Valeurs Mobilières TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 17 Apr 2025 18:32:17 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Valeurs Mobilières TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’investissement responsable à la croisée des chemins https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linvestissement-responsable-a-la-croisee-des-chemins/ Tue, 22 Apr 2025 10:22:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106802 Bousculé par la politique, la réglementation et la mobilisation des investisseurs, l’ESG fait face à des vents contraires, sans pour autant perdre sa pertinence.

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Après avoir suscité l’enthousiasme des entreprises, des gestionnaires de fonds d’investissement et des investisseurs particuliers et institutionnels pendant de nombreuses années, l’investissement responsable (IR) est maintenant confronté à un mouvement de recul. Des considérations économiques et politiques, de même que des contraintes réglementaires, figurent en bonne place dans la liste des enjeux qui entraînent la perte de popularité de cette approche.

« Ce qui inquiète beaucoup de gens, ce sont les nombreux vents contraires qui affectent les enjeux de durabilité, de climat, et même, des questions plus larges telles que la diversité, l’équité et l’inclusion, comme on le voit aux États-Unis », signale Rosalie Vendette, directrice chez Quinn + Parker, une experte en matière de finance durable avec plus de 20 ans d’expérience.

C’est un phénomène qui touche d’ailleurs particulièrement les États-Unis, où il prend largement sa source, indique l’experte. Un mouvement qui s’est amplifié « depuis les élections et l’arrivée en poste du gouvernement américain actuel, mais qui avait démarré bien avant », continue-t-elle.

En effet, si l’élection de Donald Trump et la signature de différents décrets présidentiels — notamment ceux déclarant illégaux les programmes et politiques d’équité, diversité et inclusion (EDI) au sein de l’État fédéral, où encore actant le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat — ont alimenté le sentiment anti-ESG (Environnement, Social et Gouvernance) observé aux États-Unis et à travers le monde, des lois contre les facteurs ESG ont été adoptées dans 17 États américains dès 2023, rapporte Valeurs mobilières TD.

La même année, l’État du Tennessee a même intenté une action en justice contre la société de gestion de placements BlackRock sous prétexte qu’elle « utilise des stratégies agressives pour pousser des objectifs ESG controversés dans les actifs qu’elle gère », selon l’acte légal. Un règlement dont les termes n’ont pas été divulgués est survenu en décembre 2025 pour mettre fin à ce conflit judiciaire.

Des conséquences inquiétantes

Non seulement de telles actions sont inquiétantes, mais les conséquences qu’elles entraînent sont aussi très préoccupantes, estime Rosalie Vendette. Par exemple, le nombre de propositions d’actionnaires consacrées à la promotion de thèmes ESG soumis pour débat cette année en assemblée d’actionnaires « a chuté grandement », affirme-t-elle. « C’est inquiétant, car ce sont des occasions importantes de débattre de sujets, et d’aller chercher l’appui et l’opinion d’actionnaires pour faire évoluer des enjeux touchant la divulgation, par exemple, ou d’adopter des mesures ou des stratégies », déplore l’experte.

« Les dépôts de propositions d’actionnaires ESG des membres de l’ICCR sont à leur plus bas niveau depuis 10 ans », titrait effectivement Responsible Investor, le 25 mars dernier, au sujet des activités d’Interfaith Center for Corporate Responsibility (ICCR), une association américaine créée en 1971 et composée de plus de 300 organisations, qui se consacre à déposer des résolutions d’actionnaires sur des questions portant notamment sur le changement climatique, les droits de la personne, la gouvernance d’entreprise, les pratiques financières et d’autres préoccupations sociales et environnementales.

Une étude du Harvard Law School Forum on Corporate Governance montre même que les propositions promouvant le courant anti-ESG représentaient environ 11 % de toutes les propositions déposées en juin 2024 aux États-Unis, contre environ 2 % entre 2014 et 2021.

Autre conséquence découlant du sentiment anti-ESG : le retrait de plusieurs organisations, comme des banques, des investisseurs institutionnels et des assureurs, d’associations engagées envers la décarbonisation.

En 2024, par exemple, Invesco, JP Morgan, Mellon Investment et State Street, notamment, se sont retirées de Climate Action 100+, une coalition de plus de 700 investisseurs institutionnels luttant contre les changements climatiques. En 2025, ce mouvement fut suivi par le retrait de plusieurs banques nord-américaines de la Net Zero Banking Alliance (NZBA), un regroupement soutenu par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, dont Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Wells Fargo.

Un intérêt encore bien présent

En contrepartie, plusieurs grands investisseurs, des détenteurs et des gestionnaires d’actifs, continuent de prendre position publiquement pour que soient maintenus les engagements visant l’atteinte de cibles permettant la transition et l’adaptation aux changements climatiques.

« La crise climatique continue de s’accélérer et les fondamentaux, les raisons pour lesquelles on veut s’attarder aux questions climatiques, par exemple pour des raisons de risques et de création de valeur, n’ont pas changé. Malgré tout ce qui se passe, nous, experts, observateurs de la situation et participants au marché, sommes aussi très réconfortés de voir, à travers le monde, des investisseurs qui vont très loin en disant à leur gestionnaire de portefeuille : “Vu que vous vous êtes retirés de vos engagements ESG, on retire nos billes et on s’en va ailleurs”. Nous avons vu des gestes de ce genre être posés à l’international », affirme Rosalie Vendette.

L’experte cite le cas de People’s Pension, un fonds de pension du Royaume-Uni qui a choisi de retirer 28 milliards de livres sterling (35,3 milliards de dollars (G$) d’actifs du mandat de son gestionnaire, State Street, après qu’il eut modifié ses politiques touchant l’investissement responsable et la durabilité. Ces actifs ont été transférés à Amundi et Invesco en mars dernier, ne laissant que 5 milliards de livres sterling (6,3 G$) au mandat du gestionnaire américain.

Un mouvement qui ne date pas d’hier

Il convient de rappeler que l’adoption de l’investissement socialement responsable par le secteur financier, de même que la mise en place de filtres éthiques destinés à identifier et éventuellement exclure des portefeuilles certaines activités ou entreprises, ne date pas d’hier. Dans les années 1980, on a vu émerger « des campagnes de désinvestissement contre les entreprises qui exerçaient leurs activités en Afrique du Sud pendant l’apartheid », écrit Tom Krantz dans son blogue.

Ainsi, bien que l’adoption de l’approche d’IR a connu une impulsion à compter de 2006 avec le lancement par les Nations Unies des Principes pour l’investissement responsable (PRI), et qu’elle s’est démocratisée plus largement après 2016, à la suite de la ratification de l’Accord de Paris sur le climat, c’est en 1971, soit il y a plus de 50 ans, que le premier fonds commun d’investissement durable américain a été lancé par Pax World Management. La première émission d’une obligation « verte » remonte quant à elle à 2008, à l’initiative de la Banque mondiale.

Les PRI comptent aujourd’hui 5 372 signataires, dont 740 sont des investisseurs institutionnels, recense la mise à jour de septembre 2024.

Quant au taux d’adoption de l’ESG par les investisseurs professionnels, il est « stable malgré l’incertitude ambiante, et se maintient à un niveau historiquement élevé au niveau mondial, en particulier en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) », rapporte l’étude sur l’investissement ESG menée par Capital Group en 2024.

« Au total, 90 % des investisseurs interrogés reconnaissent le rôle central des enjeux ESG en matière d’investissement, et intègrent déjà ou envisagent d’intégrer ces critères à leur approche d’investissement. Les 10 % restants n’ont pas adopté de pratiques d’investissement ESG : ils ne sont pas convaincus par ces enjeux, et ils n’utilisent pas et n’appliquent pas les critères ESG dans leur approche d’investissement, et ils ne prévoient pas de le faire », indique l’étude de Capital Group.

Plus près de nous

Au Canada, « la situation est un peu différente et certainement moins préoccupante qu’aux États-Unis », estime Rosalie Vendette, « bien qu’il y ait une contamination qui entraîne certains effets », convient-elle.

Ainsi, bien que cinq des plus grandes banques du pays, soit la BMO, la Banque Nationale, la Banque Scotia, la CIBC et le Groupe Banque TD aient emboîté le pas de leurs homologues américaines et aient quitté la Net-Zero Banking Alliance en janvier 2025, l’experte signale que pour la plupart, ces institutions ont indiqué qu’elles comptaient néanmoins maintenir leurs engagements. « Ce qui doit maintenant être fait, c’est de valider que ce soit bien le cas, que cette volonté ne reste pas juste au niveau des paroles, mais que ça se traduise en matière de divulgation, par exemple, et voir comment les dossiers vont progresser », ajoute-t-elle.

Les données contenues dans le plus récent Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien (2024) publié par l’Association pour l’investissement responsable (AIR) sont un autre signal positif selon lequel les considérations pour les facteurs ESG sont généralement bien implantées au Canada, selon Rosalie Vendette. Ces données indiquent en effet que la part de marché des actifs sous gestion issus de l’IR au Canada représente 71 % du total des actifs sous gestion, soit près de 4,5 billions de dollars.

« L’investissement responsable n’est plus une niche ; il est devenu une attente standard au sein de la communauté des investisseurs canadiens », a commenté Fate Saghir, vice-présidente principale et cheffe du développement durable, du marketing et de l’expérience client, Placements Mackenzie, lors de la publication du rapport.

Le Canada a d’ailleurs été relativement actif en matière de réglementation liée à la gestion des risques climatiques dans les dernières années. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a ainsi publié à la fin de l’exercice 2023, la ligne directrice B-15, Gestion des risques climatiques, mise à jour en 2024, puis en 2025. Elle énonce les attentes du BSIF envers les banques d’importance systémique intérieure et les groupes d’assurance actifs à l’échelle internationale dont le siège social est établi au Canada en matière de communication d’informations financières en lien avec les changements climatiques.

De même, le projet de loi C-59, qui a reçu la sanction royale le 20 juin 2024, est venu modifier la Loi sur la concurrence élargissant la définition des « pratiques commerciales trompeuses » pour y inclure les fausses représentations en matière d’environnement.

L’adoption de ce projet de loi a entraîné le retrait de beaucoup d’informations sur la durabilité dans les sites Web de plusieurs entreprises. Il ne s’agit que d’un repositionnement, croit Rosalie Vendette. « Il était beaucoup question d’écoblanchiment et C-59 a précipité les entreprises dans une situation d’incertitude. L’adoption de la loi a amené beaucoup de prudence par rapport aux communications, notamment en raison des pénalités financières qui peuvent être extrêmement élevées », signale Rosalie Vendette.

« Dans le cas des entreprises qui sont vraiment engagées en matière climatique, il n’y a pas d’enjeu, elles doivent seulement s’assurer que les informations diffusées sont bien étayées. Dans le cas des entreprises qui faisaient des affirmations sans substance, on espère qu’elles sont en train de préparer des données solides pour soutenir leurs affirmations », dit l’experte.

Des élections qui pourraient changer la donne

Le résultat des élections fédérales prévues le 28 avril prochain a toutefois « le potentiel d’affecter le cours du développement de la finance durable au Canada », affirme Rosalie Vendette. L’experte craint que le résultat de cette élection se traduise par un « désintérêt ou un relâchement » en matière de politiques et de réglementations liées à l’IR.

Dans son Énoncé économique de l’automne de 2023 et dans le budget de 2024, le gouvernement du Canada s’est engagé à élaborer une taxonomie de la finance durable qui définit les investissements « verts » et « de transition ». La mise en œuvre de ces lignes directrices, qui devait mener à la « présentation obligatoire d’informations financières liées au climat pour les grandes sociétés privées constituées sous le régime fédéral », a été mise sur pause avec la prorogation du Parlement en janvier dernier et son avenir est incertain.

« Si jamais, à la suite des élections, on voyait un relâchement vis-à-vis de cette volonté, le secteur privé devrait reprendre la balle au bond et continuer le travail, avance Rosalie Vendette. Pour les entreprises, pour leur propre divulgation, ça demeure bénéfique d’adopter ça. »

Elle estime qu’il reviendrait alors aux différentes parties prenantes, aux différents clients et bénéficiaires à maintenir le cap, à rester vigilant et à continuer d’exiger de la transparence. « Parce que, quand les dossiers ne sont pas réglementés, qu’il n’y a pas d’obligation réglementaire et qu’on est dans un régime un peu plus de comportements volontaires, il faut continuer à maintenir la pression », affirme l’experte.

Le rôle du conseiller

Les professionnels de l’industrie, comme les conseillers et les planificateurs financiers ont également un rôle à jouer pour faire progresser les choses, selon elle.

Le Sondage d’opinion des investisseurs 2025 de l’AIR, montre d’ailleurs que 76 % des répondants souhaitent que leur conseiller ou leur institution financière « soit tenu de leur poser des questions spécifiques sur les considérations relatives à l’investissement responsable (IR) qui correspondent à leurs valeurs personnelles dans le cadre du processus de connaissance du client. »

De même, 88 % des sondés estiment que les conseillers sont des sources d’information importantes pour prendre des décisions d’investissement liées à l’IR.

Les conseillers doivent continuer de s’informer, de suivre la situation et garder le cap afin d’offrir de l’information factuelle, estime Rosalie Vendette. « Je ne suis pas certaine que je changerais le discours tant que ça, par rapport au bien-fondé, aux bonnes raisons d’utiliser l’investissement responsable. Ils doivent en fait simplement continuer d’expliquer à leurs clients les impacts de la crise climatique ».

« Il faut garder à l’esprit que la situation climatique demeure la même et que l’urgence d’agir ne changera pas parce qu’un gouvernement décide que ce n’est plus à l’ordre du jour », ajoute l’experte.

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Google veut être l’allié de la finance pour accélérer l’IA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/google-veut-etre-lallie-de-la-finance-pour-accelerer-lia/ Mon, 14 Apr 2025 10:45:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106176 Des défis limitent l’adoption de cette technologie.

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Avec la numérisation qui s’accélère, les institutions financières doivent évoluer rapidement. Or, leur prudence excessive freine parfois l’innovation, observe Marc Boyer, responsable de l’infonuagique de Google Canada.

Dans la transition vers l’intelligence artificielle (IA), le nuage (cloud) ne se limite pas au stockage des données. Il devient l’ossature des nouvelles applications d’IA, selon l’expert. « L’adoption du nuage permet aux institutions financières de dépasser les limites des infrastructures traditionnelles. Elles peuvent tester et déployer des technologies beaucoup plus rapidement, avec une puissance de calcul inégalée », souligne le directeur de Google Cloud pour l’Est et l’Ouest du Canada.

Google accompagne plusieurs acteurs du secteur dans cette transformation, dont Desjardins, la Banque Scotia, Valeurs mobilières TD et iA Groupe financier, ainsi que des investisseurs institutionnels comme la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et Investissements PSP.

IA de première génération : l’automatisation des interactions

L’implantation de l’IA en services financiers se fait en intégrant progressivement des solutions automatisées, d’abord basées sur des modèles simples, puis sur des technologies plus avancées.

Dans un premier temps, l’IA a été utilisée dans les services financiers pour automatiser les interactions de base avec la clientèle, rappelle Marc Boyer. Chez Desjardins, par exemple, cela s’est traduit par la mise en place d’agents conversationnels capables de répondre aux questions fréquentes des utilisateurs.

« Les appels entrants sont analysés et filtrés par un agent virtuel basé sur les technologies de Google. Le robot est en mesure de comprendre l’intention du client, de produire un résumé de la discussion et d’aiguiller la requête au bon service, avec le bon contexte. »

Ces solutions permettent de réduire le temps d’attente et d’améliorer l’expérience client en éliminant les transferts d’appels inutiles.

IA avancée : l’analyse des données en temps réel

Le perfectionnement des algorithmes a permis aux institutions financières de commencer à exploiter l’IA pour analyser les données en temps réel et soutenir leurs conseillers. iA Groupe financier, par exemple, utilise un robot (chatbot) interne basé sur l’IA pour assister les équipes de gestion de patrimoine.

« Ce robot répond aux questions des conseillers en temps réel sur une vaste gamme de produits financiers. Il leur permet d’accéder à une information à jour et de personnaliser leurs recommandations », signale le dirigeant.

Dans cet exemple, l’IA ne se contente plus d’interagir avec les clients : elle devient un outil d’aide à la décision pour les professionnels du secteur.

IA multimodale : la convergence des données et des formats

La prochaine avancée ?

Une IA capable de traiter simultanément texte, images et audio.

« Avec des outils comme Notebook LM, l’IA peut assembler et analyser divers contenus, puis en extraire des podcasts interactifs en quelques minutes », explique Marc Boyer.

Cette technologie pourrait transformer le travail des analystes financiers, leur permettant d’agréger instantanément des documents réglementaires, des rapports économiques et des notes internes pour obtenir une synthèse personnalisée.

Autre évolution majeure : l’informatique quantique. « Les avancées sont fulgurantes dans ce domaine. On parle d’applications concrètes non pas dans 10 ou 15 ans, mais d’ici 3 à 4 ans », précise-t-il.

Cette technologie qui réunit l’informatique, la physique et les mathématiques promet d’accélérer le traitement des données complexes grâce à des puces inspirées des réseaux de neurones, comme celles utilisées par ChatGPT et Gemini.

Une adoption encore prudente

Malgré les gains potentiels, l’adoption de l’IA reste prudente. Trop ? Une étude menée par le Conseil du patronat du Québec estime que l’IA pourrait générer jusqu’à 230 milliards d’économies annuelles et faire gagner 175 heures de travail par employé. Pourtant, son déploiement reste limité.

« Les entreprises avancent à petits pas. La confidentialité des données et les risques de fuite les préoccupent. Les régulations du secteur financier, bien que nécessaires, ralentissent aussi l’implantation de nouvelles technologies. Trouver l’équilibre entre sécurité et performance est délicat », souligne Marc Boyer.

L’un des enjeux majeurs pour les institutions financières consiste à garantir que les données utilisées par les systèmes d’IA restent internes aux entreprises et ne servent pas à entraîner des modèles externes. Un défi important à relever.

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Les avantages de la position de BMO https://www.finance-investissement.com/fi-tv_/nouvelles-fi-tv/les-avantages-de-la-position-de-bmo/ Wed, 09 Apr 2025 10:59:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106284 FI TV — Erika Toth, Directrice générale, FNB BMO, Est du Canada, explique les avantages de la position de leader de BMO Gestion mondiale d’actifs.

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Finance et Investissement : Selon Valeurs mobilières TD, BMO détient la plus grande part de marché en termes d’actifs sous gestion dans les fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe cotés au Canada, avec 31 %. Quel avantage concurrentiel cette position de leader offre-t-elle à BMO Gestion mondiale d’actifs, et comment un conseiller en placement peut-il en faire bénéficier ses clients?

Erika Toth : Nous gérons un actif de 44 milliards de dollars en FNB obligataires. Cela présente plusieurs avantages :

  • les ratios de frais de gestion (RFG) auront tendances à être très compétitifs dès le départ ;
  • vous profiterez des économies d’échelle ;
  • et vous profiterez d’une tarification institutionnelle, d’écarts acheteurs/vendeurs beaucoup plus serrés par rapport à d’autres fournisseurs.

L’avantage sera encore meilleur si l’on compare à l’achat d’obligation à la pièce où les écarts peuvent être énormes. Et le client ne gagnerait pas le même rendement à échéance qu’avec un FNB.

Avec les FNB obligataires de BMO, vous aurez une excellente liquidité de transaction, garantissant la meilleure exécution et permettant même une utilisation très active, voire tactique des FNB.

Vous aurez le choix entre de nombreuses exécutions. Vous pourrez être très précis et pourrez déterminer avec exactitude l’exposition au risque de crédit ou de durée que vous souhaitez.

Les opinions exprimées sont celles d’Erika Thot, Directrice générale, FNB BMO, Est du Canada, en date du 5 mars 2025, et elles peuvent changer selon la situation des marchés et d’autres conditions.

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FNB : l’angle mort du nationalisme financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-langle-mort-du-nationalisme-financier/ Wed, 09 Apr 2025 10:15:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106643 FOCUS FNB — « Acheter Canada » profite bien entendu à l’industrie canadienne.

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L’attrait grandissant pour les fonds négociés en Bourse (FNB) inscrits à la cote au Canada favorise le secteur canadien des fonds d’investissement et crée des retombées au pays. Par contre, des changements structurels du marché de l’inscription à la cote durant ces dernières années contrebalancent ces effets, selon une récente note de Valeurs mobilières TD.

En mars, le volume hebdomadaire de transactions de FNB canadiens a fracassé un nouveau record, observait le mois dernier Banque Nationale marchés financiers (BNMF). Celui-ci dépassait le précédent record de la deuxième semaine de mars 2020.

« À la différence du sursaut de 2020, écrit BNMF, cette hausse a vu une accélération soutenue depuis des mois. Le volume des FNB a été en hausse rapide depuis l’élection de Donald Trump à la fin de l’année dernière. Depuis le début de l’année, ce volume de transaction hebdomadaire était en hausse de 65 % par rapport à la période correspondante l’année dernière. »

La hausse de la volatilité tend à faire croître le nombre de transactions, lequel favorise les courtiers canadiens. L’arrivée au pouvoir du président américain a favorisé cette volatilité et, indirectement, a fait croître le volume de transactions.

L’écosystème des marchés financiers canadiens bénéficie de ce volume élevé de transactions, tout comme de la taille relative des sociétés cotées au Canada. « Chaque dollar investi dans un titre canadien par l’intermédiaire d’un FNB canadien est un dollar qui est utilisé deux fois au Canada. D’abord par la négociation du FNB canadien, puis par la négociation du titre canadien sous-jacent qui doit être livré pour créer des parts de FNB », écrit Valeurs mobilières TD, dans sa note.

Ces ressources allouées dans une société canadienne lui permettent également d’être mieux armée à la concurrence mondiale, ajoute l’étude. En clair, investir dans un FNB canadien ayant comme actif sous-jacent des titres canadiens soutient indirectement le secteur canadien des FNB (émetteurs et fournisseurs de services) et génère des recettes fiscales pour les autorités gouvernementales du Canada, souligne Valeurs mobilières TD.

La récente croissance du nombre de FNB cotés au Canada ainsi que de leur volume de transaction a donc eu un effet positif sur le secteur. Or, ces dernières années, d’autres tendances ont contrebalancé ces progrès, dont le rythme de croissance du nombre de premiers appels publics à l’épargne de sociétés de taille importante au Canada, constate Valeurs mobilières TD.

Au cours des deux dernières décennies, le nombre d’inscriptions à la cote de sociétés de premier rang et de sociétés de capital de risque (par exemple, les titres miniers juniors), ont augmenté de seulement 3,8 %, tandis que le nombre d’inscriptions de FNB ont été multipliées par 60, selon Valeurs mobilières TD. Ainsi, les FNB représentent 29 % de tous les titres cotés au Canada comparativement à 59 % pour les cotes de titres d’entreprises.

Or, les titres des sociétés de premier rang accaparent 86 % de la capitalisation totale sur les marchés canadiens, alors que l’actif en FNB canadien, seulement 12 %.

« Même si les cotations de FNB ont été le principal facteur de croissance du nombre de cotations au Canada, une plus grande partie de l’écosystème des marchés de capitaux est toujours représentée par l’activité de négociation et la taille de l’univers des cotations d’entreprises canadiennes », lit-on dans le rapport de Valeurs mobilières TD.

Selon ce rapport, en février, le roulement quotidien moyen sur 30 jours de tous les FNB canadiens était autour de 4,7 milliards de dollars (G$), comparé à 18,4 G$ pour tous les titres de sociétés cotées au Canada.

Par ailleurs, la cotation de FNB reste moins rentable que celui des titres de sociétés. « Les frais de cotation des FNB sont considérablement moins élevés que les frais payés par les entreprises lors de l’inscription d’une action, signale VMTD. Les bourses, les banques d’investissement, les avocats, etc. tirent des revenus beaucoup plus élevés de chaque société cotée et de chaque action de la société qui découle de cette cotation, par rapport à la cotation des FNB. » À titre d’exemple, le manque d’introductions en bourse d’entreprises de premier plan au Canada a pesé sur les revenus des banques d’investissement canadiennes au cours des dernières années, note la firme.

Par ailleurs, il faut relativiser l’attrait pour les FNB cotés au Canada. Plus qu’un sentiment anti-Trump, ce qui a animé les investisseurs canadiens, laisse entendre BNMF, tiendrait davantage à une volonté de leur part de diversifier leurs avoirs hors d’un marché américain potentiellement surévalué alors que le marché haussier des deux dernières années fait face à une correction.

Autre défi pour le secteur canadien est le fait que les investisseurs de détails détiennent environ 60 G$ en FNB cotés aux États-Unis « et ce chiffre est sans doute beaucoup plus élevé quand on tient compte de la part en FNB américains détenue par les institutions canadiennes ».

« Ces investissements dans des FNB domiciliés à l’étranger et dans des titres à l’étranger, constate VMTD, n’apportent pas à l’écosystème canadien des FNB et aux marchés de capitaux la même ampleur de revenus que si ces dollars étaient investis dans des FNB canadiens. »

Reste à voir si ces investissements en FNB américains diminueront au profit de FNB canadiens.

Selon un rapport du Conference Board du Canada, l’industrie des fonds d’investissement est rentable pour l’économie canadienne. Au cours de la dernière décennie, les contributions de l’industrie au PIB canadien ont augmenté de 82 %, comparées à 23 % pour l’ensemble de l’économie. Les salaires, pour leur part, ont augmenté de 46 % comparé à 35 % pour toutes les autres industries. En 2023, l’industrie a produit des revenus de 48,1 G$, soit 2,1 % du PIB canadien, donnant support à 415 320 emplois, dont 121 259 exclusifs à l’industrie. Les revenus de taxation se sont élevés à 10,2 G$ au plan fédéral, 8,7 G$ pour les provinces et 2,8 G$ pour les municipalités.

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FNB : tendances et prédictions pour 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-tendances-et-predictions-pour-2025/ Wed, 12 Mar 2025 10:29:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105778 FOCUS FNB — L’innovation et l’opinion des clients devraient les stimuler.

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En 2025, les tendances clés de 2024 devraient continuer d’influer sur le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB), selon des observateurs de ce secteur. Voici quelques éléments à surveiller.

L’achat local gagnera-t-il les FNB?

La guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis entraîne déjà des répercussions sur le secteur canadien des FNB. En effet, selon Valeurs mobilières TD, certains investisseurs canadiens privilégient les FNB cotés à une Bourse canadienne.

« Ce changement de sentiment s’est également traduit par l’achat de titres canadiens, y compris de sociétés canadiennes et de FNB émis au Canada », indique Valeurs mobilières TD, qui refuse de prendre position en faveur ou non des FNB canadiens.

« Le fait que les FNB soient fabriqués au Canada crée des emplois, des impôts et des revenus pour le pays », observe l’organisation.

Selon des estimations approximatives, les investisseurs canadiens détiendraient plus de 60 milliards de dollars (G$) canadiens dans des FNB cotés aux États-Unis. Le marché canadien des FNB représente 530 G$ en actifs et 1 570 produits manufacturés au Canada, même si certains émetteurs appartiennent à des sociétés étrangères, observe Valeurs mobilières TD.

Valeurs mobilières TD souligne certaines raisons qui pourrait pousser un investisseur canadien à privilégier des FNB cotés au Canada.

– Protection des investisseurs : En tant que produits cotés, approuvés au Canada, les FNB canadiens offrent aux investisseurs canadiens (institutionnels et particuliers) les protections offertes par les régulateurs canadiens et la législation canadienne sur les valeurs mobilières. Celle-ci reste toutefois imparfaite, mais ce cadre juridique pourrait être un élément à évaluer, selon Valeurs mobilières TD. De leur côté, les FNB américains ne déposent pas de prospectus au Canada et n’offrent que peu ou pas de protection aux investisseurs canadiens.

– Gestion du risque de devise : Pour les investisseurs canadiens qui gagnent des dollars canadiens, les FNB cotés en Bourse au Canada sont le moyen le plus facile de s’exposer à des actifs à l’échelle mondiale. « Bien que les FNB canadiens paient des frais de change pour les investissements en devises autres que le dollar canadien, ces frais sont bien moindres pour les émetteurs de FNB à petite échelle, par rapport à un investisseur canadien qui achèterait des dollars américains avec des dollars canadiens et les déploierait dans des FNB cotés en Bourse aux États-Unis avec une exposition similaire », écrit Valeurs mobilières TD.

En outre, le marché canadien des FNB offre de nombreux fonds couverts en dollars canadiens, qui conviennent aux investisseurs qui recherchent une exposition à l’investissement, mais veulent réduire le risque de fluctuation du dollar américain par rapport à la devise canadienne.

La gestion du risque devise par les émetteurs de FNB ne se fait pas de manière parfaite et comporte des pour et des contres.

Par ailleurs, comme le montre le texte suivant, pour un client canadien, il est rarement optimal de couvrir contre le risque de change.

– Imposition : La gestion de la facture fiscale des clients peut également faire que ceux-ci veulent privilégier un FNB canadien plutôt qu’un FNB équivalent coté aux États-Unis. Par exemple, un investisseur canadien pourrait choisir un FNB canadien pour éviter de remplir le formulaire T1135 sur ses actifs étrangers ou pour éviter de payer des droits successoraux américains.

La complexité des règles sur la retenue d’impôt étranger peut également faire qu’un client favorise les FNB canadiens.

Par contre, dans certains cas, un client pourrait préférer la détention d’un FNB américain dans un compte REER afin de s’exposer aux actions américaines.

Par contre, un client pourrait favoriser des FNB cotés à une Bourse américaine pour les raisons suivantes.

– Diversité et liquidité : Avec près de 4 000 produits et plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs sur le marché américain des FNB, les FNB cotés aux États-Unis ont souvent des actifs sous gestion plus importants et des profils de liquidité solides. De nombreux FNB américains sont considérés comme des produits de référence mondiaux et sont largement utilisés par les investisseurs du monde entier. « Ces méga-FNB disposent souvent d’une liquidité secondaire inégalée. En outre, la gamme de produits est également plus complète, en particulier pour les expositions de niche », lit-on dans l’analyse de Valeurs mobilières TD.

– Frais concurrentiels : En raison d’économies d’échelle, certains FNB cotés aux États-Unis offrant une exposition au bêta de certains marchés ont des ratios des frais de gestion inférieurs à ceux de leurs homologues canadiens.

Font partie de l’évaluation personnalisée à la situation de chaque client la durée prévue de la détention d’un FNB ainsi que les coûts directs (ratios de frais de gestion et de transaction, etc.) et indirects (frais de négociations, écarts cours acheteurs-vendeurs, facture fiscale, etc.), et leur adéquation avec la méthodologie du FNB.

L’effet des investisseurs autonomes

D’ici la fin de 2025, plus de la moitié de l’actif en FNB détenus par des investisseurs de détail le sera par l’intermédiaire de courtiers en ligne ou à escompte, prédit Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). « Ce canal de distribution a connu une croissance rapide, passant de 35 % à 43 % de la détention de FNB par les particuliers au cours des quatre dernières années (par rapport aux courtiers de plein exercice), et nous pensons que ce taux de croissance va s’accélérer », indique BNMF.

Principalement détenus par des investisseurs autonomes, les FNB de répartition d’actifs continuent d’ailleurs d’être en demande, selon Valeurs mobilières TD. « En janvier 2025, ces FNB ont recueilli 1,6 milliard de dollars de nouveaux actifs, ce qui représente les entrées nettes mensuelles les plus importantes pour les FNB d’allocation d’actifs dans l’histoire des FNB canadiens, principalement dans des portefeuilles d’actions », écrit Valeurs mobilières TD.

Selon ce courtier, les FNB d’allocation d’actifs continuent d’être populaires sur le marché canadien des FNB, avec des créations nettes mensuelles stables. Ces FNB sont particulièrement attrayants pour les investisseurs individuels, car ils offrent une solution à guichet unique pour leurs placements.

L’innovation se poursuivra

Ces dernières années, de nombreux fonds ont été lancés sous forme de FNB, notamment dans le secteur des cryptoactifs. Selon Valeurs mobilières TD, le secteur des FNB canadiens a d’ailleurs été l’hôte de nombreuses premières mondiales, dont le lancement des premiers FNB de bitcoin et d’éther en « détention physique » (spot).

En janvier, Purpose se joignait à la course pour le lancement du premier FNB au monde qui s’expose au crytoactif solana, en déposant un prospectus pour ce faire. Récemment, la société Evolve projetait de lancer les premiers FNB offrant un léger effet de levier de 1,25 sur leurs FNB de bitcoins et d’ether.

D’autres innovations sont attendues dans le secteur des FNB à titre unique, soit des fonds ayant comme actif sous-jacent les titres d’une seule entreprise.

Purpose et Harvest sont les seuls émetteurs canadiens dans le secteur des FNB à titre unique au Canada, avec des actifs totaux de 685 millions de dollars répartis sur 25 fonds, selon Valeurs mobilières TD : « En tant que premier acteur du secteur, Purpose représente plus de 75 % du marché (en termes d’actifs sous gestion). Harvest ETFs n’a lancé ses premiers FNB d’actions qu’en août 2024. Dans l’ensemble, les FNB à effet de levier léger qui utilisent des options d’achat couvertes ont été plus populaires que les FNB qui n’utilisent que des stratégies d’options d’achat couvertes. Tesla, Nvidia et Amazon sont les actions sous-jacentes les plus populaires pour les FNB à action unique au Canada. »

Valeurs mobilières TD note qu’il n’y a pas de FNB à effet de levier ou inversé portant sur une seule action qui soit disponible au Canada aujourd’hui.

Ce qui amène Banque Nationale marchés financiers à faire cette prédiction : « Bien qu’il soit peu probable que les FNB d’actions uniques sans effet de levier soient approuvés, nous assisterons à une prolifération de FNB d’actions uniques à levier léger et agressif au Canada, ce qui donnera du fil à retordre aux certificats canadiens d’actions étrangères (CCAÉ). La négociation des FNB à action unique à la Bourse de Toronto, par exemple, permettra à la Bourse d’inscrire des options en dollars canadiens sur ces FNB. »

Valeurs mobilières TD souligne que toutes les actions sous-jacentes des FNB à action unique existants sont des actions américaines. « Compte tenu de la forte popularité des actions canadiennes auprès des investisseurs canadiens, les FNB d’actions canadiennes peuvent potentiellement attirer des flux importants », lit-on dans l’analyse.

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Hyperactivité dans les FNB de cryptoactifs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/hyperactivite-dans-les-fnb-de-cryptoactifs/ Wed, 12 Mar 2025 10:03:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105957 FOCUS FNB — Des émetteurs intensifient leurs efforts afin de lancer des FNB novateurs.  

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Une série de lancements imminents de fonds négociés en Bourse (FNB) de cryptoactifs abondent depuis le début de 2025, rapportent deux études de Valeurs mobilières TD. Et souvent, leurs prospectus préliminaires laissent croire que ces fonds — s’aventurent dans des zones relativement exotiques.

Le principal creuset d’activité survient autour de Solana avec le dépôt, le 27 janvier dernier, d’un prospectus préliminaire de FNB Solana Staking par 3iQ, puis le 29 janvier par Purpose Investments. Ces fonds visent une appréciation du capital à long terme en investissant directement dans les cryptoactifs.

3iQ et Purpose se positionnent ainsi pour devenir les premiers émetteurs de tels FNB, mais la course met en jeu plusieurs autres firmes du côté américain, notamment Grayscale, VanEck, 21Shares et Bitwise. « Le FNB Solana de Purpose peut être le premier si les régulateurs canadiens en valeurs mobilières donnent leur feu vert avant la SEC (Securities and Exchange Commission aux États-Unis) », affirme VMTD.

Par ailleurs, aux mêmes dates, rapporte Banque Nationale Marchés financiers, 3iQ déposait la demande pour un FNB XRP investissant dans cette cryptomonnaie, avec des frais de gestion de 1,00 %, tandis que Purpose le faisait pour un FNB Ripple, investissant dans la crypto du même nom pour un même frais de gestion.

Les frais de gestion des deux FNB Solana sont de 0,15 % pour celui de 3iQ et de 1,00 % pour celui de Purpose, rapporte Banque Nationale Marchés financiers. Quand le « staking » est activé, les gestionnaires peuvent recevoir jusqu’à 40 % des bénéfices de ce « staking » avec le FNB de 3iQ, de 20 % avec celui de Purpose. Ce « staking » — ou validation — requiert quelques explications.

L’originalité de Solana

Comme le Bitcoin, Solana se présente en tant que cryptomonnaie, mais avec une mission élargie. Bitcoin se veut essentiellement une alternative virtuelle aux monnaies traditionnelles, alors que Solana est conçu comme une plateforme « chaîne de blocs » susceptible de recevoir d’autres projets capitalisant sur les chaînes de bloc, que ce soit en comptabilité ou en finance décentralisée.

Une particularité du Solana tient à ce qu’on appelle « Proof-of-Stake, PoS », à la différence de Bitcoin qui repose sur le « Proof-of-Work, PoW ». Le PoW se base sur le travail des « mineurs » de Bitcoin qui résolvent des équations mathématiques complexes pour créer de nouveaux jetons. Le PoS est un mécanisme de vérification et de sécurisation des transactions sur la blockchain. « La mise en œuvre précise varie, mais à la base, les utilisateurs mettent leur crypto en jeu, un peu comme un dépôt de garantie, pour avoir une chance d’ajouter un nouveau bloc à la blockchain. En règle générale, les chances d’être choisi pour valider le prochain bloc sont proportionnelles au montant mis en jeu et à la durée de détention de l’actif par l’utilisateur. De cette manière, le réseau récompense les participants les plus investis. Si le nœud sélectionné valide avec succès un bloc, il reçoit la récompense de sa mise », explique Coinbase. Ce processus donne à Solana l’avantage d’une plus grande vitesse de transaction et de plus faibles coûts transactionnels.

Selon VMTD, la SEC exigeait que, pour être éligible, un FNB de crypto devait être porté par un parquet de contrats à terme. Cependant, ce frein pourrait être levé, anticipe VMTD : « Bien qu’une SEC remaniée puisse envisager de donner le feu vert à un FNB de Solana sans que des contrats à terme soient cotés, la cotation de contrats à terme SOL sera probablement une étape clé pour l’approbation d’un FNB de Solana en Amérique du Nord. »

Également à la fin de janvier, Evolve ETFs a déposé une demande pour les premiers FNB crypto à effet de levier, ce levier étant de 1,25 fois le capital en jeu. Il s’agit des FNB Evolve Levered Bitcoin (LBIT) et Evolve Levered Ether (LETH), qui suivront les changements de prix quotidiens en dollars US de Bitcoin et Ether.

« Ces FNB peuvent être intéressants pour les investisseurs lorsque les prix de Bitcoin et d’Éther remontent, écrit VMTD. À mesure que les taux d’intérêt baissent, les coûts d’emprunt diminuent également pour l’effet de levier des liquidités. Par conséquent, un marché caractérisé par des taux d’intérêt bas et des prix élevés pour les cryptomonnaies profitera à ces produits à effet de levier. Les nouveaux investisseurs pourraient voir dans ces nouveaux FNB crypto à effet de levier une occasion de rattraper leur retard en matière de crypto, tandis que les investisseurs existants pourraient chercher à hausser leur exposition. Toutefois, ces FNB à effet de levier pourraient également connaître une sous-performance si les cryptomonnaies entrent dans un marché baissier. »

Dans la dernière semaine de janvier, la firme américaine Calamos lançait le Calamos Bitcoin Structured Alt Protection ETF (CBOJ), apportant dans le monde des cryptomonnaies les montages à résultats structurés. Ce FNB suivra le prix du CME CF Bitcoin Reference Rate — New York Variant (BRRNY) jusqu’à un plafond de gains de 11,65 % sur la période allant du 22 janvier 2025 au 30 janvier 2026. En contrepartie, toute perte à la baisse sera épongée à 100 %. Deux autres produits de Calamos, dévoilés au début de février, CBXJ et CBTJ proposent des protections à la baisse de 90 % et 80 % respectivement. Leurs plafonds respectifs s’établiront en contrepartie entre 28 % et 31 % pour CBXJ et entre 50 % et 55 % pour CBTJ.

Enfin, l’Américaine Tuttle Capital, toujours à la fin de janvier, a déposé des demandes pour 10 FNB crypto avec levier double (2X). Les cryptomonnaies à l’honneur sont XRP, Solana, Litecoin et Cardano, mais on y trouve aussi des jetons de niche comme BONK, Chainlink et Polkadot, mais aussi TRUMP et MELANIA. « Ce développement, écrit VMTD, est considéré comme un nouveau test des limites de la SEC. La formation du nouveau groupe de travail sur les cryptomonnaies, dirigé par le commissaire Hester Peirce, jouera un rôle crucial dans la détermination du paysage réglementaire des FNB de cryptoactifs. »

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Les FNB conserveront leur lancée en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-conserveront-leur-lancee-en-2025/ Wed, 12 Feb 2025 10:46:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105333 FOCUS FNB — Le point sur 6 tendances et occasions de l’année.

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En 2025, le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) continuera de surfer sur les tendances de 2024, dont l’attrait pour les FNB d’actions suivants des indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière et les FNB de titre à revenu fixe. Et les émetteurs devraient tenter de tirer avantage de nombreuses occasions, dont celles sur le plan des FNB gérés activement, des FNB d’actifs privés et certains changements règlementaires qui amèneront un vent de dos pour le secteur.

C’est ce qui ressort de deux notes envoyées à des clients par une équipe d’analystes en stratégies et en vente de FNB chez Valeurs mobilières TD. Voici un résumé des principales tendances.

Forte demande pour les FNB

En 2024, les FNB canadiens ont accumulé des créations nettes annuelles de 75,5 milliards de dollars (G$), dépassant de 30 % le record de 58 G$ enregistré en 2021.

Le mois de décembre 2024 a également battu les records de créations nettes mensuelles pour le marché canadien des FNB, avec 10,6 G$. « C’est la première fois que les FNB canadiens enregistrent des entrées de fonds de plus de 10 milliards de dollars en un seul mois ! » fait valoir VMTD.

Les actifs totaux en FNB canadiens ont franchi la barre des 500 G$, grâce aux gains du marché et à l’afflux d’argent dans les FNB de différentes catégories d’actifs.

Par ailleurs, à l’instar de 2023, les FNB et les fonds communs de placement canadiens ont obtenu des apports nets de capitaux divergeant. Les ventes nettes de fonds communs de placement ont totalisé 15,2 G$ en 2024, indique l’Institut des fonds d’investissement du Canada. « Il s’agit de la première année de ventes nettes positives depuis 2021. Les ventes de cette année ont été influencées par plusieurs facteurs importants. En particulier, les excellents rendements des marchés boursiers et obligataires ont probablement contribué à accroître la confiance des investisseurs. La réduction de l’inflation a créé un contexte économique plus stable qui, combiné à la baisse des taux d’intérêt et à la hausse des taux d’épargne des ménages, a augmenté les sommes disponibles à investir », lit-on dans leur rapport annuel.

VMTD s’attend à une adoption croissante des FNB parmi les clients, en particulier, parmi les investisseurs des générations les plus jeunes.

En 2024, les FNB d’actions indiciels ont accumulé le plus d’actifs, avec des créations nettes de 32,4 G$, suivis par les FNB d’obligations (excluant les FNB du marché monétaire ou de liquidités), avec des entrées nettes de 21,6 G$. Les FNB d’allocation d’actifs ont capté 10,9 G$ en créations nettes en 2024, les FNB d’actions ayant recours à des stratégies de ventes d’options d’achats couvertes, 4,5 G$ en entrées nettes, et les FNB d’actions gérées activement, 4,2 G$.

Davantage de fonds et d’émetteurs

En 2024, 231 nouveaux FNB ont été lancés au Canada (par rapport à 167 nouveaux FNB en 2023), ce qui représente une augmentation de 12 % des FNB d’une année à l’autre, selon Valeurs mobilières TD. La majorité des nouveaux FNB étaient des FNB d’actions (123), mais les FNB de titres à revenu fixe (76), d’allocation mixte (11) et alternatifs (11) ont également connu une bonne année de nouveaux lancements. Le nombre de FNB canadiens s’élève donc à 1 542 pour la fin de l’année.

Une partie de ces lancements proviennent de celles de nouveaux émetteurs de fonds, qui ont pénétré le marché canadien des FNB. En 2024, JP Morgan, Capital Group, LongPoint, Corton Capital, and Quadravest ont fait leur entrée sur le marché canadien, accumulant plus de 470 M$ en actifs. Capital Group et JP Morgan ont rassemblé des actifs FNB de 280 millions de dollars et 130 millions de dollars, respectivement.

Ainsi, alors qu’à la fin de l’année 2023 le marché comptait 41 émetteurs, on en comptait 45 à la fin de 2024, selon l’IFIC.

Parmi tous les émetteurs canadiens de FNB, RBC iShares a enregistré les entrées les plus importantes (18,2 G$) l’an dernier, suivi de BMO et de Vanguard avec 17,2 G$ et 13,7 G$ d’entrées nettes respectives.

Les émetteurs (dont l’actif sous gestion est supérieur à 1 milliard de dollars) qui ont enregistré la plus forte croissance de leur actif sous gestion net d’une année sur l’autre sont Fidelity, dont l’actif sous gestion a augmenté de 161 %, et Desjardins, dont l’actif sous gestion a augmenté de 142 %, selon Valeurs mobilières TD.

En vogue, la gestion active

Bien que les créations nettes de FNB à gestion passive aient été plus importantes que celles des FNB à gestion active l’année dernière, ces dernières ont continué à gagner du terrain auprès des investisseurs. Au total, les FNB à gestion active ont enregistré des entrées nettes de 31,9 G$, soit 42 % du total des entrées.

« Les FNB actifs ne représentent que 31 % des actifs sous gestion du marché canadien des FNB, alors que les FNB passifs en représentent 69 %. En outre, 70 % des nouveaux FNB lancés en 2024 étaient des FNB à gestion active, ce qui indique un intérêt croissant pour les stratégies actives. Cette tendance devrait se poursuivre en 2025 avec l’arrivée d’un plus grand nombre de gestionnaires de fonds actifs sur le marché des FNB », mentionne VMTD.

En effet, VMTD s’attend à ce que davantage de stratégies actives deviennent disponibles dans les enveloppes de FNB dans les prochaines années.

Par ailleurs, les stratégies actives et les FNB à tranche protégée pourraient intéresser certains investisseurs ayant déjà une forte position indicielle dans un portefeuille et qui s’inquièterait de marchés financiers potentiellement stables.

De plus, les FNB de titres à revenu fixe offrant des rendements plus faibles dans un cycle de réduction des taux, les clients peuvent également rechercher activement des FNB à rendement plus élevé, tels que des stratégies à revenu fixe et d’options d’achat couvertes à rendement plus élevé pour répondre à leurs besoins de revenus, fait valoir VMTD.

Par ailleurs, l’attrait pour les FNB offrant de meilleurs rendements pourrait se manifester parmi les FNB de titres à revenu fixe investissant dans des obligations d’entreprises à haut rendement, des titres adossés à des actifs et des prêts bancaires. Bien que ces FNB « aient été l’une des super vedettes du marché américain des FNB en 2024, ces fonds ont connu des entrées nettes modérées au Canada », indique VMTD.

D’autres FNB de ventes d’option d’achat

Bien que les FNB d’actions utilisant une stratégie de vente d’options d’achat couvertes soient déjà populaires au Canada et aux États-Unis, 2025 pourrait être une année record pour ce type de FNB. Ces FNB peuvent surclasser les marchés boursiers lorsque celui-ci est stable ou baissier, mais ils sous-performent souvent dans les marchés haussiers. Ces fonds pourraient donc battre la performance du marché en 2025 si la tendance haussière du marché des actions s’essouffle.

De plus, dans la perspective de nouvelles baisses de taux, la plupart des FNB de titres à revenu fixe peinent à atteindre le rendement de 5 % auquel de nombreux investisseurs se sont habitués. « Les FNB d’option d’achat couverte, en tant que stratégie moins touchée par les changements de taux, sont devenus des alternatives attrayantes pour les investisseurs en quête de rendement. L’un de nos précédents rapports hebdomadaires soulignait que la baisse des taux entraînait souvent un afflux de capitaux dans ce type de FNB. Par conséquent, les FNB d’options d’achat couvertes devraient s’attendre à des entrées plus importantes en 2025 », lit-on dans le rapport de VMTD.

Par ailleurs, les FNB de vente d’options d’achat couverte sur des titres de revenu fixe devraient aussi continuer de connaître de la croissance au Canada dans les prochaines années. Les émetteurs canadiens de FNB qui ciblent ce sous-secteur sont Harvest, Hamilton, Global X, Evolve et CI, selon VMTD.

Bientôt des FNB d’actifs privés

Les FNB ayant comme actif sous-jacent des actifs de marchés privés pourraient être à l’origine de la prochaine vague de croissance du secteur des FNB. Aux États-Unis, State Street et Apollo ont déposé une demande de FNB de crédit privé en septembre 2024. En outre, plusieurs grands gestionnaires d’actifs américains, dont BlackRock, étudient également les moyens de rendre les actifs privés plus accessibles aux investisseurs en utilisant l’enveloppe des FNB.

« Le secteur des FNB s’efforce de relever des défis tels que les écarts de liquidité entre la structure des FNB et leurs avoirs illiquides, ce qui fait des FNB d’actifs privés un ajout potentiellement révolutionnaire au marché. En décembre 2024, BondBloxx a lancé le premier FNB de crédit privé aux États-Unis, lançant officiellement la course aux FNB d’actifs privés », lit-on dans la note.

Le secteur canadien des FNB n’est pas en reste par rapport à cet attrait. Par exemple, l’Accelerate Diversified Credit Income Fund (INCM CN) offre une exposition à un portefeuille diversifié de prêts directs garantis de premier rang. D’autres FNB, comme le NBI Global Private Equity ETF (NGPE CN), visent à obtenir une exposition aux sociétés de capital-investissement cotées en Bourse, telles que KKR, Blackstone et Apollo, selon VMTD : « Compte tenu de l’environnement réglementaire progressiste du Canada, il ne serait pas surprenant de voir un FNB sur les actifs privés arriver au Canada prochainement. »

Bienvenue aux assureurs

En 2025, de nouvelles directives réglementaires qui favorisent la détention de FNB de titres à revenu fixe par des assureurs de personnes canadiens entreront en vigueur.

Les assureurs-vie canadiens sont d’importants détenteurs d’obligations, mais pas de FNB obligataires. « Historiquement, la détention d’un FNB peut entraîner des charges en capital réglementaire beaucoup plus élevées que la détention du même portefeuille par le biais d’obligations individuelles. Toutefois, la nouvelle méthode de calcul prévue par la directive LICAT de 2025 élimine en grande partie le traitement punitif du capital pour les FNB de titres à revenu fixe basés sur un indice, ce qui facilite l’achat et la détention de ce type de FNB par les assureurs vie », explique VMTD.

Selon une étude de la Banque du Canada, 41 % des actifs des assureurs-vie canadiens sont des obligations, soit environ 400 G$, rapporte VMTD : « Si les FNB obligataires peuvent attirer 5 % de ces actifs obligataires, 20 milliards de dollars afflueront dans les FNB obligataires. Cela équivaut au total des entrées de fonds dans les FNB obligataires au Canada en 2024. »

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Les nombreux défis des FNB ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-nombreux-defis-des-fnb-esg/ Wed, 12 Feb 2025 10:17:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105441 FOCUS FNB — Des tendances lourdes en favorisent l’adoption malgré tout.

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Le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) axé sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) a été malmené en 2024, selon deux récents rapports de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) et Valeurs mobilières TD (VMTD). Le secteur traverse une crise, mais comme en toute crise, celle-ci recèle des occasions.

La dernière année a été secouée par de nombreux événements. « L’ESG et ses pratiques ont été récemment passées au crible, cette fois d’un point de vue négatif, affirme VMTD. Au cours des derniers mois, la Net Zero Banking Alliance et Net Zero Asset Managers ont perdu de nombreuses grandes institutions financières. (…) Bien que l’abandon de ces alliances ne veuille pas dire que ces institutions ne contribueront pas à des initiatives ESG, cela montre que l’ESG a pris du recul sur la liste des priorités. »

À la fin de 2024, selon VMTD, il existait plus de 100 FNB ESG au Canada, dont l’actif total s’élève à 20 milliards (G$) de dollars. Cela représente une part de 3,5 % d’un actif en FNB total de 518 G$, selon le dernier relevé de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). Au plan mondial, note BNMF, alors que les actifs totaux en FNB ESG continuent de croître, leur part relative dans l’ensemble des actifs FNB accuse un léger déclin continu depuis 2022.

Les fonds d’action représentent 77 % de l’actif total des FNB canadiens de type ESG, et les fonds de titres à revenu fixe, 23 %, selon VMTD. Lancés pour la plupart entre 2018 et 2022, et après des sommets atteints en 2021 et 2022, les nouveaux FNB ESG ont fortement chuté : 7 lancements en 2023, aucun en 2024, mais plutôt 14 fonds décotés l’année dernière, d’après BNMF. Aux États-Unis, 33 nouveaux fonds ont émergé en 2023, 11 en 2024.

Les FNB ESG les plus populaires sont des fonds d’action qui investissent dans des facteurs ESG généraux. Ces FNB ont enregistré d’importantes créations nettes entre 2020 et 2023. Cependant, ils ont commencé à enregistrer des rachats nets en 2024. Selon les données de BNMF, 1,6 G$ ont a été retranchés au Canada alors qu’aux États-Unis seulement 100 M$ US ont été ajoutés, une nette amélioration après les rachats de 5,4 G$ enregistré en 2023. À l’heure actuelle, le FNB ESG le plus important au Canada est le iShares ESG Aware MSCI Emerging Markets Index ETF (XSEM CN), dont l’actif sous gestion totalise 3,3 G$.

Bien que les FNB de titres à revenu fixe ne représentent qu’une petite partie des FNB axés sur les facteurs ESG, ils ont gagné la faveur des investisseurs, constate VMTD, mais les gains sont encore modestes en chiffres absolus. Depuis 2020, les entrées sont soutenues et régulières. En 2024, 65 % de ces FNB ont enregistré des entrées nettes, contre seulement 45 % du côté des FNB ESG d’actions, selon VMTD. Aux États-Unis, les FNB ESG obligataires ont continué de récolter de nouvelles entrées de fonds alors que les FNB ESG généraux enregistraient des rachats. Au Canada, la majorité des entrées nettes des FNB ESG à revenu fixe, soit 10 M$, ont été générées par le FNB d’obligations canadiennes durables NBI (NSCB CN), le plus grand FNB ESG à revenu fixe au Canada, dont l’actif s’élève à 2,9 G$.

ESG, un terme devenu presque tabou

Comme le fait ressortir BNMF, on ne peut parler de la fin de l’ESG, « toutefois nous n’excluons pas et comprenons que le terme “ESG” puisse continuer à être supprimé et/ou remplacé par “durabilité”. » Par exemple, le pourcentage d’entreprises souscrivant à l’ESG dans le S&P 500 est passé de 27 % en 2021 à 5 % en 2024, dans le S&P/TSX, de 34 % en 2022 à 15 % en 2024.

Le « recyclage » de l’acronyme ESG sera intensifié en 2025 par la récente décision de MSCI de renommer plus de 250 indices ESG pour s’aligner avec de nouvelles règles de nomenclature établies pour l’Union européenne et le Royaume-Uni. Par exemple, six FNB ESG de BMO vont voir la mention ESG retirée de leur nom en février 2025.

Afin d’éviter d’être la cible d’un examen politique ou d’une réaction négative du public, les entreprises pourraient de plus en plus adopter une stratégie d’« éco-atténuation » (ecohushing). Tout en continuant à s’engager à l’interne en faveur des objectifs ESG, les entreprises pourraient réduire la publicité de ces initiatives en se concentrant sur des progrès plus discrets et moins visibles ainsi que sur des cibles financières plus tangibles.

Les tendances qui soutiennent l’ESG demeurent assez fermes

Si le terme ESG se fait plus discret, cela ne signifie pas nécessairement que les forces sous-jacentes qui portent le secteur vont disparaître, fait ressortir BNMF.

Les créations nettes de fonds ESG devraient se normaliser, selon BNMF : « Il est peu probable que nous assistions à l’exubérance observée lors des sommets de 2021 — ce qui, une fois encore, est le reflet positif de la maturation. »

Le processus de réétiquetage des fonds est en cours en raison de la réglementation, qui est largement dominée par l’Europe, et des préoccupations liées aux litiges.

Autre cas, même si la présidence de Donald Trump jette un froid sur le secteur, un contexte réglementaire et financier encourage la poursuite d’initiatives en cours, tout particulièrement dans la transition énergétique, selon BNMF : « Il convient de noter que plus de 75 % des projets d’énergie propre annoncés, représentant 90 à 95 % des investissements, se trouvent dans des États où le président élu Trump l’a emporté lors de l’élection de 2024. (…) Les États dirigés par des républicains sont les principaux bénéficiaires du financement de l’énergie propre et des technologies propres dans le cadre de l’Inflation Reduction Act (IRA), ce qui souligne son importance économique bipartisane et les défis que représente le démantèlement d’un cadre aussi substantiel. »

Par ailleurs, certains secteurs spécifiques pourraient s’avérer porteurs pour l’ESG. Tant BNMF que VMTD notent un déplacement vers des thèmes plus nettement délimités comme le climat ou des véhicules orientés vers la transition énergétique, ou vers le domaine en croissance des fonds ESG de titres à revenu fixe. BNMF pour sa part fait ressortir la popularité croissante du secteur de la biodiversité, bien que les 4 G$ US qui y ont été investis à ce jour aux États-Unis sont pour l’instant une goutte d’eau dans les 525 G$ US de l’ensemble des fonds climatiques.

L’ESG ou la durabilité « sont importants non seulement pour la gestion des risques et la réduction de la volatilité, mais aussi pour l’augmentation d’occasions économiques et de croissance. Pour l’avenir, nous prévoyons un changement dans la perception et la poursuite des efforts en matière d’ESG et de développement durable. Ces efforts seront de plus en plus liés à l’environnement macroéconomique plus large, englobant les considérations économiques et géopolitiques », écrit BNMF.

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Les séries FNB peuvent avoir des résultats divergents https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/les-series-fnb-peuvent-avoir-des-resultats-divergents/ Wed, 12 Feb 2025 05:23:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105432 Par rapport à la catégorie attenante de FCP.

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En théorie, les séries de fonds négociés en ­Bourse (FNB) devraient avoir des rendements très semblables dans leurs deux véhicules respectifs – un FNB doublé d’un fonds commun de placement (FCP) –, tous deux ancrés dans un même portefeuille ­sous-jacent. En pratique, cette similitude ne se vérifie pas toujours.

Depuis l’apparition de la première série FNB dans les dernières années de la décennie 2010, le secteur n’a cessé de gagner en popularité, leur nombre atteignant 234 séries en septembre 2024 selon ­Valeurs mobilières ­TD. Un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors que la série FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse, offerte par un fonds commun de placement traditionnel. D’un même portefeuille d’actifs, un manufacturier tire différentes séries, dont une négociable en Bourse : la série FNB. « ­Ce qui était auparavant deux solitudes, les FNB passifs et les FCP actifs, tend de plus en plus à se RAPprocher », souligne Elliot Johnson, chef des investissements à Evolve ETFs.

Le rapprochement entre FCP et FNB peut suggérer que les deux outils maintiennent une Gestion active. Ce n’est pas nécessairement le cas, prévient ­Erika ­Toth, directrice, distribution des FNB à BMO Gestion mondiale d’actifs. « ­Les 22 séries que nous offrons sont gérées activement, et c’est le cas chez la plupart des fournisseurs », ­dit-elle. On peut avoir affaire à un FCP qui est une collection de FNB, ­explique-t-elle, chacun suivant un indice précis ou obéissant à une Gestion automatisée par algorithme.

Un produit structuré en deux formats

« ­Nous avons été les premiers FNB à lancer en 2018 une catégorie attenante de FCP », affirme Elliot Johnson. Un de ces fonds, le Enhanced Yield Bond Fund, qui affiche le symbole très éloquent ­BOND dans sa version FNB, est un portefeuille construit autour du FNB 20+ Year Treasury Bond (TLT) d’iShares auquel le Gestionnaire ajoute une couche de protection d’options.

« ­Cette stratégie de couverture d’option est la part active, explique le Gestionnaire, où nous vendons des calls (options d’achat) pour augmenter le rendement du portefeuille. Ces ventes s’appliquent à environ 50 % des actifs en portefeuille. Nous récupérons ces primes d’options sur une base quotidienne et nous les négocions un peu hors cours sur des durées d’un mois. On sacrifie ainsi un peu des gains à la hausse de façon à offrir un rendement stable. »

La stratégie a été « un succès pour nous, lance Elliot Johnson. Depuis son lancement il y a un an, nous avons récolté 293 millions de dollars ». La série a été populaire autant dans sa version couverte et non couverte contre le risque de devises que dans ses séries A et F de fonds communs. L’initiative des banques centrales a beaucoup favorisé cette stratégie : « ­Sans les baisses de taux d’intérêt, nous n’aurions probablement pas connu le même succès », note Elliot Johnson.

Un fonds de couverture à l’origine en deux versions

À l’inverse du produit d’Evolve, le Credit Opportunities Fund de Purpose ­Investments a débuté sa carrière en 2013 en tant que fonds de couverture. Assez rapidement après que la nouvelle catégorie des fonds alternatifs liquides eut été admise au Canada, la société a créé en 2019 une version de son fonds conforme à cette nouvelle catégorie qui correspondait à un FCP. Puis, en 2021, la série FNB du même portefeuille a été lancée, offrant une valeur liquidative quotidienne en ­Bourse sous le symbole CROP.

Les fonds alternatifs liquides se distinguent par leur capacité à réaliser des ventes à découvert et utiliser le levier de l’endettement. Le ­Credit ­Opportunities ­Fund investit dans des titres de dette (obligations d’entreprises à haut rendement ou de qualité investissement, prêts bancaires, titres en détresse), parfois aussi dans des actions privilégiées, mais sans effet de levier, uniquement en vendant à découvert certains titres ou certains secteurs.

Par exemple, en 2020, lors de la chute des contrats à terme sur le pétrole en territoire négatif, le fonds a vendu à découvert le baril de pétrole West Texas Crude tout en achetant les obligations de compagnies pétrolières. « ­Notre couverture s’est avérée très profitable, même si nous avons perdu sur les obligations des firmes pétrolières, explique Sandy Liang, directeur des titres à revenu fixe chez Purpose. Nous visons à donner des rendements totaux semblables à ceux des actions, mais avec moins de risque. »

Les deux outils de placement, le fonds commun et le FNB ­CROP, sont tous deux ancrés dans la même stratégie du fonds de couverture original, qui n’a pas changé depuis sa création en 2013. « ­Les deux fonds sont des alternatifs liquides, sauf qu’on peut les acheter soit en tant que fonds commun, soit en tant que FNB », insiste Sandy Liang.

Élargir le bassin d’investisseurs potentiels

Pourquoi cette double personnalité ? ­Chacune correspond aux besoins d’investisseurs différents. « J’ai des clients qui ne veulent pas acheter des FNB, seulement des FCP, affirme Elliot Johnson, et vice versa. » ­En offrant deux outils de placement greffés au même tronc d’un portefeuille commun, les manufacturiers de fonds « peuvent ainsi avoir accès à un plus grand nombre d’investisseurs, soutient Erika ­Toth. Les conseillers, par exemple, préfèrent acheter des FCP et n’ont pas à se préoccuper d’écarts ­achat-vente en fin de journée, alors que c’est ce que d’autres recherchent. Aussi, les FCP facilitent les prélèvements systématiques de revenu, ce qu’on ne peut pas faire avec les FNB ».

Entre les deux formats FNB et FCP, « la performance devrait être très semblable », avance ­Erika ­Toth. On peut voir de minces différences entre les deux types de fonds, explique-t-elle, à cause du coût rattaché à l’écart cours ­acheteur-vendeur pour le FNB et le ratio de frais de transaction pour le FCP, mais elles devraient être minimes. À cela, il faut aussi rattacher les frais de Gestion des différentes catégories de FCP.

C’est ce qu’on constate pour le fonds de Purpose Investments. Sur un an au 29 novembre 2024, le FNB a donné un rendement de 15,62 % ; sur trois ans, de 4,41 %. La série F de l’équivalent FCP a donné 15,59 % et 4,26 % pour les mêmes périodes, la série A, 14,69 % et 3,25 %. Du côté des fonds de Evolve, les écarts peuvent être un peu plus grands, mais ils tiennent essentiellement aux différentes stratégies de couverture de change. Ainsi, le FNB avec couverture du dollar canadien a donné un rendement de 3,56 % sur un an au 30 novembre 2024, alors que le FCP équivalent (EVF401, série A) a donné un rendement de 3,58 %, et le FCP de série F, un rendement de 2,63 %.

Cependant, les résultats de certaines séries FNB peuvent diverger de façon inattendue. Par exemple, le FNB ­SIA ­Fonds ciblé d’actions canadiennes (ZFC) de BMO Gestion mondiale d’actifs présente les résultats suivants au 30 novembre 2024 : 1 an : 16,07 % ; 3 ans : 7,17 % ; 5 ans : 7,08 %. Le FCP équivalent de série F, pour sa part, affiche 1 an : 16,82 % ; 3 ans : 5,03 % ; 5 ans : 7,14 %. Pour tous deux, le ratio de frais de Gestion (RFG) est de 0,83 %. Par ailleurs, le FCP de série A affiche pour 1 an 15,6 % ; 3 ans, 3,94 % ; 5 ans, 5,77 %. Ici, on peut supposer que le ­RFG de 1,9 % peut faire une différence sensible.

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Valeurs mobilières TD souligne les avancées des séries de FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/valeurs-mobilieres-td-souligne-les-avancees-des-series-de-fnb/ Wed, 13 Nov 2024 11:12:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104117 FOCUS FNB – On leur attribue plusieurs avantages… et quelques inconvénients.

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Un produit distinctif qui souligne encore une fois l’originalité du marché canadien comparé au marché américain, les séries de fonds négociés en Bourse (FNB) gagnent du terrain.

« En septembre 2024, rapporte une étude de Valeurs mobilières TD, il y avait 234 FNB au Canada qui étaient une série de FNB de fonds communs de placement avec un total de 23,3 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion. Dans l’ensemble, les séries de FNB représentent un peu plus de 4 % de l’ensemble du marché canadien des FNB. »

Notons qu’un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors qu’une série de FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse offerte par un fonds commun de placement (FCP) traditionnel. En bref, précise TD, une série de FNB consiste essentiellement à ajouter des parts de FNB aux fonds communs de placement.

L’apparition des séries s’accélère, soutient TD : « Depuis 2023, un nombre croissant de séries de FNB ont été lancées. Par exemple, seulement 21 séries de FNB ont été lancées en 2022, et le nombre de nouvelles séries de FNB a plus que doublé en 2023, atteignant 47. » À ce jour en 2024, rapporte TD, « 22 % des nouveaux FNB lancés étaient des parts de fonds communs de placement existants ou étaient lancés en même temps qu’une série de fonds communs de placement. »

Si la tendance de 2024 se maintient, on devrait assister au lancement de 50 séries de FNB en 2024, prévoit TD. « Bien que les séries de FNB ne représentent qu’une mince tranche de la tarte des FNB canadiens, c’est un secteur en pleine croissance du fait que les gestionnaires de FCP cherchent à pénétrer le marché des FNB. »

 Quatre avantages, un inconvénient majeur

TD fait ressortir quatre avantages des séries de FNB, et un seul désavantage, bien que celui-ci soit majeur. Au premier chef, il donne la possibilité aux gestionnaires de fonds d’effectuer des transactions de plus grande taille, ce qui permet — autre avantage — de réduire les coûts fixes tels que les frais d’audit, de comptabilité et de dépôt réglementaire.

Ensuite, dans la mesure où le FCP a été lancé avant les parts de FNB, les performances historiques peuvent être disponibles pour permettre aux investisseurs de prendre des décisions d’investissement plus éclairées. Par ailleurs, la base d’investisseurs est élargie puisque nombre d’investisseurs canadiens des canaux précédents de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (l’ACFM) (désormais intégrée dans l’OCRI), n’avaient pas accès aux FNB.

Cependant, fait ressortir TD, « le principal inconvénient d’une série de FNB est qu’elle élimine l’un des principaux avantages de la structure des FNB, à savoir l’externalisation des coûts de transaction. Elle peut également cannibaliser les fonds communs de placement existants. »

Les investissements suivent le chemin de la gestion active

À ce jour, 21 manufacturiers de FNB ont émis des séries de FNB, les deux leaders Purpose Investments et BMO Gestion d’actifs menant le bal avec des parts de 32 % et 20 % respectivement. Suivent Evolve ETFs et Pimco avec des parts de 15 % et 12 %.

La distribution des actifs dans les séries de FNB épouse une des lames de fond du marché des FNB, et la dépasse même : 55 % des argents environ ont atterri dans les fonds de titres de revenu fixe, à hauteur de 30 %, et de marchés monétaires, à hauteur de 25 %. Ces sommes dépassent les parts d’actifs qu’on trouve dans les FNB obligataires classiques (23 %) et les FNB de marché monétaire (6 %). Étant donné que les FCP perdent de plus en plus d’actifs au profit des FNB, « on s’attend à ce que la tendance de lancer des séries de FNB se poursuive », note TD.

Pourquoi cette plus forte présence des séries de FNB dans ces deux catégories ? Sans que TD ne le dise expressément, la réponse tient probablement au fait que la grande majorité des investissements ont été faits en direction de fonds à gestion active, qui représentent 90 % des séries FNB. Cela indique « qu’il y a une portion d’investisseurs en titres obligataires qui ne sont pas attirés par le marché des FNB, note TD. Ces investisseurs cherchent peut-être des stratégies qui ne sont pas disponibles sous forme de FNB. Ainsi, le lancement d’une série FNB de fonds commun peut largement aider à rejoindre ces investisseurs. »

La catégorie des produits alternatifs est celle qui a le plus profité du mouvement vers les séries de FNB, où la gestion active fait une grande différence. Entre 2021 et 2023, 62 M$ d’actifs y ont atterri dans 12 séries de FNB alors que du côté des FNB classiques on n’a vu l’arrivée que de 22 M$ dans sept FNB. Une raison additionnelle tient probablement au fait que « les gestionnaires de fonds alternatifs bien connus sont souvent établis dans le secteur des fonds communs et prévoient lancer des séries de FNB de leurs FCP les plus prisés. Leur forte réputation dans ce domaine attire les investisseurs qui cherchent une exposition alternative. »

Une telle situation ne prévaut certainement pas du côté des séries de FNB d’actions, où seulement 16 % des actifs ont trouvé leur chemin. En comparaison, la catégorie générale des FNB d’actions classiques concentre 61 % des actifs totaux.

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