RBC Dominion Valeurs mobilières – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 06 Jun 2025 11:10:43 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png RBC Dominion Valeurs mobilières – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les FNB et la potentielle facture fiscale américains https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-et-la-potentielle-facture-fiscale-americains/ Fri, 06 Jun 2025 11:10:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107919 FOCUS FNB — Un projet de loi américain pourrait nuire aux rendements des clients.

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Les clients qui investissent aux États-Unis risquent de subir une hausse de la retenue d’impôt étranger, si un projet de loi américain est adopté tel quel, d’après Valeurs mobilières TD (VMTD).

Le 22 mai dernier, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté un projet de loi qui prévoit des augmentations d’impôts pour les résidents des « pays étrangers discriminatoires » et qui risque de toucher nombre de Canadiens.

L’article 899, s’il est adopté, peut s’appliquer à tous les investisseurs canadiens dans les fonds négociés en Bourse (FNB), y compris les particuliers, les sociétés et les régimes de retraite, qui sont exposés à des actifs américains.

En règle générale, les investisseurs non américains sont soumis à une retenue à la source de 30 % (ou à un taux inférieur prévu par la convention fiscale Canada-États-Unis) sur les revenus de dividendes et d’intérêts américains, à condition que ces revenus ne soient pas liés à la conduite d’un commerce ou d’une entreprise aux États-Unis.

« Les investisseurs canadiens peuvent bénéficier des avantages de la convention Canada-États-Unis, auquel cas les distributions de dividendes peuvent être imposées à un taux réduit de 15 %, tandis que les revenus d’intérêts qualifiés sont exonérés de l’impôt américain. Pour les revenus d’intérêts, il peut également y avoir d’autres exonérations nationales américaines, telles que l’exonération des intérêts de portefeuille », lit-on dans une note de VMTD.

Selon les nouvelles règles proposées, les investisseurs canadiens en FNB seront soumis à une augmentation de 5 points de pourcentage de la retenue à la source chaque année, jusqu’à ce qu’elle atteigne 50 % (taux de 30 % applicable en vertu de l’Internal Revenue Code plus 20 %). Si la législation proposée est adoptée et mise en œuvre cette année, les investisseurs canadiens pourraient être soumis à une retenue à la source de 20 % pour les distributions de dividendes l’année prochaine, et de 25 % l’année suivante, jusqu’à ce qu’elle atteigne un plafond de 50 %.

Cette nouvelle hausse d’impôt s’applique à la fois aux particuliers et à la plupart des investisseurs institutionnels, comme les régimes de retraite canadiens.

Une foule d’outils de placement risque d’être touchés par cette hausse de la retenue d’impôt étranger américaine, selon VMTD. À commencer par les actions américaines et les FNB canadiens ou américains qui détiennent ce type d’actions. De manière analogue, les titres à revenu fixe américains ainsi que les FNB qui en détiennent seront aussi touchés.

« Il s’agit là d’un nouveau signe que la guerre commerciale est en train de se transformer en guerre des capitaux, ce qui est baissier pour les marchés en général », a indiqué Bipan Rai, Directeur, stratégies et solutions en FNB chez BMO Gestion mondiale d’actifs.

Une subtilité découlant de la manière dont est conçu un FNB mérite d’être connue des clients, selon Valeurs mobilières TD.

En effet, les clients canadiens qui investissent dans des titres internationaux directement par l’intermédiaire d’un FNB américain ou indirectement par l’intermédiaire d’un FNB canadien qui achète un FNB américain détenant des titres internationaux peuvent être soumis à la fois à la retenue d’impôt étranger américaine et à la retenue à la source étrangère.

Or, les clients canadiens qui achètent directement un FNB canadien détenant des titres internationaux (et non américains) peuvent n’être soumis qu’à une retenue d’impôt étranger et éviter toute retenue à la source américaine.

« Si l’article 899 est adopté dans la loi américaine sous sa forme actuelle et que les Canadiens sont soumis à des retenues à la source plus élevée, les pénalités liées à l’utilisation d’un FNB américain pour une exposition internationale favoriseront fortement l’utilisation de FNB canadiens pour une exposition internationale », lit-on dans l’article.

Lire : Les FNB et la retenue d’impôt étranger

Évidemment, le Canada risque de tenter d’éviter qu’on lui accole l’étiquette de pays étrangers discriminatoires. Ce faisant, il pourrait abandonner un impôt sur les services en ligne de 2024 lequel rapporterait des revenus au gouvernement de 1 G$.

« L’Association des marchés de valeurs et des investissements a été citée dans la presse, suggérant que les investisseurs canadiens pourraient être confrontés à une facture fiscale accrue de 81 milliards de dollars sur 7 ans. Malgré les avantages de l’impôt sur les services en ligne pour les Canadiens, les pénalités potentielles imposées par le nouveau projet de loi risquent d’être trop coûteuses pour les Canadiens, qui n’ont pas besoin d’impôt supplémentaire », fait valoir VMTD.

Effet sur les clients de détail

L’effet marginal de cet impôt sur les clients dépend de la stratégie d’investissement à l’étranger des conseillers et pourrait être plus faible pour certains clients, comme le mentionne un bulletin de RBC Dominion Valeurs mobilières.

Dans cette firme de courtage, lorsqu’un client a un compte non enregistré, les modèles de gestion discrétionnaire évaluent l’exposition aux actions américaines et internationales en mettant l’accent sur l’optimisation du rendement total, plutôt que de compter sur le rendement des dividendes des titres étrangers. En effet, les revenus de dividende étranger, comme les revenus de dividendes américains, ne bénéficient pas de traitement fiscal privilégié au Canada, contrairement au traitement fiscal des dividendes d’actions canadiennes.

« Des retenues à la source supplémentaires seraient certainement malvenues, mais comme nous tirons déjà des dividendes minimes des actions américaines, le pire scénario d’une retenue à la source de 50 % sur les dividendes américains n’aurait que très peu d’impact sur le rendement après impôt de nos clients canadiens imposables », lit-on dans la note à des clients de RBC Dominion.

Par ailleurs, nombre de clients canadiens ont un biais en faveur des actifs canadiens dans leur portefeuille, si bien que l’effet marginal de ces mesures pourrait être faible, selon le profil des clients.

Lire aussi : Lumière sur l’imposition des FNB pour les Canadiens

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Les défis de la formation technologique https://www.finance-investissement.com/edition-papier/pointage-des-courtiers-quebecois/les-defis-de-la-formation-technologique/ Thu, 05 Jun 2025 10:16:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107754 Certains espèrent un meilleur soutien informatique.

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Certains conseillers en placement (CP) peinent à suivre le rythme technologique imposé par leur courtier. Celui-ci a beau offrir des formations éclair et du coaching, des CP doivent malgré tout composer avec un soutien informatique interne lent. Résultat : le fossé se creuse entre les attentes, particulièrement élevées chez la relève, et la réalité du terrain façonnée par les ressources limitées des courtiers, révèle le Pointage des courtiers québécois 2025.

Le score moyen accordé cette année par les CP à leur courtier pour la formation en technologie et le soutien informatique interne atteint 8,0 sur 10, un léger recul par rapport à 2024 (8,1). Ce qui frappe davantage, c’est l’écart croissant entre l’importance moyenne de ce critère (8,7) et la performance des courtiers, désormais de 0,7 point, ce qui traduit une insatisfaction croissante d’un segment de répondants.

Au total, 13 % des conseillers interrogés se disent insatisfaits de leur courtier sur ce plan (notes de 0 à 6 sur 10), alors que seuls 49 % des répondants sont satisfaits (notes de 9 ou 10).

Tous les courtiers ne sont pas logés à la même enseigne. Certains ont vu la perception de leurs CP s’améliorer par rapport à 2024 et d’autres, se détériorer. La meilleure note obtenue pour ce critère est de 9,0, tandis que la plus basse est de 6,0, ce qui démontre que la perception des conseillers quant aux efforts déployés par leur courtier pour répondre à leurs attentes varie considérablement.

Parmi les courtiers qui parviennent à tirer leur épingle du jeu, ScotiaMcLeod enregistre une hausse de 0,9 point et obtient une note de 8,3. Une progression qui s’explique, selon plusieurs CP, par une meilleure accessibilité des formations et une volonté manifeste d’adapter le soutien aux besoins sur le terrain.

Financière Banque Nationale (FBN) obtient la meilleure appréciation (9,2), en hausse de 0,8 point par rapport à 2024. Valeurs mobilières Desjardins (VMD) progresse aussi, de 7,5 à 8,1. Les notes des six autres firmes du pointage sont à la baisse. Chez Gestion de patrimoine TD (GPTD), la note pour ce critère passe de 7,1 à 6,0. Raymond James, qui avait obtenu la meilleure note l’an dernier (9,4), la voit reculer à 9,0.

Formations trop rares

Sur le plan de la formation technologique, les avis des CP sondés portent souvent sur les mêmes constats : fréquence insuffisante, intégration inégale et contenus inadéquats… Plusieurs relèvent que la formation est trop rare, voire inexistante dans certains cas, ou qu’elle est dispensée trop rapidement. « Les formations sont très bien, mais elles devraient être mieux intégrées pour la relève », commente un répondant. Les séances brèves et ciblées semblent toutefois appréciées pour leur efficacité.

Or, plusieurs répondants jugent que les formations internes sont utiles, surtout lorsqu’elles sont faites sous forme de coaching personnalisé. « Certaines de nos formations sont excellentes », dit un répondant d’une firme, alors que son collègue déplore que les formations ne soient souvent qu’en anglais.

Selon les dirigeants interrogés, certains CP sont parfois frustrés en partie en raison de la forte demande en formation, alimentée par les changements technologiques et le rythme soutenu des embauches.

Chez RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM), l’adaptation à la plateforme Salesforce a notamment mobilisé une part importante des ressources internes en formation, confirme Jérôme Brassard, vice-président et directeur général régional pour le Québec, RBC DVM. Et ce, malgré la perception généralement bonne envers RBC DVM. Pour répondre à la demande, ce courtier a élargi son éventail de contenus — formats papier, vidéos, ateliers pratiques — mais les conseillers réclament davantage de formations en personne. « Nos ressources sont déjà étirées au maximum », admet Jérôme Brassard. Pour atténuer cette pression, la firme accroît ses investissements dans les services de formation. Il insiste cependant sur un point : le développement du talent est aussi essentiel que l’adoption des nouvelles technologies. « La technologie représente une évolution majeure dans les services financiers, mais c’est sur notre capital humain que repose notre force. »

Chez iA Gestion privée de patrimoine (iAGPP), un conseiller indique que la formation est parfois insuffisante pour les recrues, qui doivent composer simultanément avec de nombreux défis et l’apprentissage d’un nouveau système informatique. Adam Elliott, président et chef de la direction d’iAGPP, précise que l’intégration de 28 conseillers en provenance de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, au troisième trimestre 2024, a mis à l’épreuve les capacités de formation. « Ils arrivaient d’une culture bancaire très différente. On a eu beaucoup de travail à les former. Si nous n’effectuons pas d’acquisition cette année, la pression sera moindre », note-t-il.

Soutien interne sollicité

Le soutien informatique interne reste une source persistante de frustration pour un groupe de conseillers. Certains dénoncent un manque de disponibilité des techniciens, d’autres des délais d’attente jugés excessifs. « Des problèmes urgents prennent parfois de longues heures avant d’être réglés », illustre un répondant. En revanche, un segment de répondants est satisfait de la fiabilité des équipes. « La plupart de mes problèmes TI sont résolus en un jour. Ils sont aidants », dit l’un d’eux.

À RBC DVM, alors que le soutien téléphonique suscitait des avis partagés l’an dernier, les avis recueillis cette année sont positifs. Le courtier l’a optimisé en réorganisant ses équipes, ce qui a permis de réduire certains irritants. « On n’a rien réinventé, on a juste affiné notre plan de match », souligne Jérôme Brassard.

Malgré une légère amélioration de la note de satisfaction chez VMD, certains CP sondés signalent des incidents récurrents et des « délais plus longs que souhaité » pour parler à un technicien. David Lemieux, vice-président et directeur général de VMD, se dit surpris par ces critiques. Selon lui, les systèmes sont désormais plus stables, même en période de forte volatilité boursière. Il affirme que la firme a mis en place des initiatives pour renforcer l’autonomie technologique des conseillers et améliorer la qualité du service, notamment grâce à des spécialistes TI spécialisés dans le secteur du courtage, intégrés aux équipes de Desjardins.

Il juge que les critiques portant sur le soutien informatique interne sont peu représentatives de la réalité actuelle. Toutefois, des délais peuvent persister lors de demandes très spécifiques, en dehors des heures normales, admet le dirigeant. David Lemieux précise que les délais de réponse se sont améliorés au fil de la dernière année.

À la FBN, la note est en hausse par rapport à l’an dernier. Malgré cette amélioration, certains répondants constatent des temps d’attente longs et un manque de compétences techniques dans le personnel. Simon Lemay, premier vice-président, directeur national Québec et Atlantique de FBN, reconnaît que la rotation du personnel et l’ampleur des changements technologiques ont contribué à complexifier certains processus. Pour améliorer le suivi, un nouveau système de gestion des requêtes informatiques a été instauré. Il permet de tracer les demandes, d’analyser les délais et d’évaluer la résolution des problèmes. La mise en œuvre de ces outils peut temporairement alourdir le quotidien des équipes, souligne le dirigeant.

« On a quand même une très belle plateforme technologique. On a remplacé plusieurs ordinateurs dans le passé, on a redéployé une nouvelle gamme de laptops, nos machines fonctionnent très bien, sont très performantes », dit Simon Lemay.

iAGPP n’est pas épargnée par les critiques de certains sondés. Des délais sont signalés dans le soutien informatique, notamment lors des transferts de comptes. Adam Elliott confirme que des problèmes ponctuels se produisent à ce niveau, souvent liés à des retards imputables à d’autres institutions financières. Il souligne que, malgré la forte croissance de l’entreprise (47 équipes de conseillers et une quarantaine d’employés embauchés en 2024, principalement à l’exploitation et à la conformité), les indicateurs de performance liés au soutien informatique sont demeurés satisfaisants.

Avec la collaboration d’Alizée Calza et Guillaume Poulin-Goyer

Pour accéder au tableau, cliquez ici.

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Courtiers bien perçus https://www.finance-investissement.com/edition-papier/pointage-des-courtiers-quebecois/courtiers-bien-percus/ Thu, 05 Jun 2025 10:10:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107748 Malgré les défis de la transition technologique.

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Le degré de satisfaction général des conseillers en placement (CP) du Québec à l’égard des courtiers de plein exercice reste élevé en 2025, malgré les grandes attentes des CP, notamment sur le plan technologique, montre le Pointage des courtiers québécois 2025, dont les résultats figurent au tableau ci-bas.

Ainsi, la note moyenne québécoise pour l’ensemble des critères d’évaluation s’établit à 8,5 en 2025, la même qu’en 2024 et en progression par rapport à 8,4 en 2023 et 8,1 en 2022. Quant au taux de recommandation net (net promoter score ou NPS), qui mesure la fidélité et la satisfaction de l’ensemble des répondants à l’égard de leur courtier, il s’établit à 71,5 en 2025, comparativement à 68,8 en 2024 et 61,6 en 2023. On compte donc davantage de CP promoteurs de leur courtier que de CP qui en sont détracteurs. Les premiers ont accordé une note de 9 ou 10 à la probabilité de recommander leur courtier à un collègue ou un ami, alors que les seconds ont donné une note de 6 ou moins à cette possibilité.

Pour bon nombre de courtiers, les résultats sont stables de 2024 à 2025, tant pour leur NPS que leur Indice FI, lequel correspond à la moyenne des notes aux critères d’évaluation.

En général, les CP reconnaissent les efforts de leur courtier pour offrir un soutien adéquat à leurs activités, une culture d’entreprise qu’ils apprécient. Souvent, seule une minorité de sondés ciblent des occasions d’amélioration, signe que la relation avec leur courtier est bonne, même si rien n’est parfait.

Cette année encore, la perception quant à l’équipe de direction, aux directeurs de succursale et à l’orientation stratégique de la firme constitue un baromètre de la satisfaction envers un courtier. La culture d’un courtier ainsi que les actions de sa haute direction figurent d’ailleurs en tête des critères déterminants de la satisfaction globale des CP à travers le Canada, selon Investment Executive, notre publication sœur. Pour un représentant, il est préférable d’avoir une direction stable, qui le comprend et qui favorise sa croissance.

En 2025, des firmes se démarquent par la hausse de leur Indice FI et de leur NPS, soit la Financière Banque Nationale (FBN), RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM) et ScotiaMcLeod.

En 2025, la FBN a amélioré sa note à de nombreux critères par rapport à 2024, notamment sur le plan des critères d’évaluation technologiques et de la rémunération. Parmi les forces du courtier, les sondés citent sa culture, l’écoute de la part de la direction, l’indépendance dans la gestion de leur clientèle et dans la sélection des produits.

Quant à RBC DVM, le courtier a accru sa note à plusieurs critères, notamment sur le plan de la rémunération et des services de soutien de la firme. Parmi ses aspects positifs, l’équipe de direction, la notoriété, les investissements en technologie et la qualité du soutien sont notés par les sondés. « On a accès à toute la gamme des produits d’investissement et à un personnel expérimenté, ce qui me permet de faire du très bon travail », résume un sondé.

Chez ScotiaMcLeod, la firme a accru sa note à la quasi-totalité des critères d’évaluation en 2025 par rapport à 2024. Le soutien et le dynamisme de l’équipe de direction, la culture et l’orientation stratégique de la firme, l’indépendance des CP et le travail d’équipe entre les diverses divisions figurent parmi ses points forts, selon les sondés.

Au chapitre des tendances de l’industrie figure le développement technologique, qui progresse chez les courtiers. Au fil du temps, le coffre à outils des conseillers s’est agrandi, ce qui a accru leur productivité. Il reste que les changements technologiques demandent du temps, une formation adéquate des CP et membres du personnel ainsi que de la souplesse dans un monde où le temps est une denrée rare. Entre les attentes élevées tant chez les clients que chez les CP et la complexité de réalisation des projets TI, les courtiers peinent parfois à orchestrer leur prochaine poussée de croissance technologique. (Lire Technologies pour gagner du temps, en une et nos divers articles sur les bons coups et les défis technos.)

Les outils et le soutien des courtiers à la planification financière restent un critère d’importance moyenne élevé (9,4 sur 10) et qui a augmenté au fil des ans. Cette année, l’écart de 1,1 point par rapport à la note moyenne (8,3) tend à montrer qu’il y a des occasions d’amélioration.

Dans toutes les firmes, des conseillers apprécient le soutien reçu de l’équipe d’experts en planification financière avancée et les logiciels de planification financière. Les défis restent sur le plan de la disponibilité des premiers.

« Le soutien est excellent, mais la disponibilité des ressources n’est pas facile », dit un sondé. « Il manque de monde. Le temps d’attente est beaucoup trop long (4-5 mois) », ajoute un autre, reprenant un commentaire répandu. « Notre logiciel est absolument impeccable : de toute beauté et au goût du jour », estime un autre.

Cette année, on observe une baisse de la note moyenne des courtiers pour le soutien à la planification de la relève des conseillers eux-mêmes, celle-ci s’établissant à 8,1, alors que l’importance moyenne est restée élevée, à 9,1. Dans la majorité des firmes, on retrouve des avis positifs sur la qualité du soutien. Par contre, une minorité juge qu’il laisse à désirer, que les règles sont floues et qu’il n’y a pas assez de soutien pour les repreneurs. « Combien de temps donne-t-on à la formation des recrues ? On aimerait que les jeunes soient peut-être pris en charge un peu plus longtemps par la firme », dit un sondé.

Encore une fois cette année, les courtiers dépassent les attentes des conseillers sondés pour leurs mesures prises en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). Il s’agit d’une rare note moyenne (8,5) qui est supérieure à l’importance moyenne (7,6). En 2024, l’importance moyenne à ce critère était de 8,1. Un segment de répondants estime qu’on devrait favoriser l’embauche au mérite. En outre les sondés sont polarisés. Certains sont réfractaires aux actions liées à l’EDI, alors que d’autres, à l’opposé, sont déçus de la faible part de femmes et de membres de minorités et groupes racisés parmi les conseillers. « Je ne vois pas beaucoup de diversité dans les visages des gens de l’entreprise : pas de conseiller noir ni de conseiller asiatique au Québec, ce qui est regrettable », dit l’un d’eux. En tout, 82,6 % des répondants au pointage étaient des hommes.

Par ailleurs, fait intéressant : une minorité de CP semblent en avoir marre du télétravail, comme celui-ci : « C’est plus facile d’échanger entre collègues au bureau. Je préfère la communication en personne plutôt qu’au téléphone. »

Comment nous avons procédé

Le Pointage des courtiers québécois 2025 a été réalisé à partir de réponses obtenues à la fois par un sondage en ligne et par des entrevues téléphoniques qu’ont effectuées nos sondeuses Tiana Kirton et Diane Lalonde ainsi que des sondeurs d’Investment Executive, dont Roland Inacay. Guillaume Poulin-Goyer a compilé et analysé les données. Le tableau reflète les moyennes simples des réponses des personnes sondées par firme. La moyenne québécoise et l’importance correspondent à la moyenne simple de l’ensemble des répondants.

De 17 à 74 conseillers en placement par courtier ont répondu au sondage, pour un total de 315 questionnaires remplis du 9 janvier au 19 mars 2025. Dans 82,6 % des cas, les répondants étaient des hommes, dans 16 %, des femmes, et dans 1,3 %, ils ont répondu « Autre » ou n’ont pas précisé leur genre. De plus, 67 % des participants sont établis dans les régions de Montréal, de Laval ou de la Montérégie, 11,6 % dans la région de la Capitale-Nationale, et 21 % ailleurs au Québec.

Les répondants, que nous remercions de leur participation, ont été principalement sélectionnés de manière aléatoire dans les listes de conseillers qui ont un code de représentant fourni par les courtiers ainsi que dans leur répertoire de représentants. Pour pouvoir participer au sondage, les conseillers devaient travailler dans l’industrie depuis au moins trois ans et avoir une relation d’affaires avec leur firme de courtage depuis au moins un an. Les dirigeants de firme, les cadres et les directeurs de succursale étaient exclus.

Durant les entretiens, les sondeuses ont insisté auprès des répondants sur le caractère confidentiel de leurs réponses pour des fins de transparence. Ce pointage n’a aucune prétention scientifique. Il vise à évaluer la satisfaction des conseillers envers leur firme et à aider les dirigeants à cibler leurs efforts d’amélioration.

– FINANCE ET INVESTISSEMENT

Pour accéder au tableau, cliquez ici.

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En quête de gains d’efficacité https://www.finance-investissement.com/edition-papier/editorial-et-analyses/en-quete-de-gains-defficacite/ Thu, 05 Jun 2025 10:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107747 Afin de mieux servir leurs clients.

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Les conseillers ont besoin d’accroître leur efficacité afin de réaliser certaines tâches répétitives de faible valeur. Cette amélioration marginale de leur productivité peut leur permettre de mieux servir leurs clients, d’en servir davantage, ou de se concentrer sur des tâches à plus haute valeur ajoutée. Les courtiers l’ont compris : le temps des conseillers est précieux et ils travaillent fort pour les aider à l’utiliser à bon escient. Or, la solution à cette soif d’efficacité devrait-elle systématiquement passer par un nouvel outil technologique ? La réponse est nuancée, même si elle est, en pratique, souvent oui, mais parfois non. Chose certaine, elle doit tenir compte d’un impératif : le facteur humain.

Les résultats des diverses éditions du Pointage des courtiers québécois montrent d’ailleurs avec éloquence que tout défi organisationnel, même de nature technologique, reste d’abord un défi humain géré par des humains en fonction de leurs contraintes.

Prenons un peu de recul pour comparer la situation actuelle avec celle de la fin des années 2010, avant la pandémie et les épisodes de confinement. Avec leurs équipes et leurs ressources, les courtiers ont réalisé un travail colossal et bonifié de manière importante le coffre à outils des conseillers afin de les aider à mieux servir leurs clients.

Parmi leurs progrès les plus spectaculaires, notons ceux réalisés sur le plan du soutien technologique des courtiers à l’accueil de nouveaux clients (onboarding) et du soutien pour le travail à distance, l’accès au système et les transactions à distance. Beaucoup de conseillers peuvent désormais travailler d’où bon leur semble, utiliser la signature électronique, faire l’intégration de leurs clients pour la majorité des comptes 100 % à distance, échanger des documents avec eux par l’intermédiaire d’un portail en ligne, accroître l’efficacité de leurs communications avec un logiciel de gestion de relation avec les clients (GRC) ou avec d’autres plateformes de conception de plans financiers. Et on en passe tellement l’industrie a progressé.

Même si les courtiers ne vivent pas leur poussée de croissance de manière égale, ils s’observent entre eux et ont tendance à s’imiter, ce qui les pousse à se maintenir à jour sur le plan technologique. Les courtiers ont d’ailleurs investi d’importantes ressources pour déployer nombre d’outils au fil des ans.

L’un des buts du Pointage des courtiers québécois est d’aider les dirigeants des courtiers à cibler des occasions d’amélioration et, ce faisant, de mieux outiller les conseillers. Force est d’admettre que les firmes ont répondu à l’appel et résolu plusieurs facteurs irritants ou qui limitent les représentants, tirant ainsi vers le haut toute l’industrie financière. Nous suivons chaque année les améliorations intégrées dans les firmes ainsi que leurs défis pour y parvenir, mais lorsqu’on regarde tout le travail accompli depuis à peine cinq ans, il y a de quoi se ranger du côté des optimistes, comme bien des répondants au sondage.

Revenons maintenant à l’humain, ce facteur clé. Les courtiers sont d’abord gérés par des humains, qui doivent composer avec une foule de contraintes, dont les conseillers ne sont peut-être pas conscients. Parmi celles-ci, on compte des budgets restreints, des exigences organisationnelles, des systèmes technologiques patrimoniaux, des risques technologiques à gérer et, surtout, un cadre réglementaire et légal important, parfois lourd à administrer. On pourrait ajouter à la liste la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, le roulement de personnel, les enjeux découlant de l’adoption répandue du télétravail et la mobilisation du personnel. Ce sont des contraintes de nature humaine complexes qui doivent être prises en compte par des êtres humains.

Souvent, la formation du personnel de soutien au conseiller ainsi que des conseillers eux-mêmes constitue un élément clé du succès d’une modernisation, comme le montre régulièrement le Pointage des courtiers.

Or, la personnalité du conseiller joue également pour beaucoup, tel que l’indique éloquemment Jérôme Brassard, vice-président et directeur général régional, Québec à RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM), dans un texte publié en une : « Pour toutes les innovations technologiques, il y a plusieurs groupes d’employés : un premier tiers très enthousiaste, qui adopte rapidement les innovations et en redemande ; un deuxième tiers qui prend le temps d’étudier et de s’adapter aux nouvelles solutions ; et enfin, un dernier tiers qui rencontre encore des difficultés à les intégrer. »

S’ajoutent à cette équation complexe les priorités du conseiller découlant de son propre modèle d’affaires et de ses clients actuels et ciblés, ses motivations intrinsèques et extrinsèques, son âge et son nombre d’années avant la retraite, ses forces, ses faiblesses et ses obligations familiales. On voit à quel point ce genre de facteurs doit être bien géré, par exemple lorsqu’on planifie un éventuel transfert de bloc d’affaires d’un représentant à un autre. À plus petite échelle, ces facteurs doivent être aussi gérés lorsqu’on souhaite accroître l’efficience des conseillers. C’est tout un défi de gestion pour les courtiers, qui doivent au passage favoriser un environnement de travail et une culture d’entreprise qui encouragent à leur croissance à moyen et long terme.

Bien que rien ne soit parfait et que les occasions d’amélioration soulevées par les répondants au pointage soient légitimes, il vaut la peine de souligner les efforts réalisés par les courtiers et l’industrie dans son ensemble.

Ne l’oublions pas : cette industrie en est d’abord une de relations humaines avec les clients. Les conseillers peuvent avoir un effet décisif sur leur santé financière grâce à leur écoute, leurs services et leurs actions pour faire évoluer le plan financier personnalisé qui guide leurs clients. Les aider à réaliser cette mission est primordial.

Il reste et il restera toujours des manières d’accroître l’efficience des conseillers et des organisations de l’industrie financière. Quelle que soit la solution pour y parvenir, celle-ci devra tenir compte du fait qu’elle est développée par des humains et doit être au bénéfice d’autres humains : les clients.

L’équipe de Finance et Investissement

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Satisfaits de leur paie https://www.finance-investissement.com/edition-papier/pointage-des-courtiers-quebecois/satisfaits-de-leur-paie/ Thu, 05 Jun 2025 10:08:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107746 Certains ajustements irritent.

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Chez plus de la moitié des courtiers, les conseillers en placement (CP) sont plus satisfaits de leur rémunération cette année qu’en 2024, selon le Pointage des courtiers québécois. Nombre de CP jugent leur grille claire et concurrentielle. Or, d’après une minorité de répondants, surtout ceux désavantagés par de récents changements à leur grille, leur firme peut faire mieux.

Les répondants accordent une note moyenne de 8,9 sur 10 à la structure de rémunération de leur courtier, par rapport à 8,8 en 2024. La part d’insatisfaits (notes de 0 à 6 sur 10) s’élève à 6 %, comparativement à 69 % de sondés satisfaits (notes de 9 et 10), ce qui en fait l’un des critères qui affichent la plus grande portion de CP satisfaits.

Au chapitre des autres avantages pécuniaires, la note moyenne est de 8,4 en 2025, contre 8,3 en 2023. La proportion de sondés insatisfaits s’établit à 13 %, contre 59 % de CP satisfaits.

En 2024, le revenu annuel personnel médian des répondants, après dépenses, mais avant impôt, allait de 500 001 $ à 750 000 $. En 2023, il était de 250 001 $ à 500 000 $.

Les notes de CIBC Wood Gundy, Financière Banque Nationale (FBN), Gestion de patrimoine TD (GPTD), RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM) et ScotiaMcLeod progressent de 2024 à 2025.

Chez de nombreuses firmes, des conseillers jugent leur grille de rémunération comme concurrentielle par rapport à celle d’autres courtiers. « Elle est compétitive », dit un conseiller de CIBC WG. « On est très bien rémunérés », estime un conseiller de RBC DVM. « Elle est parmi les meilleures de l’industrie », affirme un conseiller de Valeurs mobilières Desjardins (VMD), reprenant presque les propos d’un sondé de ScotiaMcLeod. « Je connais les grilles dans le milieu et la FBN en a une bonne », dit un conseiller de FBN.

Les directions des courtiers savent que les CP attachent de l’importance à leur rétribution et en tiennent compte lors de la révision annuelle de la structure. Habituellement, les firmes font des ajustements mineurs. Par exemple, elles indexent les seuils de production brute de différents paliers de la grille donnant droit à différents taux de payout afin de s’adapter à la croissance des marchés. Ce genre d’ajustements laisse parfois l’impression à certains CP qu’ils doivent travailler plus fort pour obtenir la même paie, car une partie de leur clientèle décaisse annuellement ses actifs. Même s’il est parfois compensé par la croissance des marchés financiers, ce décaissement peut nuire à la fois aux cibles de revenus générés et d’entrées nettes d’actifs, les rachats étant soustraits des apports en actifs.

Même quand la grille est bonne chez un courtier, certains ajustements passent mal.

Chez BMO Nesbitt Burns (BMO NB), plusieurs sondés déplorent que le courtier ait fortement majoré la cible d’entrées nettes d’actif qu’un CP doit accumuler afin d’obtenir la rémunération différée sous forme d’actions, appelée restricted stock units (RSU). « C’est très difficile à atteindre », estime un répondant. « Ceci pénalise les conseillers. T’en suis très déçu », ajoute un autre.

« C’est beaucoup plus clair qu’avant ce que la firme veut encourager, mais cela envoie parfois un message contradictoire. On veut que nous prenions en charge nos clients vieillissants, mais on met l’accent sur l’ajout de nouveaux actifs nets », dit un sondé de BMO NB.

Par ailleurs, plusieurs CP sont satisfaits de la rémunération, certains, du boni pour recommandations internes. « Nous disposons d’un programme incitatif concurrentiel qui vise à récompenser les conseillers pour les résultats exceptionnels qu’ils obtiennent auprès de leurs clients et pour la croissance de leurs pratiques. Nous révisons notre programme de rémunération chaque année pour nous assurer qu’il reste compétitif et motivant », indique Mario Rigante, président régional, BMO Gestion privée, dans une déclaration écrite.

A la FBN, le courtier obtient une note élevée. « Alors que certaines autres firmes l’indexent annuellement en fonction de l’inflation ou de toutes sortes de critères, on n’a pas pris cette approche. Il n’y a eu aucun changement majeur à notre grille depuis plusieurs années », dit Simon Lemay, premier vice-président et directeur national, Québec et Atlantique, FBN.

Par contre, des CP affirment que l’actif minimal par ménage à partir duquel un CP commence à être rémunéré a été majoré à 200 000 $. Or, il y a des exceptions. Des CP peuvent être rémunérés pour des ménages à haut potentiel de croissance d’actif et dont l’actif à investir est inférieur à ce seuil, comme un étudiant en médecine, explique Simon Lemay.

Ce montant minimal constitue un guide afin de déterminer, avec le client, si d’autres offres de service à la Banque Nationale — courtage direct, planification financière en succursale, conseil de plein exercice à distance seraient meilleures pour le client.

« L’important est de bien accompagner le client. On ne voudrait pas qu’une partie de la clientèle chez nous soit mal servie parce que les équipes sont trop concentrées sur les clients plus fortunés », dit Simon Lemay.

Chez GPTD, la simplification de la grille de rémunération en a facilité la compréhension, ce qui explique en partie l’amélioration de la note en 2025 par rapport à 2024. Or, certains sondés considèrent que leur rémunération pourrait être plus généreuse ou que le boni basé sur différents critères reste ambigu. « Nous sommes constamment à l’écoute des conseillers et nous les tenons au courant de tout changement de rémunération », précise Suzanne Tremblay, vice-présidente, cheffe régionale, Québec et Atlantique, Services privés à GPTD.

À RBC DVM, les CP sont très satisfaits de la rémunération. « Elle est excellente pour les conseillers établis. S’il y a des changements, on est toujours avertis à l’avance et tout est clair », mentionne un répondant. « C’est semblable aux autres firmes », dit un répondant. Certains soulignent que le courtier favorise davantage les conseillers gérant le plus d’actifs, mais offre l’accès à « beaucoup d’outils ».

« Nous sommes très à l’aise avec la façon dont nos structures sont construites », commente Jérôme Brassard, vice-président et directeur général régional, Québec à RBC DVM, soulignant que la grille est stable depuis quelques années.

Chez VMD, la structure de rétribution est bien perçue. « On a une grille sur un plan triennal, ce qui aide énormément pour la planification de nos choses. La firme a été très à l’écoute de nos commentaires », résume un CP. David Lemieux, vice-président et directeur général de VMD, confirme que le courtier offre une grille pour les années 2024 à 2026, assortie de changements minimes : « On s’ajuste un peu à l’inflation dans nos grilles de paiement. On a réaligné nos bonifications avec les objectifs de l’organisation. »

VMD offre par exemple des bonis liés à la croissance des revenus ou à la rétention de la clientèle. Pour certains CP, le fait que les bonis soient versés en fonction du rang quartile de leurs blocs d’affaires par rapport à celui de leurs pairs fait varier la cible à atteindre. « Tous les trimestres, on les informe sur leur rang. Un CP peut penser qu’il atteint un boni, puis, à la dernière minute, il se fait dépasser par les autres. Ça garde le monde sur les talons. Le but de notre programme de bonis est qu’il soit motivant, alors si cela n’atteint pas ce but, nous devrons refaire nos devoirs », dit David Lemieux.

Chez iA Gestion privée de patrimoine (iAGPP), la note moyenne est en baisse par rapport à l’an dernier. Le courtier a réduit le taux de payout de 2 points de pourcentage pour les trois premières fourchettes de revenus bruts générés, ce qui a déplu à certains CP. Or, pour tous les CP, iAGPP crée un boni pour l’entrée nette d’actifs. « Si les entrées nettes sont de 1 million de dollars (M$), le boni est de 1 %, si c’est 5 M$, de 2 %, et si c’est 10 M$, de 3 %. Nos conseillers dans les grilles plus élevées sont contents parce qu’ils n’ont rien perdu et maintenant ils ont un système de bonis qu’il n’y avait pas avant », explique Adam Elliott, président et chef de la direction d’iAGPP.

Le fait que le boni soit accessible à la fois aux conseillers travaillant en solo et aux CP en équipe peut inciter au regroupement de CP, selon lui. « Aux conseillers plus âgés qui jugent que, pour eux, c’est impossible d’atteindre 1 M$ en entrées nettes, je dis : » C’est probablement le temps de fusionner ton équipe avec celle d’un conseiller moins âgé, qui a une mentalité un peu plus de croissance. » »

Avec la collaboration d’Alizée Calza et Carole Le Hirez

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Technologies pour gagner du temps https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/technologies-pour-gagner-du-temps/ Thu, 05 Jun 2025 10:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107745 Les firmes ne lésinent pas sur les investissements.

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Libérer du temps : c’est devenu l’une des priorités des firmes de courtage afin d’accroître la productivité des conseillers. Pour Y parvenir, elles se tournent vers la technologie. Malgré les embûches et le coût liés à l’implantation de nouveaux outils, les courtiers sont conscients qu’un investissement soutenu est essentiel s’ils souhaitent fidéliser et épauler leurs conseillers.

Le Pointage des courtiers québécois 2025 révèle ainsi que toutes les firmes ont investi dans la technologie afin de mieux soutenir leurs conseillers en placement (CP) en automatisant certains processus. Malgré tout, certaines implantations technologiques semblent davantage porter fruit que d’autres. Dans certaines firmes, les outils ont su séduire les CP, mais d’autres éprouvent encore des difficultés à réellement répondre aux attentes de leur force de vente.

En tout, 64 % des répondants affirmaient que, dans la dernière année, leur organisation avait investi dans de nouveaux outils pour les aider à gagner du temps en automatisant les tâches quotidiennes répétitives. Or, 21 % des CP sondés disaient le contraire et 15 % l’ignoraient.

En général, les courtiers semblent avoir quelques difficultés à communiquer leurs efforts. En effet, dans toutes les organisations notées à l’occasion du sondage (voir le tableau ci-bas), on retrouve des conseillers dans chacun de ces groupes. Par ailleurs, ce que les répondants citent comme développement récent varie d’une firme à l’autre. Parmi les plus communs, notons les améliorations au logiciel de gestion de relation avec les clients (GRC), au processus d’intégration de nouveaux clients, à la prise de notes ainsi que la mise à jour d’outils existants. Quelques répondants espèrent des progrès prochains.

Certains sondés sont satisfaits des outils mis à leur disposition, d’autres aimeraient que les changements soient réalisés plus rapidement.

« Comme pour toutes les innovations technologiques, c’est toujours la même dynamique, remarque Jérôme Brassard, vice-président et directeur général régional, Québec à RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM). Il y a plusieurs groupes d’employés : un premier tiers très enthousiaste, qui adopte rapidement les innovations et en redemande un deuxième tiers, qui prend le temps d’étudier et de s’adapter aux nouvelles solutions ; et enfin, un dernier tiers qui rencontre encore des difficultés à les intégrer. »

a RBC DVM, la plupart des répondants constatent toutefois des progrès. « On a de nouveaux logiciels pour l’accueil de nouveaux clients et le GRC pour les relations clients », rapporte un répondant émettant un avis répandu. « Les outils sont constamment revus et corrigés », témoigne un autre.

Or, un sondé reste critique. « On a investi dans Salesforce, mais pour l’instant, on ne gagne pas de temps. Ça va venir, nous a-t-on dit. On l’espère », rapporte-t-il. Maintenant que le personnel est formé au nouveau GRC, RBC DVM prévoit simplifier certaines tâches. « On a seulement déployé un petit pourcentage de la solution qu’on a achetée. Mais pour être certain que tout fonctionne, il fallait faire la base de la bonne façon », explique Jérôme Brassard.

D’autres avancées technos sont prévues. « RBC est un pionnier et investit beaucoup en intelligence artificielle (IA). Nous sommes à la veille de pouvoir déployer des ressources », assure Jérôme Brassard, en précisant que cela prend du temps, notamment pour des questions de sécurité.

« Nous déployons des millions de dollars chaque année en technologie. Parfois, les employés ne voient pas les résultats, car nous travaillons sur des infrastructures ou du hardware, des choses qui ont peu d’impact au quotidien. Mais le moment est très proche où les employés vont voir des gains de productivité. »

a Valeurs mobilières Desjardins (VMD), certains CP saluent les améliorations sur le plan de l’ouverture de compte, alors que d’autres attendent avec impatience le déploiement d’un logiciel de GRC. « L’organisation modernise actuellement notre modèle transactionnel, l’ouverture des comptes et les formulaires électroniques. Nous avions pris beaucoup de retard et nous sommes en rattrapage », explique un CP sondé.

David Lemieux, vice-président et directeur général à VMD, mentionne l’implantation prochaine d’un outil de GRC. « Les travaux avancent super bien. Nous nous sommes donné l’objectif de livrer un système à la hauteur pour nos gestionnaires de patrimoine. Nous continuons à avancer dans ces travaux. » Toutefois, il ne peut pas donner de date de livraison officielle.

Le GRC, conçu pour être commun à toute l’entreprise, est une initiative ambitieuse, mais cela devrait permettre aux clients d’éviter de répéter la même information auprès de différents services à VMD.

À l’instar d’autres conseillers de VMD, David Lemieux cite un nouvel outil d’automatisation des demandes de paiement FERR, qui permet une seule saisie de données dans les systèmes métiers, réduisant ainsi le risque d’erreur. « Ça faisait quelques années qu’autant en décembre qu’en début d’année, il y avait un certain goulot d’étranglement pour les paiements FERR. Cette année, on n’a pas eu ce goulot d’étranglement en décembre et janvier », dit-il.

a la Financière Banque Nationale (FBN), nombre de CP mentionnent l’arrivée de l’IA, aui facilite leur prise de notes. Cette année, on a implanté Copilot dans Teams pour la rédaction de notes », témoigne ainsi l’un d’eux.

« Nous croyons beaucoup à l’IA. Mais plutôt que de développer des solutions à l’interne comme certaines banques le font, nous utilisons les solutions qui sont disponibles dans la suite de Microsoft », explique Simon Lemay, premier vice-président et directeur national, Québec et Atlantique à la FBN.

Grâce à Copilot, tous les appels peuvent passer par Teams, qui permet de les enregistrer et de synthétiser les notes à transmettre aux adjoints ou à intégrer dans les logiciels de GRC. « Cela simplifie considérablement la prise de notes. C’est un exemple simple de ce que l’IA peut accomplir. De plus, on peut intégrer des fonctionnalités de conformité, ce qui permet de prendre des notes non seulement de manière efficace, mais aussi en respectant les contraintes réglementaires, pour s’assurer que tous les points importants sont couverts », explique Simon Lemay.

Chez iA Gestion privée de patrimoine (iAGPP), plusieurs CP mentionnent l’implantation de la plateforme AX360, sorte de tableau de bord unique pour un conseiller. « C’est un système complètement nouveau, bâti avec Google. Nous y avons intégré tous nos systèmes, ça apporte beaucoup d’efficacité et ça permet de ne se connecter qu’une fois tous les matins », explique Adam Elliott, président d’iAGPP, en ajoutant que la firme offre d’ailleurs nombre de formations sur l’outil. iAGPP a également déployé un robot conversationnel pour ses clients et ses conseillers afin de les aider à répondre à certaines questions.

Bien que de plus en plus de firmes se tournent vers l’IA, la plupart évitent les logiciels externes comme ChatGPT pour une raison de réglementation et de sécurité. Même si cela demande davantage de ressources et de temps, les firmes préfèrent développer leur propre système.

a Gestion de patrimoine TD (GPTD), quelques conseillers jugent que leur GRC Salesforce leur a simplifié la vie. Suzanne Tremblay, vice-présidente, cheffe régionale, Québec et Atlantique, Services privés à GPTD, cite quant à elle le lancement, dans la dernière année, du Coffre-fort numérique TD, qui permet aux clients et aux conseillers d’échanger des documents dans un format numérique sécuritaire. « Cette solution vise à simplifier nos interactions numériques avec les clients. Nous avons d’ailleurs constaté une adhésion très forte chez les clients et les conseillers, et reçu des échos favorables de leur part », a-t-elle noté.

« Après avoir reçu de nombreux commentaires de conseillers déplorant la complexité de la revue annuelle du client, nous avons collaboré avec eux pour simplifier le processus tout en continuant de respecter les exigences réglementaires. En y intégrant une part d’automatisation et de nouvelles technologies, nous l’avons rendu plus judicieux et plus léger : la durée d’une revue a diminué de 30 % », a-t-elle ajouté.

Avec la collaboration de Carole Le Hirez et Guillaume Poulin-Goyer

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Back office : progrès à pas de souris https://www.finance-investissement.com/edition-papier/pointage-des-courtiers-quebecois/back-office-progres-a-pas-de-souris/ Thu, 05 Jun 2025 10:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107744 Malgré l’inefficacité avérée de certains services.

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Il est difficile d’offrir une expérience satisfaisante à l’ensemble des conseillers sur le plan des outils et du soutien pour les fonctions administratives (back office). Malgré les efforts en matière d’automatisation et de résolution des problèmes courants des conseillers, le soutien offert par le personnel d’arrière-guichet ne répond parfois pas aux attentes d’un segment de répondants, ce qui plombe la perception générale des courtiers sur ce plan, selon le Pointage des courtiers québécois 2025.

L’expérience du conseiller en matière d’outils et de soutien pour les fonctions administratives est l’un des critères d’évaluation des courtiers où l’écart entre la note moyenne et l’importance moyenne est le plus élevé (0,9 point). En 2025, la moyenne québécoise pour ce critère est de 8,0 sur 10, alors que l’importance moyenne est de 8,9.

L’expérience reliée à l’arrière-guichet est le critère où la proportion de répondants satisfaits de leur courtier est le plus faible. Ainsi, seulement 44 % des conseillers sondés ont accordé à leur courtier une note de 9 ou 10 sur 10 et 14 % d’entre eux se montrent insatisfaits (notes de 0 à 6 sur 10). Les conseillers s’avèrent critiques, même s’ils soulignent l’investissement technologique de leurs firmes.

Les résultats varient d’un courtier à l’autre. La meilleure note obtenue pour ce critère est de 8,7, tandis que la plus basse est de 6,4. Plusieurs courtiers améliorent leur note en 2025 par rapport à 2024, ce qui dénote des progrès. Or, dans l’ensemble, la progression se fait à pas de souris et semble, dans certains cas, minée par l’inefficacité du personnel de soutien. à ScotiaMcLeod, la note pour l’arrière-guichet passe de 6,9 en 2024 à 7,8 en 2025. Celle de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) augmente de 0,7 point cette année pour atteindre aussi 7,8. Financière Banque Nationale (FBN) améliore son score de 8,3 à 8,7. Gestion de patrimoine TD (GPTD) améliore sa note à 6,7.

Dans bien des firmes, les adjoints prennent en charge une part des tâches liées au service administratif. Mais lorsque les conseillers doivent s’en occuper eux-mémes, les irritants se multiplient, souvent en raison du travail du personnel de soutien délais d’attente pour obtenir de l’aide, réponses erronées, suivis fastidieux, absence d’accusé de réception pour les courriels. Plusieurs dénoncent aussi le roulement élevé du personnel, source de lenteur et d’erreurs. « Ils ont beaucoup de nouveaux employés, ça nous ralentit. Cela peut créer de l’insatisfaction chez des clients », déplore un répondant, évoquant un problème généralisé à bon nombre de courtiers. Un autre ironise sur l’incohérence des réponses reçues : « L’employé numéro 1 dit “a”, le numéro 2 dit “b”… à nous de choisir la bonne réponse ! »

Ce manque de fiabilité est souvent lié à des formations insuffisantes, notamment dans les services d’assistance, jugent certains répondants. Autre défi des courtiers : le périmètre du back office varie d’une firme à l’autre et peut englober la gestion des ordres, des dividendes, des portefeuilles ou les services de comptabilisation des dividendes, la paie ainsi que l’aide offerte par le personnel administratif touchant ces services, telle que les lignes d’assistance. Le risque est élevé pour un courtier de décevoir un conseiller.

Parfois, les employés de soutien manquent de formation et leur compétence laisse à désirer. « On n’a pas toujours la bonne réponse », déclare un représentant. Faire de nombreux appels aux lignes d’assistance, avoir à répéter les mêmes questions et attendre plusieurs jours pour obtenir des réponses fait partie du quotidien des conseillers.

Certaines plateformes, vieillissantes, complexifient parfois inutilement le travail quotidien. Conséquence : le fardeau administratif s’alourdit, surtout en cas de roulement de personnel ou d’un employé mal formé.

Malgré ces enjeux, les directions des courtiers font généralement des efforts pour faciliter la vie des conseillers tout en prenant au sérieux ces enjeux. À VMD, parmi les améliorations notées par les répondants, certaines touchent la ligne d’assistance. Selon David Lemieux, vice-président et directeur général de VMD, cette amélioration tient à une plus grande stabilité des équipes et à une meilleure compréhension du terrain par les gestionnaires. Les travaux liés à la modernisation globale des processus, y compris les liens entre les équipes de front et de back office, ont contribué à apporter certaines améliorations dans les ouvertures de comptes, mentionne David Lemieux.

La création d’une ligne directe pour les cas complexes et les clients à valeur nette élevée a été saluée par un conseiller. VMD a mis ainsi fin à une lacune en créant un service spécialisé qui permet aux conseillers d’accéder à un soutien spécialisé via une ligne directe, ce qui évite de passer par le système de billetterie standard. « Ça a créé un wow chez la majorité des conseillers qui ont eu à l’utiliser, qui y voient un gain de temps et d’efficacité dans le traitement de leurs demandes », dit David Lemieux. L’institution a également automatisé certaines tâches, comme celles liées à la détermination des paiements dans les fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR). L’objectif est de réduire les doublons d’entrée de données entre la succursale et le back office, et de diminuer les risques d’erreurs. L’automatisation a permis notamment d’éliminer les goulots d’étranglement habituels observés en fin et début d’année, mentionne David Lemieux.

À GPTD, la perception à l’égard du back office s’améliore en 2025, même si des répondants déplorent que certains systèmes tombent en panne souvent. Un autre répondant dit : « Les transactions, même élémentaires, sont difficiles à faire. C’est lourd. »

Sans y faire référence, le courtier prévoit par ailleurs de regrouper la Gestion de portefeuille et le Programme de gestion privée de portefeuille en une offre unifiée de gestion discrétionnaire, à l’intention des clients à valeur nette élevée. « Ce regroupement nous permettra d’appuyer les pratiques discrétionnaires au moyen des éléments suivants : soutien en matière de négociation et investissements de premier plan, technologies améliorées, engagement en arrière-guichet, marketing et recommandations », mentionne Suzanne Tremblay, vice-présidente, cheffe régionale, Québec et Atlantique, Services privés à GPTD.

À RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM), les conseillers accordent une note qui témoigne d’une certaine satisfaction. Or, quelques répondants soulignent encore des délais de réponse jugés trop longs et une qualité de service parfois inégale.

« La complexité des besoins et des demandes des clients augmente, ce qui se ressent sur le département des opérations », indique Jérôme Brassard, vice-président et directeur général régional pour le Québec de RBC DVM. Il estime que la qualité des réponses ne doit jamais être compromise, même si cela implique des délais. « Je suis capable de vivre avec quelques heures de délai, mais je ne suis pas capable de vivre avec des informations qui ne seraient pas parfaitement vérifiées et bien organisées », dit-il. Le courtier affirme évaluer le potentiel des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle pour réduire les délais, même si les effets concrets se feront sentir à moyen terme seulement.

À la FBN, la note en progression, par rapport à l’an dernier, montre une amélioration de l’expérience des conseillers en matière de back office. Pour Simon Lemay, premier vice-président et directeur national pour le Québec et l’Atlantique de la FBN, la formation des employés de soutien au back office est un enjeu central. Face à une année record en acquisition de clients et en croissance de l’actif sous gestion, l’institution financière a multiplié les embauches dans les équipes de back office, ce qui a nécessité d’importants investissements pour former les nouveaux venus. Problème : ces postes de soutien servent souvent de tremplin vers des fonctions plus attrayantes, ce qui maintient un taux de roulement élevé. « La firme grossit beaucoup, grossit vite et ça met énormément de pression sur le back office. On est un peu victimes de notre succès », mentionne Simon Lemay.

Chez iA Gestion privée de patrimoine (iAGPP), la satisfaction des conseillers reste stable même si certains conseillers déplorent encore une trop grande part d’opérations manuelles, génératrices d’erreurs. Adam Elliott, président et chef de la direction d’iAGPP, explique que la majorité des conseillers utilisent la plateforme numérique, mais qu’une minorité effectue toujours les ouvertures et les transferts de compte sur papier. à partir de 2025, ceux qui utilisent encore les formulaires papier devront payer des frais supplémentaires, précise-t-il.

En somme, alors que les firmes multiplient les efforts pour moderniser leur arrière-guichet, la transformation reste incomplète au goût de certains. Tant que le soutien administratif ne suivra pas le rythme, l’expérience des conseillers risque d’en souffrir.

Avec la collaboration d’Alizée Calza et Guillaume Poulin-Goyer

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Encore des angles morts https://www.finance-investissement.com/edition-papier/pointage-des-courtiers-quebecois/encore-des-angles-morts/ Thu, 05 Jun 2025 10:04:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107742 Dans le soutien pour servir les clients francophones.

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Certains aspects du soutien aux conseillers en placement (CP) francophones mériteraient un meilleur traitement, selon le Pointage des courtiers québécois 2025. Car si les exigences des lois sont suivies par les courtiers, le quotidien des représentants laisse entrevoir des angles morts, notamment en ce qui concerne les outils de travail et les communications internes.

Les répondants ont attribué une note moyenne de 8,8 sur 10 à leur firme en ce qui concerne les outils et le soutien en français, alors que l’importance moyenne accordée à ce critère atteint 9,3 sur 10. Un écart de satisfaction est présent (0,5 point), mais pas majeur. En tout, 66 % des répondants se disent satisfaits (notes de 9 ou 10), tandis que 8 % se déclarent insatisfaits (notes de 6 ou moins). Les résultats sont stables par rapport à l’an dernier.

Les firmes qui ont leur siège social au Québec obtiennent de meilleures notes. Du côté des firmes établies à l’extérieur de la province, RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM) progresse légèrement (de 8,6 en 2024 à 8,9 en 2025), ScotiaMcLeod poursuit son amélioration (de 6,7 à 7,1) et Gestion de patrimoine TD (GPTD) enregistre une baisse (de 7,1 à 6,8).

Les dirigeants de firmes soulignent leur conformité aux lois linguistiques du Québec : comités de francisation, certificats, service à la clientèle en français, etc. Ce n’est pas là que le bât blesse. Les CP ne remettent pas en cause la capacité à servir les clients en français ni leur propre capacité à travailler dans leur langue.

Ce sont plutôt les outils et les communications internes qui posent des problèmes. La traduction de certains logiciels, rapports et documents prend du temps, parfois trop pour qu’ils soient encore pertinents lorsqu’ils arrivent en version française. Des formations ou contenus stratégiques sont offerts uniquement en anglais. Le soutien technique est parfois assuré par du personnel unilingue anglophone. Certaines réunions se tiennent systématiquement en anglais.

« Le site web n’est pas appuyé en français, et quand nous avons demandé de l’aide pour améliorer nos communications, nous nous sommes fait dire que c’était à nos frais », déplore un conseiller.

Un sondé dénonce une culture où le français semble toléré, mais non valorisé : « Ils le font par obligation, pas par conviction. » « On est toujours en retard pour les documents francophones. La traduction arrive une semaine plus tard », signale un autre répondant. Au-delà de la traduction, plusieurs CP montrent du doigt le soutien technique personnel unilingue, difficultés de communication, délais de réponse.

Chez un autre courtier, des répondants déplorent l’absence de traduction en temps opportun de certains documents, le manque de personnel francophone de haut niveau et l’absence de soutien linguistique pour des outils comme le logiciel correcteur de français Antidote.

Même chez certaines firmes basées au Québec, des critiques émergent parfois, dont celle de ce CP : « On reçoit encore des courriels internes de Toronto en anglais seulement. »

Les dirigeants, pour la plupart, reconnaissent les enjeux et se disent mobilisés. Suzanne Tremblay, vice-présidente et cheffe régionale Québec et Atlantique, Services privés à GPTD, assure que la firme a une stratégie claire pour le segment francophone : « “Le français est une priorité. Toutes les formations et communications sont offertes en français. Nous produisons et diffusons aussi plusieurs capsules Parlons Argent (MoneyTalk) en français.”

Chez RBC DVM, Jérôme Brassard, vice-président et directeur général régional, Québec, reconnaît que certains avis sont justifiés, notamment sur la présence de personnel de back office unilingue. “Le droit de travailler en français est extrêmement important. On met beaucoup de rigueur à respecter cela. On a des comités internes. Malheureusement, parfois, le volume ou le fait qu’il y a certaines questions très spécialisées nous obligent à aller chercher quelqu’un [qui parle] anglais.” Il note par ailleurs que des investissements ont été réalisés dans des outils d’intelligence artificielle pour accélérer la mise à jour des documents en français.

Du côté d’iA Gestion privée de patrimoine, Adam Elliott, président et chef de la direction, se dit surpris des quelques critiques formulées à l’égard du français. “Tous nos documents sont transmis simultanément en français et en anglais. Parfois, ce sont les fournisseurs américains qui causent des irritants, mais ça ne vient pas de nous.” Il rappelle que le soutien en français au Québec est solide et fait partie de la culture de la firme.

Si les résultats du sondage montrent une situation globalement satisfaisante, ils révèlent surtout une frustration sous-jacente celle de devoir constamment rappeler l’importance du français dans un univers d’affaires dominé par l’anglais. Les CP souhaitent être outillés pour servir leurs clients francophones avec le même niveau de professionnalisme et de réactivité que leurs collègues anglophones.

Avec la collaboration d’Alizée Calza et Guillaume Poulin-Goyer

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Relevés utiles, mais parfois mal-aimés https://www.finance-investissement.com/edition-papier/pointage-des-courtiers-quebecois/releves-utiles-mais-parfois-mal-aimes/ Thu, 05 Jun 2025 10:01:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107739 Les clients s’attendent à plus de clarté.

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En 2025, les courtiers continuent de promettre une expérience numérique fluide. Pourtant, selon certains conseillers en placement (CP), les relevés de compte, les portails en ligne et les applications mobiles laissent encore des clients perplexes, révèle le Pointage des courtiers québécois 2025.

Les CP sondés attribuent à leurs courtiers une note moyenne de 8,4 sur 10 pour les relevés de compte, les applications mobiles et les portails clients. Un léger mieux par rapport à 2024, mais la note demeure inférieure à l’importance moyenne qu’ils accordent à ces outils, soit 9,2 en 2025. Autrement dit : les outils sont utiles, mais leur clarté et leur convivialité laissent parfois à désirer.

Dans l’ensemble, 58 % des répondants sont satisfaits de leurs courtiers (notes de 9 ou 10), tandis que 9 % accordent un score inférieur à 7 sur 10, ce qui est relativement bas. Certaines firmes font mieux que d’autres : Financière Banque Nationale (FBN) améliore sa note de 7,8 à 8,8, et celle de Gestion de patrimoine TD (GPTD) passe de 6,9 à 8,1.

Le progrès de la note moyenne de 8,2 à 8,4 de 2024 à 2025 est notable, mais cache, pour une minorité de répondants, des occasions d’améliorations.

Pour une partie des clients, le relevé de compte reste la principale source d’information sur leurs avoirs. Pourtant, ces relevés sont encore trop souvent indigestes. «  Les clients ne les apprécient pas particulièrement », note un répondant. « Ça ne va pas directement au but », résume un autre. Pour rendre les relevés de portefeuille plus compréhensibles, un CP suggère de mentionner la valeur investie au lieu de la valeur comptable pour chacun des placements.

Certains CP évoquent des clients déconcertés par la profusion d’informations, une présentation peu intuitive, l’absence de données consolidées. Ce sentiment peut également être exacerbé lorsque leur situation est plus complexe, par exemple une société de gestion, des comptes enregistrés multiples ou des produits d’assurance.

Simon Lemay, premier vice-président et directeur national, Québec et Atlantique à la FBN, constate aussi cette difficulté de compréhension : « Les relevés de compte sont complexes, davantage en raison de contraintes de divulgations réglementaires que de décisions du courtier », dit-il.

Chez un courtier, de nombreux clients continuent de réclamer des relevés papier, faute de comprendre les versions numériques disponibles sur le portail client. « Ils veulent un résumé consolidé, ce qu’on n’offre pas », signale un conseiller.

Incontournables applis mobiles

Avec le temps et l’adoption grandissante d’outils numériques par nombre de clients, les courtiers ont misé davantage sur deux autres outils de divulgation : les portails clients et les applications mobiles. Or, leur qualité ainsi que l’expérience client varie selon le type de produit, même si elle est généralement bonne.

L’adoption des applications mobiles semble irréversible. Elles sont devenues essentielles pour rejoindre la clientèle plus jeune et rehausser l’expérience utilisateur globale. Mais l’adoption reste partielle, notamment chez les clients plus âgés, qui préfèrent les sites web ou les bons vieux relevés papier.

Adam Elliott, président et chef de la direction d’iA Gestion privée de patrimoine (iAGPP), souligne que l’adoption du portail client de la firme tourne autour de 50 %, avec des pointes à 90 % chez certains conseillers. « Si vous prenez le temps d’en parler aux clients et de les aider à installer l’application, ça change tout. Notre objectif est d’atteindre 75 % d’adoption l’an prochain. »

Chez Valeurs mobilières Desjardins (VMD), la note accordée par les conseillers a progressé par rapport à l’an dernier. David Lemieux, vice-président et directeur général de VMD, cite un taux d’adoption de 40 à 45 % de l’application mobile. La firme met l’accent sur la réduction du papier et l’intégration de documents fiscaux dans l’application, notamment pour réduire l’empreinte carbone du courtier. « On veut vraiment pousser nos clients vers cette plateforme, avec des alertes personnalisées et une authentification à double facteur pour plus de sécurité. »

Les dirigeants des firmes ne minimisent pas les critiques. Chez RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM), les sondés apprécient les portails clients. Or, Jérôme Brassard, vice-président et directeur général régional, Québec de RBC DVM, reconnaît que les relevés de compte sont jugés complexes. « Ce qu’on sent, c’est l’impatience. Les clients veulent une évolution de notre reporting. » La firme travaille actuellement sur un projet avec des partenaires stratégiques pour rendre les relevés et la divulgation au client plus compréhensibles.

Chez iAGPP, une amélioration importante apportée récemment concerne l’ajout d’une « liste de vérification fiscale » (tax checklist), mise en ligne pendant la période des impôts. Cette fonctionnalité permet aux clients de vérifier facilement les documents fiscaux reçus. L’initiative a suscité des commentaires positifs des fiscalistes et des conseillers. La firme a également déployé un agent conversationnel (chatbot) utilisant l’intelligence artificielle pour aider les clients à avoir accès à certains formulaires. « Cela augmente l’efficacité des conseillers et améliore l’expérience client », affirme Adam Elliott.

En général, les CP estiment que les courtiers doivent mieux segmenter leurs outils selon la clientèle, simplifier les interfaces, offrir des synthèses claires et mettre fin aux redondances. Les portails et applications, eux, doivent devenir plus intuitifs, adaptés à toutes les générations, et suffisamment riches en contenu pour éviter les appels inutiles aux CP afin que ceux-ci puissent se concentrer sur le conseil, pas sur le soutien technique.

Avec la collaboration d’Alizée Calza et Guillaume Poulin-Goyer

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L’EDI crée des occasions d’affaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/ledi-cree-des-occasions-daffaires/ Mon, 17 Mar 2025 10:45:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106156 L’industrie doit s’adapter au visage changeant de la clientèle.

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Bien préparer les actions en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) afin que celles-ci soient synonymes d’avantage concurrentiel plutôt que d’appréhension et de résistance constitue un défi pour de nombreuses firmes. Tel est le message d’expertes en EDI et d’observateurs de l’industrie financière, qui constatent que les firmes s’adaptent à leur rythme à l’évolution de la population canadienne.

Ainsi, le visage de la clientèle de l’industrie financière évolue. On compte plus de femmes et davantage de personnes issues de diverses communautés. L’industrie pivote lentement pour s’adapter au changement. Cependant, l’adaptation se fait à des rythmes variés : alors que certaines firmes renforcent leurs initiatives en matière d’EDI, d’autres prennent le chemin inverse chez nos voisins du Sud. En février, le géant de Wall Street Goldman Sachs a déclaré avoir mis fin à un engagement EDI lié à l’activité d’introduction en bourse de la banque d’investissement. JPMorgan Chase, pour sa part, fait face à des critiques sur ses pratiques d’affaires en EDI. Le secteur financier canadien semble pour l’instant épargné par ce mouvement.

Il reste que l’industrie financière du Québec demeure dominée par les hommes. Cependant, les signes de changement se multiplient. Les dirigeants de courtiers recrutent davantage de conseillères et multiplient les efforts afin d’en attirer d’autres. Chez les firmes de courtage, on parle davantage de diversité et des avantages, sur le plan du développement des affaires, apportés par le fait de refléter la diversité des communautés locales.

Jean Morissette, consultant dans le secteur du courtage de plein exercice, observe qu’un véritable « momentum » s’est installé ces dernières années et qu’il se poursuit. « Les inégalités qui existaient auparavant persistent, mais dans une moindre mesure », affirme-t-il.

L’un des principaux moteurs de cette évolution est la transition générationnelle. Le départ progressif de nombreux conseillers baby-boomers engendre une vague de renouvellement des groupes de conseillers, d’adjoints ou encore de membres de l’équipe de soutien.

Sur le plan des représentants, Jean Morissette souligne que les nouvelles générations qui entrent dans l’industrie ont un profil différent : « On le constate déjà dans les universités, où les femmes qui étudient en finance sont de plus en plus nombreuses. »

Toutefois, les développements aux États-Unis, notamment la suppression de certaines politiques EDI, suscitent des inquiétudes. Jean Morissette fait remarquer que cette tendance pourrait avoir un effet d’entraînement au Canada. Il estime que cette évolution pourrait notamment conforter ceux qui sont déjà sceptiques face aux initiatives EDI. Toutefois, il rappelle que le pays est déjà bien engagé dans une transition vers la diversité et que la relève contribuera naturellement à renforcer cette dynamique.

La transformation de la clientèle pousse également les acteurs de l’industrie à revoir leurs approches. Jean Morissette note que le marché devient de plus en plus fragmenté et que les attentes des clients ont évolué. « Aujourd’hui, les jeunes s’impliquent davantage en finance et les attentes sont plus diverses », constate-t-il. Cette situation impose aux entreprises de diversifier non seulement leurs produits et services, mais aussi leurs équipes.

Dans certains secteurs, cette nécessité est encore plus marquée. Paul Balthazard, ancien vice-président et directeur régional, Québec, de RBC Dominion valeurs mobilières, précise que, pour répondre efficacement à une clientèle multiculturelle, une équipe diversifiée est essentielle. Il insiste sur le fait que la diversité ne doit pas être vue comme une mode. Selon lui, « on engage un conseiller pour son potentiel de succès, pas juste pour répondre à une tendance ». Il précise que le recrutement d’un conseiller représente un investissement important et que des initiatives EDI « mal ciblées » risquent d’être perçues comme inefficaces.

Occasion d’amélioration

Pour les entreprises, la diversité représente aussi une occasion stratégique. Christian Laroche, consultant en distribution de services financiers, souligne que l’industrie doit se réinventer pour attirer une nouvelle génération de conseillers, surtout avec la pénurie de main-d’œuvre qui s’annonce. « Les firmes qui sauront s’adapter auront un net avantage concurrentiel », affirme-t-il.

Malgré cette réalité, certaines grandes firmes peinent à recruter des femmes ou des personnes issues de la diversité. Selon Christian Laroche, cela découle souvent du fait que les offres d’emploi ne répondent pas à leurs attentes. « Si les candidats ne se présentent pas, c’est souvent parce que les offres ne leur parlent pas. Les firmes qui adoptent une approche inclusive obtiennent toutefois de bons résultats », dit-il.

Pour réussir l’intégration de la diversité, une approche bien pensée permet d’éviter certaines erreurs courantes, prévient Brigitte Lavallée, consultante et formatrice en EDI. Elle souligne que des initiatives mal préparées, comme l’organisation d’une conférence sur les biais inconscients sans préparation adéquate, risquent de provoquer des résistances. « Ces initiatives sont souvent déconnectées de la réalité de l’entreprise et suscitent des réactions négatives », observe-t-elle. Elle recommande de commencer par un diagnostic simple, qui permet à l’entreprise de mesurer où elle se situe par rapport à ces enjeux et de définir des actions adaptées.

De plus, le langage utilisé pour aborder ces sujets joue un rôle clé. Dans le secteur financier, il est plus efficace de parler d’EDI en matière d’impact économique, en mettant en avant les coûts liés à l’absence de diversité pour capter l’attention des décideurs, signale la spécialiste.

Implication des dirigeants : un facteur de succès

Martine Lafrance, consultante chez Inclusio conseils, insiste pour sa part sur le fait que la réussite des initiatives en EDI repose sur une approche progressive et mesurable. « C’est un véritable exercice de gestion du changement », affirme-t-elle. Elle rappelle que sans l’adhésion de la haute direction, il est difficile de créer un véritable sentiment d’urgence et d’importance. Dans cette dynamique, la résistance au changement, qui peut se traduire par la crainte que ces initiatives menacent les acquis de certains groupes majoritaires, est un défi majeur. Elle suggère de structurer le processus de transformation en impliquant activement les équipes et en favorisant la communication ouverte.

Malgré les obstacles, la diversification de la clientèle canadienne rend les initiatives EDI incontournables. « On ne peut pas ignorer cette question. Une entreprise qui ne s’adapte pas aura des problèmes de recrutement, de fidélisation et d’image de marque », affirme Brigitte Lavallée. Le manque de diversité engendre en effet des conséquences négatives sur plusieurs aspects de l’entreprise : absentéisme, maladies, tensions internes et baisse de productivité.

« Peut-on vraiment faire marche arrière sur l’EDI ? C’est impensable », martèle la spécialiste. La diversité de la population canadienne étant croissante, les dirigeants n’auront d’autre choix que de se questionner sur l’équité et l’inclusivité de leur entreprise pour en assurer la pérennité et la compétitivité.

Ces paroles qui font mal

Certaines phrases prononcées dans le cadre du travail peuvent être particulièrement blessantes, souligne Brigitte Lavallée, consultante et formatrice en EDI. Elle raconte l’exemple d’un employé noir, qui, chaque matin, entendait des remarques comme : « Cachez vos sacoches ! » ou « Tu l’as volé où, ton manteau ? » De même, les femmes ne sont pas épargnées, avec des commentaires tels que : « Tu es un peu à pic, tu dois être dans tes périodes ». Si ces remarques relèvent des microagressions, certains propos vont encore plus loin. Parfois, des employés se font dire qu’ils ont été embauchés uniquement en raison de leur appartenance à un groupe minoritaire, une remarque dénigrante. Selon l’experte, de telles paroles peuvent gravement affecter la confiance en soi, entraîner des troubles comme la dépression et provoquer des conséquences négatives sur le bien-être des individus, avec des répercussions sur les risques psychosociaux au sein de l’entreprise.

– Carole Le Hirez

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