Placements Mackenzie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 09 Jun 2025 19:20:06 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Placements Mackenzie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Focus sur les nouveaux FNB d’OSAP https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/focus-sur-les-nouveaux-fnb-dosap/ Wed, 11 Jun 2025 09:56:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107953 FOCUS FNB — Ces fonds donnent un accès au marché des prêts commerciaux qui sont titrisés, autrefois réservé aux investisseurs institutionnels.

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Un groupe prometteur de fonds négociés en Bourse (FNB) spécialisés dans les titres à revenu fixe est apparu au Canada ce printemps avec le lancement de nombreux fonds gérés activement qui détiennent des obligations structurées adossées à des prêts (OSAP). Ces titres de créance sont mieux connus sous leur nom en anglais, Collateralized Loan Obligation ou CLO. Investis aux États-Unis, ces nouveaux fonds visent à offrir une combinaison de crédit de qualité élevée et de faible volatilité pour compléter les portefeuilles de titres à revenu fixe des clients.

L’acronyme CLO ne doit pas être confondu avec CDO. Les titres garantis par des créances (TGC) (ou en anglais Collateralized Debt Obligations : CDO) sont connus pour avoir déclenché la crise financière de 2007-2008 en raison de leur détention de prêts hypothécaires américains à haut risque (subprime).

En comparaison, les garanties sous-jacentes des OSAP sont un groupe de prêts groupés à des entreprises. Ces prêts sont regroupés par des sociétés de gestion de OSAP qui, à leur tour, les vendent sur le marché secondaire à des investisseurs institutionnels.

Les ensembles de prêts, ou pools, sont divisés en tranches ayant des notations de crédit et des rendements différents. En ce qui concerne le risque de durée, les prêts sous-jacents sont assortis de taux variables (floating rates), de sorte que les OSAP sont beaucoup moins sensibles que les obligations classiques aux variations des taux d’intérêt.

La société torontoise Brompton Funds Ltd. est devenue la première à offrir un FNB d’OSAP au Canada le 22 avril à la suite du lancement du FNB Brompton Wellington Square AAA CLO. Il a été suivi de près en mai par le FNB BMO TAP AAA, le FNB TAP AAA RBC, le Fonds de revenu avantage CIBC, qui est la série de FNB d’un nouveau fonds commun de placement, et le FNB d’obligations de prêts collatéralisés AAA Mackenzie.

Les OSAP existent depuis plus de 30 ans et sont devenus un marché de plus de 1,1 billion de dollars américains, presque tous basés aux États-Unis, indique le gestionnaire de portefeuille Jeff Sujitno de Wellington Square Advisors Inc. Cette société basée à Toronto est spécialisée dans les financements à effet de levier. Citant une étude de J.P Morgan, Jeff Sujitno relève qu’il y a actuellement de 115 à 120 gestionnaires de CLO aux États-Unis, et qu’il existe entre 1 400 et 1 600 CLO.

Jusqu’à il y a cinq ans, les OSAP n’étaient accessibles qu’aux investisseurs institutionnels. Les investisseurs particuliers y ont eu accès indirectement pour la première fois en octobre 2020, avec le lancement aux États-Unis du Janus Henderson AAA CLO ETF. Ce fonds, leader de ce sous-segment de marché, dispose aujourd’hui d’actifs d’environ 21 milliards de dollars américains et s’est avéré très performant dans son groupe de pairs Ultrashort Bond, recevant une note Morningstar de 5 étoiles.

« Compte tenu de la performance de ces FNB aux États-Unis, il nous a semblé logique d’en faire un outil de placement coté au Canada », mentionne Mark Jarosz, Chef, Titres de créance non traditionnels chez BMO Gestion mondiale d’actifs. « Il s’agit de l’une des innovations les plus intéressantes de ces dernières années dans le domaine des FNB », ajoute-t-il.

La diversification est un point fort des FNB d’OSAP, puisqu’ils investissent dans des tranches de prêts assemblées par des sociétés de gestion d’OSAP, plutôt que directement dans les prêts. Le fonds de la CIBC, par exemple, comprend initialement 30 à 50 pools de prêts, bien diversifiés par gestionnaire de CLO, par prêts sous-jacents et par échéance.

Mark Jarosz précise que chaque groupe d’OSAP comprend de 200 à 300 prêts sous-jacents. À l’échelle du portefeuille, cela revient à dire qu’un FNB est exposé à des milliers de prêts aux entreprises.

Outre la diversification des emprunteurs, les gestionnaires des OSAP utilisent d’autres méthodes d’atténuation des risques. Parmi celles-ci figurent le surdimensionnement, les tests de couverture des intérêts, les limites de concentration des garanties par secteur d’activité et les restrictions à l’achat de prêts aux petites entreprises, énumère Placements Mackenzie. Ces mesures sont importantes parce que les emprunteurs sont des sociétés dont la cote de crédit est inférieure à celle d’une société de premier ordre (investment grade).

Les OSAP comportent ainsi un risque de défaillance, « comme tout portefeuille de titres à revenu fixe qui comporte un risque de crédit », indique Aaron Young, directeur exécutif et chef, Gestion de portefeuilles de clients chez Gestion d’actifs CIBC.

Ce risque peut être atténué en privilégiant les OSAP notés triple A, qui sont prioritaires par rapport à toutes les autres tranches en cas de défaillance. Ce que Aaron Young appelle la « sécurité structurelle » est également assurée par l’exposition à un grand nombre d’emprunteurs sous-jacents issus de différents secteurs. « Cela vous donne la tranquillité d’esprit supplémentaire de savoir qu’il s’agit en fait d’un ensemble de prêts très diversifiés qui méritent cette notation triple A ou double A. »

Les nouveaux FNB cotés au Canada investissent principalement dans des tranches de CLO notées triple A. Celles-ci représentent environ 64 % du marché des CLO et n’ont jamais connu de défaillance, affirme Jeff Sujitno. Il ajoute qu’une seule défaillance d’une tranche de CLO double A est a déploré jusqu’ici.

Le FNB de Brompton sera toujours investi à au moins 75 % dans des tranches triple A. Lors de la sélection des gestionnaires de CLO, Jeff Sujitno indique que la qualité et les antécédents de l’équipe, ainsi que de la performance de leurs OSAP au fil du temps dans différents environnements de marché ont été pris en considération. « Cela fait partie de la myriade d’indicateurs de crédit que nous examinons. »

Bien que le Fonds de revenu avantage CIBC ait un nom plus générique, il s’agit d’un pur produit d’OSAP, certifie Aaron Young. À tout moment, le portefeuille contiendra au moins 80 % de CLO triple A, et ne détiendra rien dont la notation soit inférieure à simple A. Cela est conforme à l’objectif du fonds, qui est d’obtenir des revenus de meilleure qualité et de ne pas introduire de risques excessifs liés à la qualité du crédit.

Le FNB BMO TAP AAA ne détient actuellement que des tranches triple A, qui représenteront toujours au moins 85 % du portefeuille. La politique d’investissement de BMO lui permet d’investir jusqu’à 15 % dans des tranches de CLO double A ou simple A, mais rien de moins bien noté. « Absolument pas, confirme Mark Jarosz. Il s’agit d’un produit de bonne qualité dont la politique d’investissement principale est d’investir dans des titres triple A. »

Tous les nouveaux FNB CLO proposent des versions en dollars canadiens couvertes contre le risque de change, ce qui protège partiellement les clients de la volatilité des taux de change. « En fin de compte, nous voulons que tout se passe bien pour les investisseurs », lance Jeff Sujitno. BMO et Brompton proposent également des versions en dollars américains de leur fonds.

En outre, BMO a créé une version non couverte en dollars canadiens. Mark Jarosz explique que BMO souhaite donner le choix aux investisseurs, en fonction de leurs préférences en matière d’exposition aux devises.

En raison de la confusion potentielle avec les CDO et de leur réputation ternie, il est nécessaire que les fournisseurs de FNB expliquent clairement ce qui différencie les CLO. « Si vous regardez au-delà de l’acronyme de trois lettres, ce que nous sommes vraiment à l’aise de dire aux investisseurs, c’est que les intrants sont complètement différents », avance Aaron Young de la CIBC.

Selon lui, les prêts qui entrent dans la composition des OSAP sont des emprunts contractés par de grandes entreprises américaines dont les bénéfices sont généralement de l’ordre de 50 millions de dollars américains ou plus. Pour leur part, les CDO détenaient des prêts hypothécaires contractés par des particuliers ayant de mauvais antécédents en matière de crédit.

Les FNB de CLO axés sur le triple A complètent les obligations de base qui sont beaucoup plus sensibles aux taux d’intérêt. Avec les CLO, « vous atténuez une partie de la volatilité liée à l’incertitude qui marque l’évolution des taux d’intérêt », explique Aaron Young.

Une autre caractéristique positive des CLO est leur faible corrélation avec les marchés obligataires traditionnels, ce qui permet une plus grande diversification. « Vous pouvez constater que les CLO sont additifs sur de longues périodes, non seulement en matière d’augmentation du rendement, mais aussi de réduction du risque », rappelle Aaron Young. « C’est vraiment ce que l’on recherche. Un objectif que les CLO ont permis d’atteindre au fil du temps ».

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FNB : créations nettes et diversification marquent mai https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-creations-nettes-et-diversification-marquent-mai/ Wed, 11 Jun 2025 09:41:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107926 FOCUS FNB – L’appétit pour les actions ne faiblit pas malgré l’incertitude économique.

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Après un mois d’avril marqué par la volatilité et l’incertitude économique, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont repris de l’élan en mai. Portés par une dynamique de diversification et de réduction du risque, les investisseurs ont privilégié les FNB d’actions internationales, qui arrivent en tête des créations nettes.

Les créations nettes de FNB se sont chiffrées à 9,2 milliards de dollars (G$) en mai, un rebond marqué après le creux d’avril. Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont enregistré des entrées nettes records de 48,5 G$ en cinq mois, dépassant les créations nettes annuelles d’avant la pandémie. L’actif total sous gestion atteignait 572,7 G$ à la fin de mai.

Les FNB d’actions ont dominé les créations nettes du mois avec 4,3 G$. Toutefois, leur rythme de croissance montre un certain essoufflement depuis la suspension des droits de douane américains annoncée par Donald Trump le 9 avril, selon Banque Nationale Marchés Financiers (BNMF). Ce ralentissement n’a toutefois pas freiné la performance des actions internationales, qui ont généré à elles seules 2,7 G$, soit 62 % des entrées nettes en FNB d’actions.

Les fonds d’actions américaines, en particulier, ont retrouvé l’intérêt des investisseurs avec des créations nettes d’1,2 G$ en mai. Or, ce regain n’égale pas l’engouement pour les marchés internationaux. BNMF souligne que cette tendance à la diversification est présente depuis le début de l’année, alors que les investisseurs cherchent à s’exposer à des marchés moins corrélés aux risques nord-américains.

Parallèlement, en mai, les FNB d’actions sectoriels ont enregistré des rachats nets totalisant 830 M$, en particulier dans les secteurs financier (850 M$), technologique (126 M$) et énergétique (67 M$). Les FNB multifactoriels ont également subi des rachats.

Les FNB de titres à revenu fixe, quant à eux, poursuivent leur progression avec 3,4 G$ d’entrées nettes en mai. BNMF signale que les investisseurs semblent rallonger la duration de leurs portefeuilles et prennent davantage de risque sur la qualité du crédit, confirmant leur appétit grandissant pour le risque. Cette approche tactique s’est confirmée depuis le début de l’année, les investisseurs augmentant la duration lorsque les taux montent, puis la réduisant en cas d’incertitude.

Les entrées nettes dans les FNB de titres à revenu fixe s’élèvent à 17,6 G$ au cours des cinq premiers mois de l’année, soit plus de trois fois le niveau observé à la même période l’an dernier.

Les FNB d’obligations agrégées canadiennes et à longue duration figurent parmi les plus populaires auprès des investisseurs. De leur côté, les FNB à effet de levier ou inversés ont connu un regain d’intérêt, notamment grâce au lancement d’une série de produits quotidiens à levier triple par LongPoint, note BNMF.

Du côté des actifs non traditionnels, les FNB de cryptoactifs ont enregistré quelques entrées nettes (6 M$), dominées par le FNB Solana de 3iQ. Depuis janvier, les créations nettes dans cette catégorie atteignent 234 M$. Les FNB adossés à l’or, pour leur part, ont attiré 177 M$, en mai, reflétant un intérêt pour les actifs refuges.

En mai, les principaux émetteurs de FNB ont profité de cette dynamique. RBC iShares se hisse en tête avec 2,2 G$ de créations nettes, suivi de BMO (1,4 G$), Vanguard (1,0 G$), Fidelity (954 M$) et TDAM (671 M$). Parmi les 20 premiers fournisseurs de FNB, seule Manuvie affiche des sorties nettes, à hauteur de 275 M$. Le FNB XSEM d’iShares s’est distingué comme le produit le plus populaire du mois, attirant 541 M$ de créations nettes, tandis que le ZEB de BMO enregistre pour un troisième mois consécutif les plus importants rachats (897 M$).

Pour les cinq premiers mois de 2025, RBC iShares prend la tête des créations nettes avec 9,4 G$, suivie de BMO (8,8 G$), Vanguard (6,9 G$) et Fidelity (4 G$).

Mai a aussi été marqué par une vague de lancements. Pas moins de 39 nouveaux FNB canadiens sont arrivés sur le marché, dont quatre produits d’obligation structurée adossée à des prêts (CLO) par BMO, CIBC, Mackenzie et RBC. Manuvie a lancé quatre séries FNB de fonds communs existants. BMO a lancé plusieurs FNB de stratégies diverses et un FNB d’or avec stratégie d’options. Purpose a ajouté à son offre deux FNB de cryptoactifs au comptant à frais réduits. LongPoint a lancé les premiers FNB canadiens avec levier/inverse quotidien triple.

FNB ESG en hausse

Les FNB ESG cotés au Canada ont aussi le vent en poupe. Ils ont attiré 630 M$ en mai, portant les entrées nettes des cinq premiers mois de 2025à 1,3 G$. Ce résultat est attribuable à un achat institutionnel du fonds XSEM d’iShares, qui a reçu 541 M$ en une seule journée.

BNMF signale par ailleurs que trois FNB de Franklin Templeton, dont deux gérés par Clearbridge, ont retiré le mot « durable » de leur nom. La firme prévoit faire de même en août avec le FNB américain Clearbridge Large Cap Growth ESG ETF (LRGE), qui abandonnera la mention ESG.

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Deux nouveaux fonds Mackenzie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/deux-nouveaux-fonds-mackenzie/ Mon, 02 Jun 2025 11:11:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107597 PRODUITS – La firme veut offrir à ses investisseurs une variété de marchés, de secteurs et d’entreprises.

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Placements Mackenzie élargit son offre avec deux nouveaux fonds communs de placement :

  • le Fonds d’actions internationales toutes capitalisations,
  • et le Fonds de valeur américain Mackenzie.

Avec ces produits, la firme souhaite répondre aux besoins des investisseurs en quête de diversification. Le premier fonds offre une exposition élargie aux marchés boursiers mondiaux, au-delà de l’Amérique du Nord, tandis que le second met l’accent sur des occasions de valeur attrayantes aux États-Unis.

Géré par les équipes Europe et Asie de Mackenzie, le Fonds d’actions internationales toutes capitalisations adopte une approche de base, investissant dans un large éventail de capitalisations boursières et de styles. Cette stratégie vise à saisir des occasions de rendement à l’échelle mondiale, tout en s’ajustant aux fluctuations des marchés.

« Ce Fonds est une excellente option pour les investisseurs et investisseuses qui souhaitent diversifier leur portefeuille hors de l’Amérique du Nord, commente Kristi Ashcroft, vice-présidente exécutive, Produits et solutions, Placements Mackenzie. Le Fonds s’appuie sur une approche fondamentale qui est axée sur l’expertise régionale des boutiques de placement de Mackenzie en Europe et en Asie, et vise à offrir aux investisseurs et aux investisseuses un accès à des idées de placement à forte conviction dans l’ensemble des capitalisations boursières. »

Avec Putnam Investments comme sous-conseiller, le Fonds de valeur américain Mackenzie cible des entreprises américaines sous-évaluées issues de divers secteurs. Ces sociétés se distinguent par des flux de trésorerie solides, des modèles d’affaires résilients et un fort potentiel de croissance à long terme.

« Le paradigme des placements qui a dominé ces dernières années pourrait être en train de changer, et dans un tel contexte, les investisseurs et investisseuses pourraient souhaiter diversifier leurs avoirs hors des mandats axés sur les titres de croissance. Soutenu par une équipe comptant des décennies d’expérience en investissement axé sur la valeur, le Fonds proposera un portefeuille concentré qui vise des rendements corrigés du risque élevés en mettant l’accent sur la sélection des titres et une gestion rigoureuse du risque », conclut Kristi Ashcroft.

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L’heure de vérité a sonné pour une divulgation plus claire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lheure-de-verite-a-sonne-pour-une-divulgation-plus-claire/ Tue, 27 May 2025 11:02:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107425 SOMMET DE LA FINANCE DURABLE — Traiter cet enjeu est devenu incontournable.

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Un des défis les plus urgents de la finance durable s’impose de plus en plus : la qualité, la clarté et la comparabilité de l’information divulguée. C’est ce qu’a souligné Fate Saghir, vice-présidente principale, cheffe de la durabilité, du marketing et de l’expérience client chez Placements Mackenzie, lors d’un entretien tenu en marge du Sommet de la finance durable à Montréal.

« On a longtemps mis l’accent sur la mobilisation des capitaux, sur les beaux discours et les engagements ambitieux, mais aujourd’hui, ce qui manque cruellement, c’est un langage commun et des données comparables », indique-t-elle.

« Comment peut-on prétendre aligner les portefeuilles sur des objectifs climatiques si on ne peut même pas comparer deux grandes institutions financières sur leurs pratiques ESG ? » questionne-t-elle.

L’incohérence des rapports ESG : un frein à la décision

La finance durable repose en grande partie sur l’information extra-financière que les entreprises publient dans leurs rapports. Problème : cette information est souvent hétérogène, partielle, voire volontairement vague.

« Chaque entreprise choisit ses indicateurs, son format, sa portée. Finalement, même les analystes expérimentés peinent à départager les vrais leaders des champions du greenwashing », signale Fate Saghir.

La conséquence ? Une méfiance persistante du public et une inertie des flux de capitaux. Malgré un intérêt croissant des Canadiens pour la transition énergétique, celle-ci demeure mal comprise. Les données les plus récentes révèlent un écart persistant entre la sensibilisation du public et sa capacité à agir.

Selon la sixième étude annuelle sur le Jour de la Terre de Placements Mackenzie, 54 % des Canadiens se disent familiers avec le concept de transition énergétique et 11 % affirment bien le comprendre. Les jeunes générations (Z et millénariaux) le connaissent mieux que leurs aînés.

Cependant, cette prise de conscience tarde à se traduire dans les décisions d’investissement : seulement 6 % des répondants savent comment investir concrètement dans ce domaine.

Par ailleurs, deux Canadiens sur cinq estiment qu’il faut davantage de lignes directrices et de normes pour structurer ce type d’investissement, ce qui révèle un manque de clarté sur le marché.

« On voit un intérêt croissant pour le sujet, probablement alimenté par la science climatique et les événements météorologiques extrêmes. Mais les gens ne savent pas où diriger leur argent », insiste la dirigeante. Il y a donc une déconnexion entre l’intérêt réel des investisseurs et l’information qui est mise à leur disposition.

Des normes en voie d’unification

Le contexte évolue. Le travail de l’International Sustainability Standards Board (ISSB), en français le Conseil international des normes de durabilité, dont le bureau est situé à Montréal, marque une avancée majeure, selon Fate Saghir.

Au niveau national, le Canada a également mis en place un Conseil canadien des normes de durabilité (Canadian Sustainability Standards Board – CSSB), qui vient tout juste de nommer une nouvelle présidente, Wendy Berman. Le conseil a publié deux cadres de divulgation : l’un portant sur les enjeux de durabilité matériels, l’autre spécifiquement sur le climat.

« Ces cadres vont permettre aux entreprises de structurer leur divulgation, et aux investisseurs — professionnels comme particuliers — de prendre des décisions éclairées, basées sur des données fiables et comparables », explique Fate Saghir.

Elle insiste sur le fait que ces normes ne sont pas seulement cruciales pour les investisseurs, mais aussi pour les consommateurs. Par exemple, au Royaume— Uni, un comité sur le changement climatique supervise les plans de transition sur des périodes quinquennales. On y estime que 60 % des efforts nécessaires pour atteindre les cibles net zéro devront venir des changements de comportement des consommateurs.

« Ces normes sont essentielles pour les consommateurs. Si on veut qu’ils changent leurs comportements, choisissent un fournisseur responsable, investissent autrement et repensent leur consommation, il faut leur donner une information intelligible et vérifiable. »

Une culture de la divulgation à repenser

Au-delà des normes, c’est la culture même de la divulgation qui doit évoluer, selon Fate Saghir. « Il faut élever la divulgation des enjeux de durabilité au même rang que celle des résultats financiers. Pas seulement en quantité, mais en rigueur. Quand un sujet est matériel, il doit être traité comme tel, avec des indicateurs clairs et une méthodologie solide. »

Cette exigence doit s’appliquer à toutes les entreprises, grandes ou petites, publiques ou privées. « C’est un effort collectif. Le climat, la biodiversité, les droits de la personne sont des enjeux systémiques. Si l’on veut que la finance joue son rôle de levier, il faut des fondations robustes — et ça commence par la qualité du reporting. »

Elle rappelle que la ministre Chrystia Freeland, lors de la conférence sur les principes de l’investissement responsable des Nations Unies qui s’est tenu en octobre dernier à Toronto, a annoncé que le Canada s’engageait à développer une taxonomie verte et de transition.

Ce cadre vise à définir clairement les activités économiques qui peuvent être considérées comme durables ou de transition, en prenant en compte les réalités locales : les voix autochtones, les travailleurs du secteur des énergies traditionnelles et l’économie nationale. Le but est d’éviter l’importation de cadres étrangers peu adaptés et de renforcer la transparence pour les investisseurs.

Fate Saghir espère que les prochaines étapes réglementaires sauront éviter l’écueil d’un cadre rigide et inadapté aux réalités canadiennes. « Ce cadre n’est pas une attaque contre une industrie en particulier. C’est une feuille de route pour renforcer la transparence et guider les investisseurs, mais aussi les citoyens », explique Fate Saghir.

L’ampleur de l’investissement requis

Pour atteindre les cibles mondiales de transition énergétique, l’Agence internationale de l’énergie estime qu’il faudra mobiliser 4 500 milliards de dollars (G$) US par an. À l’heure actuelle, les flux mondiaux investis dans ce domaine atteignent environ 2 000 G$, laissant un déficit de 2 500 G$, indique Fate Saghir.

Au Canada, une évaluation du ministère fédéral des Finances en 2022 chiffrait les besoins entre 125 G$ et 140 G$ pour verdir l’économie. Pourtant, les investissements réels ne dépasseraient pas 25 G$ à ce jour, signale la dirigeante.

Fate Saghir évoque des propos récents du premier ministre du Canada, Mark Carney, indiquant qu’il souhaite faire du pays une « superpuissance énergétique », ce qui pourrait accélérer les investissements dans ce secteur.

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Placements Mackenzie lance de nouvelles solutions de placement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/placements-mackenzie-lance-de-nouvelles-solutions-de-placement/ Thu, 15 May 2025 10:51:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107063 PRODUITS – Ces dernières offrent des rendements solides avec un risque moindre.

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Placements Mackenzie lancer plusieurs nouvelles solutions de placement. Les nouveaux fonds communs de placement et fonds négociés en Bourse (FNB) ont été conçus pour offrir aux investisseurs des options de placements à revenu fixe que procurent de solides rendements à un risque moindre.

Gérées par l’équipe des placements à revenu fixe Mackenzie et offert à la Bourse de Toronto, ces produits comprennent :

  • le FNB d’obligations de prêts collatéralisés AAA Mackenzie (MAAA) ;
  • le Fonds d’obligations de sociétés nord-américaines de qualité Échéance 2027 Mackenzie et FNB (MTBA) ;
  • et le Fonds d’obligations de sociétés nord-américaines de qualité Échéance 2029 Mackenzie et FNB (MTBB).

« Compte tenu de l’incertitude persistante des marchés, de nombreux investisseurs sont à la recherche d’options de placement prévisibles pour les aider à minimiser le risque dans leurs portefeuilles, observe Kristi Ashcroft, vice-présidente exécutive, Produits et solutions, Placements Mackenzie. Nous sommes heureux d’offrir aux Canadiens une gamme de solutions de placement qui offrent la possibilité d’obtenir des rendements stables avec une volatilité moindre. »

Le MAAA offre un accès à des obligations de prêts collatéralisés (CLO) de qualité AAA, dont le rendement est ajusté en fonction des taux d’intérêt de référence. Cela permet aux investisseurs d’améliorer leur rendement sans accroître proportionnellement leur exposition au risque. La tranche AAA est la plus sûre, car elle est la dernière à absorber les pertes et la première à recevoir les paiements.

Le MTBA et le MTBB offrent aux investisseurs de bons rendements dans des contextes de taux d’intérêt variables tout en minimisant le risque. Les fonds et FNB à échéance cible se distinguent par leur prévisibilité et leur faible sensibilité aux variations des taux d’intérêt, ce qui en fait une option intéressante pour les investisseurs à la recherche de stabilité.

« Notre équipe des placements à revenu fixe se consacre à la recherche des meilleures occasions pour les investisseurs, tout en gardant à l’esprit la volatilité économique et les conséquences des changements de taux d’intérêt. Ces nouvelles offres sont relativement prévisibles et sont des options appréciées par les investisseurs qui cherchent à diversifier leurs portefeuilles pour atteindre leurs objectifs financiers », souligne Kristi Ashcroft.

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La finance durable prend le relai https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-finance-durable-prend-le-relai/ Wed, 14 May 2025 10:21:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107343 Au 5e Sommet de la finance durable à Montréal.

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« Et si on reprenait le courant… sans laisser de trace ? »  C’est l’appel lancé à l’ouverture de la 5e édition du Sommet de la finance durable, organisé par Finance Montréal, qui se tient du 13 au 15 mai dans la métropole.

Acteurs financiers, leaders municipaux et porteurs de solutions se réunissent pour repenser les modèles économiques dans le respect des limites planétaires. Durant la première matinée, ils ont brossé un portrait des défis planétaires, mais aussi des leviers financiers capables d’accélérer la transition.

« L’espoir du lendemain », comme l’illustrait poétiquement la performance du Théâtre du bonheur en ouverture du sommet, dépend de la capacité des acteurs de la finance à changer de cap, vite et ensemble. Le futur de la planète passe par une transformation systémique des économies que la finance a la capacité d’accélérer, a déclaré la journaliste Sandrine Rastello en préambule.

Le constat est sans appel : l’humanité consomme l’équivalent de 1,7 Terre par an pour couvrir ses besoins, selon le Global Footprint Network. Depuis 2009, les scientifiques ont défini neuf limites planétaires. Six d’entre elles ont déjà été franchies en 2023. Or, chaque transgression d’une limite affaiblit l’équilibre global des autres : le climat, la biodiversité, l’usage des sols, les cycles de l’azote et du phosphore, l’acidification des océans, la pollution chimique et l’eau douce. Sur plusieurs de ces éléments, les zones de sécurité écologique ont déjà été dépassées.

Alors que les urgences s’accumulent, certains signaux politiques inquiètent le secteur financier. En particulier, la vague de déréglementations climatiques qui ont marqué les 100 premiers jours du gouvernement de Donald Trump aux États-Unis suscite l’inquiétude et l’incertitude.

Montréal, chef de file

Pourtant, la collaboration internationale progresse en matière d’investissement responsable. Montréal entend jouer un rôle de chef de file dans ce mouvement. Selon le Global Green Finance Index, Montréal se classe désormais premier centre nord-américain en finance durable et 8e au monde parmi 95 villes.

« Nous avons à Montréal un écosystème financier qui veut vraiment changer les choses », observe Luc Rabouin, responsable du développement économique et de l’enseignement supérieur au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Au cours des derniers mois, l’administration municipale a mis en place une série de mesures pour favoriser la transition, signale-t-il. Adoption de la première Feuille de route gouvernementale en économie circulaire (FREC), politique d’achats responsables pour 3 milliards de dollars de dépenses municipales, indice de circularité pour favoriser la réduction, le réemploi, la récupération et le recyclage, etc.

Cependant, dans un contexte d’incertitude économique, la tentation de ralentir est forte. « Ce serait une erreur. Il faut mettre le pied sur l’accélérateur. Et il n’y aura pas de transition écologique sans la finance », dit-il.

Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal, estime que les acteurs financiers doivent rester mobilisés malgré les vents contraires. « Nous avons une responsabilité d’influence », dit-il.

Parmi les initiatives en cours : la prochaine feuille de route québécoise pour la finance durable préparée par Finance Montréal. L’art a aussi sa place dans ce mouvement. « La finance doit permettre à l’art de s’exprimer », affirme Jacques Deforges soulignant la présence au sommet d’œuvres comme Blackhole et l’exposition de sculptures en carton recyclé de Laurence Vallières.

Les reculs observés dans les indices ESG (environnement, social et gouvernance) américains doivent servir de rappel, estime pour sa part Will Fayed, premier vice-président régional, Ventes institutionnelles et comptes nationaux, et responsable des placements durables chez Placements Mackenzie. « Ces défis nous forcent à mieux faire. »

Il appelle à maintenir le dialogue, mais aussi à multiplier les partenariats pour accélérer la transition. Il plaide notamment des projets basés sur des solutions fondées sur la nature, qui régénèrent les écosystèmes tout en stimulant les économies locales. « C’est une question d’héritage pour les générations futures. »

L’effet des partenariats

Plusieurs vents contraires soufflent sur les avancées climatiques. La finance a le pouvoir de renverser la tendance, notamment par la collaboration et les partenariats, ont mentionné des acteurs du secteur, mentionnent des intervenants.

Fondaction, par exemple, a établi des partenariats avec d’autres organisations à mission sociale et solidaire pour créer de nouveaux types de financement, notamment sur le plan de la retraite. « On s’unit on travaille ensemble pour amener les gens à se rendre compte que leur épargne à de l’importance », signale la présidente, Geneviève Morin. Elle souligne la nécessité de fournir « les bons produits aux Québécois pour leur donner davantage de solutions d’épargne qui auront plus d’impact ».

Pour comprendre l’impact de la finance dans le monde, les universités ont également un rôle à jouer. Graham Carr, recteur de l’Université Concordia, signale le recul du financement des universités comme préoccupant. Toutefois, des initiatives inspirantes voient le jour, comme le récent partenariat entre l’Université Concordia, Énergir Développement et Hydro-Québec, qui vise à convertir 30 bâtiments du campus Loyola vers un réseau énergétique durable et favoriser la transition énergétique. « Pour relever le défi, on doit avoir un esprit de collaboration, car il y a beaucoup de barrières à briser », note Graham Carr.

Autre initiative, en finance durable cette fois : le Fonds intergénérationnel de l’Université Concordia (FiUC) a terminé sa transition vers le cadre en vertu duquel il s’engage à se convertir entièrement à l’investissement durable au cours des prochaines années.

L’effort est mondial. La société de gestion d’actifs spécialisée dans l’investissement responsable Mirova, basée en France, a lancé en partenariat avec d’autres institutions financières le premier fonds pour la gestion durable des terres (Land Degradation Neutrality), qui investit plus de 100 millions d’euros entre autres dans des projets de déforestation dans le monde.

Avec la guerre en Ukraine et le réarmement de plusieurs pays européens, le financement de la défense redevient d’actualité, signale Philippe Zaouati, spécialiste de la finance verte et directeur général de Mirova. Comment un financier durable et responsable aborde-t-il le financement de la défense ? La finance durable ne doit pas être une finance de niche, répond l’entrepreneur et écrivain. « Quand on est dans la finance, on doit financer le monde tel qu’il est dit. Il faut sauter dans le bain et s’attaquer aux problèmes de l’heure comme la souveraineté énergétique. »

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La différence des FNB de titres à revenu fixe à gestion active https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/hadiza-djataou/la-difference-des-fnb-de-titres-a-revenu-fixe-a-gestion-active/ Wed, 14 May 2025 10:19:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107043 ZONE EXPERTS - Un portefeuilliste peut créer de la valeur.

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La récente volatilité des marchés ainsi que les divergences mondiales entre les cycles monétaires et les politiques fiscales inquiètent les clients et rendent la gestion des titres à revenu fixe plus complexe. La bonne nouvelle est que cette volatilité crée aussi des occasions de générer de la valeur et, potentiellement, de surperformer le rendement de ce marché. Dans ce contexte, les fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe activement gérés représentent une option flexible à évaluer par les conseillers.

Même s’ils sont généralement assortis de frais de gestion supérieurs aux FNB passifs de titre à revenu fixe de marché total (aggregate bond), les FNB de titres à revenu fixes gérés activement partagent des caractéristiques structurelles avec ces derniers. Ils offrent notamment une transparence régulière sur la composition du portefeuille et une forte diversification, puisqu’ils détiennent souvent plusieurs centaines d’obligations individuelles de secteurs et d’émetteurs différents. Les FNB de titres à revenu fixe offrent également un degré de liquidité supérieur à la liquidité intrinsèque des titres à revenu fixe sous-jacents de ces fonds. En effet, ces FNB peuvent se négocier en temps réel sur une plateforme boursière où se rencontrent acheteurs et vendeurs. Et ce, même lorsque le marché des titres à revenu fixes est lui-même peu liquide. Ces FNB agissent ainsi comme un mécanisme de découverte de prix lors de période de forte volatilité souvent associée à de l’incertitude au niveau des prix. Ils contribuent à la fluidité des marchés obligataires.

Ces outils d’investissement permettent de déployer des stratégies obligataires sophistiquées, appuyées sur des convictions macroéconomiques fortes, une sélection rigoureuse de titres et une gestion agile des risques.

En tant que gestionnaire actif de longue date, utilisant l’ensemble du spectre des titres à revenu fixe — des obligations gouvernementales aux instruments plus complexes comme les prêts à effet de levier ou la dette hybride — j’ai constaté à quel point la combinaison entre l’allocation à ces segments et la sélection des titres est cruciale pour générer de la valeur par rapport aux indices de marché.

Parmi les leviers clés à notre disposition, le positionnement sur la courbe des rendements obligataires occupe une place centrale. Il ne s’agit pas seulement de gérer la duration globale du portefeuille de titres, mais bien de cibler les segments de la courbe offrant un portage intéressant ou un potentiel d’appréciation selon le cycle.

La partie longue de la courbe a tendance à refléter les anticipations d’inflation, de croissance à long terme et l’impact des politiques fiscales. Par exemple, des anticipations de politique monétaire expansionniste mènent généralement à une hausse des taux longs et à une courbe plus pentue. À l’inverse, une anticipation de ralentissement économique et de baisse de l’inflation tend à aplatir la courbe des taux.

L’analyse des risques de crédit constitue un autre pilier fondamental de la valeur ajoutée que peut apporter notre philosophie d’investissement. Tous les titres ne se valent pas, même à notation égale. La recherche fondamentale nous permet d’identifier les émetteurs les plus résilients, d’exploiter les inefficiences de marché et d’éviter certains pièges structurels. Nous investissons notamment dans des secteurs où le couple rendement/risque demeure favorable, comme les infrastructures ou les émetteurs nord-américains bien positionnés dans leur industrie. Le risque lié aux tarifs douaniers, par exemple, est un bon critère pour guider notre sélection sectorielle et notre choix d’émetteurs dans le contexte actuel.

Notre exposition ciblée aux titres hybrides canadiens, notamment les billets avec remboursement de capital à recours limité (billet ARL), illustre bien notre approche. Réservés aux investisseurs institutionnels, ces instruments offrent un rendement bonifié par rapport aux obligations traditionnelles de type senior, tout en présentant un profil de risque limité grâce à la solidité des principales banques canadiennes dans lesquelles nous investissons. Le cadre réglementaire propre au marché canadien crée des occasions attrayantes, surtout pour les investisseurs en mesure d’en analyser la complexité.

Comme les billets ARL ne sont pas accessibles directement aux investisseurs particuliers et qu’ils ne sont pas inclus dans les indices obligataires (et donc absents des fonds indiciels), les fonds communs de placement et les FNB gérés activement constituent une voie privilégiée pour accéder à cette catégorie d’actifs.

Nous intégrons également des catégories d’actifs complémentaires, comme les prêts à effet de levier. Leur taux variable les rend attrayants dans un environnement de taux haussiers, et leur profil de risque — typiquement plus élevé que les obligations classiques à rendement élevé — offre une bonne diversification sectorielle dans un portefeuille mondial. Les prêts à effet de levier jouent un rôle clé dans les périodes où les écarts de crédit (spreads) sont larges, mais où les fondamentaux économiques restent solides.

Un autre exemple d’instruments à la disposition des fonds de titres de revenu fixe gérés activement est la dette locale des marchés émergents, notamment en Amérique latine. Des pays comme le Brésil ou le Mexique, qui ont entamé leur cycle de resserrement bien avant les économies développées en réponse au choc inflationniste post COVID-19, offrent aujourd’hui des rendements réels attrayants et des perspectives de stabilisation monétaire. Lorsque les risques sont bien calibrés, ces obligations libellées en devise locale peuvent enrichir un portefeuille en apportant à la fois rendement élevé, appréciation du capital provenant des taux, de la devise ainsi qu’une diversification géographique.

Les taux d’intérêt locaux fluctuent en réponse à la politique monétaire et budgétaire, aux anticipations de croissance économique, ainsi qu’aux tendances des taux mondiaux. Comme la volatilité des devises émergentes est largement supérieure à celle des devises des pays développés, il est essentiel de prendre en compte le risque de change.

Dans notre approche de gestion active de fonds communs ou de FNB, nous ne couvrons pas systématiquement le risque de change, car le coût de la couverture viendrait neutraliser une part importante du rendement, à la fois en raison du mécanisme de marché d’élimination des arbitrages, mais aussi en réduisant le potentiel d’appréciation des devises locales. Nos décisions d’investissement reposent sur une double conviction : une perspective favorable sur les taux locaux, mais aussi sur la devise — c’est-à-dire une anticipation d’appréciation de la devise émergente face au dollar canadien.

Pour cette raison, la dette émergente en devise locale ne constitue pas une allocation stratégique dans nos portefeuilles. Il s’agit plutôt d’une opportunité tactique que nous saisissons lorsque le rendement attendu justifie le risque, en comparaison avec d’autres actifs risqués comme le crédit à haut rendement ou la dette émergente libellée en dollars américains.

En général, pour les investisseurs canadiens, la dette émergente en devise locale peut représenter une source attrayante de rendement ajusté au risque. Le dollar canadien, à l’instar du dollar australien, est perçu comme une devise plus cyclique et « pro-risque » que le dollar américain. Par conséquent, les devises émergentes ont tendance à se déprécier moins fortement face au dollar canadien qu’envers le dollar américain, ce qui peut contribuer à modérer la volatilité d’un portefeuille libellé en dollars canadiens.

La gestion active permet également de tirer profit des écarts entre les politiques monétaires régionales. L’allocation par pays devient alors un levier de valeur particulièrement pertinent : nous cherchons à capter les dynamiques locales les plus favorables en fonction de notre lecture macroéconomique.

Ce qui distingue les FNB activement gérés, c’est leur capacité à allier la discipline d’un portefeuille géré activement à la structure souple et accessible d’un FNB. Grâce à une sélection d’instruments adaptée — obligations individuelles, dérivés, titres adossés à des actifs, expositions en devise — nous construisons des portefeuilles déterminés à s’ajuster rapidement aux changements de régime, tout en maintenant une transparence et une liquidité élevées.

Avant de choisir un fonds pour son client, un conseiller doit bien connaître les avantages et inconvénients des fonds et comment ceux-ci sont en adéquation avec les besoins de ce client. S’impose alors une vérification diligente qui porte notamment sur le coût de détention du fonds, sa stratégie d’investissement, ses produits concurrents, la solidité de son émetteur, etc.

Comme gestionnaire de portefeuille, nous visons de concevoir des produits adaptés à la complexité grandissante des marches de revenu fixe. Qu’il s’agisse de stratégies passives rigoureuses ou de solutions actives agiles, chaque approche a sa place dans un portefeuille bien diversifié.

Avertissement : Les placements dans les fonds communs de placement peuvent être assujettis à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas des placements garantis, leur valeur change fréquemment et les rendements passés peuvent ne pas se reproduire. Le contenu de ces commentaires (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou de titres, ou les références à des produits ou à des titres) ne doit pas être interprété comme un conseil aux voyageurs ou une offre de vente ou une sollicitation d’une offre d’achat, ou comme une approbation, une recommandation ou une commandite d’une entité ou d’un titre cité. Bien que nous nous efforcions d’en assurer l’exactitude et l’exhaustivité, nous ne sommes pas responsables de son utilisation.

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Placements Mackenzie mise sur l’intelligence quantitative avec quatre nouveaux FCP https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/placements-mackenzie-mise-sur-lintelligence-quantitative-avec-quatre-nouveaux-fcp/ Wed, 07 May 2025 10:59:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106961 PRODUITS - Axés sur les marchés canadien et mondiaux.

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Placements Mackenzie enrichit son offre avec quatre fonds communs de placement (FCP) axés sur les marchés canadien et mondial. Ces fonds allient science des données et expertise humaine pour optimiser les rendements et mieux gérer les risques. Ils reposent sur une approche quantitative conçue pour générer de l’alpha et atténuer les risques.

Le Fonds d’actions canadiennes Mackenzie GQE permet aux investisseurs de diversifier leurs portefeuilles au moyen de sociétés canadiennes de qualité, tout en intégrant une exposition au marché américain.

Le Fonds canadien équilibré Mackenzie GQE et le Fonds mondial équilibré Mackenzie GQE combinent actions et titres à revenu fixe selon une répartition stratégique des actifs. Leur gestion dynamique permet de capter des occasions tout en répondant aux fluctuations du marché. Ces fonds s’adressent à ceux qui recherchent une solution équilibrée intégrant plusieurs moteurs de rendement, tant du côté des actions que des obligations, précise Kristi Ashcroft, vice-présidente exécutive, Produits et solutions de Placements Mackenzie.

Quant à lui, le Fonds américain d’extension d’alpha Mackenzie GQE, cible les actions américaines de base en prenant à la fois des positions acheteur et vendeur pour accroître le potentiel d’alpha en utilisant certains leviers et en vendant à découvert certains titres.

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Les options d’investissement halal se multiplient pour les clients musulmans https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-options-dinvestissement-halal-se-multiplient-pour-les-clients-musulmans/ Wed, 09 Apr 2025 10:13:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106128 La demande d’offres de patrimoine conformes aux principes de l’islam est en plein essor.

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En 2012, Danish Baig a décroché son premier emploi à la sortie de l’université et a commencé à épargner suffisamment d’argent pour investir. Mais il s’est vite rendu compte que la plupart des options d’investissement conventionnelles, y compris le régime d’épargne retraite collectif de son entreprise, ne correspondaient pas à ses valeurs religieuses.

Danish Baig, Canadien de confession musulmane, n’a pas pu trouver d’investissements « halal », c’est-à-dire conformes aux principes de l’islam.

« Il n’y avait rien sur le marché qui soit vraiment adapté et accessible, explique Danish en entrevue. Pendant les deux premières années, j’ai principalement investi dans l’or physique. Cela semblait être un moyen de protéger les actifs. »

Aujourd’hui, il se réjouit de voir davantage de produits et de services d’investissement halal au Canada, qui offrent plus de possibilités de création de richesse et de croissance. Il investit dans des actions et des FNB conformes à la charia, la loi religieuse de l’islam, qui découle du Coran.

Pourtant, Danish Baig et les experts en finance islamique du pays affirment qu’il reste beaucoup à faire pour répondre à la demande croissante de produits et de services d’investissement halal au Canada, où quelque 1,8 million de musulmans représentent des milliards de dollars d’investissement inexploités.

« Il y a une demande et un besoin en la matière », affirme Hash Assad, un consultant financier exécutif basé à Calgary et travaillant pour Assad Wealth Management, qui opère sous la bannière d’IG Gestion de patrimoine.

Qu’est-ce qu’un investissement halal?

Pour qu’un investissement soit considéré comme halal, il doit passer par quelques niveaux de conformité identifiés par les érudits islamiques et des organismes tels que Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions (AAOIFI).

Hash Assad décrit le premier niveau comme un processus qui filtre les investissements dans des choses « haram » ou interdites par la loi islamique. Il s’agit de l’alcool, du tabac, des armes, du porc, des jeux d’argent et de la pornographie.

Le deuxième niveau consiste à « examiner les entrailles » des entreprises. Selon les lignes directrices de l’AAOIFI, les entreprises sont disqualifiées si leur niveau d’endettement dépasse 33 % de leur valeur marchande ou si plus de 5 % de leurs revenus proviennent d’activités haram.

« L’une de mes actions préférées de tous les temps est Costco, mais je ne peux pas l’acheter », souligne Hash Assad, notant que les ventes d’alcool du détaillant représentent plus de 5 % de son chiffre d’affaires. Il existe également un ratio de purification des dividendes qui détermine le pourcentage des revenus de dividendes d’un investisseur générés par des sources haram qui doivent être purifiés (donnés à des œuvres de charité) pour se conformer aux principes islamiques.

En outre, l’investissement halal exclut les produits dérivés, les options et les opérations à terme, et interdit de percevoir ou de payer des intérêts, de sorte que les obligations et les instruments de dette conventionnels sont exclus.

Les sukuks, ou obligations islamiques, sont une alternative conforme à la charia aux obligations conventionnelles. Il s’agit essentiellement d’instruments hybrides qui combinent des actions (parts de propriété d’un actif ou d’un projet sous-jacent) et des caractéristiques de la dette (paiements périodiques fixes et paiements de coupons).

L’investissement halal est similaire à l’investissement responsable en ce sens qu’ils alignent tous deux les choix d’investissement sur des principes moraux, souligne Sameer Azam, gestionnaire de portefeuille et conseiller en gestion de patrimoine chez RBC Dominion Securities à Mississauga, en Ontario.

Sameer Azam souligne également que l’investissement responsable n’est pas réservé aux investisseurs musulmans. « Tout le monde peut en bénéficier, car les principes sont très universels. »

Demande de produits et de services conformes à la charia

Selon les données de Morningstar, les actifs mondiaux conformes à la charia ont doublé, passant de 30,3 milliards de dollars (G$) en février 2013 à 60,4 G$ en février 2023. Cependant, le cabinet d’études a précisé que ces chiffres sont probablement sous-estimés, certains véhicules d’investissement n’ayant pas déclaré leurs actifs sous gestion. Par ailleurs, le nombre de fonds communs de placement et de fonds négociés en Bourse (FNB) conformes a également plus que doublé au cours de cette période, passant de 327 à 669.

De nombreux progrès ont été réalisés au cours des deux dernières décennies pour sensibiliser les investisseurs et leur permettre d’accéder aux produits et services d’investissement halal au Canada. Le pays a accueilli des fonds d’investissement conformes à la charia de sociétés telles que Wealthsimple et Placements Mackenzie, des portefeuilles halal de sociétés telles que Manzil et ShariaPortfolio Canada et des services de planification financière halal de grandes banques et de sociétés de gestion de patrimoine telles que Canadian Islamic Wealth et IG Gestion de patrimoine. En outre, le budget fédéral de 2024 prévoit d’élargir l’accès aux prêts hypothécaires halal.

La demande pour ces produits et services était « correcte au début, mais elle est aujourd’hui en pleine expansion », car de plus en plus de musulmans pratiquants prennent conscience des possibilités qui s’offrent à eux, explique Hash Assad, qui a été pendant 20 ans l’une des forces motrices de la finance islamique au Canada. C’est pourquoi il souhaite mettre sur le marché davantage de produits d’investissement halal et élargir son équipe de gestion de patrimoine pour servir davantage de clients musulmans.

Cette demande croissante a été alimentée par l’augmentation de la population musulmane au Canada, analyse Mohamad Sawwaf, fondateur et PDG du fournisseur de services financiers halal et fintech Manzil, basé à Toronto et lancé en 2020. En 2001, 2 % de la population canadienne (soit 580 000 personnes) s’identifiait comme musulmane. Ce pourcentage a augmenté pour atteindre 4,9 % en 2021, ce qui correspond à environ 1,8 million de personnes, selon les données de Statistique Canada.

Selon Mohamad Sawwaf, le marché est si vaste qu’il n’est pas possible pour une seule entreprise comme Manzil de le desservir.

« Il y a plusieurs institutions qui peuvent créer des produits pour servir cette clientèle et, bien sûr, cela crée de la concurrence, ce qui conduit à plus d’innovation, et c’est bon pour le consommateur, n’est-ce pas ? »

Manzil, qui propose des prêts hypothécaires conformes à la charia, a une liste d’attente pour plus de 10 milliards de dollars de prêts hypothécaires, mais Mohamad Sawwaf estime que la demande potentielle pour ce produit de prêt alternatif est probablement beaucoup plus élevée.

Sa société s’est développée au fil des ans, en acquérant Canadian Islamic Wealth, une société de gestion de patrimoine spécialisée dans l’investissement halal, et Muslim Will, une plateforme de testaments numériques halal. Elle entrera bientôt sur le marché américain, avec l’acquisition récente d’Aghaz Investments, un conseiller en investissement enregistré auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.

L’entreprise envisage également de se lancer dans les produits bancaires de base, tels que les comptes chèques et les comptes d’épargne, parmi d’autres plans d’expansion, rapporte Mohamad Sawwaf.

« Le secteur de la finance islamique est tellement naissant que tout est encore possible », précise-t-il.

Sameer Azam abonde dans le même sens, affirmant que la finance islamique au Canada est encore « en cours de construction ».

Les options de revenus fixes conformes à la charia font particulièrement défaut, soutient-il, notant qu’il n’y a pas d’options de sukuk dans le pays.

« C’est là que se situe la lacune », martèle Sameer Azam. Étant donné que le marché obligataire conventionnel n’est pas une option, les investisseurs musulmans doivent se tourner vers les bourses, les sociétés de courtage et les plateformes d’investissement en ligne en Europe ou aux États-Unis pour accéder aux obligations sukuk. « C’est très difficile. Le problème de l’offre et de la demande de sukuks est très important. »

Sameer Azam laisse également entendre qu’il existe une « énorme demande » de services de gestion de patrimoine halal. Son équipe spécialisée à la RBC s’agrandit afin de recruter davantage de conseillers ayant cette expertise.

« J’ai commencé par moi-même. Aujourd’hui, nous sommes quatre, raconte-t-il. Nous avons l’impression de n’en être qu’au début, mais cela prend du temps. »

Une demande croissante

Les experts en finance islamique soulignent deux éléments nécessaires au développement de la finance islamique au Canada : plus d’éducation et plus de produits conformes à la charia.

Hash Assad organise chaque mois des webinaires éducatifs qui couvrent un large éventail de sujets, notamment la signification de l’investissement halal, la façon de rédiger un testament islamique et la manière d’acheter une maison dans le respect de la charia. Il souligne que cette formation est importante en raison de la responsabilité accrue qu’implique le fait de conseiller des clients musulmans.

« Si vous donnez le mauvais conseil, vous compromettez l’existence même de l’individu, prévient Hash Assad. C’est littéralement le paradis ou l’enfer. »

Le fait de disposer d’un plus grand nombre de produits financiers conformes à la charia aiderait également les conseillers à recommander des produits halal sans avoir à effectuer leur propre travail intensif de diligence raisonnable, souligne Hash Assad.

« Si je vois que ce produit existe, tout ce que j’ai à faire, c’est de le prendre. Il répond à leurs besoins, et c’est tout », déclare-t-il.

Tous les conseillers auraient intérêt à suivre une formation ou un programme d’éducation sur l’investissement halal afin de disposer des outils et de l’expérience nécessaires au cas où ils rencontreraient un client musulman, estime Mohamad Sawwaf.

« Les musulmans canadiens ont un bilan très, très solide. Ils ont un très fort pouvoir d’achat. Il est possible d’attirer des dizaines de milliards de dollars dans le secteur de l’investissement et des centaines de milliards de dollars dans le secteur des prêts hypothécaires si l’on dispose du bon produit et de la bonne formation pour pouvoir conseiller cette clientèle particulière. »

Sameer Azam estime qu’il est plus logique que ce soient des spécialistes plutôt que des généralistes qui se concentrent sur cet espace, mais il reconnaît qu’une meilleure formation serait utile.

Selon lui, une partie de cette formation pourrait consister à démystifier les investissements halal, notamment ceux qui suggèrent qu’ils présentent un risque élevé ou qu’ils ne sont pas performants.

Les données de S&P Global montrent que « sur le long terme, les indices islamiques ont tendance à afficher des performances similaires à celles des indices de référence conventionnels. Pour la période de 15 ans se terminant le 31 juillet 2019, le S&P 500 Shariah a affiché un rendement total annualisé de 10,2 %, tandis que le S&P 500 a gagné 9,1 %. »

« Je pense que c’est le secret le mieux gardé, car bien souvent les investisseurs pourraient dire : “Eh bien, vous filtrez toutes ces choses. Comment vais-je gagner de l’argent ? Ou comment va-t-elle se développer ? Comment vais-je pouvoir suivre l’inflation ?” Ou bien le mythe est : “Oh, c’est trop risqué” », rapporte Sameer Azam.

Danish Baig est d’accord.

« Si vous regardez les portefeuilles halal, les indices et les FNB conformes à la charia qui existent, vous verrez souvent qu’ils ont de meilleures performances que les véhicules traditionnels non conformes à la charia, assure-t-il. En investissant dans des produits halal, vous ne faites donc pas nécessairement de compromis. »

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Dissolution d’un fonds Mackenzie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/dissolution-dun-fonds-mackenzie/ Thu, 27 Mar 2025 11:07:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106247 PRODUITS – La firme veut rationaliser sa gamme de produits.

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Placements Mackenzie procède à la dissolution d’un fonds négocié en Bourse (FNB) et au rachat de parts en dollars américains ($ US) d’un autre FNB.

Aux alentours du 4 juin prochain, le FINB mondial de dividendes durables Mackenzie sera dissous. Le fonds sera donc volontairement retiré de la Bourse de Toronto à la demande de Mackenzie à la clôture du marché vers le 4 juin 2025.

Après la dissolution, Mackenzie distribuera aux porteurs de parts le produit net de la liquidation des actifs du FNB dissous ainsi que la distribution finale des revenus du FNB dissous.

Toujours aux alentours du 4 juin, toutes les parts de la série en $ US en circulation du FINB Actions américaines grandes capitalisations Mackenzie cesseront d’être négociées et seront volontairement retirées de la Bourse de Toronto à la demande de Mackenzie.

À noter que de leur côté, les parts de la série en $ CA resteront inchangées et continueront d’être cotées.

Aucune mesure n’est requise de la part des investisseurs et investisseuses.

Les porteurs de parts du FNB dissous ou de parts en $ US du FINB Actions américaines grandes capitalisations Mackenzie pourront vendre leurs parts à la Bourse de Toronto jusqu’au 4 juin 2025.

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