cryptomonnaie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 26 May 2025 11:10:59 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png cryptomonnaie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Placements Purpose élargit sa gamme de FNB cryptographiques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/placements-purpose-elargit-sa-gamme-de-fnb-cryptographiques/ Mon, 26 May 2025 11:10:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107476 PRODUITS – Et lance des FNB de base sur le bitcoin et l’ether.

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Placements Purpose lance deux nouveaux fonds négociés en Bourse (FNB) cryptographiques à la Bourse de Toronto, soit le FNB de Bitcoins de Base Purpose (BTCO.B, BTCO.U) et le FNB d’Ethers de Base Purpose (ETHO.B, ETHO.U).

Avec ces deux ajouts, Placements Purpose offre désormais la gamme de FNB d’actifs numériques réglementés la plus vaste du Canada.

Les deux fonds sont conçus de façon à offrir une exposition transparente au bitcoin et à l’ether, sans caractéristiques additionnelles telles que la couverture en dollars canadiens, les dépositaires multiples ou les options cotées. D’autres fonds de Placements Purpose offrent toutefois ces options pour les investisseurs avides de structures plus élaborées.

Le FNB Ethers de Base de Purpose pourra investir jusqu’à 50 % de ses actifs en ether jalonné, offrant ainsi aux investisseurs une exposition accrue au rendement potentiel d’Ethereum. Ce mécanisme de jalonnement repose sur l’infrastructure exclusive de Purpose Unlimited.

« Chez Purpose, nous avons toujours cru que les actifs numériques deviendraient un pilier des portefeuilles modernes, mentionne Vlad Tasevski, chef de l’innovation. Notre objectif est de répondre à l’ensemble des besoins des investisseurs — de la simplicité à la souplesse en passant par le rendement — en bâtissant la plateforme de placement cryptographique la plus complète et la plus accessible au Canada. Du lancement du tout premier FNB au comptant sur le bitcoin à l’introduction de stratégies de rendement cryptographique, et maintenant de solutions de base rentables, nous mettons entre les mains des conseillers et des investisseurs les outils nécessaires pour intégrer les actifs numériques aux portefeuilles avec confiance et clarté à long terme. »

En plus d’offrir une exposition simple et directe au bitcoin et à l’ether, ces fonds ont des frais de gestion particulièrement bas pour des FNB de la sorte.

« Tous les FNB d’actifs numériques ne se valent pas. Avec ces nouveaux fonds cryptographiques de base, nous facilitons l’accès aux actifs numériques pour les investisseurs à long terme — de façon simple, efficace et à moindres frais au Canada », commente Paul Pincente, vice-président, Actifs numériques.

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Les piratages de maisons de courtage au Japon mettent en évidence les risques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-piratages-de-maisons-de-courtage-au-japon-mettent-en-evidence-les-risques/ Fri, 16 May 2025 11:16:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107164 Et ils sont nombreux.

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Le Japon a connu cette année une forte hausse des piratages de comptes de courtage de détail, poussant la majorité des entreprises à adopter l’authentification multifactorielle pour contrer cette menace croissante — une situation qui met en lumière la vulnérabilité du secteur aux risques réputationnels, selon Moody’s Ratings.

Citant des données de l’Agence japonaise des services financiers, l’agence de notation a indiqué qu’entre février et mi-avril de cette année, les sociétés de titres du pays ont été confrontées à au moins 1 454 cas de piratage de comptes, qui ont coûté environ 100 milliards de yens (700 millions de dollars américains).

Ces violations impliquent généralement des attaques par hameçonnage qui visent à voler les noms d’utilisateur et les mots de passe des investisseurs en utilisant de faux sites web qui imitent les sites de vraies sociétés de courtage. Les pirates utilisent ensuite les informations d’identification volées pour accéder aux comptes des investisseurs et liquider leurs avoirs, en utilisant le produit de la vente pour acheter d’autres actions qui seront utilisées pour manipuler le marché.

« Les pirates réalisent des profits en faisant monter le prix des actions par des transactions frauduleuses et en vendant ces actions en utilisant d’autres comptes qu’ils contrôlent. Il est probable que les comptes piratés se retrouvent en fin de compte avec des pertes, car les actions qu’ils ont servi à acheter perdent de la valeur », note Moody’s Ratings.

En réponse à cette situation, la plupart des entreprises qui proposent des transactions en ligne mettent désormais en place une authentification multifactorielle obligatoire pour se prémunir contre ce type d’attaques, observe l’agence.

Selon le rapport, l’authentification multifactorielle s’est avérée très efficace contre ce type d’attaques, mais elle n’a pas été universellement adoptée pour plusieurs raisons, notamment « une mise en œuvre potentiellement complexe, des problèmes de compatibilité avec les anciens réseaux d’entreprise et le fait que les utilisateurs trouvent l’authentification multifactorielle peu pratique ».

Pour le secteur des valeurs mobilières, ces violations entraîneront probablement des coûts supplémentaires, car les entreprises devront renforcer leurs systèmes et améliorer leur gestion des risques, en plus des indemnités potentielles qu’elles devront verser pour les pertes subies par leurs clients.

« Si l’introduction de l’authentification multifactorielle obligatoire pour les transactions de détail atténuera les cyberrisques, ce qui est un point positif, les violations récentes mettent néanmoins en évidence la forte exposition des maisons de titres aux risques liés aux relations avec les clients », note le rapport.

Les attaques « menacent également de saper les initiatives du gouvernement » telles qu’un nouveau programme d’épargne-retraite bénéficiant d’une aide fiscale qui a « entraîné une augmentation de l’activité d’investissement à l’échelle nationale », rappelle Moody’s Ratings.

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Les groupes commerciaux américains cherchent à réduire les contraintes liées aux cryptomonnaies https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-groupes-commerciaux-americains-cherchent-a-reduire-les-contraintes-liees-aux-cryptomonnaies/ Fri, 16 May 2025 11:16:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107144 Le lobbying fait suite aux récentes mesures prises par les régulateurs pour supprimer les politiques et les orientations.

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Dès cette année, les régulateurs bancaires fédéraux américains ont commencé à lever certaines restrictions sur les activités des banques dans le domaine des cryptomonnaies. Aujourd’hui, un ensemble de groupes professionnels de l’industrie en veut plus — ils appellent à des mesures supplémentaires pour faciliter leur implication dans l’industrie naissante.

Dans une lettre commune adressée au groupe de travail du président sur les marchés des actifs numériques, les groupes professionnels — dont la Securities Industry and Financial Markets Association, l’American Bankers Association, le Bank Policy Institute — reconnaissent qu’au cours des deux dernières semaines, les autorités fédérales américaines ont déjà retiré certaines politiques et orientations qui entravaient la capacité de l’industrie à participer au secteur des cryptomonnaies.

Ces mesures prises par les régulateurs — notamment la Réserve fédérale, la Federal Deposit Insurance Corp. et l’Office of the Comptroller of the Currency — font suite à des recommandations antérieures de l’industrie. Aujourd’hui, les groupes professionnels appellent à des efforts supplémentaires pour faciliter les activités des banques.

« Les orientations que nous avons soulignées dans notre lettre précédente ont étouffé la capacité des banques à s’engager dans des activités liées aux actifs numériques. Les agences ont utilement annulé ou retiré plusieurs lettres d’interprétation, déclarations et autres documents d’orientation problématiques au cours des dernières semaines », affirment-ils dans la lettre.

« Mais d’autres mesures sont nécessaires pour que les États-Unis atteignent une position de leader dans le domaine des actifs numériques et de la technologie financière, à savoir une plus grande clarté concernant la capacité des organisations bancaires à s’engager dans des activités liées aux actifs numériques », soutiennent les auteurs de celle-ci.

En particulier, ils appellent les régulateurs à coordonner autant que possible leurs règles et leurs orientations dans ce domaine. « Cela encouragera l’innovation dans l’ensemble du secteur bancaire, quelle que soit l’agence qui est le principal régulateur fédéral d’une banque. »

Ils ont également demandé aux agences de confirmer que tout ce qui est autorisé pour les actifs traditionnels l’est également pour les actifs numériques.

« Un actif tokenisé n’est pas différent de la forme traditionnelle de cet actif ; par conséquent, le cadre réglementaire devrait être neutre sur le plan technologique », déclarent-ils.

Enfin, ils appellent les régulateurs à définir des attentes standard en matière de gestion des risques dans des domaines tels que la lutte contre le blanchiment d’argent, les risques de capital et de liquidité — permettant aux entreprises d’adhérer aux normes de base plutôt que de demander l’autorisation pour des activités crypto spécifiques au cas par cas.

Ces mesures supplémentaires visant à clarifier la capacité des banques à s’engager dans des activités de cryptomonnaies sont nécessaires « pour que les États-Unis atteignent une position de leader dans les actifs numériques et la technologie financière », estiment-ils.

« Les banques sont une composante essentielle des systèmes financiers et de paiement et sont régies par un cadre réglementaire complet conçu pour atténuer les risques inhérents aux activités financières. Il est donc essentiel que les agences bancaires fédérales prennent des mesures supplémentaires pour faciliter l’engagement des banques dans les activités liées aux actifs numériques », indiquent les auteurs de la lettre.

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Série cryptos : les stablecoins https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/laure-fouin/serie-cryptos-les-stablecoins/ Fri, 09 May 2025 11:05:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107225 ZONE EXPERTS – Quelles en sont les applications concrètes.

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Les stablecoins

Les marchés financiers ont intégré les cryptos à titre de classe d’actifs. En revanche, les applications concrètes justifiant les promesses d’innovation dans le domaine financier relayées par l’industrie crypto restent souvent méconnues des acteurs de la finance traditionnelle.

Ici, nous souhaitons clarifier le cas des cryptoactifs arrimés à une valeur (plus communément appelés les stablecoins), et plus spécifiquement, les stablecoins dont l’objectif est de reproduire la valeur d’une seule monnaie fiduciaire et à l’égard desquels l’émetteur maintient une réserve adéquate d’actifs libellés dans la monnaie fiduciaire. Quelques exemples sont le USDC en dollars américains, le EURC en euros ou le QCAD en dollars canadiens.

Ce type de stablecoins permet d’appréhender facilement en quoi cette technologie peut effectivement révolutionner certains domaines de la finance traditionnelle. Ils existent depuis plus de dix ans, mais depuis 2024 ils ont l’une des croissances les plus rapides de l’industrie. Les stablecoins représentaient en 2024 un tiers de l’activité des utilisateurs de cryptomonnaies et leur volume d’échange mensuel s’élève régulièrement à plusieurs centaines de milliards de dollars.

Les acteurs majeurs du paiement sont tous conscients de cette importance :

  • Visa et Bridge ont annoncé le 30 avril 2025 un partenariat permettant aux titulaires de cartes Visa utilisant Bridge d’effectuer leurs achats quotidiens à partir de leur solde en stablecoins chez tous les commerçants acceptant Visa.
  • Stripe, le deuxième plus grand processeur de paiement en ligne, permet aux commerçants dans certaines juridictions d’accepter les stablecoins, qui sont ensuite réglés en monnaie fiduciaire sur le solde Stripe du commerçant récipiendaire. Cela permet à ces commerçants d’accepter les paiements en USDC sans détenir ou convertir ceux-ci en monnaie fiduciaire, pour un frais de 1,5 % du montant de la transaction (en USD).
  • PayPal, le plus grand processeur de paiement en ligne, expérimente l’utilisation de son propre stablecoin PYUSD pour les transactions commerciales.

Le marché des actifs tokenisés comme les stablecoins pourrait atteindre 5 000 milliards de dollars en 2030, selon une étude de Citigroup, et les stablecoins sont en passe de devenir l’un des principaux moteurs de l’adoption des cryptomonnaies grand public.

Alors, quelle est l’utilité des stablecoins ?

Deux utilités principales : les paiements, notamment transfrontaliers, et la protection contre l’inflation ou le manque de services bancaires dans les marchés émergents.

Comme l’illustrent les rapports de Chainalysis et de Castle Island susmentionnés, les habitants des économies en développement se tournent de plus en plus vers les stablecoins comme refuge contre l’inflation. En Argentine, les habitants ont recours aux stablecoins pour protéger leur épargne et assurer la stabilité économique : l’utilisation des stablecoins y représente désormais 62 % de toutes les transactions en cryptomonnaies, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 45 %. Le Venezuela a connu une croissance de 110 % d’une année sur l’autre de l’adoption des cryptomonnaies depuis 2022.

En Afrique et en Asie, ils sont une alternative viable à la difficulté d’obtenir des services bancaires appropriés : Au Nigéria, environ 48 % des personnes interrogées ont déclaré utiliser principalement les stablecoins pour acheter ou vendre des biens et services ; 46 % ont déclaré détenir un quart ou plus de leur portefeuille en stablecoins, et 77 % ont déclaré avoir converti leur monnaie locale en stablecoins au moins une fois. En Indonésie, selon le rapport de Castle Island, l’adoption des stablecoins a été favorisée par leur relative facilité d’accès, comparée à la création d’un compte bancaire en dollars américains.

Pour les marchés plus matures où l’accès aux services bancaires est moins difficile, comme le Canada, il s’agit surtout de faciliter des paiements et transferts plus rapides et moins coûteux, comme le font les projets de Visa, Stripe et Paypal susmentionnés. Les virements de stablecoins sont par définition accessibles 24/7, 365 jours par an. À l’échelle mondiale le coût moyen d’un transfert de 200 dollars est de 6,35 % du montant du transfert, soit un total de 54 milliards de dollars de frais annuels avec les opérateurs traditionnels. En comparaison, le coût moyen des transferts de fonds effectués à l’aide de stablecoins se situe entre 0,5 à 3 % du montant du transfert.

N’oublions pas que pour le moment, au Canada, les stablecoins sont qualifiés de valeurs mobilières par les autorités canadiennes en valeurs mobilières (régimes du prospectus et d’inscription à titre de courtier en valeurs mobilières applicables), rendant ces applications difficiles à réaliser en pratique.

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Les inconvénients de la déréglementation bancaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-inconvenients-de-la-dereglementation-bancaire/ Thu, 08 May 2025 11:09:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107065 Les risques à long terme pourraient l’emporter sur les bénéfices à court terme, avertit Fitch Ratings.

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La perspective d’un assouplissement de la réglementation du secteur bancaire américain peut être attrayante à court terme, mais elle présente un risque plus élevé à long terme, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que les efforts considérables déployés pour réduire la réglementation bancaire dans divers domaines — notamment le recul de la protection des consommateurs, l’assouplissement de la réglementation prudentielle et une position plus favorable aux fusions et acquisitions — sont neutres du point de vue de la notation de crédit à court terme, mais que les risques que ces efforts impliquent augmentent avec le temps.

Le rapport met l’accent sur deux domaines clés qui suscitent des inquiétudes particulières soit :

  • l’assouplissement des règles relatives aux fonds propres des banques,
  • et la réduction de l’indépendance réglementaire.

Par exemple, sous le nouveau régime américain, les propositions de mise en œuvre des réformes finales de Bâle III, qui auraient augmenté les exigences en matière de fonds propres des banques — et auraient été positives pour leur cote de crédit — devraient maintenant être « édulcorées ou abandonnées », selon le rapport.

« La réglementation sur les fonds propres pourrait subir des changements importants et nous considérons qu’une érosion des réserves de fonds propres, associée à une plus grande appétence pour le risque, est négative pour les notations », indique le rapport.

Dans le même temps, les pouvoirs publics se sont efforcés de renforcer la surveillance des organismes de réglementation du secteur bancaire américain. Si la rationalisation de la réglementation pouvait réduire les coûts de mise en conformité du secteur, les efforts visant à réduire l’indépendance des régulateurs seraient négatifs, note Fitch Ratings.

La simplification du cadre réglementaire peut en accroître l’efficacité. Toutefois, l’agence de notation juge qu’« un changement structurel et politisé du cadre réglementaire constitue un élément négatif dans notre évaluation de l’environnement opérationnel aux États-Unis », ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur les notations des banques.

« L’augmentation de l’influence politique dans la prise de décision réglementaire peut éroder la confiance du public dans la surveillance du système financier. Elle peut également amplifier le cycle des revirements de politique avec chaque nouvelle administration, entravant les efforts de planification à long terme des banques », prévient Fitch Ratings.

Risques liés aux cryptomonnaies

En outre, des réformes plus spécifiques, telles que le recul des protections des consommateurs et l’adoption d’une approche amicale à l’égard de l’implication des banques dans la cryptographie, pourraient également soulever d’autres types de risques, selon le rapport.

Ainsi, si l’assouplissement des règles qui plafonnent les frais bancaires peut soutenir les revenus à court terme, des protections des consommateurs nettement plus faibles pourraient également conduire à une augmentation de l’appétit des banques pour le risque opérationnel, et pourraient augmenter le risque de réputation des banques, affirme Fitch Ratings. L’agence de notation pourrait considérer ces changements de manière négative, « au cas par cas ».

De même, l’affaiblissement de l’application des lois fédérales anti-corruption peut réduire les coûts de mise en conformité, mais augmente également le risque que les banques facilitent la corruption à l’étranger, ce qui augmenterait également les coûts de réputation, selon l’agence.

Elle a également noté que « la position tolérante de l’administration à l’égard des monnaies numériques augmente les possibilités de blanchiment d’argent facilité par les banques étant donné l’utilité de ces actifs pour les criminels et l’absence de législation ».

En effet, la plus grande tolérance à l’égard de l’implication des banques dans le secteur des cryptomonnaies en général « augmente les risques pour les profils de crédit des banques, l’emportant sur les avantages potentiels de l’innovation financière et de la croissance », selon le rapport.

Une réglementation plus stricte a protégé les banques des retombées de « l’hiver crypto » de 2022, qui a vu les prix des actifs plonger au milieu de l’effondrement de plusieurs acteurs majeurs du secteur, note le rapport.

« En l’absence de garde-fous législatifs, de normes réglementaires et d’une surveillance plus forte du secteur, Fitch Ratings pourrait réévaluer négativement les modèles d’affaires bancaires et/ou les profils de risque des banques qui sont actives dans l’espace », déclare-t-elle.

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L’AMF impliquée dans une action concertée pour lutter contre la fraude https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lamf-impliquee-dans-une-action-concertee-pour-lutter-contre-la-fraude/ Wed, 30 Apr 2025 15:04:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106933 Le projet Avalanche impliquait plusieurs régulateurs et services de police.

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Les 11 et 12 mars derniers, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a été partie prenante au projet Avalanche, une action concertée visant à lutter contre la fraude liée à l’investissement dans les cryptoactifs.

L’objectif du projet Avalanche visait à perturber et à prévenir la fraude liée à l’investissement dans les cryptoactifs à l’échelle canadienne et internationale. L’opération portait plus précisément sur l’hameçonnage par consentement, qui est souvent relié à la fraude connue sous le nom de pig butchering.

L’opération, mise sur pied par la BC Securities Commission (BCSC) a réuni des experts et enquêteurs de l’Alberta Securities Commission, de l’AMF, de la BCSC, de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, des services de police de Delta et de Vancouver, de la Gendarmerie royale du Canada et des services secrets américains. Leur objectif consistait à identifier des portefeuilles de cryptos canadiens piratés par des fraudeurs ; informer les victimes détentrices de ces portefeuilles ; et accompagner celles-ci pour tenter de récupérer leurs cryptos et prévenir des dommages supplémentaires.

Au total, 89 victimes ont été contactées et soutenues par téléphone ou par courriel. Les portefeuilles identifiés lors de l’opération avaient déjà été vidés de leurs cryptoactifs pour une valeur estimée à 4,3 millions de dollars. « En intervenant rapidement et au bon moment, l’AMF et ses partenaires ont ainsi pu prévenir des pertes additionnelles, puisque plusieurs victimes s’apprêtaient à investir de nouveau dans leurs portefeuilles piratés », indique le régulateur, dans un communiqué.

La prudence toujours de mise

L’AMF rappelle que les fraudes à l’investissement dans les cryptoactifs sont de plus en plus sophistiquées. À partir de l’étranger, les fraudeurs diffusent des publicités manipulatrices sur les médias sociaux et des sites Web d’apparence professionnelle, selon l’un des scénarios parmi les plus répandus. Ils utilisent aussi des technologies de plus en plus complexes pour tromper leurs cibles, comme l’hypertrucage, ou deepfake.

« Dans le cas de l’hameçonnage par consentement, la victime approuve de fausses requêtes très réalistes et accorde l’accès à son portefeuille de cryptoactifs à des fraudeurs. Ceux-ci sont alors en mesure de s’approprier et de déplacer les cryptos qui s’y trouvent », prévint l’AMF.

Le régulateur recommande la plus grande vigilance et invite les investisseurs et les professionnels de l’industrie à se renseigner sur les fraudes à l’investissement dans les cryptoactifs. L’AMF rappelle également l’importance de partager ces connaissances avec les proches, particulièrement ceux pourraient être vulnérables à la fraude, afin de les aider à se protéger.

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Bitget lance Bitget Onchain https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/bitget-lance-bitget-onchain/ Thu, 17 Apr 2025 19:04:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106722 Cela permet de réaliser des transactions d’actifs on-chain directement sur l’application.

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La Bourse de cryptomonnaies Bitget lance Bitget Onchain, une nouvelle fonctionnalité permettant aux utilisateurs possédant un compte spot libellé en USDT ou en USDC d’effectuer des transactions d’actifs on-chain directement depuis l’application Bitget.

Avec cette intégration qui facilite les transactions on-chain, les utilisateurs bénéficient d’une expérience de trading similaire à celle d’une bourse. Dans un premier temps, le service sera compatible avec les blockchains Solana, BNB Smart Chain (BSC) et Base, et proposera un premier ensemble de jetons incluant les RFC, les KTA, ainsi qu’une trentaine d’autres tokens.

Soucieuse de la sécurité de ses utilisateurs, Bitget Onchain intègre un niveau de protection équivalent à celui d’une bourse centralisée. L’objectif : offrir un environnement transactionnel fiable, même dans l’univers décentralisé du on-chain.

Bitget Onchain propose une large sélection d’actifs on-chain accessibles en temps réel, incluant des jetons en phase de lancement ainsi que des occasions émergentes du marché. La plateforme est conçue pour répondre aux besoins des débutants comme des traders expérimentés.

S’appuyant sur l’intelligence artificielle, Bitget Onchain bénéficiera d’un système de filtrage intelligent. Se basant sur les algorithmes, l’outil analyse et trie en temps réel les actifs disponibles.

« Le trading on-chain a longtemps été en proie à des configurations complexes qui obligeaient les utilisateurs à affronter des interfaces peu conviviales et à s’exposer à des risques. Bitget Onchain a été créée dans le but de faciliter l’accès au trading en offrant aux utilisateurs une expérience fluide et sécurisée, souligne Gracy Chen, PDG de Bitget. En comblant le fossé qui sépare le trading centralisé et le trading décentralisé, Bitget Onchain rendra le Web3 plus accessible à tous. »

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La CVMO approuve les prêts garantis par des cryptomonnaies https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-cvmo-approuve-les-prets-garantis-par-des-cryptomonnaies/ Thu, 10 Apr 2025 11:03:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106620 APX est autorisée à proposer des prêts garantis par des bitcoins et des éthers.

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La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a accordé des dispenses d’enregistrement et de prospectus à APX Inc. pour lui permettre d’offrir des prêts garantis par des cryptoactifs.

Dans une décision publiée par le régulateur, le Bureau de la croissance économique et de l’innovation de la CVMO a accordé une demande d’exemption limitée dans le temps pour permettre à l’entreprise d’offrir des accords de prêt garantis par des cryptoactifs.

Selon la décision, la société a demandé l’autorisation d’exploiter une « nouvelle plateforme » qui permettrait aux particuliers et aux entreprises de demander des prêts (libellés en dollars canadiens ou américains) et de déposer des bitcoins ou de l’éther en garantie de ces prêts.

Ces garanties seront détenues par la société dans des structures ad hoc (SPV) pendant toute la durée du prêt, avec des échéances allant de trois mois à cinq ans.

Les autorités de régulation canadiennes ont déclaré que ce type d’accords pouvait relever de la législation sur les valeurs mobilières, car « les droits contractuels d’un emprunteur relatifs à la cryptoactivité donnée en garantie et les droits connexes prévus par le contrat d’emprunt » peuvent correspondre à la définition d’une valeur mobilière.

Le régulateur a accordé la dispense, sous réserve d’une série de conditions, y compris des exigences en matière d’audit, de garde, de tenue de registres et de rapports réglementaires. L’entreprise devra également respecter certaines obligations en matière de connaissance du produit (KYP), de connaissance du client (KYC) et de divulgation.

L’entreprise ne fournit pas de recommandations, de conseils ou d’évaluations d’adéquation, mais elle effectue des évaluations de « l’adéquation du compte » pour déterminer s’il est approprié pour un client de conclure un accord de prêt adossé à une cryptomonnaie.

« L’objectif global de l’allègement est de faciliter l’innovation sur les marchés de capitaux canadiens, tout en maintenant le mandat réglementaire de promotion de la protection des investisseurs et des marchés de capitaux équitables et efficaces », commente l’organisme de réglementation dans sa décision.

« Cela marque une étape importante vers l’intégration des cryptomonnaies dans la finance traditionnelle et la construction d’un écosystème de prêt adossé aux cryptomonnaies véritablement mondial et axé sur la conformité », a déclaré Andrei Poliakov, fondateur et PDG d’APX Lending, dans un communiqué.

L’exemption expirera après trois ans.

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Une plateforme de cryptomonnaies utilise l’hypertrucage et fait circuler de fausses informations https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-plateforme-de-cryptomonnaies-utilise-lhypertrucage-et-fait-circuler-de-fausse-information/ Fri, 21 Mar 2025 11:27:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106133 Deux provinces lancent des alertes sur la même entreprise.

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L’Alberta Securities Commission (ASC) et la Commission des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick (FCNB) ont émis des alertes à l’intention des investisseurs concernant une escroquerie présumée dans le domaine des cryptomonnaies, appelée « CanCap ».

Selon l’ASC, l’escroquerie présumée a créé de faux endossements, tels qu’un lien avec le gouvernement de l’Alberta et une publicité présentant un faux article de la CBC avec une image du premier ministre Justin Trudeau.

Le faux article prétend que Justin Trudeau réagit aux tarifs douaniers américains en soutenant un programme d’investissement impliquant des monnaies numériques. L’enquête de l’ASC a révélé que l’escroquerie de CanCap est associée à plusieurs autres sites web.

« Ni CanCap ni aucune personne ou société associée à ces sites Web n’est autorisée à faciliter l’achat ou la vente d’investissements, ou à fournir des conseils en matière d’investissements, au Canada », souligne l’ASC.

Les fraudeurs présumés ont également créé un autre faux article de presse prétendant que le premier ministre Susan Holt soutient la plateforme d’échange de cryptomonnaies, renchérit la FCNB. Le faux article semble provenir du Telegraph-Journal, le journal du Nouveau-Brunswick.

Il prétend à tort que CanCap est soutenu par le gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick et par la monnaie numérique de la Banque du Canada, que cette dernière a abandonnée en septembre. Il inclut même des captures d’écran de relevés bancaires falsifiés montrant des revenus fictifs provenant de la plateforme.

« L’incertitude que les tarifs douaniers américains font peser sur notre économie suscite chez certains Néo-Brunswickois une anxiété et une inquiétude accrues quant à leur sécurité financière, constate Marissa Sollows, directrice des communications et des affaires publiques de la FCNB. Les escrocs profitent de la situation et s’attaquent aux personnes au moment où elles sont le plus vulnérables. »

L’entreprise présumée frauduleuse ne doit pas être confondue avec CanCap Group, une société canadienne privée de services financiers.

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Les investisseurs curieux de cryptomonnaies testent le secteur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-investisseurs-curieux-de-cryptomonnaies-testent-le-secteur/ Thu, 20 Mar 2025 11:01:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106165 Les sociétés de conseil offrent un accès différent aux FNB et fonds communs de placement cryptographiques.

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Lorsqu’Andrew Feindel, conseiller principal en gestion de patrimoine chez Richardson Wealth, évoque la cryptomonnaie avec ses clients, il commence par retracer les origines du bitcoin. La première cryptomonnaie au monde et la plus largement acceptée a certainement été créée dans le sillage de la crise financière par Satoshi Nakamoto. C’est ce que l’on pense. Bien que le bitcoin soit de plus en plus accepté par le grand public, l’identité de Nakamoto reste mystérieuse, et on ignore toujours si ce nom correspond réellement au fondateur.

« Lorsque nous parlons de cela, il faut comprendre dans quoi nous nous engageons. Le mystère qui entoure le créateur de cette monnaie ajoute probablement de la valeur, avance Andrew Feindel. Il y a une blague qui circule : si nous découvrons un jour qui a créé ce produit, sa valeur pourrait chuter à zéro. »

Le conseiller basé à Toronto, qui dit n’être ni pro ni anti-crypto, a inclus des fonds bitcoin comme option pour ses clients depuis que les premiers fonds négociés en Bourse (FNB) de cryptomonnaies ont été lancés au Canada au début de l’année 2021. (Un fonds à capital fixe de 3iQ a été coté à la Bourse de Toronto en 2020.)

Cependant, il précise que seul un petit pourcentage de ses clients détient des actifs cryptographiques et que ceux-ci ne font pas partie du portefeuille de base de la société.

Même s’il pense que le bitcoin a plus de chances d’augmenter que de s’effondrer, « c’est purement spéculatif », rappelle-t-il. « SI les clients ne comprennent pas qu’ils peuvent perdre 50 %, 75 %, voire 100 % de ce placement très rapidement, ils ne devraient pas investir dans ce type d’actifs. »

L’essor des cryptomonnaies

L’année dernière, l’ascension du bitcoin au-dessus de 100 000 $ et l’entrée de BlackRock dans les FNB bitcoin au comptant ont attiré l’attention des investisseurs du monde entier. Alors que le prix de cet actif volatile a rebondi, il a également bénéficié d’une couverture accrue de la part du président américain Donald Trump, qui a promis des réformes favorables aux cryptomonnaies, a lancé sa propre meme coin et a signé un décret en mars pour établir une réserve de bitcoins aux États-Unis.

Le Canada a été le premier pays au monde à approuver les FNB de bitcoins. Selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), il y avait 16 FNB cryptographiques canadiens avec un actif net de 8 milliards de dollars (G$) et 12 fonds communs de placement cryptographiques avec un actif net de 216 millions de dollars (M$) à la fin de l’année 2024. Les cryptomonnaies ont fait leur entrée dans les produits à large base de gestionnaires d’actifs respectés tels que Fidelity Investissements. Et les fabricants continuent de proposer de nouveaux FNB, y compris ce qui pourrait être le premier FNB de cryptomonnaie à effet de levier du Canada, proposé par Evolve Funds Group.

Michael Zagari, conseiller en investissement et gestionnaire de portefeuille associé chez Zagari Wealth Advisory Group, basé à Montréal et faisant partie de Wellington-Altus, affirme que les clients viennent également lui demander des conseils sur des cryptoactifs ésotériques tels que les meme coins.

« Si le client engage la conversation, il a généralement un jeton ou une cryptomonnaie en particulier dont il veut discuter. Gardez à l’esprit qu’il y en a des millions sur le marché, souligne-t-il. Et je réponds souvent : “Je n’ai jamais entendu parler de cette monnaie auparavant”. »

Michael Zagari, qui a commencé à intégrer les cryptoactifs dans ses portefeuilles modèles dès le lancement du premier FNB de bitcoin au Canada, explique qu’il utilise ces appels pour informer ses clients.

La plupart d’entre eux sont attirés par l’aspect spéculatif des cryptoactifs, « pensant qu’ils peuvent devenir riches du jour au lendemain », rapporte Michael Zagari. « Vous vous rendez vite compte qu’il faut les ramener à la réalité et vous discutez alors de la technologie sous-jacente, des taux d’adoption et des cas d’utilisation de ce jeton. »

« Une fois que nous avons franchi cette étape, les clients prennent du recul et se disent : “D’accord, je ne suis pas dans mon élément à ce stade, je devrais probablement rester à l’écart” ».

Les investisseurs individuels peuvent acheter des FNB et des fonds communs de placement de cryptomonnaies de leur propre chef par l’intermédiaire d’un compte de courtage, ou acheter des cryptomonnaies directement par l’intermédiaire de bourses, dont certaines seulement sont autorisées à exercer leurs activités au Canada. Alors que de plus en plus de clients s’intéressent aux actifs numériques, le danger pour les conseillers qui ne peuvent ou ne veulent pas s’engager sur le sujet est que les clients les contournent, prenant potentiellement plus de risques qu’ils ne peuvent en gérer, prévient Michael Zagari.

Approuver ou ne pas approuver

La plupart des courtiers indépendants n’abordent pas publiquement la question des cryptomonnaies et n’indiquent pas s’ils offrent à leurs clients l’accès à des fonds cryptomonnaies.

Cependant, Gestion mondiale d’actifs CI affirme que 16 courtiers en valeurs mobilières autorisent leurs conseillers à vendre les fonds cryptographiques CI Galaxy. L’entreprise s’est associée à Galaxy Digital Capital Management pour proposer des FNB de cryptomonnaies. Elle propose également un fonds indiciel blockchain.

Jennifer Sinopoli, vice-présidente exécutive et responsable de la distribution à Gestion mondiale d’actifs CI, explique que les entreprises ont leur propre processus d’évaluation lorsqu’il s’agit de nouveaux produits.

« Elles ont toutes leur propre processus de diligence raisonnable, leur propre processus d’évaluation des risques et leurs propres ressources [pour] évaluer la pertinence de ce produit sur leurs étagères et le mettre à la disposition des investisseurs », résume Jennifer Sinopoli.

Un porte-parole de Richardson Wealth a confirmé que la société procédait à un contrôle préalable complet, à l’issue duquel la plupart des nouveaux produits à prospectus — mais pas tous — étaient ajoutés à son catalogue.

« Mais pour les fonds et les classes d’actifs plus complexes, nous nous réservons le droit de les examiner et d’en bloquer la vente si nous ne sommes pas à l’aise avec les risques associés, même si l’émetteur a d’autres fonds sur notre plateforme, affirme la société dans un communiqué envoyé par courriel. À ce stade, du point de vue du risque général, la décision a été prise de n’avoir d’exposition qu’aux FNB de cette catégorie d’actifs. »

Edward Jones Canada, dont le directeur des produits canadiens, Scott Sullivan, a confirmé qu’il « ne recommande aucune solution cryptographique ». Mais on ne sait pas combien d’autres ont pris la même décision. Plusieurs sociétés n’ont pas répondu aux demandes d’Investment Executive concernant les fonds cryptographiques sur leur gamme de produits.

« Beaucoup d’organisations, y compris les banques, ne voient tout simplement pas l’intérêt, et offrir ces services ne correspond pas vraiment à leur philosophie », commente Noah Billick, associé chez Renno & Co., un cabinet d’avocats spécialisé dans la cryptomonnaie et la blockchain à Montréal. Il compte parmi ses clients le gestionnaire d’actifs numériques 3iQ.

« Il y a de nombreux endroits où cela n’a tout simplement pas été approuvé, ou ne l’a été que de manière exceptionnelle », déclare-t-il, notant que si les clients ne peuvent pas acheter de fonds cryptographiques par l’intermédiaire de leur conseiller, les investisseurs peuvent y accéder par le biais de comptes d’investissement autogérés avec les courtiers à escompte des banques.

Outre les exigences habituelles en matière de connaissance du client et du produit, certaines entreprises ont une clause de non-sollicitation qui empêche les conseillers de discuter des actifs numériques avec leurs clients, à moins que ces derniers ne prennent l’initiative de la discussion.

Selon un avis du personnel de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) datant de la mi-2023, tous les FNB et fonds communs de placement cryptographiques existants sont classés dans la catégorie des fonds communs de placement alternatifs. Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont proposé de classer tous les nouveaux fonds cryptographiques de la même manière — cette proposition, publiée le 18 janvier, est soumise à consultation jusqu’au 17 avril.

Tout conseiller titulaire d’un permis de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) peut investir ses clients dans des FNB de cryptomonnaies — si son entreprise le permet, fait remarquer Jennifer Sinopoli. Les conseillers agréés par l’ACFM doivent satisfaire à une exigence de compétence fixée par le courtier.

Même si leur entreprise l’autorise, de nombreux conseillers et gestionnaires de portefeuille se tiennent à l’écart des cryptomonnaies, observe Noah Billick.

« De nombreux gestionnaires de portefeuilles discrétionnaires ne toucheront pas aux cryptomonnaies, car ils ne les comprennent pas et n’y croient pas, rapporte Noah Billick, qui est également directeur de la réglementation, des fonds et de la conformité de l’entreprise. Bien que cela soit encore loin d’être largement adopté, je pense que cela se développe. De plus en plus de conseillers commencent au moins à s’y intéresser. »

Comme Microsoft dans les années 1990

 

Selon Jim Thorne, responsable de la stratégie de marché chez Wellington-Altus Private Wealth, les craintes liées à la conformité empêchent certaines entreprises et certains conseillers de se lancer dans ce domaine.

« C’est exactement la même situation qu’au début des années 1990, lorsque les investisseurs [de détail] achetaient Microsoft avant que les courtiers ne se sentent suffisamment à l’aise pour l’intégrer à leur programme d’allocation d’actifs, en raison de la vision des nouveaux produits innovants par leur institution et le département de conformité », compare-t-il.

En 2017, la CVMO a publié un avis du personnel qui décrivait les attentes des entreprises en matière de changement d’enregistrement afin de vendre des fonds cryptographiques, rappelle Noah Billick.

Mais Noah Billick constate que certaines entreprises offrent des fonds cryptographiques sans être enregistrées à cet effet.

En réponse à des questions envoyées par courriel, un porte-parole de la CVMO a déclaré que le changement d’enregistrement « ne créait pas de nouvelles obligations ». Cependant, « les entreprises qui vendent des fonds cryptographiques sans être enregistrées à cet effet peuvent potentiellement être en infraction avec les exigences de la loi sur les valeurs mobilières de l’Ontario et pourraient faire l’objet de mesures d’application ».

« En tant que gestionnaire de portefeuille moi-même, je n’aurais pas nécessairement pensé que je devais m’adresser au régulateur pour obtenir sa permission de conseiller à mes clients d’acheter une petite quantité d’un produit qualifié de prospectus s’il leur convenait par ailleurs, affirme Noah Billick, qui était titulaire d’une licence de gestionnaire de portefeuille de 2018 à début 2023. Pour moi, c’est une chose étrange. »

Le cas de l’investissement

Les défenseurs du bitcoin affirment que sa valeur provient de sa rareté — il n’y aura jamais que 21 millions de pièces — et de la technologie blockchain du grand livre immuable qui la sous-tend.

Mais les cryptoactifs défient les méthodes d’évaluation traditionnelles, souligne Noah Billick.

« Beaucoup de gens ont expliqué pourquoi certaines cryptomonnaies ont de réels fondamentaux, mais ce qu’elles n’ont pas, ce sont des actifs sous-jacents ou des flux de trésorerie, explique-t-il. Elles ne se prêtent pas aux méthodes traditionnelles d’évaluation des actifs. »

La valeur du bitcoin et des autres cryptoactifs est basée sur un mélange de rareté, d’adoption et de psychologie du marché plutôt que sur des mesures traditionnelles, décrit Michael Zagari. Il note que l’utilité de la technologie est importante, tout comme le sentiment, qui peut faire grimper ou chuter les valeurs.

« Il est important de mentionner que les perceptions vis-à-vis des actifs numériques ne sont pas un phénomène exceptionnel », dit-il. « Les premières étapes de l’adoption [d’une innovation] suivent généralement une voie spéculative », en fonction de l’impact de son utilité.

Que les conseillers soient ou non convaincus par les bénéfices propres aux cryptoactifs, le bitcoin n’est plus une valeur marginale. En témoigne l’approbation par BlackRock, à la fin de l’année dernière, d’une allocation de 1 à 2 % au bitcoin à des fins de diversification et de couverture contre l’inflation.

Jim Thorne, de Wellington-Altus, estime que les cryptomonnaies peuvent jouer un rôle similaire à celui de l’or dans un portefeuille. « Soyons clairs, tout comme pour les matières premières, si vous allouez 3 à 5 % de votre portefeuille à des bitcoins, vous améliorez le ratio de Sharpe de votre portefeuille et son rendement ajusté au risque. Il y a un chapitre à ce sujet dans le programme CFA », affirme-t-il.

Un environnement réglementaire plus facile

 Des fraudes très médiatisées ont été associées au secteur des cryptomonnaies, notamment l’effondrement de la plateforme FTX en 2022 et le piratage de 1,5 G$ de la bourse de cryptomonnaies Bybit le 21 février. Rien qu’en 2023, les Américains ont déclaré avoir perdu 5,6 G$ dans des fraudes liées aux cryptomonnaies, selon le premier rapport du FBI sur les fraudes liées aux cryptomonnaies, publié en septembre.

Aux États-Unis, Donald Trump a indiqué qu’un environnement réglementaire et d’application plus facile était en cours pour les cryptomonnaies, ce qui pourrait accroître les risques pour les investisseurs.

Mais le Canada a acquis une réputation positive pour sa relative certitude réglementaire avec les dépositaires basés aux États-Unis, affirme Noah Billick.

« Je suis sûr que la déréglementation attendue aux États-Unis entraînera davantage de risques, déclare Noah Billick. Cela dit, je peux vous dire qu’il y a eu une réelle maturation dans le secteur. »

Même si le Canada n’a pas créé de cadre législatif pour les cryptomonnaies — ce que les États-Unis pourraient bien faire avant nous — de nombreux clients américains de Noah Billick opèrent déjà ici et considèrent l’environnement réglementaire comme positif. « Ils sont intéressés par la réglementation et la certitude réglementaire, et ils sont intéressés par la façon dont les entités canadiennes ont résolu ce problème. »

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