OCRCVM | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/post_company/ocrcvm/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 09 Oct 2025 17:50:14 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png OCRCVM | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/post_company/ocrcvm/ 32 32 Les courtiers indépendants s’attaquent au mandat de l’OCRI https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-courtiers-independants-sattaquent-au-mandat-de-locri/ Thu, 25 Sep 2025 11:01:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109898 La consolidation des OAR contribue à égaliser les règles du jeu pour les firmes

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La fusion des organismes d’autoréglementation (OAR) a permis de mieux positionner les courtiers pour la croissance et l’innovation, et pourrait continuer à le faire à mesure que les règles des courtiers sont harmonisées. Dans le même temps, la consolidation potentielle de l’industrie plane toujours, alors que les défis économiques et de marché plus vaste accentuent les pressions sur le secteur.

La fusion en 2023 de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) a mené à la création de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI), nivelant ainsi les règles réglementaires pour les courtiers. L’élaboration et la mise en œuvre d’un ensemble unique de règles pour les courtiers sont un projet en cours, et l’OCRI prévoit publier l’ensemble du cahier de règles consolidé pour consultation cet hiver.

« C’est un moment intéressant pour travailler dans l’industrie », affirme Chris Climo, associé chez C & N Regulatory Consulting à Toronto. Selon lui, les firmes de taille moyenne, par opposition aux grandes sociétés intégrées, sont bien positionnées grâce à la consolidation des OAR, car elles ont maintenant « la capacité d’affronter les grands joueurs de manière plus efficace, ce qu’elles ne pouvaient pas faire auparavant ».

Cela dit, les principaux bénéficiaires de la consolidation des OAR restent selon lui « les grandes firmes disposant de plusieurs plateformes, c’est-à-dire essentiellement les banques, les sociétés de plus grande taille et les acteurs mondiaux ».

En rationalisant leurs opérations administratives sous une seule structure de conformité et de gouvernance réglementaire, ces grandes firmes peuvent identifier des synergies et des gains d’efficacité. Un rapport de Deloitte de 2020 projetait des économies opérationnelles pouvant atteindre 490 millions de dollars (M$) sur dix ans pour les firmes dotées de plateformes doubles.

Cependant, combiner deux plateformes, avec des systèmes, des conseillers et des processus distincts, peut s’avérer complexe. De plus, les structures de coûts peuvent aussi augmenter, par exemple si l’automatisation réduit les effectifs tout en exigeant des employés plus qualifiés et donc mieux rémunérés.

Les grandes firmes conservent un avantage concurrentiel crucial : elles peuvent attirer des conseillers de haut niveau grâce à des primes de signature ou de rétention de plusieurs millions de dollars. De plus, ces grandes firmes grossissent davantage. Le gestionnaire d’actifs alternatifs Mubadala Capital, filiale du fonds souverain des Émirats arabes unis Mubadala Investment Company, a racheté CI Financial pour 4,7 milliards de dollars (G$) en août. Peu après, sa filiale américaine Corient a annoncé deux acquisitions de sociétés européennes.

CI détient aussi Gestion de patrimoine Assante.

En plus d’Assante, dix firmes sont actuellement inscrites auprès de l’OCRI comme courtiers en fonds communs de placement et courtiers en valeurs mobilières, avec divers niveaux d’actifs sous gestion. Cela inclut Designed Securities, iA Gestion privée de patrimoine, IG Gestion de patrimoine, Manuvie Gestion de patrimoine et Worldsource Gestion de patrimoine.

Selon un billet de blogue du cabinet Borden Ladner Gervais (BLG) publié lors de la phase 4 de consultation sur les règles consolidées (il y en a eu cinq), certains changements proposés par l’OCRI auront des impacts significatifs sur les courtiers en fonds communs. Cela touche notamment la gestion des risques, les règles de conduite des affaires et de tenue de comptes clients, ainsi que les critères d’approbation et de compétence des administrateurs, dirigeants, chefs des finances et superviseurs (ex-chefs de succursale). Pour les petites firmes, recruter un chef des finances détenteur d’un titre comptable professionnel pourrait constituer un coût supplémentaire.

Des occasions à saisir malgré les coûts

Ces changements, souvent alignés sur les règles de l’ex-OCRCVM, représentent également des opportunités. D’autres propositions clés incluent :

  • la possibilité pour les courtiers de niveau 4 (ceux qui offrent des comptes en nom propre) d’offrir des comptes sur marge, s’ils satisfont aux exigences de solvabilité ;
  • l’introduction d’un cadre pour les relations « courtier introducteur/courtier chargé de comptes ».

« Le secteur était dans un environnement compétitif assez statique avant l’harmonisation des OAR », explique Matthew Latimer, directeur général de la Fédération des courtiers indépendants (FCI). Aujourd’hui, il est possible d’adapter les modèles d’affaires et de tirer parti de la normalisation réglementaire, ajoute-t-il.

Un projet en cours sur les commissions directes pourrait aussi permettre une destruction créatrice et favoriser de nouveaux modèles d’affaires.

La Fédération des courtiers indépendants (FCI), anciennement la Fédération des courtiers de fonds communs de placement, a changé de nom en mars 2024 pour mieux représenter les courtiers d’investissement et de fonds communs. Elle souhaite ainsi appuyer les indépendants dans leurs innovations liées à la gestion discrétionnaire et aux plateformes doubles.

Michael Konopaski, cofondateur et chef des finances de Designed Securities à Toronto, croit que la consolidation des OAR peut inciter les petits courtiers à bâtir des entreprises plus novatrices. « On s’amuse, dit-il. Si on a le bon modèle, de l’imagination et qu’on travaille fort, on voit les défis autrement. »

De son côté, Mark Kent, président et chef de la direction de Portfolio Strategies à Calgary, affirme que le changement est difficile pour certaines petites firmes établies. « Certaines tiennent le coup du bout des doigts au lieu d’investir dans leur avenir », observe-t-il.

Pressions structurelles et consolidation

Les nouvelles obligations réglementaires et technologiques pressurisent les marges des courtiers. Matthew Latimer estime que cela pourrait se refléter dans la structure de rémunération des conseillers. Par ailleurs, d’importants facteurs macroéconomiques (comme le ralentissement de la productivité canadienne) pèsent aussi sur le secteur.

Selon Chris Climo, on observe déjà une consolidation dans le secteur des courtiers en valeurs mobilières, en partie à cause de la réglementation accrue. Il prévoit le même scénario chez les courtiers en fonds communs avec les nouvelles règles.

Cela pourrait se traduire par des fusions ou acquisitions par de plus grands joueurs. Exemple récent : l’acquisition de RF Capital Group (propriétaire de Patrimoine Richardson) par iA Groupe financier.

Depuis la crise financière de 2008, le nombre de courtiers en valeurs a chuté de 200 à 163 (–18,5 %), selon les données du Forum canadien des marchés financiers (FCMFi). En parallèle, 79 courtiers en fonds communs sont actuellement inscrits auprès de l’OCRI, comparativement à 86 membres à l’époque de l’ACFM (selon un rapport de 2022).

Le cabinet PwC Canada prévoit d’ailleurs une forte activité de fusions et acquisitions en 2025, surtout en gestion de patrimoine, les petits joueurs devant accroître leur échelle via la technologie.

En ce sens, Investment Planning Counsel (IPC), filiale de Canada Vie (sous Power Corp.), a récemment annoncé l’acquisition des actifs de gestion de patrimoine de De Thomas Wealth Management. Selon son président Tony De Thomasis, cette alliance permet de bénéficier de meilleurs outils, d’une plateforme discrétionnaire et d’un programme de relève pour les conseillers.

De nouvelles voix pour les indépendants

Comme la FCI, d’autres regroupements professionnels ont changé de nom ou vu le jour récemment, sans que la consolidation réglementaire soit toujours le moteur.

Jim Dale, PDG de Leede Financial à Calgary, explique avoir cofondé un groupe indépendant avec d’autres courtiers pour participer plus activement aux consultations réglementaires. Il en est maintenant le président au sein du Conseil Indépendant Finance et Innovation du Canada (CIFIC), lancé par Annie Sinigagliese en 2024.

Le CIFIC (corporation) appuie à la fois la conformité, l’innovation et la croissance d’affaires des firmes membres.

Pendant ce temps, l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) s’est rebaptisée en juin 2025 en Forum canadien des marchés financiers (FCMFi), reflétant sa volonté de favoriser la compétitivité des marchés canadiens. Sa PDG, Laura Paglia, souligne que l’organisation continue de soutenir les courtiers indépendants dans tous les dossiers, et pas uniquement via un comité spécifique.

Enfin, l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) a peut-être été l’association la plus directement touchée par la consolidation des OAR. Il est devenu en mars 2025 l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI), élargissant son mandat pour inclure les marchés de capitaux et la gestion de patrimoine.

Le cabinet de Chris Climo, a conseillé l’AMVI dans l’élargissement de son mandat. Selon lui, l’association « ressemble beaucoup à la SIFMA (Securities Industry and Financial Markets Association) aux États-Unis », qui regroupe des courtiers, des banques d’investissement et des gestionnaires d’actifs. Pour les grandes firmes, l’AMVI peut servir de guichet unique pour faire valoir les préoccupations de leurs différentes divisions. L’ancien IFIC « a reconnu qu’il s’agit d’une industrie véritablement intégrée », et la consolidation des OAR a « probablement accéléré l’évolution de l’AMVI ».

De son côté, Michael Konopaski estime que l’industrie a encore besoin d’un espace où les pairs peuvent échanger des idées d’affaires et des stratégies, notamment en lien avec la consolidation ou l’intelligence artificielle. « La plupart des organisations sont dans un dialogue réactif face aux changements réglementaires, soutient-il. Il n’existe aucun forum pour les leaders d’opinion. »

« Si je veux discuter d’idées avec quelqu’un autour d’une table à Toronto, je ne veux pas que cette personne doive obtenir la permission de trois niveaux hiérarchiques », ajoute-t-il. Pour avoir une discussion ouverte, « l’indépendance est essentielle », continue-t-il.

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La Chambre de l’assurance nomme son syndic https://www.finance-investissement.com/outils_/livres-blancs/la-chambre-de-lassurance-nomme-son-syndic/ Wed, 24 Sep 2025 11:01:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109988 NOUVELLES DU MONDE - Il entrera en fonction le 6 octobre prochain.

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Le conseil d’administration de la Chambre de l’assurance (ChA) a nommé Me Sébastien Tisserand à titre de syndic. Il agissait déjà à titre de syndic auprès de la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD) depuis décembre 2024.

« Le conseil d’administration se réjouit de la nomination de Me Tisserand à titre de premier syndic de la Chambre de l’assurance, à la suite d’un processus de sélection rigoureux. Son leadership rassembleur, son approche tournée vers l’innovation et sa connaissance approfondie du cadre réglementaire constituent des atouts majeurs pour assurer la protection du public. Le conseil est convaincu que Me Tisserand contribuera activement à maintenir l’encadrement rigoureux et équitable des professionnels de l’assurance et de la planification financière », a déclaré Mario Albert, président du conseil d’administration de la Chambre de l’assurance.

Pour mener à bien son mandat à la tête du Bureau du syndic, Me Tisserand pourra compter sur une équipe composée de membres du personnel issus de la ChAD et de la Chambre de la sécurité financière (CSF), soit les deux organisations qui ont fusionné pour former la Chambre de l’assurance. Cette équipe regroupe des spécialistes aux compétences diversifiées en finances, en assurance, en déontologie et en techniques d’enquête, selon la ChA.

À lire également : CSF : délais d’enquête en hausse

Sébastien Tisserand cumule plus de 20 ans d’expérience en tant qu’avocat et gestionnaire stratégique. Il a notamment travaillé plus de trois ans au sein de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ), d’abord comme directeur du contentieux, puis directeur de la gouvernance.

Il a également œuvré plus de cinq ans à titre d’avocat au sein de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

Il a aussi été membre du Comité de discipline du Barreau du Québec et membre du Comité des infractions du Barreau de Montréal.

Il enseigne plus de huit ans à l’École du Barreau en Techniques de plaidoiries, éthique et déontologie, rédaction et théorie de la cause. Me Tisserand possède, entre autres, une maîtrise en administration des affaires (MBA) pour cadres en services financiers.

Le conseil d’administration, la direction et l’équipe de la ChA tiennent à exprimer leur sincère reconnaissance à Me Julie Dagenais pour son engagement au sein de la Chambre de la sécurité financière au cours des deux dernières décennies.

Notons que la ChA a le mandat d’assurer un niveau élevé de protection du public en offrant un encadrement de qualité au secteur de l’assurance et de la planification financière. Elle veille à la formation continue, à la déontologie et à la discipline de ses membres, qui exercent à titre de : représentant en assurance de personnes, représentant en assurance collective, représentant en épargne collective*, représentant en plans de bourses d’études*, planificateur financier (pour la déontologie et la discipline uniquement), agent en assurance de dommages, courtier en assurance de dommages ou expert en sinistre.

*À compter de juillet 2026, l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) et l’Autorité des marchés financiers (AMF) seront responsables de l’encadrement des membres dans ces disciplines.

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5 raisons pourquoi les Canadiens restent fidèles aux FCP https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/5-raisons-pourquoi-les-canadiens-restent-fideles-aux-fcp/ Mon, 15 Sep 2025 10:24:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109428 L’influence des réseaux et la structure des produits expliquent leur domination.

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Les fonds communs de placement (FCP) continuent de régner sur l’industrie canadienne, même si les fonds négociés en Bourse (FNB) gagnent du terrain. À la fin juin 2025, les FCP représentaient près de 80 % du marché canadien des fonds d’investissement, révèle une analyse de Valeurs mobilières TD. L’actif sous gestion des FNB au Canada a beau avoir progressé en moyenne de 19 % par année depuis 2021, les FCP dominent toujours largement le marché.

En comparaison, chez les voisins du Sud, les FCP ont vu leur part de marché diminuer à 70 % de l’actif total du secteur des fonds d’investissement. La tendance est toutefois différente au Canada : pendant que les FCP ont enregistré des rachats nets aux États-Unis au cours des cinq premiers mois de l’année, ils ont affiché des ventes nettes au pays.

La différence entre FCP et FNB au Canada et aux États-Unis ne tient pas seulement aux investisseurs. Aux États-Unis les FNB profitent d’une offre plus diversifiée, de frais généralement plus bas et d’une visibilité médiatique plus forte. Au Canada, pourtant pionnier des FNB (le premier FNB y a vu le jour en 1990), beaucoup de conseillers continuent de recommander les fonds communs à leurs clients.

Voici différents facteurs qui expliquent la prédominance des FCP dans le secteur des fonds d’investissement, d’après le rapport de Valeurs mobilières TD.

  1. Le poids historique des réseaux

Jusqu’à la fusion de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) et de l’Organisme canadien de réglementation des valeurs mobilières (OCRCVM) en 2023 pour créer l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI), l’accès aux produits dépendait fortement du réseau de distribution. L’ACFM regroupait environ 76 700 conseillers, dont la quasi-totalité distribuaient uniquement des FCP, contre quelque 32 000 conseillers de l’OCRCVM qui pouvaient offrir à la fois des FNB et des FCP. Résultat : plus de la moitié des actifs en fonds communs provenaient des clients de l’ACFM.

Aujourd’hui, cette empreinte perdure. Les conseillers issus du réseau ACFM continuent souvent de privilégier les FCP, par habitude, mais aussi pour des raisons opérationnelles. Ces produits sont en effet intégrés depuis longtemps aux systèmes bancaires, alors que la distribution de FNB exige des infrastructures technologiques reliées directement aux Bourses et plateformes boursières. Pour les petites firmes, l’adaptation reste coûteuse et complexe.

  1. Mode de rémunération des conseillers

La façon dont les conseillers sont rémunérés par leurs clients exerce une influence sur les produits offerts. Deux modes de rémunération, offerts par les émetteurs de FCP, mais généralement pas disponibles chez les émetteurs de FNB, ont l’effet d’une mesure incitative à la distribution de FCP, selon Valeurs mobilières TD.

D’abord, il y a les commissions de suivi, versées annuellement aux conseillers tant que le client conserve son fonds et qui sont prélevées à même les frais de gestion du FCP.

« Les conseillers rémunérés à la commission continuent de bénéficier des commissions de suivi offertes par les émetteurs de fonds communs de placement. Par conséquent, ces conseillers sont susceptibles d’acheter des fonds communs de placement qui offrent ces commissions », lit-on dans le document.

La seconde mesure incitative est les frais d’acquisition initiaux (front-end load), qui sont prélevés au moment où un client achète un FCP. Celle-ci est encore permise et continue d’orienter certains conseillers vers les fonds communs pour cette raison.

Les conseillers qui offrent des FNB facturent généralement à leurs clients directement des honoraires basés sur l’actif géré. L’adoption de ce mode de rémunération est susceptible de favoriser l’utilisation de FNB.

  1. La simplicité des plans automatiques

Autre atout : les FCP s’intègrent facilement aux programmes d’épargne systématique automatisés, comme les régimes de réinvestissement des dividendes (DRIP) et les plans de prélèvement préautorisé (PPP). Ces outils favorisent l’épargne des ménages sans générer de frais supplémentaires. L’offre demeure plus limitée pour les FNB et dépend de la technologie utilisée par les courtiers. Pour beaucoup d’investisseurs, les FCP restent donc synonymes de simplicité.

  1. Régimes de retraite et fiscalité

Les FCP occupent aussi une place importante dans les régimes de retraite collectifs. La plupart des administrateurs n’ont pas encore adapté leurs systèmes aux FNB, et l’absence d’actions fractionnées complique l’intégration de ces produits. Par ailleurs, sur le plan fiscal, après des décennies de détention dans un compte non enregistré, vendre un FCP peut entraîner la réalisation d’importants gains en capital. Beaucoup d’épargnants préfèrent donc conserver leurs fonds, même au prix de frais plus élevés.

  1. La diversité de l’offre

Avec plus de 4 500 FCP au Canada contre 1 700 FNB, les investisseurs disposent d’un choix beaucoup plus vaste de FCP, notamment en gestion active ou dans des stratégies spécialisées. Certaines expositions de niche ou sur les marchés émergents restent encore difficiles à reproduire avec des FNB, signale VMTD.

Cette domination des FCP parmi les fonds d’investissement n’est toutefois pas éternelle. Selon Valeurs mobilières TD, plusieurs tendances pourraient réduire à terme l’attrait des FCP : l’intégration progressive de l’OCRI, qui facilitera l’accès aux FNB pour d’anciens conseillers de l’ACFM, la montée du modèle de tarification des conseillers à honoraires, la préférence des jeunes investisseurs pour la transparence et les plateformes numériques, ainsi que l’évolution technologique des canaux de distribution.

À mesure que les pratiques s’harmoniseront et que les nouvelles générations d’investisseurs prendront le relais, les parts de marché des fonds communs pourraient s’éroder. Pour l’instant, les FCP tiennent encore solidement les rênes.

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Chambre de l’assurance : le diable dans les détails https://www.finance-investissement.com/edition-papier/editorial-et-analyses/chambre-de-lassurancele-diable-dans-les-details/ Mon, 15 Sep 2025 04:03:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109547 La fusion entre la CSF et la ChAD soulève espoirs, incertitudes et défis budgétaires.

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La création, au début de juillet, de la Chambre de l’assurance (ChA), issue de la fusion de la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD) et de la Chambre de la sécurité financière (CSF), est porteuse à la fois d’espoirs et de doutes. D’ici à ce qu’on en connaisse les effets sur les conseillers, les clients et l’ensemble du secteur financier québécois, espérons que l’intégration s’opère de manière ordonnée, sensée et à coût raisonnable.

Au moment d’écrire ces lignes, on en connaissait peu sur les modalités concrètes de la fusion. Si la ChA est officiellement en place, les activités de la ChAD et de la CSF s’y poursuivent sans changement majeur, à l’exception de la supervision des représentants en épargne collective et des représentants en plans de bourses d’études, qui sera retirée à la ChA d’ici juillet 2026. L’Autorité des marchés financiers (AMF) organisera une consultation liée à la reconnaissance de la ChA, dans le contexte de cette transformation.

Pour les conseillers, c’est temporairement business as usual. Ceux-ci devront continuer de satisfaire aux exigences de formation continue requises par la CSF d’ici le 30 novembre 2025.

Or, plusieurs éléments restent inconnus. Seul l’avenir nous dira si les craintes exprimées devant l’Assemblée nationale par la CSF et la ChAD se matérialiseront — par exemple en ce qui concerne un possible affaiblissement de la protection du public et des fonctions disciplinaires sous le nouveau cadre juridique de la ChA.

On ignore aussi le coût de cette transition sur la tarification de la ChA. Comme l’a démontré la fusion de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), un regroupement est coûteux. De 2022 à 2024, l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) a dépensé 31,2 millions de dollars (M$), l’équivalent de 19 % de ses revenus de l’exercice 2024. Il a notamment été forcé de puiser dans un fonds discrétionnaire de l’ACFM et l’OCRCVM afin de payer une partie des honoraires de consultation et de conseil pour la fusion.

Les coûts d’intégration de la ChA seront probablement moindres étant donné la taille plus modeste des organisations concernées. Mais ils ne seront pas nuls, considérant les frais liés aux ressources humaines et aux services de consultation connexes, à la technologie, aux communications, aux frais juridiques et à la gestion du changement. Ils seront également étalés dans le temps.

Difficile de savoir si les économies annuelles que pourrait générer la fusion, entre autres sur les frais administratifs (services comptables, de ressources humaines ou des communications, etc.), contrebalanceront les coûts d’intégration liés à la création de la ChA.

Sur le plan des frais de fonctionnement annuels de la ChA, la CSF estimait qu’à court terme, même après réduction des frais variables, il y aurait une insuffisance des produits par rapport aux charges d’environ 2,5 M$ par an. « Il est incertain que les économies réalisées avec la fusion de la ChAD compenseraient cette perte récurrente anticipée », lisait-on dans son mémoire. Reste à espérer que ces économies permettront de limiter la hausse de la cotisation des conseillers en sécurité financière et autres membres assujettis qui continueront d’être liés à la ChA.

Ce manque à gagner pour la CSF est toutefois synonyme d’une économie de 6,4 M$ par an (40 % du budget de la CSF) pour les milliers de représentants en épargne collective et en plan de bourses d’études qui détenaient uniquement ce titre, car ils cesseront de payer leur cotisation à la ChA. Bonne nouvelle pour eux. Leur encadrement auprès de l’OCRI sera aussi synonyme de simplification et d’allégement de la charge de conformité.

Or, comment la ChA continuera-t-elle de mener sa mission de protection du public avec ce manque à gagner ? Encore une fois, il faut espérer de possibles synergies entre les activités de la CSF et celles de la ChAD, et une hausse raisonnable de la cotisation à la ChA.

Les différents mémoires déposés auprès du ministre des Finances du Québec à l’occasion du projet de loi 92 mettent en lumière nombre de défis que la ChA devra relever. La direction de la ChA devra s’assurer d’y parvenir tout en veillant à ce qu’aucun vide réglementaire durant la période de transition ne nuise à l’atteinte de sa mission.

Elle devra également travailler avec l’AMF et l’OCRI, non seulement pour assurer une transition ordonnée des activités disciplinaires pour les représentants en épargne collective, mais aussi afin d’établir une entente de collaboration pour encadrer les nombreux conseillers qui seront à la fois assujettis à la ChA et à l’OCRI. Pour ces conseillers multidisciplinaires, une coordination efficace entre les deux organismes d’autoréglementation sera nécessaire, notamment en matière d’enquêtes et autres activités disciplinaires.

Sur le plan de la formation continue, une harmonisation des systèmes serait souhaitable afin de simplifier la vie des représentants. Or, une telle entente semble peu probable à court terme, considérant les différences majeures entre les deux organismes, comme en ce qui concerne l’approbation des formations.

La naissance de la ChA permet d’espérer que se règlent les divers problèmes qu’a connus la CSF ces dernières années, incluant ceux des délais d’enquêtes du syndic et, ainsi, améliorer la protection du public et sa notoriété. D’autres gains d’efficience sont à souhaiter. D’ici là, on peut espérer que la période de transition, durant laquelle une foule d’éléments devront être revus, se fasse sans anicroche ni dépassement de coûts : le diable se cache dans les détails.

L’équipe de Finance et Investissement

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Fitch Learning acquiert le Canadian Securities Institute https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fitch-learning-acquiert-le-canadian-securities-institute/ Thu, 21 Aug 2025 10:57:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109070 Le leader mondial de la formation financière devient partenaire de l’OCRI pour le nouveau régime de compétences.

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Fitch Learning a annoncé, dans un communiqué publié le 14 août, l’acquisition du Canadian Securities Institute (CSI), jusqu’ici propriété de Moody’s.

Basée à Londres, en Angleterre, Fitch Learning, un fournisseur mondial de formations financières appartenant au groupe Fitch, lui-même détenu par Hearst, a également acquis Moody’s Analytics Learning Solutions, un fournisseur mondial de formations en matière de crédit.

« Cet accord renforce notre engagement à répondre à la demande croissante en matière de perfectionnement et de développement professionnel continu dans le secteur des services financiers, a assuré Andreas Karaiskos, directeur général de Fitch Learning, dans le communiqué. Alors que les organisations investissent de plus en plus dans la formation et le développement afin de fidéliser leurs employés et de renforcer leurs compétences, nos solutions contribueront à autonomiser leurs équipes et, à terme, à stimuler la croissance organisationnelle. »

« Moody’s explore en permanence les possibilités d’améliorer la fourniture de services et de solutions de premier ordre, et de renforcer notre attention sur nos clients », a déclaré Joe Mielenhausen, porte-parole de Moody’s, pour expliquer les raisons qui ont motivé la vente des deux entreprises.

L’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) a annoncé l’automne dernier qu’il s’était associé à Fitch Learning pour son nouveau modèle de compétence basé sur des examens, qui sera lancé le 1er janvier 2026. Fitch Learning a déclaré à l’époque que son offre à l’OCRI faciliterait l’élaboration des programmes, la tenue des examens et la création de portails éducatifs.

Ce partenariat a officiellement marqué la fin de la position de longue date du CSI au cœur de la formation professionnelle pour l’obtention de licences. Le contrat entre l’OCRI et le CSI expirera à la fin de l’année 2025. Certains prestataires de formation envisagent de proposer des cours de préparation aux examens pour le nouveau régime de compétences.

Les courtiers en fonds communs de placement ne font pas partie du régime de l’OCRI — la compétence en matière de fonds communs de placement relève de la compétence des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) — et le CSI est actuellement le seul fournisseur de cours pour l’octroi de licences en matière de fonds communs de placement depuis la fermeture de l’IFSE Institute.

« Il reste beaucoup de questions sans réponse, notamment en ce qui concerne les ACVM et les personnes agréées par l’OCRI dans le secteur des fonds communs de placement, ainsi que l’évolution du cadre de compétence au Canada », observe Michael Thom, directeur général de CFA Societies Canada. Cette évolution « nécessite vraiment la présence d’un ou plusieurs prestataires de services de formation engagés, compétents et capables ». Le CFA Institute travaille en partenariat avec Fitch Learning.

Les ACVM ont déclaré qu’elles continuaient à « évaluer les impacts potentiels de la décision de l’IFSE de mettre fin à ses activités fin juin et de s’associer au CSI dans le cadre de cette transition ». Les ACVM ont également dit qu’elles examineraient les impacts potentiels de l’annonce de Fitch Learning.

En réponse à une demande d’entrevue, un porte-parole de Fitch Learning a déclaré qu’il n’y en aurait pas avant la conclusion de l’accord.

Le CSI propose également des formations certifiantes ainsi que des cours de formation continue. Michael Thom a affirmé qu’il serait « particulièrement intéressant » d’en savoir plus sur les projets de Fitch Learning concernant les activités du CSI après la conclusion de l’accord. Il a ajouté que les changements potentiels sur le marché de la formation étaient les bienvenus. « Il est nécessaire d’avoir une nouvelle perspective sur les besoins du marché canadien et sur la manière dont [Fitch] pourrait développer des produits et des services pour répondre à ces besoins. »

Fitch Learning possède un bureau à Toronto. Michael Thom a déclaré que la multinationale avait « sérieusement » investi dans le développement de sa présence au Canada, en particulier dans le cadre de sa collaboration avec l’OCRI. « Dans la mesure où cette acquisition [du CSI] signifie un investissement dans les talents et les ressources afin de […] développer le marché ici comme une opportunité stratégique pour eux, une zone géographique stratégique pour eux, je m’en réjouis », a-t-il souligné.

Le CSI est également un organisme d’accréditation dans le cadre du système de protection des titres professionnels de l’Ontario, avec le titre de planificateur financier personnel (PFP) approuvé pour l’utilisation du titre de « planificateur financier » dans la province. L’Autorité de réglementation des services financiers de l’Ontario (ARSF), qui supervise la protection des titres professionnels, a déclaré dans un communiqué envoyé par courrier électronique que le titre de PFP « reste une accréditation approuvée par le Canadian Securities Institute, un organisme d’accréditation approuvé par l’ARSF. »

L’institut a été créé en 1970 par l’Association des courtiers en valeurs mobilières (ACVM), selon le site web du CSI. L’ACVM était le prédécesseur de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), qui est lui-même l’une des composantes ayant mené à la création de l’OCRI.

Les conditions de la transaction entre Fitch Learning et Moody’s n’ont pas été divulguées. L’acquisition devrait être finalisée au quatrième trimestre, après avoir obtenu les autorisations réglementaires, selon le communiqué.

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Les régulateurs s’intéressent aux transferts de compte https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-regulateurs-sinteressent-aux-transferts-de-compte/ Fri, 11 Jul 2025 13:28:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108509 Ils veulent répondre aux insatisfactions des investisseurs.

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dans son livre blanc Accroître la rapidité et l’efficacité des transferts de comptes au Canada : Phase 1 — Définition du problème et établissement des bases du changement. « Malgré les avancées technologiques, les processus manuels et la fragmentation des systèmes continuent d’entraver l’efficacité des transferts », mentionne le document. L’OCRI estime que pour résoudre le problème, il faut adopter une approche à volets multiples axée sur l’automatisation des systèmes, la normalisation des procédures de transfert et l’harmonisation de la réglementation. Le régulateur concentrera ses efforts en deux phases pour moderniser les transferts :
  • Phase 1 : Définition du problème et établissement des bases du changement
  • Phase 2 : Mise en œuvre de solutions et adoption par l’ensemble du secteur
Des inefficacités qui coûtent cher Dans son livre blanc, l’OCRI liste trois conséquences majeures de l’inefficacité des transferts de comptes de placement entre sociétés. La première touche les investisseurs. En raison des retards, les clients ne sont pas toujours en mesure d’accéder à leurs actifs ou de les gérer pendant un transfert. Ils peuvent ainsi manquer des occasions sur le marché. Certains actifs ne peuvent pas être transférés entraînant ainsi des comptes fragmentés ou partiels ou obligeant les investisseurs à les liquider ce qui peut amener des conséquences fiscales imprévues. La deuxième concerne les coûts opérationnels. Les processus manuels que nécessitent les transferts de compte génèrent des coûts additionnels, intensifient la charge de travail et accroissent le risque d’erreur humaine en plus d’alourdir le fardeau administratif. Les soldes résiduels ou les titres non transférés créent des comptes inactifs, augmentant les coûts administratifs pour les sociétés. De plus, le manque de transparence dans le suivi de l’état des transferts de comptes accentue la frustration et oblige les sociétés à recourir à des suivis manuels. La dernière conséquence majeure est liée à la réputation de la société et la confiance du public. L’OCRI prévient que les sociétés qui peinent à effectuer des transferts efficaces s’exposent à une perte de confiance du public qui pourrait miner leur réputation. Sans compter que les attentes des investisseurs ont beaucoup évolué. Ces derniers s’attendent à toujours plus de transparence et de rapidité. Les principaux problèmes liés aux transferts de compte AL’OCRI cible cinq facteurs systémiques qui contribueraient aux difficultés liées aux transferts de compte :
  1. Le recours à des processus manuels obsolètes, notamment les télécopies, les signatures manuscrites ou encore les documents papier. Tout cela allonge considérablement les délais.
  2. L’absence d’interopérabilité entre des systèmes technologiques fragmentés, car nombre de sociétés utilisent des systèmes exclusifs « aux normes différentes et aux fonctionnalités limitées ».
  3. L’absence de pratiques normalisées dans le secteur et la fragmentation du cadre réglementaire applicable aux institutions financières qui créent de l’incertitude.
  4. Le fait que les petites sociétés sont souvent confrontées à des contraintes financières qui les empêchent d’adopter les dernières solutions technologiques.
  5. Les structures opérationnelles décentralisées qui minent la communication et l’absence de voies de recours hiérarchiques claires rendant la résolution des obstacles liés au transfert difficile.
« Il est essentiel de résoudre ces problèmes systémiques pour moderniser les transferts de comptes », souligne l’OCRI dans son livre blanc. L’OCRI, tout comme ses prédécesseurs, travaille fort pour résoudre les problèmes d’inefficacités, et ce depuis plusieurs années, indique-t-on. L’ACFM avait par exemple mené une consultation en 2020. L’OCRCVM de son côté menait des discussions sur les transferts de comptes depuis plusieurs années. Les résultats de cette consultation et des discussions ont été intégrés dans le livre blanc de l’OCRI. L’organisme réglementaire a identifié la résolution de ce problème comme un objectif prioritaire de son Plan stratégique pour les exercices 2025-2027. Des solutions envisagées Afin de s’attaquer au problème, l’OCRI propose notamment de modifier les règles en exigeant que « tous les courtiers membres de l’OCRI (les courtiers en placement et les courtiers en épargne collective) utilisent des systèmes automatisés pour les transferts admissibles », ce qui permettra de réduire les interventions manuelles et ainsi d’accélérer les transferts. Si ces modifications sont adoptées, l’utilisation des communications électroniques sera obligatoire « même lorsque la plateforme qui fournit le service de communication électronique ne peut transférer automatiquement une ou l’ensemble des positions sur titres du client ». Il a bien l’intention également de prescrire le délai dans lequel le courtier receveur doit informer le client de toute entrave au transfert et détailler les obligations des courtiers receveurs et cédants lorsqu’ils résolvent des entraves au transfert. Finalement, un délai de règlement standard de 10 jours de compensation pour les transferts de comptes (y compris les transferts avec entraves) sera imposé. Tous ces points sont notamment abordés dans le document Modernisation des exigences concernant les transferts de comptes et les déplacements de comptes en bloc (Règle 4800 des Règles CPPC et Règle 2.12 des Règles CEC). Il est également possible de soumettre ses commentaires concernant cette modification via ce lien. L’OCRI propose aussi de développer un système pour les transferts de compte, une solution technologique à l’échelle du secteur, qui serait le fruit d’un travail collaboratif entre les institutions du secteur des finances et des placements. « Il faut aussi mettre en place une solution technologique pour simplifier, automatiser et normaliser le processus de transfert d’une manière que la réglementation seule ne permet pas, ainsi que pour moderniser et optimiser pleinement le système », explique le livre blanc. Le secteur travaille déjà à la conception de cette solution technologique destinée à régler les principaux problèmes de transfert. « Des courtiers en placement, des courtiers en épargne collective et des représentants de la CDS, de Fundserv et de CANNEX […] ont travaillé en collaboration pour développer une solution technologique efficace et homogène qui bénéficiera à l’ensemble de l’écosystème. » En publiant ce livre blanc, l’OCRI s’attend à recevoir des commentaires sur les propositions de modification des règles, mais également des propositions de sociétés voulant mettre au point la solution technologique. Dans la phase 2 du livre blanc, qui sera publié en 2026, l’OCRI fera le point sur les progrès réalisés, sur les stratégies de mise en œuvre ainsi que sur l’adoption à grande échelle des normes réglementaires et de l’outil technologique par le système financier. L’AMF veut comprendre la perspective des intervenants du secteur Dans une démarche transversale à celle de l’OCRI, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie un document de réflexion et de discussion afin de récolter la perspective des intervenants du secteur financier et des consommateurs québécois sur des questions touchant les transferts de compte. Le régulateur espère ainsi mieux comprendre les enjeux et déterminer si des actions sont nécessaires afin de renforcer la protection des consommateurs et favoriser l’efficience des marchés. L’AMF invite donc les intervenants du secteur financier tout comme les consommateurs à participer à sa consultation d’ici le 8 octobre.

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L’ACCVM change de nom https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/laccvm-change-de-nom/ Tue, 17 Jun 2025 16:02:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108094 Pour refléter son impact positif sur les marchés financiers.

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L’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) a changé de nom pour devenir le Forum canadien des marchés financiers (FCMFi), un changement qui reconnaît — plutôt qu’il ne modifie — le mandat de l’association professionnelle qui consiste à améliorer la compétitivité des marchés financiers du pays.

Le nouveau nom reflète « notre activité avérée », affirme Laura Paglia, directrice générale, en entrevue. « Nous avons mis l’accent sur la connaissance du sujet, l’éthique du travail et le professionnalisme pour nous concentrer sur les questions sur lesquelles nous avons travaillé et sur l’impact positif sur la compétitivité des marchés financiers du Canada. »

Ces questions comprennent la stimulation de la levée de capitaux, la réduction de la duplication et de la fragmentation de la réglementation, la promotion d’un système fiscal plus compétitif, le renforcement des cadres d’épargne-retraite et la transformation de la prestation des services financiers, explique l’organisation dans un communiqué récent.

Au cours de l’entretien, Laura Paglia a également souligné le déclin de la compétitivité des marchés financiers canadiens. « Il y a de multiples raisons à cela, a-t-elle affirmé. Nous sommes ici pour examiner ces raisons. »

À cette fin, le FCMFi prévoit d’examiner l’impact des oligopoles réglementés par le gouvernement fédéral, « en particulier dans le secteur bancaire », a expliqué Laura Paglia. L’organisation plaide également en faveur de l’ouverture des services bancaires et de certains types d’allègements accordés aux entreprises de services financiers dans d’autres juridictions, tels que les scissions en franchise d’impôt dont bénéficient les sociétés en vertu de l’Internal Revenue Code aux États-Unis, a-t-elle ajouté.

Laura Paglia a confirmé que les courtiers en valeurs mobilières et en fonds communs de placement continueront d’être inclus dans le mandat du FCMFi. « La distribution des fonds communs de placement a toujours été incluse dans notre examen des marchés financiers du Canada », a-t-elle précisé.

Ce changement de nom fait suite à l’élargissement ou à la création des mandats d’autres groupes professionnels après la création, en 2023, d’un organisme d’autoréglementation unique — l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) — à partir de ses prédécesseurs, l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM).

En mars 2024, la Fédération des courtiers indépendants, anciennement la Fédération des courtiers de fonds mutuels, a ainsi également opté pour un nouveau nom et un mandat élargi qui met l’accent sur les courtiers indépendants, et pas seulement sur les courtiers de fonds mutuels.

Le même mois a vu le lancement du Conseil Indépendant Finance et Innovation du Canada, une société de conseil et de défense des intérêts des courtiers en valeurs mobilières. À sa tête, Annie Sinigagliese, présidente-directrice générale et administratrice unique, apporte une solide expérience, ayant notamment occupé le poste de directrice générale des relations gouvernementales à l’ACCVM, entre autres fonctions dans le secteur financier.

En mars 2025, l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) a changé d’identité pour devenir l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI), élargissant aussi son mandat au-delà des gestionnaires de fonds et des courtiers en fonds communs de placement pour inclure les courtiers en valeurs mobilières et les participants aux marchés des capitaux. À l’époque, l’AMVI avait déclaré qu’elle avait gagné « une poignée de nouveaux membres » grâce à ce changement de nom. L’équipe dirigeante comprend Todd Evans, ancien directeur général des produits de détail gérés à l’ACCVM.

Laura Paglia a indiqué que le FCMFi comptait de nouveaux membres, bien que la liste des membres soit confidentielle. « Nos membres […] bénéficient de la confidentialité pour de nombreuses bonnes raisons », a-t-elle indiqué.

Par exemple, dans le communiqué, Laura Paglia a déclaré que le FCMFi « s’associe à ceux qui élargissent notre capital intellectuel » et que l’organisation est « consciente de l’influence indue ». En entrevue, Laura Paglia a déclaré que le FCMFi souhaitait être à l’abri des influences indues « qu’elles proviennent de personnes intéressées, d’acteurs financiers ou de régulateurs ».

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Emerge Capital Management devra rembourser ses employés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/emerge-capital-management-devra-rembourser-ses-employes/ Mon, 19 Aug 2024 11:19:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102347 Des chèques remis à des employés canadiens en guise de remboursement partiel étaient sans provision.

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La Cour suprême du comté d’Erie a ordonné à Lisa Lake Langley et à sa société, Emerge Capital Management, basée à Buffalo, New York, de verser plus de 280 000 $ à trois anciens employés d’Emerge Canada. Ces employés avaient prêté près de 200 000 $ à la société américaine, montant qui n’a pas été remboursé.

Selon les jugements rendus le 5 août, Lisa Lake Langley et Emerge Capital Management doivent verser 213 069 dollars américains ($ US) à un ancien employé d’Emerge Canada basé en Ontario, 35 210 $ US à un ancien employé basé au Québec et 32 733 $ US à un autre ancien employé basé en Ontario.

Lisa Lake Langley est la fondatrice, présidente et cheffe de la direction d’Emerge Capital Management et d’Emerge Canada, dont le siège est à Toronto. Un avocat représentant Lisa Lake Langley et Emerge Capital Management n’a pas répondu à notre demande de commentaire.

En janvier, Emerge Capital et Lisa Lake Langley ont envoyé une offre de règlement aux anciens employés et ont demandé au tribunal de reporter la procédure pour permettre la négociation. Les anciens employés ont décliné l’offre.

Ensuite, le 26 avril, Emerge Capital et Lisa Lake Langley ont remis trois chèques d’un montant total de 20 000 $ à l’avocat des anciens employés, mais les chèques auraient été refusés, selon les déclarations sous serment.

Les plaignants ont prêté à Emerge Capital Management un total de 199 763,24 $ US le 5 janvier 2023, alors qu’ils étaient cadres supérieurs d’Emerge Canada, selon les pièces déposées auprès du greffier du comté d’Erie.

Les employés devaient également recevoir des actions d’Emerge Canada à la même valeur que leurs prêts à la société américaine, leur part devant être basée sur l’évaluation d’Emerge Canada au 31 décembre 2022.

Les employés devaient recevoir un remboursement forfaitaire avec 25 % d’intérêts « à la clôture du financement [de la tierce partie], prévue pour le lendemain », selon les copies des billets à ordre. La date d’échéance officielle des prêts était fixée un an plus tard, le 5 janvier 2024.

Mais les billets à ordre ont été modifiés le 19 avril 2023 — moins de deux semaines après que les FNB d’Emerge Canada ont fait l’objet d’une interdiction d’opérations — pour changer la date de remboursement au 15 mai 2023, avec l’accord des deux parties.

Emerge Capital Management a accepté de payer un intérêt supplémentaire de 1 % par mois si elle ne respectait pas le délai de remboursement.

L’échéance du 15 mai n’a pas été respectée, selon les anciens employés. Quatre jours auparavant, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario avait suspendu l’enregistrement d’Emerge Canada en raison d’une insuffisance de capital, déclarant que la société était probablement déficitaire à un moment donné avant le 30 septembre 2022.

Les trois anciens employés ont également intenté une action en justice en Ontario contre Emerge Canada et Lisa Lake Langley, ainsi que contre deux autres administrateurs de la société. Les plaignants réclament des dommages et intérêts pour rupture de contrat et salaires impayés, entre autres.

Une déclaration de défense déposée en février nie les allégations et demande que l’action soit rejetée.

Dans le comté d’Erie, Emerge Capital Management fait face à trois autres allégations de salaires impayés.

Dans la première affaire, une femme embauchée en février 2022 en tant qu’assistante de direction chez Emerge Capital allègue qu’elle n’a pas reçu de salaire du 16 décembre 2022 au 6 mars 2023, date à laquelle elle a fait l’objet d’un « licenciement déguisé ». La femme a également allégué qu’elle avait été licenciée « en représailles pour ses plaintes concernant des violations du droit du travail, y compris le non-paiement des salaires ».

En mars 2024, Emerge Capital et Lisa Lake Langley ont répondu à la plainte en niant les accusations portées contre eux et en demandant au tribunal de la rejeter.

La semaine dernière, le cabinet d’avocats représentant les défendeurs a demandé à se retirer, invoquant des honoraires impayés. Barclay Damon, qui a également représenté Emerge Capital et Lisa Lake Langley dans l’affaire du remboursement du prêt, a déclaré dans une requête datée du 7 août qu’Emerge Capital et Langley « n’ont jamais payé les services fournis par Barclay Damon ».

Emerge Capital et Langley pourront s’opposer au retrait de Barclay Damon lors d’une audience prévue fin septembre. Dans l’intervalle, le tribunal a ordonné la suspension de la procédure.

Barclay Damon n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Deux autres hommes ont déposé des plaintes distinctes auprès du greffier du comté d’Érié en avril et en juillet, respectivement, alléguant qu’Emerge Capital et Lisa Lake Langley leur doivent chacun des dizaines de milliers d’euros d’arriérés de salaire. Les deux plaintes allèguent que les problèmes de paie ont commencé en janvier 2023 et que l’assurance maladie d’Emerge Capital a été annulée au cours du premier trimestre 2023.

Emerge Capital et Lisa Lake Langley n’ont pas répondu aux allégations.

Charlie Spiring, qui est actionnaire d’Emerge Capital Management depuis septembre 2018, a refusé de commenter le litige. Charlie Spiring est également le fondateur et le président de Wellington-Altus Financial.

Allan Hiebert, vice-président associé, communications d’entreprise, chez Wellington-Altus Private Wealth a déclaré dans un communiqué que Charlie Spiring n’a jamais siégé au conseil d’administration d’Emerge Capital Management et n’a jamais eu d’emploi, de rôle de cadre ou de dirigeant dans l’organisation, « il n’aurait donc pas accès à des informations qui ne sont pas disponibles pour le grand public. »

En outre, « Charlie Spiring a reçu l’approbation écrite de [l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières] avant son achat d’une participation minoritaire dans Emerge Capital Management en 2018 pour 672 000 dollars américains, a déclaré Allan Hiebert. Cette participation minoritaire reflétait une participation de 35 % dans la société ; cependant, il est présumé que ces actions sont sans aucune valeur. »

 

(Avec les informations de James Langton)

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Les plateformes de négociation de cryptoactifs doivent s’inscrire à titre de courtier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-plateformes-de-negociation-de-cryptoactifs-doivent-sinscrire-a-titre-de-courtier/ Thu, 08 Aug 2024 10:56:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102154 L’OCRI et les ACVM attendent leur demande d’inscription.

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Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) rappellent aux plateformes de négociation de cryptoactifs (PNC) de soumettre rapidement leur demande d’inscription en tant que courtier en placement et d’adhérer à l’OCRI pour exercer leurs activités conformément à la législation canadienne sur les valeurs mobilières.

Pour rappel, le 29 mars 2021, les ACVM et l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) ont publié l’Avis conjoint 21-329 du personnel des ACVM et de l’OCRI, Indications à l’intention des plateformes de négociation de cryptoactifs. Cet avis visait à informer les PNC sur l’application de la législation en valeurs mobilières à leurs activités.

Les PNC qui facilitent la négociation de cryptoactifs considérés comme des titres ou des dérivés, ou d’instruments ou de contrats basés sur des cryptoactifs qui sont des titres ou des dérivés, doivent s’inscrire en tant que courtiers en placement et adhérer à l’OCRI.

Pour faciliter la transition, les ACVM avaient temporairement autorisé les PNC à exercer comme courtiers d’exercice restreint dans un environnement réglementé approprié, pendant qu’elles procédaient à leur adhésion à l’OCRI. Cependant, les PNC avaient un délai de deux ans pour finaliser leur inscription en tant que courtiers en placement et leur adhésion à l’OCRI.

À présent, compte tenu du temps écoulé, les ACVM estiment que les PNC ont eu l’occasion de bien comprendre les exigences liées à l’inscription en tant que courtier en placement et à l’adhésion à l’OCRI. Elles s’attendent donc à ce que ces plateformes aient déjà entamé leur processus de demande d’adhésion.

Par conséquent, les ACVM ne prévoient plus de maintenir l’approche provisoire décrite dans l’avis conjoint du personnel, à savoir l’inscription des PNC en tant que courtiers d’exercice restreint pour une période limitée.

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L’OCRI se transforme https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/locri-se-transforme/ Mon, 10 Jun 2024 04:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101207 Les inspections seront basées sur les risques.

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La quantité et la rapidité des changements destinés à l’enracinement de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) au Québec et au Canada semblent donner le tournis à l’industrie financière : des consultations en vue d’un manuel de règles uniforme et à une tarification intégrée pour les courtiers membres, une série d’initiatives technologiques afin d’intégrer l’ensemble de ses nouvelles fonctions et un échéancier d’intégration audacieux.

« On va très, très vite sur l’autoroute actuellement, peut-être un petit peu plus vite que 100 km/h », a illustré Claudyne Bienvenu, vice-présidente pour le Québec et l’Atlantique de l’OCRI, lors de la 17e édition du Colloque des fonds d’investissement du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ), qui se tenait le 8 mai à Montréal. Elle faisait ainsi référence au rythme de consolidation des règles.

Certains dirigeants et chefs de la conformité ont d’ailleurs demandé à l’OCRI d’allonger la période de récolte de commentaires afin de se donner le temps d’analyser les nombreux documents soumis à l’industrie pour fins de consultation.

Depuis sa création en janvier 2023, l’OCRI a publié en ce sens trois des cinq phases du projet de consolidation des règles entre les courtiers en placement et en épargne collective, dont la troisième, qui est en consultation. L’OCRI consulte actuellement l’industrie sur son modèle de tarification intégré pour les courtiers membres alors qu’elle vient tout juste de terminer la consultation pour une éventuelle harmonisation des modes de rémunération des conseillers.

« J’ai rarement vu un régulateur se faire dire de ralentir », a indiqué Hugo Lacroix, surintendant des marchés de valeurs et de la distribution à l’Autorité des marchés financiers (AMF), lors du même événement, faisant référence à l’expansion des activités de l’OCRI au Québec. Celui qui supervise avec son équipe les activités d’intégration de l’OCRI s’est dit fier des réalisations du bureau montréalais de l’organisme d’autoréglementation (OAR) ainsi que de son leadership dans les nombreux chantiers liés à l’intégration de ses nouvelles fonctions.

« On a beaucoup de pain sur la planche », a ajouté Claudyne Bienvenu, lors de l’événement, en faisant référence aux nombreux chantiers découlant de l’ajout de ses nouvelles fonctions. Voici une mise à jour de certains travaux en cours.

L’OCRI est le nouvel OAR issu de la fusion de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM). Son objectif est de faire « un », soit de consolider les activités d’exploitation, financières et réglementaires des deux régulateurs, a souligné Claudyne Bienvenu.

« Certains d’entre vous ont aussi eu cette joie de consolider les activités (de deux entités). Il s’agit d’aller tout le monde dans le même chemin, et on le fait », a-t-elle dit. En clair, l’OCRI vise à avoir d’ici un an un seul fonctionnement sur le plan opérationnel, disciplinaire, des modèles de risques et du traitement des plaintes.

Cette intégration se fait différemment au Québec qu’ailleurs au pays. Le bureau de Montréal de l’OCRI n’a pas pu compter sur l’arrivée du personnel de l’ACFM pour grossir ses rangs de travailleurs expérimentés du secteur du courtage en épargne collective.

L’équipe du Québec de l’OCRI devra s’adapter à l’encadrement des courtiers en épargne collective, unique au Québec, en collaboration avec l’AMF et la Chambre de la sécurité financière (CSF). Elle devra apprendre à bien superviser ce segment et embaucher du personnel afin d’y faire des inspections.

L’OCRI et la CSF planchent actuellement sur une entente cadre afin d’améliorer la collaboration entre les deux organismes d’autoréglementation et éviter la duplication des responsabilités.

Par ailleurs, l’OCRI travaille actuellement à unifier, sur le plan technologique, ses différents modules et systèmes qui étaient utilisés par ceux de l’OCRCVM et de l’ACFM. L’OCRI souhaite également lancer un portail sécurisé sur lequel les courtiers pourront déposer certains dossiers, ce qui leur évitera de réacheminer à plusieurs reprises les mêmes documents aux différentes divisions de l’OCRI.

Le bureau de Montréal de l’OCRI entreprendra à partir de septembre l’inspection des neuf courtiers en épargne collective (CEC) dont le siège social est au Québec et qui étaient membres de l’ACFM avant la fusion. Il s’agit ainsi d’une responsabilité qui passera du bureau de Toronto de l’OCRI à celui de Montréal cet été. Pour les 17 CEC du Québec qui étaient encadrés en vertu du règlement 31-103, les premières inspections commenceront en janvier 2025.

L’objectif est d’aligner le programme de conformité des CEC avec celui des courtiers en placement.

Les CEC devront répondre en septembre à un questionnaire annuel sur les risques. « C’est pour qu’on reste à jour sur les changements importants, sur les activités des courtiers. Et ça, ça nous aide beaucoup à établir le risque et à établir aussi des éléments qu’on veut cibler en inspection », a précisé Marie-Lyne Côté, directrice de la réglementation des membres à l’OCRI.

Un autre changement significatif pour les courtiers est qu’ils seront désormais inspectés selon une approche basée sur le risque. Selon celle-ci, les inspecteurs vont analyser beaucoup plus les contrôles en place.

« Si les contrôles sont bons, on peut s’y fier, on va réduire de manière assez importante le nombre d’échantillons », a expliqué Marie-Lyne Côté.

Les inspecteurs vont non seulement attribuer une priorité aux éléments à corriger, mais aussi une cote de risque à chacune des firmes, laquelle influera sur le cycle d’inspection des firmes.

L’OCRI évalue actuellement les besoins en personnel supplémentaire pour superviser les 26 firmes qui s’ajoutent à la responsabilité du bureau de Montréal. Par ailleurs, l’OAR travaillera à former son personnel existant et ces nouveaux employés afin d’évaluer de manière pertinente les CEC du Québec.

L’OCRI facturera aux CEC les frais d’inspection, y compris durant la période transitoire, dans une logique de recouvrement de coût.

« Avec l’approche que vous préconisez, l’approche basée sur le risque, j’ai quasiment hâte de me faire inspecter », a lancé à la blague la modératrice de la séance sur l’OCRI, Elisabeth Chamberland, chef de la conformité à Services en placements PEAK.

L’OCRI prévoit publier la phase 4 du projet de consolidation du manuel de règles en janvier 2025, et la phase suivante, en mai 2025. Le manuel en entier serait proposé en mars 2026 et en version finale, en décembre 2026. L’échéancier est audacieux, considérant que les dernières phases toucheront des éléments névralgiques pour l’industrie.

« Avec les phases 4 et 5, ça se corse un peu », a admis Phil Devault, directeur de la politique de réglementation des membres à l’OCRI. Par exemple, on y traitera de l’obligation ou non d’avoir un chef de la direction financière, une exigence pourtant absente pour les CEC. On traitera de l’approche pertinente, entre celle de directeur de succursale et celle des surveillants.

« Il y aura aussi toutes nos propositions par rapport à la production de formulaires, la production pour les rapports financiers réglementaires, les exigences de capital, les exigences par rapport aux états de compte. Donc, le nerf de la guerre s’en vient dans les phases 4 et 5 », a-t-il ajouté.

Effectuant un retour sur les consultations portant sur les phases 1 et 2 du manuel, Phil Devault a noté que les commentaires reçus étaient généralement favorables à l’approche proposée par l’OCRI. « Les activités similaires sont réglementées de façon similaire. Réduire au minimum l’arbitrage réglementaire entre les courtiers en placement et les courtiers en épargne collective. Dans la mesure du possible, adopter des dispositions fondées sur les principes. Le but est d’avoir des règles adaptables, proportionnées aux différents types de courtiers, à leur taille et leur modèle d’affaires », a-t-il décrit.

Il a exposé différentes règles, tout en notant que quelques lettres de commentaires allaient à l’encontre de la position de l’OCRI de maintenir l’interdiction au CEC de permettre à leur client d’acheter des titres sur marge.

« En réponse à ces commentaires, on évalue le bienfait de la restriction, puis on va déterminer l’encadrement réglementaire qui serait nécessaire pour permettre aux CEC d’offrir des comptes sur marge à leurs clients, donc de faire ça on book au lieu de faire ça off book », a-t-il poursuivi.

En interdisant les comptes sur marge aux clients de courtiers en épargne collective, ceux qui voudront le faire quand même risquent d’utiliser des moyens non surveillés par l’OCRI, comme une marge de crédit hypothécaire.

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