ACEUM – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 17 Sep 2025 14:47:25 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png ACEUM – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Baisse du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/baisse-du-taux-directeur/ Wed, 17 Sep 2025 13:48:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109878 La Banque du Canada a tranché.

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Suivant la prédiction des experts, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux cible du financement à un jour de 25 points de base, le ramenant à 2,5 %. Le taux officiel d’escompte s’établit désormais à 2,75 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts est fixé à 2,45 %.

Après être restée ferme lors des trois dernières annonces, malgré les tensions liées la guerre commerciale, la banque centrale du Canada a choisi d’abaisser son taux directeur. Cette annonce était plus qu’attendu par la plupart des experts.

« Pendant la récente période de bouleversements commerciaux, le Conseil de direction a procédé avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes pour l’économie canadienne », explique le gouverneur Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire à la conférence de presse suivant la décision de politique monétaire.

« C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », déclarait ainsi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins quelques jours avant l’annonce officielle. Selon lui, l’économie a besoin de stimulation.

Dans son annonce, la BdC souligne que la croissance économique mondiale montre des signes de ralentissement.

Aux États-Unis, les consommateurs font preuve de prudence face à la hausse de l’inflation et le ralentissement de la croissance de l’emploi. En Europe, les droits de douane mettent également un frein à la croissance.

« Après être demeurée résiliente face à la hausse marquée des droits de douane américains, la croissance économique mondiale montre maintenant des signes de ralentissement », observe Tiff Macklem.

« C’est parti. Un nouveau cycle de baisse des taux a officiellement commencé. La faiblesse du marché du travail au pays et le répit accordé par la Réserve fédérale américaine ont ouvert la voie à un nouvel assouplissement des conditions par la Banque du Canada. L’économie canadienne a connu des difficultés ces derniers mois, et les données sont désormais trop faibles pour être ignorées », commente par courriel Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de Placement chez IG Gestion de Patrimoine.

Moins d’optimisme dans les chiffres

Les droits de douane et l’incertitude commerciale pèsent lourd sur l’économie canadienne. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut canadien a reculé d’environ 1,5 %. Dans le même temps, les exportations ont chuté de 27 %. Les investissements des entreprises ont baissé.

« L’économie canadienne est touchée tant par les droits de douane que par l’imprévisibilité de la politique commerciale des États-Unis », analyse Tiff Macklem.

Du côté des ménages, la consommation a connu une solide progression ces derniers mois. Toutefois, la Banque du Canada s’attend à un ralentissement à court terme.

Les chiffres liés à l’emploi sont en baisse ces deux derniers mois. La croissance de l’emploi a ralenti, reflétant de faibles intentions d’embauche. Le taux de chômage, en hausse depuis mars, a atteint 7,1 % en août, et la croissance des salaires continue de se modérer.

En août, l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation s’est chiffrée à 1,9 % et à 2,4 % abstraction faite des taxes.

« L’inflation ne constitue plus une raison convaincante d’attendre. […] Après trois réunions consécutives sans changement, le risque de croissance a définitivement dépassé le risque d’inflation », souligne Pierre-Benoît Gauthier.

« Les effets perturbateurs des changements commerciaux feront monter les coûts et pèseront sur l’activité économique. Il est difficile de prédire l’ampleur des hausses de coûts, quels produits seront touchés et la façon dont elles pourraient être répercutées sur les prix à la consommation », résume le gouverneur Tiff Macklem.

« Vu la stabilité relative des droits de douane américains depuis quelques semaines, l’incertitude à court terme pourrait avoir légèrement diminué. Mais l’attention se tourne maintenant vers l’examen prochain de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Les nouvelles menaces de l’administration américaine voulant qu’elle utilise les droits de douane pour exercer des pressions géopolitiques contribuent également à l’incertitude mondiale », continue-t-il.

Face à l’affaiblissement de l’économie et aux risques persistants liés à l’inflation, le Conseil de direction a conclu qu’une baisse du taux directeur s’imposait afin de mieux équilibrer les risques.

« Un degré considérable d’incertitude demeure. Mais étant donné que l’économie s’est affaiblie et que les risques à la hausse entourant l’inflation ont diminué, le Conseil de direction a jugé qu’une réduction du taux directeur était appropriée pour mieux équilibrer les risques dans l’avenir », commente Tiff Macklem.

Malgré cette baisse et les menaces entourant l’ACEUM, Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, et Michael Davenport, économiste principal ne croient pas qu’il s’agisse du début d’un véritable cycle de baisse des taux menant à une politique monétaire fortement expansionniste.

Ces derniers tablent sur une autre réduction de taux de 25 points de base lors de la prochaine réunion avant que la BdC ne fasse une pause. Ils soulignent d’ailleurs qu’un important plan de relance budgétaire est attendu dans le budget fédéral cet automne, ce qui devrait assurer un soutien temporaire à l’économie.

« Au sud de la frontière, l’orientation politique devrait être similaire, et nous prévoyons que lors du prochain cycle, les deux économies chercheront à maintenir les taux réels à peine au-dessus de zéro. Cela permettra également à l’inflation de contribuer à réduire le poids de la dette. Il n’est pas clair s’il s’agit là de l’objectif secret de la stratégie ou d’un effet secondaire heureux, mais ça ne pourra certainement pas nuire aux budgets des deux pays. Ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle pour les détenteurs d’obligations, mais pour les actions, c’est un contexte favorable », ajoute Pierre-Benoît Gauthier.

Une bonne nouvelle pour les futurs propriétaires

Cette baisse représente une excellente nouvelle pour les Canadiens en quête d’une propriété, de même que pour les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable et ceux qui s’apprêtent à renouveler leur emprunt. Bien que les mensualités demeurent plus élevées qu’à l’époque des taux historiquement bas de 2020-2021, les conditions actuelles sont déjà nettement plus avantageuses qu’il y a un an, souligne Alexandre Bélanger, directeur de district chez TD, dans un courriel envoyé à la rédaction.

Il estime que le taux directeur a chuté de plus de 40 % depuis septembre 2024. Ce repli pourrait inciter de nombreux acheteurs potentiels à revenir sur le marché, malgré le prix élevé des maisons.

Ces bouleversements des dernières années ont d’ailleurs modifié les comportements des emprunteurs, observe l’expert. « Les consommateurs magasinent de plus de plus et essaient de prévoir leur achat ou leur renouvellement hypothécaire », note-t-il.

Quant au choix entre un taux fixe ou variable dans le contexte actuel, il rappelle qu’il n’existe pas « de solution universelle lorsqu’il est question de prêts hypothécaires ». Tout dépend des besoins et de la situation de chaque emprunteur. D’où l’importance, selon lui, de consulter un professionnel.

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Légalité des droits de douane : Trump veut un jugement rapide https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/legalite-des-droits-de-douane-trump-veut-un-jugement-rapide/ Wed, 03 Sep 2025 12:48:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109405 La Cour suprême aura peu de temps pour se prononcer sur cette question.

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Le président américain, Donald Trump, a indiqué qu’il demanderait mercredi à la Cour suprême d’annuler une décision d’une cour d’appel fédérale qui a jugé illégaux un grand nombre de ses droits de douane.

« Si vous supprimiez les droits de douane, nous pourrions devenir un pays du tiers-monde, a prévenu Donald Trump. Nous demandons donc une décision accélérée. »

Vendredi dernier, la Cour d’appel fédérale des États-Unis a jugé que les droits de douane imposés par le locataire de la Maison-Blanche à l’occasion du soi-disant « Jour de la Libération » et les droits liés au fentanyl outrepassaient les pouvoirs que lui confère la loi sur la sécurité nationale qu’il a utilisée pour les imposer.

Le président américain a utilisé une loi de 1977 sur les pouvoirs d’urgence économique internationale pour imposer des droits de douane à une grande partie du monde, bien que la loi n’inclue pas l’expression « droit de douane » ni ses synonymes.

La cour d’appel a précisé que les droits de douane pourraient être maintenus pendant que l’administration Trump porte l’affaire devant la Cour suprême.

« Nous pensons aller devant la Cour suprême demain, car nous avons besoin d’une décision rapide », a indiqué Donald Trump.

Le président a réagi avec véhémence à la décision de vendredi, affirmant que la Cour est libérale et que les personnes à l’origine de la plainte venaient de pays étrangers.

L’audience combinait deux affaires. L’une concernait cinq petites entreprises américaines contestant spécifiquement les droits de douane internationaux imposés par le président, et l’autre provenait de 12 États qui s’opposaient à la fois aux droits de douane du « Jour de la Libération » et aux droits de douane liés au fentanyl.

Donald Trump a affirmé que, sans les droits de douane, les États-Unis se retrouveraient « en grande difficulté » et a imputé la chute des marchés financiers de mardi à l’instabilité causée par la décision.

La loi utilisée par Donald Trump pour justifier ses droits de douane relève de la sécurité nationale et confère au président le pouvoir de contrôler les transactions économiques après avoir déclaré l’état d’urgence national.

Aucun président ne l’avait jamais utilisée pour imposer des droits de douane avant que Donald Trump ne déclare l’état d’urgence en raison du trafic international de fentanyl, imposant des droits de douane à l’échelle de l’économie canadienne. Ces droits de douane ne touchent pas les marchandises conformes à l’Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).

En avril, le président Trump a étendu sa guerre commerciale au monde entier en imposant des droits de douane à presque tous les pays, affirmant que les déficits commerciaux américains constituaient une urgence nationale.

Certains partenaires commerciaux des États-Unis ont conclu des accords avec l’administration Trump, notamment le Royaume-Uni, le Japon, le Vietnam, l’Indonésie et l’Union européenne, mais des droits de douane élevés demeurent en vigueur.

Le cas du Canada

Un accord avec le Canada n’a jamais été conclu et Donald Trump a augmenté les droits de douane sur le Canada à 35 % début août, invoquant le trafic de fentanyl et les droits de douane de rétorsion du Canada pour justifier cette augmentation.

Les données du gouvernement américain indiquent qu’une infime quantité de fentanyl est saisie à la frontière nord.

Le premier ministre Mark Carney a averti qu’il était peu probable que le Canada soit complètement épargné par les droits de douane de Donald Trump.

Une grande partie du commerce transfrontalier est actuellement protégée par l’ACEUM, mais de nombreuses industries canadiennes subissent les contrecoups des droits de douane sectoriels distincts imposés par le président Trump sur l’acier, l’aluminium, le cuivre et l’automobile. Les responsables canadiens s’inquiètent également de l’arrivée imminente de droits de douane sur le bois d’œuvre.

Même si la Cour suprême américaine rejette les politiques commerciales de Donald Trump, ces droits de douane dommageables pourraient rester en vigueur, car le président a utilisé différents pouvoirs en vertu de l’article 232 de la Trade Expansion Act de 1962 pour les instaurer.

Le ministre du Commerce canado-américain, Dominic LeBlanc, a rencontré le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, à Washington la semaine dernière. Il a déclaré que des progrès avaient été réalisés concernant un nouvel accord économique et de sécurité entre les deux pays. Les responsables canadiens cherchent un moyen d’atténuer les pressions exercées par les droits de douane ciblés de Donald Trump.

Le président Trump a réitéré mardi son affirmation selon laquelle le Canada aurait été appelé au sujet de son projet de bouclier antimissile, le « dôme d’or ». Le dirigeant américain a affirmé que le Canada devrait débourser 61 G$ et 71 G$ pour y adhérer.

« Le Canada souhaite vivement être inclus dans ce projet », a assuré le président en annonçant le transfert du Commandement spatial américain du Colorado à l’Alabama. « Et nous allons trouver une solution avec eux, je l’espère. »

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Économie : les dirigeants des banques adoptent une attitude prudente https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/economie-les-dirigeants-des-banques-adoptent-une-attitude-prudente/ Fri, 29 Aug 2025 11:24:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109346 Le pessimisme n’est pas encore de mise.

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Le ton était plus prudent que pessimiste cette semaine, alors que les dirigeants des six grandes banques canadiennes publiaient leurs résultats du troisième trimestre et évoquaient la probabilité que les troubles géopolitiques et les turbulences commerciales continuent d’obscurcir la situation dans les mois à venir.

« Les tensions commerciales mondiales pourraient entraîner un ralentissement de la croissance et une hausse de l’inflation dans de nombreux pays, dont le Canada et les États-Unis », a indiqué Victor Dodig, président et chef de la direction de la Banque CIBC, aux analystes lors d’une conférence téléphonique jeudi.

« Nous prévoyons que la baisse des taux d’intérêt contribuera à soutenir la croissance économique, tandis que la politique budgétaire offrira un soutien ciblé aux secteurs les plus touchés par les négociations commerciales », a-t-il ajouté.

La CIBC, dont les bénéfices trimestriels ont dépassé les 2 milliards de dollars (G$) et les attentes du marché, est bien positionnée pour résister à la volatilité, a ajouté Victor Dodig.

« Quel que soit le contexte macroéconomique, nous continuerons d’exécuter notre stratégie. Nous continuerons de soutenir nos clients. Nous continuerons de contrôler ce que nous contrôlons et de positionner la CIBC pour qu’elle maintienne sa solidité », a-t-il soutenu.

Il semble y avoir un sentiment partagé parmi les dirigeants de grandes banques : si l’optimisme prudent est justifié quant à l’économie, la prudence est de mise tant que l’avenir de l’accord commercial Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) demeure incertain.

« Au début de l’année, mon indicateur d’incertitude était très élevé et il l’est aujourd’hui moins », a mentionné Darryl White, chef de la direction de BMO Groupe financier, lors d’une conférence téléphonique mardi, alors que sa banque annonçait une hausse de 25 % de son bénéfice net trimestriel, à 2,33 G$.

« Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’incertitude », a-t-il nuancé.

Le président et chef de l’exploitation du Groupe Banque TD, Raymond Chun, a souligné jeudi que la dynamique du commerce mondial « reste fluide », avec un examen de l’ACEUM prévu l’année prochaine.

« Bien que les entreprises canadiennes aient bénéficié de cet accord commercial, les droits de douane, et plus particulièrement les tarifs sectoriels, créent de l’incertitude commerciale et des distorsions économiques, avec des répercussions importantes sur les secteurs les plus exposés », a-t-il précisé.

Les économies canadienne et américaine ont fait preuve de résilience malgré l’incertitude, mais leur dynamique s’est ralentie.

« Nous n’en sommes qu’aux prémices. Il faudra probablement beaucoup de temps avant que l’impact complet des droits de douane soit bien compris », a-t-il rappelé.

La TD a annulé une perte de l’année précédente pour enregistrer un bénéfice trimestriel de 3,3 G$.

La Banque Scotia a vu ses provisions pour pertes sur créances diminuer de 1,05 G$ à 1,04 G$.

Cependant, le chef de la gestion du risque de la Scotia, Phil Thomas, a déclaré mardi aux analystes que la durabilité de cette tendance n’était pas certaine.

« L’économie canadienne traverse une période agitée. L’incertitude commerciale continue de peser sur nous. Le consommateur canadien montre encore des signes de stress », a-t-il souligné.

La Banque Scotia a annoncé une hausse de 32 % de son bénéfice trimestriel, à 2,53 G$.

La Banque Royale du Canada a indiqué que ses provisions pour pertes sur créances ont augmenté par rapport à l’année précédente pour atteindre 881 millions de dollars (M$), et son chef de la gestion des risques a indiqué que ce chiffre devrait rester élevé compte tenu de la persistance des tensions commerciales.

« Face à l’incertitude persistante de ce trimestre, nous avons maintenu notre prudence et conservé une pondération élevée de nos scénarios baissiers, conformément au trimestre précédent », a affirmé Graeme Hepworth aux analystes mercredi.

La plus grande banque du Canada a enregistré une hausse de 20 % de son bénéfice trimestriel, à 5,4 G$.

Le PDG de la Banque Nationale, dont le siège social est à Montréal, s’est dit encouragé par la manière dont les gouvernements fédéral et provinciaux cherchent à apporter des changements durables pour stimuler la productivité et la résilience économique.

« Les investissements dans l’énergie, la sécurité et les infrastructures essentielles à la construction nationale stimuleront la croissance et nous mettront sur la bonne voie », a soutenu Laurent Ferreira.

Le bénéfice trimestriel de la Banque Nationale a légèrement progressé, passant de 1,03 G$ un an plus tôt à 1,07 G$.

Le bénéfice par action ajusté de chacune des banques a dépassé l’estimation moyenne des analystes compilée par LSEG Data & Analytics, à l’exception d’un manque à gagner d’un cent pour la Banque Nationale.

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Les baisses de la BdC sont-elles terminées ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-baisses-de-la-bdc-sont-elles-terminees/ Mon, 18 Aug 2025 11:01:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109026 Certains experts estiment que oui.

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Des documents récemment publiés montrent que certains membres de la Banque du Canada se demandaient le mois dernier si le taux d’intérêt de référence de la banque centrale était déjà suffisamment bas pour soutenir l’économie canadienne malgré les droits de douane américains.

La Banque du Canada a publié mercredi le résumé des délibérations des réunions ayant mené à sa décision du 30 juillet de maintenir son taux directeur à 2,75 %.

Ce compte-rendu montre que le conseil de direction de la banque centrale était préoccupé par l’impact des droits de douane américains et de la « réorganisation » du commerce mondial sur l’inflation et l’économie canadienne en général.

La décision de la banque centrale est intervenue quelques jours seulement avant que le président américain Donald Trump ne relève les droits de douane sur les produits canadiens à 35 %, tout en maintenant une exemption pour les produits conformes à l’ACEUM.

Malgré l’incertitude persistante, les responsables de la politique monétaire ont noté certains signes de résilience économique au Canada avant la décision sur les taux.

Les délibérations montrent que certains membres se sont demandé si la Banque du Canada avait déjà apporté « assez de soutien » pour aider l’économie à traverser la transition.

La banque centrale a réduit son taux directeur à sept reprises consécutives entre juin 2024 et mars de cette année afin de stimuler l’économie, alors que l’inflation semblait revenir sous contrôle.

Les économistes affirment que l’impact d’une décision de politique monétaire tend à se faire sentir un an ou plus après sa mise en œuvre, de sorte que bon nombre de ces baisses de taux commencent seulement à stimuler l’économie.

Dans cette optique, le conseil de direction de la Banque du Canada s’est demandé si une baisse des taux à l’heure actuelle, alors que l’économie se redresse d’elle-même, ne finirait pas par alimenter l’inflation à terme.

« Comme la politique monétaire agit avec un décalage, les effets d’un assouplissement supplémentaire risqueraient de se faire sentir seulement au moment où la demande se redresserait, ce qui pourrait accentuer les pressions sur les prix », peut-on lire dans le résumé.

Certains prévisionnistes, dont la Banque Royale, ne prévoient pas d’autres baisses de taux dans leurs scénarios de référence.

D’autres membres du conseil de direction de la Banque du Canada ont estimé que les signes de ralentissement de l’économie pourraient justifier de nouvelles baisses de taux, en particulier si le marché du travail commençait à montrer davantage de faiblesse.

Si les données à venir montraient que l’inflation ne s’éloignait pas trop de l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale, une baisse du taux directeur pourrait s’avérer nécessaire, ont fait valoir ces membres lors des délibérations.

Randall Bartlett, directeur principal pour l’économie canadienne chez Desjardins, souligne en entrevue que le fait que la banque centrale ait envisagé une baisse des taux lors de sa dernière réunion suggère que le conseil de direction penche en faveur d’un nouvel assouplissement.

Desjardins s’attend à ce que la banque centrale soit en mesure d’abaisser son taux directeur lors de sa prochaine réunion en septembre, avec la possibilité de nouvelles baisses plus tard dans l’année.

Randall Bartlett ajoute que la division apparente au sein du conseil montre simplement le manque de clarté des données économiques quant à la nécessité ou non de stimuler l’économie dans le contexte des droits de douane.

« Il y a tellement d’incertitudes à l’heure actuelle qu’il est vraiment difficile de déterminer quelle est la politique monétaire ou quel est le niveau de taux d’intérêt optimal pour soutenir l’économie », explique-t-il.

Parallèlement à sa décision sur les taux, la Banque du Canada a présenté trois scénarios concernant l’évolution de la situation tarifaire aux États-Unis : un dans lequel le statu quo persiste, un dans lequel les restrictions commerciales s’atténuent et un autre dans lequel les droits de douane augmentent.

Le conseil de direction a noté qu’aucun de ces scénarios ne prévoyait « une forte hausse de l’inflation » et que les récentes enquêtes auprès des consommateurs et des entreprises suggéraient que les anticipations inflationnistes restaient bien ancrées.

« Si l’inflation permet à la Banque du Canada de se concentrer ensuite sur le ralentissement économique, il y a une certaine tendance à fournir un peu plus de mesures de relance », affirme Randall Bartlett.

Les responsables de la politique monétaire ont déclaré lors des délibérations que l’impact des droits de douane sur les prix à la consommation « semblait modeste jusque-là », mais que ces effets commençaient seulement à apparaître dans les données.

« Les membres croyaient cependant que les risques concernant l’inflation étaient élevés compte tenu des pressions évidentes sur l’inflation sous-jacente et de l’incertitude entourant les effets possibles des droits de douane et des perturbations commerciales sur l’économie canadienne au fil du temps », peut-on lire dans le résumé.

La Banque du Canada examinera les chiffres de l’inflation pour juillet et août avant de prendre sa prochaine décision sur les taux d’intérêt le 17 septembre.

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ACEUM : un bouclier tarifaire pour les exportateurs canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/aceum-un-bouclier-tarifaire-pour-les-exportateurs-canadiens/ Mon, 11 Aug 2025 11:38:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108916 À mesure que la conformité à l’ACEUM augmente, les taux tarifaires diminuent.

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Le taux tarifaire effectif appliqué par les États-Unis aux exportateurs canadiens a fortement baissé ces derniers mois, rapporte la Financière Banque Nationale (FBN). Cette baisse s’explique en grande partie par les efforts rapides des entreprises pour se conformer aux exigences de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

Dans un nouveau rapport, les économistes de la FBN ont souligné que le taux tarifaire effectif sur les exportations vers les États-Unis est bien inférieur aux taux nominaux imposés par l’administration américaine au Canada dans son ensemble, grâce aux exemptions prévues par l’accord commercial ACEUM.

« La conformité à l’ACEUM reste la règle du jeu en matière de droits de douane au Canada », rappelle le rapport.

Pour les exportations qui ne sont pas conformes à l’accord, le taux de droits de douane est supérieur à 25 %, note le rapport. Au vu des taux de conformité à l’ACEUM en mars dernier, le taux effectif serait supérieur à 15 %.

Toutefois, « comme la conformité s’est rapidement améliorée depuis l’introduction des droits de douane cette année, le droit de douane effectif sur les exportations vers les États-Unis a considérablement baissé », observe-t-il. En effet, il estime que le droit de douane effectif national s’élève actuellement à environ 5 %.

Toujours selon le rapport, les droits de douane plus élevés imposés par les États-Unis touchent principalement certains secteurs ciblés, comme l’acier, l’aluminium et l’automobile.

En conséquence, les différentes régions du pays sont également confrontées à des impacts économiques différents.

Par exemple, en raison de leur forte concentration dans les secteurs de l’acier, de l’aluminium et de l’automobile, l’Ontario et le Québec subissent des taux tarifaires effectifs plus élevés, supérieurs à 7 %. Cette exposition accrue se traduit par des impacts économiques plus marqués, notamment une hausse du taux de chômage dans ces provinces.

« Ainsi, même si l’ACEUM offre au Canada des exemptions tarifaires importantes, nous recommandons de ne pas sous-estimer complètement l’impact de la guerre commerciale de cette année », souligne le rapport. Des dommages spécifiques à certains secteurs et provinces sont en train de se produire, et cela commence à se refléter dans les données économiques.

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Guerre commerciale : le Canada s’en tire bien malgré tout https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/guerre-commerciale-le-canada-sen-tire-bien-malgre-tout/ Tue, 05 Aug 2025 11:00:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108862 Mais l’incertitude demeure entière.

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Malgré le décret du président américain, Donald Trump, le Canada est l’un des pays les moins frappés par ses visées protectionnistes. L’incertitude fait tout de même mal aux entreprises, prévient le milieu des affaires québécois.

Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits canadiens ont été portés à 35 % vendredi, mais les produits conformes à l’accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM) sont exemptés.

« Les conséquences des annonces actuelles sont gérables pour l’économie canadienne, a analysé l’économiste Sébastien McMahon, d’iA Groupe financier, en entrevue. Pour le moment, on s’en tire relativement bien. »

Sébastien McMahon a souligné, en entrevue, que près de 90 % des exportations canadiennes sont exemptées des droits de douane, car elles sont conformes à l’ACEUM.

Même si le gouvernement Carney n’est pas parvenu à une entente commerciale avant l’échéance du 1er août, le Canada a un avantage concurrentiel par rapport aux autres partenaires commerciaux, même ceux qui ont signé une entente.

« Aujourd’hui, en tenant compte des exemptions de l’ACEUM, on se retrouve le deuxième pays avec le tarif le plus faible vers les États-Unis, a nuancé l’économiste. Donc, le Mexique est en premier. Après ça, c’est nous avec un tarif moyen d’environ 5 %. »

Certaines industries sont toutefois touchées plus durement, notamment l’aluminium, le cuivre, le bois d’œuvre et le secteur automobile, qui sont frappés d’autres droits de douane.

Une incertitude qui fait mal

Les entreprises souffrent toutefois de l’incertitude économique, a nuancé la présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Véronique Proulx, en entrevue. « C’est l’incertitude qui fait le plus mal à nos entreprises et à nos régions », a-t-elle déploré.

La voix du milieu des affaires québécois est préoccupée par la baisse des investissements des entreprises, tandis que l’économie est « sur pause ». « Ça va avoir un impact sur le moyen et long terme par rapport à notre capacité, en fait, de garder nos entreprises, notamment industrielles, dans les différentes régions du Québec », a prévenu Véronique Proulx.

Dans le secteur manufacturier québécois, les investissements ont reculé de 318 millions de dollars par rapport à l’an dernier, selon un bilan tracé par la FCCQ à partir des données de Statistique Canada.

L’effet sur l’économie du Québec s’est aussi fait sentir sur les emplois. Il s’est perdu 15 000 emplois dans le secteur manufacturier au cours des six premiers mois de l’année, toujours selon le bilan de la FCCQ. Ce chiffre est de 25 000 emplois pour le secteur de la construction et de 4000 emplois dans le secteur primaire.

« Nos entreprises ont réduit la production et laissent aller des travailleurs, malheureusement », a déploré Véronique Proulx.

L’incertitude ne se dissipera pas complètement, mais les choses pourraient s’améliorer, croit Sébastien McMahon. « Il va demeurer un sentiment d’incertitude, mais peut-être que l’incertitude pourrait réduire parce qu’on se rend compte que ce n’est peut-être pas un scénario catastrophe qu’on est en train de vivre. »

La priorité sera de préserver le libre-échange entre les États-Unis et le Canada afin de limiter les dégâts, a ajouté l’économiste. « L’important c’est que l’accord de libre-échange tienne la route à long terme. Maintenant, quand on regarde vers 2026, ça nous amène à un nouveau risque. Est-ce que Donald Trump va s’opposer au renouvellement de cet accord-là ? Va-t-il vouloir le renégocier ? »

Cette négociation est critique pour l’économie, a abondé Véronique Proulx, mais, devant un président imprévisible, le gouvernement Carney doit aussi agir sur ce qu’il peut contrôler, a-t-elle plaidé.

Elle a donné en exemple les politiques d’achat local des gouvernements. Elle est aussi revenue à la charge contre les restrictions du nombre de travailleurs étrangers temporaires.

« C’est maintenant qu’ils doivent agir pour aider les entreprises qui vont être contraintes de réduire leur production parce que le gouvernement fédéral ne renouvelle pas les permis de travail », a-t-elle ajouté.

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Une forte perte d’emplois pour l’économie canadienne https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-forte-perte-demplois-pour-leconomie-canadienne/ Mon, 07 Apr 2025 11:06:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106627 Sa plus forte depuis 2022 !

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L’économie canadienne a enregistré en mars sa plus importante perte d’emplois depuis janvier 2022 en raison de l’incertitude liée aux droits de douane américains qui a commencé à se faire sentir.

Près de 33 000 emplois ont été perdus en mars, tandis que le taux de chômage a grimpé à 6,7 %, contre 6,6 % en février, a indiqué Statistique Canada vendredi.

Tu Nguyen, économiste chez RSM Canada, a mentionné que ce résultat donnait un aperçu de ce qui pourrait se passer alors que le conflit commercial avec les États-Unis s’intensifie et que le pays est confronté à la possibilité d’une récession.

« Nous avons constaté de nombreux licenciements dans le secteur commercial en mars et nous prévoyons qu’ils seront encore plus nombreux en avril et qu’une hausse du taux de chômage sera observée, a-t-elle expliqué lors d’une entrevue. Certaines usines de fabrication, notamment dans le secteur automobile, ont déjà licencié leurs employés. »

Les pertes d’emplois ont annulé une partie des gains réalisés à la fin de l’année dernière et en janvier.

Les États-Unis ont imposé le mois dernier des droits de douane sur les importations canadiennes non conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique, ainsi que sur les importations d’acier et d’aluminium. Les menaces tarifaires du président américain Donald Trump ont subi plusieurs révisions et retards, semant l’incertitude chez les entreprises.

Les États-Unis ont également annoncé le mois dernier des droits de douane sectoriels sur les importations automobiles, entrés en vigueur cette semaine, ainsi que des droits de douane de grande envergure sur d’autres pays, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité d’une récession mondiale.

Pas près de s’arrêter

Selon Tu Nguyen, les pertes d’emplois au Canada continueront de s’accumuler si les droits de douane restent en vigueur, citant la décision de Stellantis d’interrompre le travail pendant deux semaines à son usine d’assemblage de Windsor, en Ontario, l’entreprise évaluant la situation comme un exemple de ce qui pourrait arriver.

« Le secteur automobile est tellement intégré en Amérique du Nord qu’une fois qu’on frappe un pays, on frappe tout le monde », a-t-elle souligné.

Claire Fan, économiste principale à la RBC, a mentionné que les données sur l’emploi de mars étaient légèrement inférieures aux prévisions de la banque, mais que la faiblesse pourrait encore se poursuivre.

« De plus, les risques pour la croissance américaine, liés aux droits de douane beaucoup plus élevés qui menacent d’être imposés sur les importations en provenance de la plupart des autres pays, pourraient également avoir un impact négatif sur le Canada », a-t-elle écrit.

Claire Fan a souligné que le Canada avait perdu environ 7000 emplois manufacturiers en mars.

« L’emploi dans le secteur sera surveillé de près dans les prochaines données sur l’emploi, afin de déceler tout signe d’impact des droits de douane sur les conditions de travail au Canada », a-t-elle déclaré.

D’après Tu Nguyen, la Banque du Canada se trouvait dans une situation difficile en raison de la persistance d’une certaine inflation sous-jacente.

« Mais, compte tenu de la faiblesse du rapport sur l’emploi de mars et de la prévision d’une récession en raison du taux tarifaire actuel, je pense que la Banque du Canada pourrait envisager d’abaisser son taux d’intérêt à 2,5 % », a-t-elle avancé.

Le taux de référence actuel est de 2,75 %, après sept baisses consécutives.

La prochaine décision de la Banque du Canada concernant les taux d’intérêt est prévue pour le 16 avril, date à laquelle elle publiera également son dernier rapport sur la politique monétaire, qui comprendra ses prévisions économiques actualisées.

Le recul de l’emploi à l’échelle nationale s’explique par la perte de 62 000 emplois à temps plein, compensée partiellement par une hausse de l’emploi à temps partiel.

L’Ontario et l’Alberta ont été les deux provinces les plus touchées par les pertes d’emplois, alors qu’il s’est perdu 28 000 postes en Ontario et 15 000 en Alberta.

Au Québec, le taux de chômage a connu une hausse de 0,4 point de pourcentage pour s’élever à 5,7 %.

Le secteur du commerce de gros et de détail a perdu 29 000 emplois en mars, ce qui annule en partie l’augmentation de 51 000 emplois enregistrée en février.

Le secteur de l’information, de la culture et des loisirs a perdu 20 000 emplois le mois dernier.

Parallèlement, le secteur des « autres services », qui comprend les services personnels et les services de réparation, a créé 12 000 emplois. Il s’est ajouté 4200 emplois dans les services publics.

Le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 0,4 % en mars, après avoir reculé de 1,3 % en février.

Le salaire horaire moyen des employés a augmenté de 3,6 % sur une base annuelle en mars.

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Tarifs douaniers : il y a une limite à la riposte canadienne https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-douaniers-il-y-a-une-limite-a-la-riposte-canadienne/ Tue, 18 Mar 2025 15:18:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106236 Prévient Mark Carney.

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Le nouveau premier ministre Mark Carney affirme qu’« il y a une limite » à la réponse dollar pour dollar que peut avoir le Canada face aux droits de douane américains.

Il a expliqué lundi qu’il arrive à ce constat « étant donné le fait que notre économie représente un dixième de celle des États-Unis ».

Mark Carney était questionné, à Londres, sur les mesures de représailles additionnelles que pourrait prendre le Canada envers les États-Unis si l’administration de Donald Trump frappe Ottawa d’une surtaxe plus importante à partir du 2 avril.

« On va cibler nos tarifs dans des cas (précis) afin d’avoir un impact maximum aux États-Unis et un impact minimum au Canada », a dit, en français, le premier ministre.

Il a d’abord rappelé, en répondant en anglais à une question qui lui était posée dans cette langue, que le Canada cible actuellement des produits américains spécifiques dans le but de faire mal aux États-Unis.

En riposte aux droits de douane de l’administration Trump, le gouvernement canadien a imposé, au début du mois, une surtaxe sur 30 milliards de dollars (G$) de biens américains. Une deuxième vague de représailles visant 125 G$ supplémentaires était prête à être déployée 21 jours plus tard si les droits de douane étaient toujours en vigueur à ce moment-là.

Étant donné le sursis octroyé par les Américains, jusqu’au 2 avril, sur les importations canadiennes conformes à l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), Ottawa avait mis sur la glace la deuxième étape de sa riposte.

Mark Carney a réitéré qu’il s’est engagé à utiliser l’argent amassé avec les droits de douane canadiens dans des mesures de soutien pour les travailleurs touchés par la guerre tarifaire déclenchée par les États-Unis.

Il a déploré que son principal adversaire, le chef conservateur Pierre Poilievre, souhaite plutôt utiliser la cagnotte pour baisser les impôts.

Il y a deux semaines, Pierre Polievre avait signalé que « la grande majorité » des fonds amassés par les tarifs devraient servir à réduire les taxes et impôts. Cela devrait, disait-il, permettre de « lancer notre économie et la rendre plus souveraine ».

Selon le chef conservateur, Ottawa doit néanmoins mettre en place de l’aide pour cibler les personnes qui sont directement touchées et que « l’assurance-emploi doit être là pour les aider à payer leur loyer, l’épicerie et d’autres coûts ».

Le premier ministre Carney effectuait lundi son tout premier séjour à l’étranger depuis son entrée en fonction. Son choix de se rendre en France, puis au Royaume-Uni n’est pas anodin dans le contexte où le Canada souhaite diversifier ses marchés commerciaux à la lumière des tensions avec les États-Unis.

Mark Carney se rendra mardi à Iqaluit, au Nunavut, avant de rentrer à Ottawa.

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