crédit privé – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 14 May 2025 14:10:36 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png crédit privé – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Crédit privé : le secteur s’attend à un tour de vis réglementaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/credit-prive-le-secteur-sattend-a-un-tour-de-vis-reglementaire/ Thu, 08 May 2025 11:10:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107067 L’Europe s’apprête à hausser le ton, selon une étude.

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Le marché du crédit privé, fort dynamique ces dernières années, pourrait bientôt faire l’objet d’une surveillance renforcée. Ainsi, 79 % des dirigeants du secteur s’attendent à un durcissement réglementaire significatif dans les 12 à 18 prochains mois, selon une étude récente menée par Nordic Trustee, filiale du groupe Ocorian spécialisé dans les services sur les marchés de capitaux.

Cette enquête, qui a sondé des cadres supérieurs au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne, en Suisse, dans le Benelux, les pays nordiques et l’Europe de l’Est, met en lumière un décalage : alors que la pression réglementaire s’intensifie, seul un tiers (33 %) des répondants considère que les gestionnaires de fonds sont « très bien préparés » pour y faire face.

« Une réglementation plus poussée du crédit privé contribuera à renforcer les standards du secteur et à accroître la confiance des investisseurs », affirme Cato Holmsen, PDG de Nordic Trustee.

« La réglementation devra cependant trouver un juste équilibre afin de ne pas freiner la croissance d’un marché qui répond à une forte demande, tout en assurant la protection des investisseurs. », prévient-il toutefois.

Le cadre réglementaire actuel ne fait pas l’unanimité parmi les professionnels interrogés. Plus de la moitié (56 %) estime qu’il nécessite des améliorations, que ce soit par des modifications ou un allègement, tandis que seuls 37 % le jugent adéquat en l’état. Fait notable, 7 % des répondants considèrent qu’il n’y a pas encore assez de réglementation dans leur juridiction.

Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de surveillance accrue des investissements alternatifs, comme le confirme Abi Reilly, associée chez Bovill Newgate (une société Ocorian). « En Europe comme au Royaume-Uni, les régulateurs portent de plus en plus leur attention sur les secteurs d’investissement alternatifs comme le crédit privé. La directive AIFMD 2.0 en est l’un des signaux les plus clairs en Europe, tandis que l’activité de consultation de la FCA au Royaume-Uni laisse entrevoir des priorités similaires. »

Pour les gestionnaires d’actifs et investisseurs dans le crédit privé, l’enjeu est de taille : anticiper ces changements réglementaires tout en continuant à développer une classe d’actifs devenue incontournable dans un environnement de taux fluctuants. La capacité d’adaptation et d’anticipation pourrait bien devenir, comme le suggère l’étude, « un critère déterminant » pour les acteurs du marché dans les mois à venir.

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Jouer intelligemment avec le crédit privé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/jouer-intelligemment-avec-le-credit-prive/ Thu, 08 May 2025 11:10:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106843 DÉVELOPPEMENT - Un discours clair sur les avantages et les risques de la classe d’actifs à l’heure où les marchés publics sont en ébullition.

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La guerre commerciale mondiale ayant fait la une des journaux sur les turbulences des marchés et la récession, la lutte contre la volatilité des portefeuilles est une préoccupation majeure des investisseurs. L’un des moyens d’y parvenir est de recourir aux investissements sur les marchés privés.

« Nous parlons à nos clients de construire des portefeuilles d’investissement de type retraite, rapporte Craig Machel, gestionnaire de portefeuille senior et conseiller en investissement senior chez Richardson Wealth à Toronto. Il s’agit avant tout d’une question de répartition des actifs. Comme nous ne pouvons pas prévoir les marchés, nous pensons qu’il faut détenir des actifs qui peuvent créer des flux de rendement prévisibles avec des degrés de volatilité variables. »

Le revenu du crédit privé, par exemple, « peut être très cohérent », dit-il. Le client bénéficie d’une stabilité pendant les baisses du marché et reste investi, « ce qui nous permet de composer les rendements plus rapidement plutôt que de récupérer après les baisses ».

Les actifs non corrélés « ont certainement apporté de la stabilité aux portefeuilles pendant le dernier cycle de marché », observe Loren Francis, vice-président et directeur du Highview Financial Group à Oakville, en Ontario. « Si l’on remonte à 2022, le fait de disposer d’actifs alternatifs ou d’investissements privés offrant un rendement de 8 % a vraiment contribué à atténuer la volatilité des portefeuilles. C’est l’année où les actions et les obligations ont chuté en tandem. »

Bien que les rendements du crédit privé soient inférieurs à ce qu’ils étaient il y a un an, lorsque les taux d’intérêt de base étaient plus élevés et les écarts plus importants, « vous obtenez toujours des rendements globaux d’environ 10 % », rapporte Sean O’Hara, directeur des investissements et gestionnaire principal de portefeuille chez Obsiido Alternative Investments à Toronto. De plus, étant donné que les investisseurs en crédit privé sont prioritaires dans la structure du capital, les rendements s’accompagnent d’un risque de baisse moins important, ajoute-t-il.

Dans l’ensemble, « le crédit privé est une classe d’actifs légitime et attrayante — si vous la jouez bien et intelligemment », assure Sean O’Hara. Mais « ce n’est pas intéressant si vous perdez la moitié de votre capital ».

Il s’agit d’un test

La réputation de la classe d’actifs a été mise à mal par l’affaire de fraude de Bridging Finance qui a fait perdre de l’argent à des milliers d’investisseurs particuliers.

Le crédit privé peut atténuer le risque grâce à une meilleure diversification du portefeuille. La guerre commerciale mondiale qui se profile pourrait mettre à l’épreuve cette proposition de valeur.

L’exposition importante aux secteurs touchés par les droits de douane, tels que l’énergie, est un sujet de préoccupation, en particulier si les entreprises qui reçoivent des prêts des prêteurs privés sont fortement endettées, souligne Sean O’Hara.

« Nous entrons dans une période de ralentissement économique potentiel », déclare Craig Machel. Les investisseurs en crédit privé « doivent savoir que les gestionnaires de fonds ont structuré les prêts de manière à garder le contrôle de toute entreprise en difficulté et, en outre, que les nouveaux prêts souscrits sont inébranlables ». Les clauses restrictives, par exemple, contribuent à protéger l’investissement du prêteur en exigeant des emprunteurs qu’ils respectent certaines conditions, telles que des revenus minimums.

Selon Loren Francis, les normes de souscription devraient être évaluées afin de déterminer si elles se sont relâchées au cours de la dernière décennie. Le crédit privé a connu une croissance importante au cours de cette période et n’a pas été confronté à un ralentissement prolongé. « Nous n’avons pas vraiment été mis à l’épreuve » depuis la crise financière mondiale, estime-t-elle.

Compte tenu des difficultés économiques auxquelles sont confrontées les entreprises, Sean O’Hara pose deux questions aux gestionnaires de crédit privé :

  • Combien de prêts du portefeuille sont en souffrance (un paiement d’intérêts n’a pas été effectué) ?
  • et combien de prêts sont structurés comme des notes de paiement en nature (l’emprunteur reporte les intérêts jusqu’à la fin de la durée du prêt, de sorte que le prêt ne génère pas de flux de trésorerie) ?

Lorsqu’une part importante de la valeur d’un portefeuille repose sur des titres de type PIK (Payment-in-Kind), il vaut mieux prendre ses distances, avertit Sean O’Hara.

Planifier l’illiquidité

Avant de décider de l’allocation d’actifs d’un client, y compris de la place des investissements privés, un conseiller doit comprendre le risque du client, ses besoins et les rendements cibles du portefeuille pour atteindre les objectifs de planification, souligne Loren Francis.

En ce qui concerne le crédit privé, « la plupart des investisseurs peuvent avoir un petit appétit pour les investissements illiquides, mais cela dépend de leur âge et de leur stade de vie [et] de leur besoin de liquidité », observe-t-elle.

Les clients doivent comprendre le risque d’illiquidité, avertit-elle. Un fonds de crédit privé peut offrir des distributions régulières et des fenêtres de rachat, mais « si nous entrons dans une phase de ralentissement significatif, le risque est plus grand de voir les rachats interrompus », prévient-elle. « Il faut le comprendre. »

Loren Francis demande à ses clients ce qu’ils ressentiront si, par exemple, leur allocation de 2 % à un investissement en crédit privé est inaccessible pendant une période prolongée ou perd de sa valeur. (L’investissement serait à long terme, dit-elle, et le portefeuille du client serait construit pour résister au stress).

Dans l’ensemble, les portefeuilles de ses clients peuvent comporter entre 10 % et 30 % d’investissements privés, tels que le crédit privé, le capital-investissement et l’immobilier.

Craig Machel indique que deux clients l’ont appelé au printemps dernier pour lui demander s’ils avaient investi dans les fonds de dette privée de Ninepoint Partners, dont l’arrêt des distributions annoncé l’année dernière avait attiré l’attention des médias. Ce n’était pas le cas.

Les clients « deviennent très nerveux lorsque quelque chose change », constate-t-il, mais lorsque les distributions et les rachats sont interrompus, cela ne signifie pas que les investisseurs vont perdre de l’argent. « Il y a une raison pour laquelle les gestionnaires bloquent les fonds et les rachats, et c’est pour protéger tous les investisseurs. »

Un investissement en crédit privé est généralement placé dans le REER du client pour des raisons d’efficacité fiscale, spécifie-t-il, et est donc considéré comme un investissement à long terme.

La diversification est un autre élément à prendre en compte. « Plus le nombre et la taille des prêts sont diversifiés, de même que les secteurs et les industries, moins il y a de risques de dépréciation du capital », souligne Craig Machel.

Diligence raisonnable

Lorsque les clients investissent dans un actif illiquide, ils devraient bénéficier d’une prime par rapport aux marchés publics, estime Loren Francis, et comme l’écart entre les marchés privés et publics se réduit, « il faut vraiment comprendre les risques ».

Benjamin Felix, directeur des investissements et gestionnaire de portefeuille chez PWL Capital à Ottawa, s’inquiète du fait que les investisseurs de détail puissent être présentés comme des investissements privés à haut rendement et sûrs, alors que ce n’est pas le cas. Même pour un conseiller compétent, « le contrôle préalable […] n’est pas simple », étant donné que la classe d’actifs est relativement opaque, dit Benjamin Felix.

L’absence de volatilité est l’un des éléments qui rendent la classe d’actifs attrayante. Mais il n’est pas possible de mesurer le risque de crédit privé comme on le ferait pour un actif coté en bourse.

« Il est difficile d’évaluer le risque parce qu’il n’y a pas d’évaluation au prix du marché », explique Benjamin Felix. Il met en garde contre le fait d’introduire l’écart-type et la moyenne d’un investissement en crédit privé dans un optimiseur de portefeuille. « Ce n’est pas correct », martèle-t-il. « Vous ne pouvez pas utiliser l’écart-type pour évaluer le risque du crédit privé. »

Dans une vidéo, Benjamin Felix explique que l’évaluation est également un défi en l’absence d’un étalonnage approprié, notant que différents fonds peuvent attribuer des valeurs différentes aux mêmes prêts.

Alors que les clients peuvent investir dans le crédit privé dans le cadre de leur allocation à revenu fixe, Benjamin Felix explique que les gestionnaires de crédit prêtent parfois à des emprunteurs à haut risque. Par conséquent, ces prêts peuvent être assortis de caractéristiques liées aux actions, telles que des warrants (contrats transférables).

Dans l’ensemble, « les rendements réguliers et les valorisations généreuses des prêts privés peuvent rendre le crédit privé beaucoup plus attrayant qu’il ne l’est en réalité », résume Benjamin Felix, citant des recherches connexes.

Cette recherche comprend des données qui montrent que les fonds de crédit privé ont des rendements excédentaires importants et significatifs, bruts de frais. Les gestionnaires de fonds de crédit privé sont compétents « pour identifier, négocier et surveiller les prêts privés accordés à des entreprises qui ne pourraient pas obtenir de financement autrement », explique Benjamin Felix. Ces compétences sont « impressionnantes ».

Le message de Benjamin Felix aux investisseurs en crédit privé est de se demander s’ils paient des frais plus élevés et s’ils prennent plus de risques alors qu’ils obtiennent des rendements qui pourraient être obtenus à moindre coût et avec une plus grande liquidité en utilisant des actifs cotés en bourse.

En ce qui concerne l’allocation d’actifs, Cliffwater, fournisseur de recherche sur les produits alternatifs, indique que l’essentiel est que les actifs privés soient pénalisés pour leur illiquidité, soit directement par des contraintes de portefeuille, soit indirectement par l’imposition d’une taxe d’illiquidité sur leurs rendements escomptés.

En ce qui concerne l’évaluation des actifs privés, les recherches de Cliffwater montrent que l’« ancrage » — le fait de s’appuyer sur des valeurs passées pour formuler la valeur actuelle — est un problème « important » pour les évaluations immobilières, mais pas pour les évaluations de la dette privée.

Bien qu’une diligence raisonnable permette de limiter certains risques, « des événements imprévus peuvent toujours survenir », rappelle Loren Francis, en référence à la pandémie de COVID-19 et, plus récemment, aux tensions tarifaires. Il insiste sur l’importance, pour les conseillers, d’aborder avec leurs clients les effets potentiels d’un ralentissement économique sur la performance de leurs portefeuilles.

Loren Francis décrit un processus de diligence raisonnable qui comprend une myriade de facteurs, notamment la compréhension de la technologie qui sous-tend les décisions de souscription et le suivi continu des portefeuilles. « Il faut aller en profondeur [dans la diligence raisonnable] pour dire : « C’est quelque chose qui a du sens » », dit-elle.

Selon Craig Machel, « construire des portefeuilles qui ne soient pas uniquement composés d’actions et d’obligations demande un travail énorme », et pas seulement en amont. « Il ne s’agit pas d’acheter un produit et d’en finir ; il faut faire preuve de diligence raisonnable tout au long du processus. »

Sean O’Hara indique consacrer entre 15 et 20 heures d’analyse préalable à l’évaluation d’une stratégie de crédit privé spécifique. Selon lui, si l’on ne dispose pas du temps nécessaire pour effectuer cette diligence en profondeur, renoncer à ce type d’investissement constitue « une décision tout à fait raisonnable ».

Évaluer les gestionnaires

Selon Sean O’Hara, les investisseurs en crédit privé peuvent réduire leur risque en sélectionnant les gestionnaires. Contrairement au Canada, le marché américain du crédit est dominé par les non-banques, et Sean O’Hara investit principalement dans de grands gestionnaires américains qui accordent des prêts à des entreprises non cycliques du marché intermédiaire détenues par des promoteurs de capital-investissement.

« C’est la démarche la plus sensée lorsqu’on investit dans une classe d’actifs où l’objectif est précisément d’éviter les risques inutiles, affirme Sean O’Hara. Lorsqu’une société de capital-investissement expérimentée détient une entreprise, elle ne laissera pas cette dernière faire faillite — son propre capital étant directement en jeu, elle mettra tout en œuvre pour assurer le succès de l’entreprise. »

Et avec un ratio prêt/valeur de, disons, 40 %, « les premiers 60 % de la structure du capital sont des fonds propres, qui sont détenus par la société de capital-investissement qui parrainne l’opération, de sorte qu’ils sont effacés en premier avant que le prêteur ne soit déprécié », précise-t-il.

En outre, les grands gestionnaires gèrent des capitaux institutionnels, avec la gouvernance qui va avec. « Si vous donnez de l’argent à une société qui ne gère que des capitaux de détail, vous savez que ses pratiques de gouvernance ne sont probablement pas les mêmes que celles de KKR [&Co. Inc.], par exemple », illustre-t-il.

Les sociétés de courtage de plein exercice au Canada « préfèrent approuver certains de ces gestionnaires plus importants et mieux établis », tels que Blackstone, KKR, Brookfield Asset Management et Carlyle Group, rapporte Vince Linsley, directeur associé de l’équipe de recherche canadienne d’ISS Market Intelligence, dans un courriel. Ces sociétés disposent de « plus de ressources qui peuvent aider à l’administration, à la distribution et à l’éducation, ainsi qu’à l’accès aux solutions de rechange ».

Le type de crédit et la diversification sont d’autres éléments à prendre en compte lors de la sélection d’un gestionnaire. Les plus grands gestionnaires s’occuperont de financements de plusieurs milliards de dollars pour des projets d’infrastructure, par exemple, tandis que les plus petits investiront dans des entreprises de petite et moyenne taille, rapporte Loren Francis.

Quelle que soit la taille du gestionnaire, elle souhaite savoir s’il investit dans ses propres fonds, à quel pourcentage et s’il emprunte pour ce faire. « Nous préférons ne pas avoir d’effet de levier », continue-t-elle.

Loren Francis souligne également l’importance des compétences des gestionnaires et de leurs capacités de souscription, démontrées par les cycles. Les investisseurs doivent également savoir quel type d’analyse et de mise à jour ils recevront, ajoute-t-elle.

Et lorsque des problèmes surviennent, « vous voulez que vos gestionnaires soient capables de retrousser leurs manches et de s’impliquer dans les sociétés sous-jacentes ».

RENTES DANS LE CRÉDIT PRIVÉ

Les prêts directs représentent environ la moitié du total des actifs de crédit privé, selon les données de Preqin. L’indice Cliffwater Direct Lending, un indice pondéré en fonction des actifs d’environ 17 500 prêts qui émanent directement du marché intermédiaire américain, a enregistré un rendement de 11,3 % en 2024 et de 9,5 % sur une base annualisée au cours des 20 dernières années.

Au cours des cinq, dix et vingt dernières années, l’indice a dépassé de plus de 4 % l’indice Morningstar LSTA U.S. Leveraged Load. « Sans effet de levier et nets de frais, les rendements de la dette privée auraient dépassé les rendements de la dette publique de plus de 2,5 % par an », indique Cliffwater, fournisseur de recherche sur les produits alternatifs.

Entre 2010 et 2023, l’écart-type du crédit privé était de 2,8 %, contre 8,1 % pour les obligations à haut rendement et 8,2 % pour les bons du Trésor américain à 10 ans, selon les données de Cliffwater et de Bloomberg.

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Évolution du rôle des actifs numériques dans les portefeuilles institutionnels https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/evolution-du-role-des-actifs-numeriques-dans-les-portefeuilles-institutionnels/ Fri, 02 May 2025 11:14:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107052 ZONE EXPERTS — Principales conclusions de la conférence sur les actifs numériques de l’AIMA à New York.

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La récente conférence de l’AIMA sur les actifs numériques à New York a réuni des investisseurs institutionnels, des gestionnaires d’actifs et des prestataires de services pour évaluer l’évolution du rôle des actifs numériques dans les portefeuilles institutionnels. Les discussions ont révélé une dynamique d’adoption mesurée, mais indéniable, ainsi que des obstacles structurels et opérationnels persistants.

Voici les principaux thèmes et points de vue qui façonnent les stratégies institutionnelles dans ce domaine :

L’appétit des institutions s’accroît malgré les obstacles structurels

  • Évolution du rôle du bitcoin dans les portefeuilles

L’intérêt des investisseurs institutionnels pour les actifs numériques ne cesse de croître, le bitcoin étant de plus en plus considéré comme une couverture macroéconomique dans un contexte de dédollarisation, d’instabilité géopolitique et de pressions inflationnistes persistantes.

Malgré cet intérêt croissant, l’adoption généralisée par les institutionnels reste tempérée par des priorités d’investissement concurrentes et l’inertie des cadres d’investissement traditionnels.

  • L’essor du capital-risque liquide

Les investisseurs institutionnels ont toujours du mal à catégoriser les stratégies liées aux cryptomonnaies liquides selon les classifications traditionnelles des fonds spéculatifs.

Un nouveau concept institutionnel — « capital-risque liquide » — émerge pour refléter les caractéristiques hybrides de ces stratégies : des expositions à forte confiance et à forte volatilité à des marchés axés sur l’innovation avec un ADN de type « capital-risque » profond, mais une liquidité en temps réel.

La segmentation en jetons passe du statut de concept à celui d’utilité institutionnelle

  • Les avantages opérationnels stimulent l’adoption

La segmentation en jetons des actifs traditionnels — y compris les bons du Trésor américain, le crédit privé et l’immobilier — est en train de transformer un cas d’utilisation théorique en une infrastructure mise en œuvre.

Les institutionnels constatent des avantages tangibles : règlement quasi instantané, amélioration de la liquidité, renforcement de la transparence et réduction de la complexité du service d’arrière-guichet.

  • Preuve de concept institutionnelle

De grands gestionnaires d’actifs mondiaux et des institutions financières ont lancé avec succès des véhicules d’investissement segmentés en jetons, démontrant ainsi leur viabilité.

La segmentation en jetons est désormais considérée non seulement comme une couche d’innovation, mais aussi comme un levier pour optimiser les modèles opérationnels et l’expérience des investisseurs.

Les risques de contrepartie et de liquidité restent au premier plan

  • Attentes en matière d’infrastructure après l’introduction du FTX

Alors que les solutions de conservation et de courtage de premier ordre ont évolué, les risques liés à la centralisation des échanges et à la fragmentation du marché continuent de susciter des inquiétudes.

Une transparence accrue, des informations solides sur les risques et une diligence opérationnelle plus rigoureuse sont désormais des éléments non négociables pour la participation des investisseurs institutionnels.

  • La recherche de la qualité et de la responsabilité

La gestion du risque de contrepartie devient de plus en plus proactive, les institutionnels privilégiant les fournisseurs offrant des audits vérifiables, une ségrégation des actifs et une visibilité opérationnelle totale.

Intégration progressive de la finance en chaîne

  • Un engagement lent, mais stratégique avec DeFi

Les investisseurs institutionnels commencent à explorer DeFi et la finance en chaîne pour des fonctions telles que la gestion du collatéral et l’approvisionnement en liquidités, mais avec prudence et de manière sélective. L’adoption reste largement limitée aux entreprises crypto-natives et à un sous-ensemble d’institutions traditionnelles qui expérimentent des solutions de trésorerie basées sur les cryptomonnaies stables.

  • Perspectives à long terme pour l’intégration de la chaîne

Bien que l’intégration complète dans les modèles opérationnels institutionnels puisse prendre une bonne partie de la décennie, les étapes fondamentales sont en cours. L’évolution sera progressive, mais transformatrice.

Les vents contraires démographiques remodèlent la demande future

  • La courbe d’adoption générationnelle

Les cohortes émergentes — la génération Z et la génération Alpha — sont intrinsèquement natives du numérique, avec une grande familiarité et une grande aisance avec les outils financiers basés sur la chaîne de blocs.

Leurs attentes en matière de propriété d’actifs segmentés en jetons, de portefeuilles numériques transparents et de règlements instantanés exerceront une pression croissante sur les institutions pour qu’elles fassent évoluer leurs offres en conséquence.

  • Les actifs numériques comme future infrastructure par défaut

Pour ces générations, la chaîne de blocs n’est pas un perturbateur, c’est une infrastructure. Les institutions qui cherchent à construire une pertinence durable doivent commencer à aligner leurs architectures de produits et leurs modèles de livraison numérique sur ce changement de paradigme.

  • Naviguer sur la voie de l’avenir

Pour s’aligner sur la prochaine phase d’intégration des actifs numériques institutionnels, les entreprises doivent donner la priorité aux impératifs suivants :

  1. Moderniser les cadres d’investissement : mettre à jour les systèmes de classification et les modèles de risque pour tenir compte des stratégies numériques émergentes telles que le « capital-risque liquide ».
  2. Renforcer l’infrastructure des risques : établir des protocoles de vérification des contreparties, de garde et de diligence opérationnelle de premier ordre pour répondre à l’examen minutieux des institutions.
  3. Investir dans la segmentation en jetons stratégique : tirer parti de la segmentation en jetons pour optimiser les opérations, réduire les frictions et répondre aux demandes des investisseurs en matière d’efficacité et de transparence.

Pour plus d’informations ou pour participer au groupe de travail sur les actifs numériques de l’AIMA, rendez-vous sur le site www.aima.org.

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Au cœur du forum 2025 d’AIMA sur le crédit privé https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/au-coeur-du-forum-2025-daima-sur-le-credit-prive/ Fri, 07 Feb 2025 12:14:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105537 ZONE EXPERTS – On y a présenté les thèmes clés du secteur.

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Avec des actifs sous gestion dépassant aujourd’hui les trois milliards de dollars (G$), le crédit privé reste une source vitale de financement alternatif pour l’économie réelle, bénéficiant à la fois aux emprunteurs et aux investisseurs.

Le 27 janvier, l’Alternative Investment Management Association (AIMA) est retournée à Miami pour la quatrième édition de son forum annuel des investisseurs en crédit privé, réunissant des dirigeants du secteur à l’échelle mondiale afin d’examiner les dynamiques du marché et les prochaines orientations du secteur.

L’AIMA est la plus grande association de gestionnaires d’investissements alternatifs au monde. Elle compte plus de sociétés gérant plus d’actifs que tout autre organisme du secteur et, grâce à ses 10 bureaux répartis dans le monde entier, elle sert plus de 2 000 membres dans 60 pays différents.

Le forum a mis en lumière plusieurs thèmes clés qui façonnent le marché du crédit privé :

L’expansion du crédit privé se poursuit, car les investisseurs institutionnels recherchent des sources de revenus solides.

Avec des actifs sous gestion dépassant les 3 G$, le crédit privé s’est fermement affirmé comme une allocation de base pour les investisseurs institutionnels. Les capitaux se détournent des titres à revenu fixe traditionnels en raison des rendements ajustés aux risques attrayants, de la volatilité plus faible et des avantages en matière de diversification. Les domaines de croissance au-delà du prêt direct comprennent le financement adossé à des actifs, l’immobilier et la dette d’infrastructure, l’Europe étant en pleine maturité et l’Asie-Pacifique émergeant comme une région clé pour l’expansion.

L’intégration du crédit public et privé redéfinit les stratégies de portefeuille.

La confusion entre le crédit public et le crédit privé a conduit les investisseurs à opter pour des fonds permanents, des fonds à intervalles et des comptes gérés séparément afin de maintenir des allocations flexibles, mais disciplinées. Les primes de liquidité restent cruciales, ce qui nécessite un équilibre entre l’amélioration du rendement et une gestion prudente du risque. La transparence et la discipline en matière d’évaluation, y compris l’établissement de rapports fréquents, deviennent la norme.

Les intermédiaires de crédit et le financement par la valeur de l’actif net favorisent l’optimisation du portefeuille.

Les établissements secondaires de crédit ont atteint des volumes de transaction record, offrant aux investisseurs privés des solutions efficaces de rééquilibrage et de liquidité. Le financement par la valeur de l’actif net, qui était autrefois une stratégie de niche, est aujourd’hui essentiel pour les fonds d’investissement afin de restructurer les actifs, d’allonger les horizons d’investissement et d’optimiser le placement du capital, ce qui renforce son rôle en tant qu’outil de base du portefeuille.

Les financements garantis par des actifs, la dette immobilière et la dette d’infrastructure offrent diversification et stabilité.

Le financement basé sur les actifs (Asset-Based Finance : ABF) continue de se développer, avec des occasions de prêt dans le transport, la location de matériel, les avances de fonds aux commerçants et le financement structuré de la consommation. La dette immobilière et la dette d’infrastructure gagnent également du terrain, les investisseurs recherchant des actifs à long terme couverts contre l’inflation et une exposition à d’autres sources de flux de trésorerie stables et prévisibles.

Le crédit privé européen arrive à maturité, celui de l’Asie-Pacifique devrait suivre.

L’Europe représente aujourd’hui environ 30 % des actifs mondiaux du crédit privé, grâce à l’évolution de la réglementation et aux flux de capitaux institutionnels. Si les États-Unis continuent d’être le marché dominant, les investisseurs augmentent leurs allocations au crédit structuré et au financement d’infrastructures en Europe, tandis que l’Asie-Pacifique est en voie de devenir la prochaine grande région de croissance.

Le stress du portefeuille reste gérable, avec un effet de levier à des niveaux historiquement bas.

Alors que l’augmentation des défauts de paiement et des exercices de gestion du passif (LME) indique un stress croissant de la part des emprunteurs, les LME restent largement confinés au marché des prêts syndiqués (Broadly Syndicated Loan : BSL). Des taux de quotité du prêt relativement bas, une croissance régulière du bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIDA) et une gestion proactive des risques contribuent à la viabilité du marché. Les ajustements à la baisse des portefeuilles ont été compensés par des tendances économiques positives, ce qui permet au crédit privé d’être bien positionné afin de poursuivre sa croissance.

La consolidation du marché s’intensifie, créant des occasions pour les gestionnaires émergents tout en suscitant des inquiétudes chez les investisseurs privés.

Alors que 20 % des principaux dirigeants sont responsables d’environ 80 % du placement des capitaux, la consolidation croissante est en train de redéfinir l’industrie. Les investisseurs ne considèrent pas nécessairement la consolidation comme une tendance positive, citant les défis d’intégration, les changements culturels et l’évolution des structures d’incitation. Les gestionnaires de niche émergents trouvent des occasions de rivaliser en se concentrant sur des stratégies de crédit privé spécialisées et des secteurs de prêt non essentiels, offrant ainsi des options différenciées au-delà des grandes entreprises.

Les investisseurs institutionnels exigent davantage d’alignement, de transparence et d’analyse comparative.

Face à l’intensification de la concurrence pour attirer les capitaux, les investisseurs privés réclament un meilleur alignement des commissions, des possibilités de co-investissement et des commissions basées sur la performance. L’analyse comparative personnalisée et la nécessité d’identifier la véritable génération d’alpha deviennent des éléments clés de l’évaluation des gestionnaires, ce qui renforce l’importance d’une création de valeur démontrée.

Les allocations à long terme au crédit privé augmentent, mais la sélectivité reste essentielle.

Les investisseurs passent d’une allocation de crédit privé opportuniste à une allocation de crédit privé permanent, conscients de la stabilité de ce dernier à travers les cycles. Cependant, la compression des écarts et la concurrence nécessitent une sélection disciplinée des gestionnaires et une diversification des stratégies. Les stratégies « d’aménagement et d’expansion », les comptes gérés séparément et la flexibilité juridictionnelle sont aujourd’hui des éléments essentiels de la construction d’un portefeuille.

 L’innovation et la spécialisation définiront la prochaine phase du crédit privé.

Alors que le crédit privé évolue, l’innovation dans les structures de financement, la gestion des risques et la création d’actifs définira la prochaine phase de croissance. Les gestionnaires qui tirent parti d’une expertise spécialisée, d’un approvisionnement différencié et de stratégies adaptatives seront les mieux placés pour capter les capitaux institutionnels à long terme. Les investisseurs affinent leur approche afin d’équilibrer le risque, la liquidité et les occasions.

L’intérêt des assureurs envers le crédit privé va s’étendre aux offres soutenues par des actifs, mais il sera conditionné par les nouvelles réglementations.

Les assureurs devraient augmenter leur participation au crédit privé, en particulier dans les produits financés par des actifs de qualité. Les réglementations en matière d’investissement récemment finalisées et à venir par les régulateurs d’assurance des États pourraient avoir un impact significatif sur les préférences des assureurs pour certains titres financés par des actifs, en fonction de la forme finale des nouveaux modèles d’évaluation et des charges de capital.

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Le marché du crédit privé dépasse les trois trillions de dollars https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/le-marche-du-credit-prive-depasse-les-trois-trillions-de-dollars/ Mon, 09 Dec 2024 12:25:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104547 ZONE EXPERTS — Et maintient sa résilience en dépit d’un stress croissant.

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Une nouvelle étude de l’Alternative Credit Council (ACC), la filiale de l’Alternative Investment Management Association (AIMA) spécialisée dans le crédit privé, révèle que le marché mondial du crédit privé a atteint trois trillions de dollars d’actifs sous gestion (ASG).

Cette 10e édition de l’étude Financing the Economy, publiée en partenariat avec EY, montre que les prêts aux entreprises restent au cœur de la classe d’actifs, représentant environ 60 % du total des actifs sous gestion. Les investisseurs voient de plus en plus de valeur dans les prêts adossés à des actifs, la dette immobilière et les stratégies de dette d’infrastructure, qui représentent aujourd’hui environ 40 % du marché du crédit privé.

Voici les principales conclusions de cette étude :

Une croissance significative, mais stable

  • Nous estimons que le marché total du crédit privé est maintenant susceptible d’être supérieur à 3 trillions de dollars américains dans le monde.
  • Au cours de la seule année écoulée, les personnes interrogées dans le cadre de notre enquête ont déployé environ 333,4 billions de dollars de nouveaux capitaux, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 203 billions de dollars investis en 2022.
  • L’augmentation des volumes déployés a été principalement le fait des grandes entreprises, 20 % des plus grands gestionnaires de crédit privé représentant près de 80 % du volume global de capitaux.
  • Ce résultat souligne le rôle croissant du secteur dans la finance mondiale et sa résilience continue, malgré les chocs réguliers et l’incertitude économique persistante ayant affecté le marché au cours des cinq dernières années.
  • Les prêts aux entreprises, y compris les titres de prêt collatéralisés (CLO) du marché intermédiaire, restent le cœur de la classe d’actifs, représentant 58 % des actifs de crédit privé sous gestion de nos répondants.
  • Le marché du crédit privé continue de se consolider par le biais de fusions et d’acquisitions au sein du secteur de la gestion d’actifs, ainsi que par la formalisation de partenariats avec les banques.

La résilience à travers de multiples mesures

  • Les récentes périodes de taux d’intérêt élevés, l’inflation et l’impact à long terme de la pandémie continuent d’affecter les sociétés de crédit privé en portefeuille. Ces tensions se reflètent dans les valorisations, mais les ajustements restent modestes et cohérents avec l’environnement économique général.
  • Il y a eu une augmentation des ajustements significatifs de la durée des prêts, la moyenne rapportée par nos répondants passant de 8,07 % en 2023 à 11,65 % en 2024.
  • 74 % des personnes interrogées font état d’un excédent brut d’exploitation (EBE) en croissance ou en forte croissance dans les entreprises de leur portefeuille, tandis qu’environ 24 % font état d’un EBE globalement stable. 63 % déclarent que leurs ratios d’endettement sont le plus souvent inférieurs à 50 %.
  • La comparaison des données de l’ACC avec celles d’autres sources sectorielles indique que ces tensions sur le marché se situent dans les limites des scénarios prévus et n’atteignent pas un niveau susceptible de nuire de manière significative aux rendements des investisseurs ou de poser des risques pour la stabilité financière.

Repousser les frontières du crédit privé

  • La majorité des gestionnaires de crédit privé s’attendent à une croissance de leurs activités sur les stratégies et les marchés du crédit privé, qu’ils soient établis ou en développement.
  • Les prêts reposant sur des actifs, la dette immobilière et la dette d’infrastructure constituent désormais une part importante du marché, représentant collectivement 40 % des actifs sous gestion du crédit privé.
  • L’Europe et la région APAC devraient connaître une croissance significative, avec la poursuite du repli des banques, une meilleure connaissance des emprunteurs et une plus grande certitude réglementaire, ce qui rendra ces marchés plus attractifs pour les prêteurs.
  • La demande des investisseurs pour des actifs de crédit privé susceptibles de leur offrir une diversification et des sources alternatives de rendement reste forte.
  • Les objectifs de la politique gouvernementale visant à garantir des investissements supplémentaires dans des projets publics d’énergie et d’infrastructure devraient constituer une source importante d’occasions pour les fonds de crédit privés.

La gestion des risques reste une priorité absolue

  • La majorité des contrats de prêt dans les portefeuilles des répondants conservent deux clauses financières. La part des prêts cov-lite (un prêt covenant lite désigne un accord de prêt exempt des clauses protectrices habituelles au bénéfice de la partie prêteuse, NDLR) sur le marché du crédit privé reste significativement inférieure à celle du marché des prêts syndiqués à large échelle, les prêts cov-lite étant également plus susceptibles d’être trouvés dans les prêts de crédit privé aux grandes entreprises.
  • Les niveaux d’endettement des fonds de crédit privé restent modestes, 51 % des répondants à l’enquête utilisant un levier d’investissement compris entre 0,1 fois et 1,5 fois les fonds propres, tandis que 31 % indiquent qu’ils n’ont pas d’endettement.
  • Les données de l’ACC montrent que ces niveaux d’endettement sont conformes à ceux enregistrés au cours de la dernière décennie, malgré l’énorme croissance de la taille du secteur au cours de cette période.
  • Les banques sont les fournisseurs de financement les plus courants des fonds de crédit privés, mais les compagnies d’assurance, les autres gestionnaires d’actifs et le marché obligataire ont connu une certaine croissance en tant que fournisseurs alternatifs de financement.
  • Les données de l’ACC montrent que les échéances de refinancement sont échelonnées au cours des prochaines années et que les opportunités de refinancement restent une source clé de déploiement de capital pour les prêteurs.

Le crédit privé est une composante essentielle et croissante des portefeuilles des investisseurs

  • Les partenaires de prêt continuent d’être plus sophistiqués dans la manière dont ils s’exposent à la classe d’actifs et dans leurs attentes en ce qui concerne la conception des produits et les pratiques de gestion des risques.
  • La transparence reste un facteur clé de différenciation pour les investisseurs lorsqu’ils évaluent les gestionnaires. 74 % des gestionnaires rendent compte de leurs portefeuilles sur une base trimestrielle ; 24 % le font sur une base mensuelle. 90 % des répondants déclarent évaluer leurs prêts tous les trimestres ou plus fréquemment, et la majorité d’entre eux déclarent avoir recours à une expertise externe en matière d’évaluation sur une base régulière.
  • La collecte de fonds a commencé à se stabiliser et à s’améliorer en 2024 après le ralentissement relatif des dernières années. Les données du secteur suggèrent que de nombreux investisseurs restent sous-affectés au crédit privé et que les inquiétudes concernant la performance du crédit privé s’estompent.
  • Les clients de détail sont une source croissante de capitaux pour les fonds de crédit privés, mais les progrès sont lents en dehors des États-Unis. La certitude réglementaire concernant les nouveaux véhicules d’investissement en Europe devrait accélérer l’intérêt des investisseurs de détail pour la classe d’actifs.
  • Les investisseurs continuent d’évaluer comment la croissance et la consolidation du marché peuvent avoir un impact sur les incitations des gestionnaires et sur leur performance globale.

Notons que l’Alternative Credit Council (ACC) est un organisme mondial représentant les sociétés de gestion d’actifs dans le domaine du crédit privé et du prêt direct. L’AIMA a créé l’Alternative Credit Council (ACC) pour aider les entreprises spécialisées dans le crédit privé et les prêts directs. L’ACC représente actuellement plus de 250 membres, lesquels gèrent un trillion de dollars d’actifs de crédit privé dans le monde. L’ACC est dirigé par son propre conseil d’administration, qui rend des comptes au Conseil de l’AIMA.

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Une décennie de leadership dans les Alt https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/une-decennie-de-leadership-dans-les-alt/ Fri, 08 Nov 2024 13:29:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104054 ZONE EXPERTS — Un jalon important pour l’AIMA.

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Le paysage de l’investissement alternatif évolue à un rythme sans précédent, façonné par les incertitudes économiques, les progrès technologiques et l’évolution de la dynamique géopolitique.

En octobre, le 10e Forum annuel des investisseurs mondiaux de l’AIMA a réuni à Toronto plus de 500 dirigeants de l’industrie, dont des personnalités comme Mark Steed et Robyn Grew pour explorer ces transformations. Alors que l’AIMA célèbre une décennie de leadership en matière d’investissements alternatifs, la10e édition de cette conférence phare pour les investisseurs a offert un point de vue d’initié sur les dernières tendances, les défis et les stratégies qui définissent le secteur des investissements alternatifs.

Voici les principaux points à retenir de l’événement :

  1. Les placements alternatifs continuent d’occuper une place prépondérante dans les portefeuilles des investisseurs, alors que le monde semble plus volatil et plus incertain que jamais.

Les investisseurs se tournent de plus en plus vers les investissements alternatifs pour gérer la volatilité, car la diversification et la compréhension de la dynamique des flux de trésorerie dans les actifs alternatifs restent cruciales en ces temps incertains.

  1. L’intelligence artificielle (IA) promet des gains d’efficacité et a déjà un impact sur les références du marché public, bien que l’intuition humaine demeure d’une importance cruciale.

L’IA est en train de devenir une occasion d’investissement importante, moteur de la dynamique du marché, mais il apporte également des défis de concentration sur les marchés publics, augmentant le besoin de stratégies diversifiées dans tous les secteurs. Les investisseurs institutionnels tirent parti de la technologie dans leurs processus, mais en tant que copilote pour une meilleure prise de décision avec responsabilité.

  1. Les fonds spéculatifs tiennent leurs promesses de portefeuille alors que l’intérêt se poursuit pour la protection contre les baisses et la génération d’alpha de niche avec transparence, personnalisation et alignement des intérêts.

Les fonds spéculatifs s’orientent vers une plus grande transparence et un partenariat, ce qui profite à la fois aux investisseurs et aux gestionnaires de fonds. Les comptes gérés et les stratégies basées sur des solutions permettent une gestion de portefeuille personnalisée avec des gestionnaires émergents et établis.

  1. Le crédit privé a montré une stabilité des rendements à mesure que les actifs augmentent.

Le marché du crédit privé continue de croître au-delà du prêt direct, avec des activités de financement spécialisé, de crédit structuré, d’investissement à impact, d’infrastructure et de financement secondaire qui gagnent en importance. Les prêteurs directs travaillent activement avec les emprunteurs pour naviguer dans un environnement microéconomique difficile et les fonds spécialisés trouvent de l’alpha dans les opportunités non couvertes.

  1. Des sorties plus longues du capital-investissement et un resserrement de la transaction créent des problèmes de liquidité qui stimulent les marchés secondaires.

L’environnement économique actuel entraîne des délais de sortie du capital-investissement plus longs, ce qui crée des contraintes de liquidité. Ce changement entraîne une augmentation de l’activité sur les marchés secondaires, permettant aux investisseurs d’ajuster leurs portefeuilles et de gérer la liquidité.

  1. Les investisseurs cherchent à faire plus avec moins, soulignant la nécessité pour les gestionnaires d’être des partenaires stratégiques et à long terme qui n’ont pas peur de divulguer quand quelque chose ne va pas, bien que la performance ajustée en fonction du risque dans l’ensemble soit toujours essentielle.

L’établissement de relations à long terme avec des gestionnaires externes transparents et stratégiques demeure une priorité absolue. La poussée vers des gestionnaires moins nombreux et plus fiables qui fournissent à la fois des résultats qualitatifs et quantitatifs devient de plus en plus critique pour atteindre une performance durable dans un contexte de marchés incertains, beaucoup se tournant vers les lancements de gestionnaires émergents pour bénéficier d’un alpha précoce qualifié.

  1. Il y a beaucoup de spéculations sur la façon dont le monde multipolaire évoluera, alors que la course aux partenariats continue de protéger l’accès essentiel à la chaîne d’approvisionnement et la transition vers un avenir plus durable.

Le changement mondial de puissance économique, marqué par la réduction des dépenses aux États-Unis et l’essor de la Chine, est en train de remodeler les stratégies d’investissement. Le changement climatique entraîne également une transition importante vers des investissements durables, les énergies renouvelables et les infrastructures devenant un objectif principal alors que les investisseurs s’adaptent à un nouveau paradigme géopolitique et économique.

  1. Il y a un brouillage des lignes entre les actifs publics et privés, soulignant la nécessité pour les investisseurs d’envisager une approche de portefeuille total pour la répartition de l’actif tout en veillant à ce qu’il y ait une prime de liquidité adéquate.

À mesure que les marchés du crédit public et privé convergent, les distinctions entre les classes d’actifs s’estompent. Ce changement exige que les investisseurs adoptent une approche holistique du portefeuille global qui équilibre les meilleures opportunités et les primes de liquidité avec la diversification sur les marchés publics et privés afin d’assurer un rendement constant.

Pour un résumé complet, allez sur le Site Web de l’AIMA.

Perspectives d’avenir

Les conclusions du Forum mondial des investisseurs de l’AIMA soulignent la nature dynamique du secteur de l’investissement alternatif. Alors que les défis macroéconomiques, les innovations technologiques et l’évolution des attentes des investisseurs continuent de stimuler le changement, l’adoption de stratégies adaptables et de partenariats stratégiques sera impérative.

En favorisant un dialogue ouvert et en partageant des idées mondiales, AIMA permet aux investisseurs et aux gestionnaires d’anticiper les tendances, d’atténuer les risques et de saisir les opportunités émergentes. Alors que le paysage de l’investissement alternatif continue d’évoluer, ceux qui traversent ces changements de manière réfléchie seront bien placés pour atteindre un succès durable dans un environnement de plus en plus complexe et concurrentiel.

À propos de l’AIMA

L’Alternative Investment Management Association (AIMA) est le représentant mondial du secteur de l’investissement alternatif, avec environ 2 100 entreprises membres dans plus de 60 pays. Les gestionnaires de fonds membres de l’AIMA gèrent collectivement plus de 3 000 milliards de dollars d’actifs de fonds spéculatifs et de crédit privé.

L’AIMA s’appuie sur l’expertise et la diversité de ses membres pour assurer le leadership dans les initiatives de l’industrie telles que la défense des intérêts, l’engagement en matière de politiques et de réglementation, les programmes éducatifs et les guides de pratiques solides. L’AIMA s’efforce de sensibiliser les médias et le public à la valeur de l’industrie.

L’AIMA a créé le Conseil du crédit alternatif (Alternative Credit Council – ACC) pour aider les entreprises spécialisées dans le crédit privé et le prêt direct. L’ACC représente actuellement plus de 250 membres qui gèrent plus de 1 000 milliards de dollars d’actifs de crédit privé dans le monde.

L’AIMA s’engage à développer des normes de compétences et de formation et est cofondateur du titre d’analyste agréé en investissements alternatifs (Chartered Alternative Investment Analyst – CAIA) — la première et unique norme de formation spécialisée pour les spécialistes en investissements alternatifs. L’AIMA est dirigée par son conseil d’administration.

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L’essor du financement privé : vers un remodelage du paysage financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lessor-du-financement-prive-vers-un-remodelage-du-paysage-financier/ Fri, 11 Oct 2024 09:55:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103337 Ce segment du marché a décuplé sa taille depuis 2009.

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Le crédit privé s’impose comme l’un des segments les plus dynamiques du système financier. En l’espace de 15 ans, cette classe d’actifs a connu une croissance très rapide, passant d’environ 200 milliards de dollars (G$) en 2009 à près de 2 000 G$ fin 2023, selon une récente étude de McKinsey.

Bien que le crédit privé ne représente encore qu’une fraction du marché obligataire traditionnel, son potentiel de croissance reste considérable. McKinsey estime que la taille du marché du crédit privé aux États-Unis pourrait dépasser les 30 000 G$ (sans préciser sur quel horizon).

Un changement de paradigme

Initialement centré sur le prêt direct, le crédit privé se diversifie désormais vers d’autres types de financements adossés à des actifs, élargissant ainsi son champ d’action à de nouveaux emprunteurs et classes d’actifs. Cette expansion s’accompagne d’une diversification des sources de capitaux. Les investisseurs particuliers et les compagnies d’assurance contribuent désormais de manière significative aux flux entrants. Parallèlement, le paysage concurrentiel s’élargit avec l’implication croissante des assureurs, des gestionnaires d’actifs traditionnels et même des banques dans le crédit privé.

Cette évolution représente à la fois des occasions et des défis pour les acteurs du marché. Les fonds de crédit privé existants, les gestionnaires d’actifs et les compagnies d’assurance capables d’établir une origine fiable dans ces nouveaux domaines pourraient bénéficier d’une « opportunité générationnelle ». Pour les banques, il s’agit d’un tournant stratégique qui les oblige à repenser leurs modèles d’affaires face à la « coopétition » avec des acteurs disposant de sources de capitaux à long terme.

Quatre tendances majeures

McKinsey identifie quatre tendances qui façonnent cette nouvelle ère du crédit privé :

  • L’expansion du crédit privé vers un éventail plus large d’actifs, incluant le financement adossé à des actifs, les infrastructures, les hypothèques résidentielles « jumbo » (avec ratios prêts-valeur élevés) et l’immobilier commercial à haut risque.
  • La montée des partenariats et des modèles commerciaux à architecture ouverte, avec une possible séparation entre l’origine des prêts et leur détention finale.
  • L’importance croissante de l’échelle comme facteur de différenciation concurrentielle. Les acteurs disposant de vastes capacités en capital et en technologie sont mieux positionnés pour se différencier dans un marché de plus en plus compétitif.
  • Un accent accru sur la technologie pour renforcer l’efficacité et la performance. L’adoption accrue de l’intelligence artificielle et des données alternatives permettent d’améliorer les processus de souscription et de gestion de portefeuille.

Implications pour les acteurs du marché

  • Pour les banques

Les banques devront repenser leurs modèles d’affaires, en déterminant quels types de prêts conserver dans leurs bilans et où établir des partenariats ou distribuer des actifs. Selon McKinsey, elles pourraient explorer de nouvelles structures de transaction, comme des coentreprises de fonds, des accords de flux futurs ou des transactions de transfert de risque synthétique.

  • Pour les assureurs

Les assureurs devront optimiser leurs allocations au crédit privé en tenant compte des contraintes de capital, de durée et de risques. Ils pourraient envisager l’origine directe de prêts dans certains secteurs et explorer des partenariats de flux futurs avec des banques ou des initiateurs dans d’autres.

  • Pour les gestionnaires d’actifs

Les gestionnaires d’actifs auront l’opportunité d’étendre leurs plateformes à de nouvelles classes d’actifs et bases de capitaux. Les leaders du marché pourraient diversifier leurs capacités d’origine, élargir leurs bases de capitaux, développer leur échelle et rechercher des partenariats complémentaires avec d’autres acteurs de l’écosystème.

Perspectives et vigilance

Si les perspectives de croissance du crédit privé semblent prometteuses, la prudence reste de mise, estime McKinsey. La surveillance des risques à court terme sera cruciale, en particulier dans l’éventualité d’un ralentissement économique. L’évolution du cadre réglementaire de l’industrie jouera également un rôle important dans le développement de ce marché.

Les fondamentaux de l’investissement en crédit — souscription prudente, gestion rigoureuse du portefeuille et communication transparente sur les risques — demeureront essentiels. Ces principes, combinés à une adaptation aux nouvelles tendances technologiques et de marché, seront la clé du succès dans cet écosystème émergent du crédit privé, concluent les auteurs du rapport.

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L’immobilier au banc des accusés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/limmobilier-au-banc-des-accuses/ Thu, 05 Sep 2024 11:01:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102629 Les fonds de pension se détournent de l’immobilier de bureau au profit du crédit privé.

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Les rendements de certains des plus grands fonds de pension du Canada ont été faibles au cours du premier semestre 2024, leurs investissements immobiliers ayant subi des pertes, indique Morningstar DBRS dans un rapport publié le 27 août dernier.

L’agence de notation indique que la faible performance des actifs immobiliers des grands fonds — qui représentent 10 % à 15 % des portefeuilles des grands fonds de pension canadiens — a freiné les gains provenant des actions et d’autres classes d’actifs avec des rendements positifs.

« Comme en 2023, la faiblesse de l’immobilier s’est poursuivie au cours du premier semestre [de 2024], les taux d’intérêt élevés ayant eu un impact négatif sur les évaluations immobilières et le coût du service des prêts hypothécaires », explique Morningstar DBRS.

« Les tendances macroéconomiques ont exercé une pression sur les taux de capitalisation, affecté la liquidité et maintenu les volumes de transactions du marché à un faible niveau, les impacts les plus négatifs étant observés dans les secteurs des bureaux aux États-Unis et au Canada. »

Cette faiblesse des actifs immobiliers s’est produite face aux rendements « très élevés » des actions publiques, menés par les gains des grandes entreprises technologiques telles que Microsoft, Amazon, Meta, Apple, Alphabet, Nvidia et Tesla.

« Les actions à grande capitalisation dans les secteurs de la communication, de l’énergie et de la santé ont également contribué à la forte performance des actions », continue le rapport.

Les fonds ont également généré des rendements positifs grâce aux actifs de crédit privé, selon le rapport. OMERS, par exemple, a gagné 7,8 % en crédit privé au cours du premier semestre.

Selon Morningstar DBRS, les fonds de pension participent à ce marché à la fois directement et indirectement par le biais de fonds de crédit tiers. « Mais, de plus en plus, nous les voyons se doter de capacités de souscription internes pour améliorer leurs capacités d’investissement et réduire leur dépendance à l’égard des fonds de crédit de tiers afin de garantir de meilleures normes de contrôle », observe le rapport.

En ce qui concerne l’avenir, Morningstar DBRS estime que les fonds de pension devraient continuer à repositionner leurs portefeuilles immobiliers « en délaissant les bureaux et les commerces traditionnels au profit de sous-secteurs immobiliers plus performants ».

Le rapport prédit qu’il pourrait également y avoir une certaine rotation vers des classes d’actifs telles que l’infrastructure et le crédit privé, « stimulée par des rendements plus élevés et la durée plus courte de ces prêts, servant de diversificateur aux allocations d’actifs existantes ».

Cependant, Morningstar DBRS avertit que les performances du capital-investissement « sont mises sous pression par des taux d’intérêt élevés, une croissance des bénéfices plus faible, moins de distributions de la part des sociétés de portefeuille et moins d’opportunités de sortie ». En conséquence, certains grands fonds ont réduit leur exposition à cette classe d’actifs, et l’agence s’attend à ce qu’ils continuent à réduire sélectivement leur exposition tout au long de 2024.

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Franklin Templeton Canada étoffe son offre avec du crédit privé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/franklin-templeton-canada-etoffe-son-offre-avec-du-credit-prive/ Thu, 08 Aug 2024 10:57:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102080 PRODUITS — Via la plateforme Benefit Street Partners-Alcentra.

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Franklin Templeton Canadarenforce son portefeuille d’investissements en intégrant la stratégie de crédit privé de Benefit Street Partners grâce à un partenariat stratégique avec iCapital.

La plateforme Benefit Street Partners-Alcentra, qui gère plus de 74 milliards de dollars américains d’actifs, utilise une approche à stratégies multiples pour cibler des occasions sur les marchés mondiaux du crédit, précise Franklin Templeton dans un communiqué.

« Le crédit privé est depuis longtemps un élément important pour les investisseurs institutionnels en raison de ses rendements attrayants et de ses avantages en matière de diversification », déclare Dennis Tew, chef des ventes de Franklin Templeton Canada.

La plateforme de Benefit Street Partners permet de diversifier les portefeuilles avec des placements dans le crédit privé, les situations spéciales, le crédit structuré, et le crédit immobilier commercial.

La stratégie d’investissement met l’accent sur la gestion du risque de baisse, une souscription de crédit individualisée et l’investissement à travers l’ensemble de la structure de capital.

« Notre approche multistratégie combine les meilleures occasions du crédit privé, offrant aux investisseurs accès à des idées très convaincantes couvrant l’ensemble du spectre du crédit. Nous nous engageons à fournir des rendements ajustés au risque attractifs tout en générant un revenu constant », explique Richard Byrne, président de Benefit Street Partners.

Cette nouvelle offre s’ajoute aux autres solutions d’investissement de Franklin Templeton, telles que les placements immobiliers privés via Clarion Partners, les stratégies de fonds de couverture avec K2 Advisors, et la gestion de fonds du marché secondaire d’actions privées et de co-investissements par Lexington Partners.

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Questions et réponses avec Mark Benedetti https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/questions-et-reponses-avec-mark-benedetti/ Wed, 05 Jun 2024 10:45:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101181 Le directeur général et co-responsable d’Ardian en Amérique du Nord nous offre sa perspective et son analyse.

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De passage à Montréal à l’occasion d’Invest Canada 24 de CVCA et Réseau Capital, un événement en capital de risque et développement présenté le 29 mai au Fairmont le Reine Elizabeth, Mark Benedetti, directeur général et co-responsable d’Ardian en Amérique du Nord, s’est entretenu avec Finance et Investissement.

Finance et Investissement. Vous êtes un Montréalais d’origine — originaire de Saint-Lambert, diplômé de l’Université McGill, qui êtes installé à New York depuis plusieurs années. Avec le recul et compte tenu de votre expérience, qu’est-ce qui selon vous distingue le marché québécois/canadien du capital-investissement des marchés américain et mondial ?

Mark Benedetti. D’abord, je dois dire que notre base de clients est importante au Québec où l’on compte 35 grands investisseurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissements PSP, Desjardins, Hydro-Québec, l’Université de Montréal, l’UQAM, etc. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’Ardian a choisi d’ouvrir il y a quelques mois son bureau à Montréal. Nous sommes fidèles à nos clients, notamment avec la Caisse, notre premier client, grâce à qui nous sommes là.

Je parlais récemment avec des collègues européens et ils sont comme moi impressionnés par les investisseurs québécois et leur haut niveau de compréhension des enjeux et du marché.

Si je compare le marché canadien avec celui américain, j’observe ici beaucoup de profondeur, beaucoup de talents dans les équipes et donc un important niveau d’expertise. Celle-ci se reflète, à mon avis, dans leur approche qui est très prudente, plutôt conservatrice. Cela leur a bien servi à traverser les crises financières, comme on l’a vu en 2009, et les récentes bulles notamment dans le secteur des technologies.

Je regarde favorablement ce que les caisses de retraite font en termes d’investissement, de gestion des effectifs, de recrutement des talents, tout cela est très bien géré. Je trouve qu’à cet égard le marché canadien est un leader mondial. En comparaison, les équipes aux États-Unis et en Europe sont en sous-effectifs. Elles ont moins d’expérience et cela se voit dans leurs résultats. On n’a qu’à regarder les performances de la CDPQ en matière d’investissements privés pour s’en convaincre.

Enfin, je mentionnerais tout ce qui a trait à la transition énergique et aux énergies renouvelables, où le Canada me paraît avoir une meilleure expertise dans le domaine et certainement une longueur d’avance par rapport aux États-Unis.

FI. Quelles sont, à vos yeux, les tendances lourdes à l’échelle mondiale en matière de capital-investissement ?

MB. Aujourd’hui, on observe un phénomène où de nombreux investisseurs institutionnels dans le monde entier se retrouvent avec une surpondération de leurs actifs dans les investissements privés par rapport à leurs cibles initiales. Ils ont, par exemple, commencé leurs investissements il y a 5 ou 10 ans, et les marchés publics ont chuté il y a deux ans, les marchés de crédit aussi, ce qui a gonflé leurs allocations en capital-investissement. Si bien qu’à l’heure actuelle il est plus difficile de lever des fonds. Le corollaire de ce phénomène est que le marché secondaire (un mécanisme de liquidités où des positions peuvent être rachetées), où nous sommes présents, est devenu très actif en termes de volume de ventes. Beaucoup de gestionnaires choisissent de transiger sur ce marché pour recalibrer leurs allocations. Cela va continuer pour trois ou cinq ans. À l’époque le marché secondaire était très niché, maintenant c’est devenu très important et de l’ordre de 200 G$.

L’autre tendance que nous observons à l’échelle mondiale est que, dans le contexte actuel, marqué par des guerres et une hausse des taux d’intérêt, les banques prennent de moins en moins de dettes. Antérieurement, chaque fois qu’il y avait un rachat en investissement privé, c’était financé à 80 % par les grandes banques et 20 % par les fonds de dettes privés. Et aujourd’hui c’est exactement l’inverse. La hausse des taux a rendu les banques très frileuses. Notre secteur de crédit privé a donc pris de l’ampleur.

La troisième tendance du marché est la croissance de l’intelligence artificielle (IA). La demande en capitaux pour ce secteur est très importante. En termes de capitalisation, le marché des centres de données (Data Center) représente environ un trillion de dollars. Pour atteindre les objectifs du marché de l’IA, on a besoin de doubler cela dans les 5 prochaines années. Pour construite ces centres, la demande en énergie et en ressources est énorme. La demande en électricité pour ce faire sera équivalente à ce qui se consomme actuellement en Allemagne ! Cela signifie qu’il y a des occasions en infrastructure, en énergie renouvelable et en stockage. La demande est très forte et en croissance. L’utilisation d’électricité pour ChatGPT c’est l’équivalent d’alimenter une petite ville.

FI. Comment entrevoyez-vous la deuxième moitié de l’année 2024 (taux d’intérêt) ? Et quels sont, selon vous, les secteurs d’activités à privilégier ?

MB. Il n’y a pas si longtemps encore — quelques mois, disons, la majorité des observateurs financiers prévoyait des baisses de taux, voire 4 ou 5 baisses. J’étais plutôt dubitatif, car l’inflation restait quand même élevée à l’époque, elle ne semblait pas vouloir baisser. Depuis, l’inflation a baissé légèrement, mais le « problème » (et ce n’est pas vraiment un problème) c’est que nos investissements vont très bien. Dans notre grand portefeuille d’investissements privés, on a un taux de croissance d’EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization, ou Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement – BAIIDA en français) sur les douze derniers mois de 15-20 %. Y a-t-il un besoin de se précipiter à baisser les taux ? Peut-être, mais je ne suis pas convaincu. Je crois que les baisses de taux prendront plus de temps à venir qu’on ne le pense.

Après la petite bulle de 2021 qui a touché les titres technologiques, plusieurs ont considéré ce secteur comme étant survalorisé. Il y avait peut-être un peu de vrai là-dedans, mais je continue de croire que les entreprises de ce secteur occuperont un rôle clé dans l’économie au cours des cinq prochaines années. On privilégie aussi des secteurs qui sont un peu moins volatils. Je pense à l’agriculture (chaîne de valeurs) et les services aux entreprises. On touche moins au secteur des biens de consommation.

L’une des craintes que nous avons actuellement concerne le marché de l’immobilier de bureaux aux États-Unis — fortement impacté depuis la pandémie, particulièrement considérant le refinancement de prêts qui sont imminents et qui sont de l’ordre de 200 G$ et plus. Il faudra voir comment va se dénouer cette affaire et quel impact cela aura à la fois sur les banques et sur les marchés.

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