déficit – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 25 Nov 2025 18:55:09 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png déficit – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Mise à jour économique : une aide modeste pour les contribuables https://www.finance-investissement.com/nouvelles/mise-a-jour-economique-une-aide-modeste-pour-les-contribuables/ Tue, 25 Nov 2025 15:15:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111288 Le ministre des Finances, Eric Girard, donne un peu d’oxygène aux contribuables. Il annonce dans sa mise à jour économique une réduction des taux de cotisation à différents régimes et une indexation du régime fiscal.

Ensemble, ces deux mesures représentent un gain moyen de 182 $ par contribuable en 2026-2027.

« On a un geste qui est peut-être d’une moindre ampleur, mais qui arrive extrêmement vite. Janvier 2026, c’est très bientôt. Donc, il va arriver à un moment opportun », a fait valoir Eric Girard en conférence de presse, mardi.

« La poursuite de cette orientation de réduction du fardeau fiscal serait une priorité d’un troisième mandat », a-t-il ajouté.

Les finances publiques étant sous pression, Eric Girard choisit donc pour l’instant de réduire de 0,20 point de pourcentage le taux de cotisation au Régime de rentes du Québec (RRQ).

Il réduit également de 13 % au total les taux de cotisation au Régime d’assurance parentale du Québec (RQAP).

« C’est parce que les régimes sont en bonne santé […] qu’on peut réduire les cotisations. On redonne aux Québécois ce qui leur appartient », a expliqué le ministre.

Sa mise à jour économique prévoit aussi une indexation de 2,05 % du régime fiscal et des prestations d’assurance sociale dès le 1er janvier.

La prestation annuelle de base pour un prestataire de l’aide sociale passera de 9408 $ à 9600 $.

Une telle indexation est pratiquement un automatisme ; or, le ministre des Finances a fait valoir mardi que des gouvernements dans le passé ont déjà fait le choix de ne pas indexer au maximum.

Cinq millions de dollars supplémentaires seront investis cette année « afin d’assurer le plein déploiement des mesures hivernales d’urgence au bénéfice des personnes en situation d’itinérance », peut-on également lire dans l’énoncé économique.

L’enveloppe budgétaire consacrée à cette fin, qui est actuellement de 21 millions de dollars (M$), passera donc à 26 M$ pour 2025-2026.

Du soutien aux entreprises

Aux entreprises, le gouvernement Legault offre là aussi une réduction des taux de cotisation obligatoire au RRQ et au RQAP à compter du 1er janvier, une économie de 421 M$ pour environ 280 000 employeurs.

Il emboîte également le pas au gouvernement fédéral et annule la hausse du taux d’inclusion des gains en capital.

L’énoncé économique prévoit par ailleurs plus de 400 M$ sur cinq ans pour favoriser le développement économique des régions, qui font face à de nombreux défis, liés notamment aux droits de douane.

De cette somme, plus de 290 M$ seront investis dans les secteurs de l’agriculture, de la forêt et de la pêche, où les entreprises toucheront un congé temporaire de taxe sur la masse salariale de 255 M$.

Pas de baisse de la taxe sur l’essence

Malgré tout, la progression de l’activité économique au Québec se poursuit, selon le gouvernement. Après une hausse de 1,7 % en 2024, le PIB réel devrait afficher des gains de 0,9 % en 2025 et de 1,1 % en 2026.

Le déficit en chiffres absolus annoncé dans le dernier budget était de 13,6 milliards de dollars (G$). Il a été révisé et se situe maintenant à 12,4 G$.

Mardi, Eric Girard a indiqué qu’il visait toujours un retour à l’équilibre budgétaire en 2029-2030.

Il prévoit en 2026-2027 un versement additionnel au Fonds des générations qui correspond au surplus accumulé du Fonds d’électrification et de changements climatiques (Fonds vert), estimé à 1,8 G$.

C’est donc dire que le gouvernement a décidé de ne pas utiliser cette somme pour réduire la taxe sur l’essence.

« On a des gens qui disent de l’augmenter, d’autres qui disent de la baisser. Nous, on agit de façon responsable. On pense que la meilleure des solutions ici, c’est de ne pas bouger sur la taxe sur l’essence. On fait d’autres gestes, par contre », s’est défendu Eric Girard.

« Si on utilise le surplus du Fonds [vert], on va augmenter la dépense du gouvernement, et lorsqu’on est en déficit, la dernière chose qu’on veut faire, c’est augmenter la dépense », a-t-il par ailleurs expliqué.

Pire gouvernement de l’histoire, lance Rodriguez

Le déficit « encore une fois historique », « ça démontre la mauvaise gestion du gouvernement actuel », qui est « possiblement le pire gouvernement dans l’histoire du Québec », a réagi mardi le chef libéral Pablo Rodriguez.

« On avait plusieurs demandes, notamment au niveau du crédit d’impôt pour les médias, […] le gouvernement n’a pas bougé là-dessus, sur bien d’autres choses. Alors, il n’y a pas grand-chose d’intéressant pour les Québécois.

« François Legault, il nous a dit qu’il y aurait 30 000 travailleurs de la forêt qui perdraient leur “job”, bien, aujourd’hui, c’est des “peanuts”, ce qu’on leur donne. Alors, il dit qu’il va les aider, mais il ne les aide absolument pas », a-t-il renchéri.

Selon le député libéral Frédéric Beauchemin, le gouvernement Legault ne peut s’attribuer le mérite pour la bonne performance du RRQ et du RQAP, qui sont gérés « totalement indépendamment ». « Ça n’a rien à voir avec la gestion caquiste », a-t-il dit.

« Le ministre des Finances et François Legault avaient une mission, c’est d’aider les gens avec la crise du coût de la vie, et, malheureusement, c’est un échec », a déclaré pour sa part la cheffe parlementaire de Québec solidaire, Ruba Ghazal.

« Tout ce qu’il donne à la population, c’est 11 $ par mois. C’est un trio Big Mac, c’est tout. Rien pour le logement, alors […] qu’il y a même des gens qui ont eu des hausses de loyer de 150 $ par mois. C’est totalement inacceptable », a-t-elle ajouté.

Sa collègue, Alejandra Zaga Mendez, s’est insurgée contre le « détournement » des surplus du Fonds vert, qui devraient, selon elle, aller dans « des vrais projets de lutte aux changements climatiques ».

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Ottawa tourne le dos à l’équilibre budgétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/ottawa-tourne-le-dos-a-lequilibre-budgetaire/ Tue, 04 Nov 2025 21:23:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110778 Le déficit fédéral atteindra 78,3 milliards de dollars, révèle le gouvernement de Mark Carney dans son tout premier budget déposé mardi.

Les libéraux, qui ne semblent pas avoir inclus, dans le document de quelque 400 pages, des éléments taillés sur mesure pour plaire aux partis d’opposition, confirment leur intention de ne pas chercher à atteindre l’équilibre budgétaire.

Ils misent plutôt, sans surprise, sur une réduction dans les dépenses courantes du gouvernement afin de rediriger davantage d’argent dans les « investissements en capital ». Le gouvernement fait le pari que cela permettra de « catalyser » d’importantes sommes afin de générer davantage de croissance.

Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a défendu l’ampleur du déficit en soutenant que son budget constitue « un plan d’investissements générationnel ».

« Et on a besoin de ça pour faire croître l’économie canadienne, pour se positionner », a-t-il dit en conférence de presse à Ottawa.

« Le Fonds monétaire international va vous le dire, les pays qui investissent dans le capital, dans la formation de capital, c’est comme ça qu’on assure la prospérité. C’est comme ça que l’on rend le Canada plus compétitif », a poursuivi le ministre.

Le déficit se hissera à 78,3 G$ en 2025-2026, contre 51,7 G$ l’an dernier. Ottawa prévoit que le déficit sera ensuite de 65,4 G$ en 2026-2027, de 63,5 G$ en 2027-2028, de 57,8 milliards en 2028-2029 et de 56,6 G$ en 2029-2030.

Le déficit pour l’année financière en cours sera plus élevé que ce que projetait le directeur parlementaire du budget à la fin septembre, mais moins astronomique que d’autres estimations de 100 G$ qui avaient fait les manchettes.

N’empêche, le manque à gagner demeure « substantiel », note la politologue Geneviève Tellier.

« C’est vraiment un gros bond et c’est un déficit d’une ampleur qu’on n’a jamais vue au pays. Puis, je pense qu’il y a juste un an, personne n’aurait pensé qu’on serait dans ces chiffres-là », analyse la professeure de l’Université d’Ottawa qui se spécialise en gestion des finances publiques.

Fin du saupoudrage ?

Par ailleurs, elle remarque un tournant entre ce budget et ceux auxquels l’ex-premier ministre Justin Trudeau avait habitué les Canadiens.

Les libéraux, sous la gouverne de Mark Carney, se détournent maintenant du saupoudrage de mesures ciblant certaines franges précises de la population pour les aider à faire face au coût de la vie.

Elle rappelle que le « clientélisme » de Justin Trudeau permettait à diverses personnes de se retrouver dans un train de mesures, « que vous soyez à la retraite, que vous soyez jeunes aux études, que vous soyez chef de famille, travailleur temporaire, nommez-les ».

Or, le budget 2025 marque une rupture en ce sens, estime Geneviève Tellier. « Ce n’est pas un budget qui va vous aider avec le coût de la vie. (…) Vous ne recevrez pas un chèque le mois prochain pour vous aider pour payer l’épicerie et il n’y a aucune mesure de quelque nature que ce soit qui va aider directement les contribuables, les particuliers. Tout ça va passer par l’économie, puis les entreprises. »

Tout au plus, le gouvernement de Mark Carney assure, à nouveau, qu’il maintiendra le financement d’initiatives telles que le programme d’alimentation en milieu scolaire — qu’il rend permanent — et l’Allocation canadienne pour enfants.

Parmi les seules mesures d’abordabilité ciblées qui figurent dans le budget 2025, on retrouve celle d’un crédit d’impôt pour les préposés aux bénéficiaires, qui avait fait l’objet d’une des nombreuses annonces prébudgétaires par Ottawa au cours des dernières semaines. Cette mesure permettrait à des préposés aux bénéficiaires de recevoir jusqu’à 1100 $ par année, initiative qui coûterait au gouvernement 1,48 milliard de dollars sur six ans.

Comment « catalyser » ?

La plupart des centaines de pages du budget 2025 visent à convaincre les Canadiens que le plan de Mark Carney est le bon pour générer de la croissance face à l’incertitude insufflée par la guerre tarifaire déclenchée par l’administration américaine de Donald Trump.

Pour que la trajectoire visant à augmenter les « investissements en capital » soit « viable », Ottawa entend trouver des économies de 60 G$ sur cinq ans dans les dépenses gouvernementales.

« Pour réaliser ces économies, nous allons restructurer les activités, centraliser les services internes et optimiser les programmes afin de faire des gains d’efficacité, promet-on. Un réaménagement des effectifs et l’attrition aideront aussi à ramener à une taille plus viable la fonction publique. »

Du côté des investissements en capital, Ottawa se concentre sur quatre grands axes, soit ceux des infrastructures, de la productivité et compétitivité, de la défense ainsi que du logement.

Les deux premiers axes sont ceux qui accaparent la part du lion des enveloppes prévues, avec des sommes de 115 G$ et de 110 G$ sur cinq ans.

Le gouvernement Carney se dit convaincu que ses investissements en capital auront un effet catalyseur sur le secteur privé qui propulsera l’économie canadienne et aidera cette dernière à s’affranchir des États-Unis.

Or, seul le temps dira si la stratégie portera ses fruits. En attendant, le gouvernement devra récolter le soutien de quelques députés issus d’un ou de plusieurs partis d’opposition pour s’assurer de faire adopter ses mesures budgétaires et, du même coup, assurer sa survie. En effet, un vote de confiance doit se tenir en Chambre au cours des prochains jours.

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François-Philippe Champagne prône la rigueur sans frein à la dépense https://www.finance-investissement.com/nouvelles/francois-philippe-champagne-prone-la-rigueur-sans-frein-a-la-depense/ Tue, 04 Nov 2025 21:21:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110777 Voici les points saillants du budget présenté mardi par le ministre des Finances du Canada, François-Philippe Champagne :

  • Le déficit prévu pour l’année financière 2025-2026 est de 78,3 G$, en forte hausse par rapport à la prévision de l’énoncé budgétaire de 2024, qui anticipait un déficit de 42,2 G$. Pour 2026-2027, le gouvernement prévoit un déficit de 65,4 G$.
  • Le déficit atteint 2,5 % du PIB pour 2025-2026, comparativement à 1,2 % lors de l’année financière précédente. La dette fédérale grimpe à 42,4 % du PIB, par rapport à 41,2 % l’année précédente.
  • Au cours des quatre prochaines années, Ottawa prévoit des augmentations de 8,4 % des investissements en capital, de 4,4 % des transferts aux particuliers, de 3,4 % des transferts aux provinces et territoires, mais une baisse de 1 % des charges de programmes (définies comme les dépenses pour le fonctionnement quotidien du gouvernement).
  • Le gouvernement libéral entend réaliser des économies de 60 G$ sur une période de cinq ans. Il compte notamment éliminer 40 000 postes dans la fonction publique d’ici la fin de 2028-2029, ce qui représente une réduction de 10 %.
  • Le gouvernement souhaite que ces réductions de personnel soient réalisées dans la plus grande mesure par attrition et par des départs volontaires. Il entend ainsi modifier la Loi sur la pension de la fonction publique afin que les fonctionnaires admissibles puissent toucher une pension de retraite sans pénalité et en fonction de leurs années de service dès l’âge de 50 ans, à compter de janvier prochain.
  • En matière d’immigration, Ottawa entend maintenir les cibles d’admissions de résidents permanents à 380 000 par année pendant trois ans, comparativement à 395 000 en 2025, tout en faisant passer la proportion de migrants économiques de 59 % à 64 %.
  • La cible d’admissions de nouveaux résidents temporaires s’établira à 385 000 en 2026 et 370 000 en 2027 et 2028, comparativement à 673 650 en 2025.
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Les déficits provinciaux vont probablement reculer dans les prochaines années https://www.finance-investissement.com/nouvelles/les-deficits-provinciaux-vont-probablement-reculer-dans-les-prochaines-annees/ Thu, 31 Jul 2025 09:55:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108779 Face à la guerre commerciale avec les États-Unis et au ralentissement économique, les provinces canadiennes devraient toutes enregistrer des déficits budgétaires cette année. Cependant, un rapport du Conference Board du Canada prédit que ces déficits se réduiront dans les années à venir.

Le rapport publié mardi brosse le portrait des provinces qui peinent à équilibrer leurs comptes.

Peu de temps après leur sortie d’une pandémie qui a fait exploser les déficits, les provinces canadiennes sont maintenant confrontées à une guerre commerciale imminente.

La plupart des provinces ont prévu des fonds de prévoyance dans leurs budgets de cette année pour soutenir les travailleurs et les industries essentielles pendant le conflit tarifaire.

Beaucoup s’alignent également sur le gouvernement fédéral pour faire avancer d’importants projets d’infrastructure dans les années à venir, ce qui exerce une pression sur les dépenses en capital.

Alors que les provinces puisent dans leurs finances, elles se préparent également à un coup dur pour l’économie.

« Un ralentissement de l’activité économique entraîne une baisse de la création d’emplois, des dépenses, des revenus et des bénéfices des entreprises », a indiqué Richard Forbes, économiste principal au Conference Board.

« Et ce sont (…) des moteurs importants des recettes provinciales. »

Pressions démographiques

Tandis qu’Ottawa réduit le flux d’immigration, le ralentissement de la croissance démographique freine également les recettes provinciales.

De nombreuses provinces sont aussi confrontées à des pressions démographiques en raison du vieillissement de la population et du départ des baby-boomers du marché du travail, ce qui constitue un autre frein aux recettes fiscales. Le nombre croissant de retraités fait par ailleurs grimper la demande de soins de santé.

Richard Forbes a expliqué qu’avec les nouveaux plafonds d’immigration du gouvernement fédéral, la croissance démographique risque d’atteindre un seuil critique dans les années à venir. Cela limiterait l’aide que les nouveaux arrivants apporteraient au marché du travail alors que les Canadiens plus âgés quitteront le marché du travail.

Le rapport du Conference Board cite l’exemple de Terre-Neuve-et-Labrador, qui, selon lui, devrait voir sa population diminuer de 10 000 habitants au cours des cinq prochaines années. Le Québec et la majeure partie des Maritimes devraient également ressentir les effets du vieillissement de la population, selon le rapport.

L’Île-du-Prince-Édouard, quant à elle, connaît la plus forte croissance démographique de toutes les provinces ces dernières années. Une augmentation de 25 % de la population sur dix ans a contribué à réduire l’âge médian de l’Île-du-Prince-Édouard de 2,6 ans, selon le rapport.

Les prévisions du Conference Board supposent que l’économie s’est contractée au deuxième trimestre de l’année, les droits de douane et l’incertitude ayant freiné l’activité manufacturière. Le groupe de réflexion prévoit un modeste retour à la croissance pour le reste de l’année.

Réduction des dépenses

À la fin de la période de planification des provinces, le rapport du Conference Board prévoit que les gouvernements freineront leurs dépenses, ce qui devrait réduire leurs déficits d’ici la fin de la décennie.

Le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’équilibrer le volet opérationnel de son budget au cours des trois prochaines années. Richard Forbes s’attend à des réductions similaires de la part des provinces dans des domaines comme l’administration publique.

« De manière générale, nous constatons bien sûr que les provinces font preuve d’une plus grande prudence dans leurs plans de dépenses au cours des deux dernières années », a-t-il soutenu.

Certaines provinces, dont la Saskatchewan et l’Alberta, devraient renouer avec des excédents budgétaires annuels avant 2030. Le Conference Board indique que les provinces des Prairies canadiennes jouissent d’une situation financière relativement stable, notamment grâce à une population plus jeune et à une certaine protection contre les droits de douane.

Des provinces comme l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador devraient orienter leur économie vers les énergies renouvelables dans les années à venir, mais Richard Forbes souligne que les perspectives du secteur pétrolier et gazier continueront de peser lourdement sur les perspectives budgétaires de ces provinces.

L’Ontario devrait également retrouver l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la décennie. Le Conference Board indique que l’accélération des dépenses en infrastructures entraînera une hausse de la dette à court terme, mais que la modération prévue des dépenses en santé et en éducation favorisera l’élimination du déficit.

Difficultés au Québec et en Colombie-Britannique

Le Québec se trouve dans une « position difficile », indique le rapport, la province étant particulièrement affectée par une faible dynamique démographique, une incertitude économique accrue et une demande croissante de dépenses en santé et en éducation.

Le Conference Board affirme toutefois que le Québec pourrait retrouver un modeste excédent d’ici 2029 si la province parvient à maîtriser ses dépenses.

La Colombie-Britannique est également confrontée à un déficit important, selon le Conference Board, mais un ralentissement des dépenses et une hausse des redevances sur le gaz naturel devraient l’aider à sortir de ce gouffre financier au cours des prochaines années.

Le programme d’infrastructures du gouvernement fédéral pourrait également être une aubaine pour la province, souligne le rapport.

Pressions dans les Maritimes

Si le Nouveau-Brunswick est salué dans le rapport pour ses mesures de restriction budgétaire des dernières années, le Conference Board mentionne que le vieillissement de la population et l’exposition de l’industrie forestière aux droits de douane constituent de sérieux défis en matière de revenus.

La Nouvelle-Écosse devrait également faire face à des défis liés au ralentissement économique, notamment en raison du manque d’investissements du secteur privé et de l’activité immobilière qui pèsent sur la croissance.

Richard Forbes a indiqué que, même si les prévisions du Conference Board supposent une diminution de l’incertitude commerciale l’an prochain, la situation financière des provinces pourrait se détériorer davantage si le différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis persiste.

L’un des avantages de l’exercice du Conference Board réside dans le fait qu’il soumet tous les plans budgétaires provinciaux à un scénario uniforme, a-t-il dit, contrairement aux diverses hypothèses qui sous-tendent le plan de dépenses de chaque province.

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Le déficit fédéral s’est élevé à 6,5 G$ en avril et en mai https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-deficit-federal-sest-eleve-a-65-g-en-avril-et-en-mai/ Mon, 28 Jul 2025 11:31:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108720 Le gouvernement fédéral a affiché un déficit de 6,5 milliards de dollars (G$) au cours des deux premiers mois de l’exercice.

Ce résultat pour la période d’avril à mai se compare à un déficit de 3,8 G$ pour la même période l’an dernier.

Les recettes ont augmenté de 26 M$, un niveau pratiquement inchangé par rapport à l’exercice précédent.

Les augmentations des droits de douane à l’importation et des produits de la tarification de la pollution à restituer aux Canadiens ont été largement compensées par une diminution des recettes provenant des taxes sur le revenu des sociétés et des taxes sur les produits et services.

Le ministère des Finances indique que les dépenses de programmes, hors pertes actuarielles nettes, ont augmenté de 2,9 G$, soit 4 %.

Les frais de la dette publique ont augmenté de 400 M$, soit 3,8 %, en raison d’une augmentation du stock d’obligations négociables et d’ajustements plus importants de l’Indice des prix à la consommation sur les obligations à rendement réel.

Les pertes actuarielles nettes ont diminué de 600 M$, soit 46,8 %

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Élection : comment les trois principaux partis nationaux comptent réduire la dette https://www.finance-investissement.com/nouvelles/election-comment-les-trois-principaux-partis-nationaux-comptent-reduire-la-dette/ Fri, 25 Apr 2025 09:28:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106939 La taille du déficit fédéral, à 61,9 milliards de dollars (G$) pour 2023-24, a stupéfié le pays lorsqu’il a été dévoilé au moment du dépôt du budget fédéral 2024, un dépôt « déjà marqué par les rebondissements ». En prévision du scrutin de lundi, les libéraux, les conservateurs et les néo-démocrates ont chacun annoncé des plans destinés à réduire la dette ou le déficit fédéral par l’entremise de leurs promesses électorales respectives. Quand est-il au final ?

Le directeur parlementaire du budget a estimé que le déficit de base s’élèverait à 46,8 G$ pour l’exercice 2025-2026 et de 29,1 G$ pour 2028-2029. Voici donc comment, avec leurs promesses, les trois différents partis nationaux comptent gérer la situation.

Parti libéral du Canada

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Le Parti libéral du Canada prévoit introduire 129 G$ de nouvelles dépenses et 52 G$ de revenus et d’économies au cours des quatre prochaines années. Cela ajoutera 219 G$ à la dette fédérale au cours de la même période.

Le parti estime que 20 G$ de revenus proviendront de la réponse du Canada aux tarifs américains en 2025-2026, et que l’augmentation des pénalités fiscales et des amendes rapportera 3,75 G$ d’ici 2028-2029. La majeure partie des économies projetées, d’une valeur de 28 G$, provient d’une « productivité accrue du gouvernement ». Toutefois, le parti n’a pas précisé comment il avait fixé ce montant.

Parmi les mesures les plus importantes, on évoque des réductions d’impôt sur le revenu (6,1 G$ par an d’ici 2028-2029), de nouvelles dépenses de fonctionnement de la défense (1 G$ par an d’ici 2028-2029) et la construction de nouveaux logements (2 G$ par an d’ici 2028-2029).

Parti conservateur du Canada

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Le Parti conservateur du Canada prévoit d’engranger des revenus de 24 G$ et de réaliser des économies nettes de 29 G$, principalement en faisant passer le déficit fédéral de 142 G$ à 89 G$ au cours des quatre prochaines années.

Les conservateurs s’attendent également à ce que 20 G$ de revenus proviennent de la réponse du Canada aux tarifs américains en 2025-2026, et que ses efforts pour lutter contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux génèrent des revenus de 12,9 G$ d’ici l’exercice 2028-2029.

Sa promesse de réduire le taux d’imposition sur le revenu le plus bas est évaluée à 13,7 G$ au cours du seul exercice 2028-29. Cela fait en sorte que le parti a également proposé une série de coupes dans les programmes afin de réduire le déficit. Il prévoit ainsi de réduire les programmes pour les logements, comme le Fonds d’accélération du logement de la Société canadienne d’hypothèques et de logement et le Fonds d’infrastructure du Canada pour le logement du gouvernement fédéral ; les réglementations environnementales telles que le plafonnement des émissions de carbone et les exigences en matière d’électricité propre ; et de réduire les dépenses consacrées aux sociétés d’État et aux consultants externes.

Nouveau Parti démocratique (NPD)

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Le plan présenté par le NPD ajoutera 48,5 G$ à la dette fédérale sur un mandat de quatre ans, ce qui portera le déficit fédéral à 190 G$ au cours de cette période.

Le parti s’attend à engranger 26 G$ de recettes tarifaires et à récupérer 24,8 G$ en éliminant des échappatoires fiscales de 2025 à 2029. Mais son plus gros poste de revenus proviendrait d’un impôt progressif sur la fortune proposé qui rapporterait au gouvernement 25,1 G$ par an d’ici l’exercice 2028-2029.

Les promesses les plus coûteuses du NPD comprennent l’élargissement du régime national d’assurance-médicaments (12,7 G$ par année d’ici 2028-2029), l’augmentation du montant personnel de base (12,5 G$ par année d’ici 2028-2029) et l’augmentation du Supplément de revenu garanti (3,3 G$ d’ici 2028-2029).

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Le déficit du Canada s’élève à 26,8 G$ pour la période d’avril à janvier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-deficit-du-canada-seleve-a-268-g-pour-la-periode-davril-a-janvier/ Wed, 02 Apr 2025 11:36:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106529 Le gouvernement fédéral a enregistré un déficit budgétaire de 26,8 milliards de dollars (G$) pour la période d’avril à janvier de son exercice financier de 2024-2025.

Ce résultat est à comparer à un déficit de 25,7 G$ pour la même période un an plus tôt.

Selon le suivi budgétaire mensuel du ministère des Finances, les recettes pour la période de 10 mois ont totalisé 398,6 G$, en hausse par rapport aux 359,3 G$ de l’année précédente, grâce à des gains dans toutes les catégories.

Les dépenses de programmes, hors pertes actuarielles nettes, se sont élevées à 376,5 G$, en hausse par rapport aux 339,5 G$ de l’année précédente, grâce à des augmentations dans toutes les grandes catégories.

Les frais de la dette publique ont totalisé 45,5 G$, ce qui représente une augmentation par rapport aux 39,2 G$ de l’année précédente.

Les pertes actuarielles nettes ont atteint près de 3,4 G$, en baisse par rapport aux 6,3 G$ de l’année précédente.

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Québec affiche un déficit comptable de 11,4 G$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/quebec-affiche-un-deficit-comptable-de-114-g/ Tue, 25 Mar 2025 21:12:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106431 Pour l’exercice financier 2025-2026 du gouvernement du Québec, le solde comptable affiche un déficit de 11,4 milliards de dollars (G$), ce qui représente 1,8 % du produit intérieur brut (PIB). Après versements des revenus consacrés au Fonds des générations, le solde budgétaire au sens de la Loi sur l’équilibre budgétaire présente quant à lui un déficit de 13,6 G$, soit 2,2 % du PIB.

Québec annonce également une révision à la baisse de 700 millions de dollars (M$) du déficit comptable du Québec de l’exercice de 2024-2025.

« Avant versements des revenus consacrés au Fonds des générations, le déficit comptable est réduit de 700 M$, ce qui le porte à 8,1 G$ en 2024-2025, soit à 1,3 % du PIB », lit-on dans le plan budgétaire. On évoquait un déficit potentiel de 11 G$ un an plus tôt.

« Le budget que je présente aujourd’hui vise à préparer l’économie du Québec aux défis qu’engendre l’incertitude entourant les tarifs douaniers imposés par la nouvelle administration américaine », a lancé Eric Girard, ministre des Finances, lors de son Discours sur le budget prononcé à l’Assemblée nationale le 25 mars 2025.

Avec la présentation de son septième budget, le ministre Girard a déposé un plan de retour à l’équilibre budgétaire. Celui-ci, après versements au Fonds des générations, est prévu au plus tard en 2029-2030, conformément à la Loi sur l’équilibre budgétaire. « Pour y arriver, le gouvernement s’engage à résorber un écart de 1,0 G$ en 2027-2028, puis de 2,5 G$ en 2028-2029 et en 2029-2030 (soit 0,3 % du PIB en 2029-2030) », selon les données du Budget 2025-2026.

Questionné en point de presse sur son niveau d’optimisme à réaliser cet objectif, Eric Girard a répondu : « On a un plan crédible, mais s’il y avait une récession au Québec, il faudrait sans doute suspendre la Loi sur l’équilibre budgétaire ».

Il faut noter que le cadre financier présenté prévoit une provision pour éventualités totalisant 8,5 G$ sur cinq ans. Cette provision pourrait être utilisée « pour pallier les effets d’une croissance économique plus modérée que prévu ».

Le Fonds des générations

Au 31 mars 2025, le poids de la dette nette s’établira à 38,7 % du PIB, un niveau inférieur à celui d’avant la pandémie, selon le ministère des Finances. Pour sa part, le solde du Fonds des générations s’établira à 16,8 G$ à cette même date, ce qui correspond à 7,1 % de la dette nette. Il devrait atteindre 26,9 G$ au 31 mars 2030, soit 9,3 % de la dette nette.

Le gouvernement poursuit l’objectif de réduire le poids de la dette à long terme, en atteignant notamment l’équilibre budgétaire d’ici 2029-2030.

Depuis 2006, le Fonds des générations constitue un élément central de la stratégie de réduction de la dette. Les retraits du Fonds des générations pour le remboursement d’emprunts étaient de 4,4 G$ en 2024-2025 et s’élèveront à 2,5 G$ en 2025-2026.

En contrepartie, les revenus consacrés au Fonds des générations s’établiront à 2,2 G$ en 2025-2026. Ils seront de 2,8 G$ en 2029-2030 et de 4,2 G$ en 2037-2038.

Depuis décembre 2023, le Fonds des générations se nourrit de trois différentes sources de revenus :

  • les redevances hydrauliques payées par Hydro-Québec et les producteurs privés d’hydroélectricité ;
  • une contribution additionnelle d’Hydro-Québec de 650 M$ par année prise à même le dividende versé par Hydro-Québec au gouvernement ;
  • ainsi que les revenus provenant du placement des sommes constituant le Fonds des générations.

Les sommes consacrées annuellement au Fonds des générations sont déposées auprès de la Caisse de dépôt et placement du Québec. De 2007 à 2024, la moyenne des rendements du Fonds des générations a été de 5,8 %, comparativement à un coût moyen des nouveaux emprunts de 3,2 %, pour un écart de 2,6 points de pourcentage. En 2024, l’écart a été de 6,3 points de pourcentage, soit un taux de rendement du Fonds de 10,4 % contre 4,1 % pour le coût des nouveaux emprunts, selon le Plan budgétaire.

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Québec annoncera un déficit record https://www.finance-investissement.com/nouvelles/quebec-annoncera-un-deficit-record/ Mon, 24 Mar 2025 17:39:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106391 Avec l’incertitude économique provoquée par les droits de douane de Donald Trump, le déficit du Québec pour l’exercice financier 2025-2026 fracassera un nouveau record, puisqu’il sera plus élevé que 11 milliards de dollars (G$), a confirmé le ministre des Finances, Eric Girard, lundi.

« C’est parce qu’on doit se concentrer sur l’économie. (…) Et nous avons aussi besoin de provisions plus importantes parce que nous sommes en période de grandes incertitudes », a expliqué le ministre en point de presse lundi, où il a parlé des grandes orientations de son budget. Ce dernier sera déposé officiellement mardi.

« C’est un budget complexe. Dans un environnement extrêmement difficile. Nous avons fait le choix de se concentrer sur l’économie tout en protégeant les services publics », a indiqué Eric Girard. Malgré tout, le ministre a assuré que la situation était « sous contrôle ».

Eric Girard a aussi dit que le déficit 2024-2025 — prévu à 11 G$ — sera finalement moins important. Il s’agissait, en nombres absolus, d’un record.

Le ministre va présenter son plan de retour à l’équilibre budgétaire sur cinq ans, malgré l’incertitude économique. Eric Girard a aussi assuré qu’on verrait des réinvestissements dans les services dans son budget.

« Ce qui est important, c’est que les revenus croissent plus vite que les dépenses et qu’on converge vers un équilibre budgétaire », a-t-il expliqué.

Récession ? 

Les turbulences économiques ne sont pas prêtes de s’estomper, d’autant plus que Donald Trump menace d’imposer d’autres droits de douane le 2 avril.

Le ministre Girard pense tout de même que le Québec peut encore éviter une récession.

« La menace est importante, mais il y aura des discussions et des négociations. Et ce n’est pas parce qu’il y a des tarifs le 2 avril que les tarifs seront toujours là pour une longue période », a-t-il dit.

Eric Girard a profité de son point de presse pour annoncer un 15 millions $ sur trois ans pour la recherche et l’innovation des entreprises.

« L’innovation sera un thème central du budget », a-t-il indiqué.

« Comme un enfant dans un magasin de bonbons »

« François Legault gère l’argent des Québécoises et des Québécois comme un enfant dans un magasin de bonbons : sans retenue et sans la moindre rigueur. Pendant toutes ces années au pouvoir, il aura gaspillé les taxes et impôts durement gagnés. Notre économie a régressé sous la CAQ. Nos PME souffrent plus que jamais de l’absence d’une véritable vision “Québec d’abord”», a affirmé le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay.

« J’invite François Legault et son ministre Eric Girard à ne pas empirer la situation économique des travailleurs et travailleuses en coupant dans nos services publics. (…) Je les invite aussi à s’assurer que dans une famille où quelqu’un perd sa job à cause des tarifs de Trump, que l’autre personne du couple ne perde pas sa job à cause des coupes de François Legault dans les services publics », a indiqué la cheffe parlementaire solidaire, Ruba Ghazal.

« Je m’attendais à ce qu’on ne surpasse pas le déficit historique de la dernière fois, parce que c’est dangereux sur le plan de la cote de crédit et de la santé financière du Québec. Là, on est obligé de l’étudier. Mais évidemment, ce qu’on va surveiller, c’est où coupe-t-on pour arriver à ce déficit-là, compte tenu du gaspillage dans SAAQclic, et dans plusieurs décisions à coups de centaines de millions dans des entreprises ? » a lancé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.

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Le ministre Girard déposera son budget le 25 mars https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-ministre-girard-deposera-son-budget-le-25-mars/ Thu, 06 Mar 2025 12:10:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106021 Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, a annoncé mercredi qu’il présentera son budget 2025-2026 le 25 mars prochain.

Il a indiqué dans une publication sur le réseau social X en soirée que «ce sera l’occasion de présenter notre plan pour soutenir le Québec face à l’incertitude économique».

En novembre dernier, le ministre Girard avait présenté une mise à jour économique dans laquelle il poursuivait son ménage des dépenses fiscales afin d’éviter de creuser davantage le déficit record de 11 milliards de dollars.

Il avait notamment annoncé que les travailleurs âgés de 60 à 64 ans n’auraient plus droit au crédit d’impôt pour la prolongation de carrière, une aide fiscale qui pouvait atteindre 1540 $ par année.

Il avait alors maintenu son objectif de retourner à l’équilibre budgétaire d’ici 2029-2030. L’imposition de droits de douane de 25 % par le président américain Donald Trump sur les importations venant du Canada pourrait toutefois changer la donne.

– Avec des informations de Caroline Plante

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