Placements Mackenzie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 07 Jul 2025 18:46:26 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Placements Mackenzie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Arrivée d’une nouvelle catégorie d’actif grâce aux FNB de titres de créance adossés à des prêts https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/laurent-boukobza/arrivee-dune-nouvelle-categorie-dactif-grace-aux-fnb-de-titres-de-creance-adosses-a-des-prets/ Wed, 09 Jul 2025 10:37:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108330 ZONE EXPERTS - Cette innovation continue à bénéficier aux investisseurs canadiens.

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Entre avril et mai derniers, huit fonds négociés en Bourse (FNB) offrant une exposition aux obligations structurées adossées à des prêts (OSAP) ont été mis en marché.

Cette nouvelle catégorie d’actif est plus souvent désignée sous son nom anglais Collateralized Loan Obligations (CLO). Ce sont des titres de créance adossés à des prêts utilisés auparavant uniquement par des investisseurs institutionnels.

Ces prêts sont généralement des prêts bancaires syndiqués accordés à des emprunteurs corporatifs pour financer leurs besoins de liquidités pour investissement ou expansion. Ces prêts sont de qualité d’investissement inférieure et offrent des rendements élevés.

L’étape suivante pour arriver à la création d’un CLO est le regroupement d’un grand nombre (50 à 100) de ces prêts dans un seul et même véhicule afin de mutualiser le risque idiosyncrasique à chaque prêt.

Des titres de créance sont finalement émis avec comme collatéral l’ensemble des prêts dans le portefeuille. Différentes séniorités de titres de créance sont issues, allant d’AAA à actions, comme le montre le graphique suivant.

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

S’attaquer aux mythes qui entourent les titres d’emprunt titrisés

Certains investisseurs peuvent associer la titrisation à la crise financière mondiale de 2008. Si les instruments titrisés ont certainement joué un rôle, la racine du problème vient dece quia été titrisé.

Le principal problème était que certaines créances titrisées (collateralized debt obligation (CDO)) étaient fondées sur des prêts hypothécaires à risque et des prêts en souffrance.

Il existe des différences cruciales entre les CLO et les CDO[1]:

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

Les CLO sont fondés sur des prêts garantis de premier rang assortis de faibles taux de défaillance et de taux de recouvrement élevés.

Même si les CLO AAA n’ont affiché aucun défaut de paiement durant la grande crise financière, les règles ont été renforcées depuis. Voici quelques différences notables:

  • Les agences de notation exigent désormais que les CLO soient davantage garantis.
  • Les CLO sont maintenant garantis presque exclusivement au moyen de prêts garantis de premier rang.
  • La documentation est plus conviviale pour les investisseurs, car les gestionnaires de CLO raccourcissent la période de négociation.

Cela devrait rappeler aux investisseurs qu’ils doivent comprendre la structure dans laquelle ils investissent, mais surtout qu’ils doivent faire preuve d’une grande diligence en ce qui concerne les actifs sous-jacents auxquels ils sont exposés.

Comment intégrer les CLO dans un portefeuille

Jusqu’à récemment la catégorie d’actifs n’était pas facilement accessible directement pour les investisseurs de détail. Le marché de la dette titrisée reste encore un marché principalement institutionnel.

Sur le marché américain, le FNB JAAA mis en marché il y a plus de cinq ans a connu des débuts modestes puis une croissance fulgurante dans les deux dernières années, portée par l’accès à la catégorie d’actifs pour les investisseurs de détail ainsi que leurs conseillers en placement.

Plus récemment au Canada, la mise en marché de plusieurs FNB de CLO offrent aux investisseurs canadiens des solutions prenant en compte les considérations propres à eux, dont nous faisons un rappel ci-dessous à la dernière section de l’article.

Plusieurs raisons principales ont contribué à l’adoption des CLO dans les portefeuilles des investisseurs et épargnants de détail:

  • Rendement des distributions attrayant pour accroître le revenu d’intérêt généré sur les positions à court terme en liquidités ou quasi-liquidités ;
  • Cote de crédit élevée permettant de maintenir ou rehausser la qualité de crédit ;
  • Faible corrélation aux autres catégories d’actif ;
  • Duration du portefeuille proche de zéro.

Il est cependant important pour les investisseurs de comprendre le comportement attendu de cette catégorie d’actifs afin d’éviter les mauvaises surprises ou un désalignement entre l’utilisation d’un FNB et les objectifs.

Certaines mises en garde sont de rigueur[2]:

  • La probabilité de défaut n’est pas nulle. Cependant aucune tranche AAA n’a jamais fait défaut, depuis 1995 jusqu’à fin 2021, au-dessus de 4895 CLO de tranches AAA étaient répertoriés et il faudrait en moyenne des pertes nettes supérieures à 35 % pour commencer à toucher la tranche AAA[3].
  • Il existe un risque de remboursement anticipé, les emprunteurs ayant la latitude de rembourser les prêts bancaires, et de réinvestissement à des conditions moins attrayantes.
  • Bien que la liquidité du marché ait été testée (aussi récemment qu’en avril 2025 avec les rachats substantiels du FNB américain JAAA), dans le cas d’une crise de liquidité majeure, il y a un risque que les investisseurs ne soient pas en mesure de vendre rapidement et facilement ou optimalement les actifs.

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

Par ailleurs, les conseillers doivent bien entendu tenir compte à la fois de la tolérance au risque du client et considérer, dans leur vérification diligente, les éléments habituels qui sont propres aux FNB à gestion active. Notons, parmi ceux-ci, la solidité de l’émetteur de FNB, les frais de gestion du FNB par rapport aux autres FNB de la même catégorie d’actifs, les coûts de négociation du FNB ainsi que les autres coûts comme celui de l’écart cours acheteur/cours vendeurs, la liquidité intrinsèque du FNB, ainsi que le rendement espéré du client par rapport à ses objectifs.

L’avantage d’une structure canadienne pour les investisseurs canadiens

Un autre aspect dont il est de plus en plus question avec les conseillers est la potentielle efficience fiscale pour un investisseur canadien d’acheter un FNB coté au Canada en ce qui concerne les retenues d’impôts étrangères sur les revenus. Le sujet a été abordé plusieurs fois, notamment ici.

Du point de vue d’un client canadien, la devise est également une donnée à prendre en compte dans la stratégie de placements et l’option d’avoir une exposition offerte en dollars canadiens contre les fluctuations du taux de change entre les dollars canadiens et américains. Ceci peut avoir un effet décisif.

Depuis le début de l’année, la devise américaine a reculé de 4,48%[4] au moment d’écrire ces lignes, autant de rendement en moins pour un investisseur canadien ayant opté pour une exposition en dollars américains ou en dollars canadiens non-protégés contre le risque de change.

Pour les conseillers et les investisseurs qui veulent intégrer une exposition aux CLO dans leur portefeuille, y avoir accès via un FNB canadien (en dollars canadiens, couverts ou non) est donc potentiellement une meilleure option de leur point de vue.

Avertissement : Les placements dans les fonds communs de placement peuvent être assujettis à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas des placements garantis, leur valeur change fréquemment et les rendements passés peuvent ne pas se reproduire. Le contenu de ces commentaires (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou de titres, ou les références à des produits ou à des titres) ne doit pas être interprété comme un conseil aux voyageurs ou une offre de vente ou une sollicitation d’une offre d’achat, ou comme une approbation, une recommandation ou une commandite d’une entité ou d’un titre cité. Bien que nous nous efforcions d’en assurer l’exactitude et l’exhaustivité, nous ne sommes pas responsables de son utilisation.


[1] Busting the bias against U.S. securitized – Janus Henderson Investors – US Investor

[2] Source : Mackenzie Investments

[3] Default, Transition, and Recovery: 2020 Annual Global Leveraged Loan CLO Default And Rating Transition Study | S&P Global Ratings

[4] Source: Bloomberg au 23 juin 2025

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FNB et fiscalité américaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-et-fiscalite-americaine/ Wed, 09 Jul 2025 09:45:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108405 FOCUS FNB — Il faut sensibiliser ses clients aux impacts des mesures existantes et à de potentielles modifications des règles.

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Mêmes si les conseillers ne peuvent rien faire contre la mise en place d’éventuels changements fiscaux prévus aux États-Unis qui pourraient nuire aux investisseurs canadiens, ils contrôlent tout de même certains éléments. Ils peuvent ainsi considérer les retenues d’impôt américaines existantes en vertu de l’actuel traité fiscal Canada–États-Unis et structurer efficacement les portefeuilles de leurs clients. Ils peuvent également chercher à limiter la retenue d’impôt imposée par d’autres pays étrangers sur leurs paiements de dividendes en choisissant les bons véhicules de placement.

Dans le cas de fonds négocié en Bourse (FNB) investissant aux États-Unis, les Canadiens ont le choix entre trois principales structures de produits :

  • il y a premièrement les FNB cotés au Canada qui investissent directement dans des titres américains ;
  • il existe également des FNB cotés au Canada qui obtiennent leur exposition en détenant des unités d’un FNB coté aux États-Unis
  • et finalement, les Canadiens peuvent opter pour un FNB coté aux États-Unis.

Les implications fiscales varient donc en fonction de la structure du FNB et du type de compte dans lequel le FNB est détenu, par exemple un compte non enregistré, un REER ou un CELI. « Il s’agit simplement de connaître les types de comptes et les conséquences fiscales pour comprendre et décider consciemment de la structure la mieux adaptée à votre client », indique Prerna Mathews, vice-présidente, Produits et stratégie FNB chez Placements Mackenzie.

Dans les comptes non enregistrés, qui sont entièrement imposables, toutes les structures de produits FNB sont soumises à une retenue d’impôt de 15 % sur les dividendes américains. Cependant, ils sont également éligibles à des crédits d’impôt pour dividendes étrangers sur les montants versés. Pour que les investisseurs obtiennent ce soulagement en vertu de la convention fiscale Canada–États-Unis, les conseillers doivent s’assurer que leurs clients remplissent le W-8BEN, un formulaire américain certifiant le statut étranger du propriétaire bénéficiaire.

Les comptes non enregistrés sont généralement la meilleure option pour les investisseurs qui cherchent à détenir des FNB qui versent des revenus de dividendes américains, selon Ian Calvert, planificateur financier certifié et vice-président principal de HighView Financial Group à Oakville, en Ontario. Par exemple, « lorsqu’il s’agit d’un FNB coté au Canada qui détient des titres américains et que vous recevez des dividendes américains, le compte imposable est le seul qui offre un certain soulagement ».

D’un point de vue fiscal, une structure de FNB à éviter est un FNB coté aux États-Unis qui investit à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Les Canadiens qui investissent dans ce type de FNB sont alors soumis à deux niveaux de retenue d’impôt.

Selon l’indice MSCI EAFE des actions internationales, le taux d’imposition moyen pondéré des retenues à la source est d’environ 10 %, signale Chris McHaney, vice-président exécutif et responsable de la gestion et de la stratégie d’investissement chez Global X Investments Canada, à Toronto.

En supposant un taux de dividende de 3 %, les investisseurs canadiens paieraient environ 30 points de base de retenue d’impôt à l’étranger, une somme qui serait déduite de leurs rendements de dividendes et ne serait pas récupérable. Ce montant s’ajoute à la retenue d’impôt de 15 % des États-Unis vers le Canada.

« En évitant de passer par le marché américain, vous évitez cette seconde couche de retenue d’impôt, affirme Chris McHaney. Vous rendez l’investissement mondial plus efficace. »

La même inefficacité fiscale s’appliquerait à un FNB coté au Canada utilisant une structure de wrap (détenant différents types d’actifs), qui détiendrait un FNB d’actions internationales américaines au lieu d’investir directement dans des actions étrangères.

Chris McHaney évoque la prudence à cet égard lorsque vient le moment de comparer la performance d’un FNB coté au Canada à celle d’un FNB basé aux États-Unis. « Lorsque les investisseurs examinent le rendement offert par un FNB coté aux États-Unis, ils doivent être conscients que le chiffre présenté n’inclut pas les retenues fiscales qu’ils auraient à payer », illustre-t-il. Avec le FNB coté en bourse au Canada, la retenue d’impôt est intégrée dans sa valeur nette d’inventaire et dans son prix.

Dans les REER, les FERR et les autres comptes de retraite enregistrés, le grand gagnant en matière d’efficacité fiscale pour les revenus de dividendes américains est un FNB d’actions cotées aux États-Unis, car il est exempt de retenue d’impôt. En revanche, les FNB cotés au Canada — qu’ils investissent directement dans des actions ou via un FNB coté aux États-Unis — sont soumis à la retenue de 15 %. Pire encore, lorsqu’ils sont détenus dans un compte enregistré, il n’y a pas de crédit d’impôt pour les dividendes étrangers disponibles.

Pour une exposition aux titres à revenu fixe américains dans les comptes de retraite, les FNB cotés en bourse au Canada ou aux États-Unis qui investissent directement dans des obligations américaines ou d’autres titres à revenu d’intérêt ne seront pas soumis à la retenue d’impôt. Mais selon un guide de Mackenzie à l’attention des investisseurs, l’impôt sera retenu sur les distributions d’un FNB canadien de type wrap qui détient un FNB américain.

D’autres types de comptes enregistrés, y compris les CELI, le REEE et le REEI, sont également soumis à des retenues d’impôt américaines et étrangères sur les dividendes, et il n’y a pas de dispositions pour un remboursement via des crédits d’impôt.

Qu’ils soient cotés aux États-Unis ni ceux cotés au Canada, les FNB ne sont exonérés. « Peu importe la direction que vous prenez, vous allez payer une retenue d’impôt [sur les dividendes] », lance Prerna Mathews.

Néanmoins, bien que certains comptes enregistrés, tels que les CELI, soient les moins fiscalement efficaces pour les dividendes américains, cela ne signifie pas que les actions américaines doivent être évitées.

Bien que les retenues fiscales soient un facteur dans la décision de ce qu’il faut détenir dans un CELI, d’autres considérations entrent en jeu pour profiter de la croissance sans impôt. « Le marché américain est le plus grand marché boursier au monde, affirme Ian Calvert. Donc, vous ne voulez pas limiter vos options d’investissement. »

Aucune retenue d’impôt ne s’applique sur les FNB qui investissent dans des titres à revenu fixe américains, qu’ils soient cotés au Canada ou aux États-Unis.. L’avantage de choisir des cotations canadiennes est que les sociétés canadiennes de FNB offrent des choix en matière d’exposition aux devises.

Compte tenu de la récente faiblesse du dollar américain par rapport aux autres principales devises, la gestion du risque de change est devenue centrale. « Nous avons vu beaucoup de conseillers migrer vers l’utilisation d’une certaine exposition couverte dans leurs portefeuilles cette année, compte tenu de ce qui s’est passé avec le taux de change CAD-USD », mentionne Prerna Mathews.

« Évidemment, vous ne trouverez un FNB couvert en CAD qu’ici au Canada, rappelle Chris McHaney. Ce n’est pas le genre de produit qu’on verra inscrit chez nos voisins du sud. » De plus, les fournisseurs canadiens de FNB proposent également des classes d’unités libellées en dollars américains pour les investisseurs disposant de devises américaines à investir.

Dans l’incertitude quant aux nouvelles règles fiscales qui pourraient émerger aux États-Unis, Ian explique que HighView conseille à ses clients de ne pas prendre de décisions hâtives concernant le changement de leur répartition d’actifs. « Les politiques peuvent changer. » Nous l’avons vu, a-t-il dit, citant en exemple le revirement du gouvernement fédéral sur les taux d’inclusion des gains en capital.

Prerna Mathews a exprimé sa confiance dans le fait que l’industrie canadienne des FNB trouvera des moyens de répondre à tous les changements fiscaux défavorables que les États-Unis pourraient imposer. « De l’innovation apparaîtra sans aucun doute sur le marché, déclare-t-elle. Même s’il est encore trop tôt pour dire à quoi cela pourrait ressembler. »

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Focus sur les nouveaux FNB d’OSAP https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/focus-sur-les-nouveaux-fnb-dosap/ Wed, 11 Jun 2025 09:56:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107953 FOCUS FNB — Ces fonds donnent un accès au marché des prêts commerciaux qui sont titrisés, autrefois réservé aux investisseurs institutionnels.

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Un groupe prometteur de fonds négociés en Bourse (FNB) spécialisés dans les titres à revenu fixe est apparu au Canada ce printemps avec le lancement de nombreux fonds gérés activement qui détiennent des obligations structurées adossées à des prêts (OSAP). Ces titres de créance sont mieux connus sous leur nom en anglais, Collateralized Loan Obligation ou CLO. Investis aux États-Unis, ces nouveaux fonds visent à offrir une combinaison de crédit de qualité élevée et de faible volatilité pour compléter les portefeuilles de titres à revenu fixe des clients.

L’acronyme CLO ne doit pas être confondu avec CDO. Les titres garantis par des créances (TGC) (ou en anglais Collateralized Debt Obligations : CDO) sont connus pour avoir déclenché la crise financière de 2007-2008 en raison de leur détention de prêts hypothécaires américains à haut risque (subprime).

En comparaison, les garanties sous-jacentes des OSAP sont un groupe de prêts groupés à des entreprises. Ces prêts sont regroupés par des sociétés de gestion de OSAP qui, à leur tour, les vendent sur le marché secondaire à des investisseurs institutionnels.

Les ensembles de prêts, ou pools, sont divisés en tranches ayant des notations de crédit et des rendements différents. En ce qui concerne le risque de durée, les prêts sous-jacents sont assortis de taux variables (floating rates), de sorte que les OSAP sont beaucoup moins sensibles que les obligations classiques aux variations des taux d’intérêt.

La société torontoise Brompton Funds Ltd. est devenue la première à offrir un FNB d’OSAP au Canada le 22 avril à la suite du lancement du FNB Brompton Wellington Square AAA CLO. Il a été suivi de près en mai par le FNB BMO TAP AAA, le FNB TAP AAA RBC, le Fonds de revenu avantage CIBC, qui est la série de FNB d’un nouveau fonds commun de placement, et le FNB d’obligations de prêts collatéralisés AAA Mackenzie.

Les OSAP existent depuis plus de 30 ans et sont devenus un marché de plus de 1,1 billion de dollars américains, presque tous basés aux États-Unis, indique le gestionnaire de portefeuille Jeff Sujitno de Wellington Square Advisors Inc. Cette société basée à Toronto est spécialisée dans les financements à effet de levier. Citant une étude de J.P Morgan, Jeff Sujitno relève qu’il y a actuellement de 115 à 120 gestionnaires de CLO aux États-Unis, et qu’il existe entre 1 400 et 1 600 CLO.

Jusqu’à il y a cinq ans, les OSAP n’étaient accessibles qu’aux investisseurs institutionnels. Les investisseurs particuliers y ont eu accès indirectement pour la première fois en octobre 2020, avec le lancement aux États-Unis du Janus Henderson AAA CLO ETF. Ce fonds, leader de ce sous-segment de marché, dispose aujourd’hui d’actifs d’environ 21 milliards de dollars américains et s’est avéré très performant dans son groupe de pairs Ultrashort Bond, recevant une note Morningstar de 5 étoiles.

« Compte tenu de la performance de ces FNB aux États-Unis, il nous a semblé logique d’en faire un outil de placement coté au Canada », mentionne Mark Jarosz, Chef, Titres de créance non traditionnels chez BMO Gestion mondiale d’actifs. « Il s’agit de l’une des innovations les plus intéressantes de ces dernières années dans le domaine des FNB », ajoute-t-il.

La diversification est un point fort des FNB d’OSAP, puisqu’ils investissent dans des tranches de prêts assemblées par des sociétés de gestion d’OSAP, plutôt que directement dans les prêts. Le fonds de la CIBC, par exemple, comprend initialement 30 à 50 pools de prêts, bien diversifiés par gestionnaire de CLO, par prêts sous-jacents et par échéance.

Mark Jarosz précise que chaque groupe d’OSAP comprend de 200 à 300 prêts sous-jacents. À l’échelle du portefeuille, cela revient à dire qu’un FNB est exposé à des milliers de prêts aux entreprises.

Outre la diversification des emprunteurs, les gestionnaires des OSAP utilisent d’autres méthodes d’atténuation des risques. Parmi celles-ci figurent le surdimensionnement, les tests de couverture des intérêts, les limites de concentration des garanties par secteur d’activité et les restrictions à l’achat de prêts aux petites entreprises, énumère Placements Mackenzie. Ces mesures sont importantes parce que les emprunteurs sont des sociétés dont la cote de crédit est inférieure à celle d’une société de premier ordre (investment grade).

Les OSAP comportent ainsi un risque de défaillance, « comme tout portefeuille de titres à revenu fixe qui comporte un risque de crédit », indique Aaron Young, directeur exécutif et chef, Gestion de portefeuilles de clients chez Gestion d’actifs CIBC.

Ce risque peut être atténué en privilégiant les OSAP notés triple A, qui sont prioritaires par rapport à toutes les autres tranches en cas de défaillance. Ce que Aaron Young appelle la « sécurité structurelle » est également assurée par l’exposition à un grand nombre d’emprunteurs sous-jacents issus de différents secteurs. « Cela vous donne la tranquillité d’esprit supplémentaire de savoir qu’il s’agit en fait d’un ensemble de prêts très diversifiés qui méritent cette notation triple A ou double A. »

Les nouveaux FNB cotés au Canada investissent principalement dans des tranches de CLO notées triple A. Celles-ci représentent environ 64 % du marché des CLO et n’ont jamais connu de défaillance, affirme Jeff Sujitno. Il ajoute qu’une seule défaillance d’une tranche de CLO double A est a déploré jusqu’ici.

Le FNB de Brompton sera toujours investi à au moins 75 % dans des tranches triple A. Lors de la sélection des gestionnaires de CLO, Jeff Sujitno indique que la qualité et les antécédents de l’équipe, ainsi que de la performance de leurs OSAP au fil du temps dans différents environnements de marché ont été pris en considération. « Cela fait partie de la myriade d’indicateurs de crédit que nous examinons. »

Bien que le Fonds de revenu avantage CIBC ait un nom plus générique, il s’agit d’un pur produit d’OSAP, certifie Aaron Young. À tout moment, le portefeuille contiendra au moins 80 % de CLO triple A, et ne détiendra rien dont la notation soit inférieure à simple A. Cela est conforme à l’objectif du fonds, qui est d’obtenir des revenus de meilleure qualité et de ne pas introduire de risques excessifs liés à la qualité du crédit.

Le FNB BMO TAP AAA ne détient actuellement que des tranches triple A, qui représenteront toujours au moins 85 % du portefeuille. La politique d’investissement de BMO lui permet d’investir jusqu’à 15 % dans des tranches de CLO double A ou simple A, mais rien de moins bien noté. « Absolument pas, confirme Mark Jarosz. Il s’agit d’un produit de bonne qualité dont la politique d’investissement principale est d’investir dans des titres triple A. »

Tous les nouveaux FNB CLO proposent des versions en dollars canadiens couvertes contre le risque de change, ce qui protège partiellement les clients de la volatilité des taux de change. « En fin de compte, nous voulons que tout se passe bien pour les investisseurs », lance Jeff Sujitno. BMO et Brompton proposent également des versions en dollars américains de leur fonds.

En outre, BMO a créé une version non couverte en dollars canadiens. Mark Jarosz explique que BMO souhaite donner le choix aux investisseurs, en fonction de leurs préférences en matière d’exposition aux devises.

En raison de la confusion potentielle avec les CDO et de leur réputation ternie, il est nécessaire que les fournisseurs de FNB expliquent clairement ce qui différencie les CLO. « Si vous regardez au-delà de l’acronyme de trois lettres, ce que nous sommes vraiment à l’aise de dire aux investisseurs, c’est que les intrants sont complètement différents », avance Aaron Young de la CIBC.

Selon lui, les prêts qui entrent dans la composition des OSAP sont des emprunts contractés par de grandes entreprises américaines dont les bénéfices sont généralement de l’ordre de 50 millions de dollars américains ou plus. Pour leur part, les CDO détenaient des prêts hypothécaires contractés par des particuliers ayant de mauvais antécédents en matière de crédit.

Les FNB de CLO axés sur le triple A complètent les obligations de base qui sont beaucoup plus sensibles aux taux d’intérêt. Avec les CLO, « vous atténuez une partie de la volatilité liée à l’incertitude qui marque l’évolution des taux d’intérêt », explique Aaron Young.

Une autre caractéristique positive des CLO est leur faible corrélation avec les marchés obligataires traditionnels, ce qui permet une plus grande diversification. « Vous pouvez constater que les CLO sont additifs sur de longues périodes, non seulement en matière d’augmentation du rendement, mais aussi de réduction du risque », rappelle Aaron Young. « C’est vraiment ce que l’on recherche. Un objectif que les CLO ont permis d’atteindre au fil du temps ».

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FNB : créations nettes et diversification marquent mai https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-creations-nettes-et-diversification-marquent-mai/ Wed, 11 Jun 2025 09:41:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107926 FOCUS FNB – L’appétit pour les actions ne faiblit pas malgré l’incertitude économique.

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Après un mois d’avril marqué par la volatilité et l’incertitude économique, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont repris de l’élan en mai. Portés par une dynamique de diversification et de réduction du risque, les investisseurs ont privilégié les FNB d’actions internationales, qui arrivent en tête des créations nettes.

Les créations nettes de FNB se sont chiffrées à 9,2 milliards de dollars (G$) en mai, un rebond marqué après le creux d’avril. Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont enregistré des entrées nettes records de 48,5 G$ en cinq mois, dépassant les créations nettes annuelles d’avant la pandémie. L’actif total sous gestion atteignait 572,7 G$ à la fin de mai.

Les FNB d’actions ont dominé les créations nettes du mois avec 4,3 G$. Toutefois, leur rythme de croissance montre un certain essoufflement depuis la suspension des droits de douane américains annoncée par Donald Trump le 9 avril, selon Banque Nationale Marchés Financiers (BNMF). Ce ralentissement n’a toutefois pas freiné la performance des actions internationales, qui ont généré à elles seules 2,7 G$, soit 62 % des entrées nettes en FNB d’actions.

Les fonds d’actions américaines, en particulier, ont retrouvé l’intérêt des investisseurs avec des créations nettes d’1,2 G$ en mai. Or, ce regain n’égale pas l’engouement pour les marchés internationaux. BNMF souligne que cette tendance à la diversification est présente depuis le début de l’année, alors que les investisseurs cherchent à s’exposer à des marchés moins corrélés aux risques nord-américains.

Parallèlement, en mai, les FNB d’actions sectoriels ont enregistré des rachats nets totalisant 830 M$, en particulier dans les secteurs financier (850 M$), technologique (126 M$) et énergétique (67 M$). Les FNB multifactoriels ont également subi des rachats.

Les FNB de titres à revenu fixe, quant à eux, poursuivent leur progression avec 3,4 G$ d’entrées nettes en mai. BNMF signale que les investisseurs semblent rallonger la duration de leurs portefeuilles et prennent davantage de risque sur la qualité du crédit, confirmant leur appétit grandissant pour le risque. Cette approche tactique s’est confirmée depuis le début de l’année, les investisseurs augmentant la duration lorsque les taux montent, puis la réduisant en cas d’incertitude.

Les entrées nettes dans les FNB de titres à revenu fixe s’élèvent à 17,6 G$ au cours des cinq premiers mois de l’année, soit plus de trois fois le niveau observé à la même période l’an dernier.

Les FNB d’obligations agrégées canadiennes et à longue duration figurent parmi les plus populaires auprès des investisseurs. De leur côté, les FNB à effet de levier ou inversés ont connu un regain d’intérêt, notamment grâce au lancement d’une série de produits quotidiens à levier triple par LongPoint, note BNMF.

Du côté des actifs non traditionnels, les FNB de cryptoactifs ont enregistré quelques entrées nettes (6 M$), dominées par le FNB Solana de 3iQ. Depuis janvier, les créations nettes dans cette catégorie atteignent 234 M$. Les FNB adossés à l’or, pour leur part, ont attiré 177 M$, en mai, reflétant un intérêt pour les actifs refuges.

En mai, les principaux émetteurs de FNB ont profité de cette dynamique. RBC iShares se hisse en tête avec 2,2 G$ de créations nettes, suivi de BMO (1,4 G$), Vanguard (1,0 G$), Fidelity (954 M$) et TDAM (671 M$). Parmi les 20 premiers fournisseurs de FNB, seule Manuvie affiche des sorties nettes, à hauteur de 275 M$. Le FNB XSEM d’iShares s’est distingué comme le produit le plus populaire du mois, attirant 541 M$ de créations nettes, tandis que le ZEB de BMO enregistre pour un troisième mois consécutif les plus importants rachats (897 M$).

Pour les cinq premiers mois de 2025, RBC iShares prend la tête des créations nettes avec 9,4 G$, suivie de BMO (8,8 G$), Vanguard (6,9 G$) et Fidelity (4 G$).

Mai a aussi été marqué par une vague de lancements. Pas moins de 39 nouveaux FNB canadiens sont arrivés sur le marché, dont quatre produits d’obligation structurée adossée à des prêts (CLO) par BMO, CIBC, Mackenzie et RBC. Manuvie a lancé quatre séries FNB de fonds communs existants. BMO a lancé plusieurs FNB de stratégies diverses et un FNB d’or avec stratégie d’options. Purpose a ajouté à son offre deux FNB de cryptoactifs au comptant à frais réduits. LongPoint a lancé les premiers FNB canadiens avec levier/inverse quotidien triple.

FNB ESG en hausse

Les FNB ESG cotés au Canada ont aussi le vent en poupe. Ils ont attiré 630 M$ en mai, portant les entrées nettes des cinq premiers mois de 2025à 1,3 G$. Ce résultat est attribuable à un achat institutionnel du fonds XSEM d’iShares, qui a reçu 541 M$ en une seule journée.

BNMF signale par ailleurs que trois FNB de Franklin Templeton, dont deux gérés par Clearbridge, ont retiré le mot « durable » de leur nom. La firme prévoit faire de même en août avec le FNB américain Clearbridge Large Cap Growth ESG ETF (LRGE), qui abandonnera la mention ESG.

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Deux nouveaux fonds Mackenzie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/deux-nouveaux-fonds-mackenzie/ Mon, 02 Jun 2025 11:11:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107597 PRODUITS – La firme veut offrir à ses investisseurs une variété de marchés, de secteurs et d’entreprises.

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Placements Mackenzie élargit son offre avec deux nouveaux fonds communs de placement :

  • le Fonds d’actions internationales toutes capitalisations,
  • et le Fonds de valeur américain Mackenzie.

Avec ces produits, la firme souhaite répondre aux besoins des investisseurs en quête de diversification. Le premier fonds offre une exposition élargie aux marchés boursiers mondiaux, au-delà de l’Amérique du Nord, tandis que le second met l’accent sur des occasions de valeur attrayantes aux États-Unis.

Géré par les équipes Europe et Asie de Mackenzie, le Fonds d’actions internationales toutes capitalisations adopte une approche de base, investissant dans un large éventail de capitalisations boursières et de styles. Cette stratégie vise à saisir des occasions de rendement à l’échelle mondiale, tout en s’ajustant aux fluctuations des marchés.

« Ce Fonds est une excellente option pour les investisseurs et investisseuses qui souhaitent diversifier leur portefeuille hors de l’Amérique du Nord, commente Kristi Ashcroft, vice-présidente exécutive, Produits et solutions, Placements Mackenzie. Le Fonds s’appuie sur une approche fondamentale qui est axée sur l’expertise régionale des boutiques de placement de Mackenzie en Europe et en Asie, et vise à offrir aux investisseurs et aux investisseuses un accès à des idées de placement à forte conviction dans l’ensemble des capitalisations boursières. »

Avec Putnam Investments comme sous-conseiller, le Fonds de valeur américain Mackenzie cible des entreprises américaines sous-évaluées issues de divers secteurs. Ces sociétés se distinguent par des flux de trésorerie solides, des modèles d’affaires résilients et un fort potentiel de croissance à long terme.

« Le paradigme des placements qui a dominé ces dernières années pourrait être en train de changer, et dans un tel contexte, les investisseurs et investisseuses pourraient souhaiter diversifier leurs avoirs hors des mandats axés sur les titres de croissance. Soutenu par une équipe comptant des décennies d’expérience en investissement axé sur la valeur, le Fonds proposera un portefeuille concentré qui vise des rendements corrigés du risque élevés en mettant l’accent sur la sélection des titres et une gestion rigoureuse du risque », conclut Kristi Ashcroft.

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L’heure de vérité a sonné pour une divulgation plus claire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lheure-de-verite-a-sonne-pour-une-divulgation-plus-claire/ Tue, 27 May 2025 11:02:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107425 SOMMET DE LA FINANCE DURABLE — Traiter cet enjeu est devenu incontournable.

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Un des défis les plus urgents de la finance durable s’impose de plus en plus : la qualité, la clarté et la comparabilité de l’information divulguée. C’est ce qu’a souligné Fate Saghir, vice-présidente principale, cheffe de la durabilité, du marketing et de l’expérience client chez Placements Mackenzie, lors d’un entretien tenu en marge du Sommet de la finance durable à Montréal.

« On a longtemps mis l’accent sur la mobilisation des capitaux, sur les beaux discours et les engagements ambitieux, mais aujourd’hui, ce qui manque cruellement, c’est un langage commun et des données comparables », indique-t-elle.

« Comment peut-on prétendre aligner les portefeuilles sur des objectifs climatiques si on ne peut même pas comparer deux grandes institutions financières sur leurs pratiques ESG ? » questionne-t-elle.

L’incohérence des rapports ESG : un frein à la décision

La finance durable repose en grande partie sur l’information extra-financière que les entreprises publient dans leurs rapports. Problème : cette information est souvent hétérogène, partielle, voire volontairement vague.

« Chaque entreprise choisit ses indicateurs, son format, sa portée. Finalement, même les analystes expérimentés peinent à départager les vrais leaders des champions du greenwashing », signale Fate Saghir.

La conséquence ? Une méfiance persistante du public et une inertie des flux de capitaux. Malgré un intérêt croissant des Canadiens pour la transition énergétique, celle-ci demeure mal comprise. Les données les plus récentes révèlent un écart persistant entre la sensibilisation du public et sa capacité à agir.

Selon la sixième étude annuelle sur le Jour de la Terre de Placements Mackenzie, 54 % des Canadiens se disent familiers avec le concept de transition énergétique et 11 % affirment bien le comprendre. Les jeunes générations (Z et millénariaux) le connaissent mieux que leurs aînés.

Cependant, cette prise de conscience tarde à se traduire dans les décisions d’investissement : seulement 6 % des répondants savent comment investir concrètement dans ce domaine.

Par ailleurs, deux Canadiens sur cinq estiment qu’il faut davantage de lignes directrices et de normes pour structurer ce type d’investissement, ce qui révèle un manque de clarté sur le marché.

« On voit un intérêt croissant pour le sujet, probablement alimenté par la science climatique et les événements météorologiques extrêmes. Mais les gens ne savent pas où diriger leur argent », insiste la dirigeante. Il y a donc une déconnexion entre l’intérêt réel des investisseurs et l’information qui est mise à leur disposition.

Des normes en voie d’unification

Le contexte évolue. Le travail de l’International Sustainability Standards Board (ISSB), en français le Conseil international des normes de durabilité, dont le bureau est situé à Montréal, marque une avancée majeure, selon Fate Saghir.

Au niveau national, le Canada a également mis en place un Conseil canadien des normes de durabilité (Canadian Sustainability Standards Board – CSSB), qui vient tout juste de nommer une nouvelle présidente, Wendy Berman. Le conseil a publié deux cadres de divulgation : l’un portant sur les enjeux de durabilité matériels, l’autre spécifiquement sur le climat.

« Ces cadres vont permettre aux entreprises de structurer leur divulgation, et aux investisseurs — professionnels comme particuliers — de prendre des décisions éclairées, basées sur des données fiables et comparables », explique Fate Saghir.

Elle insiste sur le fait que ces normes ne sont pas seulement cruciales pour les investisseurs, mais aussi pour les consommateurs. Par exemple, au Royaume— Uni, un comité sur le changement climatique supervise les plans de transition sur des périodes quinquennales. On y estime que 60 % des efforts nécessaires pour atteindre les cibles net zéro devront venir des changements de comportement des consommateurs.

« Ces normes sont essentielles pour les consommateurs. Si on veut qu’ils changent leurs comportements, choisissent un fournisseur responsable, investissent autrement et repensent leur consommation, il faut leur donner une information intelligible et vérifiable. »

Une culture de la divulgation à repenser

Au-delà des normes, c’est la culture même de la divulgation qui doit évoluer, selon Fate Saghir. « Il faut élever la divulgation des enjeux de durabilité au même rang que celle des résultats financiers. Pas seulement en quantité, mais en rigueur. Quand un sujet est matériel, il doit être traité comme tel, avec des indicateurs clairs et une méthodologie solide. »

Cette exigence doit s’appliquer à toutes les entreprises, grandes ou petites, publiques ou privées. « C’est un effort collectif. Le climat, la biodiversité, les droits de la personne sont des enjeux systémiques. Si l’on veut que la finance joue son rôle de levier, il faut des fondations robustes — et ça commence par la qualité du reporting. »

Elle rappelle que la ministre Chrystia Freeland, lors de la conférence sur les principes de l’investissement responsable des Nations Unies qui s’est tenu en octobre dernier à Toronto, a annoncé que le Canada s’engageait à développer une taxonomie verte et de transition.

Ce cadre vise à définir clairement les activités économiques qui peuvent être considérées comme durables ou de transition, en prenant en compte les réalités locales : les voix autochtones, les travailleurs du secteur des énergies traditionnelles et l’économie nationale. Le but est d’éviter l’importation de cadres étrangers peu adaptés et de renforcer la transparence pour les investisseurs.

Fate Saghir espère que les prochaines étapes réglementaires sauront éviter l’écueil d’un cadre rigide et inadapté aux réalités canadiennes. « Ce cadre n’est pas une attaque contre une industrie en particulier. C’est une feuille de route pour renforcer la transparence et guider les investisseurs, mais aussi les citoyens », explique Fate Saghir.

L’ampleur de l’investissement requis

Pour atteindre les cibles mondiales de transition énergétique, l’Agence internationale de l’énergie estime qu’il faudra mobiliser 4 500 milliards de dollars (G$) US par an. À l’heure actuelle, les flux mondiaux investis dans ce domaine atteignent environ 2 000 G$, laissant un déficit de 2 500 G$, indique Fate Saghir.

Au Canada, une évaluation du ministère fédéral des Finances en 2022 chiffrait les besoins entre 125 G$ et 140 G$ pour verdir l’économie. Pourtant, les investissements réels ne dépasseraient pas 25 G$ à ce jour, signale la dirigeante.

Fate Saghir évoque des propos récents du premier ministre du Canada, Mark Carney, indiquant qu’il souhaite faire du pays une « superpuissance énergétique », ce qui pourrait accélérer les investissements dans ce secteur.

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Placements Mackenzie lance de nouvelles solutions de placement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/placements-mackenzie-lance-de-nouvelles-solutions-de-placement/ Thu, 15 May 2025 10:51:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107063 PRODUITS – Ces dernières offrent des rendements solides avec un risque moindre.

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Placements Mackenzie lancer plusieurs nouvelles solutions de placement. Les nouveaux fonds communs de placement et fonds négociés en Bourse (FNB) ont été conçus pour offrir aux investisseurs des options de placements à revenu fixe que procurent de solides rendements à un risque moindre.

Gérées par l’équipe des placements à revenu fixe Mackenzie et offert à la Bourse de Toronto, ces produits comprennent :

  • le FNB d’obligations de prêts collatéralisés AAA Mackenzie (MAAA) ;
  • le Fonds d’obligations de sociétés nord-américaines de qualité Échéance 2027 Mackenzie et FNB (MTBA) ;
  • et le Fonds d’obligations de sociétés nord-américaines de qualité Échéance 2029 Mackenzie et FNB (MTBB).

« Compte tenu de l’incertitude persistante des marchés, de nombreux investisseurs sont à la recherche d’options de placement prévisibles pour les aider à minimiser le risque dans leurs portefeuilles, observe Kristi Ashcroft, vice-présidente exécutive, Produits et solutions, Placements Mackenzie. Nous sommes heureux d’offrir aux Canadiens une gamme de solutions de placement qui offrent la possibilité d’obtenir des rendements stables avec une volatilité moindre. »

Le MAAA offre un accès à des obligations de prêts collatéralisés (CLO) de qualité AAA, dont le rendement est ajusté en fonction des taux d’intérêt de référence. Cela permet aux investisseurs d’améliorer leur rendement sans accroître proportionnellement leur exposition au risque. La tranche AAA est la plus sûre, car elle est la dernière à absorber les pertes et la première à recevoir les paiements.

Le MTBA et le MTBB offrent aux investisseurs de bons rendements dans des contextes de taux d’intérêt variables tout en minimisant le risque. Les fonds et FNB à échéance cible se distinguent par leur prévisibilité et leur faible sensibilité aux variations des taux d’intérêt, ce qui en fait une option intéressante pour les investisseurs à la recherche de stabilité.

« Notre équipe des placements à revenu fixe se consacre à la recherche des meilleures occasions pour les investisseurs, tout en gardant à l’esprit la volatilité économique et les conséquences des changements de taux d’intérêt. Ces nouvelles offres sont relativement prévisibles et sont des options appréciées par les investisseurs qui cherchent à diversifier leurs portefeuilles pour atteindre leurs objectifs financiers », souligne Kristi Ashcroft.

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La finance durable prend le relai https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-finance-durable-prend-le-relai/ Wed, 14 May 2025 10:21:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107343 Au 5e Sommet de la finance durable à Montréal.

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« Et si on reprenait le courant… sans laisser de trace ? »  C’est l’appel lancé à l’ouverture de la 5e édition du Sommet de la finance durable, organisé par Finance Montréal, qui se tient du 13 au 15 mai dans la métropole.

Acteurs financiers, leaders municipaux et porteurs de solutions se réunissent pour repenser les modèles économiques dans le respect des limites planétaires. Durant la première matinée, ils ont brossé un portrait des défis planétaires, mais aussi des leviers financiers capables d’accélérer la transition.

« L’espoir du lendemain », comme l’illustrait poétiquement la performance du Théâtre du bonheur en ouverture du sommet, dépend de la capacité des acteurs de la finance à changer de cap, vite et ensemble. Le futur de la planète passe par une transformation systémique des économies que la finance a la capacité d’accélérer, a déclaré la journaliste Sandrine Rastello en préambule.

Le constat est sans appel : l’humanité consomme l’équivalent de 1,7 Terre par an pour couvrir ses besoins, selon le Global Footprint Network. Depuis 2009, les scientifiques ont défini neuf limites planétaires. Six d’entre elles ont déjà été franchies en 2023. Or, chaque transgression d’une limite affaiblit l’équilibre global des autres : le climat, la biodiversité, l’usage des sols, les cycles de l’azote et du phosphore, l’acidification des océans, la pollution chimique et l’eau douce. Sur plusieurs de ces éléments, les zones de sécurité écologique ont déjà été dépassées.

Alors que les urgences s’accumulent, certains signaux politiques inquiètent le secteur financier. En particulier, la vague de déréglementations climatiques qui ont marqué les 100 premiers jours du gouvernement de Donald Trump aux États-Unis suscite l’inquiétude et l’incertitude.

Montréal, chef de file

Pourtant, la collaboration internationale progresse en matière d’investissement responsable. Montréal entend jouer un rôle de chef de file dans ce mouvement. Selon le Global Green Finance Index, Montréal se classe désormais premier centre nord-américain en finance durable et 8e au monde parmi 95 villes.

« Nous avons à Montréal un écosystème financier qui veut vraiment changer les choses », observe Luc Rabouin, responsable du développement économique et de l’enseignement supérieur au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Au cours des derniers mois, l’administration municipale a mis en place une série de mesures pour favoriser la transition, signale-t-il. Adoption de la première Feuille de route gouvernementale en économie circulaire (FREC), politique d’achats responsables pour 3 milliards de dollars de dépenses municipales, indice de circularité pour favoriser la réduction, le réemploi, la récupération et le recyclage, etc.

Cependant, dans un contexte d’incertitude économique, la tentation de ralentir est forte. « Ce serait une erreur. Il faut mettre le pied sur l’accélérateur. Et il n’y aura pas de transition écologique sans la finance », dit-il.

Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal, estime que les acteurs financiers doivent rester mobilisés malgré les vents contraires. « Nous avons une responsabilité d’influence », dit-il.

Parmi les initiatives en cours : la prochaine feuille de route québécoise pour la finance durable préparée par Finance Montréal. L’art a aussi sa place dans ce mouvement. « La finance doit permettre à l’art de s’exprimer », affirme Jacques Deforges soulignant la présence au sommet d’œuvres comme Blackhole et l’exposition de sculptures en carton recyclé de Laurence Vallières.

Les reculs observés dans les indices ESG (environnement, social et gouvernance) américains doivent servir de rappel, estime pour sa part Will Fayed, premier vice-président régional, Ventes institutionnelles et comptes nationaux, et responsable des placements durables chez Placements Mackenzie. « Ces défis nous forcent à mieux faire. »

Il appelle à maintenir le dialogue, mais aussi à multiplier les partenariats pour accélérer la transition. Il plaide notamment des projets basés sur des solutions fondées sur la nature, qui régénèrent les écosystèmes tout en stimulant les économies locales. « C’est une question d’héritage pour les générations futures. »

L’effet des partenariats

Plusieurs vents contraires soufflent sur les avancées climatiques. La finance a le pouvoir de renverser la tendance, notamment par la collaboration et les partenariats, ont mentionné des acteurs du secteur, mentionnent des intervenants.

Fondaction, par exemple, a établi des partenariats avec d’autres organisations à mission sociale et solidaire pour créer de nouveaux types de financement, notamment sur le plan de la retraite. « On s’unit on travaille ensemble pour amener les gens à se rendre compte que leur épargne à de l’importance », signale la présidente, Geneviève Morin. Elle souligne la nécessité de fournir « les bons produits aux Québécois pour leur donner davantage de solutions d’épargne qui auront plus d’impact ».

Pour comprendre l’impact de la finance dans le monde, les universités ont également un rôle à jouer. Graham Carr, recteur de l’Université Concordia, signale le recul du financement des universités comme préoccupant. Toutefois, des initiatives inspirantes voient le jour, comme le récent partenariat entre l’Université Concordia, Énergir Développement et Hydro-Québec, qui vise à convertir 30 bâtiments du campus Loyola vers un réseau énergétique durable et favoriser la transition énergétique. « Pour relever le défi, on doit avoir un esprit de collaboration, car il y a beaucoup de barrières à briser », note Graham Carr.

Autre initiative, en finance durable cette fois : le Fonds intergénérationnel de l’Université Concordia (FiUC) a terminé sa transition vers le cadre en vertu duquel il s’engage à se convertir entièrement à l’investissement durable au cours des prochaines années.

L’effort est mondial. La société de gestion d’actifs spécialisée dans l’investissement responsable Mirova, basée en France, a lancé en partenariat avec d’autres institutions financières le premier fonds pour la gestion durable des terres (Land Degradation Neutrality), qui investit plus de 100 millions d’euros entre autres dans des projets de déforestation dans le monde.

Avec la guerre en Ukraine et le réarmement de plusieurs pays européens, le financement de la défense redevient d’actualité, signale Philippe Zaouati, spécialiste de la finance verte et directeur général de Mirova. Comment un financier durable et responsable aborde-t-il le financement de la défense ? La finance durable ne doit pas être une finance de niche, répond l’entrepreneur et écrivain. « Quand on est dans la finance, on doit financer le monde tel qu’il est dit. Il faut sauter dans le bain et s’attaquer aux problèmes de l’heure comme la souveraineté énergétique. »

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La différence des FNB de titres à revenu fixe à gestion active https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/hadiza-djataou/la-difference-des-fnb-de-titres-a-revenu-fixe-a-gestion-active/ Wed, 14 May 2025 10:19:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107043 ZONE EXPERTS - Un portefeuilliste peut créer de la valeur.

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La récente volatilité des marchés ainsi que les divergences mondiales entre les cycles monétaires et les politiques fiscales inquiètent les clients et rendent la gestion des titres à revenu fixe plus complexe. La bonne nouvelle est que cette volatilité crée aussi des occasions de générer de la valeur et, potentiellement, de surperformer le rendement de ce marché. Dans ce contexte, les fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe activement gérés représentent une option flexible à évaluer par les conseillers.

Même s’ils sont généralement assortis de frais de gestion supérieurs aux FNB passifs de titre à revenu fixe de marché total (aggregate bond), les FNB de titres à revenu fixes gérés activement partagent des caractéristiques structurelles avec ces derniers. Ils offrent notamment une transparence régulière sur la composition du portefeuille et une forte diversification, puisqu’ils détiennent souvent plusieurs centaines d’obligations individuelles de secteurs et d’émetteurs différents. Les FNB de titres à revenu fixe offrent également un degré de liquidité supérieur à la liquidité intrinsèque des titres à revenu fixe sous-jacents de ces fonds. En effet, ces FNB peuvent se négocier en temps réel sur une plateforme boursière où se rencontrent acheteurs et vendeurs. Et ce, même lorsque le marché des titres à revenu fixes est lui-même peu liquide. Ces FNB agissent ainsi comme un mécanisme de découverte de prix lors de période de forte volatilité souvent associée à de l’incertitude au niveau des prix. Ils contribuent à la fluidité des marchés obligataires.

Ces outils d’investissement permettent de déployer des stratégies obligataires sophistiquées, appuyées sur des convictions macroéconomiques fortes, une sélection rigoureuse de titres et une gestion agile des risques.

En tant que gestionnaire actif de longue date, utilisant l’ensemble du spectre des titres à revenu fixe — des obligations gouvernementales aux instruments plus complexes comme les prêts à effet de levier ou la dette hybride — j’ai constaté à quel point la combinaison entre l’allocation à ces segments et la sélection des titres est cruciale pour générer de la valeur par rapport aux indices de marché.

Parmi les leviers clés à notre disposition, le positionnement sur la courbe des rendements obligataires occupe une place centrale. Il ne s’agit pas seulement de gérer la duration globale du portefeuille de titres, mais bien de cibler les segments de la courbe offrant un portage intéressant ou un potentiel d’appréciation selon le cycle.

La partie longue de la courbe a tendance à refléter les anticipations d’inflation, de croissance à long terme et l’impact des politiques fiscales. Par exemple, des anticipations de politique monétaire expansionniste mènent généralement à une hausse des taux longs et à une courbe plus pentue. À l’inverse, une anticipation de ralentissement économique et de baisse de l’inflation tend à aplatir la courbe des taux.

L’analyse des risques de crédit constitue un autre pilier fondamental de la valeur ajoutée que peut apporter notre philosophie d’investissement. Tous les titres ne se valent pas, même à notation égale. La recherche fondamentale nous permet d’identifier les émetteurs les plus résilients, d’exploiter les inefficiences de marché et d’éviter certains pièges structurels. Nous investissons notamment dans des secteurs où le couple rendement/risque demeure favorable, comme les infrastructures ou les émetteurs nord-américains bien positionnés dans leur industrie. Le risque lié aux tarifs douaniers, par exemple, est un bon critère pour guider notre sélection sectorielle et notre choix d’émetteurs dans le contexte actuel.

Notre exposition ciblée aux titres hybrides canadiens, notamment les billets avec remboursement de capital à recours limité (billet ARL), illustre bien notre approche. Réservés aux investisseurs institutionnels, ces instruments offrent un rendement bonifié par rapport aux obligations traditionnelles de type senior, tout en présentant un profil de risque limité grâce à la solidité des principales banques canadiennes dans lesquelles nous investissons. Le cadre réglementaire propre au marché canadien crée des occasions attrayantes, surtout pour les investisseurs en mesure d’en analyser la complexité.

Comme les billets ARL ne sont pas accessibles directement aux investisseurs particuliers et qu’ils ne sont pas inclus dans les indices obligataires (et donc absents des fonds indiciels), les fonds communs de placement et les FNB gérés activement constituent une voie privilégiée pour accéder à cette catégorie d’actifs.

Nous intégrons également des catégories d’actifs complémentaires, comme les prêts à effet de levier. Leur taux variable les rend attrayants dans un environnement de taux haussiers, et leur profil de risque — typiquement plus élevé que les obligations classiques à rendement élevé — offre une bonne diversification sectorielle dans un portefeuille mondial. Les prêts à effet de levier jouent un rôle clé dans les périodes où les écarts de crédit (spreads) sont larges, mais où les fondamentaux économiques restent solides.

Un autre exemple d’instruments à la disposition des fonds de titres de revenu fixe gérés activement est la dette locale des marchés émergents, notamment en Amérique latine. Des pays comme le Brésil ou le Mexique, qui ont entamé leur cycle de resserrement bien avant les économies développées en réponse au choc inflationniste post COVID-19, offrent aujourd’hui des rendements réels attrayants et des perspectives de stabilisation monétaire. Lorsque les risques sont bien calibrés, ces obligations libellées en devise locale peuvent enrichir un portefeuille en apportant à la fois rendement élevé, appréciation du capital provenant des taux, de la devise ainsi qu’une diversification géographique.

Les taux d’intérêt locaux fluctuent en réponse à la politique monétaire et budgétaire, aux anticipations de croissance économique, ainsi qu’aux tendances des taux mondiaux. Comme la volatilité des devises émergentes est largement supérieure à celle des devises des pays développés, il est essentiel de prendre en compte le risque de change.

Dans notre approche de gestion active de fonds communs ou de FNB, nous ne couvrons pas systématiquement le risque de change, car le coût de la couverture viendrait neutraliser une part importante du rendement, à la fois en raison du mécanisme de marché d’élimination des arbitrages, mais aussi en réduisant le potentiel d’appréciation des devises locales. Nos décisions d’investissement reposent sur une double conviction : une perspective favorable sur les taux locaux, mais aussi sur la devise — c’est-à-dire une anticipation d’appréciation de la devise émergente face au dollar canadien.

Pour cette raison, la dette émergente en devise locale ne constitue pas une allocation stratégique dans nos portefeuilles. Il s’agit plutôt d’une opportunité tactique que nous saisissons lorsque le rendement attendu justifie le risque, en comparaison avec d’autres actifs risqués comme le crédit à haut rendement ou la dette émergente libellée en dollars américains.

En général, pour les investisseurs canadiens, la dette émergente en devise locale peut représenter une source attrayante de rendement ajusté au risque. Le dollar canadien, à l’instar du dollar australien, est perçu comme une devise plus cyclique et « pro-risque » que le dollar américain. Par conséquent, les devises émergentes ont tendance à se déprécier moins fortement face au dollar canadien qu’envers le dollar américain, ce qui peut contribuer à modérer la volatilité d’un portefeuille libellé en dollars canadiens.

La gestion active permet également de tirer profit des écarts entre les politiques monétaires régionales. L’allocation par pays devient alors un levier de valeur particulièrement pertinent : nous cherchons à capter les dynamiques locales les plus favorables en fonction de notre lecture macroéconomique.

Ce qui distingue les FNB activement gérés, c’est leur capacité à allier la discipline d’un portefeuille géré activement à la structure souple et accessible d’un FNB. Grâce à une sélection d’instruments adaptée — obligations individuelles, dérivés, titres adossés à des actifs, expositions en devise — nous construisons des portefeuilles déterminés à s’ajuster rapidement aux changements de régime, tout en maintenant une transparence et une liquidité élevées.

Avant de choisir un fonds pour son client, un conseiller doit bien connaître les avantages et inconvénients des fonds et comment ceux-ci sont en adéquation avec les besoins de ce client. S’impose alors une vérification diligente qui porte notamment sur le coût de détention du fonds, sa stratégie d’investissement, ses produits concurrents, la solidité de son émetteur, etc.

Comme gestionnaire de portefeuille, nous visons de concevoir des produits adaptés à la complexité grandissante des marches de revenu fixe. Qu’il s’agisse de stratégies passives rigoureuses ou de solutions actives agiles, chaque approche a sa place dans un portefeuille bien diversifié.

Avertissement : Les placements dans les fonds communs de placement peuvent être assujettis à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas des placements garantis, leur valeur change fréquemment et les rendements passés peuvent ne pas se reproduire. Le contenu de ces commentaires (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou de titres, ou les références à des produits ou à des titres) ne doit pas être interprété comme un conseil aux voyageurs ou une offre de vente ou une sollicitation d’une offre d’achat, ou comme une approbation, une recommandation ou une commandite d’une entité ou d’un titre cité. Bien que nous nous efforcions d’en assurer l’exactitude et l’exhaustivité, nous ne sommes pas responsables de son utilisation.

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Placements Mackenzie mise sur l’intelligence quantitative avec quatre nouveaux FCP https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/placements-mackenzie-mise-sur-lintelligence-quantitative-avec-quatre-nouveaux-fcp/ Wed, 07 May 2025 10:59:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106961 PRODUITS - Axés sur les marchés canadien et mondiaux.

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Placements Mackenzie enrichit son offre avec quatre fonds communs de placement (FCP) axés sur les marchés canadien et mondial. Ces fonds allient science des données et expertise humaine pour optimiser les rendements et mieux gérer les risques. Ils reposent sur une approche quantitative conçue pour générer de l’alpha et atténuer les risques.

Le Fonds d’actions canadiennes Mackenzie GQE permet aux investisseurs de diversifier leurs portefeuilles au moyen de sociétés canadiennes de qualité, tout en intégrant une exposition au marché américain.

Le Fonds canadien équilibré Mackenzie GQE et le Fonds mondial équilibré Mackenzie GQE combinent actions et titres à revenu fixe selon une répartition stratégique des actifs. Leur gestion dynamique permet de capter des occasions tout en répondant aux fluctuations du marché. Ces fonds s’adressent à ceux qui recherchent une solution équilibrée intégrant plusieurs moteurs de rendement, tant du côté des actions que des obligations, précise Kristi Ashcroft, vice-présidente exécutive, Produits et solutions de Placements Mackenzie.

Quant à lui, le Fonds américain d’extension d’alpha Mackenzie GQE, cible les actions américaines de base en prenant à la fois des positions acheteur et vendeur pour accroître le potentiel d’alpha en utilisant certains leviers et en vendant à découvert certains titres.

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