IFIC | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/post_company/ific/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 24 Oct 2025 12:10:00 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png IFIC | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/post_company/ific/ 32 32 Career Certified acquiert SeeWhy Financial Learning https://www.finance-investissement.com/nouvelles/career-certified-acquiert-seewhy-financial-learning/ Fri, 24 Oct 2025 10:09:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110420 Cette acquisition survient à un moment charnière pour le secteur des services financiers au Canada.

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L’entreprise américaine Career Certified, établie à Denver (Colorado), a fait l’acquisition de la société ontarienne SeeWhy Financial Learning. Elle estime que cette opération survient à un moment charnière pour le secteur canadien des services financiers, en pleine transformation sur le plan des compétences professionnelles.

Career Certified offre des programmes de formation, de préparation aux examens et de formation continue (FC) dans plusieurs secteurs, notamment les services financiers et l’assurance, sous différentes marques aux États-Unis.

L’acquisition de SeeWhy « souligne l’engagement de Career Certified envers la croissance dans plusieurs segments éducatifs, non seulement en investissant dans de nouveaux parcours de carrière, mais en les optimisant grâce à une plateforme intégrée et évolutive », peut-on lire dans le communiqué de presse diffusée par l’entreprise.

Ensemble, Career Certified et SeeWhy « accroîtront les possibilités d’apprentissage à un moment critique pour l’industrie canadienne des services financiers », poursuit le communiqué faisant allusion à la fermeture de l’IFSE Institute, l’organisme de formation de l’ancien Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).

Un contexte de transformation dans la formation du secteur financier

L’IFIC a mis fin aux activités de l’IFSE en juin, après avoir adopté son nouveau nom, Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI), pour refléter un mandat élargi, couvrant désormais les marchés des capitaux et les courtiers en placement, en plus des gestionnaires et courtiers en fonds communs.

À la suite de cette fermeture, l’IFIC a confié les étudiants inscrits au cours sur les fonds communs de placement de l’IFSE à l’Institut canadien des valeurs mobilières (CSI), faisant de ce dernier le seul fournisseur de cette formation de base.

L’activité liée au Programme de qualification pour le permis d’assurance vie de l’IFSE a, pour sa part, été transférée à SeeWhy, qui propose également des cours de préparation aux examens et de formation continue.

Dans un courriel, SeeWhy a déclaré disposer désormais du capital et des ressources nécessaires « pour accélérer le développement, améliorer le soutien aux apprenants et servir un plus grand nombre d’étudiants ».

SeeWhy développe actuellement de nouveaux cours de compétence professionnelle en vue de la réforme annoncée par l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI), qui instaurera une compétence fondée sur des examens pour le personnel des courtiers en placement à compter du 1er janvier 2026. Cette réforme mettra fin à la relation de longue date entre l’OCRI (et ses prédécesseurs) et CSI pour la formation du secteur.

Ce nouveau régime représente une occasion d’affaires pour les fournisseurs de formation — et celle-ci pourrait s’accroître si la compétence relative aux fonds communs de placement y est intégrée, comme plusieurs l’anticipent. Actuellement, cette compétence relève des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM).

En août, le fournisseur mondial Fitch Learning, choisi par l’OCRI pour la conception et la prestation de ses nouveaux examens de compétence, a annoncé l’acquisition de CSI, alors détenu par Moody’s, ainsi que de Moody’s Analytics Learning Solutions, un fournisseur mondial de formation en analyse du crédit.

Cette annonce a suscité à la fois l’optimisme quant à l’évolution de la formation du secteur et des inquiétudes quant au rôle de Fitch, qui administre les examens de compétence de l’OCRI et pourrait aussi offrir les cours préparatoires. L’OCRI a toutefois précisé que son régime repose sur des principes de bonnes pratiques, notamment la séparation entre l’évaluation et la préparation.

Sous la propriété de Career Certified, l’équipe de direction et les employés de SeeWhy demeureront en place.

« Career Certified voit dans cette acquisition une occasion de promouvoir l’éducation canadienne, le leadership et la croissance du marché grâce à des ressources élargies », indique le communiqué.

SeeWhy et Advocis demeurent par ailleurs engagées dans un litige en cours pour rupture de contrat, lié au matériel pédagogique de SeeWhy utilisé par Advocis.

Advocis avait réglé une plainte similaire en 2024, versant près de 100 000 $ à SeeWhy.

Concernant la réclamation actuelle, SeeWhy a indiqué par courriel : « Nous demeurons confiants dans notre position. »

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Les courtiers indépendants s’attaquent au mandat de l’OCRI https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-courtiers-independants-sattaquent-au-mandat-de-locri/ Thu, 25 Sep 2025 11:01:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109898 La consolidation des OAR contribue à égaliser les règles du jeu pour les firmes

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La fusion des organismes d’autoréglementation (OAR) a permis de mieux positionner les courtiers pour la croissance et l’innovation, et pourrait continuer à le faire à mesure que les règles des courtiers sont harmonisées. Dans le même temps, la consolidation potentielle de l’industrie plane toujours, alors que les défis économiques et de marché plus vaste accentuent les pressions sur le secteur.

La fusion en 2023 de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) a mené à la création de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI), nivelant ainsi les règles réglementaires pour les courtiers. L’élaboration et la mise en œuvre d’un ensemble unique de règles pour les courtiers sont un projet en cours, et l’OCRI prévoit publier l’ensemble du cahier de règles consolidé pour consultation cet hiver.

« C’est un moment intéressant pour travailler dans l’industrie », affirme Chris Climo, associé chez C & N Regulatory Consulting à Toronto. Selon lui, les firmes de taille moyenne, par opposition aux grandes sociétés intégrées, sont bien positionnées grâce à la consolidation des OAR, car elles ont maintenant « la capacité d’affronter les grands joueurs de manière plus efficace, ce qu’elles ne pouvaient pas faire auparavant ».

Cela dit, les principaux bénéficiaires de la consolidation des OAR restent selon lui « les grandes firmes disposant de plusieurs plateformes, c’est-à-dire essentiellement les banques, les sociétés de plus grande taille et les acteurs mondiaux ».

En rationalisant leurs opérations administratives sous une seule structure de conformité et de gouvernance réglementaire, ces grandes firmes peuvent identifier des synergies et des gains d’efficacité. Un rapport de Deloitte de 2020 projetait des économies opérationnelles pouvant atteindre 490 millions de dollars (M$) sur dix ans pour les firmes dotées de plateformes doubles.

Cependant, combiner deux plateformes, avec des systèmes, des conseillers et des processus distincts, peut s’avérer complexe. De plus, les structures de coûts peuvent aussi augmenter, par exemple si l’automatisation réduit les effectifs tout en exigeant des employés plus qualifiés et donc mieux rémunérés.

Les grandes firmes conservent un avantage concurrentiel crucial : elles peuvent attirer des conseillers de haut niveau grâce à des primes de signature ou de rétention de plusieurs millions de dollars. De plus, ces grandes firmes grossissent davantage. Le gestionnaire d’actifs alternatifs Mubadala Capital, filiale du fonds souverain des Émirats arabes unis Mubadala Investment Company, a racheté CI Financial pour 4,7 milliards de dollars (G$) en août. Peu après, sa filiale américaine Corient a annoncé deux acquisitions de sociétés européennes.

CI détient aussi Gestion de patrimoine Assante.

En plus d’Assante, dix firmes sont actuellement inscrites auprès de l’OCRI comme courtiers en fonds communs de placement et courtiers en valeurs mobilières, avec divers niveaux d’actifs sous gestion. Cela inclut Designed Securities, iA Gestion privée de patrimoine, IG Gestion de patrimoine, Manuvie Gestion de patrimoine et Worldsource Gestion de patrimoine.

Selon un billet de blogue du cabinet Borden Ladner Gervais (BLG) publié lors de la phase 4 de consultation sur les règles consolidées (il y en a eu cinq), certains changements proposés par l’OCRI auront des impacts significatifs sur les courtiers en fonds communs. Cela touche notamment la gestion des risques, les règles de conduite des affaires et de tenue de comptes clients, ainsi que les critères d’approbation et de compétence des administrateurs, dirigeants, chefs des finances et superviseurs (ex-chefs de succursale). Pour les petites firmes, recruter un chef des finances détenteur d’un titre comptable professionnel pourrait constituer un coût supplémentaire.

Des occasions à saisir malgré les coûts

Ces changements, souvent alignés sur les règles de l’ex-OCRCVM, représentent également des opportunités. D’autres propositions clés incluent :

  • la possibilité pour les courtiers de niveau 4 (ceux qui offrent des comptes en nom propre) d’offrir des comptes sur marge, s’ils satisfont aux exigences de solvabilité ;
  • l’introduction d’un cadre pour les relations « courtier introducteur/courtier chargé de comptes ».

« Le secteur était dans un environnement compétitif assez statique avant l’harmonisation des OAR », explique Matthew Latimer, directeur général de la Fédération des courtiers indépendants (FCI). Aujourd’hui, il est possible d’adapter les modèles d’affaires et de tirer parti de la normalisation réglementaire, ajoute-t-il.

Un projet en cours sur les commissions directes pourrait aussi permettre une destruction créatrice et favoriser de nouveaux modèles d’affaires.

La Fédération des courtiers indépendants (FCI), anciennement la Fédération des courtiers de fonds communs de placement, a changé de nom en mars 2024 pour mieux représenter les courtiers d’investissement et de fonds communs. Elle souhaite ainsi appuyer les indépendants dans leurs innovations liées à la gestion discrétionnaire et aux plateformes doubles.

Michael Konopaski, cofondateur et chef des finances de Designed Securities à Toronto, croit que la consolidation des OAR peut inciter les petits courtiers à bâtir des entreprises plus novatrices. « On s’amuse, dit-il. Si on a le bon modèle, de l’imagination et qu’on travaille fort, on voit les défis autrement. »

De son côté, Mark Kent, président et chef de la direction de Portfolio Strategies à Calgary, affirme que le changement est difficile pour certaines petites firmes établies. « Certaines tiennent le coup du bout des doigts au lieu d’investir dans leur avenir », observe-t-il.

Pressions structurelles et consolidation

Les nouvelles obligations réglementaires et technologiques pressurisent les marges des courtiers. Matthew Latimer estime que cela pourrait se refléter dans la structure de rémunération des conseillers. Par ailleurs, d’importants facteurs macroéconomiques (comme le ralentissement de la productivité canadienne) pèsent aussi sur le secteur.

Selon Chris Climo, on observe déjà une consolidation dans le secteur des courtiers en valeurs mobilières, en partie à cause de la réglementation accrue. Il prévoit le même scénario chez les courtiers en fonds communs avec les nouvelles règles.

Cela pourrait se traduire par des fusions ou acquisitions par de plus grands joueurs. Exemple récent : l’acquisition de RF Capital Group (propriétaire de Patrimoine Richardson) par iA Groupe financier.

Depuis la crise financière de 2008, le nombre de courtiers en valeurs a chuté de 200 à 163 (–18,5 %), selon les données du Forum canadien des marchés financiers (FCMFi). En parallèle, 79 courtiers en fonds communs sont actuellement inscrits auprès de l’OCRI, comparativement à 86 membres à l’époque de l’ACFM (selon un rapport de 2022).

Le cabinet PwC Canada prévoit d’ailleurs une forte activité de fusions et acquisitions en 2025, surtout en gestion de patrimoine, les petits joueurs devant accroître leur échelle via la technologie.

En ce sens, Investment Planning Counsel (IPC), filiale de Canada Vie (sous Power Corp.), a récemment annoncé l’acquisition des actifs de gestion de patrimoine de De Thomas Wealth Management. Selon son président Tony De Thomasis, cette alliance permet de bénéficier de meilleurs outils, d’une plateforme discrétionnaire et d’un programme de relève pour les conseillers.

De nouvelles voix pour les indépendants

Comme la FCI, d’autres regroupements professionnels ont changé de nom ou vu le jour récemment, sans que la consolidation réglementaire soit toujours le moteur.

Jim Dale, PDG de Leede Financial à Calgary, explique avoir cofondé un groupe indépendant avec d’autres courtiers pour participer plus activement aux consultations réglementaires. Il en est maintenant le président au sein du Conseil Indépendant Finance et Innovation du Canada (CIFIC), lancé par Annie Sinigagliese en 2024.

Le CIFIC (corporation) appuie à la fois la conformité, l’innovation et la croissance d’affaires des firmes membres.

Pendant ce temps, l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) s’est rebaptisée en juin 2025 en Forum canadien des marchés financiers (FCMFi), reflétant sa volonté de favoriser la compétitivité des marchés canadiens. Sa PDG, Laura Paglia, souligne que l’organisation continue de soutenir les courtiers indépendants dans tous les dossiers, et pas uniquement via un comité spécifique.

Enfin, l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) a peut-être été l’association la plus directement touchée par la consolidation des OAR. Il est devenu en mars 2025 l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI), élargissant son mandat pour inclure les marchés de capitaux et la gestion de patrimoine.

Le cabinet de Chris Climo, a conseillé l’AMVI dans l’élargissement de son mandat. Selon lui, l’association « ressemble beaucoup à la SIFMA (Securities Industry and Financial Markets Association) aux États-Unis », qui regroupe des courtiers, des banques d’investissement et des gestionnaires d’actifs. Pour les grandes firmes, l’AMVI peut servir de guichet unique pour faire valoir les préoccupations de leurs différentes divisions. L’ancien IFIC « a reconnu qu’il s’agit d’une industrie véritablement intégrée », et la consolidation des OAR a « probablement accéléré l’évolution de l’AMVI ».

De son côté, Michael Konopaski estime que l’industrie a encore besoin d’un espace où les pairs peuvent échanger des idées d’affaires et des stratégies, notamment en lien avec la consolidation ou l’intelligence artificielle. « La plupart des organisations sont dans un dialogue réactif face aux changements réglementaires, soutient-il. Il n’existe aucun forum pour les leaders d’opinion. »

« Si je veux discuter d’idées avec quelqu’un autour d’une table à Toronto, je ne veux pas que cette personne doive obtenir la permission de trois niveaux hiérarchiques », ajoute-t-il. Pour avoir une discussion ouverte, « l’indépendance est essentielle », continue-t-il.

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L’IFSE ferme ses portes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lifse-ferme-ses-portes/ Tue, 08 Jul 2025 11:11:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108312 Les distributeurs et les formateurs s’inquiètent du fait qu’il n’existe qu’une seule option pour la maîtrise des fonds communs de placement.

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Le passage, prévu l’an prochain, à une certification basée sur des examens pour les futurs représentants de courtiers en valeurs mobilières devrait entraîner une réduction des coûts d’obtention de permis et offrir davantage de choix en matière de formation. Pendant ce temps, les candidats au permis de fonds communs de placement devraient vivre l’inverse — du moins pour un avenir prévisible.

Au début de l’année, l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) a changé de nom pour devenir l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI) et a étendu son mandat aux marchés des capitaux et aux courtiers en valeurs mobilières. Dans le cadre de ce changement, l’association a annoncé la fermeture de sa branche éducative, l’Institut IFSE. L’IFSE a fermé définitivement ses portes le 30 juin, laissant Canadian Securities Institute (CSI) comme seul fournisseur de formation pour l’obtention du permis en fonds communs de placement, ainsi que pour les marchés dispensés.

« Nous avons été pris au dépourvu par l’annonce de la fermeture de l’IFSE », déclare Chris Blair, directeur général de Sentinel Financial Group, dont le siège social se trouve à Saskatoon, en Saskatchewan. Sentinel a mis en place un programme d’intégration de futurs conseillers appelés à prendre la relève de ses conseillers en voie de prendre leur retraite, et s’appuyait sur l’Institut IFSE pour la formation liée aux permis en fonds communs de placement ainsi qu’aux marchés dispensés.

La fermeture de l’IFSE « nous a quelque peu surpris », renchérit Mark Kent, président et chef de la direction de Portfolio Strategies de Calgary. L’entreprise utilisait l’IFSE pour ses compétences en matière de fonds communs de placement, de fonds négociés en Bourse (FNB) et de marchés dispensés. « La disparition d’un autre fournisseur de formation est un point négatif », estime Mark Kent.

« Le facteur le plus important [entre l’IFSE et le CSI] a été la différence de coût », souligne Som Houmphanh, directeur de la conformité de Sterling Mutuals à Windsor (Ontario), basé à Saskatoon qui dit avoir choisi l’IFSE « assez régulièrement ». L’existence d’un seul organisme de formation est un gage de cohérence, mais elle « n’offre pas d’alternative aux nouveaux inscrits ».

Les candidats au permis en fonds communs de placement, qui pouvaient auparavant suivre le cours sur les fonds d’investissement canadien offert par l’Institut IFSE, doivent désormais suivre le cours « Investment Funds in Canada » de l’Institut canadien des valeurs mobilières (CSI) — ou le « Canadian Securities Course », qui est nettement plus coûteux.

Les prix du CSI sont supérieurs de 10 % à 30 % à ceux de l’IFSE, en fonction de la formule de cours et des rabais disponibles. Les reprises d’examen de CSI, qui coûtent 300 $, sont trois fois plus chères que celles de l’IFSE.

Maria Jose Flores Suarez, présidente de Carte Wealth Management à Mississauga, en Ontario, a déclaré que le Cours canadien sur les fonds d’investissement (CIFC) de l’IFSE, plus court, représentait une bonne option pour des professionnels déjà expérimentés dans l’industrie — comme un représentant externe de longue date — souhaitant faire la transition vers un rôle de conseiller.

L’agence Moody’s, basée à New York et propriétaire du CSI, n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Les fournisseurs de formation exclus

La compétence liée aux courtiers en fonds communs de placement relève de la responsabilité des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), et les examens des cours « Investment Funds in Canada », « Canadian Securities Course » et CIFC (entre autres) sont précisés dans la Norme canadienne 31-103. Par conséquent, les autres fournisseurs de formation sont essentiellement exclus de l’offre de cours de compétence en fonds communs de placement, à moins que cette norme ne soit modifiée.

Les ACVM ont déclaré en mars qu’elles évaluaient les conséquences potentielles de la fermeture de l’IFSE sur le marché et les investisseurs, et elles ont réaffirmé cette position dans un courriel envoyé le 27 juin.

John Waldron, fondateur de Learnedly Canada à Toronto, affirme avoir essayé pendant des années d’obtenir l’autorisation réglementaire d’offrir un cours sur les compétences en matière de fonds communs de placement — ce qui aurait signifié un choix entre trois cours, mais aussi probablement le travail réglementaire de création d’une proposition et d’une période de commentaires. Après avoir appris la fermeture de l’IFSE, John Waldron a demandé aux ACVM de permettre à Learnedly de gérer et d’administrer le CIFC, mais il n’a reçu aucune réponse.

« Non seulement [les ACVM] n’ont pas de canaux appropriés pour permettre à de nouveaux fournisseurs de cours d’offrir les cours préalables à l’obtention de permis, mais ils permettent aux fournisseurs existants de cesser leurs activités sans aucune consultation [ou] processus relatif à l’industrie, déplore John Waldron. Je ne vois pas comment cela pourrait être dans l’intérêt du secteur. »

Dans un mémoire présenté au début de l’année sur l’harmonisation de la formation continue pour les courtiers en investissement et en fonds, la Fédération des courtiers indépendants a déclaré que la fermeture de l’IFSE laissait « un seul cours de licence admissible » et, en tant que tel, « créait des risques dans l’espace de conseil » — par exemple, que se passe-t-il si le cours n’est plus disponible ? La fédération souligne que « le fait de dresser une liste de cours de licence spécifiques dans la législation est problématique et doit être abordé ».

Avec la nouvelle compétence basée sur les examens de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI), qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026, les futurs titulaires de permis de valeurs mobilières (et autres membres du personnel) ne seront plus tenus de suivre des cours spécifiques, ce qui mettra fin à la relation de longue date entre l’ICS et le prédécesseur de l’OCRI, l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.

Dans un courriel, le fournisseur de formation SeeWhy Financial Learning dit s’attendre à ce que le nouveau régime favorise le choix des consommateurs, l’innovation en matière de produits et la compétitivité des prix.

« En comparaison, le processus d’autorisation des fonds communs de placement semble évoluer dans la direction opposée, indique le courriel de SeeWhy. Il passe de deux fournisseurs à un seul, qui appartient à une société étrangère basée aux États-Unis. Nous pensons qu’une structure plus compétitive serait de bon augure pour le secteur canadien des fonds communs de placement et ses participants. » (Les étudiants de l’IFSE inscrits au programme de qualification du permis d’assurance-vie ont été transférés à SeeWhy, et la directrice des ventes et du marketing de l’IFSE, Fatema Nazarali, rejoindra SeeWhy le 2 septembre).

La compétence en fonds communs de placement exclue du champ d’application

Bien que le secteur s’attende en grande partie à ce que les courtiers en fonds communs de placement soient éventuellement intégrés au régime de compétence de l’OCRI, l’organisme de réglementation a clairement indiqué, au cours du processus de consultation, que la compétence en matière de fonds communs de placement ne relève pas de son champ d’application.

« Nous n’avons pas la responsabilité d’établir des normes de compétence pour les courtiers en épargne collective et, par conséquent, cela ne fait pas partie du nouveau régime de compétence fondé sur les examens de l’OCRI, prévient Elsa Renzella, première vice-présidente, Conformité et inscription des membres de l’OCRI, dans un courriel. Ces compétences relèvent de la responsabilité des ACVM. »

Si l’examen des compétences faisait partie du plan d’affaires 2022-25 de la CSA, il n’est pas mentionné dans son plan d’affaires 2025-28.

Entre-temps, les concessionnaires et les éducateurs réfléchissent à l’évolution des compétences.

« Le fait que l’IFSE n’offre pratiquement plus d’examen sur les fonds communs de placement […] envoie un message assez fort […] selon lequel tout le monde doit maintenant passer le CSC », comprend Chris Blair, suggérant que les candidats à l’inscription renonceront à l’octroi de licences pour les fonds communs de placement. À terme, « il pourrait même ne plus y avoir de valeur pour un courtier en fonds communs de placement s’il n’offre pas une gamme complète de produits à ses conseillers », avance-t-il.

« Nous n’avons pas beaucoup de clarté du côté des fonds communs de placement », a déclaré Maria Jose Flores Suarez, et certains détenteurs potentiels de licences de fonds communs de placement se posent des questions sur les compétences potentielles dans le cadre du nouveau régime de l’OCRI. Elle s’attend à ce que les choses soient plus claires au cours des prochains mois.

Dans les commentaires formulés lors de la consultation sur la compétence, John Waldron a laissé entendre que le secteur n’était pas assez important, en particulier dans certaines catégories d’inscription, pour soutenir un marché concurrentiel de haute qualité des prestataires de formation par le biais d’un modèle de compétence ouvert, et que la date de lancement du 1er janvier n’était pas réaliste. C’est pourquoi l’OCRI devra peut-être intervenir en tant que fournisseur de facto de programmes d’études pour le secteur, commente-t-il.

Pour garantir la qualité de l’enseignement, John Waldron continue de penser qu’un modèle concurrentiel à fournisseur unique, attribué tous les cinq ans, est la meilleure solution.

« Le problème n’était pas la CSI, affirme-t-il. Le problème venait d’un modèle non compétitif à fournisseur unique. »

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L’ACCVM change de nom https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/laccvm-change-de-nom/ Tue, 17 Jun 2025 16:02:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108094 Pour refléter son impact positif sur les marchés financiers.

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L’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) a changé de nom pour devenir le Forum canadien des marchés financiers (FCMFi), un changement qui reconnaît — plutôt qu’il ne modifie — le mandat de l’association professionnelle qui consiste à améliorer la compétitivité des marchés financiers du pays.

Le nouveau nom reflète « notre activité avérée », affirme Laura Paglia, directrice générale, en entrevue. « Nous avons mis l’accent sur la connaissance du sujet, l’éthique du travail et le professionnalisme pour nous concentrer sur les questions sur lesquelles nous avons travaillé et sur l’impact positif sur la compétitivité des marchés financiers du Canada. »

Ces questions comprennent la stimulation de la levée de capitaux, la réduction de la duplication et de la fragmentation de la réglementation, la promotion d’un système fiscal plus compétitif, le renforcement des cadres d’épargne-retraite et la transformation de la prestation des services financiers, explique l’organisation dans un communiqué récent.

Au cours de l’entretien, Laura Paglia a également souligné le déclin de la compétitivité des marchés financiers canadiens. « Il y a de multiples raisons à cela, a-t-elle affirmé. Nous sommes ici pour examiner ces raisons. »

À cette fin, le FCMFi prévoit d’examiner l’impact des oligopoles réglementés par le gouvernement fédéral, « en particulier dans le secteur bancaire », a expliqué Laura Paglia. L’organisation plaide également en faveur de l’ouverture des services bancaires et de certains types d’allègements accordés aux entreprises de services financiers dans d’autres juridictions, tels que les scissions en franchise d’impôt dont bénéficient les sociétés en vertu de l’Internal Revenue Code aux États-Unis, a-t-elle ajouté.

Laura Paglia a confirmé que les courtiers en valeurs mobilières et en fonds communs de placement continueront d’être inclus dans le mandat du FCMFi. « La distribution des fonds communs de placement a toujours été incluse dans notre examen des marchés financiers du Canada », a-t-elle précisé.

Ce changement de nom fait suite à l’élargissement ou à la création des mandats d’autres groupes professionnels après la création, en 2023, d’un organisme d’autoréglementation unique — l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) — à partir de ses prédécesseurs, l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM).

En mars 2024, la Fédération des courtiers indépendants, anciennement la Fédération des courtiers de fonds mutuels, a ainsi également opté pour un nouveau nom et un mandat élargi qui met l’accent sur les courtiers indépendants, et pas seulement sur les courtiers de fonds mutuels.

Le même mois a vu le lancement du Conseil Indépendant Finance et Innovation du Canada, une société de conseil et de défense des intérêts des courtiers en valeurs mobilières. À sa tête, Annie Sinigagliese, présidente-directrice générale et administratrice unique, apporte une solide expérience, ayant notamment occupé le poste de directrice générale des relations gouvernementales à l’ACCVM, entre autres fonctions dans le secteur financier.

En mars 2025, l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) a changé d’identité pour devenir l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI), élargissant aussi son mandat au-delà des gestionnaires de fonds et des courtiers en fonds communs de placement pour inclure les courtiers en valeurs mobilières et les participants aux marchés des capitaux. À l’époque, l’AMVI avait déclaré qu’elle avait gagné « une poignée de nouveaux membres » grâce à ce changement de nom. L’équipe dirigeante comprend Todd Evans, ancien directeur général des produits de détail gérés à l’ACCVM.

Laura Paglia a indiqué que le FCMFi comptait de nouveaux membres, bien que la liste des membres soit confidentielle. « Nos membres […] bénéficient de la confidentialité pour de nombreuses bonnes raisons », a-t-elle indiqué.

Par exemple, dans le communiqué, Laura Paglia a déclaré que le FCMFi « s’associe à ceux qui élargissent notre capital intellectuel » et que l’organisation est « consciente de l’influence indue ». En entrevue, Laura Paglia a déclaré que le FCMFi souhaitait être à l’abri des influences indues « qu’elles proviennent de personnes intéressées, d’acteurs financiers ou de régulateurs ».

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Baisse de l’ESG dans les portefeuilles https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/baisse-de-lesg-dans-les-portefeuilles/ Tue, 22 Apr 2025 10:17:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106865 Le scepticisme mine son adoption.

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La disposition des conseillers à intégrer les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les portefeuilles de leurs clients a reculé en 2024. Derrière le clivage entre ceux qui croient avec ferveur à l’ESG et ceux qui s’en méfient se cachent des vents de face sur ce secteur, y compris certaines craintes de sous-performance de ce type d’investissement.

Ainsi, l’intégration dans les portefeuilles des clients de l’investissement axé sur les facteurs ESG diminue en 2024, après avoir connu un sommet en 2022, selon le Pointage des courtiers québécois et le Pointage des courtiers multidisciplinaires. En 2022, la part moyenne pondérée d’actif géré ciblant l’ESG se chiffrait à 34,9 % chez les conseillers en placements liés à des courtiers de plein exercice, alors qu’elle n’était que de 19,6 % en 2024. Chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires, cette proportion s’établissait à 14,2 % en 2023, à 13,5 % en 2022, et se chiffre à 8,9 % en 2024.

En 2024, les conseillers du secteur du plein exercice ayant un actif moyen par client parmi le top 20 % de leur catégorie sont davantage enclins à avoir une plus grande proportion de leur actif en ESG que leurs pairs. Chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires du top 20 %, c’est le contraire qui s’observe, soit un revirement de tendance par rapport à 2023.

Nos sondages auprès des conseillers démontrent encore cette année que l’ESG polarise. Un segment de conseillers a adopté l’investissement ESG pour la quasi-totalité de leurs portefeuilles, alors que d’autres, parfois sceptiques, tournent le dos à l’ESG ou en ont une part minime.

En tout, 6,3 % des répondants affirment qu’au moins 80 % de leur actif géré est orienté vers des stratégies ESG.

À l’inverse, en 2024, 29 % des conseillers de plein exercice et 20 % des conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires avaient 0 % de leur actif administré orienté vers l’ESG. En 2023, 29 % des premiers et 15 % des seconds n’avaient aucun actif orienté vers l’ESG par rapport à 15 % et 16,3 %, respectivement, en 2022 et 42 % et 34 % respectivement en 2020. Cette tendance laisse croire qu’un segment de conseillers semble avoir tenté l’ESG ces dernières années avant de s’en détourner. L’intérêt pour l’ESG a décru, après un sommet en 2022.

« C’est très important et mes enfants vous le diront eux-mêmes », affirme un conseiller dont 100 % de son actif géré est axé sur l’ESG. « C’est important pour nous et nos clients », entonne un autre dont l’actif est composé à 95 % d’ESG. « C’est quelque chose que mes plus jeunes clients demandent », ajoute un autre.

À l’autre bout du spectre, chez les conseillers « méfiants », on affirme que « la demande est plutôt basse ». La critique d’écoblanchiment revient souvent : « Beaucoup de tape-à-l’œil, de “greenwashing” encore », lance un conseiller dont la part ESG s’élève à 25 %. « Je ne crois pas vraiment aux ESG. C’est du marketing », ajoute un conseiller, dont l’actif ESG s’élève à 20 %.

Un conseiller en placement qui ne détient que 1 % d’ESG en portefeuille tranche : « Ce sont des mouvements de foule. Je ne touche pas à ça ; le 1 %, c’est pour les clients qui l’ont demandé. » Un autre représentant, qui ne détient aucun actif ESG, souligne un thème maintes fois relevé : « Les rendements sont souvent inférieurs », dit-il.

Natalie Bertrand, conseillère à Services d’investissement Quadrus, rend compte de son expérience décevante avec l’ESG. Les rendements d’une cliente qui a investi dans un fonds distinct durable « sont négatifs depuis l’ouverture de son portefeuille en 2021. Elle a perdu quatre années (sans aucun rendement positif), mais c’était son choix. »

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’écart entre la performance des produits de type ESG et les fonds non ESG de la même catégorie, selon les périodes de comparaison. Dans le nombre figurent notamment les frais de gestion, la variété des stratégies d’investissement, les possibles concentrations sectorielles des fonds ESG.

Par exemple, l’indice ESG lié à la transition énergétique, le S&P Global Clean Energy Index qui a reculé de 66 % depuis son sommet de janvier 2021 et de 22 % depuis un an.

Pourtant, tous les fonds ESG ne sont pas en recul. Par exemple, le iShares ESG Aware MSCI Canada Index ETF (XESG) montre une croissance de 25 % depuis janvier 2021.

Jean Morissette, consultant dans le secteur du courtage de plein exercice, offre une perspective plus nuancée. « Les fonds qui battent les indices sont minoritaires et ce n’est pas différent pour les fonds ESG, dit-il. Certains ont des performances très comparables aux meilleurs fonds non ESG. Les trouver n’est pas un exercice différent de la recherche de fonds traditionnels performants ».

Le tiède engouement de certains conseillers à l’endroit de l’ESG pourrait-il être lié à un manque de temps, de ressources et de formation pour faire une bonne évaluation ESG de leurs portefeuilles ? C’est ce que mettait de l’avant Andrew Kriegler, président et chef de la direction de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) lors des Rendez-vous de l’Autorité des marchés financiers en février 2024.

Mary Hagerman, conseillère en placement et gestionnaire de portefeuille chez Raymond James, ne le croit pas, du moins pas du côté des conseillers de plein exercice. « De plus en plus de firmes en valeurs mobilières ont des ressources pour aider les conseillers à faire une sélection plus éclairée, dit-elle. Mais c’est un domaine où il y a toujours de la controverse. »

Dans le sondage, certains répondants se plaignent d’un manque de temps et de ressources, mais il s’agit dans une certaine mesure de « faux-fuyants », selon Jean Morissette. Quand un conseiller fait son choix de fonds traditionnels, il s’appuie sur une sélection qui lui est soumise par son courtier, explique-t-il. Il en est de même pour les fonds ESG : le conseiller n’a pas à faire une analyse ciblée, il lui suffit de se fier à ce qui lui est proposé. Bien sûr, certaines firmes effectuent un travail plus soigné et exhaustif que d’autres, reconnaît le spécialiste, mais le travail d’analyse ne repose pas sur les épaules du conseiller individuel.

La progression de l’ESG est freinée à ce moment-ci, mais c’est temporaire, juge Jean Morissette. D’une part, ce qu’on a appelé la « politisation » du dossier ESG aux États-Unis a joué un rôle, rapportait un rapport de l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI, anciennement IFIC), les fonds communs et les FNB ESG ayant « enregistré (en 2024) des ventes nettes négatives malgré des ventes nettes positives pour les fonds communs de placement et les FNB ». Ce retrait tient en partie à une pression sociale neutralisée : « C’était bien d’avoir de l’ESG dans les portefeuilles », constate Jean Morissette, et cette pression sociale est présentement atténuée.

Cependant, l’ESG prépare un retour de balancier, croit Jean Morissette, car les préoccupations pour le climat ne vont pas s’estomper. « Dans notre industrie, les cycles durent de deux à cinq ans », dit-il. Ce retour prendra probablement une forme plus discrète, prévoit Mary Hagerman. « Je crois que l’ESG va continuer à évoluer et se répandre dans les outils de placement, mais il va entrer par la porte arrière, dit-elle. Ça va davantage évoluer en modifiant les noms et les étiquettes des fonds. Les principes fondamentaux vont continuer à évoluer et, surtout, ceux qui mènent à une meilleure performance seront adaptés dans la construction de produits et de portefeuilles sans les nommer “ESG” ».

La conseillère ne serait pas surprise que l’attrait pour l’ESG continue d’être plus prononcé auprès des clients plus fortunés, comme le montre notre sondage. L’intérêt soutenu pour l’ESG est lié « au fait d’avoir plus d’argent, ce qui permet de garder le cap plus longtemps, estime Mary Hagerman. On peut se permettre d’être plus patient pour respecter ses valeurs et penser qu’à plus long terme on va avoir raison. »

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Utiles, les démarcheurs https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/alain-desbiens/utiles-les-demarcheurs/ Wed, 09 Apr 2025 10:23:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106254 FOCUS FNB — Ils peuvent contribuer à l’éducation des conseillers et de leurs clients.

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Dans le secteur de la distribution de produits financiers, les démarcheurs, communément appelés wholesalers, sont des partenaires importants auprès des conseiller·ères, des gestionnaires de portefeuilles et de leurs équipes.

J’ai été démarcheur auprès de firmes de fonds communs de placements, de stratégies alternatives et de fonds négociés en Bourse (FNB) depuis plus de deux décennies.

Dans les dernières années, on a vu au sein des firmes de placement des changements dans le titre de ces démarcheurs professionnels appelés parfois vice-président, directeur ou spécialiste.

Les titres de ces démarcheurs varient selon la vision de la firme sur les titres et leurs rôles et/ou de l’expérience de ces professionnels.

Dans l’article, je ferai référence à eux avec le titre de démarcheurs pour alléger le texte.

Quel est leur rôle ?

Comment les conseiller·ères, et gestionnaires de portefeuille peuvent-ils utiliser le plus efficacement ces professionnels et maximiser leurs services ?

D’abord, le rôle des démarcheurs du secteur des FNB, des fonds communs de placement, des produits structurés ou des solutions alternatives est de concevoir et mettre en œuvre des stratégies de distribution pour les solutions de placements dans des territoires et/ou auprès de certaines firmes.

Les stratégies ont pour but d’accroître les ventes, de conserver et faire progresser les actifs sous gestion et de rehausser la part de marché des firmes de placement et émetteurs de fonds.

Les démarcheurs doivent tirer leur épingle du jeu parmi le grand nombre de firmes de placement au Canada.

En décembre 2024, on comptait 116 sociétés qui offraient des fonds communs de placement, lesquelles distribuaient 3398 produits, selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). On dénombrait également 45 sociétés de fonds d’investissement offrant des FNB, pour un total de 1243 FNB sur le marché canadien, selon l’IFIC.

Le nombre de firmes avec lesquelles les conseiller·ères et gestionnaires de portefeuille travaillent de façon constante est beaucoup plus restreint.

On voit qu’il y a beaucoup d’appelés et relativement peu d’élus parmi les portefeuilles des conseillers

Sur quelle base les conseillers et gestionnaires travaillent-ils avec ces firmes et les démarcheurs de ces firmes ?

Lorsqu’ils évaluent une firme, il est fondamental de s’attarder à de nombreux critères d’évaluation, dont la taille de l’actif sous gestion, la qualité des équipes de gestionnaires internes, la marque, la gamme de produits et solutions, leur expertise et la réputation. Il est donc difficile pour un nouvel acteur en FNB, en fonds communs ou en stratégies alternatives de créer un engouement de ventes constantes dans les premières années de leur existence. La concurrence est vive et encore une fois, il y a beaucoup de nouveaux acteurs et peu de nouvelles histoires à succès.

Pour l’année 2024, la concentration des créations nettes de FNB se retrouvait chez les plus gros émetteurs de FNB en termes d’actifs sous gestion. La concentration des ventes nettes de cette année dans le top 3 des plus importants émetteurs a été de 64,5 % et dans le top 10, de 91,5 %, selon Banque Nationale Marchés financiers.

Du côté des démarcheurs, l’expérience et les qualités personnelles de ces professionnels sont importantes pour la croissance des actifs des firmes. Un démarcheur d’impact combine des compétences dans le domaine de l’investissement, de l’intelligence d’affaires, de l’intelligence émotionnelle et dans la capacité d’agir avec une approche consultative.

Ces qualités permettent aux démarcheurs d’être mémorables et de faire partie des partenaires de choix des équipes de conseiller·ères en matière de produit de placement (FNB, fonds communs, produits structurés et stratégies alternatives).

En plus de ces qualités professionnelles, il y a une démarche et une approche qui doivent être faites de façon constante par les démarcheurs auprès des équipes de conseiller·ères. Pour faire partie de leur cercle des professionnels de premier plan, un démarcheur ou une démarcheuse devrait avoir une offre de services qui comprend notamment :

  • des présentations et de l’information utile et pertinente dans la gestion de portefeuille des équipes de conseillers ;
  • une mise à jour et de la documentation disponible sur les solutions, méthodologies, performances des solutions de placements ;
  • une compréhension réelle des modèles d’affaires et du positionnement des équipes ;
  • une approche consultative qui permet d’aider les équipes dans leur croissance d’affaires ;
  • des relations et échanges appropriés, constants et pertinents pour les équipes ;
  • répondre rapidement et efficacement aux besoins des équipes et faire les suivis appropriés.

Comment les conseiller·ères et gestionnaires de portefeuilles peuvent-ils (elles) maximiser leurs relations avec ces spécialistes ?

Les démarcheurs font partie de l’écosystème financier. Les conseillers, les gestionnaires de portefeuille et leurs équipes doivent pouvoir compter sur ces professionnels, leurs solutions de placement ainsi que sur leurs boîtes à outils.

Deux constats s’imposent lorsqu’on regarde l’avenir du rôle des démarcheurs.

  • Premièrement, l’émergence dans les dernières années de solutions plus complexes dans un contexte réglementaire plus exigeant demande des boîtes à outils plus robustes pour les conseillers. Le sujet de mon prochain article portera sur ces boîtes à outils.
  • Deuxièmement, la croissance plus grande des actifs sous gestion en FNB et dans l’alternatif va certainement se refléter par un accroissement du nombre des démarcheurs dans ces deux segments de l’industrie financière dans le marché québécois.

Par l’entremise de démarcheurs, les conseiller·ères et gestionnaires ont accès à une panoplie d’outils et de ressources qui peuvent les aider à avoir une pratique plus efficiente et conforme : à eux de les utiliser à bon escient.

Je remercie Finance et Investissement de me permettre d’exprimer mon point de vue sur les forces, les défis et les enjeux d’un secteur auquel je crois énormément. Au plaisir de continuer à dialoguer avec vous sur le secteur des FNB et le monde de l’investissement.

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L’IFIC devient l’AMVI https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/lific-devient-lamvi/ Wed, 02 Apr 2025 11:36:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106403 Et voit son mandat être élargi.

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L’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) change de nom et s’appelle dorénavant : Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI). Ce changement vise à mieux refléter l’élargissement de son rôle en tant que la voix principale des gestionnaires de fonds d’investissement, des courtiers en placement et en épargne collective et des intervenants des marchés des capitaux.

« Notre industrie évolue — nous devons en faire autant », a déclaré Andy Mitchell, président et chef de la direction de l’AMVI, dans un communiqué. « Cette transformation marque un jalon important. Notre nouvelle identité reflète notre mandat plus large, notre expertise plus poussée et notre engagement inébranlable envers nos membres. Nous sommes emballés par ce qui nous attend et nous continuerons à tisser des liens, à renforcer les pouvoirs d’action et à défendre les intérêts de nos membres avec détermination. »

Le changement de nom fait suite à l’expansion stratégique de la portée de l’AMVI visant à mieux servir l’ensemble de l’industrie des placements, ainsi que les intervenants des marchés des capitaux. L’association, dont l’histoire remonte à 1962, rehausse ainsi ses capacités pour la représentation sur la réglementation, pour les données et les renseignements sur les marchés et augmente ses soutiens opérationnels. L’AMVI compte se faire entendre davantage dans les discussions sur les politiques publiques, enrichir ses points de vue fondés sur les données à l’aide de nouvelles initiatives de recherche et publier plus d’informations sur l’industrie pour offrir à ses membres des avis stratégiques.

En outre, l’AMVI prévoit intensifier son engagement et sa collaboration avec les organismes de réglementation, les décideurs et les parties prenantes de l’industrie pour avoir un secteur des placements florissant et résilient qui stimule la croissance économique, favorise l’innovation et crée plus d’occasions pour tous les Canadiens.

« L’annonce d’aujourd’hui marque une étape audacieuse vers l’avenir, a déclaré Judy Goldring, présidente du conseil d’administration de l’AMVI. Grâce à l’expansion de notre mandat et au lancement de notre nouvelle marque, nous sommes prêts à prendre les devants avec une énergie et une attention renouvelées, pour soutenir nos membres. Cela témoigne de la solidité de notre vision collective et, ensemble, nous continuerons de façonner l’avenir de notre industrie avec intégrité et un engagement partagé envers l’excellence. »

Consultez le site SIMA-AMVI.ca pour obtenir de plus amples renseignements.

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L’IFSE Institute ferme ses portes et transfère ses étudiants à CSI et SeeWhy https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lifse-institute-ferme-ses-portes-et-transfere-ses-etudiants-a-csi-et-seewhy/ Wed, 12 Mar 2025 11:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105992 L’Institut canadien des valeurs mobilières deviendra le seul fournisseur de cours pour l’obtention de licences de fonds communs de placement.

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La branche éducative de l’Institut des fonds d’investissement du Canada, l’Institut IFSE, commencera à réduire ses activités à la fin du mois de mars et cessera ses activités le 30 juin. Par conséquent, l’IFSE informe que les étudiants qui suivent des cours pour acquérir des compétences en matière de fonds communs de placement ou de marché dispensé peuvent s’inscrire à des cours équivalents auprès de l’Institut canadien des valeurs mobilières. Quant aux étudiants de l’IFSE inscrits au programme de qualification du permis d’assurance-vie, ceux-ci seront transférés à SeeWhy Financial Learning.

« À la suite d’une évaluation approfondie du paysage industriel, l’Institut IFSE a pris la décision difficile de mettre fin à ses activités après de nombreuses années de services dévoués à l’éducation financière », indique l’IFSE sur son site web.

L’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) décrit le paysage du secteur comme « changeant ». Dans son bilan de l’année 2024, la présidente du conseil d’administration de l’IFIC, Judy Goldring, a fait référence aux changements réglementaires, aux avancées technologiques et à l’innovation en matière de produits ; le PDG Andy Mitchell affirmait que l’année représentait un « nouveau chapitre important », car l’IFIC a élargi son mandat pour inclure les marchés de capitaux, et qu’il s’efforce de développer un cadre « complet » de soutien aux courtiers et des capacités d’analyse, entre autres choses.

L’IFSE cessera d’accepter les inscriptions aux cours le 31 mars, et les étudiants déjà inscrits à ses cours sur les fonds communs de placement ou sur le marché dispensé auront jusqu’au 30 juin pour les terminer. Pour les étudiants qui doivent passer un examen, l’IFSE les encourage à « fixer une date et une heure dès qu’ils se sentent prêts ».

Les étudiants de l’IFSE qui suivent déjà le Life License Qualification Program (LLQP) ont jusqu’au 15 juin pour terminer leurs études avec l’IFSE ; après cette date, ils seront transférés à SeeWhy, qui est un partenaire de l’IFSE depuis plus d’une décennie. « Nous continuerons à maintenir les normes élevées de service et de soutien que nos clients attendent », promet Cory Snyder, directeur des ventes et des services de SeeWhy Financial Learning, dans un courriel.

L’IFIC a créé l’IFSE en 2007 afin de soutenir l’octroi de licences pour les fonds communs de placement et la formation des conseillers. Après le 31 mars, le Canadian Securities Institute (CSI) sera le seul fournisseur de cours pour l’obtention des licences de fonds communs de placement. Moody’s, propriétaire du CSI, n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Du côté des courtiers en valeurs mobilières, l’adoption de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) d’une approche fondée sur les examens au début de 2026 coïncide avec la fin du partenariat de longue date entre le CSI et l’organisme de réglementation (anciennement l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières), qui faisait du CSI le seul fournisseur de cours pour l’obtention du permis d’exercice des activités liées aux valeurs mobilières.

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Les nombreux défis des FNB ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-nombreux-defis-des-fnb-esg/ Wed, 12 Feb 2025 10:17:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105441 FOCUS FNB — Des tendances lourdes en favorisent l’adoption malgré tout.

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Le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) a été malmené en 2024, selon deux récents rapports de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) et Valeurs mobilières TD (VMTD). Le secteur traverse une crise, mais comme en toute crise celle-ci recèle des occasions.

La dernière année a été secouée par de nombreux événements. « L’ESG et ses pratiques ont été récemment passées au crible, cette fois d’un point de vue négatif, affirme VMTD. Au cours des derniers mois, la Net Zero Banking Alliance et Net Zero Asset Managers ont perdu de nombreuses grandes institutions financières. (…) Bien que l’abandon de ces alliances ne veuille pas dire que ces institutions ne contribueront pas à des initiatives ESG, cela montre que l’ESG a pris du recul sur la liste des priorités. »

À la fin de 2024, selon VMTD, il existait plus de 100 FNB ESG au Canada, dont l’actif total s’élève à 20 milliards (G$) de dollars. Cela représente une part de 3,5 % d’un actif total en FNB de 518 G$, selon le dernier relevé de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). Sur le plan mondial, note BNMF, alors que les actifs totaux en FNB ESG continuent de croître, leur part relative dans l’ensemble des actifs FNB accuse un léger déclin continu depuis 2022.

Les fonds d’actions représentent 77 % de l’actif total des FNB canadiens de type ESG, et les fonds de titres à revenu fixe, 23 %, selon VMTD. Lancés pour la plupart entre 2018 et 2022, et après avoir atteint des sommets en 2021 et 2022, les nouveaux FNB ESG ont fortement chuté : 7 lancements en 2023, aucun en 2024, mais plutôt 14 fonds décotés l’année dernière, d’après BNMF. Aux États-Unis, 33 nouveaux fonds ont émergé en 2023, 11 en 2024.

Les FNB ESG les plus populaires sont des fonds d’actions qui investissent dans des facteurs ESG généraux. Ces FNB ont enregistré d’importantes créations nettes entre 2020 et 2023. Cependant, ils ont commencé à enregistrer des rachats nets en 2024. Selon les données de BNMF, 1,6 G$ ont  été retranchés au Canada alors qu’aux États-Unis seulement 100 M$ US ont été ajoutés, une nette amélioration après les rachats de 5,4 G$ enregistrés en 2023. À l’heure actuelle, le FNB ESG le plus important au Canada est le iShares ESG Aware MSCI Emerging Markets Index ETF (XSEM CN), dont l’actif sous gestion totalise 3,3 G$.

Bien que les FNB de titres à revenu fixe ne représentent qu’une petite partie des FNB axés sur les facteurs ESG, ils ont gagné la faveur des investisseurs, constate VMTD, mais les gains sont encore modestes en chiffres absolus. Depuis 2020, les entrées sont soutenues et régulières. En 2024, 65 % de ces FNB ont enregistré des entrées nettes, contre seulement 45 % du côté des FNB ESG d’actions, selon VMTD. Aux États-Unis, les FNB ESG obligataires ont continué de récolter de nouvelles entrées de fonds alors que les FNB ESG généraux enregistraient des rachats. Au Canada, la majorité des entrées nettes des FNB ESG à revenu fixe, soit 10 M$, ont été générées par le FNB d’obligations canadiennes durables NBI (NSCB CN), le plus grand FNB ESG à revenu fixe au Canada, dont l’actif s’élève à 2,9 G$.

ESG, un terme devenu presque tabou

Comme le fait ressortir BNMF, on ne peut parler de la fin de l’ESG, « toutefois nous n’excluons pas et comprenons que le terme “ESG” puisse continuer à être supprimé et/ou remplacé par “durabilité”. » Par exemple, le pourcentage d’entreprises souscrivant à l’ESG dans le S&P 500 est passé de 27 % en 2021 à 5 % en 2024, dans le S&P/TSX, de 34 % en 2022 à 15 % en 2024.

Le « recyclage » de l’acronyme ESG sera intensifié en 2025 par la récente décision de MSCI de renommer plus de 250 indices ESG pour s’aligner sur de nouvelles règles de nomenclature établies pour l’Union européenne et le Royaume-Uni. Par exemple, six FNB ESG de BMO verront voir la mention ESG retirée de leur nom en février 2025.

Afin d’éviter d’être la cible d’un examen politique ou d’une réaction négative du public, les entreprises pourraient de plus en plus adopter une stratégie d’« éco-atténuation » (ecohushing). Tout en continuant à s’engager à l’interne en faveur des objectifs ESG, elles pourraient réduire la publicité de ces initiatives en se concentrant sur des progrès plus discrets et moins visibles ainsi que sur des cibles financières plus tangibles.

Les tendances qui soutiennent l’ESG demeurent assez fermes

Si le terme ESG se fait plus discret, cela ne signifie pas nécessairement que les forces sous-jacentes qui portent le secteur vont disparaître, fait ressortir BNMF.

Les créations nettes de fonds ESG devraient se normaliser, selon BNMF : « Il est peu probable que nous assistions à l’exubérance observée lors des sommets de 2021 — ce qui, une fois encore, est le reflet positif de la maturité. »

Le processus de réétiquetage des fonds est en cours en raison de la réglementation, qui est largement dominée par l’Europe, et des préoccupations liées aux litiges.

Autre cas, même si la présidence de Donald Trump jette un froid sur le secteur, un contexte réglementaire et financier encourage la poursuite d’initiatives en cours, tout particulièrement dans la transition énergétique, selon BNMF : « Il convient de noter que plus de 75 % des projets d’énergie propre annoncés, représentant 90 à 95 % des investissements, se trouvent dans des États où le président élu Trump l’a emporté lors de l’élection de 2024. (…) Les États dirigés par des républicains sont les principaux bénéficiaires du financement de l’énergie propre et des technologies propres dans le cadre de l’Inflation Reduction Act (IRA), ce qui souligne son importance économique bipartisane et les défis que représente le démantèlement d’un cadre aussi substantiel. »

Par ailleurs, certains secteurs spécifiques pourraient s’avérer porteurs pour l’ESG. Tant BNMF que VMTD notent un déplacement vers des thèmes plus nettement délimités comme le climat ou des véhicules orientés vers la transition énergétique, ou vers le domaine en croissance des fonds ESG de titres à revenu fixe. BNMF pour sa part fait ressortir la popularité croissante du secteur de la biodiversité, bien que les 4 G$ US qui y ont été investis à ce jour aux États-Unis soient pour l’instant une goutte d’eau dans les 525 G$ US de l’ensemble des fonds climatiques.

L’ESG ou la durabilité « sont importants non seulement pour la gestion des risques et la réduction de la volatilité, mais aussi pour l’augmentation d’occasions économiques et de croissance. Pour l’avenir, nous prévoyons un changement dans la perception et la poursuite des efforts en matière d’ESG et de développement durable. Ces efforts seront de plus en plus liés à l’environnement macroéconomique plus large, englobant les considérations économiques et géopolitiques », écrit BNMF.

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Les clients apprécient les relevés du MRCC2 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/les-clients-apprecient-les-releves-du-mrcc2/ Fri, 01 Nov 2024 12:14:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103741 Mais la compréhension des frais n’est toujours pas complète.

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Un nombre croissant d’investisseurs se souviennent avoir reçu des relevés conformes au Modèle de relation client-conseiller – Phase 2 (MRCC2) et les trouvent généralement faciles à comprendre, selon un sondage annuel commandé par l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).

L’enquête de l’IFIC, menée par Pollara Strategic Insights, a également révélé une baisse des investissements en raison de l’inflation et une hausse de la confiance dans les cryptomonnaies.

Les investisseurs étaient plus susceptibles de se souvenir d’avoir reçu leur relevé MRCC2 cette année (65 %) que l’année dernière (60 %), le taux lié à ce souvenir étant plus élevé chez les investisseurs en fonds communs de placement (71 %) que chez les investisseurs en fonds négociés en Bourse (FNB) (66 %). Les investisseurs plus âgés, les hommes et ceux qui se sentent bien informés en matière d’investissement et qui ont des portefeuilles d’investissement plus importants étaient plus susceptibles de se souvenir d’avoir reçu les relevés et de les avoir lus.

La plupart des répondants ont déclaré que les informations étaient faciles à comprendre (82 %) et qu’elles leur fournissaient toutes les informations dont ils avaient besoin (86 %). Ces deux statistiques sont en légère amélioration par rapport à 2023.

Environ trois investisseurs sur dix (31 %) ont apporté des modifications à leur compte sur la base des informations fournies dans le relevé.

Bien que 79 % des répondants aient jugé la présentation des frais sur le relevé MRCC2 comme bonne ou excellente, seule une minorité de 19 % se dit très confiante quant à la compréhension des frais de RFG (ratio des frais de gestion) qui leur sont facturés.

Les frais des conseillers et des courtiers n’étaient que légèrement plus clairs, 23 % des répondants ayant déclaré qu’ils étaient sûrs de comprendre ces frais.

Malgré cela, les investisseurs continuent d’avoir une bonne opinion de leurs conseillers, 94 % d’entre eux se déclarant au moins assez satisfaits en 2024, contre 91 % l’année dernière. Les personnes interrogées qui entretiennent de bonnes relations avec leurs conseillers sont plus susceptibles d’être sûres de leur connaissance des frais.

De même, les conseillers sont plus enclins à discuter de l’adéquation des produits avec leurs clients en 2024, après un recul par rapport à l’année précédente.

Sur le plan macroéconomique, l’inflation a eu un impact plus négatif sur les niveaux d’investissement que les taux d’intérêt, selon le rapport. Alors qu’environ un tiers (35 %) des investisseurs ont déclaré que les taux d’intérêt les avaient amenés à investir moins, près de la moitié (49 %) ont déclaré que c’était l’augmentation du coût de la vie qui les avait amenés à investir moins.

« Les investisseurs en fonds communs de placement constatent un impact plus négatif, en particulier lorsqu’il s’agit de l’inflation », note le rapport.

Malgré l’impact de l’inflation sur les niveaux d’investissement, les cryptomonnaies ont gagné en popularité. Un quart des investisseurs en FNB et 15 % des investisseurs en fonds communs de placement détiennent des cryptomonnaies en 2024, contre 19 % et 10 % respectivement l’année dernière.

L’enquête a été menée entre le 15 mai et le 4 juin 2024 auprès de 4 077 investisseurs en fonds communs de placement et de 1 523 investisseurs en FNB au Canada, âgés de 18 ans ou plus.

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