LSEG Data & Analytics – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 04 Dec 2025 19:08:11 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png LSEG Data & Analytics – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Profits en hausse pour BMO et CIBC, dividende relevé chez TD https://www.finance-investissement.com/nouvelles/profits-en-hausse-pour-bmo-et-cibc-dividende-releve-chez-td/ Thu, 04 Dec 2025 19:08:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111470 Portées par une performance soutenue de leurs activités en Amérique du Nord et par la vigueur des marchés des capitaux, les grandes banques canadiennes ont présenté des résultats solides pour le quatrième trimestre de 2025. BMO, CIBC et TD affichent toutes une progression de leurs bénéfices ajustés, malgré un contexte marqué par des provisions pour pertes sur créances encore élevées et des conditions économiques incertaines.

BMO annonce un bénéfice de 2,3 G$ au T4

La Banque de Montréal augmente son dividende tout en annonçant un bénéfice de 2,3 milliards de dollars (G$) pour son quatrième trimestre, notamment grâce à une réduction des provisions pour prêts douteux, dans le cadre de l’ajustement de ses activités bancaires aux États-Unis.

La banque s’efforce d’améliorer son portefeuille de prêts aux États-Unis après la détérioration de la qualité du crédit l’année dernière. Elle estime avoir réalisé des progrès notables.

Les provisions pour pertes sur créances liées aux prêts douteux de la division américaine de la banque ont diminué à 209 millions de dollars (M$) au cours du trimestre, comparativement à 446 M$ l’an dernier.

La performance de crédit de la banque cette année était conforme aux attentes, grâce à l’amélioration de son profil américain, a indiqué jeudi le chef de la gestion des risques, Piyush Agrawal, lors de la conférence téléphonique sur les résultats.

«Bien que le traitement des dossiers de créances douteuses prenne du temps, nous avons constaté une baisse constante du nombre de nouveaux dossiers sous surveillance et nous prévoyons que cela entraînera une diminution des soldes de créances douteuses à terme», a-t-il précisé.

Parallèlement à l’optimisation de ses prêts, la banque a recruté plus de 100 banquiers d’affaires et conseillers privés aux États-Unis au cours de la dernière année afin de stimuler la croissance future de ses prêts.

Au cours du trimestre, la banque a également annoncé la vente de 138 succursales aux États-Unis, où elle anticipait un faible potentiel de croissance, ainsi que son intention d’ouvrir 150 nouvelles succursales au cours des cinq prochaines années, là où elle entrevoit de meilleures perspectives.

Cette orientation vers les États-Unis fait suite à l’acquisition en 2023 de Bank of the West par BMO pour 16,3 G$ US, une transaction qui a considérablement renforcé sa présence dans le pays.

Lors de la conférence téléphonique, les analystes ont interrogé la direction sur d’éventuelles nouvelles acquisitions aux États-Unis. Le chef de la direction, Darryl White, a mentionné que la banque n’envisagerait une telle opération que si elle permettait d’améliorer sa rentabilité des capitaux propres.

«Notre priorité absolue est de redresser notre rentabilité des capitaux propres tout en assurant une croissance profitable de nos bénéfices, a-t-il souligné. Cet objectif s’applique à l’ensemble de la banque et au secteur bancaire américain; chaque décision que nous prenons est donc évaluée sous cet angle.»

La banque a annoncé un rendement des capitaux propres ajusté de 11,3 % pour l’exercice, par rapport à 9,8 % l’an dernier, mais celui-ci reste loin de son objectif d’au moins 15 %.

Darryl White a avancé que l’atteinte de cet objectif demeurait un but à moyen terme, s’étalant sur les trois à cinq prochaines années, avec la possibilité d’y parvenir plus tôt dans cette période si le contexte est favorable.

Les efforts de redressement de la banque aux États-Unis ont permis à cette division de dégager un bénéfice de 807 M$ au plus récent trimestre, comparativement à 281 M$ lors de la même période lors de l’exercice précédent.

Ses activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada ont généré un bénéfice de 752 M$, contre 750 M$ un an auparavant, en raison de la hausse des provisions.

À l’instar des autres banques, la Banque de Montréal a profité de la reprise des marchés financiers pour voir ses bénéfices des activités de marchés des capitaux bondir à 521 M$, par rapport à 251 millions de dollars au même trimestre de l’exercice précédent.

Globalement, le chiffre d’affaires trimestriel s’est élevé à 9,34 G$, en hausse par rapport à 8,96 G$ l’an dernier, tandis que la dotation à la provision pour pertes sur créances de la banque a atteint 755 M$, alors qu’elle se chiffrait à 1,52 G$ il y a un an.

Sur une base ajustée, BMO indique avoir réalisé un bénéfice de 3,28 $ par action, contre un bénéfice ajusté de 1,90 $ par action au cours du même trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 3,03 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

La banque versera désormais un dividende trimestriel de 1,67 $ par action, soit une hausse de 4 cents par action.

La banque a également annoncé jeudi la nomination de Tammy Brown à son conseil d’administration.

Mme Brown a auparavant occupé le poste de présidente déléguée du conseil d’administration de KPMG au Canada et d’associée et de responsable nationale du secteur industriel pour les marchés industriels au sein de la firme.

La Banque CIBC enregistre un bénéfice en hausse au T4

La Banque CIBC a enregistré une hausse de son bénéfice au quatrième trimestre, dépassant les prévisions des analystes, malgré une légère augmentation des prêts douteux dans sa division canadienne.

La banque a augmenté son dividende après avoir annoncé un bénéfice de 2,18 G$ au quatrième trimestre, contre 1,88 G$ l’an dernier.

La banque versera maintenant un dividende trimestriel de 1,07 $ par action, alors qu’il était de 0,97 $ auparavant.

Le bénéfice par action pour le trimestre clos le 31 octobre s’est élevé à 2,20 $, en hausse par rapport à 1,90 $ l’an dernier.

Ces résultats sont les derniers publiés sous la direction de Victor Dodig, qui a pris sa retraite de ses fonctions de président et chef de la direction à la fin du trimestre, et les premiers sous celle de Harry Culham, entré en fonction le 1er novembre.

Harry Culham n’a laissé entendre aucun changement majeur lors de sa première conférence téléphonique avec les analystes en tant que président et chef de la direction, jeudi.

«Notre stratégie demeure inchangée. Elle porte ses fruits et nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs», a-t-il souligné.

Cette stratégie consiste notamment à développer davantage sa clientèle aisée et ses services de gestion de patrimoine, tout en poursuivant son expansion aux États-Unis. Ces deux facteurs ont contribué à la hausse des bénéfices au cours du trimestre.

Les revenus de gestion de patrimoine au Canada ont progressé de 18 % au cours du trimestre par rapport à l’année précédente, tandis que sa division des marchés de capitaux a enregistré une hausse de 32 % de son chiffre d’affaires, notamment grâce à son expansion aux États-Unis.

«Les États-Unis représentent désormais environ 34 à 35 % des revenus des marchés de capitaux», a expliqué Christian Exshaw, qui a pris la direction du groupe Marchés de capitaux en novembre dans le cadre d’une restructuration plus large de la direction.

«C’est environ le double de ce que c’était il y a cinq ans, et nous continuons d’investir dans ce secteur. Si l’on examine le portefeuille de crédit aux entreprises, on constate qu’il génère maintenant plus de revenus aux États-Unis qu’au Canada», a-t-il ajouté.

La banque poursuit son expansion aux États-Unis, a indiqué Christian Exshaw, notamment en diversifiant ses sources de revenus.

«Nous avons dû rattraper notre retard, a-t-il affirmé. Nous développons plusieurs activités aux États-Unis dans le négoce d’électricité, nous avons déposé une demande d’agrément de négociant principal et nous mettons en place une plateforme de négociation de contrats à terme.»

La croissance de l’activité aux États-Unis a aidé à compenser la hausse des provisions pour pertes sur créances, qui ont atteint 605 M$ au cours du trimestre, par rapport à 419 M$ un an plus tôt.

Ce montant comprend 497 M$ de provisions pour dépréciation, la catégorie la plus grave pour laquelle la banque doute du remboursement.

Malgré l’incertitude persistante liée au commerce international, la banque n’anticipe toutefois pas de fortes variations de ses provisions pour l’avenir.

«Pour l’exercice 2026, nous prévoyons que les provisions pour dépréciation resteront globalement stables par rapport à 2025», a mentionné Frank Guse, chef de la gestion du risque, lors de la conférence téléphonique.

«Notre scénario de base prévoit une amélioration de la conjoncture économique tout au long de l’année, et plus particulièrement au cours du second semestre», a-t-il précisé.

Bien que l’année 2025 ait été marquée par l’incertitude économique, la Banque CIBC a tout de même enregistré une hausse de 14 % de son chiffre d’affaires annuel, à 29,1 G$.

Le bénéfice annuel s’est élevé à 8,45 G$, en hausse de 18 % par rapport à l’année précédente.

Pour le plus récent trimestre, le chiffre d’affaires a totalisé 7,58 G$, comparativement à 6,62 G$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, le bénéfice par action diluée a atteint 2,21 $, par rapport à 1,91 $ au même trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 2,08 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

Ce résultat supérieur aux attentes s’explique en partie par la croissance du revenu net d’intérêts et des revenus de commissions, partiellement compensée par une légère hausse des provisions, a indiqué Mike Rizvanovic, analyste à la Banque Scotia, dans une note.

Des changements à la direction

La Banque CIBC a également annoncé jeudi plusieurs changements au sein de sa haute direction, qui entreront en vigueur le 1er janvier.

Sandy Sharman, première vice-présidente à la direction et cheffe de groupe, Personnel, culture et marque, occupera désormais le poste de conseillère spéciale avant de prendre sa retraite à la fin de 2026.

La Banque CIBC a aussi précisé que Christina Kramer, première vice-présidente à la direction et cheffe de l’administration, assumera désormais la responsabilité de Services immobiliers d’entreprise, Capacités de l’entreprise et Agilité organisationnelle, Marque, Investissement communautaire, Expérience client, Communications, et Activités d’entreprise.

Richard Jardim sera nommé premier vice-président à la direction et chef de la technologie et de l’information, Technologie, données et IA, réseau mondial, tandis qu’Yvonne Dimitroff deviendra vice-présidente à la direction et cheffe des ressources humaines, Personnel, culture et talent.

La Banque TD annonce un bénéfice de 3,28 G$ au T4

Le Groupe Banque TD a augmenté son dividende après avoir annoncé une baisse de son bénéfice au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente, en raison de charges de restructuration exceptionnelles.

La banque versera un dividende trimestriel de 1,08 $ par action, contre 1,05 $ précédemment.

Le bénéfice de la TD s’est élevé à 3,28 G$, soit 1,82 $ par action, pour le trimestre clos le 31 octobre. Un an plus tôt, elle avait enregistré un bénéfice de 3,64 G$, soit 1,97 $ par action.

Sur une base ajustée, le bénéfice par action s’établit à 2,18 $ pour le dernier trimestre, comparativement à 1,72 $ par action au même trimestre de l’année précédente.

Le chiffre d’affaires du trimestre a totalisé 15,49 G$, contre 15,51 G$ un an plus tôt.

La provision pour pertes sur créances de la banque s’est élevée à 982 M$, alors qu’elle se chiffrait à 1,11 G$ au même trimestre de l’année précédente.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 2,03 $ par action, selon les estimations de LSEG Data & Analytics.

«La TD a connu un excellent quatrième trimestre, grâce à de solides produits de négociation et produits tirés des comptes à honoraires dans les activités axées sur les marchés, et à la croissance des volumes d’un exercice à l’autre dans le secteur Services bancaires personnels et commerciaux au Canada, mettant la touche finale à une année caractérisée par un rendement robuste», a mentionné par communiqué Raymond Chun, président du groupe et chef de l’exploitation du Groupe Banque TD.

L’institution bancaire a indiqué que ses activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada ont généré 1,87 G$ au cours du dernier trimestre, contre 1,82 G$ un an plus tôt. Cette hausse des revenus a été partiellement compensée par l’augmentation des provisions pour pertes sur créances et des charges hors intérêts.

Les activités de banque de détail de la banque aux États-Unis ont généré 719 M$, comparativement à 702 M$ au même trimestre de l’année précédente.

Les activités de gestion de patrimoine de TD ont généré 699 M$ au cours du trimestre, par rapport à 349 M$ un an plus tôt, tandis que le groupe de services bancaires de gros de la banque a généré 494 M$, contre 235 M$ au même trimestre de l’année précédente.

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Banque Nationale : une acquisition sans les succursales de la Laurentienne https://www.finance-investissement.com/nouvelles/banque-nationale-une-acquisition-sans-les-succursales-de-la-laurentienne/ Thu, 04 Dec 2025 11:59:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111423 La Banque Nationale, qui compte accueillir les quelque 260 000 clients de la Banque Laurentienne, n’avait pas besoin des succursales de la banque régionale montréalaise.

« On a plus de 260 succursales », souligne le président et chef de la direction de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, en entrevue, mercredi, en marge du dévoilement de ses plus récents résultats trimestriels.

« On a une succursale de la Banque Nationale à proximité de chacune des succursales de la Banque Laurentienne, enchaîne le dirigeant. À moins de deux kilomètres, il y a une succursale de la Banque Nationale. »

La Banque Nationale a annoncé, la veille, qu’elle achètera les activités de détails pour les particuliers et les PME de la Banque Laurentienne. Les succursales et les employés ne seront toutefois pas transférés.

La perte potentielle de 700 emplois est une triste nouvelle, reconnaît Laurent Ferreira. La Banque Nationale prévoit offrir un « canal dédié » pour les employés de la Laurentienne qui souhaiteraient être recrutés.

Laurent Ferreira ignore combien d’employés pourront se replacer ainsi. « On a des postes à pourvoir, répond-il. On a également des départs à la retraite. »

En conférence avec les analystes plus tôt dans la journée, le PDG a mentionné que les activités de la Laurentienne avaient « une bonne compatibilité » avec la Nationale, qui veut continuer de croître au Québec.

Cette acquisition devrait lui permettre d’augmenter son bénéfice ajusté par action de 1,5 % à 2 %, selon les estimations de la direction.

L’entente entre les deux banques québécoises fait partie d’une transaction plus large entre la Laurentienne et son acquéreur, la Banque Fairstone. Le processus devrait être terminé vers la fin de l’exercice 2026 (terminé le 31 octobre 2026).

Au sujet de l’intégration de la Canadian Western Bank (CWB) acquise en février dernier, Laurent Ferreira a affirmé que la banque montréalaise est en avance sur son plan de dégager 270 millions de dollars (M$) en synergies. L’institution espère atteindre cette cible d’ici la fin 2026, soit un an plus tôt que prévu.

La direction a ajouté une nouvelle cible d’économies de 200 M$ à 250 M$ d’ici la fin de l’exercice 2028 pour les activités de CWB.

« Beaucoup d’informations à digérer »

La Banque Nationale a dévoilé, plus tôt mercredi, des résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes, mais la performance des activités de détail semble avoir déçu les investisseurs.

Avec les résultats du quatrième trimestre et l’acquisition de certains actifs de la Banque Laurentienne, annoncée la veille, les investisseurs ont « beaucoup d’informations à digérer », a réagi l’analyste Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, dans une note.

« Les résultats ont été meilleurs que prévu principalement en raison des marchés financiers, ce qui a été partiellement compensé par des résultats plus faibles qu’attendu pour les services aux particuliers et aux entreprises », résume Darko Mihelic.

La Banque Nationale a dévoilé un bénéfice net de 1,06 milliard de dollars au quatrième trimestre clos le 31 octobre dernier, une augmentation de 11 %, comparativement à 955 M$ à la même période l’an dernier.

Le bénéfice ajusté par action s’est établi à 2,82 $, comparativement à 2,58 $ à la même période l’an dernier.

Avant la publication des résultats, les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 2,62 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

La banque versera désormais un dividende trimestriel de 1,24 $ par action, soit une hausse de 0,06 $.

L’action de la Banque Nationale perdait 2,72 $, ou 1,59 %, à 168,40 $ à la fermeture de la séance à la Bourse de Toronto.

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T4 solide pour les grandes banques canadiennes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-banque-scotia-depasse-les-attentes-au-t4/ Tue, 02 Dec 2025 18:27:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111400 La Banque Scotia, la Banque Nationale du Canada et la Banque Royale du Canada affichent des résultats en hausse pour le quatrième trimestre de 2025. La Banque Scotia dépasse les attentes, la Banque Nationale augmente son dividende et RBC affiche un bénéfice record.

La Banque Scotia dépasse les attentes

La Banque Scotia a annoncé un bénéfice net de 2,21 milliards de dollars (G$) pour son quatrième trimestre, contre 1,69 G$ au même trimestre de l’année précédente, grâce à la performance de ses activités de gestion de patrimoine et de marchés des capitaux.

La banque a indiqué mardi que le bénéfice s’élevait à 1,65 $ par action pour le trimestre clos le 31 octobre, comparativement à 1,22 $ par action pour la même période l’an dernier.

Le chiffre d’affaires a totalisé 9,80 G$, alors qu’il était de 8,53 G$ au même trimestre de l’année précédente.

La dotation au compte de correction de valeur pour pertes sur créances de la banque s’est élevée à 1,11 G$ pour le trimestre, contre 1,03 G$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, la Banque Scotia a réalisé un bénéfice de 1,93 $ par action au cours du dernier trimestre, comparativement à un bénéfice ajusté de 1,57 $ par action un an plus tôt.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 1,84 $, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

Le président et chef de la direction de la Banque Scotia, Scott Thomson, a déclaré que 2025 avait été une année très positive pour la banque.

« Nous avons dégagé des résultats à la hausse tout au long de l’exercice grâce au renforcement de notre bilan, à l’amélioration de notre ratio prêts-dépôts et à la hausse du rendement des capitaux propres », a-t-il soutenu par communiqué.

« Au cours du trimestre considéré, tous nos secteurs d’activité ont enregistré une croissance de leur bénéfice d’un exercice à l’autre, la Gestion de patrimoine mondiale et les Services bancaires et marchés mondiaux ayant enregistré des résultats particulièrement solides, tandis que le Réseau canadien a vu ses résultats s’améliorer. »

Le secteur de la gestion de patrimoine mondiale de la banque a généré un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 447 millions de dollars (M$), comparativement à 380 M$ au même trimestre de l’année précédente, tandis que le secteur des services bancaires et de marchés mondiaux a généré un bénéfice de 519 M$, comparativement à 347 M$ il y a un an.

Les activités bancaires canadiennes de la Banque Scotia ont généré un bénéfice de 941 M$ au cours du dernier trimestre, contre 934 M$ au même trimestre de l’année précédente.

Parallèlement, la division des services bancaires internationaux de la Banque Scotia a enregistré un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 634 M$ au cours du trimestre, comparativement à 600 M$ un an plus tôt.

La Banque Nationale affiche un bénéfice de 1,06 G$

La Banque Nationale du Canada a augmenté son dividende après avoir annoncé un bénéfice de 1,06 G$ au quatrième trimestre.

La banque versera maintenant un dividende trimestriel de 1,24 $ par action, soit une hausse de 0,06 $.

La Banque Nationale, qui a annoncé mardi l’acquisition des activités de détails pour les particuliers et les PME de la Banque Laurentienne, indique que son bénéfice au quatrième trimestre s’est élevé à 2,57 $ par action, comparativement à un bénéfice net de 955 M$, soit 2,66 $ par action, un an plus tôt, alors que le nombre d’actions en circulation était inférieur.

Les revenus pour le trimestre clos le 31 octobre ont totalisé 3,70 G$, par rapport à 2,94 G$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, la Banque Nationale précise avoir réalisé un bénéfice de 2,82 $ par action au cours de son dernier trimestre, comparativement à un bénéfice ajusté de 2,58 $ par action au cours du même trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 2,62 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

RBC annonce un bénéfice en hausse

La Banque Royale du Canada (RBC) a augmenté son dividende trimestriel après avoir annoncé une hausse de son bénéfice au quatrième trimestre par rapport à l’an dernier.

La banque versera désormais un dividende trimestriel de 1,64 $ par action, contre 1,54 $ auparavant.

Cette hausse du dividende intervient alors que RBC a enregistré un bénéfice net de 5,43 G$, soit 3,76 $ par action, pour le trimestre clos le 31 octobre, comparativement à un bénéfice de 4,22 G$, soit 2,91 $ par action, un an plus tôt.

Le chiffre d’affaires s’est élevé à 17,21 G$, contre 15,07 G$ au même trimestre de l’année précédente, tandis que la dotation à la provision pour pertes de crédit a atteint 1,01 G$, contre 840 M$ un an plus tôt.

La RBC annonce un bénéfice ajusté de 3,85 $ par action pour son dernier trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 3,07 $ par action pour le même trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 3,53 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

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La Banque du Canada devrait rester en retrait https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-banque-du-canada-devrait-rester-en-retrait/ Thu, 20 Nov 2025 12:02:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111134 Il y avait des signes d’un ralentissement de l’inflation en octobre, mais une situation plus confuse sous le capot amène la plupart des économistes à s’attendre à ce que la Banque du Canada reste en retrait lors de sa dernière décision sur les taux d’intérêt de l’année.

La baisse des prix à la pompe et dans les magasins d’alimentation a contribué à ramener l’inflation à 2,2 % en octobre, indique lundi Statistique Canada.

Ce chiffre est légèrement supérieur aux prévisions des économistes, mais en baisse par rapport aux 2,4 % enregistrés en septembre.

L’augmentation des prix de l’essence a été mise en cause dans la hausse d’un demi-point de l’inflation en septembre, et Statistique Canada précise que la baisse des prix à la pompe le mois dernier a contribué à freiner l’inflation.

Les prix à l’épicerie ont également reculé de 0,6 % en octobre, la plus forte baisse mensuelle depuis septembre 2020.

Doug Porter, économiste en chef à la BMO, souligne qu’une partie de ce soulagement est probablement liée à la « dissipation » des pressions sur les prix résultant des droits de douane imposés sur les produits périssables américains, tels que le jus d’orange de Floride au début de l’année. Ottawa a supprimé la majeure partie des droits de douane de rétorsion imposés par le Canada aux États-Unis en septembre.

Les prix des denrées alimentaires achetées à l’épicerie ont grimpé de 3,4 % sur une base annuelle, après avoir atteint 4,0 % en septembre.

Statistique Canada précise que ce ralentissement est dû à la baisse des coûts des légumes frais et d’une catégorie comprenant principalement des aliments transformés, mais que les hausses de prix plus importantes du poulet frais ou surgelé ont modéré cette baisse.

En excluant les influences des denrées alimentaires et de l’énergie, Doug Porter observe que l’inflation annuelle a augmenté de trois points pour atteindre 2,7 % en octobre.

« Beaucoup de confusion »

Cependant, les économistes et la Banque du Canada utilisent de nombreuses méthodes différentes pour évaluer les tendances sous-jacentes de l’inflation. Certaines mesures suggèrent que les pressions sur les prix s’atténuent, tandis que d’autres montrent des signes de persistance en octobre.

« Il y a beaucoup de signaux contradictoires et il y a beaucoup de confusion dans l’inflation sous-jacente », constate Doug Porter.

La Banque du Canada relève ou abaisse son taux d’intérêt de référence afin de maintenir l’inflation annuelle autour de son objectif de 2 %. La banque centrale ne souhaite pas que l’inflation soit trop supérieure à 2 % ni qu’elle descende en dessous de ce seuil.

Compte tenu d’une série de modifications fiscales et des répercussions des droits de douane sur les chiffres de l’inflation au Canada, la banque centrale a reconnu qu’il est actuellement plus difficile que d’habitude d’avoir une idée des tendances sous-jacentes de l’inflation.

Doug Porter indique que les données d’octobre montrent que le bilan des chiffres de l’inflation de base place probablement les hausses de prix sous-jacentes à près de 2,5 %, ce qui correspond aux prévisions de la Banque du Canada. Si l’on exclut l’effet de la suppression de la tarification carbone au début de l’année, l’inflation annuelle serait également légèrement supérieure à ce niveau, note-t-il.

« Du point de vue de la banque, c’est probablement un peu trop élevé pour qu’elle soit tout à fait à l’aise, explique Doug Porter. Donc, le point principal ici est que, selon moi, la banque ne va pas modifier les taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion. »

Le rapport sur l’inflation d’octobre marque la dernière analyse des données sur les prix à laquelle aura accès la Banque du Canada avant sa décision sur les taux d’intérêt, le 10 décembre.

Le taux d’intérêt de référence de la banque centrale s’établit à 2,25 % après les baisses décidées lors des réunions consécutives de septembre et octobre.

« Aucun changement »

Les responsables de la Banque du Canada ont indiqué le mois dernier qu’ils pourraient mettre fin aux baisses de taux à court terme, à moins que les données économiques ne les surprennent.

Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC, précise lundi dans une note à ses clients que, même si le taux d’inflation global s’est refroidi, la Banque du Canada aurait besoin d’une période plus soutenue de ralentissement des prix pour ajuster à nouveau ses taux.

« Nous continuons de prévoir qu’il n’y aura aucun changement du taux au jour le jour jusqu’à la fin de l’année prochaine », indique Andrew Grantham.

Selon LSEG Data & Analytics, les marchés financiers ont évalué lundi midi à un peu moins de 90 % les chances que la Banque du Canada maintienne ses taux inchangés en décembre.

L’économiste de la Banque Royale, Abbey Xu, souligne que le rapport sur l’inflation d’octobre confirme que l’économie n’a pas besoin d’un allègement urgent des taux d’intérêt.

« Les pressions sous-jacentes sur les prix restent élevées, à des taux supérieurs à l’objectif d’inflation de la Banque du Canada, la demande des consommateurs s’est révélée résiliente jusqu’à présent malgré l’incertitude qui règne sur le commerce international, et la politique budgétaire devrait soutenir la croissance au cours de l’année à venir », écrit-elle dans une note.

Le maintien d’un taux d’inflation global élevé en octobre s’explique par une hausse inhabituelle des coûts des services de téléphonie mobile. Selon Statistique Canada, les prix dans ce segment ont augmenté de 7,7 % sur un an, la première hausse annuelle depuis avril 2023.

Les consommateurs ont également payé plus cher leur assurance habitation, hypothécaire et automobile en octobre, en particulier en Alberta, selon l’agence. Au cours des cinq dernières années, le coût de l’assurance habitation et hypothécaire a augmenté de 38,9 % à l’échelle nationale, tandis que les primes d’assurance automobile ont augmenté de 18,9 %.

Les variations des impôts fonciers, qui sont enregistrées chaque année en octobre, ont montré que les propriétaires canadiens ont payé 5,6 % de plus par an en 2025. Cela représente une légère baisse par rapport aux 6 % enregistrés en 2024, qui, selon Doug Porter, constituaient la plus forte augmentation observée depuis des décennies.

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Émissions d’actions en hausse au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/emissions-dactions-en-hausse-au-canada/ Wed, 15 Oct 2025 12:11:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110255 Les émissions de titres de créance ont légèrement reculé cette année au Canada, mais la valeur des émissions d’actions a augmenté, selon de nouvelles données de LSEG Data & Analytics.

Dans un rapport publié récemment, la firme indique que la valeur totale des émissions d’actions a bondi de 24 %, pour atteindre 14,7 milliards de dollars (G$) au cours des neuf premiers mois de l’année. Le nombre d’opérations a également progressé de 34 % sur un an.

Le secteur des matériaux arrive en tête, représentant 41,6 % des émissions d’actions, suivi du secteur de l’énergie et de l’électricité à 30,3 %.

Selon LSEG, RBC Marchés des Capitaux occupe la première place dans plusieurs classements canadiens liés aux émissions d’actions, tandis que CIBC Marchés mondiaux domine dans la catégorie des titres privilégiés et que Canaccord Genuity arrive en tête pour les produits structurés destinés au détail.

CIBC se classe également deuxième au classement général, derrière RBC, suivie de Financière Banque Nationale, BMO Marchés des Capitaux et Banque Scotia.

Alors que les émissions d’actions se sont raffermies cette année, la valeur totale des émissions de titres de créance est demeurée relativement stable à 216 G$ pour les neuf premiers mois de 2025, soit une baisse de 2 % par rapport à la même période en 2024. Le volume d’opérations a reculé de 5 %, précise LSEG.

RBC domine également le classement des émissions de titres de créance, notamment pour la dette d’entreprise domestique. BMO s’est hissée en tête pour la dette gouvernementale et prend la deuxième place au classement général, suivie de Valeurs mobilières TD, CIBC et Banque Scotia.

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Le volume des fusions-acquisitions recule https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-volume-des-fusions-acquisitions-recule/ Tue, 14 Oct 2025 10:50:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110230 Malgré une incertitude persistante qui pèse sur la confiance des entreprises et l’investissement, la valeur des fusions et acquisitions (F&A) à l’échelle mondiale est en hausse cette année, selon de nouvelles données de LSEG Data & Analytics.

Au cours des neuf premiers mois de 2025, le volume des transactions mondiales a reculé de 7 %, atteignant un creux de cinq ans, rapporte la firme. Toutefois, la valeur de ces opérations réduites a bondi de 33 %, pour s’établir à 3 000 milliards de dollars américains (G$ US), grâce à la vigueur des marchés.

Cette hausse de valeur est alimentée par les « méga-transactions » (celles de plus de 10 G$ US). Elles ont atteint un niveau record cette année, avec 45 ententes totalisant 915,6 G$ US.

Le secteur technologique est en tête, avec 595,5 G$ US de transactions depuis le début de l’année, soit une augmentation de 55 % par rapport à la même période l’an dernier.

Les opérations visant des entreprises américaines se sont chiffrées à 1 400 G$ US, représentant 47 % de l’activité mondiale, contre 50 % en 2024. Si la valeur des F&A aux États-Unis a progressé de 25 % cette année, celle de la région Asie-Pacifique a grimpé de 41 %, surpassant l’Europe, où les transactions n’ont augmenté que de 11 %.

Le classement des conseillers en F&A reste inchangé, Goldman Sachs Group conservant la tête, suivi de Morgan Stanley, JP Morgan, Citi et BofA Securities.

Du côté canadien, RBC Marchés des Capitaux s’est classée au 14e rang mondial. BMO Marchés des Capitaux a bondi du 25e au 17e rang, tandis que la Banque Scotia est passée du 39e au 21e rang.

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Vers une réduction du taux directeur de la BdC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/vers-une-reduction-du-taux-directeur-de-la-bdc/ Mon, 15 Sep 2025 13:21:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109727 La Banque du Canada doit composer avec un rapport sur l’inflation de dernière minute, un changement de position d’Ottawa en matière de droits de douane et une incertitude persistante quant aux plans de dépenses du gouvernement avant de prendre sa décision sur les taux d’intérêt mercredi.

Selon LSEG Data & Analytics, les marchés financiers s’attendent très largement à ce que la banque centrale mette fin à une série de trois statu quo et abaisse son taux directeur d’un quart de point, à 2,5 %.

C’est ce que croit aussi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins. « C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », a-t-il déclaré.

« Avec une économie qui a besoin de stimulation en ce moment, on pense que la Banque du Canada va être prête à passer à l’action. Elle avait quand même ouvert la porte la dernière fois », a-t-il ajouté.

Avant que la Banque du Canada n’annonce sa décision de politique monétaire, le conseil d’administration examinera mardi les données sur l’inflation du mois d’août publiées par Statistique Canada.

Selon les données du marché, les économistes s’attendent à ce que l’indice des prix à la consommation affiche une hausse annuelle de 2 %, contre 1,7 % en juillet.

Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, a déclaré que cela correspondait à ses propres prévisions d’une inflation de 2 % pour le mois d’août, les prix de l’énergie et des denrées alimentaires ayant augmenté le mois dernier.

Il s’attend à ce que les contre-tarifs imposés par le Canada sur les produits alimentaires, tels que le jus d’orange de la Floride, aient contribué à la persistance de l’inflation alimentaire le mois dernier.

Les chiffres de l’inflation pour le mois d’août ne refléteront pas la décision du Canada de renoncer à la plupart de ces droits de douane de rétorsion au début du mois de septembre.

Tony Stillo a affirmé que cette décision, combinée à la contraction de l’économie canadienne au deuxième trimestre, allait freiner quelque peu la hausse des prix.

Le Canada est « au bord de la récession », a-t-il prévenu.

Que le produit intérieur brut (PIB) recule à nouveau au troisième trimestre ou non, l’économie aura du mal à afficher une croissance au second semestre, car l’incertitude entourant la guerre commerciale persiste, a souligné Tony Stillo.

Alors qu’Oxford Economics pensait auparavant que la Banque du Canada avait terminé ses baisses de taux, la société a adapté ses prévisions.

« L’équation a changé maintenant que le Canada a réduit et éliminé la plupart de ses droits de douane de rétorsion. Dans un contexte économique morose, je pense que la banque va prendre une mesure de précaution et procéder à une baisse d’un quart de point en septembre, qui sera suivie, selon nous, d’une autre baisse d’un quart de point en octobre », a prédit Tony Stillo.

Cela porterait le taux directeur à 2,25 %, soit le niveau le plus bas de la fourchette dite neutre de la Banque du Canada, où la politique monétaire n’est ni trop stimulante ni trop restrictive pour la croissance.

Un rapport publié le 12 septembre par TD Economics indique que la banque centrale a des raisons de baisser ses taux, car l’incertitude commerciale et l’affaiblissement du marché de l’emploi contribuent à refroidir les pressions inflationnistes résiduelles.

« Cependant, une surprise à la hausse des chiffres de l’inflation pourrait inciter la Banque du Canada à rester en retrait. Dans l’ensemble, les données récentes ont plus ou moins suivi le scénario prévu par la banque, qui correspond à un besoin croissant de réduire davantage le taux directeur », indique le rapport.

TD estime toujours que le cycle de baisse des taux de la Banque du Canada touche à sa fin, l’objectif étant un taux directeur de 2,25 %.

« Prudence » et « pragmatisme »

Dans le résumé des délibérations de la banque centrale concernant sa décision du 30 juillet sur les taux d’intérêt, certains membres du conseil d’administration ont déclaré que de nouvelles baisses pourraient être justifiées « en particulier si le marché du travail continuait de s’affaiblir ».

Depuis, Statistique Canada a fait état d’une perte totale de plus de 100 000 emplois en juillet et août, ce qui a suffi à faire grimper le taux de chômage de deux points, à 7,1 %.

Jimmy Jean juge que « les chiffres sont inquiétants du côté du marché de l’emploi ».

Thomas Ryan, économiste pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, a souligné dans une note la semaine dernière que la faiblesse du marché du travail s’étendait désormais au-delà des secteurs touchés par le commerce.

Il s’attend à ce que ce changement suffise à pousser d’autres membres du conseil d’administration de la Banque du Canada à se rallier au camp de l’assouplissement.

Compte tenu de la diminution des risques d’inflation, Capital Economics s’attend à ce que la banque réduise ses taux cette semaine et une nouvelle fois avant la fin de l’année.

La Banque du Canada a jusqu’à présent évité d’être trop prospective pendant le conflit tarifaire naissant, compte tenu des incertitudes entourant l’évolution de la politique commerciale américaine et la réaction de l’économie et de l’inflation canadiennes.

Tony Stillo a déclaré qu’il s’attendait à ce que la banque change de position et fasse de « petits pas » vers une orientation un peu plus claire.

Mais il a ajouté que l’autre point d’interrogation qui plane sur la Banque du Canada est ce que le gouvernement fédéral pourrait réserver dans le cadre de son budget prévu pour l’automne.

Le premier ministre Mark Carney a indiqué que le budget comporterait à la fois des mesures d’austérité sur le plan opérationnel et d’importants investissements en capital axés sur les dépenses de défense et d’infrastructure.

Tony Stillo a déclaré que la Banque du Canada voudra prendre note des plans de dépenses lorsqu’ils seront annoncés, ce qui, selon lui, devrait stimuler l’économie et alléger quelque peu la pression exercée sur la politique monétaire afin de prévenir un nouvel affaiblissement.

Compte tenu de l’incertitude qui continue de régner autour des politiques commerciales et budgétaires, Tony Stillo croit que la banque centrale fera preuve de « prudence » et de « pragmatisme » dans les mesures d’assouplissement qu’elle prendra.

« La guerre commerciale peut basculer à tout moment, et je ne pense pas qu’ils souhaitent mettre en place, par exemple, des baisses significatives des taux d’intérêt pour ensuite faire marche arrière. La dernière chose qu’une banque centrale souhaite faire est de devoir inverser la tendance », a-t-il affirmé.

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Économie : les dirigeants des banques adoptent une attitude prudente https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-les-dirigeants-des-banques-adoptent-une-attitude-prudente/ Fri, 29 Aug 2025 11:24:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109346 Le ton était plus prudent que pessimiste cette semaine, alors que les dirigeants des six grandes banques canadiennes publiaient leurs résultats du troisième trimestre et évoquaient la probabilité que les troubles géopolitiques et les turbulences commerciales continuent d’obscurcir la situation dans les mois à venir.

« Les tensions commerciales mondiales pourraient entraîner un ralentissement de la croissance et une hausse de l’inflation dans de nombreux pays, dont le Canada et les États-Unis », a indiqué Victor Dodig, président et chef de la direction de la Banque CIBC, aux analystes lors d’une conférence téléphonique jeudi.

« Nous prévoyons que la baisse des taux d’intérêt contribuera à soutenir la croissance économique, tandis que la politique budgétaire offrira un soutien ciblé aux secteurs les plus touchés par les négociations commerciales », a-t-il ajouté.

La CIBC, dont les bénéfices trimestriels ont dépassé les 2 milliards de dollars (G$) et les attentes du marché, est bien positionnée pour résister à la volatilité, a ajouté Victor Dodig.

« Quel que soit le contexte macroéconomique, nous continuerons d’exécuter notre stratégie. Nous continuerons de soutenir nos clients. Nous continuerons de contrôler ce que nous contrôlons et de positionner la CIBC pour qu’elle maintienne sa solidité », a-t-il soutenu.

Il semble y avoir un sentiment partagé parmi les dirigeants de grandes banques : si l’optimisme prudent est justifié quant à l’économie, la prudence est de mise tant que l’avenir de l’accord commercial Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) demeure incertain.

« Au début de l’année, mon indicateur d’incertitude était très élevé et il l’est aujourd’hui moins », a mentionné Darryl White, chef de la direction de BMO Groupe financier, lors d’une conférence téléphonique mardi, alors que sa banque annonçait une hausse de 25 % de son bénéfice net trimestriel, à 2,33 G$.

« Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’incertitude », a-t-il nuancé.

Le président et chef de l’exploitation du Groupe Banque TD, Raymond Chun, a souligné jeudi que la dynamique du commerce mondial « reste fluide », avec un examen de l’ACEUM prévu l’année prochaine.

« Bien que les entreprises canadiennes aient bénéficié de cet accord commercial, les droits de douane, et plus particulièrement les tarifs sectoriels, créent de l’incertitude commerciale et des distorsions économiques, avec des répercussions importantes sur les secteurs les plus exposés », a-t-il précisé.

Les économies canadienne et américaine ont fait preuve de résilience malgré l’incertitude, mais leur dynamique s’est ralentie.

« Nous n’en sommes qu’aux prémices. Il faudra probablement beaucoup de temps avant que l’impact complet des droits de douane soit bien compris », a-t-il rappelé.

La TD a annulé une perte de l’année précédente pour enregistrer un bénéfice trimestriel de 3,3 G$.

La Banque Scotia a vu ses provisions pour pertes sur créances diminuer de 1,05 G$ à 1,04 G$.

Cependant, le chef de la gestion du risque de la Scotia, Phil Thomas, a déclaré mardi aux analystes que la durabilité de cette tendance n’était pas certaine.

« L’économie canadienne traverse une période agitée. L’incertitude commerciale continue de peser sur nous. Le consommateur canadien montre encore des signes de stress », a-t-il souligné.

La Banque Scotia a annoncé une hausse de 32 % de son bénéfice trimestriel, à 2,53 G$.

La Banque Royale du Canada a indiqué que ses provisions pour pertes sur créances ont augmenté par rapport à l’année précédente pour atteindre 881 millions de dollars (M$), et son chef de la gestion des risques a indiqué que ce chiffre devrait rester élevé compte tenu de la persistance des tensions commerciales.

« Face à l’incertitude persistante de ce trimestre, nous avons maintenu notre prudence et conservé une pondération élevée de nos scénarios baissiers, conformément au trimestre précédent », a affirmé Graeme Hepworth aux analystes mercredi.

La plus grande banque du Canada a enregistré une hausse de 20 % de son bénéfice trimestriel, à 5,4 G$.

Le PDG de la Banque Nationale, dont le siège social est à Montréal, s’est dit encouragé par la manière dont les gouvernements fédéral et provinciaux cherchent à apporter des changements durables pour stimuler la productivité et la résilience économique.

« Les investissements dans l’énergie, la sécurité et les infrastructures essentielles à la construction nationale stimuleront la croissance et nous mettront sur la bonne voie », a soutenu Laurent Ferreira.

Le bénéfice trimestriel de la Banque Nationale a légèrement progressé, passant de 1,03 G$ un an plus tôt à 1,07 G$.

Le bénéfice par action ajusté de chacune des banques a dépassé l’estimation moyenne des analystes compilée par LSEG Data & Analytics, à l’exception d’un manque à gagner d’un cent pour la Banque Nationale.

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Bénéfice en hausse pour la TD et CIBC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/benefice-en-hausse-pour-la-td-et-cibc/ Thu, 28 Aug 2025 12:59:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109274 Le Groupe Banque TD a annoncé un bénéfice de 3,34 milliards de dollars (G$) au troisième trimestre, contre une perte de 181 millions de dollars (M$) à la même période l’an dernier.

La banque indique que le bénéfice s’est élevé à 1,89 $ par action pour le trimestre clos le 31 juillet, comparativement à une perte de 0,14 $ par action un an plus tôt.

Sur une base ajustée, la TD indique avoir réalisé un bénéfice de 2,20 $ par action au troisième trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 2,05 $ par action il y a un an.

Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice ajusté de 2,05 $ par action, selon LSEG Data & Analytics.

Le chiffre d’affaires du trimestre s’est élevé à 15,3 G$, alors qu’il était de 14,2 G$ l’an dernier au même moment.

Les provisions pour pertes sur créances de la banque ont totalisé 971 M$, en baisse par rapport à 1,07 G$ l’an dernier.

La CIBC annonce un bénéfice de 2,10 G$

La Banque CIBC a réalisé un bénéfice de 2,10 G$ au troisième trimestre, en hausse par rapport à 1,80 G$ à la même période l’an dernier.

La banque indique que son bénéfice s’est élevé à 2,15 $ par action pour le trimestre clos le 31 juillet, comparativement à 1,82 $ par action il y a un an.

Ses revenus ont atteint 7,25 G$, en hausse par rapport à 6,60 G$ un an plus tôt.

La dotation à la provision pour pertes sur créances a été de 559 M$, contre 483 M$ au même trimestre l’an dernier.

Sur une base ajustée, la CIBC affirme avoir réalisé un bénéfice de 2,16 $ par action, comparativement à 1,93 $ par action l’année dernière.

Selon LSEG Data & Analytics, les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice de 2,00 $ par action.

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Bénéfice en hausse chez BMO et la Scotia https://www.finance-investissement.com/nouvelles/benefice-en-hausse-chez-bmo-et-la-scotia/ Wed, 27 Aug 2025 11:12:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109214 BMO Groupe financier a annoncé une hausse de son bénéfice au troisième trimestre par rapport à l’année précédente, grâce à une baisse de sa dotation à la provision pour pertes sur créances.

La banque indique avoir réalisé un bénéfice net de 2,33 milliards de dollars (G$), soit 3,14 $ par action, pour le trimestre clos le 31 juillet. Ce résultat trimestriel se compare à un bénéfice de 1,87 G$, soit 2,48 $ par action, au même trimestre l’an dernier.

Les revenus du trimestre ont totalisé 8,99 G$, en hausse par rapport à 8,19 G$ l’année précédente.

La dotation à la provision pour pertes sur créances de BMO s’est élevée à 797 millions de dollars (M$) pour le trimestre, contre 906 M$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, BMO indique avoir réalisé un bénéfice de 3,23 $ par action au cours de son dernier trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 2,64 $ un an plus tôt.

Selon LSEG Data & Analytics, les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 2,95 $.

Beau semestre à la Scotia

La Banque Scotia a vu son bénéfice net s’établir à 2,53 G$ au troisième trimestre, en hausse par rapport à 1,91 G$ il y a un an.

La banque indique que son bénéfice s’est élevé à 1,84 $ par action lors du trimestre clos le 31 juillet, comparativement à 1,41 $ par action un an plus tôt.

Ses revenus se sont élevés à 9,49 G$, en hausse par rapport à 8,36 G$ au même trimestre l’an dernier.

Sa provision pour pertes sur créances a totalisé 1,04 G$, en baisse par rapport à 1,05 G$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, la Banque Scotia affirme avoir réalisé un bénéfice de 1,88 $ par action au cours de son dernier trimestre, contre un bénéfice ajusté de 1,63 $ un an plus tôt.

Selon LSEG Data & Analytics, les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 1,73 $ par action.

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