CDO – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 12 Nov 2019 13:47:18 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png CDO – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La détermination des prix se porte très bien https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/la-determination-des-prix-se-porte-tres-bien/ Tue, 05 Nov 2019 19:43:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=62005 FOCUS FNB - L’ACFNB répond à certaines critiques envers les fonds indiciels, dont celle provenant du gestionnaire de portefeuille Michael Burry.

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Alors qu’on ne peut remettre en question l’intelligence brillante de Michael Burry – l’investisseur présenté dans le livre The Big Short et dans son adaptation à l’écran, The Big Short : Le Casse du siècle –, l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB) considère ses plus récentes opinions sur la soi-disant « bulle passive » comme des titres de manchettes sensationnalistes. Voici pourquoi.

Lors d’une entrevue avec Bloomberg, Michael Burry a comparé l’augmentation du flux des investissements dans les fonds négociés en Bourse (FNB) au marché des obligations adossées à des créances ou collateralized debt obligation (CDO) qui a mené à la crise financière mondiale de 2008. Michael Burry a vu les dommages que les obligations adossées à des créances, terriblement opaques avant 2008, pouvaient faire et a fini par en tirer d’énormes profits en pariant contre ces actifs. Ses points de vue sur les FNB ont fait récemment la manchette des journaux.

L’ACFNB a pour objectif d’aider à instruire les investisseurs afin qu’ils puissent prendre les décisions les plus éclairées concernant leur portefeuille. Ce qui inclut de contribuer à clarifier les fausses informations et à mettre en contexte les affirmations faites dans les médias.

Alors que la croissance du marché des FNB se poursuit, quelques détracteurs considèrent que l’inclusion d’actions dans un FNB fausse les prix, ce qui retire l’analyse fondamentale de l’équation et supprime le processus naturel de détermination du prix.

La transparence est importante

« Comme catégorie au sens le plus large, les FNB ont toujours présenté la transparence comme l’une de leurs caractéristiques les plus attrayantes, dit Yves Rebetez, conseiller principal chez Credo Consulting et ancien rédacteur pour ETF Insight. C’est quelque chose qui n’aurait pu être plus éloigné de la vérité en ce qui concerne les CDO, et Michael Burry serait certainement d’accord là-dessus. »

Cette transparence est cruciale pour la santé du marché des FNB et de sa relation avec les marchés des actions plus larges. Les prix des FNB, et par conséquent le degré de confiance des investisseurs, sont évidents en tout temps pendant les journées de négociation. Les FNB peuvent sembler entraîner des changements de prix, alors qu’en fait, ils reflètent simplement la vision du marché à ce moment-là.

Les FNB sont liés au marché et évoluent avec le marché, et par conséquent, n’entraînent pas de transformation du marché, ce qui signifie que les changements de prix des FNB sont un signe de volatilité du marché, pas une cause.

Détermination des prix

La détermination des prix se porte très bien. Alors que l’intervention sans précédent des banques centrales ces dernières années l’a certainement protégée et que la liquidité des actions individuelles varie, une déclaration générale sur la mort de l’analyse fondamentale et de la détermination naturelle des prix des actifs n’est tout simplement pas raisonnable. La détermination des prix pourrait-elle à un certain moment présenter des défis potentiels ? Oui, mais il est important de noter que ceci pourrait toucher quelques actions, parfois, ce qui constitue un défi vraiment très différent de l’affirmation « la détermination des prix telle que nous la connaissons a disparu ».

Diversité

Le marché des FNB est de plus en plus diversifié de nos jours, car de nouveaux manufacturiers font leur entrée avec un large éventail de nouvelles stratégies. En effet, les FNB à bêta stratégique et à gestion active constituent une grande partie de la croissance des FNB canadiens.

Selon les commentaires du premier trimestre de 2019 de l’ACFNB, « sur les 49 FNB lancés [au premier trimestre], on compte 23 FNB à bêta stratégique et 18 FNB utilisant des stratégies à gestion active, ce qui fait qu’il n’y a eu que huit lancements de « purs » FNB à gestion passive. » Cette tendance vers les FNB à gestion indicielle qui n’est pas pondérée en fonction de la capitalisation boursière et les FNB à gestion active met en lumière le caractère évolutif de l’industrie des FNB et contribue à réfuter le mythe de la « bulle passive ».

À garder en tête

Michael Burry est un gestionnaire de portefeuille actif axé sur les titres de petite capitalisation. Dans le cadre de l’entrevue sur les marchés des FNB, l’une des idées qu’il défend est que les petites capitalisations sont un secteur porteur d’occasions pour les gestionnaires actifs comme lui. Il est toujours important de reconnaître le biais potentiel dans une entrevue avec les médias. L’intelligence brillante en matière de finance de Michael Burry ne l’exempte pas d’avoir d’autres intentions.

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À la défense des fonds indiciels https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/a-la-defense-des-fonds-indiciels/ Fri, 01 Nov 2019 04:54:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61998 C'est une erreur de les comparer aux CDO.

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Une pluie de critiques s’est abattue sur les fonds indiciels au cours des derniers mois. L’une des plus virulentes est venue du gestionnaire de portefeuille américain Michael Burry, l’un de ceux qui avaient prédit l’effondrement du marché des prêts hypothécaires à haut risque (subprimes) en 2008.

Michael Burry, qui gère la firme Scion Asset Management, en Californie, a fait fortune en misant sur cet effondrement. Son histoire a été portée au grand écran dans le film The Big Short.

Dans une entrevue accordée à Bloomberg, il a comparé les ventes nettes de fonds indiciels avec les entrées d’argent d’avant 2008 dans les titres garantis par des créances (TGC), ou collateralized debt obligations (CDO). Les fonds indiciels créeraient une distorsion dans le prix des actions et des obligations de la même manière que les TGC ont créé une distorsion dans les prix des subprimes, il y a une décennie.

«Comme toutes les bulles, plus elles durent, pire est le krach qui suit», a indiqué Michael Burry dans un courriel à Bloomberg. C’est pourquoi ce portefeuilliste préfère les titres de petite capitalisation : ils tendent à être sous-représentés dans les indices.

Selon Michael Burry, les fonds indiciels peuvent aussi connaître des problèmes de liquidité, en raison du volume quotidien de transactions relativement petit de nombreux titres. La faible liquidité des actifs sous-jacents des fonds indiciels le préoccupe, compte tenu de la quantité d’actifs qui sont investis dans ces titres. «La salle de cinéma devient de plus en plus remplie, mais la porte de sortie est la même», utilise-t-il comme analogie.

Quelques membres de l’industrie se sont levés afin de répondre à ces allégations. D’abord, comparer les fonds indiciels ou les fonds négociés en Bourse (FNB) avec les CDO est une erreur.

Mauvaise comparaison

«C’est une mauvaise comparaison et une mauvaise information», juge Kevin Gopaul, chef – Fonds négociés en Bourse chez BMO Gestion mondiale d’actifs.

«Les CDO qui ont contribué à la crise de 2008 se démarquaient par leur complexité, la misérable qualité de leurs actifs sous-jacents, leur manque de transparence et par le rôle des agences de notation de crédit, qui ont lamentablement échoué dans leur évaluation des risques. La plupart des fonds passifs ne revêtent aucune de ces caractéristiques», a souligné Raymond Kerzérho, directeur de la recherche chez PWL Capital, dans un article publié récemment dans notre infolettre Focus FNB.

Les fonds indiciels, dont les FNB courants, n’investissent que dans des actions inscrites en Bourse et des obligations. Ces actifs sous-jacents sont soumis à de rigoureuses normes de divulgation de l’information et sont relativement liquides.

«Comme catégorie au sens le plus large, les FNB ont toujours présenté la transparence comme l’une de leurs caractéristiques les plus attrayantes», dit Yves Rebetez, conseiller exécutif principal chez Credo Consulting et ancien rédacteur pour ETF Insight.

«C’est quelque chose qui n’aurait pu être plus éloigné de la vérité en ce qui concerne les obligations adossées à des créances, et Michael Burry serait certainement d’accord là-dessus», ajoute-t-il.

Cible ratée

L’argument à propos de la faible liquidité des titres sous-jacents rate sa cible, selon Guy Lalonde, conseiller en placement et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale.

Le problème ne vient pas de l’outil de placement en soi, mais bien du fait que «trop d’investisseurs ont la malheureuse tendance de se ruer vers la sortie tous en même temps et au mauvais moment lorsque les émotions prennent le dessus, qu’ils détiennent des FNB, des fonds communs ou des actions chez un courtier à escompte», soutient-il dans un texte publié dans l’infolettre Focus FNB.

Les marchés n’ont jamais eu besoin de FNB ou de fonds indiciels pour créer des bulles ou pour subir des périodes de ventes massives, ajoute Guy Lalonde : «Pensons aux corrections de 1987, 2001, 2002 et même 2008.»

«Les FNB sont liés au marché et évoluent avec le marché, et par conséquent, n’entraînent pas de transformation du marché, ce qui signifie que les changements de prix des FNB sont un signe de volatilité du marché, pas une cause», soutient l’Association canadienne des FNB (ACFNB) en réponse aux affirmations de Michael Burry.

Argument non fondé

Par ailleurs, Raymond Kerzérho juge que Michael Burry ne fournit aucun fait qui prouve la thèse selon laquelle les fonds indiciels créeraient une distorsion dans le prix des titres financiers.

Selon Morningstar Direct, la part de marché des fonds communs de placement et des FNB dits «indiciels» à l’échelle mondiale était de 26,5 % en juillet 2019, note Raymond Kerzérho. Un autre rapport publié par CREATE Research attribue une part de marché de 34 % aux fonds indiciels parmi les caisses de retraite interrogées, précise-t-il.

«Il reste donc au moins les deux tiers des capitaux qui sont gérés activement. De plus, les prix des actions et des obligations ne sont pas fixés par vous et moi, mais bien par les grands investisseurs institutionnels, qui représentent la majorité des volumes de transaction», explique Raymond Kerzérho.

«Affirmer que les prix des actions et des obligations sont faux, c’est juste… faux», tranche-t-il.

L’argument voulant que les fonds indiciels créent une distorsion du prix des titres financiers fait abstraction du fait que les marchés financiers sont justement un marché où se rencontrent acheteurs et vendeurs, d’après Guy Lalonde.

«Le vendeur peut être un gestionnaire qui veut cristalliser une partie de ses profits en vendant une partie de sa position. Il peut être un investisseur qui a besoin de fonds pour l’achat d’une voiture, pour se payer un voyage ou pour toute autre bonne raison qui n’a rien à voir avec la Bourse. C’est à ce niveau que le price discovery [détermination des prix] a lieu», souligne-t-il.

«La détermination des prix se porte très bien, affirme l’ACFNB. Une déclaration générale sur la disparition de l’analyse fondamentale et de la détermination naturelle des prix n’est tout simplement pas raisonnable.»

L’ACFNB convient toutefois que l’intervention sans précédent des banques centrales au cours des dernières années a eu un effet sur la détermination des prix, et que la liquidité des actions individuelles varie.

«La détermination des prix pourrait-elle à un certain moment présenter des défis ? Oui, mais il est important de noter que cela pourrait toucher quelques actions, parfois, ce qui constitue un défi vraiment très différent de l’affirmation « la détermination des prix telle que nous la connaissons a disparu »», indique l’ACFNB.

L’Association souligne que Michael Burry est un gestionnaire de portefeuille actif axé sur les titres de petite capitalisation et que ses intérêts créent un biais potentiel. «L’intelligence brillante en matière de finance de Michael Burry ne l’exempte pas d’avoir d’autres intentions», conclut-elle.

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