TransUnion – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 09 Nov 2023 15:39:42 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png TransUnion – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Améliorer sa gestion de crise https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/ameliorer-sa-gestion-de-crise/ Mon, 13 Nov 2023 05:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97325 Les cyberattaques se multiplient, et le secteur des services financiers n’est pas épargné.

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Récemment, des incidents ont fait les manchettes:la fuite de données au Groupe Cloutier en avril dernier, et peu après, la brèche à InvestorCOM, qui a mis indirectement à risque les renseignements personnels des clients de Placements Mackenzie et Empire Vie.

Lorsqu’un incident survient, les conseillers, en particulier, se retrouvent en première ligne pour
informer et rassurer leurs clients. Ils sont alors confrontés au défi de savoir comment et quoi communiquer à ces derniers.

« ­Chaque cas d’intrusion génère un volume supérieur d’appels ou de courriels de la part des investisseurs », confirme ­Gino-Sébastian ­Savard, président de ­MICA Cabinets de services financiers, une victime collatérale des événements survenus chez ­Mackenzie et ­Empire ­Vie.

Pour guider ses conseillers, ­MICA a essentiellement repris les messages préparés par ces deux firmes faisant état de la situation et de la marche à suivre pour les individus concernés. « ­Personne n’aime apprendre que ses renseignements personnels se trouvent aux mains de cyberpirates. Les conseillers se devaient de transmettre l’information fournie pour rassurer les clients et les inciter à se protéger », explique ­Gino-Sébastian ­Savard.

Dans sa communication, ­Mackenzie — tout comme Empire vie et avant eux le ­Groupe ­Cloutier — offrait aux investisseurs un abonnement à un service de surveillance et de protection du crédit, à ses frais, pour une période de deux ans. La firme conseillait également à ses clients de verrouiller leur dossier de crédit auprès des principales agences de crédit, comme ­Equifax et ­TransUnion.

Placements ­Mackenzie indiquait également la date de l’incident et les renseignements personnels en cause dans la violation de données. L’émetteur de fonds soulignait aussi que les renseignements financiers (soldes de comptes et titres détenus) n’ont pas été exposés lors de l’incident. « ­Les placements des investisseurs détenus dans les fonds Mackenzie n’ont pas été touchés et nos systèmes n’ont pas été compromis », ­lit-on dans une note.

Par ailleurs, ­Finance et ­Investissement a également constaté comment un conseiller d’un autre courtier a géré la situation. Il a d’abord été transparent sur l’incident, communiquant par courriel avec ses clients afin qu’ils s’attendent à recevoir la lettre de ­Mackenzie à ce sujet.

En plus de rappeler l’essentiel de la communication de Mackenzie, il a souligné que l’incident n’avait rien à voir avec son courtier et, ainsi, n’a pas compromis ses données ni ses systèmes. Il a rappelé qu’aucun ordre ne peut être exécuté sans qu’il n’en soit avisé.

Le représentant termine en offrant sa disponibilité pour répondre aux questions de ses clients, y compris s’ils sont inquiets parce qu’ils détiennent un fonds de ­Mackenzie.

­Est-ce que ces messages suffisent à rassurer les clients ? Ces mesures, qui sont devenues courantes, n’offrent dans les faits qu’une protection limitée, selon ­Patrick R. Mathieu, cofondateur du ­Hackfest et conseiller en sécurité informatique. « ­Ce n’est pas une bonne façon de gérer les données de ses clients, affirme-t-il. De plus, la surveillance et le gel du dossier de crédit n’offrent aucune protection si les données piratées sont utilisées dans un pays où les agences ne sont pas actives. »

Plus de transparence souhaitée

Il plaide pour une meilleure communication en cas de cyberattaque. « ­Les messages se ressemblent d’une entreprise à l’autre, c’est presque du ­copier-coller, poursuit-il. Sans révéler des informations sensibles qui pourraient aider les cyberpirates, les organisations doivent faire preuve de plus de transparence envers leurs clients. »

Il est d’avis qu’elles devraient en dire davantage sur leur politique de cybersécurité (à condition qu’elles en aient une). Elles gagneraient à expliquer les différentes mesures mises en place pour protéger les données (sauvegardes, mises à jour des systèmes, tests d’intrusion, etc.) de manière à démontrer qu’elles se soucient réellement de la sécurité des données. Cela renforcerait également l’information que les conseillers pourraient transmettre à leurs clients.

Il est fréquent que les entreprises restent silencieuses après une attaque. Dans le cadre de cet article, plusieurs firmes ont été contactées, dont ­Placements ­Mackenzie, et seule MICA a accepté de répondre à nos questions. C’est pourtant en partageant ce qu’elles font de bien en matière de cybersécurité que les organisations peuvent s’inspirer les unes des autres et aider l’industrie à limiter les tentatives d’intrusion, soutient ­Patrick R. Mathieu.

Francis ­Ménard, ­vice-président, transformation numérique à ­MICA, reconnaît le besoin d’une plus grande transparence des entreprises, il comprend toutefois la réticence à médiatiser les incidents. Selon lui, une veille technologique est essentielle.

Pour améliorer les pratiques de l’entreprise, il a constitué un réseau d’experts composé notamment d’anciens collègues qui se réunissent sur une base régulière afin de partager les moyens mis en place pour déjouer les tentatives d’intrusion toujours plus sophistiquées, rétablir rapidement les systèmes dans le cas d’incidents, etc.

« C’est important de rester connectés entre professionnels du même domaine. On est ainsi exposés à diverses situations, et on saura mieux y répondre en bénéficiant de l’expérience des uns et des autres », dit ­Francis ­Ménard.

Protéger et pérenniser

Ces dernières années, ­MICA a investi massivement pour renforcer ses protections contre les attaques de pirates. « Nous détenons des informations très sensibles sur nos clients. C’est important de mettre en place des méthodes efficaces de cyberprotection pour faire en sorte qu’elles ne tombent pas entre les mains d’esprits malfaisants et assurer la pérennité de l’entreprise », rappelle ­Gino-Sébastian ­Savard.

Il a posé « un geste important » en embauchant ­Francis Ménard, qui était consultant en cybersécurité pour ­MICA depuis quelques années. Entre autres responsabilités, il s’assure d’informer en continu les conseillers sur les meilleurs moyens de contrer les menaces de sécurité.

« ­Les outils technologiques évoluent sans cesse. Il y a par exemple ­ChatGPT, que les conseillers utilisent de plus en plus pour corriger une communication qui sera envoyée aux investisseurs. On leur a recommandé de supprimer les informations personnelles de leurs clients avant de soumettre le texte au robot conversationnel. On ne sait pas comment sont conservées les données sur cette plateforme, il vaut mieux l’utiliser avec prudence », ­donne-t-il en exemple.

 Nouvelle loi, nouvelles obligations 

Les représentants de l’industrie ont l’obligation de préserver la confidentialité des renseignements personnels de leurs clients et d’en assurer la sécurité. « ­Concrètement, le représentant doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la confidentialité de ces renseignements, que ce soit lors de leur collecte, de leur utilisation, de leur communication, de leur conservation ou de leur destruction », indique le site ­Internet de la ­Chambre de la sécurité financière.

Par ailleurs, la ­Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels (loi 25) a récemment instauré d’autres obligations dans les cas d’incident de confidentialité impliquant un renseignement personnel.

Selon ­celle-ci, les entreprises doivent prendre les mesures raisonnables pour diminuer les risques qu’un préjudice soit causé aux personnes concernées et éviter que de nouveaux incidents de même nature ne se produisent ; aviser la ­Commission d’accès à l’information du ­Québec (CAIQ) et la personne concernée si l’incident présente un risque de préjudice sérieux ; tenir un registre des incidents, dont une copie devra être transmise à la ­CAIQ à sa demande.

Depuis septembre, selon la loi 25, les entreprises doivent avoir établi des politiques et des pratiques encadrant la gouvernance des renseignements personnels et publier de l’information détaillée sur ­celles-ci en termes simples et clairs sur leur site ­Internet, d’après la ­CAIQ. Ces politiques peuvent être utiles afin d’agir rapidement en cas d’incident.

– ­finance et investissement

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Endettement personnel : un nouveau sommet atteint au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/endettement-personnel-un-nouveau-sommet-atteint-au-canada/ Fri, 02 Jun 2023 11:34:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94353 Selon les données de TransUnion.

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L’encours de la dette combinée des Canadiens a établi un nouveau record au premier trimestre, atteignant 2320 milliards de dollars (G$), a indiqué mercredi TransUnion.

Selon l’agence de notation du crédit, de nombreux Canadiens se sont tournés vers le crédit pour atténuer les pressions financières en cette période où le coût de la vie augmente avec la forte inflation et les hausses de taux d’intérêt.

TransUnion affirme que le nombre de Canadiens ayant accès au crédit a augmenté de 2,9 % d’une année à l’autre, en raison du nombre de consommateurs à risque, qui a augmenté de 8,3 %.

Les émissions de cartes de crédit ont augmenté de 20 % dans un contexte de forte concurrence sur le marché, tandis que le paiement mensuel moyen de la ligne de crédit a augmenté de 43 % pour atteindre 436 $.

Selon TransUnion, le montage de prêts hypothécaires a chuté de 32 % d’une année à l’autre, la hausse des taux d’intérêt ayant ralenti la demande de nouveaux prêts hypothécaires, en particulier sur le marché du refinancement.

Pendant ce temps, le taux de défaillance grave des consommateurs a augmenté, bien que TransUnion ait noté que les niveaux globaux de défaillance restent inférieurs aux niveaux d’avant la pandémie.

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Le Groupe Cloutier confronté à une violation de données https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-groupe-cloutier-confronte-a-une-violation-de-donnees/ Tue, 25 Apr 2023 21:27:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93338 Les données personnelles de clients ont été compromises.

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Le Groupe Cloutier, qui fournit des services à plus de 1000 conseillers en sécurité financière à travers le Canada, a été victime d’un incident de cybersécurité à la mi-février qui aurait permis de mettre la main sur les renseignements personnels de certains de ses clients, rapporte un article du Journal de Montréal.

« Il y a quelques semaines, nos systèmes de surveillance de la sécurité des données ont effectivement détecté et immédiatement bloqué des activités suspectes sur nos serveurs informatiques », nous a confirmé par courriel Karine Cloutier, vice-présidente marketing et développement corporatif au Groupe Cloutier.

Après la remise en marche sécuritaire des systèmes de l’entreprise, qui s’est faite dans un « délai extrêmement court », selon elle, une investigation a été menée révélant que des renseignements personnels de certains de ses clients avaient été « potentiellement compromis ».

Les données incluent des informations telles que le nom, l’adresse, le numéro d’assurance sociale et la date de naissance.

« Il est important de rappeler que, pour l’instant, rien n’indique que ces données auraient été utilisées à des fins malveillantes », assure Karine Cloutier.

Le Groupe Cloutier s’est conformé à son obligation d’informer la Commission d’accès à l’information (CAI) de la cyberattaque, précise le Journal de Montréal.

Même si l’entreprise n’en avait pas l’obligation, elle a aussi avisé l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui suit de près l’évolution de la situation afin de s’assurer que « les mesures mises en place par l’entreprise sont efficaces », a expliqué Sylvain Théberge, porte-parole de l’AMF, par courriel.

Qui sont touchés ?

Les personnes qui détiennent (ou ont détenu) des fonds d’un conseiller faisant affaire avec le Groupe Cloutier dans l’assurance ont pu être touchées. Il en va de même pour les investisseurs qui ont (ou avaient) des fonds de commun de placement d’un représentant rattaché à Groupe Cloutier Investissements.

« Par mesure de précaution, tous les individus concernés par la situation ont été dûment notifiés afin de les informer de la marche à suivre et des mesures de protection qui seront déployées, notamment un abonnement à un service de surveillance et de protection du crédit, à nos frais, de même qu’une procédure pour demander un gel de sécurité de leur dossier de crédit auprès des agences Equifax et TransUnion », affirme Karine Cloutier.

Des centaines de cas

Actuellement, il ne se passe pas une journée ou presque sans que l’on apprenne qu’une entreprise a été victime d’une cyberattaque. Ce ne serait que la pointe de l’iceberg puisque bon nombre d’organisations préfèrent taire le fait qu’elles ont été attaquées.

« Selon des données recueillies par ceux qui suivent les activités du dark web, il y aurait entre 500 et 600 entreprises qui auraient été hackées au Québec ces deux dernières années », précise Patrick R. Mathieu, cofondateur du Hackfest et conseiller en sécurité informatique.

Il déplore le manque de transparence des entreprises en la matière. « Connaître la source de l’attaque, comment elle a été décelée, c’est de l’information qui serait utile pour tous. Cela permettrait aux entreprises de savoir si elles sont aussi à risque », affirme-t-il.

Même si le Groupe Cloutier se veut rassurant en disant que les données n’auraient pas été utilisées à des fins malveillantes, il n’en reste pas moins que les victimes de cette fuite sont à risque d’un vol d’identité.

« Les cyberpirates détiennent les principales informations nécessaires pour faire des demandes de crédit. Une fois que les données sont entre leurs mains, elles peuvent être utilisées », affirme Patrick R. Mathieu

« Abonner les victimes au service de surveillance d’Equifax ou de Transunion, ça ne donne pas grand-chose à part financer ces sociétés », déplore-t-il.

Contrairement aux idées reçues, une entreprise n’a pas forcément besoin de dépenser des millions de dollars pour se protéger des hackers. « Procéder à des sauvegardes régulières et faire les mises à jour de ses systèmes permet de prévenir environ 80 % des attaques », affirme Patrick R. Mathieu.

Réparer les dommages après une cyberattaque peut par contre coûter cher à une entreprise tant sur le plan réputationnel que financier. Selon un rapport d’IBM Security, le coût moyen d’une cyberattaque est évalué à 4,35 M$.

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L’identité numérique encore trop négligée https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lidentite-numerique-encore-trop-negligee/ Wed, 13 Apr 2022 10:16:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86332 Et bien mal protégée.

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« La plupart des gens oublient toutes les bonnes pratiques dans le numérique », déplorait en ouverture de conférence Franck Desert, analyste senior en renseignement sur les menaces et sécurité du Cloud, CGI, lors de la Semaine numériQC.

Alors qu’oublier de fermer la porte à clé en partant semble inconcevable pour la plupart des gens, la sécurité reste secondaire pour ces mêmes personnes une fois sur Internet. Pourtant, sur le numérique, une usurpation d’identité est souvent bien plus dommageable.

Quelques notions à éclaircir

Franck Desert a commencé par rappeler certaines notions souvent mélangées. Il est important en premier lieu de différencier usurpation et vol d’identité. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces deux termes ne sont pas synonymes.

On parle d’usurpation d’identité lorsqu’une personne s’empare de l’identité de quelqu’un d’autre dans un but frauduleux. Ça commence toujours par une collecte de renseignements. Mais dans ce cas, la victime de l’usurpation d’identité reste vivante et possède donc la faculté de défendre ses droits.

Dans le cas d’un vol d’identité, la victime est décédée est n’est donc plus en mesure de recouvrer ses droits.

De même, les gens confondent souvent sécurité, confidentialité et anonymat. La sécurité est ce qui est mis en place pour protéger le système, alors que la confidentialité est ce que j’accepte de donner comme renseignement dans une entente ou un contrat. Le confidentiel requiert un contrat ou au moins une entente qui contient une notion d’autorisation.

L’anonymat, c’est tout l’inverse. Lorsqu’on est anonyme c’est que l’on ne veut pas être retrouvé.

Qu’est-ce qu’est l’identité numérique

L’identité numérique (IDN), c’est l’ensemble des infos que l’on peut trouver sur une personne sur Internet. Elle se compose de traces volontaires et involontaires que nous laissons sur Internet après chaque connexion.

Ainsi, vos expressions, vos avis, votre profession, vos réseaux sociaux, vos connaissances, vos audiences, vos certificats, les blogues et gens avec qui vous intervenez, votre consommation, vos passe-temps, et l’entreprise pour laquelle vous travaillez, constituent l’ADN de votre identité numérique.

Il existe trois catégories d’IDN :

  • L’identité déclarative : lorsque l’on ouvre un formulaire et que l’on y note toutes ses informations.
  • L’identité agissante : ce que vous faites quand vous allez sur Internet. Cette dernière est souvent involontaire.
  • L’identité calculée, qui est essentiellement tributaire de votre PC : son système d’exploitation, son navigateur, la taille des fenêtres, etc.

Tout cela génère une e-réputation, soit l’image que renvoie Internet d’une personne physique ou morale, ou d’une marque. Cette dernière peut être rapidement faite ou défaite. On peut ainsi penser aux sociétés qui ont mis du temps à se retirer de la Russie et qui ont été critiquées âprement sur Internet, comme Nestlé. Un influenceur peut à lui seul monter ou démonter une marque, on peut penser à Elon Musk avec Dogecoin par exemple.

Dans un monde hyperconnecté, l’e-réputation est en quelque sorte un « bouche-à-oreille » à mille voix.

L’usurpation d’identité, un gros problème

Au 21e siècle, l’usurpation d’identité est devenue un problème majeur. La Federal Trade Commission dit que c’est la plus grande part des fraudes en 2020. Cela représente  29,39 % de toutes les escroqueries signalées.

« Plus les données sont numérisées et transférées sur les serveurs connectés, plus les risques que ces données soient perdues ou volées augmentent », prévient Franck Desert.

L’usurpation d’identité commence donc par une collecte d’informations. Les informations les plus utiles sont ainsi : le nom complet, la date de naissance, l’adresse résidentielle et électronique, le numéro de téléphone, le numéro d’assurance-maladie et d’assurance sociale, le numéro de passeport et de permis de conduire, les données de cartes de paiement, la signature (manuscrite ou numérique) et les mots de passe.

Nombre d’entre elles sont accessibles :

  • en volant votre portefeuille, sac à main ou le courrier résidentiel;
  • en fouillant vos poubelles;
  • en remplissant un formulaire de changement d’adresse pour rediriger le courrier;
  • en se faisant passer pour votre créancier, propriétaire, employeur, etc.;
  • en envoyant des courriels ou textos non sollicités;
  • ou encore, en vous incitant à donner vos accès à vos appareils électroniques.

Le nom complet est facile à avoir tout comme l’adresse électronique. Pour l’adresse résidentielle, il suffit de suivre sa victime. Quant au numéro de RAMQ, cela se calcule si l’on connaît la date de naissance de sa victime.

Une nouvelle fraude à la mode est l’échange de carte SIM. On déplore 650 000 cas du genre le mois dernier au Canada, selon Franck Desert.

Ici, avec les informations personnelles de sa victime, le fraudeur va voir la compagnie de téléphone et prétend avoir perdu sa carte SIM. Le fraudeur fait ensuite transférer le numéro de téléphone de sa victime sur un autre appareil muni de la nouvelle carte SIM sous son contrôle. Il a ainsi accès à son Gmail ou Hotmail, ses autres comptes ou applications détenus et à sa liste de contacts personnels.

Comment se protéger?

Quelques gestes permettent d’assurer une sécurité minimale :

  • La première chose est d’être vigilant et ne pas communiquer ses renseignements personnels à n’importe qui.
  • Avant de télécharger une application, il est bon de vérifier les paramètres de confidentialité et d’opter pour l’authentification à deux facteurs.
  • Il est aussi avisé de désactiver la fonction de géolocalisation automatique du téléphone, de protéger ses données en verrouillant l’ordinateur ou les appareils mobiles lorsqu’on ne les utilise pas, et de ne pas faire de transactions financières ou des achats à partir de réseaux sans fil publics.
  • Il est important de mémoriser ses NIP et de s’assurer que personne ne regarde quand on les utilise. Il est essentiel également de protéger son numéro d’assurance sociale et de s’assurer que les organismes qui le demandent ont effectivement le droit de le faire.
  • Pour s’assurer qu’il n’y a pas eu d’usurpation d’identité, il est nécessaire de vérifier ses relevés de comptes bancaires et de cartes de crédit régulièrement, et de contester tout achat inconnu et de déchiqueter les documents contenant des renseignements personnels avant de les jeter.
  • Avant d’ouvrir un lien envoyé par courriel ou texto, il est toujours important de s’assurer de connaître l’expéditeur.
  • Certains logiciels gratuits peuvent être installés afin d’éviter de donner un accès pratiquement illimité à ses informations personnelles.
  • Ne publiez aucune information personnelle sur un site ou sur les médias sociaux est également une bonne pratique.
  • Évidemment, il est toujours bon de ne jamais utiliser le même mot de passe ou nom d’utilisateur pour plusieurs comptes. Les mots de passe devraient toujours comporter des chiffres, des majuscules et des minuscules ainsi que des caractères spéciaux.

En cas de fraude, il faut agir rapidement. Contactez en premier votre institution financière, puis signalez l’incident auprès du service de police local. Ensuite, signalez l’incident au Centre antifraude du Canada et communiquez avec les deux agences nationales d’évaluation du crédit (Equifax et TransUnion). Demandez-leur qu’un avis de fraude soit inscrit au dossier de crédit.

Malheureusement, tous ces gestes ne vous garantissent pas que vous ne serez pas la victime d’une fraude, mais vous serez assurément bien moins appétissant pour les cyberfraudeurs.

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Pas de hausse de dettes de carte de crédit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/pas-de-hausse-de-dettes-de-carte-de-credit/ Wed, 19 Aug 2020 13:56:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=69260 Les Canadiens n'ont pas contracté de dettes supplémentaires sur leur carte de crédit pendant la pandémie de COVID-19, selon les données de TransUnion Canada.

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L’agence d’évaluation du crédit indique dans un rapport trimestriel que les soldes des cartes de crédit ont chuté de 12,3% au deuxième trimestre par rapport à la même période il y a un an.

Matt Fabian, de TransUnion, affirme que la réduction des possibilités de dépenses pendant le confinement peut avoir contribué à la baisse, mais il a également noté que les gens choisissent de puiser dans des fonds d’épargne ou de retraite plutôt que de compter sur des cartes de crédit.

Les demandes de nouveau crédit ont également augmenté à un rythme plus lent que d’habitude, dans un contexte d’accès réduit aux succursales pendant le confinement, d’incertitude autour de l’emploi et d’un recul des nouvelles offres des prêteurs.

Selon TransUnion, c’est plutôt la dette hypothécaire qui est en hausse, avec de nouvelles hypothèques, des renouvellements et des refinancements en hausse de 29 % par rapport à l’année dernière, ainsi qu’une augmentation annuelle de 5,3 % du volume total de la dette hypothécaire.

Malgré une augmentation de 4,3 % de la dette en souffrance totale au Canada, qui s’élevait à 1,9 milliard de milliards de dollars au deuxième trimestre, M. Fabian indique que les impayés ont moins augmenté que prévu, car environ 2,6 millions de Canadiens, soit 9,2 % des consommateurs de crédit, ont au moins un report actif.

Pour rédiger son rapport trimestriel, TransUnion utilise la base de données nationale sur le crédit à la consommation des bureaux de crédit.

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Au tour de la génération Z de façonner le marché du crédit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/au-tour-de-la-generation-z-de-faconner-le-marche-du-credit/ Fri, 07 Feb 2020 13:07:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64053 Les consommateurs canadiens de la génération Z deviennent de plus en plus actifs en matière de crédit.

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Les consommateurs canadiens nés à partir de 1995 stimulent la croissance du marché du crédit à la consommation, révèle une récente étude publiée par TransUnion. Actuellement, plus 2,8 millions de personnes de la génération Z peuvent solliciter un crédit et près de deux tiers (63 %) d’entre eux, soit environ 1,8 million d’entre eux, sont actifs en matière de crédit.

« Notre conviction est que le désir de crédit au sein de cette génération est important. Pour répondre à cette demande, il est essentiel que les prêteurs aient la possibilité de prendre des décisions plus éclairées sur les clients potentiels et de gagner leur confiance ainsi que leur clientèle », assure Matt Fabian, directeur de la recherche et des services financiers chez TransUnion Canada.

Au Canada, l’environnement économique favorable, due à la croissance constante du PIB et des taux d’intérêt relativement bas, est propice à l’accès au crédit pour la génération Z. Les progrès technologiques ont également poussé les membres de cette génération à se lancer sur ce marché.

« La génération Z est la première génération née à l’ère du numérique, et ces consommateurs s’attendent à une expérience client transparente dans tous les domaines, y compris la façon dont ils accèdent, utilisent et gèrent le crédit. En tant que jeunes adultes, ils sont peut-être plus conscients que les générations précédentes au même âge de l’importance de construire et de maintenir un crédit sain pour aider à naviguer dans l’économie moderne. À leur tour, ils profitent des possibilités de crédit et des outils facilement disponibles pour commencer à bâtir leur profil financier tôt », a déclaré Matt Fabian.

Les jeunes Canadiens aiment les cartes de crédit

La carte de crédit est l’outil de crédit le plus populaire parmi les Canadiens de la génération Z. Ce favoritisme pour ce type de produits peut s’expliquer pour plusieurs raisons :

  • elle facilite les achats
  • elle fournit aux consommateurs des liquidités et une source d’emprunt à court terme

« Notre étude a révélé que sur les marchés du crédit développés, le Canada en particulier, les cartes de crédit sont le produit de crédit à la consommation le plus populaire parmi les consommateurs de la génération Z. Cela offre aux émetteurs de cartes de crédit une opportunité d’inclure les consommateurs de la génération Z à faible risque dans leurs campagnes de marketing. Pour les émetteurs de prêts personnels, il existe une opportunité importante de capter une partie de la part de carte des besoins d’emprunt des consommateurs en offrant des raisons impérieuses de souscrire un prêt personnel », suggère Matt Fabian.

Ainsi, il est bon de noter que les prêteurs accordent des limites de crédit de carte plus faibles aux consommateurs de la génération Z qu’aux consommateurs plus âgés afin de gérer les risques. Mais il semble que les Canadiens de la génération Z, qui sont particulièrement friands des cartes de crédit, gèrent celles-ci de façon plus responsable que dans d’autres pays.

Près de la totalité (99,8 %) des Canadiens de la génération Z possèdent une carte de crédit, contre seulement 50 % des consommateurs de cet âge sur le marché américain, mais leur solde moyen par consommateur est plus bas que leur voisin du sud. Celui-ci s’élève en moyenne à 515 S contre 790 $ chez les Américains.

Parmi les autres produits de crédits traditionnels, le prêt étudiant est le deuxième plus utilisé par les membres de la génération Z (28 % en ont contracté), suivi par les prêts personnels non garantis (16 %) et le crédit auto (5 %).

« Au Canada, ainsi qu’aux États-Unis, seul autre pays développé de cette étude à avoir une pénétration importante des prêts étudiants, 28 % des emprunteurs de la génération Z ont un prêt étudiant, soit un total de plus de 506 000 consommateurs canadiens. Le solde moyen par compte de prêt étudiant était de 9 191 $. En même temps, les prêts étudiants ne semblent pas entraver l’accès de la génération Z à d’autres produits de crédit, car presque tous les emprunteurs canadiens actifs en matière de crédit de la génération Z détiennent une carte de crédit », commente Matt Fabian.

Un futur encore à construire

Pour le moment, seul un peu plus du quart des consommateurs canadiens de la génération Z ont l’âge d’accéder au crédit. Avec le temps, le type de crédit détenu par les membres de cette génération risque de se modifier. Ainsi leur demande de crédit s’étendra à d’autres produits tels que les prêts personnels ou les hypothèques, ce qui entraînera des soldes impayés plus importants.

Concernant les scores de crédit, les consommateurs de la génération Z ont généralement un moins bon score que la population totale active en matière de crédit. Le pourcentage de consommateurs de la génération Z dans la catégorie « super prime », ceux ayant un excellent score de crédit, est bien plus bas que parmi la population totale active. On en compte seulement 7 % contre 36 % chez les consommateurs plus âgés. Le pourcentage de consommateurs de la génération Z dans la catégorie subprime, soit la pire catégorie de crédit, est plus élevé (17 %) que celui de la population totale active (12 %).

« Nous avons vu que l’utilisation d’ensembles de données étendus et de techniques analytiques avancées peut aider les prêteurs à mieux comprendre les profils de risque de ces jeunes emprunteurs et à identifier des moyens de les engager de manière mutuellement rentable. Les prêteurs qui intègrent les tendances de crédit et les données alternatives peuvent mieux comprendre les profils de risque spécifiques de la génération Z et, par conséquent, sont largement en mesure de fournir à plus de consommateurs un accès aux produits de crédit traditionnels », conclut Matt Fabian.

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