Vancity – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 02 Mar 2021 15:39:48 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Vancity – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Année remarquable pour l’investissement responsable https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/annee-remarquable-pour-linvestissement-responsable/ Mon, 01 Feb 2021 00:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77987 Mais les critères de sélection de titres restent très variables dans les fonds ESG.

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Les quelques fonds d’investissement ESG (Environnement, Société, Gouvernance) au sommet de notre classement Fundata présentent une feuille de route remarquable pour la dernière année. C’est à l’image d’un secteur d’investissement relativement nouveau qui connaît une croissance très rapide, mais, malheureusement, quelque peu désordonnée.

Le secteur ESG est en forte expansion. Selon un rapport de l’Association pour l’investissement responsable du Canada publié le 26 novembre dernier, les actifs totaux sous gestion issus de l’investissement responsable sont passés de 2 132 G$ en 2017 à 3 166 G$ à la fin de 2019 au pays, soit une croissance de 48 %. Les chiffres absolus sont sensiblement plus modestes du côté des fonds communs de placement de particuliers en ESG, où l’actif est passé de 11,1 G$ à 15,1 G $au cours de la même période, soit une hausse de 36 %.

On peut croire que la superbe performance des trois fonds couverts dans cet article, dont les rendements s’étalent de 26 % à 68% au cours de la dernière année, viendra alimenter la tendance.

Chez Baillie Gifford Overseas, la firme d’Édimbourg qui gère le Fonds Desjardins SociéTerre Actions positives, qui trône au sommet de notre palmarès, la croissance est fulgurante. «Nous avons démarré dans le secteur ESG avec un capital de 8,5 M$ en 2017 et sommes maintenant rendus à 8,5 G$», affirme Catherine Flockhart, gestionnaire de portefeuille du fonds. L’ESG demeure toutefois une part modeste du portefeuille total de 443 G$ de la firme.

Pour voir le tableau des fonds d’actions ESG, cliquez ici.

Critères flous

Il résulte de cette croissance un certain désordre, où tout et son contraire tendent à faire partie de la grande catégorie «ESG». «On voit beaucoup de confusion dans le marché au sujet des critères ESG», constate Andrew Simpson, gestionnaire de portefeuille du fonds Catégorie IA Clarington Inhance PSR Actions mondiales chez Vancity Investment Management, à Vancouver.

Martin Grosskopf, vice-président et gestionnaire du Fonds d’actions mondiales Croissance durable AGF chez Placements AGF, à Toronto, est du même avis. «Ça devient un défi pour les investisseurs qui sont bombardés par d’innombrables propositions. Le potentiel de rendement du secteur a été nettement démontré; à présent, les craintes se transforment en avidité. Mais il faut toujours regarder sous le capot. La consigne demeure: ’Investisseur, sois avisé !’»

La question des critères ESG appliqués à un fonds devient donc cruciale. Les trois gestionnaires à qui nous avons parlé affirment tous être de parfaits investisseurs ESG. Cependant, ils se situent à deux niveaux distincts de la valorisation ESG. Martin Grosskopf adopte une position plus classique en recourant aux «cotes» ESG de MSCI, un des plus grands fournisseurs d’analyses ESG, de même qu’à Sustainalytics.

Toutefois, s’empresse-t-il de préciser, «nous ne sommes pas intéressés par les cotes de MSCI. Leurs analyses sont simplement un élément qui alimente notre processus de décision. Une cote ne touche pas l’essentiel de mon processus d’investissement, par exemple mon horizon d’investissement, ma lecture du marché, etc.»

Ainsi, ce gestionnaire n’analyse pas le profil ESG d’une entreprise en termes de «risque ESG», mais surtout d’«opportunité ESG». Il dit chercher des occasions d’investissement qui se situent à la pointe des préoccupations ESG, notamment dans l’énergie, en santé, dans la gestion de l’eau et des déchets.

«Nous n’allons pas détenir une Exxon et attendre qu’elle fasse sa transition vers les énergies renouvelables. Nous trouvons des entreprises qui sont déjà dans ces énergies et qui en tirent avantage», précise Martin Grosskopf.

Il donne le contre-exemple d’Amazon, qui se retrouve dans plusieurs fonds ESG d’importance. «Oui, Amazon a de bonnes opérations, reconnaît-il. Elle travaille sur son empreinte carbone et sur les conditions de ses employés. Mais elle ne nous intéresse pas, parce que l’impact social d’Amazon, surtout sur les détaillants locaux, ne peut pas être qualifié de durable.»

Catherine Flockhart est du même avis. «Beaucoup d’analyses ESG se concentrent sur les pratiques d’affaires et ne font pas de jugements de valeur sur les produits et les services fournis. C’est pourquoi certains fonds investissent dans British American Tobacco, qui a un bon niveau de satisfaction de ses employés et une splendide gouvernance, mais dont le produit est dommageable.»

Baillie Gifford Overseas ne recourt même pas aux analyses des MSCI de ce monde, souligne Catherine Flockhart. La firme effectue ses propres analyses ESG à partir de trois principes fondamentaux:les intentions de la direction, les pratiques d’affaires et le traitement des parties intéressées (clients, employés, actionnaires, communauté), ainsi que l’impact des produits et services. Tout comme Martin Grosskopf, cette gestionnaire est surtout à la recherche d’entreprises qui ont un «impact positif» dans la mise en place d’une nouvelle économie ESG en émergence, où l’on trouve des acteurs comme Tesla (véhicules électriques) et Moderna (pharmaceutique).

Vision plus large

Andrew Simpson ne loge pas tout à fait à la même enseigne.

Certes, il cherche lui aussi les occasions de pointe, mais ses évaluations ESG balayent plus large. En effet, celles-ci intègrent des acteurs que les deux autres gestionnaires ne considèrent pas.

Par exemple, «nous détenons Amazon en portefeuille. Nous ne visons pas la part ‘niche’ d’un portefeuille, mais plutôt sa part fondamentale». Ainsi, ce gestionnaire s’intéresse davantage à l’activité de transformation ESG de l’économie «traditionnelle» qu’aux performances d’entreprises à la pointe. Par exemple, Costco est un titre important de son portefeuille, un titre fort classique, auquel les deux autres gestionnaires ne s’attarderaient pas.

Pourquoi Costco ? Pour plusieurs raisons, explique Andrew Simpson. Par exemple, l’entreprise entretient un dialogue actif avec ses actionnaires. Sous la pression de ceux-ci, Costco a cessé de s’approvisionner auprès d’un fournisseur thaïlandais qui entretenait une force de travail composée d’esclaves. Par ailleurs, «Costco verse de bons salaires à ses employés et applique un plafond à son profit sur les produits vendus, poursuit le gestionnaire. Si un fournisseur dit qu’il peut donner une marge de bénéfice de 33 % sur un produit, le détaillant va plutôt abaisser le prix de 15 % et en faire bénéficier sa clientèle».

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Planification de la retraite : l’expérience des banques utile aux conseillers https://www.finance-investissement.com/fi-releve/nouvelles-fi-releve/planification-de-la-retraite-lexperience-des-banques-utile-aux-conseillers/ Tue, 18 Feb 2020 13:21:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64108 FI RELÈVE - DALBAR a classé les services offerts aux préretraités.

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Dans quelle mesure les conseillers rattachés aux banques servent-ils bien les préretraités ?

DALBAR Canada, une société de recherche sur les services financiers, a cherché à répondre à cette question dans son étude 2020 sur la retraite, publiée cette semaine. La firme de Thornhill, en Ontario, a analysé des rencontres portant sur la retraite, tenues dans les principales institutions financières du Canada, y compris les cinq grandes banques. Les clients participants ont été invités à prendre rendez-vous afin de déterminer s’ils étaient sur la bonne voie pour prendre leur retraite dans dix ans.

Parmi les cinq grandes banques, la RBC a obtenu le meilleur score, tandis que la Banque Nationale a obtenu le meilleur classement parmi les autres institutions. Mais les observations énumérées dans l’étude offrent des indications à tous les conseillers, quel que soit leur lieu de travail.

Puis-je avoir une heure de votre temps ?

Les banques les mieux notées dans l’étude sont celles où les conseillers passent le plus de temps à évaluer la situation des clients.

Près de la moitié (46 %) des rencontres observées dans l’étude duraient de 45 à 60 minutes, et près d’un cinquième (17 %) dépassaient 60 minutes. Ces rendez-vous d’une heure ont été bien accueillis par les clients, qui les ont décrits comme « approfondis » et « complets », selon l’étude. Les clients ne se sont jamais plaints que les conseillers qui tenaient de longues réunions étaient trop bavards ou perdaient du temps.

Les clients qui ont vécu des rencontres de moins de 30 minutes ont tous déclaré qu’ils n’avaient pas passé assez de temps à poser des questions sur leur situation. Le point positif est que moins d’un dixième des réunions ont eu lieu dans ce court laps de temps.

La Banque Nationale a eu plus de longues rencontres que toute autre institution financière : 40 % de celles-ci dans l’étude ont dépassé une heure, et toutes ont duré plus de 30 minutes. En revanche, un rendez-vous sur cinq à la Banque TD durait moins de 30 minutes.

L’étude a également noté que les conseillers qui prenaient le plus de temps avec les clients étaient plus susceptibles de recevoir des recommandations de clients, sur la base des scores nets de l’étude.

Sujets à discuter

Les meilleures conversations avec les préretraités (selon les participants) sont celles ayant porté sur un large éventail de sujets, notamment l’endettement et le budget, le mode de vie à la retraite, les sources de revenus, le temps restant avant la retraite, l’épargne et les pensions. Les conseillers qui ont couvert ces sujets de manière approfondie ont obtenu les meilleurs résultats en fonction de critères tels que leur perception en tant qu’experts en matière de retraite.

L’étude a identifié certains sujets moins discutés qui pourraient représenter des opportunités d’approfondissement aux fins de relations avec les clients. Il s’agit de l’efficacité fiscale, de la planification successorale et des dons.

Les conseillers ne rendent pas service à leurs clients lorsqu’ils privilégient les discussions sur les produits au détriment d’un examen approfondi des besoins en matière de retraite, selon l’étude. Dans de tels cas, « les clients peuvent avoir l’impression que l’expérience est de nature transactionnelle plutôt que d’être guidés par la planification de la retraite », selon l’étude.

En ce qui concerne les produits et les solutions, l’étude a révélé que les conseillers ignoraient les fonds négociés en Bourse (FNB), malgré leur popularité croissante auprès des investisseurs. Parmi les cinq grandes banques, les FNB n’ont été abordés que dans 6 % des réunions. En revanche, les fonds communs de placement (FCP) ont été abordés dans 68 % des cas (87 % à la Banque Scotia et 50 % à la CIBC).

Les CELI et les REER ont été abordés dans 81 % et 80 % des réunions, respectivement.

Les frais n’ont été évoqués que dans 68 % des réunions, ce contre quoi l’étude mettait en garde. « En cette période où les options à bas prix et les conseils robotisés se multiplient, les avantages des conseils financiers ‘‘sur mesure’’ valent la peine d’être soulignés », a relevé l’étude.

Apaiser les craintes et donner confiance dans la planification

La capacité des conseillers à apaiser les craintes liées à la retraite a été l’un des domaines les moins bien notés dans l’étude. Pourtant, les craintes doivent être abordées et apaisées, selon l’étude, car les clients qui approchent l’âge de la retraite peuvent se sentir anxieux, surtout s’ils ont des difficultés financières.

Pour mieux apaiser les craintes des clients, les conseillers peuvent les rassurer honnêtement (par exemple, en leur expliquant comment leurs économies sont gérées, si c’est le cas), préparer un plan et suggérer des alternatives à tout manque à gagner (par exemple, augmenter les contributions aux REER, louer un appartement au sous-sol), selon l’étude.

En ce qui concerne les plans de retraite, 82 % des clients se sont vu promettre un tel plan – un résultat que l’étude a qualifié d’« encourageant ». La RBC et la Banque Nationale ont ouvert la voie, presque tous les clients se sont vu promettre un plan. Les autres clients (18 %) ont été largement informés qu’ils pourraient recevoir un plan une fois qu’ils auraient transféré leurs actifs à la banque.

L’étude a révélé une nette différence dans la façon dont les clients évaluent les rencontres avec des conseillers ayant le titre de planificateur financier agréé (PFA) ou de planificateur financier personnel (PFP) par rapport aux conseillers non désignés. (Elle s’est concentrée sur ces deux désignations, car ce sont les plus populaires dans la banque de détail selon les zones géographiques concernées par l’étude).

Par exemple, lorsque l’on a examiné les scores nets entre les conseillers ayant le titre de PFA ou de PFP et ceux qui n’ont pas de titre, le pourcentage entre les répondants enthousiastes et détracteurs a nettement penché en faveur des titularisés.

Les clients ont également attribué des notes plus élevées à ceux qui avaient des désignations en fonction de critères tels que « faciles à contacter », « considérés comme un expert en matière de retraite » et « préparés pour un rendez-vous ».

L’étude a attribué les meilleures notes à l’expertise et à l’expérience des conseillers désignés, qui ont contribué à apaiser les craintes liées à la retraite, à faciliter les conversations, à démontrer leurs connaissances et à montrer qu’ils étaient mieux préparés aux conversations sur la retraite. Selon l’étude, les désignations professionnelles inspirent également confiance aux clients.

Les classements complets de DALBAR selon l’étude sont les suivants :

Les cinq grandes banques :

  1. RBC
  2. Banque Scotia
  3. CIBC
  4. BMO
  5. TD

Autres institutions :

  1. Banque Nationale
  2. Desjardins
  3. ATB
  4. Vancity
  5. HSBC

À propos de l’étude : L’étude de DALBAR sur la retraite en 2020 a utilisé une double approche. Tout d’abord, 1 800 Canadiens ont été interrogés sur les sujets les plus importants pour eux en matière de retraite. Ensuite, les résultats ont été utilisés pour élaborer une étude sur les Canadiens à moins de 10 ans de la retraite. L’étude a analysé 192 rencontres en personne sur la retraite dans les banques et autres institutions financières. Près des trois quarts des personnes interrogées (74 %) avaient un portefeuille de plus de 100 000 $. Les classements et les notes globales ont été déterminés à partir d’un composite pondéré qui comprenait la perception des clients et des mesures objectives.

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