Conference Board du Canada | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/conference-board-du-canada/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 30 Jul 2025 20:55:44 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Conference Board du Canada | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/conference-board-du-canada/ 32 32 Les déficits provinciaux vont probablement reculer dans les prochaines années https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-deficits-provinciaux-vont-probablement-reculer-dans-les-prochaines-annees/ Thu, 31 Jul 2025 09:55:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108779 Le Québec pourrait même retrouver un modeste excédent d’ici 2029, selon le Conference Board du Canada.

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Face à la guerre commerciale avec les États-Unis et au ralentissement économique, les provinces canadiennes devraient toutes enregistrer des déficits budgétaires cette année. Cependant, un rapport du Conference Board du Canada prédit que ces déficits se réduiront dans les années à venir.

Le rapport publié mardi brosse le portrait des provinces qui peinent à équilibrer leurs comptes.

Peu de temps après leur sortie d’une pandémie qui a fait exploser les déficits, les provinces canadiennes sont maintenant confrontées à une guerre commerciale imminente.

La plupart des provinces ont prévu des fonds de prévoyance dans leurs budgets de cette année pour soutenir les travailleurs et les industries essentielles pendant le conflit tarifaire.

Beaucoup s’alignent également sur le gouvernement fédéral pour faire avancer d’importants projets d’infrastructure dans les années à venir, ce qui exerce une pression sur les dépenses en capital.

Alors que les provinces puisent dans leurs finances, elles se préparent également à un coup dur pour l’économie.

« Un ralentissement de l’activité économique entraîne une baisse de la création d’emplois, des dépenses, des revenus et des bénéfices des entreprises », a indiqué Richard Forbes, économiste principal au Conference Board.

« Et ce sont (…) des moteurs importants des recettes provinciales. »

Pressions démographiques

Tandis qu’Ottawa réduit le flux d’immigration, le ralentissement de la croissance démographique freine également les recettes provinciales.

De nombreuses provinces sont aussi confrontées à des pressions démographiques en raison du vieillissement de la population et du départ des baby-boomers du marché du travail, ce qui constitue un autre frein aux recettes fiscales. Le nombre croissant de retraités fait par ailleurs grimper la demande de soins de santé.

Richard Forbes a expliqué qu’avec les nouveaux plafonds d’immigration du gouvernement fédéral, la croissance démographique risque d’atteindre un seuil critique dans les années à venir. Cela limiterait l’aide que les nouveaux arrivants apporteraient au marché du travail alors que les Canadiens plus âgés quitteront le marché du travail.

Le rapport du Conference Board cite l’exemple de Terre-Neuve-et-Labrador, qui, selon lui, devrait voir sa population diminuer de 10 000 habitants au cours des cinq prochaines années. Le Québec et la majeure partie des Maritimes devraient également ressentir les effets du vieillissement de la population, selon le rapport.

L’Île-du-Prince-Édouard, quant à elle, connaît la plus forte croissance démographique de toutes les provinces ces dernières années. Une augmentation de 25 % de la population sur dix ans a contribué à réduire l’âge médian de l’Île-du-Prince-Édouard de 2,6 ans, selon le rapport.

Les prévisions du Conference Board supposent que l’économie s’est contractée au deuxième trimestre de l’année, les droits de douane et l’incertitude ayant freiné l’activité manufacturière. Le groupe de réflexion prévoit un modeste retour à la croissance pour le reste de l’année.

Réduction des dépenses

À la fin de la période de planification des provinces, le rapport du Conference Board prévoit que les gouvernements freineront leurs dépenses, ce qui devrait réduire leurs déficits d’ici la fin de la décennie.

Le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’équilibrer le volet opérationnel de son budget au cours des trois prochaines années. Richard Forbes s’attend à des réductions similaires de la part des provinces dans des domaines comme l’administration publique.

« De manière générale, nous constatons bien sûr que les provinces font preuve d’une plus grande prudence dans leurs plans de dépenses au cours des deux dernières années », a-t-il soutenu.

Certaines provinces, dont la Saskatchewan et l’Alberta, devraient renouer avec des excédents budgétaires annuels avant 2030. Le Conference Board indique que les provinces des Prairies canadiennes jouissent d’une situation financière relativement stable, notamment grâce à une population plus jeune et à une certaine protection contre les droits de douane.

Des provinces comme l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador devraient orienter leur économie vers les énergies renouvelables dans les années à venir, mais Richard Forbes souligne que les perspectives du secteur pétrolier et gazier continueront de peser lourdement sur les perspectives budgétaires de ces provinces.

L’Ontario devrait également retrouver l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la décennie. Le Conference Board indique que l’accélération des dépenses en infrastructures entraînera une hausse de la dette à court terme, mais que la modération prévue des dépenses en santé et en éducation favorisera l’élimination du déficit.

Difficultés au Québec et en Colombie-Britannique

Le Québec se trouve dans une « position difficile », indique le rapport, la province étant particulièrement affectée par une faible dynamique démographique, une incertitude économique accrue et une demande croissante de dépenses en santé et en éducation.

Le Conference Board affirme toutefois que le Québec pourrait retrouver un modeste excédent d’ici 2029 si la province parvient à maîtriser ses dépenses.

La Colombie-Britannique est également confrontée à un déficit important, selon le Conference Board, mais un ralentissement des dépenses et une hausse des redevances sur le gaz naturel devraient l’aider à sortir de ce gouffre financier au cours des prochaines années.

Le programme d’infrastructures du gouvernement fédéral pourrait également être une aubaine pour la province, souligne le rapport.

Pressions dans les Maritimes

Si le Nouveau-Brunswick est salué dans le rapport pour ses mesures de restriction budgétaire des dernières années, le Conference Board mentionne que le vieillissement de la population et l’exposition de l’industrie forestière aux droits de douane constituent de sérieux défis en matière de revenus.

La Nouvelle-Écosse devrait également faire face à des défis liés au ralentissement économique, notamment en raison du manque d’investissements du secteur privé et de l’activité immobilière qui pèsent sur la croissance.

Richard Forbes a indiqué que, même si les prévisions du Conference Board supposent une diminution de l’incertitude commerciale l’an prochain, la situation financière des provinces pourrait se détériorer davantage si le différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis persiste.

L’un des avantages de l’exercice du Conference Board réside dans le fait qu’il soumet tous les plans budgétaires provinciaux à un scénario uniforme, a-t-il dit, contrairement aux diverses hypothèses qui sous-tendent le plan de dépenses de chaque province.

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L’économie canadienne aplatie par la lutte contre l’inflation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/leconomie-canadienne-aplatie-par-la-lutte-contre-linflation/ Tue, 16 Jan 2024 13:12:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98487 Le PIB réel du pays n’augmentera que de 0,6 % en 2024, selon les prévisions.

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Le Canada demeure en situation d’impasse économique alors que les taux d’intérêt élevés restreignent le pouvoir d’achat des entreprises et des consommateurs, selon une nouvelle étude du Conference Board du Canada. Nous prévoyons que le PIB réel du pays n’augmentera que de 0,6 % en 2024.

« L’inflation a déjà commencé à se modérer et devrait continuer à le faire, mais il est peu probable que nous observions un soulagement drastique des taux de la Banque du Canada avant la mi-année, selon Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Une fois que cela se produira, les perspectives de croissance économique sont beaucoup plus prometteuses, avec une prévision de 2,3 % en 2025. »

Le secteur immobilier du Canada fait face à des forces contradictoires. Les pressions démographiques exigent des augmentations significatives de l’activité de construction, mais des coûts élevés et des taux de prêt élevés, entre autres facteurs, découragent simultanément cette croissance. Bien que des changements de politique encourageants aient été apportés aux trois niveaux de gouvernement, leur efficacité est limitée en raison d’un manque de coordination. De plus, il est à noter que l’impact de ces changements sur le marché immobilier nécessitera plusieurs années pour se concrétiser.

Outre-frontière, l’économie américaine continue de défier les attentes, avec une croissance annuelle du PIB de 5,2 % au troisième trimestre, principalement due à une hausse des dépenses de consommation. Bien que la croissance des salaires reste élevée et ait encore besoin de se modérer, les progrès encourageants réalisés pour maîtriser l’inflation ont été suffisants pour permettre à la Réserve fédérale de mettre fin à toute nouvelle hausse des taux. Le Conference Board du Canada estime que la croissance économique américaine ralentira au premier semestre de 2024, mais que l’économie évitera de sombrer dans une récession.

La résilience aux États-Unis a grandement profité au secteur du commerce international du Canada en 2023, mais cette influence devrait se modérer en 2024. Avec les exportations dépassant les importations tout au long de la période prévue, le secteur du commerce contribuera positivement à la croissance du PIB réel au cours des cinq prochaines années.

La décélération de l’économie nationale a refroidi le marché du travail. Le Conference Board du Canada prévoit une croissance de l’emploi limitée au cours du premier semestre de 2024, en particulier dans le secteur privé. Avec la plupart des migrants internationaux en âge de travailler, les fortes entrées de résidents temporaires et permanents alimentent la croissance de la main-d’œuvre. Nous nous attendons à ce que la croissance de la main-d’œuvre dépasse celle de l’emploi pendant une grande partie de 2024, entraînant une nouvelle augmentation du taux de chômage.

L’investissement des entreprises au Canada est également mis à l’épreuve par les coûts élevés d’emprunt. L’investissement en capital dans le secteur pétrolier se poursuivra, mais pas aux niveaux d’avant la pandémie. Les critères d’investissement évoluent en réponse à la transition énergétique et aux nouveaux schémas commerciaux post-COVID, mais il est encore prématuré de déterminer comment ils se stabiliseront à un taux d’investissement durable. Les désaccords fréquents entre les gouvernements et les élections fédérales à venir rendent incertaines les perspectives de changements majeurs dans les politiques et accroissent le risque d’investissement des entreprises.

Le Conference Board du Canada est le principal organisme de recherche indépendant du pays. Depuis 1954, le Conference Board du Canada fournit des recherches qui appuient la prise de décision fondée sur des données probantes afin de résoudre les problèmes les plus difficiles du Canada.

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