diversification – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 04 Nov 2025 12:48:41 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png diversification – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Un nouveau produit pour s’exposer à l’énergie, les métaux et l’agriculture https://www.finance-investissement.com/nouvelles/un-nouveau-produit-pour-sexposer-a-lenergie-les-metaux-et-lagriculture/ Tue, 04 Nov 2025 11:47:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110545 BMO Gestion d’actifs lance le FNB BMO de produits de base généraux (ZCOM). Ce fonds négocié en Bourse (FNB), négocié à la bourse Cboe Canada, permet de diversifier son portefeuille sans avoir à s’exposer à des actions sur une base individuelle.

« Le FNB BMO de produits de base généraux réduit la complexité, offrant aux investisseurs un accès simplifié aux marchés mondiaux des matières premières grâce à une solution d’investissement unique, tout en négociant en dollars canadiens afin de réduire le risque de change », commente Bipan Rai, premier directeur général et chef, Stratégies liées aux FNB et aux placements non traditionnels, BMO Gestion mondiale d’actifs.

Il explique ainsi que ce produit couvre un large éventail de secteurs de matières premières, dont l’énergie, l’agriculture, le bétail et les métaux industriels et précieux. Ce FNB est selon lui idéal pour les investisseurs à la recherche de diversification.

Le ZCOM tente de reproduire le rendement total d’un indice de produits de base généraux, en l’occurrence, l’indice Bloomberg Commodity. Pour cela, il investit dans des instruments dérivés et réinvestit toute trésorerie excédentaire dans des instruments du marché monétaire, des titres à revenu fixe, des fonds sous-jacents ou d’autres placements similaires, afin de reproduire le rendement de l’indice de référence.

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Perspectives issues du Forum mondial des investisseurs 2025 de l’AIMA https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/perspectives-issues-du-forum-mondial-des-investisseurs-2025-de-laima/ Fri, 31 Oct 2025 10:18:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110553 L’AIMA tenait récemment la 11e édition de son Forum mondial des investisseurs à Toronto. L’événement de deux jours a attiré plus de 600 participants venus de 18 pays à travers le monde. Les principaux allocataires institutionnels, gestionnaires d’actifs non traditionnels et experts du secteur à l’échelle mondiale s’y sont réunis pour des discussions pratiques, axées sur les investisseurs couvrant toutes les classes d’actifs, tous les mandats et toutes les zones géographiques.

Voici les 10 points clés à retenir de la conférence de cette année :

1— Les allocataires mondiaux concilient optimisme et prudence dans un monde fragmenté

Les divergences entre les modèles de croissance régionaux, l’évolution des relations commerciales et les programmes budgétaires façonnent la manière dont les investisseurs déploient leurs capitaux.

Malgré les inquiétudes liées à la concentration des indices boursiers, les marchés américains restent dynamiques, tandis que l’optimisme en Asie et au Moyen-Orient est alimenté par les réformes structurelles et le déploiement de capitaux à long terme.

Le Canada et l’Europe réévaluent leur productivité et leur compétitivité afin de relancer la croissance dans un ordre mondial en mutation.

2— La volatilité est devenue une condition préalable à la performance

Pour obtenir des rendements supérieurs à l’indice de référence, il faut de plus en plus accepter une plus grande volatilité à court terme.

Les allocataires réexaminent ainsi les hypothèses formulées pendant les années de soutien des banques centrales et intègrent des stratégies d’alpha portable et macroéconomiques afin de mieux gérer le risque de taux et de change.

Une couverture dynamique, une diversification des styles de négociation et des budgets de risque rigoureux sont essentiels pour maintenir la performance malgré les changements de régime.

3— La liquidité comme contrainte majeure

Avec l’augmentation des allocations sur les marchés privés et le ralentissement des distributions, la gestion de la liquidité est devenue le principal facteur de risque à prendre en compte.

Les institutions réévaluent leurs modèles de rythme, leurs réserves de trésorerie et leurs cadres de rééquilibrage afin de préserver leur flexibilité, d’éviter les ventes forcées et de saisir les opportunités créées par les perturbations du marché.

4— La diversification est en train d’être repensée à partir des principes fondamentaux, dans un contexte de convergence générale

Les relations traditionnelles entre actions et obligations se sont affaiblies, incitant les investisseurs à rechercher de nouvelles sources de rendement non corrélées dans les matières premières, les stratégies multiples et les actifs réels. Les tests de résistance et l’attribution des facteurs sont utilisés pour révéler le bêta caché et garantir la résilience des portefeuilles lorsque les corrélations convergent.

5— Toutes les voies mènent à l’approche de portefeuille global

Compte tenu des corrélations élevées, l’approche de portefeuille global devient la norme, les allocataires de toutes tailles intégrant les actifs publics et privés dans des cadres unifiés en matière de risque, de liquidité et d’efficacité du capital.

La gestion des risques est de plus en plus intégrée au niveau de l’entreprise, reliant chaque décision d’investissement à son impact marginal sur le rendement et la volatilité du fonds total. Les données, la technologie, le leadership et la culture sont les principaux catalyseurs de cette transformation.

6— Le crédit privé reste une valeur sûre dans les portefeuilles institutionnels

Dépassant désormais les 3 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion à l’échelle mondiale, le crédit privé continue d’attirer des capitaux à long terme et de se diversifier au-delà des prêts aux entreprises, avec une croissance des stratégies de prêt garanti par des actifs, immobilière et de dette d’infrastructure.

Le resserrement des écarts et les autres effets secondaires de la concurrence sur les marchés du crédit concentrent l’attention sur la discipline de souscription et la sélection des gestionnaires, mais les investisseurs continuent de considérer le crédit privé comme une allocation stratégique plutôt que tactique.

7— Le capital-investissement traverse une période de réinitialisation de la liquidité

L’allongement des périodes de détention et le ralentissement des sorties remettent en question les modèles traditionnels de réalisation de valeur, même si les fusions-acquisitions reprennent lentement.

Les marchés secondaires, les véhicules de continuation et les structures de co-investissement offrent des solutions de liquidité, tandis que la tokenisation et les fonds accessibles aux particuliers laissent entrevoir des innovations futures. L’accent est désormais mis non plus sur le taux de rendement interne, mais sur les rendements en espèces réalisés, l’alignement des intérêts et la transparence.

8— Les actifs numériques et l’intelligence artificielle redessinent le paysage de l’investissement

La jetonisation, l’infrastructure des chaînes de blocs et les modèles de propriété numérique passent du stade pilote à celui de la mise en œuvre, améliorant la transparence et l’efficacité des règlements, tout en continuant à démocratiser les marchés privés.

Parallèlement, l’intelligence artificielle (IA) transforme la recherche, la gestion des risques et les opérations. Les propriétaires d’actifs accordent la priorité à la gouvernance, à l’intégrité des données et à la supervision humaine afin de garantir que la technologie améliore le jugement sans le remplacer.

9— Les mégatendances entraînent une réallocation stratégique du capital

La réindustrialisation, la transition énergétique, l’évolution démographique et la numérisation redéfinissent les occasions à long terme. Les matières premières sont en train de passer du statut de couverture contre l’inflation à celui de moteurs de rendement actifs, tandis que les réformes des marchés émergents ouvrent de nouvelles perspectives de rendement réel par rapport aux économies développées endettées.

10— La culture, l’alignement et la transparence sont les fondements du succès et des partenariats à long terme

Dans toutes les classes d’actifs, la culture institutionnelle apparaît comme un avantage décisif. Les organisations qui remettent en question les hypothèses, acceptent l’incertitude et communiquent avec transparence sont mieux armées pour faire face aux perturbations tout en gérant le risque de réputation publique.

Un alignement solide entre les gestionnaires et les allocataires, fondé sur la confiance, la responsabilité et un objectif commun, ainsi qu’une structure de frais flexible, définira la prochaine ère du leadership en matière d’investissements non traditionnels.

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Davantage de diversification dans les portefeuilles des Canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/davantage-de-diversification-dans-les-portefeuilles-des-canadiens/ Mon, 15 Sep 2025 10:32:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109283 Les Canadiens rééquilibrent leurs portefeuilles, changent leur rapport aux fonds communs de placement (FCP) et confirment la valeur des conseils professionnels, selon la plus récente enquête Pollara 2024, menée auprès de plus de 5 000 investisseurs à travers le pays.

L’étude met aussi en évidence une inclusion croissante de l’investissement responsable (IR) dans les stratégies financières.

Portefeuilles plus diversifiés

Selon l’enquête, les investisseurs en FCP réduisent progressivement leur dépendance à ce type de produit. Alors qu’en 2022, ceux-ci représentaient en moyenne 63 % de leur portefeuille, la part est tombée à 43 % en 2024. Cette baisse est compensée par une plus grande place accordée aux actions (19 %, +4) et aux certificats de placement garanti (18 %, +6), témoignant d’une volonté de diversification accrue.

Les investisseurs en fonds négociés en Bourse (FNB) présentent pour leur part une répartition plus équilibrée, avec environ 28 % de leur portefeuille en FNB, 28 % en actions et 21 % en FCP.

Fonds communs : évolution des habitudes

Les comportements d’achat de fonds connaissent aussi des mutations. L’étude révèle que 72 % des Canadiens ont acquis leur dernier FCP par l’intermédiaire d’un conseiller et que 78 % détiennent au moins un produit acheté de cette manière.

En revanche, les FNB attirent davantage les investisseurs autonomes : près de la moitié (49 %) déclarent en avoir achetés sans conseil. Les profils les plus enclins à agir seuls sont les hommes plus jeunes, disposant de portefeuilles moins importants et se percevant comme bien informés.

Le rôle des conseils dans la prise de décision

Parmi les investisseurs qui consultent un conseiller, 57 % suivent ses recommandations, mais 42 % choisissent plutôt d’évaluer les options et de trancher eux-mêmes.

Cela suggère que le conseil demeure un pilier central, mais s’intègre dans une dynamique de collaboration croissante avec des clients plus avertis.

Les résultats confirment toutefois l’importance stratégique des conseillers en services financiers. Plus de 87 % des répondants estiment obtenir un meilleur rendement grâce à leur conseiller, et près de neuf sur dix se disent plus confiants dans l’atteinte de leurs objectifs financiers lorsqu’ils bénéficient de conseils.

La confiance s’exprime aussi dans les périodes de volatilité : 85 % reconnaissent que leur conseiller les aide à rester disciplinés lors des baisses de marché, et 93 % disent avoir confiance dans la qualité des recommandations reçues.

Intérêt croissant pour l’investissement responsable

L’IR gagne encore du terrain. Près du quart des investisseurs (23 %) disposent de fonds pour l’IR, un niveau légèrement en hausse par rapport à 2023 (21 %).

Les investisseurs en FNB sont davantage attirés (30 %) que ceux qui optent pour les FCP (22 %).

Près de la moitié des investisseurs canadiens se disent assez ou très bien informés à ce sujet, un niveau en hausse constante depuis quelques années. Parmi ceux qui détiennent des produits IR, une large majorité estime que ces placements leur permettront d’atteindre leurs objectifs financiers.

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FNB de titres à revenu fixe : diversifier pour mieux encaisser https://www.finance-investissement.com/nouvelles/fnb-de-titres-a-revenu-fixe-diversifier-pour-mieux-encaisser/ Wed, 10 Sep 2025 10:11:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109254 Si les portefeuilles d’actions des conseillers et de leurs clients se sont ouverts au monde depuis longtemps, leur allocation en titres à revenu fixe est restée… fixe. Beaucoup d’investisseurs canadiens continuent de concentrer cette portion dans les obligations émises au Canada de bonne qualité. Pourtant, jamais l’univers obligataire n’a offert autant de possibilités de diversification. Les fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe couvrent désormais une gamme de segments de ce marché et de profils de risque qui n’ont parfois rien en commun. Rester cantonné au marché canadien de haute qualité, c’est ignorer une grande partie des occasions disponibles.

Pour comprendre pourquoi la diversification est essentielle, il faut revenir à la nature même des titres à revenu fixe. Son principal atout, mais aussi sa principale faiblesse, est que les flux monétaires sont fixes. C’est une force en période de ralentissement économique, de récession ou de désinflation, car la certitude de recevoir un revenu qui ne baissera pas augmente la valeur des obligations. Or, c’est une faiblesse lorsque l’inflation repart ou que la croissance économique s’accélère. Dans ces contextes, les revenus variables, comme ceux provenant des actions, augmentent avec l’économie, alors que les titres à revenu fixe perdent de leur attrait.

Autrement dit, revenu fixe et revenu variable ne brillent pas dans les mêmes environnements économiques. En période de récession, la stabilité d’une obligation offrant un rendement du coupon de 4 % est précieuse, et la demande pour cette obligation s’accroît. Cependant, lorsque l’économie croît rapidement, les bénéfices auxquels les actionnaires ont droit peuvent grimper bien au-delà de ce 4 %, alors que le coupon obligataire, lui, reste inchangé.

Même si les coupons sont fixes, les prix des obligations bougent. La raison est simple : ils réagissent aux grandes forces macroéconomiques. Les taux d’intérêt en sont le facteur le plus évident : la relation entre les taux et le prix des obligations est si mécanique que les négociateurs obligataires raisonnent souvent directement en termes de taux. Rappelons que lorsque les taux de rendement montent, les prix des obligations baisse et vice-versa.

L’inflation anticipée est tout aussi déterminante : si elle est projetée à 5 % pour les prochaines années, une obligation qui rapporte moins devient instantanément moins attrayante. Dans le cas des obligations internationales, les variations de devises et les flux de capitaux jouent aussi un rôle important.

À ces forces macroéconomiques s’ajoutent des risques propres, liés à la fois aux émetteurs et aux instruments eux-mêmes, comme le crédit : la capacité ou la volonté d’un émetteur à respecter ses engagements n’est jamais garantie. Les investisseurs exigent en contrepartie une prime de rendement.

Devant cette diversité de facteurs, traiter la catégorie des titres à revenu fixe comme un bloc homogène est une erreur. Les investisseurs disposent aujourd’hui d’outils pour diversifier leurs expositions de plusieurs façons.

Les obligations à court terme, par exemple, réduisent la sensibilité d’un portefeuille aux mouvements brusques de taux directeurs, même si la gestion active de la duration d’un portefeuille reste l’instrument principal d’ajustement.

Les obligations indexées à l’inflation protègent le pouvoir d’achat lorsque les prix augmentent rapidement, puisque leur capital s’apprécie avec l’inflation, alors que les obligations nominales jouent mieux leur rôle en période de désinflation.

Les titres de qualité souveraine assurent une certaine stabilité, mais les obligations corporatives, bien qu’exposées au risque de défaut, apportent un supplément de rendement en période de croissance économique.

Quant aux marchés émergents, ils brillent lorsque la volatilité de marchés diminue ou est faible et que les liquidités sont abondantes. Enfin, les obligations à taux flottant s’ajustent automatiquement et rapidement aux taux courts et permettent de réduire la sensibilité du portefeuille aux cycles de hausses de taux directeurs.

L’idée n’est pas de parier sur un seul scénario économique, mais plutôt de combiner plusieurs segments pour bâtir un portefeuille obligataire plus résilient.

En 2021, par exemple, l’inflation a surpris par sa vigueur et les obligations à rendement réel ont alors rempli leur rôle : les indices d’obligations à rendement réel américains libellées en dollar américain, mais couverts pour le risque de change, ont rapporté plus de 6 %, propulsés par une inflation élevée, tandis que les indices obligataires traditionnels affichaient des rendements négatifs. Quand les banques centrales ont remonté leurs taux rapidement, les obligations à taux flottant ont limité les pertes, contrairement aux obligations de longue durée.

Depuis le début d’année 2025, la dette des pays émergents s’est distinguée par des rendements nettement supérieurs à ceux des pays développés. Aujourd’hui encore, certaines obligations souveraines émergentes offrent des rendements à deux chiffres. Ces occasions ne sont toutefois intéressantes que si la volatilité, notamment celle des devises émergentes, demeure contenue. Ces exemples montrent qu’il y a toujours un segment qui s’en sort mieux, pendant que d’autres souffrent. Diversifier permet de réduire l’impact des périodes où un segment unique, comme les obligations canadiennes traditionnelles, est particulièrement malmené.

La multiplication des segments et des produits rend l’allocation obligataire plus complexe qu’autrefois. Cette complexité reflète la richesse de l’univers obligataire, mais aussi la réalité des conversations avec les clients. Beaucoup associent encore les titres à revenu fixe à une sécurité automatique, presque immuable. Diversifier devient alors non seulement une stratégie de gestion du risque, mais aussi un outil de communication. Cela permet d’expliquer que le revenu fixe, comme les actions, est sensible aux cycles économiques et qu’une approche plus nuancée aide à éviter les déceptions lorsqu’un segment précis traverse une période difficile. En diversifiant les sources de risque et de rendement, on réduit la concentration et on améliore le profil global d’un portefeuille.

On peut combiner différents segments de titres à revenu fixe de deux manières : en assemblant progressivement des FNB spécialisés, passifs ou actifs, qui couvrent différents segments, ou en confiant la construction à des gestionnaires par l’intermédiaire de FNB de type « sans contraintes » ou globaux, souvent gérés activement, qui intègrent déjà plusieurs sources de rendement et d’expositions.

En résumé, il est possible, et surtout relativement simple, d’améliorer le rendement par unité de risque, ou de réduire le risque pour un même rendement, en diversifiant l’exposition obligataire. Diversifier, c’est accepter que chaque segment ait ses forces et ses faiblesses, mais aussi reconnaître qu’ensemble, ils composent un portefeuille de titres à revenu fixe plus équilibré et plus robuste. L’essentiel est d’éviter d’empiler un seul risque. Dans un monde où rien n’est vraiment fixe, la robustesse du rendement obligataire passe d’abord par la diversification.

Mathieu Pineau Pelletier est gestionnaire de portefeuille, Placements Mackenzie.

Avertissement : Les placements dans les fonds communs de placement peuvent être assujettis à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas des placements garantis, leur valeur change fréquemment et les rendements passés peuvent ne pas se reproduire. Le contenu de ces commentaires (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou de titres, ou les références à des produits ou à des titres) ne doit pas être interprété comme un conseil aux voyageurs ou une offre de vente ou une sollicitation d’une offre d’achat, ou comme une approbation, une recommandation ou une commandite d’une entité ou d’un titre cité. Bien que nous nous efforcions d’en assurer l’exactitude et l’exhaustivité, nous ne sommes pas responsables de son utilisation.

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Les REITs cotés : la porte d’entrée simple et abordable vers l’immobilier https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/les-reits-cotes-la-porte-dentree-simple-et-abordable-vers-limmobilier/ Fri, 29 Aug 2025 11:09:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109258 Pour la plupart des particuliers, investir directement dans l’immobilier constitue un projet coûteux, complexe et qui demande beaucoup de temps. Pourtant, il existe un véhicule d’investissement qui rend cette classe d’actifs beaucoup plus accessible : les REITs (Real Estate Investment Trusts), ou les fiducies de placement immobilier.

En quoi consiste ce véhicule d’investissement ?

Un REIT est une entité cotée en bourse, ou non, qui détient, exploite ou encore finance des biens immobiliers comme des bureaux, des logements, des centres commerciaux, des entrepôts, etc.

Il existe trois types de REITs. Les Equity REITs investissent directement dans des biens immobiliers et perçoivent des loyers de la part de leurs locataires. Les Mortgage REITs, eux, investissent dans des prêts hypothécaires ou des titres adossés qui génèrent des revenus d’intérêts. Les REITs hybrides combinent les deux approches dans la même entité.

Quels sont les avantages d’investir dans un REIT ?

  • Accessibilité financière

Il est possible d’acheter des parts pour des montants de quelques dizaines ou quelques centaines de dollars, contrairement à la mise de fonds requise pour investissement dans un immeuble physique qui, lui, représente un capital important. De plus, les REITs cotés sont faciles d’accès pour les particuliers via un compte-titre, un Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou encore un Régime enregistré d’épargne-retraite (REER).

  • Liquidité

Comme les REITs cotés se négocient en bourse au même titre que les actions, leur achat et leur vente sont rapides. Ainsi, en cas de besoin de fonds, il n’est pas nécessaire d’attendre plusieurs semaines ou encore des mois pour accéder à ses actifs, comme cela peut être le cas lors d’une transaction immobilière traditionnelle.

  • Diversification

Les REITs cotés constituent une alternative permettant aux investisseurs de diversifier leur portefeuille en leur offrant une exposition au marché immobilier. Notons qu’un seul REIT peut détenir des dizaines de propriétés situées dans différentes régions géographiques et dans des secteurs d’activité variés. Cela réduit donc le risque lié à la détention d’un seul immeuble ou d’une présence dans un seul marché.

Les REITs cotés offrent ainsi aux particuliers une solution simple, abordable et flexible d’accéder au marché immobilier. En combinant liquidité, diversification et accessibilité financière, ils permettent aux investisseurs de profiter des avantages de l’immobilier sans les contraintes liées à la gestion directe d’immeubles. Pour ceux qui souhaitent diversifier leur portefeuille, ils constituent une porte d’entrée idéale vers cette classe d’actifs.

Par Éloïse Bélair, membre du conseil d’administration de l’ARSF.

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Aidez les nouveaux riches! https://www.finance-investissement.com/fi-releve/aidez-les-nouveaux-riches/ Thu, 07 Aug 2025 11:10:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108355 Gagner de l’argent ne fait pas de tout un chacun un expert en finances. L’éducation financière demeure un véritable défi pour bon nombre de clients nouvellement fortunés — notamment des entrepreneurs issus de milieux modestes, qui se retrouvent soudainement à la tête d’un patrimoine considérable.

Lorsque la richesse arrive de manière soudaine — à la suite de la vente d’une entreprise, d’un héritage, d’une indemnité d’assurance ou de départ —, les conseillers ont un rôle clé à jouer pour accompagner les clients dans cette nouvelle réalité. Entre décisions urgentes et planification à long terme, les priorités sont nombreuses et souvent complexes à gérer sans accompagnement spécialisé.

Kathy McMillan, conseillère principale en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille chez McMillan Wealth Solutions à Calgary, qui fait partie de Patrimoine Richardson, a récemment pris en charge un client de l’Alberta dont la valeur nette s’élevait à près de 10 millions de dollars (M$) après la vente de son entreprise de camionnage.

Cet homme de 53 ans, marié et père de deux enfants, s’est retrouvé avec une facture fiscale « énorme » en raison des types d’actifs qu’il avait choisi de conserver dans sa société. Il s’agissait notamment d’immeubles locatifs, pour lesquels il avait payé en espèces, et d’environ 5 M$ de certificats de placement garanti.

En outre, il avait accumulé 10 000 $ de pénalités pour avoir versé des cotisations excédentaires à son CELI au hasard, même s’il était loin d’avoir épuisé ses droits de cotisation.

« Après avoir examiné la déclaration de revenus avec l’expert-comptable [de l’équipe McMillan], nous avons identifié tous les revenus d’intérêts et le montant épouvantable de l’impôt qu’il payait », ainsi qu’un taux de rendement inférieur à la normale.

Il souhaitait également traiter sa société comme un actif multigénérationnel qui soutiendrait ses enfants et ses petits-enfants. Kathy McMillan l’a donc mis en contact avec un courtier en prêts hypothécaires qui l’aide à utiliser l’effet de levier de la propriété existante pour acheter une nouvelle propriété. « Nous avons maintenant une dette qui est déductible de l’impôt. »

En prenant le temps de bien comprendre son client — ses priorités, ses valeurs et l’ensemble de sa situation financière —, Kathy McMillan veille à ce que le plan financier, les investissements et les véhicules de placement choisis soient pleinement alignés avec les objectifs personnels et familiaux de ce dernier.

« Il voulait élever deux grands garçons. Il voulait s’occuper de son père. Il voulait travailler avec les chevaux », décrit Kathy McMillan. Mais il pensait toujours qu’il devait trouver un emploi. « J’ai suggéré qu’il avait déjà un travail, qui consistait à élever deux garçons, à aider son père à la ferme et à aider sa communauté, et que je lui fournirais son chèque de paie. »

Bien que le client soit un investisseur conservateur, une plus grande partie de son patrimoine est désormais investie dans des actions de premier ordre, comme les actions bancaires, qui lui procurent un revenu fiscalement avantageux grâce aux dividendes. Et comme les CPG sont échelonnés, Kathy McMillan a pu transférer progressivement les liquidités à mesure qu’elles arrivent à échéance, en utilisant la méthode des achats périodiques par sommes fixes pour investir.

« Nous ne l’avons pas effrayé. Nous avons ajouté une touche de technologie et un petit soupçon d’énergie nucléaire », résume Kathy McMillan, ajoutant qu’ils ont obtenu de très bons résultats. « Il nous remercie tout le temps. »

Événements traumatisants

D’autres fois, un gain est associé à une perte quelconque — un divorce, une indemnité de départ, un héritage ou le versement d’une police d’assurance après le décès d’un être cher.

« Tous ces événements sont traumatisants. Alors, que vous ayez ou non des connaissances financières, vous êtes plein de cortisol et vous ne réfléchissez pas. C’est là que beaucoup d’erreurs sont commises, déplore Kathy McMillan, qui est titulaire des titres de Certified Financial Transitionist et de Financial Divorce Specialist. Il faut d’abord s’occuper du traumatisme lié à l’argent, sinon il faudra défaire tout ce qui a été fait. »

Après la fin de son mariage de près de 50 ans, une cliente s’est retrouvée avec un patrimoine considérable — soit 30 millions de dollars à partager, incluant trois résidences situées dans différents pays. Malgré cette fortune, elle était totalement novice en matière d’investissement.

Après avoir rencontré trois planificateurs financiers, elle a choisi de faire confiance à Kathy McMillan pour l’accompagner dans cette nouvelle étape de sa vie.

Lorsque Kathy McMillan lui a demandé pourquoi, environ un an après que la femme soit devenue cliente, elle a répondu : « Vous êtes la seule à vous être préoccupée de mon bien-être ».

Les conseillers doivent être à l’écoute, patient, et faire passer la personne avant le plan d’investissement. Aussi élémentaire que cela puisse paraître, cette attitude peut permettre de gagner de nouveaux clients et des recommandations.

Kathy McMillan veille également à ne pas remettre une liste de choses à faire à un client débordé, mais à l’aider à donner la priorité à ce qui est le plus important dans l’immédiat.

Par exemple, une cliente qui avait été licenciée après de nombreuses années de service s’est focalisée sur un détail qui n’était pas urgent : son plan dentaire. Kathy McMillan l’a aidée à se recentrer sur ce qui l’était : consulter un avocat pour déterminer si l’offre était juste.

Établir la confiance

Quelle que soit l’origine de l’injection de fonds d’un client, il est primordial d’établir la confiance, selon Vanessa Flockton, présidente de la division Patrimoine privé de Nicola Wealth, basée à Vancouver.

De nombreux professionnels ou propriétaires d’entreprise constitués en société n’ont pas travaillé en étroite collaboration avec des conseillers. « Ils ont peut-être un conseiller, quelqu’un de la banque ou un courtier, mais il s’agit d’une petite partie de leur argent, et leur vie est tellement occupée qu’ils n’y prêtent pas beaucoup d’attention », constate Vanessa Flockton, qui travaille aussi directement avec les clients.

Ces relations sont souvent superficielles et les conversations peuvent porter uniquement sur les investissements plutôt que sur la situation financière globale du client, sa planification et ses objectifs.

Ces clients ont besoin d’un partenaire sur lequel ils peuvent compter pour les guider, souligne Vanessa Flockton. « C’est un nouveau monde dans lequel ils doivent naviguer. »

Pour les conseillers qui espèrent servir ces clients, comme Kathy McMillan, Vanessa Flockton estime qu’il faut avant tout apprendre à connaître la personne. « Il faut établir une relation, comprendre ce qui est important pour eux et les aider à atteindre leurs objectifs. Les investissements doivent les aider à atteindre leurs objectifs, et non se limiter à placer de l’argent et à obtenir des rendements isolés. »

Les clients qui dirigent — ou ont dirigé — leur propre entreprise ont parfois du mal à déléguer la gestion de leur patrimoine, observe Andrew Dimock, conseiller en investissement chez Guardian Partners. « Ils peuvent se montrer réticents à confier leur bien-être financier à quelqu’un d’autre », souligne-t-il.

« Parfois, ils considèrent la situation avec un certain scepticisme : qui est cette personne qui essaie de m’aider ? A-t-elle mon meilleur intérêt à l’esprit ? » Andrew Dimock ajoute qu’ils veulent également s’assurer que leur conseiller comprend leurs buts et objectifs. C’est là que les conseillers expérimentés qui sont des fiduciaires ont un avantage.

Diversification et tolérance au risque

Il est fréquent que les propriétaires d’entreprise soient sous-diversifiés ou — contre toute attente – trop conservateurs.

Certains ont pris des risques en créant leur entreprise et en investissant dans un domaine où ils sont experts en la matière, de sorte qu’ils se sentent plus à l’aise en conservant des liquidités, des CPG ou des bons du Trésor lorsqu’ils ont besoin de liquidités, remarque Andrew Dimock.

La tolérance au risque a deux composantes : la capacité à prendre des risques et la volonté de le faire, et cette dernière est influencée par les antécédents et l’éducation d’une personne.

« Dans la plupart des cas, lorsque les gens disposent d’une somme d’argent importante, ils ont la capacité de prendre des risques. Mais parfois, la volonté n’est pas là », souligne Andrew Dimock.

Apprendre à connaître un client dès le départ, comprendre sa tolérance au risque et l’informer sur les avantages de l’investissement à long terme est essentiel pour définir la bonne répartition des actifs, ajoute-t-il.

D’autres clients ne sont pas intéressés par la diversification et souhaitent continuer à prendre des risques dans le domaine qu’ils connaissent le mieux.

« Je travaille avec de nombreux clients qui ont gagné de l’argent d’une certaine manière, que ce soit dans la technologie, la santé ou le commerce de détail, selon ce qui leur convient le mieux, explique Micha Choi, gestionnaire de portefeuille chez Guardian Capital Advisors. Ils évoqueront les 20 M$ qu’ils ont gagnés dans le commerce de détail et diront : “Je vais mettre de l’argent dans mon portefeuille” : “Je vais les remettre dans le commerce de détail, parce que j’ai confiance en lui, je le connais, je l’aime”. »

« C’est un préjugé, mais qui sommes-nous pour dire “non, vous avez tort” ? »

Quelle que soit la position du client sur l’échelle des risques, il est important que les conseillers lui présentent des options basées sur son plan financier global et qu’ils l’informent. Mais ils doivent également les écouter et respecter leurs souhaits, explique Micha Choi.

« Les clients qui viennent nous voir n’ont pas diversifié leur portefeuille. On ne peut pas se constituer un patrimoine de 25 M$ à partir de rien en se diversifiant, souligne-t-elle. La concentration crée la richesse, la diversification la maintient. »

Pour ces clients, elle propose de protéger et de faire fructifier une partie de leur patrimoine et de veiller à ce qu’il ne soit pas érodé par l’inflation au fil du temps.

« Si vous souhaitez protéger 5, 10 ou 20 M$, nous pouvons vous aider à le faire. En dehors de cela, vous faites ce que vous voulez ou ce dont vous avez besoin. »

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Manuvie ouvre les régimes CD aux actifs réels https://www.finance-investissement.com/nouvelles/manuvie-ouvre-les-regimes-cd-aux-actifs-reels/ Tue, 05 Aug 2025 11:01:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108881 Les participants canadiens à des régimes de retraite à cotisations déterminées (CD) ont désormais accès à une solution d’investissement longtemps réservée aux investisseurs institutionnels par l’intermédiaire du Fonds de placement d’actifs réels Manuvie.

Ce fonds vise à générer des rendements réels à long terme en investissant dans des actifs tels que l’immobilier, les terres agricoles, les infrastructures et les ressources naturelles, à travers des portefeuilles à classes d’actifs multiples, indique Manuvie.

Le fond, géré par l’équipe de Gestion de placements Manuvie, veut aussi « combler l’écart entre l’accès des investisseurs institutionnels et celui des épargnants », en adaptant les pratiques des régimes de retraite à prestations déterminées, des fondations et du fonds général de Manuvie à une structure plus conviviale pensée pour les régimes CD, signale Brett Marchand, chef, Produits et services d’épargne-retraite collective à Manuvie Canada.

« L’ajout d’actifs réels améliore le potentiel de diversification, renforce la protection contre l’inflation et peut accroître le rendement ajusté au risque de ces stratégies », ajoute Michael Banfield, chef, Produits de placement, Produits et services d’épargne-retraite collective de Manuvie. Dans un contexte marqué par une incertitude persistante sur les marchés, il considère que l’accès aux actifs réels peut aider à bâtir des portefeuilles plus résilients et plus durables.

Le fonds est présent sur la plateforme de régimes collectifs de Manuvie. Il peut aussi être offert par les promoteurs qui utilisent déjà des fonds axés sur une date cible ou des fonds équilibrés personnalisés.

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Les gestionnaires de fonds mondiaux prêts pour d’éventuelles turbulences https://www.finance-investissement.com/nouvelles/les-gestionnaires-de-fonds-mondiaux-prets-pour-deventuelles-turbulences/ Fri, 25 Jul 2025 11:19:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108517 Malgré l’affaiblissement des perspectives économiques et la forte volatilité des marchés, les grands gestionnaires de fonds mondiaux sont bien placés pour surmonter ces difficultés, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que les gestionnaires de fonds mondiaux sont confrontés à une série croissante de vents contraires — en grande partie dus à la guerre commerciale aux États-Unis — y compris une incertitude et une volatilité accrues du marché, ainsi que la perspective d’une croissance plus faible. Ensemble, ces forces exercent une pression à la fois sur les flux nets dans les fonds d’investissement et sur l’évaluation des actifs des portefeuilles.

En conséquence, Fitch Ratings a récemment abaissé la perspective de notation du secteur de « neutre » à « détérioration ».

Toutefois, les grands gestionnaires de fonds mondiaux sont bien placés pour surmonter ces difficultés grâce à leurs « franchises bien établies et diversifiées, et à leurs solides paramètres financiers », constate l’agence.

« L’importance de la diversification des franchises dans des conditions volatiles a été soulignée en 2024 et [au premier trimestre 2025], lorsque les flux robustes vers les fonds passifs, de gestion de patrimoine et d’actifs privés ont atténué les flux plus faibles et plus transitoires vers les fonds de grande distribution et les fonds d’actions », précise l’agence.

Alors que Fitch Ratings s’attend à ce que les marges des fonds de grande distribution continuent à subir des pressions en raison de la « concurrence intense des fonds passifs à frais réduits » et des coûts de distribution élevés, elle note également que les gestionnaires de fonds combattent ces pressions en se concentrant sur des domaines de croissance stratégiques, tels que les actifs privés, les fonds négociés en Bourse actifs, la gestion de patrimoine et l’expansion sur les marchés émergents.

« Cela devrait favoriser la stabilité de l’entreprise, mais comporte des risques d’exécution à mesure que le secteur de la gestion des investissements évolue », prévient l’agence.

En outre, les grands gestionnaires mondiaux ont généralement des fondamentaux financiers solides, étayés par une forte rentabilité, des marges saines et un faible effet de levier, selon Fitch Ratings.

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La diversification commerciale permet de renforcer la résilience https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-diversification-commerciale-permet-de-renforcer-la-resilience/ Thu, 26 Jun 2025 10:02:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108124 La Banque du Canada encourage les entreprises à explorer des marchés d’exportation au-delà des États-Unis afin de rendre l’économie moins vulnérable aux différends commerciaux actuels et futurs.

S’adressant à un groupe d’affaires à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, mercredi, le gouverneur Tiff Macklem met en garde contre le brouillard qui entoure les prévisions d’inflation, ce qui rend difficile l’élaboration d’une politique monétaire dans un contexte d’incertitude tarifaire.

Il indique que c’est « une excellente nouvelle » d’apprendre que le premier ministre Mark Carney et le président américain Donald Trump ont convenu de conclure un nouvel accord commercial et de sécurité dans les 30prochains jours.

Dans un discours préparé, il précise que les progrès vers un nouvel accord commercial sont « encourageants », mais ajoute ensuite, lors d’une séance de questions-réponses, que l’économie canadienne est confrontée à des problèmes plus importants dans un monde de plus en plus « fragmenté ».

Les modèles commerciaux étaient déjà en train de changer avant la réélection de M.Trump à la fin de l’année dernière, fait remarquer Tiff Macklem, et d’autres conflits mondiaux obligent également les entreprises à réorienter leurs chaînes d’approvisionnement.

« J’espère vraiment que nous parviendrons à un accord, j’espère vraiment que ce sera un bon accord, mais cela ne résoudra pas tous nos problèmes », affirme-t-il.

Les perturbations causées par la COVID-19 ont montré aux entreprises canadiennes les conséquences de l’absence de chaînes d’approvisionnement diversifiées, rappelle Tiff Macklem. Et il ajoute que le conflit commercial actuel démontre à quel point les entreprises peuvent être vulnérables sans marchés d’exportation diversifiés.

« Développer de nouveaux marchés pour nos exportations permet d’amplifier l’activité et d’être plus concurrentiel. Mais il y a une autre raison de le faire: la diversification renforce la résilience », mentionne-t-il.

Tiff Macklem a utilisé Terre-Neuve-et-Labrador comme exemple pour étayer son propos, soulignant que seul un tiers des exportations de biens de la province sont destinées aux États-Unis, contre environ les trois quarts pour le reste du Canada. La majeure partie du pétrole de la province est désormais expédiée vers l’Europe et d’autres pays, tandis que les exportations de services stimulent le secteur technologique de Saint-Jean, illustre-t-il.

Selon Tiff Macklem, le reste du Canada a la possibilité, notamment en matière d’exportation de services, d’étendre ses échanges commerciaux au-delà des États-Unis. Les efforts visant à bâtir des infrastructures nationales et à éliminer les barrières commerciales interprovinciales faciliteraient également la diversification des exportations de biens, ajoute-t-il.

Les États-Unis resteront toujours le plus grand partenaire commercial du Canada, affirme Tiff Macklem, mais il estime que le récent différend tarifaire a sensibilisé les entreprises et les décideurs politiques aux vulnérabilités de longue date de l’économie, qui est trop axée sur le commerce transfrontalier.

« C’est un sujet dont nous discutons depuis longtemps dans ce pays », rappelle-t-il lors de la séance de questions-réponses.

« La réalité est que nous laissons passer des opportunités financières en ne développant pas notre propre marché intérieur et en ne développant pas nos marchés étrangers. »

L’inflation… « compliquée »

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75% pour la deuxième fois consécutive plus tôt ce mois-ci.

La prochaine décision de la banque centrale est prévue pour le 30juillet, et Tiff Macklem réitère que de nouvelles baisses pourraient être envisagées si la croissance économique continuait de ralentir, mais que l’inflation restait maîtrisée dans le contexte du conflit commercial.

Bien que les répercussions sur le marché du travail soient jusqu’à présent largement concentrées dans les secteurs sensibles aux échanges commerciaux et que d’autres industries affichent encore une certaine croissance, Tiff Macklem affirme que « si la demande reste faible, davantage d’entreprises finiront par supprimer des emplois ».

Suivre la réaction de l’inflation aux droits de douane est « compliqué », note le gouverneur de la banque centrale. Un ralentissement économique atténue les pressions sur les prix, mais les droits de douane eux-mêmes peuvent rendre les biens plus chers pour les Canadiens.

Si l’élimination de la tarification du carbone pour les consommateurs a contribué à faire baisser l’inflation à 1,7% en avril, abstraction faite des taxes, l’inflation s’est établie à 2,3% ce même mois. Selon Tiff Macklem, il s’agit d’une « hausse légèrement plus forte » que ce que prévoyait la Banque du Canada.

Il ajoute que l’inflation sous-jacente dépasse désormais les 3% et « pourrait être plus forte » que ce que prévoyait la banque centrale.

Mais le gouverneur avertit également qu’il existe « un risque de distorsion » dans les chiffres de l’inflation sous-jacente privilégiés par la Banque du Canada, qui pourraient « exagérer » les pressions sur les prix.

Les autres mesures de l’inflation sous-jacente sont plus faibles, il explique donc que la banque centrale examine toute une série de facteurs pour évaluer l’évolution future de l’inflation.

Tiff Macklem souligne que la hausse des prix des biens influe sur les chiffres de l’inflation sous-jacente, ce qui pourrait commencer à refléter les nouveaux coûts liés aux droits de douane.

« En fin de compte, comme je l’ai indiqué, nous avons constaté que l’inflation sous-jacente était plus forte, et c’est quelque chose qui a retenu notre attention », précise-t-il lors de la conférence de presse.

« Il y a une volatilité inhabituelle. La question de savoir si cette situation est temporaire ou persistante reste donc ouverte, à mon avis. »

La Banque du Canada disposera de deux jeux de données sur l’inflation avant sa prochaine décision sur les taux d’intérêt, Statistique Canada devant publier l’indice des prix à la consommation pour le mois de mai le 24juin.

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Les produits alternatifs offrent une diversification https://www.finance-investissement.com/nouvelles/les-produits-alternatifs-offrent-une-diversification/ Wed, 11 Jun 2025 09:47:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107677 Compte tenu de l’évolution incertaine de la politique tarifaire du président américain Donald Trump, ainsi que de son projet de réforme fiscale, les investisseurs devraient envisager de diversifier leurs portefeuilles, notamment en explorant des solutions alternatives. C’est la recommandation formulée par Bipan Rai, responsable de la stratégie des FNB et des produits de remplacement chez BMO Gestion mondiale d’actifs, lors du Forum sur les FNB et l’investissement tenu à Toronto le 26 mai dernier.

Au milieu de semaines de turbulences sur les marchés mondiaux provoquées par des messages commerciaux incohérents, Donald Trump a annoncé qu’il souhaitait signer le projet de loi fiscale d’ici le 4 juillet. Ce projet a récemment été adopté par la Chambre des représentants. Le Sénat devrait l’examiner au début du mois de juin.

L’article 899 du projet de loi permettrait au département du Trésor d’augmenter les retenues à la source sur les investisseurs étrangers provenant de pays ayant des « impôts étrangers injustes », ce qui rendrait plus coûteux les investissements dans les entreprises américaines.

La taxe canadienne sur les services numériques entrerait dans cette catégorie, ce qui mettrait en péril le taux de retenue actuel de 15 % que les investisseurs canadiens paient sur les dividendes provenant d’actions américaines. Ce taux pourrait augmenter de cinq points de pourcentage par an et atteindre 50 %.

Les entreprises chinoises cotées sur les bourses américaines via des certificats de dépôt américains (American depositary receipts) semblent également être dans le collimateur de Donald Trump. Les républicains se sont plaints des normes d’audit et ont exprimé la crainte que ces sociétés ne soient radiées de la liste.

Dans le même temps, les États-Unis alourdissent considérablement leur dette, prévient Bipan Rai. Les primes de terme pour les bons du Trésor augmentent, ce qui signifie que les investisseurs voient plus de risques dans les bons du Trésor à long terme.

Selon l’expert, l’amour de Donald Trump pour les droits de douane et sa vision « mercantiliste » du commerce comme un jeu à somme nulle auront un impact négatif sur les actions américaines à mesure que les investissements étrangers diminueront.

Ce phénomène est déjà visible dans les flux des fonds négociés en Bourse (FNB), qui montrent que les investisseurs se tournent vers les titres à revenu fixe à court terme et les marchés d’Europe, d’Australasie et d’Extrême-Orient, notamment l’Allemagne et le Japon.

Secteurs défensifs

Bipan Rai affirme qu’aux États-Unis, il préfère les actions de qualité dans les secteurs défensifs, notamment les biens de consommation de base, les soins de santé, les communications et les services publics. Au Canada, où un ralentissement est attendu au deuxième trimestre, il privilégie les FNB à faible volatilité et les secteurs de l’industrie, des services publics, de la finance et de la consommation de base.

Plutôt que d’opter pour un portefeuille traditionnel composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations, Bipan Rai recommande de placer « au moins 10 % » d’un portefeuille dans des produits alternatifs.

« La structure de mon portefeuille est plus proche de 50/30/20, avec 20 % d’investissements alternatifs. »

L’expert apprécie deux investissements alternatifs en particulier : l’or et les infrastructures.

« L’or est un excellent actif de diversification, puisqu’il n’est pas corrélé aux actions et aux obligations. »

Les banques centrales du monde entier cherchent à se diversifier par rapport au dollar américain et achètent de l’or, rapporte Bipan Rai. S’il ne pense pas que le dollar américain perde son statut de réserve, il estime que les banques centrales peuvent réduire leurs avoirs en devises étrangères de 60 % à 45 %.

Infrastructures

La guerre commerciale a entraîné un changement complet de l’économie mondiale, les pays du monde entier cherchant à devenir moins dépendants du commerce, observe l’expert. Nombreux sont ceux qui se tournent vers les investissements dans les infrastructures.

Par exemple, le Premier ministre Mark Carney a fait campagne sur les investissements dans les infrastructures, et l’Allemagne a récemment créé un fonds d’infrastructure « massif » de 500 milliards d’euros, qui sera déployé sur 12 ans.

« N’oubliez pas ce que font les dépenses d’infrastructure, a-t-il souligné. Elles conduisent à la création d’emplois et, si elles sont effectuées au bon moment du cycle économique, le multiplicateur peut également être plus élevé. »

Selon l’importance de l’investissement et la période sur laquelle il est effectué, ce multiplicateur peut aller d’un et demi à trois et demi, calcule Bipan Raid.

En utilisant un multiplicateur de deux, « cela devrait conduire à une production de mille milliards de dollars au cours des dix prochaines années », estime-t-il.

« Vous augmentez l’économie d’un tiers au cours des dix prochaines années. C’est un environnement incroyable, incroyable pour l’investissement. Et vous feriez mieux de croire que les marchés en tiennent compte, a-t-il ajouté. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons vu les flux migrer des États-Unis vers des pays comme l’Europe. »

Pour les investisseurs, l’infrastructure est synonyme de diversification et d’un flux constant de revenus qui devrait durer « un certain temps », avance Bipan Rai. « C’est pourquoi je suis de plus en plus optimiste en ce qui concerne l’espace alternatif. »

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