que d’opter pour un portefeuille traditionnel composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations, Bipan Rai recommande de placer « au moins 10 % » d’un portefeuille dans des produits alternatifs.

« La structure de mon portefeuille est plus proche de 50/30/20, avec 20 % d’investissements alternatifs. »

L’expert apprécie deux investissements alternatifs en particulier : l’or et les infrastructures.

« L’or est un excellent actif de diversification, puisqu’il n’est pas corrélé aux actions et aux obligations. »

Les banques centrales du monde entier cherchent à se diversifier par rapport au dollar américain et achètent de l’or, rapporte Bipan Rai. S’il ne pense pas que le dollar américain perde son statut de réserve, il estime que les banques centrales peuvent réduire leurs avoirs en devises étrangères de 60 % à 45 %.

Infrastructures

La guerre commerciale a entraîné un changement complet de l’économie mondiale, les pays du monde entier cherchant à devenir moins dépendants du commerce, observe l’expert. Nombreux sont ceux qui se tournent vers les investissements dans les infrastructures.

Par exemple, le Premier ministre Mark Carney a fait campagne sur les investissements dans les infrastructures, et l’Allemagne a récemment créé un fonds d’infrastructure « massif » de 500 milliards d’euros, qui sera déployé sur 12 ans.

« N’oubliez pas ce que font les dépenses d’infrastructure, a-t-il souligné. Elles conduisent à la création d’emplois et, si elles sont effectuées au bon moment du cycle économique, le multiplicateur peut également être plus élevé. »

Selon l’importance de l’investissement et la période sur laquelle il est effectué, ce multiplicateur peut aller d’un et demi à trois et demi, calcule Bipan Raid.

En utilisant un multiplicateur de deux, « cela devrait conduire à une production de mille milliards de dollars au cours des dix prochaines années », estime-t-il.

« Vous augmentez l’économie d’un tiers au cours des dix prochaines années. C’est un environnement incroyable, incroyable pour l’investissement. Et vous feriez mieux de croire que les marchés en tiennent compte, a-t-il ajouté. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons vu les flux migrer des États-Unis vers des pays comme l’Europe. »

Pour les investisseurs, l’infrastructure est synonyme de diversification et d’un flux constant de revenus qui devrait durer « un certain temps », avance Bipan Rai. « C’est pourquoi je suis de plus en plus optimiste en ce qui concerne l’espace alternatif. »

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Résilients, les FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/resilients-les-fnb/ Wed, 14 May 2025 09:58:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107077 FOCUS FNB - En avril, la volatilité a testé leur robustesse.

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En avril, la guerre tarifaire et son corollaire, la volatilité des marchés, ont contribué à accroître les volumes de négociations de fonds négociés en Bourse (FNB). Malgré cette situation, les FNB se sont montrés résilients, y compris dans les segments des FNB de titres à revenu fixe moins liquides.

Ainsi, la guerre commerciale entre les États-Unis et le reste du monde a été synonyme de volatilité et de vente massive sur les marchés financiers, mais aussi d’appétit élevé pour les FNB.

Les créations nettes en FNB canadiens durant la première semaine d’avril 2025 a été de 4,5 milliards de dollars (G$), soit les créations nettes hebdomadaires les plus élevées depuis le début de 2025, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Le volume de transaction de FNB a aussi atteint un record, le lundi 7 avril, avec un volume quotidien de négociations de FNB canadiens de 14,5 G$, selon BNMF : « Au cours de la semaine la plus volatile en raison des tarifs douaniers, le volume des transactions sur les FNB a dépassé les 10 G$ par jour. Par rapport au volume total des transactions sur le marché boursier canadien, la part des FNB a également augmenté au cours des journées les plus volatiles, pour atteindre 20 % de l’ensemble des transactions boursières au cours des deux premières semaines d’avril. »

Valeurs mobilières TD (VMTD) observe également un fort volume de négociation de FNB au sud de la frontière. « Le 7 avril, les FNB représentaient 42,85 % de la valeur totale des échanges sur les bourses américaines, soit le deuxième volume le plus élevé de l’histoire, après 45,9 % en novembre 2008 », indiquait la firme en avril.

En avril, BNMF observait l’évolution d’un segment d’investisseurs qui deviennent plus défensifs avec l’attrait pour des FNB comme les FNB à faible volatilité, les fonds à tranche protéger, les FNB du marché monétaire et les FNB d’obligations à court terme. Par contre, certains ont spéculé sur des renversements potentiels de tendance avec l’acquisition de FNB américains, canadiens et de marchés développés à large base. Bon nombre des FNB d’obligations canadiennes à long terme et des FNB de technologie qui ont fait piètre figure en avril ont été touchés par les rachats nets.

« À maintes reprises, les investisseurs se sont tournés vers les FNB en période de crise pour repositionner rapidement leurs portefeuilles ou effectuer des opérations tactiques, bénéficiant ainsi d’une liquidité de premier ordre et d’une large exposition. Les récentes turbulences tarifaires s’ajoutent désormais à la liste des moments historiques où les FNB ont apporté liquidité, accès et efficacité aux investisseurs désireux d’agir sur des marchés en évolution rapide », indique BNMF dans une récente note aux clients.

VMTD explique comment ces traits des FNB en font un outil d’investissement avantageux, même en période de turbulence.

  • Diversification : C’est en période de tensions sur les marchés que la diversification est la plus bénéfique. Lorsque les actions individuelles subissent de fortes turbulences, voire des arrêts de cotation, les FNB qui suivent un panier de titres ont souvent des cours moins volatils que les actions individuelles
  • Liquidité supplémentaire provenant du marché secondaire: Au cours d’une journée extrêmement volatile, les actions individuelles peuvent être suspendues et n’avoir aucune liquidité. Cependant, un FNB peut toujours être négocié sur le marché secondaire et fournir de la liquidité, même si certains de ses composants peuvent être peu liquides. Cette source de liquidité additionnelle est particulièrement pertinente pour les FNB dont les actifs sous-jacents sont naturellement moins liquides, comme les titres à revenu fixe non traditionnels, comme les prêts bancaires, le crédit privé, etc. selon VMTD.
  • Découverte des prix: Il a été largement prouvé au cours de la période COVID-19 que les FNB facilitent la découverte des prix. « Un rapport de BlackRock a souligné l’efficacité des transactions sur les FNB pendant la période COVID, jouant un rôle de premier plan dans la découverte des prix pour les investisseurs, car ils indiquent les valeurs auxquelles les investisseurs sont prêts à échanger des risques », indique VMTD. Cela est particulièrement vrai pour les FNB de titres à revenu fixe ou parfois certains produits ne se négocient pas dans une journée donnée. Les escomptes ou les primes par rapport à la valeur liquidative indiquent les prix réels disponibles sur le marché. En avril, ces escomptes par rapport à la valeur liquidative pour les FNB de titres à revenu fixe ont été généralement inférieurs à celles observées en mars 2020, selon VMTD.

Par ailleurs, bon nombre de FNB canadiens ayant une exposition à des actifs étrangers sont offerts dans une version couverte ou non couverte pour la devise. Les conseillers doivent être conscients des pour et des contre de cette couverture, car « les tensions commerciales mondiales actuelles ont encore accru l’opacité d’un marché des changes déjà complexe », indique BNMF.

Selon cette firme, un FNB non couvert contre le risque de change pourrait convenir davantage à un investisseur confiant dans la force relative du dollar américain par rapport à d’autres devises sur ce marché volatil, étant donné le statut de valeur refuge du dollar américain. À l’inverse, si un investisseur anticipe une tendance à la baisse du dollar alors que le monde entier reconsidère ses relations commerciales, il pourrait envisager d’utiliser des FNB couverts en dollars canadiens.

BNMF le montre : la couverture du risque de change a prouvé son efficacité à court terme. « Les performances récentes de ces FNB ont prouvé leur capacité à réduire la volatilité des rendements et à résister à des variations de change même drastiques sur le marché. Par exemple, ZUE, un FNB représentatif du S&P 500 couvert en dollar canadien (CAD), a presque parfaitement reflété la performance du ETF S&P 500 en dollar américain (USD), à l’abri de la baisse rapide de 5 % de l’USD/CAD depuis son récent pic du 31 janvier 2025 », lit-on dans une note de BNMF.

Or, à long terme, le coût de la couverture du risque de change pourrait peser sur le rendement, poursuit BNMF. Dans un FNB, la couverture de change est généralement réinitialisée périodiquement (par exemple mensuellement), et non quotidiennement, ce qui signifie que le rendement en dollars canadiens d’un FNB d’actions américaines couvert contre le risque de change peut ne pas toujours correspondre aux rendements de l’indice de référence en dollars américains sur une période de détention. « Pour cette raison et d’autres encore, nous conseillons généralement aux investisseurs qui achètent et conservent des titres à long terme d’opter pour des positions neutres en termes de devises ou non couvertes », écrit BNMF.

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La croissance organique en services financiers https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/la-croissance-organique-en-services-financiers/ Fri, 29 Nov 2024 13:45:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104377 ZONE EXPERTS – Une stratégie clé qui offre des avantages significatifs.

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Dans une industrie en constante évolution, les professionnels en services financiers doivent non seulement répondre aux besoins immédiats de leurs clients, mais aussi assurer une croissance durable de leur entreprise. Si de nombreuses firmes et cabinets se tournent vers des acquisitions ou des partenariats pour accélérer leur expansion, la croissance organique demeure une stratégie clé qui offre des avantages significatifs, notamment en matière de rentabilité, de gestion des risques et de pérennité.

Bien que la croissance par acquisitions puisse être extrêmement intéressante également, cet article explore les avantages de la croissance organique, en mettant en lumière son impact sur la rentabilité à long terme et sa capacité à renforcer la compétitivité dans un environnement de plus en plus concurrentiel et réglementé.

Qu’est-ce que la croissance organique ?

La croissance organique, ou croissance interne, désigne l’expansion d’une entreprise par l’augmentation de ses revenus internes, plutôt que par des acquisitions externes ou des fusions. Cela se fait généralement par l’entremise de stratégies telles que :

  • L’augmentation de la part de marché : en attirant de nouveaux clients ou en augmentant les ventes auprès des clients existants.
  • L’amélioration des produits ou services : en affinant son offre pour mieux répondre aux besoins du marché.
  • L’optimisation de l’efficacité opérationnelle : en réduisant les coûts et en améliorant les processus internes.

Dans le secteur des services financiers, cela peut inclure des stratégies comme l’expansion de l’offre de produits, de nouveaux permis d’exercice, la numérisation des services, ou l’amélioration de l’expérience client. Vous comprendrez que la liste peut être longue.

Les avantages de la croissance organique

  1. Rentabilité et marges améliorées

La croissance organique permet d’augmenter les revenus sans devoir nécessairement engager des coûts importants, par exemple liés à des acquisitions. Contrairement à une acquisition, où il faut investir dans l’intégration d’une nouvelle clientèle, la croissance organique repose sur l’amélioration de l’offre existante, ce qui peut entraîner une rentabilité accrue. Les investissements dans des stratégies organiques comme la fidélisation de la clientèle, la diversification des services ou l’amélioration des processus opérationnels peuvent se traduire par une augmentation des marges bénéficiaires.

  1. Moins risqué

La croissance interne est certes généralement plus lente qu’une croissance par acquisitions. Or, elle est également moins risquée. Les acquisitions peuvent introduire des risques importants, notamment en matière d’intégration des cultures d’entreprise, de gestion de la dette et de perte de clients. En revanche, la croissance organique permet une expansion plus maîtrisée et moins risquée. En se concentrant sur l’optimisation de ses activités internes et sa clientèle cible, un cabinet peut se développer à un rythme plus contrôlé, minimisant ainsi les perturbations.

  1. Renforcir l’expérience client

La croissance organique repose souvent sur la fidélisation des clients existants et l’amélioration continue des services. Cette approche permet de bâtir des relations durables et de long terme avec les clients et ultimement, ils feront gage de satisfaction en vous référant à leurs proches. En services financiers, où la confiance est une pierre d’assise, la perception que développent les gens à votre égard est cruciale. En offrant du bon service, vous mettez les chances de votre côté.

  1. Durabilité et pérennité

Intrinsèquement plus durable, lorsqu’une entreprise se développe en fonction de ses propres forces et de ses capacités internes, elle crée une base solide qui peut supporter les fluctuations économiques ou législatives à long terme. En adoptant un plan de développement organique, les cabinets de services financiers peuvent continuer de concentrer leurs efforts sur leur marché naturel et donc, moins dépendre des facteurs externes.

  1. Adaptabilité et innovation

Le secteur financier est soumis à de constantes évolutions technologiques et réglementaires et l’intelligence artificielle ne devrait pas changer la tendance. Un cabinet qui mise sur la croissance interne est souvent plus agile et capable de s’adapter rapidement aux nouvelles tendances. En investissant dans la recherche, l’innovation et la formation continue de ses employés, un cabinet peut répondre aux attentes de ses clients et rester compétitif, tout en améliorant sa performance sur le long terme.

Pour conclure, la croissance organique offre aux professionnels inscrits auprès de l’Autorité des marchés financiers un moyen approuvé et durable d’accroître leur rentabilité et de renforcer leur position sur le marché. En mettant l’accent sur l’amélioration continue des processus opérationnels, l’innovation, de même que sur un haut degré de satisfaction des clients, les acteurs du secteur peuvent s’assurer une croissance stable et pérenne, tout en réduisant les risques et en augmentant la résilience de leur entreprise face aux défis futurs.

Dans un secteur en constante évolution qui en plus, favorise actuellement les vendeurs aux acheteurs de clientèles, investir dans la croissance organique peut être la clé pour assurer un avenir prospère à long terme, surtout avec les taux de financement du moment.

Article rédigé par Félix Caron, membre du conseil d’administration

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Beaucoup d’argent devrait affluer vers les FNB axés sur les dividendes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/beaucoup-dargent-devrait-affluer-vers-les-fnb-axes-sur-les-dividendes/ Wed, 09 Oct 2024 10:18:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103243 FOCUS FNB — Le contexte y est propice au retour.

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Au cours des deux dernières années, plus de 200 milliards de dollars (G$) ont été dirigés vers les titres de revenu à court terme comme les certificats de placement garanti (CPG) et les fonds négociés en Bourse (FNB) de marchés monétaires et de compte d’épargne à intérêt élevé, constate une récente étude de CIBC Marchés des capitaux. Mais la baisse des taux d’intérêt va atténuer l’attrait de ces produits d’épargne et favoriser un exode vers les produits susceptibles de donner de meilleurs rendements, notamment des FNB de divers types, parfois plus exotiques.

Les véhicules à dividendes sont ainsi susceptibles de retrouver leur attrait. « Historiquement, les dividendes ont produit un tiers du rendement total des actions au Canada et 20 % aux États-Unis », fait ressortir l’étude. Leur attrait est d’autant plus fort qu’au Canada, les rendements de dividendes sont sensiblement plus musclés qu’aux États-Unis. « Présentement, le dividende anticipé sur le S&P/TSX est de 3,0 %, le double de ce qu’offre le S&P 500 », rapporte CIBC.

Cette faveur historique accordée aux titres à dividendes ne s’est certainement pas vérifiée au cours des dernières années. La très forte performance des actions des cinq années récentes a réduit l’impact des rendements de dividende. Toutefois, avec la baisse des taux, « on s’attend à ce que les dividendes fassent une plus forte contribution à nouveau », écrivent les auteurs de l’étude.

Un retour en force

Le contexte est propice au retour des dividendes. En faisant l’hypothèse d’un retour vers des rendements généraux plus traditionnels (ce que CIBC juge plus probable), « les dividendes vont devenir plus importants, même en considérant leur attrait à titre de simples générateurs de flux de trésorerie ».

Évidemment, ceux qui sont allés vers les produits de revenu à court terme comptent parmi les investisseurs les plus conservateurs, de telle sorte que, s’ils sortent de ces produits, on peut s’attendre à ce qu’ils aillent vers les produits à dividende fondamentaux qui offrent une solide diversification et une part d’appréciation du capital à long terme. De façon typique, ces investisseurs cherchent une différence dans le rendement de l’ordre de deux points de pourcentage, évalue CIBC. Ils sont donc susceptibles de tarder à quitter les produits d’épargne très conservateurs et, quand ils le feront, ils préféreront plus probablement des produits à dividende avec une longue feuille de route plutôt que des produits nouveaux et affriolants.

CIBC identifie une dizaine de FNB généraux de base où les rendements totaux sur douze mois, et notamment les rendements de dividendes sur la même période, ont été significatifs. C’est le cas au premier chef du FNB Global X actif actions privilégiées (HPR), lancé en novembre 2010, avec un rendement total de 33,1 % et un rendement en dividende de 4,5 %. Très proche, le Vanguard FNB indiciel FTSE canadien à dividende élevé (VDY), lancé en novembre 2012, affiche 22,2 % et 4,5 % respectivement.

Pour l’investisseur qui est prêt à se lancer dans les secteurs vedettes canadiens des financières, des services publics et des fiducies immobilières, un peu plus risqués parce que plus concentrés, CIBC repère une autre dizaine de candidats heureux. Dans les financières, le rendement total de 12 mois a été en moyenne de 27,2 % et le dividende, de 5,3 % ; dans les services publics, de 16,2 % et 5,9 % respectivement, dans les fiducies immobilières, de 19,2 % et 4,8 %.

L’attrait du synthétique exotique

Par contre, pour ceux qui sont prêts à prendre un peu plus de risque (et théoriquement à empocher plus de rendements), avec des FNB plus jeunes, l’offre est maintenant devenue diversifiée et attrayante, juge CIBC. Ici, l’investisseur plus entreprenant ne veut pas se contenter d’un rendement de 4 %, prêt à recourir aux options et à l’effet de levier pour amplifier les dividendes. Toutefois, dans ces produits, les performances sont inégales, certaines catégories de produit ayant bien fait, d’autres affichant des rendements inférieurs à leurs indices de référence.

Ici, les FNB avec ventes d’options d’achat couvertes se sont distingués. C’est le cas notamment du FNB Harvest de revenu Leaders des soins de santé (HHL) : rendement total sur 12 mois, 20,7 %, dividendes sur 12 mois, 8.0 %. Dans la catégorie des FNB alternatifs à effet de levier, CIBC repère le Fonds indiciel Rendement amélioré des banques et assureurs vie canadiens Evolve (BANK) : rendement total sur 12 mois, 24,9 %, dividendes sur 12 mois, 16,1 %.

« Ces produits spécialisés ont une utilité, soutient CIBC. Tout comme les FNB sectoriels constituent un véhicule utile pour la rotation sectorielle, ces produits peuvent être utiles aux investisseurs qui ont suffisamment d’appétit pour le risque, qui sont convaincus par la courbe des rendements et qui font confiance au gestionnaire de portefeuille pour prendre les bonnes décisions en matière d’effet de levier. Toutefois, ces produits peuvent se situer en dehors de la fourchette idéale pour un investisseur en dividendes typique qui penche du côté de l’aversion au risque. »

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Gestion d’actifs mondiale Walter conclut un partenariat avec Brightspark https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/gestion-dactifs-mondiale-walter-conclut-un-partenariat-avec-brightspark/ Mon, 23 Sep 2024 11:15:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102949 Et accroit ainsi la diversification de son portefeuille.

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Gestion d’actifs mondiale Walter prend une position minoritaire dans Brightspark, une firme de capital de risque qui investit dans de jeunes entreprises technologiques canadiennes et accroit ainsi la diversification de son portefeuille de firmes dans l’industrie de la gestion d’actifs.

« Nous sommes enthousiastes d’accueillir Brightspark dans notre portefeuille, qui offre plus que jamais un potentiel de synergies aux 12 firmes le composant, car chacune œuvre dans un secteur distinct de l’industrie de la gestion d’actifs, explique Sylvain Brosseau, chef de la direction et associé fondateur, Walter GAM. Nous pourrons compter sur l’équipe exceptionnelle de Brightspark, sur sa capacité à identifier et accompagner avec succès des entrepreneurs qui se démarquent, et sur la plateforme unique de Brio pour contribuer à déployer de nouveaux vecteurs de croissance, en plus d’en faire une composante importante de notre écosystème. »

Brightspark gère plus de 500 millions de dollars. La firme se distingue non seulement par son historique de rendements, mais également par la qualité de son équipe et son approche auprès des entrepreneurs.

Sa plateforme technologique, développée au départ pour gérer ses opérations administratives et sa base d’investisseurs qualifiés, est désormais disponible aux autres gestionnaires d’actifs alternatifs via une nouvelle filiale, Brio Financial.

« Au fil des discussions, nous avons découvert un alignement culturel incroyable avec Walter GAM qui, comme nous, s’engage avec ses sociétés en portefeuille talentueuses sur un horizon à long terme, mentionne Sophie Forest, associée, Brightspark. Nous entendons profiter de l’expertise de l’équipe de Walter GAM pour pousser plus loin nos réflexions stratégiques, en plus de mettre à profit l’esprit entrepreneurial qui nous unit, dans le but de faire croître Brightspark au bénéfice de nos investisseurs, de nos partenaires en portefeuille et de nos employés. »

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Quelle diversification quand tout est relié ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/quelle-diversification-quand-tout-est-relie/ Wed, 14 Aug 2024 11:54:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102187 Les investisseurs canadiens ont toutefois un atout.

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Dans un monde où les actions et les obligations évoluent de concert, comment diversifier son portefeuille ?

Traditionnellement, les actions et les obligations n’évoluent pas dans le même sens. De 2000 à 2020, les portefeuilles ont pu s’appuyer sur une corrélation négative entre les deux catégories d’actifs, facilitant l’obtention de rendements décents avec un risque moindre.

Mais au cours des dernières années, les actions et les obligations ont suivi la même orientation, avec une corrélation de plus en plus forte, pointe une note de la firme Purpose Investments. La chute conjointe des deux catégories d’actifs en 2022 en est une illustration marquante.

Bien que cette corrélation semble susciter moins d’inquiétude cette année puisque les actions comme les obligations se portent bien, il est important de rester vigilant face à un éventuel retournement de tendance.

La corrélation positive entre les actions et les obligations n’est pas exclusive au Canada ou à l’Amérique du Nord. Elle s’est affirmée à l’échelle mondiale au cours des cinq dernières années. Cela limite la capacité des investisseurs canadiens à diversifier leur portefeuille en incluant des obligations internationales pour compenser les fluctuations des actions.

Selon Purpose Investments, l’inflation est le principal facteur derrière cette corrélation positive, en raison de son influence sur les politiques des banques centrales concernant les taux d’intérêt. Depuis 50 ans, lorsque les banques centrales interviennent activement, la corrélation entre les actions et les obligations tend à être plus élevée. Les mois et les années à venir devraient continuer à voir les banques centrales actives, notamment en abaissant leurs taux pour s’ajuster au recul de l’inflation, ce qui indique que cette corrélation élevée est susceptible de persister.

Les investisseurs ont deux options face à la volatilité accrue par rapport aux vingt dernières années : soit ils acceptent cette volatilité plus élevée, soit ils cherchent à diversifier leurs portefeuilles autrement.

En période de forte corrélation entre les actions et les obligations, l’or, le pétrole et les matières premières deviennent des instruments clés pour la diversification. Bien sûr, ces investissements peuvent introduire de la volatilité supplémentaire dans le portefeuille. Mais l’avantage des investisseurs canadiens est de pouvoir s’appuyer sur le TSX, lui-même composé de ces catégories d’investissements. De quoi obtenir une certaine diversification, tout en assumant le risque qui vient avec…

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