Fitch Ratings – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 06 Aug 2025 11:16:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Fitch Ratings – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La croissance des banques américaines se maintient, malgré l’incertitude https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-croissance-des-banques-americaines-se-maintient-malgre-lincertitude/ Wed, 06 Aug 2025 11:16:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108808 Selon un rapport de Fitch Ratings.

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Le secteur bancaire américain a surmonté une série de défis — des turbulences tarifaires aux attentes de croissance économique en baisse en passant par une incertitude politique nettement accrue — au cours du deuxième trimestre, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a indiqué que la plupart des grandes banques américaines avaient enregistré des bénéfices plus élevés et des marges d’intérêt nettes plus importantes au deuxième trimestre. Le revenu net médian a augmenté de 12 % d’une année sur l’autre pour les 20 plus grandes banques, signale le rapport.

« Le produit net d’intérêts a augmenté en raison de la revalorisation des actifs dans un contexte de courbe des taux plus pentue, de coûts de dépôts plus bas et d’une reprise inattendue de la croissance des prêts, qui a en moyenne dépassé de 3 % le niveau de l’année précédente », lit-on.

Ces tendances devraient persister dans les mois à venir, les marges d’intérêt nettes des banques revenant progressivement à leurs niveaux d’avant la pandémie, avance Fitch Rating.

La qualité du crédit est également « restée solide », mentionne le rapport. Les provisions pour pertes sur prêts étant stables et le ratio médian de radiation nette ayant légèrement diminué.

« Les banques ont indiqué que les expositions sensibles aux tarifs restent gérables », mentionne Fitch. « La stabilité continue dans l’immobilier commercial et le crédit à la consommation suggère que l’industrie a dépassé le pic de normalisation du crédit qui a commencé à la fin de 2021. »  Cependant, les révisions négatives des prévisions d’emploi pourraient augmenter la pression sur les prêts à la consommation et les cartes de crédit…

Les autres lignes d’activité des banques ont également enregistré des gains au deuxième trimestre, avec des revenus non liés aux intérêts en hausse de 7 % d’une année sur l’autre, « soutenus par des résultats de trading robustes, une augmentation des actifs sous gestion en gestion de patrimoine et une activité de banque d’investissement améliorée », note-e-on.

Pour les cinq grandes firmes de Wall Street — Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan et Morgan Stanley — les revenus globaux du trading des titres à revenu fixe ont augmenté de 15%, et les revenus du trading des actions ont augmenté de 7% par rapport à l’année précédente, rapporte Fitch.

« La performance de la banque d’investissement s’est améliorée, avec des revenus globaux de conseil en fusions et acquisitions augmentant de 21 % d’une année sur l’autre parmi ces banques », mentionne le rapport.

La plupart des banques ont également réaffirmé leurs perspectives pour l’année entière, note Fitch — malgré des prévisions économiques plus sombres en raison des vents contraires d’une politique tarifaire erratique, des changements réglementaires et des tensions géopolitiques croissantes.

Dans ce contexte, les ratios de capital réglementaire des banques sont restés au-dessus de leurs niveaux d’avant la pandémie, bien qu’ils aient légèrement diminué d’un trimestre à l’autre.

« Près de la moitié des banques ont récemment annoncé ou mis en œuvre des hausses de dividendes », déclare l’agence de notation.

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Les gestionnaires de fonds mondiaux prêts pour d’éventuelles turbulences https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-gestionnaires-de-fonds-mondiaux-prets-pour-deventuelles-turbulences/ Fri, 25 Jul 2025 11:19:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108517 La diversification et la solidité financière soutiennent les gestionnaires d’actifs mondiaux.

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Malgré l’affaiblissement des perspectives économiques et la forte volatilité des marchés, les grands gestionnaires de fonds mondiaux sont bien placés pour surmonter ces difficultés, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que les gestionnaires de fonds mondiaux sont confrontés à une série croissante de vents contraires — en grande partie dus à la guerre commerciale aux États-Unis — y compris une incertitude et une volatilité accrues du marché, ainsi que la perspective d’une croissance plus faible. Ensemble, ces forces exercent une pression à la fois sur les flux nets dans les fonds d’investissement et sur l’évaluation des actifs des portefeuilles.

En conséquence, Fitch Ratings a récemment abaissé la perspective de notation du secteur de « neutre » à « détérioration ».

Toutefois, les grands gestionnaires de fonds mondiaux sont bien placés pour surmonter ces difficultés grâce à leurs « franchises bien établies et diversifiées, et à leurs solides paramètres financiers », constate l’agence.

« L’importance de la diversification des franchises dans des conditions volatiles a été soulignée en 2024 et [au premier trimestre 2025], lorsque les flux robustes vers les fonds passifs, de gestion de patrimoine et d’actifs privés ont atténué les flux plus faibles et plus transitoires vers les fonds de grande distribution et les fonds d’actions », précise l’agence.

Alors que Fitch Ratings s’attend à ce que les marges des fonds de grande distribution continuent à subir des pressions en raison de la « concurrence intense des fonds passifs à frais réduits » et des coûts de distribution élevés, elle note également que les gestionnaires de fonds combattent ces pressions en se concentrant sur des domaines de croissance stratégiques, tels que les actifs privés, les fonds négociés en Bourse actifs, la gestion de patrimoine et l’expansion sur les marchés émergents.

« Cela devrait favoriser la stabilité de l’entreprise, mais comporte des risques d’exécution à mesure que le secteur de la gestion des investissements évolue », prévient l’agence.

En outre, les grands gestionnaires mondiaux ont généralement des fondamentaux financiers solides, étayés par une forte rentabilité, des marges saines et un faible effet de levier, selon Fitch Ratings.

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Fitch Ratings réduit les perspectives des banques canadiennes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fitch-ratings-reduit-les-perspectives-des-banques-canadiennes/ Tue, 17 Jun 2025 10:59:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107967 Les retombées de la guerre commerciale entraînent des perspectives plus sombres.

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Dans un contexte de détérioration des perspectives économiques, Fitch Ratings a revu à la baisse ses perspectives pour le secteur bancaire canadien.

L’agence de notation a révisé ses perspectives pour les banques canadiennes, passant de « neutres » à « en détérioration », en raison des répercussions négatives de la guerre commerciale menée par les États-Unis sur l’environnement économique.

Dans une note de recherche, Fitch Ratings explique avoir réduit les perspectives des banques « car le sentiment des entreprises et des consommateurs a chuté et l’économie pourrait se diriger vers une récession ».

« Ces facteurs risquent d’accroître la pression sur la qualité des actifs et la rentabilité. »

Dans le même temps, l’agence de notation a également revu à la baisse les perspectives des secteurs bancaires du Mexique, de la Corée du Sud et de Taïwan, les classant dans la catégorie « en détérioration », et a fait passer les perspectives du Viêt Nam de « en amélioration » à « neutre » — des décisions qu’elle a également attribuées à l’assombrissement des perspectives de croissance économique en raison de la guerre commerciale aux États-Unis.

Pour le secteur bancaire américain, Fitch Ratings a maintenu une perspective « neutre », déclarant qu’elle s’attend à ce que « les conditions restent globalement stables en 2025, malgré l’incertitude tarifaire et le ralentissement de la croissance économique qui en découle ».

Cependant, les perspectives pour les secteurs américains de la santé et de l’assurance non-vie ont été révisées à « en détérioration » et « neutre », respectivement.

La perspective des banques chinoises était déjà à « en détérioration » et Fitch Ratings a maintenu cette note, citant « les défis persistants pour les banques, alors que les politiques gouvernementales pèsent sur la rentabilité et que les banques subissent une pression sur la qualité des actifs en raison du ralentissement de l’économie et du secteur de l’immobilier ».

Pour les banques d’Europe occidentale, les perspectives globales restent également « neutres », selon l’agence de notation.

« Au sein de la région, la perspective sectorielle “détériorée” pour les banques françaises est due à l’incertitude politique et aux risques liés à la politique fiscale, même si nous prévoyons une amélioration modérée de la rentabilité en 2025 », explique l’agence de notation.

Alors que plusieurs pays d’Europe du Sud, y compris l’Espagne, ont des perspectives « améliorées » pour leurs banques, Fitch a déclaré que cela reflétait « l’amélioration des occasions commerciales ».

En outre, plus d’un tiers des perspectives de Fitch Ratings pour les institutions financières non bancaires (IFNB) ont également été ramenées à « en détérioration » à la mi-année — y compris les gestionnaires d’investissement mondiaux et les sociétés de financement et de crédit-bail nord-américaines — encore une fois en raison des « effets négatifs potentiels du ralentissement de la croissance et des pressions liées aux tarifs douaniers ».

Les perspectives des maisons de titres nord-américaines et européennes restent neutres, tout comme celles de certains autres secteurs non bancaires.

Pour le secteur mondial de l’assurance, les perspectives restent « neutres », selon Fitch Ratings, « reflétant des conditions d’exploitation globalement favorables malgré des perspectives de croissance plus faibles et la volatilité du marché ».

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Les six grandes banques frappées par les tarifs douaniers https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-six-grandes-banques-frappees-par-les-tarifs-douaniers/ Thu, 05 Jun 2025 17:09:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107797 Baisse des revenus et des bénéfices au deuxième trimestre dans un contexte d’incertitude économique croissante.

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L’impact de la hausse des tarifs douaniers américains commence déjà à se faire sentir dans les derniers résultats financiers des grandes banques canadiennes, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que les revenus globaux ajustés des six grandes banques et du Mouvement Desjardins ont diminué de 3 % au cours de leur deuxième trimestre fiscal (terminé le 30 avril) pour atteindre 63 milliards de dollars (G$), et que le bénéfice net global ajusté a diminué de 8 % d’un trimestre à l’autre pour atteindre 16 G$.

« Les banques canadiennes ont connu un ralentissement de leurs revenus au deuxième trimestre 2025, alors qu’elles commençaient à se positionner pour les impacts économiques des tarifs douaniers », rapporte Fitch Ratings.

La croissance des prêts est restée stable au cours du trimestre en raison de la faible confiance des consommateurs et des entreprises dans un contexte d’incertitude politique élevée, ce qui a alimenté l’hésitation à déployer des capitaux. L’agence de notation s’attend à ce que les banques enregistrent une croissance des prêts à un chiffre au cours de l’année 2025, en particulier pour les prêts personnels et commerciaux — bien que cela puisse être stimulé par les efforts du gouvernement pour atténuer les effets des chocs tarifaires sur l’économie.

En outre, les banques ont augmenté leurs provisions pour pertes sur prêts en prévision d’une économie plus morose et d’un chômage plus élevé en raison de la détérioration des conditions commerciales et de la menace croissante d’une récession et d’une stagflation. En conséquence, les provisions moyennes pour pertes de crédit (PCL) ont augmenté pour atteindre 0,57 % des prêts bruts au deuxième trimestre, contre 0,47 % au premier trimestre, observe Fitch Ratings.

Malgré l’augmentation des provisions, certaines banques ont en fait vu leurs défauts de paiement s’améliorer, « en particulier dans les segments de la vente au détail aux particuliers », note l’étude.

Cependant, le ratio médian des prêts douteux a encore augmenté, passant de 0,81 % à 0,88 % au deuxième trimestre.

Les marges nettes d’intérêt (MNI) se sont également légèrement améliorées au cours du trimestre, la MNI médiane déclarée étant passée de 1,62 % à 1,64 % au deuxième trimestre, la Banque du Canada ayant continué à réduire ses taux.

La gestion de patrimoine a également été affectée par l’assombrissement des perspectives économiques, note Fitch Ratings, avec un revenu global dans ce segment en baisse de 3 % d’un trimestre à l’autre.

Bien que l’incertitude entourant la politique commerciale des États-Unis ait accru la volatilité du marché — ce qui a profité aux résultats des banques sur les marchés des capitaux — les revenus globaux des marchés des capitaux ont chuté de 5 % au cours du trimestre.

Cela dit, les revenus de ce segment restent élevés par rapport à 2024, dépassant de près de 20 % la moyenne trimestrielle de l’année dernière, constate Fitch Ratings.

Les positions en capital des banques se sont également maintenues au cours du trimestre. L’agence de notation indique que les grandes banques ont terminé le deuxième trimestre avec un ratio médian de fonds propres de catégorie 1 de 13,5 %, contre 13,6 % au premier trimestre.

« Cela implique un tampon de 200 [points de base] par rapport aux minimums réglementaires, ce que Fitch considère comme une précaution appropriée dans l’environnement économique actuel », déclare-t-elle.

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La détérioration du moral des consommateurs et des entreprises est le signe d’une récession https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-deterioration-du-moral-des-consommateurs-et-des-entreprises-est-le-signe-dune-recession/ Thu, 29 May 2025 11:10:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107590 L’impact négatif de l’augmentation des droits de douane sur les perspectives et l’emploi laisse présager une récession.

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La perspective d’une augmentation considérable des droits de douane américains a mis à mal le climat économique au Canada, laissant présager une récession cette année, avance Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que l’une des principales victimes de la montée en flèche du protectionnisme américain a été le moral des entreprises et des consommateurs au Canada.

« Les mesures du climat des affaires ont fortement chuté, suggérant des réductions des investissements et des dépenses des ménages », présage Fitch Ratings, notant que le dernier relevé a vu le climat des affaires chuter à son niveau le plus bas depuis la pandémie.

Dans le même temps, le moral des consommateurs a également chuté, « reflétant en partie les craintes croissantes d’insécurité de l’emploi et l’augmentation du chômage », selon l’agence de notation. Fitch Ratings rappelle que le taux de chômage a augmenté à 6,9 % en avril, les rangs des chômeurs atteignant leur plus haut niveau depuis juin 2021.

Historiquement, une forte baisse de ce type de mesures du sentiment est « cohérente avec une forte baisse du PIB », explique Jessica Hinds, directrice chez Fitch Ratings.

En effet, ces perspectives plus sombres étayent ses prévisions selon lesquelles le Canada connaîtra une récession en 2025, souligne Fitch Ratings.

Dans ses dernières prévisions, l’agence de notation ne voit plus qu’une croissance de 0,1 % cette année et de 0,5 % en 2026.

« Cela implique une contraction du PIB de 1,5 % d’un pic à l’autre cette année, ce qui constituerait une récession légère par rapport aux normes passées », analyse Fitch Ratings.

« Les liens commerciaux étroits entre le Canada et les États-Unis, développés au fil des décennies, ont été remis en question par le changement de politique commerciale des États-Unis, et il n’est donc pas surprenant que les entreprises canadiennes soient extrêmement préoccupées », relève Jessica Hinds.

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Les inconvénients de la déréglementation bancaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-inconvenients-de-la-dereglementation-bancaire/ Thu, 08 May 2025 11:09:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107065 Les risques à long terme pourraient l’emporter sur les bénéfices à court terme, avertit Fitch Ratings.

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La perspective d’un assouplissement de la réglementation du secteur bancaire américain peut être attrayante à court terme, mais elle présente un risque plus élevé à long terme, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que les efforts considérables déployés pour réduire la réglementation bancaire dans divers domaines — notamment le recul de la protection des consommateurs, l’assouplissement de la réglementation prudentielle et une position plus favorable aux fusions et acquisitions — sont neutres du point de vue de la notation de crédit à court terme, mais que les risques que ces efforts impliquent augmentent avec le temps.

Le rapport met l’accent sur deux domaines clés qui suscitent des inquiétudes particulières soit :

  • l’assouplissement des règles relatives aux fonds propres des banques,
  • et la réduction de l’indépendance réglementaire.

Par exemple, sous le nouveau régime américain, les propositions de mise en œuvre des réformes finales de Bâle III, qui auraient augmenté les exigences en matière de fonds propres des banques — et auraient été positives pour leur cote de crédit — devraient maintenant être « édulcorées ou abandonnées », selon le rapport.

« La réglementation sur les fonds propres pourrait subir des changements importants et nous considérons qu’une érosion des réserves de fonds propres, associée à une plus grande appétence pour le risque, est négative pour les notations », indique le rapport.

Dans le même temps, les pouvoirs publics se sont efforcés de renforcer la surveillance des organismes de réglementation du secteur bancaire américain. Si la rationalisation de la réglementation pouvait réduire les coûts de mise en conformité du secteur, les efforts visant à réduire l’indépendance des régulateurs seraient négatifs, note Fitch Ratings.

La simplification du cadre réglementaire peut en accroître l’efficacité. Toutefois, l’agence de notation juge qu’« un changement structurel et politisé du cadre réglementaire constitue un élément négatif dans notre évaluation de l’environnement opérationnel aux États-Unis », ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur les notations des banques.

« L’augmentation de l’influence politique dans la prise de décision réglementaire peut éroder la confiance du public dans la surveillance du système financier. Elle peut également amplifier le cycle des revirements de politique avec chaque nouvelle administration, entravant les efforts de planification à long terme des banques », prévient Fitch Ratings.

Risques liés aux cryptomonnaies

En outre, des réformes plus spécifiques, telles que le recul des protections des consommateurs et l’adoption d’une approche amicale à l’égard de l’implication des banques dans la cryptographie, pourraient également soulever d’autres types de risques, selon le rapport.

Ainsi, si l’assouplissement des règles qui plafonnent les frais bancaires peut soutenir les revenus à court terme, des protections des consommateurs nettement plus faibles pourraient également conduire à une augmentation de l’appétit des banques pour le risque opérationnel, et pourraient augmenter le risque de réputation des banques, affirme Fitch Ratings. L’agence de notation pourrait considérer ces changements de manière négative, « au cas par cas ».

De même, l’affaiblissement de l’application des lois fédérales anti-corruption peut réduire les coûts de mise en conformité, mais augmente également le risque que les banques facilitent la corruption à l’étranger, ce qui augmenterait également les coûts de réputation, selon l’agence.

Elle a également noté que « la position tolérante de l’administration à l’égard des monnaies numériques augmente les possibilités de blanchiment d’argent facilité par les banques étant donné l’utilité de ces actifs pour les criminels et l’absence de législation ».

En effet, la plus grande tolérance à l’égard de l’implication des banques dans le secteur des cryptomonnaies en général « augmente les risques pour les profils de crédit des banques, l’emportant sur les avantages potentiels de l’innovation financière et de la croissance », selon le rapport.

Une réglementation plus stricte a protégé les banques des retombées de « l’hiver crypto » de 2022, qui a vu les prix des actifs plonger au milieu de l’effondrement de plusieurs acteurs majeurs du secteur, note le rapport.

« En l’absence de garde-fous législatifs, de normes réglementaires et d’une surveillance plus forte du secteur, Fitch Ratings pourrait réévaluer négativement les modèles d’affaires bancaires et/ou les profils de risque des banques qui sont actives dans l’espace », déclare-t-elle.

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Pour les banques, la volatilité n’est pas sans inconvénient https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/pour-les-banques-la-volatilite-nest-pas-sans-inconvenient/ Fri, 02 May 2025 10:24:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106987 Les courtiers profitent des turbulences, mais les risques croissants pèsent sur les autres lignes des banques.

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Jusqu’à présent, les entreprises financières ont généralement bénéficié de l’extrême volatilité des marchés provoquée par la politique américaine erratique, mais elles sont également confrontées à des risques croissants, qui pourraient peser sur leurs bénéfices futurs.

Dans leurs résultats du premier trimestre, les grandes banques américaines ont fait état d’une augmentation de leurs bénéfices, stimulée par des revenus de négociation records, des revenus d’intérêts nets solides et une croissance modeste des dépenses, note Fitch Ratings dans un nouveau rapport.

Cependant, ces résultats positifs pourraient ne pas se répéter dans les mois à venir, car les mêmes changements de politique qui ont provoqué un pic de volatilité sur les marchés ont également créé une extrême incertitude, sapé la confiance des entreprises et des consommateurs, et conduit à une révision à la baisse des prévisions économiques mondiales — augmentant les perspectives de récession aux États-Unis et ailleurs, ainsi qu’une possible stagflation.

La guerre commerciale menée par les États-Unis « a entraîné une baisse significative des prévisions de croissance pour 2025 et 2026, tandis que les risques de récession aux États-Unis, de stagflation et de volatilité des marchés financiers sont devenus plus aigus », explique Fitch Ratings dans un rapport distinct.

Par ailleurs, l’incertitude de la politique commerciale, les représailles potentielles et leurs impacts sur l’économie et les marchés financiers « soulèvent des doutes quant à la capacité de déduire les performances futures des banques à partir des résultats du premier trimestre », continue l’agence de notation.

Alors que les banques ont largement confirmé leurs prévisions antérieures concernant les revenus, les dépenses et la qualité du crédit, Fitch Ratings affirme que leur confiance dans la croissance économique, les taux, le chômage et l’activité de banque d’investissement s’est érodée.

Par exemple, « les banques ont observé un sentiment de prudence parmi les entreprises clientes, qui montrent peu d’intérêt pour l’utilisation de lignes de crédit ou la recherche de fonds sur les marchés des capitaux dans les conditions actuelles », selon l’étude.

En effet, le conflit commercial « soulève des incertitudes significatives pour le crédit mondial ».

« L’incertitude entourant la politique commerciale des États-Unis, compte tenu des exemptions et des reculs par rapport aux mesures initialement annoncées, freinera également l’investissement et pèsera sur la croissance et l’appétit des investisseurs pour le risque », ajoute l’agence de notation.

Du côté positif, les banques font face à cette période d’incertitude extrême « avec une capacité d’absorption des pertes relativement forte », note Fitch Ratings, puisque les ratios de fonds propres de base (common equity tier 1) des banques restent à leurs plus hauts niveaux pluriannuels ou s’en approchent.

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L’Europe a besoin de plus d’investisseurs individuels https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/leurope-a-besoin-de-plus-dinvestisseurs-individuels/ Tue, 22 Apr 2025 10:39:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106761 Les décideurs politiques veulent exploiter l’épargne des ménages pour les marchés de capitaux.

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Diriger une plus grande part de l’épargne des ménages vers les marchés de capitaux constitue un objectif clé pour les responsables politiques européens. S’il est atteint, cet objectif pourrait favoriser la croissance économique, selon Fitch Ratings.

Dans un rapport récent, l’agence de notation indique que la nouvelle initiative de l’Union de l’épargne et de l’investissement, lancée le mois dernier par la Commission européenne, cherche à concrétiser plusieurs des recommandations formulées dans le rapport 2024 de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne.

Ce dernier y prônait notamment une amélioration de la productivité par un investissement accru en recherche et développement, ainsi qu’un meilleur fléchage des capitaux vers des entreprises innovantes, bien que plus risquées.

« L’Europe ne manque pas d’ingéniosité, mais elle a beaucoup moins bien réussi à développer et à commercialiser l’innovation, notamment par l’utilisation de capitaux propres et de capital-risque », note Fitch Ratings.

Parallèlement aux efforts visant à améliorer les cotations et à créer un marché des capitaux plus intégré, les décideurs politiques tentent de remédier à cette lacune en débloquant l’épargne des ménages.

Par rapport aux États-Unis, les ménages européens ont des taux d’épargne plus élevés, mais ils détiennent une part beaucoup plus importante de cette épargne sous forme de dépôts bancaires — qui représentent environ 30 % des actifs financiers des ménages, contre 15 % aux États-Unis.

« Les banques sont une source plus importante de crédit pour le secteur privé en Europe qu’aux États-Unis, et elles sont plus étroitement réglementées et plus frileuses au risque que les investisseurs des marchés de capitaux », rappelle l’agence.

Dans le même temps, les Européens investissent moins dans les actions que leurs homologues américains, ce qui a un coût pour la croissance économique.

La richesse des ménages a également souffert de ce manque d’exposition aux actions — en Europe, les actifs financiers des ménages représentent 220 % du PIB, contre 440 % aux États-Unis.

Toutefois, ces tendances varient au sein de l’Europe.

Par exemple, les ménages des pays nordiques détiennent davantage d’actions, « et ces pays ont une plus grande capitalisation boursière et davantage de start-ups ».

Encourager la réorientation de l’épargne des ménages vers l’investissement sur le marché des capitaux est l’un des principaux objectifs du nouveau plan de la Commission européenne pour assurer son avenir économique, conclut Fitch Ratings.

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Les six grandes banques vont souffrir des turbulences commerciales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-six-grandes-banques-vont-souffrir-des-turbulences-commerciales/ Thu, 10 Apr 2025 11:03:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106598 Fitch Ratings prédit une augmentation des pertes sur prêts et une baisse des bénéfices.

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Les grandes banques canadiennes seront touchées par l’escalade de la guerre commerciale, qui entraînera une augmentation des pertes sur créances et une baisse des bénéfices, prédit Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation décrit l’impact attendu de la forte augmentation des droits de douane américains sur les grandes banques, prévoyant que la détérioration des perspectives économiques nuira aux résultats des banques.

Fitch Ratings s’attend maintenant à ce que le Canada traverse une récession cette année, avec une inflation plus élevée et un chômage en hausse — ce qui se traduira par des volumes de prêts et des performances de crédit plus faibles, ainsi que par des dépenses de consommation moins importantes.

« La première série de tarifs douaniers américains aura probablement un impact direct à court terme sur les prêts commerciaux des banques canadiennes. Les banques plus exposées aux secteurs vulnérables à l’augmentation des droits de douane, tels que les secteurs industriel, agricole, automobile, de la construction, de l’énergie ou de l’exploitation minière, courent davantage de risques », analyse l’étude.

Si la récession attendue s’avère plus profonde ou plus longue que prévu, « cela augmentera les risques pour les prêts hypothécaires et le marché du logement au Canada », ajoute-t-elle.

Si le précédent conflit commercial de 2018-2019 n’a pas eu d’impact sur la qualité des actifs ou les bénéfices des banques, « c’est en partie parce que les droits de douane américains sur les produits canadiens étaient plus ciblés, que les taux tarifaires étaient plus bas et que le conflit a été résolu dans un délai relativement court », observe Fitch Ratings.

Actuellement, l’agence suppose que le taux tarifaire effectif sur les importations canadiennes aux États-Unis passera de 0,1 % en 2023 à 15 % en 2025, et que le Canada prendra des mesures de rétorsion.

Le conflit et la montée de l’incertitude due à l’évolution rapide de la politique américaine ont déjà « détérioré l’environnement des affaires », note le rapport, la confiance des petites entreprises ayant atteint un niveau historiquement bas en mars.

La performance de crédit des portefeuilles de prêts de détail non garantis des banques canadiennes s’est détériorée au premier trimestre, sur fond d’augmentation des dépréciations dans les portefeuilles de prêts commerciaux, note Fitch Ratings.

« Nous nous attendons à ce que le ratio des prêts dépréciés se tasse au cours des prochains trimestres, car les banques s’efforcent de résoudre ces prêts, déclare l’agence de notation. Les banques restructurent généralement les prêts commerciaux plus rapidement que les prêts à la consommation et réduisent l’exposition du secteur pour contenir rapidement la détérioration du crédit. »

En cas de récession plus sévère, les banques seraient « confrontées à des dépréciations hypothécaires plus importantes qui prendraient plus de temps à être résolues, en particulier si elles s’accompagnaient d’un ralentissement du marché de l’immobilier ».

Cela dit, les grandes banques ont des bilans solides, notamment une bonne qualité d’actifs, un financement stable et un capital « amplement » suffisant pour se prémunir contre les retombées d’une récession, mais « l’incertitude causée par la récession imminente induite par les tarifs douaniers accroît le risque de crédit », affirme l’étude.

« Si les dépréciations des banques canadiennes atteignent un niveau tel qu’elles entraînent des pertes importantes qui pèsent sur les bénéfices, cela n’aura pas d’impact direct sur la sensibilité des notations à court terme. Toutefois, si la pression sur les bénéfices devient structurelle à long terme, les banques canadiennes ont moins de marge de manœuvre en matière de notation », conclut l’étude.

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Les bourses et les agences de compensation vont prospérer en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-bourses-et-les-agences-de-compensation-vont-prosperer-en-2025/ Mon, 16 Dec 2024 13:19:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104446 Le secteur bénéficiera de volumes importants, d’une diversification et d’une réglementation utile.

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Les perspectives de notation de crédit pour les bourses de valeurs mondiales, les sociétés de compensation et autres acteurs de l’infrastructure du marché vont prospérer en 2025, assure Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation rapporte avoir une perspective « neutre » sur le secteur de l’infrastructure des marchés financiers mondiaux, y compris les bourses, les contreparties centrales (CCP) et les dépositaires de titres.

Cette perspective « reflète les attentes d’une performance robuste et continue, soutenue par des modèles d’entreprise résilients avec des caractéristiques anticycliques et des franchises solides », explique-t-elle.

En outre, le secteur bénéficiera d’une diversification accrue des revenus — avec une croissance des sources de revenus récurrents qui ne dépendent pas du volume — ce qui renforcera la rentabilité déjà solide du secteur.

« Les bourses mondiales bénéficieront de la croissance des revenus non liés à la négociation, de l’augmentation des volumes de négociation d’actions et de produits dérivés, et de l’augmentation des volumes d’introduction en bourse, indique le rapport. Cette évolution sera soutenue par une activité plus soutenue sur les marchés de capitaux, grâce à l’amélioration des conditions macroéconomiques et à la baisse des taux d’intérêt. »

L’activité commerciale soutenue, associée aux efforts des régulateurs pour promouvoir la compensation centrale, stimulera les volumes pour les contreparties centrales, les dépositaires centraux de titres et les plateformes de fonds.

Pour les dépositaires de titres, « les revenus nets d’intérêts devraient diminuer, mais resteront une contribution significative aux revenus, en raison des baisses progressives des taux d’intérêt ».

Des bénéfices importants aideront également les entreprises à réduire leur endettement, après une série d’acquisitions ces dernières années.

« L’appétit pour de nouvelles transactions à grande échelle sera probablement limité, mais Fitch Ratings s’attend à ce que les entreprises continuent à chercher des opportunités pour augmenter et diversifier leurs capacités en matière de données, d’analyse et de technologie », affirme l’agence de notation.

Elle ajoute considérer « que la réglementation, y compris les améliorations apportées aux processus de marge et aux cadres de résolution, soutient les profils de crédit des contreparties centrales ».

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