afflux de capitaux – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 24 Sep 2025 17:53:42 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png afflux de capitaux – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Quand fintechs et banques réinventent ensemble la finance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/quand-fintechs-et-banques-reinventent-ensemble-la-finance/ Mon, 29 Sep 2025 10:53:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110025 Face à la rapidité d’innovation des entreprises de technologies financières (fintechs), les institutions bancaires traditionnelles peinent à suivre le rythme. Plutôt que de s’affronter, de plus en plus d’acteurs choisissent de collaborer pour combiner leurs forces. C’est ce qu’a montré le 12e Forum FinTech, tenu les 22 et 23 septembre à Montréal.

Des écosystèmes complémentaires

Les grandes banques doivent gérer des volumes colossaux de transactions et de paiements en temps réel, tout en assurant la cybersécurité et la conformité. Alourdies par le poids de systèmes informatiques hérités et des structures en silos, elles voient dans les fintechs des partenaires agiles et flexibles.

« Dans un monde où l’informatique dans le nuage et les API (interfaces de programmation) permettent une connectivité plus fluide, les fintechs ont réussi à rendre les services bancaires plus simples, rapides et agréables, et ont amené les banques à se transformer », souligne Jean-François Courville, président Québec de la Banque Scotia.

Alors que les banques s’investissent massivement dans les contrôles réglementaires, les fintechs se concentrent davantage sur l’expérience utilisateur. « Cette complémentarité rend la collaboration entre institutions financières et fintechs non seulement possible, mais nécessaire », affirme Ellen Linardi, cheffe des produits et de la technologie de Synctera. Elle en veut pour preuve l’échec de nombreuses jeunes pousses qui ont cru pouvoir contourner les contraintes réglementaires et le besoin croissant de synergie pour répondre aux attentes des consommateurs.

Synctera, société californienne spécialisée dans la banque en tant que service (Baas), a fait son entrée en 2023 sur le marché canadien grâce à un partenariat avec la Banque Nationale. Objectif : aider la banque à créer et à lancer des applications fintech et des produits bancaires intégrés. En mars dernier, Synctera a reçu un investissement de 15 millions de dollars (M$) de NAdventures, la division de capital-risque de BNC, portant à 94 M$ le montant levé à ce jour. L’entreprise compte aujourd’hui une cinquantaine d’employés au Canada.

« Auparavant, les banques souhaitaient tout contrôler et développer en interne. Mais depuis quelques années, elles sont de plus en plus ouvertes aux partenariats avec les fintechs », constate Malik Yacoubi, président et cofondateur de Nesto. La fintech montréalaise, fondée en 2018, multiplie les ententes avec des institutions financières canadiennes : Banque Nationale, Banque de Montréal, Equitable, IG Gestion de patrimoine, Canada Vie, Alterna…

Ces collaborations profitent aux deux parties, explique Malik Yacoubi : les institutions financières obtiennent un niveau de service à la hauteur des attentes de 2025, tandis que Nesto bénéficie d’une plus grande portée auprès des consommateurs et d’une croissance accélérée de ses revenus. « La rapidité de mise en marché et la technologie offertes par Nesto accélèrent la transformation numérique des institutions partenaires », ajoute-t-il.

Le client au centre

Pour Julien Crowe, directeur principal, intelligence artificielle à la Banque Nationale, la collaboration des institutions financières est indispensable pour répondre aux attentes des clients. « Ils ne veulent pas jongler avec des dizaines d’applications financières, mais recherchent une expérience fluide, efficace et centralisée. Les banques peuvent devenir ce point de contact unique, à condition qu’elles adoptent des approches collaboratives et flexibles, et ne cherchent plus à tout contrôler. »

Historiquement, les banques ont conçu leurs produits en priorisant la stabilité et la fiabilité plutôt que l’innovation, affirme-t-il. « Mais ce modèle est désormais insuffisant. Les banques doivent penser comme des designers de solutions technologiques. Cela implique d’intégrer des offres fintech et de transformer leur manière d’innover », poursuit-il.

Souvent, les banques définissent leurs limites avant même d’avoir réfléchi aux besoins des utilisateurs, observe Ellen Linardi. « Il faut concevoir les services financiers non plus comme des outils à livrer, mais comme des produits vivants et évolutifs, alignés sur les attentes toujours plus élevées des clients », affirme-t-elle.

Pour réussir, une répartition claire des rôles et responsabilités entre banque et fintech s’impose. « La normalisation des données, la clarté des responsabilités et une répartition efficace des tâches sont essentielles pour réussir la collaboration », insiste-t-elle. À l’inverse, une banque trop restrictive ou une fintech trop ambitieuse nuisent à l’efficacité du partenariat. Le succès repose donc sur une entente précise sur ce que chaque partie apporte.

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La croissance des banques américaines se maintient, malgré l’incertitude https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-croissance-des-banques-americaines-se-maintient-malgre-lincertitude/ Wed, 06 Aug 2025 11:16:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108808 Le secteur bancaire américain a surmonté une série de défis — des turbulences tarifaires aux attentes de croissance économique en baisse en passant par une incertitude politique nettement accrue — au cours du deuxième trimestre, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a indiqué que la plupart des grandes banques américaines avaient enregistré des bénéfices plus élevés et des marges d’intérêt nettes plus importantes au deuxième trimestre. Le revenu net médian a augmenté de 12 % d’une année sur l’autre pour les 20 plus grandes banques, signale le rapport.

« Le produit net d’intérêts a augmenté en raison de la revalorisation des actifs dans un contexte de courbe des taux plus pentue, de coûts de dépôts plus bas et d’une reprise inattendue de la croissance des prêts, qui a en moyenne dépassé de 3 % le niveau de l’année précédente », lit-on.

Ces tendances devraient persister dans les mois à venir, les marges d’intérêt nettes des banques revenant progressivement à leurs niveaux d’avant la pandémie, avance Fitch Rating.

La qualité du crédit est également « restée solide », mentionne le rapport. Les provisions pour pertes sur prêts étant stables et le ratio médian de radiation nette ayant légèrement diminué.

« Les banques ont indiqué que les expositions sensibles aux tarifs restent gérables », mentionne Fitch. « La stabilité continue dans l’immobilier commercial et le crédit à la consommation suggère que l’industrie a dépassé le pic de normalisation du crédit qui a commencé à la fin de 2021. »  Cependant, les révisions négatives des prévisions d’emploi pourraient augmenter la pression sur les prêts à la consommation et les cartes de crédit…

Les autres lignes d’activité des banques ont également enregistré des gains au deuxième trimestre, avec des revenus non liés aux intérêts en hausse de 7 % d’une année sur l’autre, « soutenus par des résultats de trading robustes, une augmentation des actifs sous gestion en gestion de patrimoine et une activité de banque d’investissement améliorée », note-e-on.

Pour les cinq grandes firmes de Wall Street — Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan et Morgan Stanley — les revenus globaux du trading des titres à revenu fixe ont augmenté de 15%, et les revenus du trading des actions ont augmenté de 7% par rapport à l’année précédente, rapporte Fitch.

« La performance de la banque d’investissement s’est améliorée, avec des revenus globaux de conseil en fusions et acquisitions augmentant de 21 % d’une année sur l’autre parmi ces banques », mentionne le rapport.

La plupart des banques ont également réaffirmé leurs perspectives pour l’année entière, note Fitch — malgré des prévisions économiques plus sombres en raison des vents contraires d’une politique tarifaire erratique, des changements réglementaires et des tensions géopolitiques croissantes.

Dans ce contexte, les ratios de capital réglementaire des banques sont restés au-dessus de leurs niveaux d’avant la pandémie, bien qu’ils aient légèrement diminué d’un trimestre à l’autre.

« Près de la moitié des banques ont récemment annoncé ou mis en œuvre des hausses de dividendes », déclare l’agence de notation.

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Démystifier l’effet janvier sur les marchés financiers https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/demystifier-leffet-janvier-sur-les-marches-financiers/ Fri, 24 Jan 2025 11:41:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104995 Avez-vous déjà remarqué que les marchés financiers semblent surperformer au mois de janvier ? Ce phénomène, aussi appelé « l’effet janvier », n’est pas le fruit du hasard. Cette hausse saisonnière est largement influencée par le comportement des investisseurs.

Quelles sont les causes de cet effet ?

  1. Ventes à perte à des fins fiscales

En décembre, les investisseurs vendent souvent leurs titres sous-performants pour générer des pertes en capital. Ces pertes peuvent être utilisées pour compenser des gains ailleurs dans leur portefeuille, réduisant ainsi leur charge fiscale annuelle. Une fois janvier arrivé, ces mêmes investisseurs reviennent sur les marchés, contribuant à une hausse des cours.

  1. Afflux de liquidités

Les primes de fin d’année reçues en décembre sont souvent réinvesties au début de l’année fiscale. Cet afflux de capitaux alimente également la tendance haussière en janvier.

  1. Cotisations aux régimes gouvernementaux

En janvier, de nombreux investisseurs effectuent leurs cotisations annuelles à des régimes comme le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER), le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP). Ces fonds sont alors réinvestis dans les marchés financiers, créant une vague d’achats qui soutient l’augmentation des cours.

Quels secteurs bénéficient le plus de « l’effet janvier » ?

  1. Secteur technologique

L’indice NASDAQ profite particulièrement de cet effet. Au cours des 20 dernières années, il a enregistré des gains en janvier dans 60 % des cas. Le fonds Invesco QQQ, axé sur la technologie et l’innovation, a affiché un rendement moyen de 1,4 % en janvier sur les cinq dernières années. Cette performance est largement attribuable à la forte pondération des entreprises technologiques dans ces indices.

  1. Petites capitalisations boursières

Entre 1997 et 2013, les petites capitalisations boursières sur les marchés américains ont enregistré une augmentation moyenne de 0,4 % en janvier, comparativement à une hausse de 0,1 % pour les grandes capitalisations. Ces données montrent que les petites capitalisations tendent à surperformer durant ce mois.

Conclusion : une opportunité à explorer avec discernement

Bien que l’effet janvier soit bien documenté, il reste vulnérable à divers facteurs économiques, politiques et géopolitiques. De plus, la popularité croissante de cette stratégie pourrait en atténuer l’impact au fil du temps. Cependant, pour les investisseurs avertis, comprendre ces dynamiques peut offrir des pistes stratégiques intéressantes.

Que vous choisissiez d’investir dans des actions technologiques, des petites capitalisations ou des fonds sectoriels, l’effet janvier représente une occasion à considérer dans une approche planifiée et éclairée.

Par Éloïse Bélair, Candidate au MBA en finances et membre du conseil d’administration de l’ARSF

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