Finance Montréal – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 26 Jun 2025 15:48:04 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Finance Montréal – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La dette durable comme classe d’actifs stratégique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-dette-durable-comme-classe-dactifs-strategique/ Wed, 25 Jun 2025 10:30:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108159 Une avenue souvent rentable pour financer des projets poursuivant des objectifs ESG.

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Le marché des titres de créance durable évolue et les stratégies d’investissement le concernant se sont beaucoup diversifiées au fil du temps. Le concept initial composé principalement d’obligations vertes émises par les gouvernements ou les agences multinationales se traduit aujourd’hui par des occasions diversifiées pour les investisseurs, par exemple des obligations à impact social et d’autres formes d’instruments liés à la biodiversité.

« Cette catégorie fonctionne bien pour les émetteurs gouvernementaux et les entreprises ayant des projets verts qui satisfont les critères des obligations vertes et peuvent être vérifiés par des fournisseurs d’opinion indépendants. Les titres de créance liés à la durabilité constituent l’un des meilleurs moyens de s’assurer que les entreprises atteignent leurs objectifs ESG (environnement, social et gouvernance) ainsi que leurs objectifs de durabilité », expliquent Jon Ennis et Erica Roa, respectivement analyste principale en investissement et vice-présidente, Recherche sur les investissements, à Placements Mackenzie, dans un article publié par l’Association pour l’investissement responsable (AIR).

« La dette durable est une classe d’actifs qu’on apprécie utiliser parce qu’elle a évolué et qu’elle est capable de soutenir un impact vraiment ciblé », affirme Hadiza Djataou, vice-présidente, gestionnaire de portefeuille, Équipe des placements à revenu fixe, Placements Mackenzie, lors d’un entretien avec Finance et Investissement en marge du Sommet de la finance durable tenu en mai, à Montréal, à l’initiative de Finance Montréal.

« Quand j’investis dans la dette durable, ce que je veux, c’est avoir accès à un éventail d’impacts le plus large possible. Financer la transition énergétique, c’est une très bonne chose, mais si en plus je peux financer la construction de bâtiments sociaux construits au Québec avec de nouvelles normes, ou des initiatives de conservation du rhinocéros noir en Afrique du Sud comme nous l’avons fait en 2022. Pour moi, c’est un éventail d’options qui me permet d’avoir un impact dans différents segments des besoins qui existent en matière de durabilité », illustre Hadiza Djataou.

L’objectif est de concilier rendement financier et impact mesurable, sans compromettre la performance, ajoute-t-elle.

L’investissement réalisé pour la conservation du rhinocéros noir illustre bien la stratégie mondiale d’obligations durables de Placements Mackenzie, estime Hadiza Djataou. « On essaie de faire du bien tout en étant financièrement responsable et crédible dans notre possibilité de générer de la performance. »

L’obligation en question offrait un coupon de base auquel s’ajoutait un bonus variable lié à la croissance de la population de rhinocéros. Le rendement croissait ainsi à mesure que la population de rhinocéros augmentait. Avec une croissance « surprenante » de 7% la première année, plutôt que les 4% requis pour atteindre le seuil de rentabilité, l’investissement s’est révélé très profitable. « Ce type de structures, typiquement, comporte un potentiel de hausse sans gros risque de baisse parce que l’impact, c’est un coupon additionnel. »

Ces structures sont généralement notées AAA — qui est la notation la plus élevée dans le domaine du crédit — parce qu’elles sont assorties d’une garantie qui provient la plupart du temps de la Banque mondiale. Dans le cas des rhinocéros noirs, « la Banque mondiale s’est portée garante pour le capital alloué, ce qui enlevait tout risque sur le capital et sur les coupons qui sont payés », souligne Hadiza Djataou.

Un processus de sélection rigoureux

Placements Mackenzie investit dans la dette durable 6,9% de ses 55 milliards de dollars d’actifs investis en revenu fixe, évalueHadiza Djataou. En 2020, ce ratio était de 1,7%.

« Nous avons augmenté significativement notre exposition à la dette durable, tant en volume qu’en diversité, notamment en passant par des mécanismes de type “debt-for-nature swap” ». Ce type d’accord permet à un pays endetté de rééchelonner ou d’annuler une partie de sa dette extérieure en échange d’un engagement à financer des projets de protection de l’environnement sur son territoire. Un projet lié à la conservation aux îles Galápagos est cité à titre d’exemple d’investissement effectué par Placements Mackenzie.

La croissance de ce segment n’a pas changé la philosophie de gestion, mais celle-ci a dû s’adapter aux conditions du marché, notamment l’inflation élevée qui a marqué l’année 2022 et la remontée rapide des taux. Dans ce contexte, une gestion tactique a été adoptée, par exemple en intégrant dans le portefeuille des obligations indexées à l’inflation. Ce qui a permis de tirer profit directement de la hausse des prix. Des investissements ont aussi été faits dans des instruments à faible durée en guise de protection contre la volatilité.

Dans le même temps, une surveillance active des émetteurs à forte intensité carbone est menée chaque trimestre. Si une entreprise ne démontre aucun effort concret pour réduire ses émissions, sa dette est liquidée. Cette double approche — tactique sur le plan financier et dynamique sur le plan ESG — est au cœur de la stratégie, dit-elle.

Présentement, la stratégie globale durable comprend approximativement 75% de dettes labellisées durables, et 20% de dettes provenant d’émetteurs jugés exemplaires sur le plan de la durabilité. « Ce choix de travailler avec ces émetteurs leaders dans la durabilité permet de diversifier les risques et d’exercer une influence proactive sur les émetteurs », estime Hadiza Djataou.

Compte tenu des nombreux types de dettes durables maintenant accessibles sur le marché, le processus visant à choisir celles qui seront intégrées au portefeuille doit être d’autant plus rigoureux, signale l’experte.

« Si on constate par exemple une qualité de reporting médiocre ou inexistante sur des obligations vertes, ou que les objectifs ne sont pas atteints en matière d’utilisation des fonds, on vend typiquement ces obligations pour en acheter d’autres que l’on considère plus vertes, illustre-t-elle. On ne reste pas marié à ces positions ».

Hadiza Djataou précise que la stratégie de gestion durable de Placements Mackenzie est pleinement alignée avec celle des fonds non durables. « Les convictions d’investissement priment, affirme-t-elle. Si par exemple, j’ai une vue positive sur les taux en Nouvelle-Zélande et que je veux avoir des obligations de Nouvelle-Zélande dans mon portefeuille parce que je crois que la tendance est à des taux baissiers, la même idée sera exprimée dans les fonds durables. La différence réside dans l’instrument utilisé pour refléter ces convictions: une obligation verte plutôt qu’un titre conventionnel. »

Un autre trait distinctif de la stratégie est son caractère véritablement mondial, selon elle. Contrairement à certains fonds dits « globaux » qui investissent surtout aux États-Unis, celui de Placements Mackenzie est activement exposé à l’Europe, aux marchés émergents, aux États-Unis et au Canada.

Les risques du mouvement anti-ESG

Les stratégies de financement de projets verts ou durables ne sont toutefois pas à l’abri de tout risque, et la structure du projet n’est pas toujours en cause. Le mouvement anti-ESG observé ces dernières années, notamment aux États-Unis, constitue l’un de ces risques. « Ça a nécessairement un impact », mais davantage sur les marchés boursiers que sur les marchés obligataires, estime la spécialiste du domaine de la gestion de portefeuille à revenu fixe. « Ça impacte les actions par rapport au potentiel dans les secteurs concernés, un effet déjà visible dans les valorisations. »

Sur la partie dette, « le risque tient au fait que la majorité des structures sont assorties d’une garantie de la Banque mondiale, et qu’elle reçoit à peu près 60% de son capital des États-Unis. On a vu déjà la nouvelle administration américaine se retirer de ses engagements dans un certain nombre de cas. Elle ne l’a pas encore fait vis-à-vis de la Banque mondiale, mais c’est un risque », mentionne-t-elle.

Hadiza Djataou est confiante qu’advenant un tel scénario, « les autres pays viendraient à la rescousse pour pourvoir le capital requis. »

Elle ajoute que la Banque mondiale se finance surtout par l’émission de dette sur les marchés et non par la voie du capital fourni par les États. Cela signifie que le risque que cela engendre par rapport au capital consiste en une baisse éventuelle de la note de crédit de la Banque mondiale. « Elle passerait peut-être de triple A à double A, ce qui resterait suffisant pour conserver l’attractivité de ses titres de créance afin de lui permettre de continuer à emprunter sur les marchés. »

Hadiza Djataou ne croit pas que ces tensions géopolitiques remettent en cause le financement de telles structures et a confiance que les obligations durables émises par la Banque mondiale et d’autres institutions resteront attrayantes. « On n’a pas observé une réduction du nombre d’émissions durables depuis ces changements et il n’y a pas cette impression que ces structures ne seront plus émises à cause de ça. Plusieurs nouveaux projets sont en cours, dont un en Côte d’Ivoire, et le pipeline d’initiatives reste dynamique dans le domaine obligataire », affirme-t-elle.

Perspectives pour la créance durable

La dette durable est appelée à croître non seulement en taille, mais aussi en complexité, affirme Hadiza Djataou. « Lorsque l’on regarde les besoins massifs liés à la transition énergétique, le marché des actions n’est pas suffisant et n’est pas assez rentable, d’une certaine manière, pour que les entreprises utilisent seulement des actions pour financer cette transition. Le financement devra donc passer de plus en plus par les marchés obligataires. »

Dans ce contexte, elle anticipe l’émergence de nouveaux thèmes dans l’investissement durable, par exemple la réconciliation avec les peuples autochtones. « Peu d’obligations ont été émises dans ce domaine jusqu’à présent, mais des discussions sont en cours pour établir des cadres d’émission appropriés. On sait que les institutions sont très intéressées et c’est quelque chose que j’aimerais vraiment faire progresser », mentionne-t-elle.

Hadiza Djataou observe aussi que de nombreuses institutions financières ont déjà verdi leurs portefeuilles d’actions, mais pas encore leur volet obligataire. Elle juge important d’un point de vue stratégique d’aligner cette partie également afin de maximiser l’impact global sur la transition climatique et constate la tenue de nombreuses conversations en ce sens.

Finalement, l’experte prédit « un renforcement de l’impact des risques ESG en tant que risque fiduciaire à part entière, au même titre que les risques de crédit ou de liquidité », sous l’impulsion de la réglementation.

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Des associations s’allient pour soutenir les entrepreneurs en gestion d’actifs https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/des-associations-sallient-pour-soutenir-les-entrepreneurs-en-gestion-dactifs/ Fri, 06 Jun 2025 13:22:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107933 ZONE EXPERTS – Ils proposent de nouvelles solutions politiques à cet égard.

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Le 30 avril 2025, quatre associations professionnelles et sectorielles de premier plan — l’AIMA (Alternative Investment Management Association) Canada, la CFA Societies Canada, le Conseil des gestionnaires en émergence (CGE) et l’Association des gestionnaires de portefeuille du Canada (AGPC) ont lancé conjointement la nouvelle Alliance canadienne pour l’entrepreneuriat en matière de gestion d’actifs (CAMEA) afin d’officialiser publiquement leur prise de position commune sur ce sujet.

Parallèlement à ce lancement, la CAMEA a publié une série élargie de recommandations politiques destinées à amorcer des conversations sur les façons dont les diverses parties prenantes peuvent travailler à l’amélioration des conditions pour les entrepreneurs en gestion d’actifs au Canada.

Devant l’intensification de la concurrence mondiale, l’augmentation des coûts opérationnels, la consolidation croissante du secteur et le déclin de l’entrepreneuriat canadien dans le domaine de la gestion d’actifs, la CAMEA plaide en faveur d’un effort concerté des parties prenantes de cette industrie dans les secteurs public et privé du pays afin d’envisager diverses solutions politiques visant à stimuler l’entrepreneuriat canadien dans le domaine de la gestion d’actifs.

Ces solutions, de grande portée, peuvent être mises en œuvre. Elles comprennent la création d’une stratégie de développement économique axée sur le secteur, avec une agence de développement économique dédiée, la mise en œuvre d’incitations fiscales ciblées, la fourniture de capital d’investissement pour les entreprises nouvelles et émergentes par le biais d’un programme structuré pour les nouveaux gestionnaires, et la mise en place d’un cadre réglementaire plus rationalisé, harmonisé et compétitif.

Elles sont conçues pour pouvoir être soutenues par un large éventail d’acteurs du secteur, y compris tous les niveaux du gouvernement, les régulateurs, les investisseurs institutionnels, les organisations du secteur financier, ainsi que les organisations de développement économique.

Nombre de ces propositions s’inspirent de modèles comparables qui ont fait leurs preuves dans le monde entier, notamment aux États-Unis, aux Bermudes, en Irlande, à Dubaï et en Suisse, ainsi que d’initiatives locales telles que le Programme des gestionnaires en émergence du Québec et Finance Montréal. Voici la liste complète des propositions politiques de la CAMEA.

Les dirigeants impliqués dans l’Alliance ont souligné l’urgence et l’esprit de collaboration qui ont présidé au lancement de la CAMEA.

Claire Van-Wyk-Allan, directrice générale, responsable du Canada et de l’Engagement des investisseurs, des Amériques, de l’AIMA et cofondatrice de la CAMEA, a commenté ainsi :

L’AIMA est fière d’être un membre fondateur de la CAMEA et de continuer à défendre la prochaine génération d’entrepreneurs canadiens en matière de gestion d’actifs. Dans le contexte mondial actuel, où persistent les pressions internationales telles que les tarifs douaniers, il est impératif que notre secteur local de la gestion d’actifs soit aligné sur la réussite et la croissance. Les politiques proposées sont conçues pour diriger davantage de capitaux et de talents vers les entreprises locales, afin de favoriser l’innovation, la croissance de l’emploi et la vitalité économique dans tout le Canada. Nous exhortons les décideurs politiques et les investisseurs du pays à reconnaître et soutenir cette occasion de renforcer notre leadership dans la finance mondiale et la gestion d’actifs.

Michael Thom, directeur général de CFA Societies Canada et cofondateur de la CAMEA, a dit pour sa part :

Le Canada est fier d’avoir su tirer parti de ses talents et de ses institutions pour créer des organisations financières enviées par le monde entier. Nos banques, les fonds de pension du modèle Maple et les principales compagnies d’assurance ont prouvé que le Canada est capable de se surpasser. Nous pensons que la gestion d’actifs au Canada devrait être ajoutée à cette liste en stimulant la croissance économique, en construisant la prochaine génération de réussites canadiennes et, en dernier lieu, en créant des entreprises de gestion d’actifs basées au Canada qui soient championnes au niveau mondial.

Charles Lemay, président du Conseil des gestionnaires émergents (CGE) et associé chez Walter Global Asset Management, a partagé son point de vue en ces termes :

La mission du Conseil des gestionnaires en émergence est d’éduquer et de promouvoir les gestionnaires émergents canadiens, et le fait d’être associé à la CAMEA fait partie de notre mission. Nous croyons fermement que nous avons été en mesure de construire une plateforme pour les entrepreneurs afin qu’ils puissent échanger des idées et des solutions, mais nous avons maintenant besoin des allocataires au niveau provincial et national pour soutenir les petites et moyennes entreprises capables de créer de bons emplois pour les Canadiens talentueux. Nous avons connu un certain succès avec le Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ), et nous avons besoin que ce succès soit reproduit dans l’ensemble de notre grand pays.

Katie Walmsley, présidente de l’Association des gestionnaires de portefeuille du Canada (AGPC), a précisé :

L’Association des gestionnaires de portefeuille du Canada est fière de participer à l’initiative de la CAMEA. Il est essentiel de soutenir les sociétés de gestion d’actifs émergentes pour assurer la solidité et l’indépendance du secteur de la gestion fiduciaire d’actifs au Canada. Non seulement ces sociétés stimulent l’innovation et introduisent de nouvelles perspectives dans le paysage de l’investissement, mais elles créent également de précieuses possibilités d’emploi et de développement professionnel dans tout le pays. Leurs contributions aident à renforcer l’avenir financier des investisseurs individuels, des retraités, des régimes de retraite et d’autres investisseurs institutionnels, tout en améliorant la résilience et la compétitivité globales de l’économie canadienne.

L’Alliance canadienne pour l’entrepreneuriat en matière de gestion d’actifs (CAMEA) a pour mission de favoriser la croissance de l’esprit d’entreprise dans le secteur de la gestion d’actifs au Canada, mais aussi d’assurer la vitalité du secteur de la gestion d’actifs dans le pays et d’encourager la prochaine génération d’entreprises de gestion d’actifs championnes au niveau mondial.

Pour en savoir plus ou vous impliquer, vous êtes invités à consulter le site www.investwithcanada.ca

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Relève à la présidence du CA de Finance Montréal https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/releve-a-la-presidence-du-ca-de-finance-montreal/ Thu, 05 Jun 2025 10:52:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107827 NOUVELLES DU MONDE — Mathieu Talbot succède à Nicolas Patard.

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Mathieu Talbot, vice-président, Services aux entreprises et Financement corporatif au Mouvement Desjardins, a été nommé président du conseil d’administration de Finance Montréal, la grappe financière du Québec.

Il prend la relève de Nicolas Patard, directeur général et chef, Produits financiers à la Banque Nationale du Canada, qui occupait cette fonction depuis mai 2018. Sous sa présidence, celui-ci a contribué au rayonnement de la grappe financière québécoise, notamment par la création de la Station Fintech Montréal, en décembre 2019, et le développement de l’expertise en finance durable.

Lire également : Québec renouvelle son soutien à Finance Montréal

Nicolas Patard, qui a occupé le poste de président du conseil d’administration pendant sept années consécutives, assurera la transition au cours des 12 prochains mois à titre de président sortant.

« C’est un privilège de prendre la relève du conseil à un moment charnière, alors que la Station Fintech s’apprête à accueillir encore plus de jeunes pousses, et que Montréal se distingue comme la première place financière verte en Amérique du Nord », a déclaré Mathieu Talbot.

Titulaire d’un MBA en finance de l’Université Laval, il a débuté sa carrière chez Banque Nationale Marchés financiers avant de se joindre au Mouvement Desjardins en 2011.

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L’heure de vérité a sonné pour une divulgation plus claire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lheure-de-verite-a-sonne-pour-une-divulgation-plus-claire/ Tue, 27 May 2025 11:02:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107425 SOMMET DE LA FINANCE DURABLE — Traiter cet enjeu est devenu incontournable.

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Un des défis les plus urgents de la finance durable s’impose de plus en plus : la qualité, la clarté et la comparabilité de l’information divulguée. C’est ce qu’a souligné Fate Saghir, vice-présidente principale, cheffe de la durabilité, du marketing et de l’expérience client chez Placements Mackenzie, lors d’un entretien tenu en marge du Sommet de la finance durable à Montréal.

« On a longtemps mis l’accent sur la mobilisation des capitaux, sur les beaux discours et les engagements ambitieux, mais aujourd’hui, ce qui manque cruellement, c’est un langage commun et des données comparables », indique-t-elle.

« Comment peut-on prétendre aligner les portefeuilles sur des objectifs climatiques si on ne peut même pas comparer deux grandes institutions financières sur leurs pratiques ESG ? » questionne-t-elle.

L’incohérence des rapports ESG : un frein à la décision

La finance durable repose en grande partie sur l’information extra-financière que les entreprises publient dans leurs rapports. Problème : cette information est souvent hétérogène, partielle, voire volontairement vague.

« Chaque entreprise choisit ses indicateurs, son format, sa portée. Finalement, même les analystes expérimentés peinent à départager les vrais leaders des champions du greenwashing », signale Fate Saghir.

La conséquence ? Une méfiance persistante du public et une inertie des flux de capitaux. Malgré un intérêt croissant des Canadiens pour la transition énergétique, celle-ci demeure mal comprise. Les données les plus récentes révèlent un écart persistant entre la sensibilisation du public et sa capacité à agir.

Selon la sixième étude annuelle sur le Jour de la Terre de Placements Mackenzie, 54 % des Canadiens se disent familiers avec le concept de transition énergétique et 11 % affirment bien le comprendre. Les jeunes générations (Z et millénariaux) le connaissent mieux que leurs aînés.

Cependant, cette prise de conscience tarde à se traduire dans les décisions d’investissement : seulement 6 % des répondants savent comment investir concrètement dans ce domaine.

Par ailleurs, deux Canadiens sur cinq estiment qu’il faut davantage de lignes directrices et de normes pour structurer ce type d’investissement, ce qui révèle un manque de clarté sur le marché.

« On voit un intérêt croissant pour le sujet, probablement alimenté par la science climatique et les événements météorologiques extrêmes. Mais les gens ne savent pas où diriger leur argent », insiste la dirigeante. Il y a donc une déconnexion entre l’intérêt réel des investisseurs et l’information qui est mise à leur disposition.

Des normes en voie d’unification

Le contexte évolue. Le travail de l’International Sustainability Standards Board (ISSB), en français le Conseil international des normes de durabilité, dont le bureau est situé à Montréal, marque une avancée majeure, selon Fate Saghir.

Au niveau national, le Canada a également mis en place un Conseil canadien des normes de durabilité (Canadian Sustainability Standards Board – CSSB), qui vient tout juste de nommer une nouvelle présidente, Wendy Berman. Le conseil a publié deux cadres de divulgation : l’un portant sur les enjeux de durabilité matériels, l’autre spécifiquement sur le climat.

« Ces cadres vont permettre aux entreprises de structurer leur divulgation, et aux investisseurs — professionnels comme particuliers — de prendre des décisions éclairées, basées sur des données fiables et comparables », explique Fate Saghir.

Elle insiste sur le fait que ces normes ne sont pas seulement cruciales pour les investisseurs, mais aussi pour les consommateurs. Par exemple, au Royaume— Uni, un comité sur le changement climatique supervise les plans de transition sur des périodes quinquennales. On y estime que 60 % des efforts nécessaires pour atteindre les cibles net zéro devront venir des changements de comportement des consommateurs.

« Ces normes sont essentielles pour les consommateurs. Si on veut qu’ils changent leurs comportements, choisissent un fournisseur responsable, investissent autrement et repensent leur consommation, il faut leur donner une information intelligible et vérifiable. »

Une culture de la divulgation à repenser

Au-delà des normes, c’est la culture même de la divulgation qui doit évoluer, selon Fate Saghir. « Il faut élever la divulgation des enjeux de durabilité au même rang que celle des résultats financiers. Pas seulement en quantité, mais en rigueur. Quand un sujet est matériel, il doit être traité comme tel, avec des indicateurs clairs et une méthodologie solide. »

Cette exigence doit s’appliquer à toutes les entreprises, grandes ou petites, publiques ou privées. « C’est un effort collectif. Le climat, la biodiversité, les droits de la personne sont des enjeux systémiques. Si l’on veut que la finance joue son rôle de levier, il faut des fondations robustes — et ça commence par la qualité du reporting. »

Elle rappelle que la ministre Chrystia Freeland, lors de la conférence sur les principes de l’investissement responsable des Nations Unies qui s’est tenu en octobre dernier à Toronto, a annoncé que le Canada s’engageait à développer une taxonomie verte et de transition.

Ce cadre vise à définir clairement les activités économiques qui peuvent être considérées comme durables ou de transition, en prenant en compte les réalités locales : les voix autochtones, les travailleurs du secteur des énergies traditionnelles et l’économie nationale. Le but est d’éviter l’importation de cadres étrangers peu adaptés et de renforcer la transparence pour les investisseurs.

Fate Saghir espère que les prochaines étapes réglementaires sauront éviter l’écueil d’un cadre rigide et inadapté aux réalités canadiennes. « Ce cadre n’est pas une attaque contre une industrie en particulier. C’est une feuille de route pour renforcer la transparence et guider les investisseurs, mais aussi les citoyens », explique Fate Saghir.

L’ampleur de l’investissement requis

Pour atteindre les cibles mondiales de transition énergétique, l’Agence internationale de l’énergie estime qu’il faudra mobiliser 4 500 milliards de dollars (G$) US par an. À l’heure actuelle, les flux mondiaux investis dans ce domaine atteignent environ 2 000 G$, laissant un déficit de 2 500 G$, indique Fate Saghir.

Au Canada, une évaluation du ministère fédéral des Finances en 2022 chiffrait les besoins entre 125 G$ et 140 G$ pour verdir l’économie. Pourtant, les investissements réels ne dépasseraient pas 25 G$ à ce jour, signale la dirigeante.

Fate Saghir évoque des propos récents du premier ministre du Canada, Mark Carney, indiquant qu’il souhaite faire du pays une « superpuissance énergétique », ce qui pourrait accélérer les investissements dans ce secteur.

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Transition verte : cinq clés pour relancer la finance durable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/transition-verte-cinq-cles-pour-relancer-la-finance-durable/ Thu, 22 May 2025 10:50:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107416 SOMMET DE LA FINANCE DURABLE – Quand collaboration rime avec innovation.

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Les reculs politiques et les tensions géopolitiques fragilisent les engagements climatiques. Dans ce contexte incertain, la finance durable doit redoubler d’audace. C’est le message qu’ont livré plusieurs leaders du secteur, dont Geneviève Morin, PDG de Fondaction, lors du Sommet de la finance durable. Voici cinq leviers concrets pour maintenir le cap.

1-Résister aux vents contraires

« On a avancé sur la finance durable et les engagements de décarbonation, mais dès qu’un obstacle politique se présente, tout semble balayé », constate Geneviève Morin. Un exemple : en janvier 2025, six grandes banques canadiennes — BMO, Banque Nationale, CIBC, TD, Scotia et RBC — ont quitté l’Alliance bancaire Net Zéro (NZBA), qui vise à aligner les portefeuilles financiers sur les objectifs de carboneutralité d’ici 2050.

Lire aussi : Retrait des banques de l’Alliance Net Zéro : une stratégie de recul ou de repositionnement ?

Bien qu’un écosystème solide ait vu le jour au cours de la dernière décennie (obligations vertes, fonds à impact, stress tests climatiques, etc.), ces outils sont aujourd’hui remis en question, en partie à cause de reculs politiques aux États-Unis.

« Le danger, c’est de répondre par le repli ou l’indignation. Il faut au contraire regarder la réalité en face », estime Philippe Zaouati, directeur général de Mirova, une filiale de Natixis dédiée à l’investissement responsable.

Même constat au Québec, où le recteur de l’Université Concordia, Graham Carr, dénonce le sous-financement chronique des universités, qui menace la formation de la relève. Il pointe aussi la baisse de 43 % des demandes d’admission d’étudiants internationaux, attribuable à des politiques migratoires restrictives. « Cette perte de talents est un frein majeur à la transition énergétique », souligne-t-il.

2-Repenser la gestion des risques 

Geneviève Morin propose une refonte de la grille d’analyse des modèles d’affaires, qui devraient prioriser le respect des limites planétaires et la réponse aux besoins humains plutôt que la seule rentabilité. Dans ce sens, l’économie circulaire, l’agriculture régénérative et l’économie sociale sont, selon elles, des filières prometteuses.

Elle appelle aussi à réévaluer notre rapport au temps et au risque. « Les pressions pour des rendements à court terme sont incompatibles avec les défis sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face. » Les risques systémiques dans les décisions d’investissement, comme la perte de biodiversité, les inégalités sociales croissantes, les catastrophes climatiques, doivent être intégrés aux décisions d’investissement, au même titre que la volatilité des marchés.

La dimension sociale de la transition ne doit pas être ignorée, notamment pour les travailleurs issus de secteurs en déclin. Pour atteindre cet objectif, Fondaction s’est associé avec le collectif G15+, un regroupement québécois d’organisations qui développe une nouvelle série d’indicateurs de bien-être, comme le traitement des aînés, l’accès à la nature, la santé et l’éducation, afin de guider les décisions d’investissement.

3-Mobiliser l’épargne au service du bien commun

La transition passe aussi par un accès facilité à l’épargne durable. En décembre 2024, Fondaction a conclu une entente avec Bâtirente, spécialisée en produits d’épargne retraite responsables, pour élargir son offre. Objectif : permettre à tout un chacun, et pas seulement aux investisseurs aguerris, de faire fructifier son épargne tout en contribuant à un impact social et environnemental positif.

4-Accélérer la transition énergétique

Dans la transformation du secteur énergétique aussi, les partenariats contribuent à accélérer le mouvement. À Montréal, l’Université Concordia pilote actuellement un projet d’envergure avec Hydro-Québec et Énergir pour électrifier une trentaine de bâtiments du campus Loyola, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. Cette initiative bénéficiera aussi au voisinage en période de pointe.

« Ce projet est un véritable laboratoire vivant », précise Graham Carr. Il permet de tester à la fois de nouveaux modèles énergétiques et de financement durable. Car la transition énergétique, rappelle-t-il, n’est pas qu’une question d’ingénierie. Elle repose aussi sur des choix économiques.

5-Innover, collaborer, partager

L’accès à des données ouvertes et comparables est essentiel pour orienter les capitaux vers des projets durables. Mirova collabore avec d’autres gestionnaires d’actifs pour créer des bases de données d’impact accessibles à tous, par exemple pour évaluer les émissions évitées ou les impacts sur la biodiversité.

L’innovation passe également par la création de fonds d’impact, comme le fonds Land Degradation Neutrality (LDN), lancé par Mirova avec Fondaction et la Banque européenne d’investissement. Ce fonds investit dans la gestion durable et la restauration des terres. Un second fonds a vu le jour dans la foulée (Mirova Sustainable Land Fund 2) pour soutenir des projets d’agroforesterie et d’agriculture régénératrice dans les pays en développement.

En parallèle, Mirova a inauguré l’automne dernier un centre de recherche dédié à la finance durable, en partenariat avec l’Université Columbia et l’ENSAE Paris. Ce centre s’attaque à des thèmes négligés par le milieu académique, comme la finance mixte (blended finance).

Philippe Zaouati milite pour une vision élargie de la finance durable. « Elle ne doit pas se cantonner à une niche » dit-il, citant la question du financement de la défense en Europe, qui pose l’enjeu de la souveraineté de manière plus générale. Il invite à dépasser les « postures simplistes » et plaide pour une finance qui ose s’engager dans des domaines complexes sans renier ses valeurs.

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Deux nouveaux gestionnaires d’actifs pour le Fonds Investi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/deux-nouveaux-gestionnaires-dactifs-pour-le-fonds-investi/ Thu, 22 May 2025 10:28:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107407 PRODUITS — Ils géreront le Fonds Investi placements privés.

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Innocap et Finance Montréal ont dévoilé l’identité des deux premiers gestionnaires d’actifs qui auront le mandat de gérer le Fonds Investi placements privés. Il s’agit des firmes Tikehau Capital et Axium Infrastructure. Les deux gestionnaires « se sont démarquées par leurs approches ESG pertinentes combinées à un rendement financier attendu supérieur », indique-t-on par communiqué.

Tikehau Capital, est un groupe de gestion d’actifs alternatifs (crédit, actifs réels, capital-investissement et stratégies de marchés des capitaux) qui possède 17 bureaux à travers le monde et plus de 50 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion. La filiale de Montréal a été ouverte en 2024.

Axium Infrastructure (incluant ses entités affiliées), qui possède des bureaux à Montréal, Toronto, Vancouver, New York et Londres, est une firme indépendante de gestion de placements qui vise à générer des rendements à long terme par l’entremise d’investissements en infrastructure. Depuis 2010, Axium a investi ou s’est engagée à investir dans un portefeuille diversifié de plus de 275 actifs d’infrastructure. En date du 31 mars 2025, le total des actifs sous gestion d’Axium Infrastructure s’élevait à plus de 12,8 G$ C en plus d’environ 2 G$ C en co-investissements.

« Les stratégies proposées par ces deux firmes, portées par des investissements thématiques adressant des tendances de croissance à long terme comme la décarbonation, ont été sélectionnées après une revue diligente complète et une analyse approfondie de leur approche ESG, tant au niveau de la firme que de la stratégie d’investissement », ajoute-t-on.

« Le nombre impressionnant de candidatures reçues pour le volet placements privés du Fonds Investi témoigne de l’intérêt grandissant du secteur pour des pratiques d’investissement responsables et durables. Investi poursuit sa croissance avec le lancement de ce troisième volet et souligne notre engagement continu envers des pratiques d’investissement qui allient performance financière et impact positif sur la société et l’environnement », a témoigné Caroline Bergeron, directrice principale, Solutions d’impact et ESG d’Innocap.

Investi est une famille de fonds d’investissement créés au bénéfice de l’écosystème de la finance durable et qui investit auprès de gestionnaires d’expérience qui proposent les meilleures stratégies d’investissement durable.

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Financement des technologies propres https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/financement-des-technologies-propres/ Wed, 21 May 2025 10:29:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107421 Écotech Québec lance un outil stratégique.

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La grappe des technologies propres du Québec vient de publier la première Cartographie du financement des technologies propres au Québec, réalisée en partenariat avec le Fonds de solidarité FTQ et Finance Montréal. ​

Cette cartographie offre une vision structurée de l’écosystème financier québécois lié aux technologies propres, définit les lacunes et propose des recommandations pour renforcer le soutien à ce secteur stratégique, explique le communiqué.

Le document se décline en trois volets :

  • un guide pour les décideurs,
  • un guide pour les entreprises de technologies propres
  • ainsi qu’un guide sur le financement de projets.

Parmi les défis majeurs relevés dans la cartographie, mentionnons le manque de capital patient, la dépendance aux investisseurs étrangers, le faible recours aux financements hybrides de même que l’absence de réglementation favorisant les technologies propres. ​

Les recommandations formulées incluent entre autres le recours au financement mixte, une implication accrue des gouvernements et des institutions financières, ainsi que le renforcement du soutien aux projets intégrant des technologies propres. ​

Cette initiative vise à faciliter l’accès aux capitaux pour les développeurs de technologies propres, à soutenir l’adoption de ces technologies par les entreprises et à contribuer à la transition vers une économie durable. ​

D’après l’Institut de la statistique du Québec, le secteur de l’économie verte au Québec a généré en 2022 un revenu annuel d’environ 8,5 milliards de dollars (G$), une contribution de 18,9 G$ au PIB et représente près de 84 000 emplois.

Fondée en 2009, Écotech Québec est la première organisation de ce genre au Canada, rassemblant, mobilisant et représentant les acteurs de l’écosystème des technologies propres au Québec.

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La finance durable prend le relai https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-finance-durable-prend-le-relai/ Wed, 14 May 2025 10:21:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107343 Au 5e Sommet de la finance durable à Montréal.

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« Et si on reprenait le courant… sans laisser de trace ? »  C’est l’appel lancé à l’ouverture de la 5e édition du Sommet de la finance durable, organisé par Finance Montréal, qui se tient du 13 au 15 mai dans la métropole.

Acteurs financiers, leaders municipaux et porteurs de solutions se réunissent pour repenser les modèles économiques dans le respect des limites planétaires. Durant la première matinée, ils ont brossé un portrait des défis planétaires, mais aussi des leviers financiers capables d’accélérer la transition.

« L’espoir du lendemain », comme l’illustrait poétiquement la performance du Théâtre du bonheur en ouverture du sommet, dépend de la capacité des acteurs de la finance à changer de cap, vite et ensemble. Le futur de la planète passe par une transformation systémique des économies que la finance a la capacité d’accélérer, a déclaré la journaliste Sandrine Rastello en préambule.

Le constat est sans appel : l’humanité consomme l’équivalent de 1,7 Terre par an pour couvrir ses besoins, selon le Global Footprint Network. Depuis 2009, les scientifiques ont défini neuf limites planétaires. Six d’entre elles ont déjà été franchies en 2023. Or, chaque transgression d’une limite affaiblit l’équilibre global des autres : le climat, la biodiversité, l’usage des sols, les cycles de l’azote et du phosphore, l’acidification des océans, la pollution chimique et l’eau douce. Sur plusieurs de ces éléments, les zones de sécurité écologique ont déjà été dépassées.

Alors que les urgences s’accumulent, certains signaux politiques inquiètent le secteur financier. En particulier, la vague de déréglementations climatiques qui ont marqué les 100 premiers jours du gouvernement de Donald Trump aux États-Unis suscite l’inquiétude et l’incertitude.

Montréal, chef de file

Pourtant, la collaboration internationale progresse en matière d’investissement responsable. Montréal entend jouer un rôle de chef de file dans ce mouvement. Selon le Global Green Finance Index, Montréal se classe désormais premier centre nord-américain en finance durable et 8e au monde parmi 95 villes.

« Nous avons à Montréal un écosystème financier qui veut vraiment changer les choses », observe Luc Rabouin, responsable du développement économique et de l’enseignement supérieur au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Au cours des derniers mois, l’administration municipale a mis en place une série de mesures pour favoriser la transition, signale-t-il. Adoption de la première Feuille de route gouvernementale en économie circulaire (FREC), politique d’achats responsables pour 3 milliards de dollars de dépenses municipales, indice de circularité pour favoriser la réduction, le réemploi, la récupération et le recyclage, etc.

Cependant, dans un contexte d’incertitude économique, la tentation de ralentir est forte. « Ce serait une erreur. Il faut mettre le pied sur l’accélérateur. Et il n’y aura pas de transition écologique sans la finance », dit-il.

Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal, estime que les acteurs financiers doivent rester mobilisés malgré les vents contraires. « Nous avons une responsabilité d’influence », dit-il.

Parmi les initiatives en cours : la prochaine feuille de route québécoise pour la finance durable préparée par Finance Montréal. L’art a aussi sa place dans ce mouvement. « La finance doit permettre à l’art de s’exprimer », affirme Jacques Deforges soulignant la présence au sommet d’œuvres comme Blackhole et l’exposition de sculptures en carton recyclé de Laurence Vallières.

Les reculs observés dans les indices ESG (environnement, social et gouvernance) américains doivent servir de rappel, estime pour sa part Will Fayed, premier vice-président régional, Ventes institutionnelles et comptes nationaux, et responsable des placements durables chez Placements Mackenzie. « Ces défis nous forcent à mieux faire. »

Il appelle à maintenir le dialogue, mais aussi à multiplier les partenariats pour accélérer la transition. Il plaide notamment des projets basés sur des solutions fondées sur la nature, qui régénèrent les écosystèmes tout en stimulant les économies locales. « C’est une question d’héritage pour les générations futures. »

L’effet des partenariats

Plusieurs vents contraires soufflent sur les avancées climatiques. La finance a le pouvoir de renverser la tendance, notamment par la collaboration et les partenariats, ont mentionné des acteurs du secteur, mentionnent des intervenants.

Fondaction, par exemple, a établi des partenariats avec d’autres organisations à mission sociale et solidaire pour créer de nouveaux types de financement, notamment sur le plan de la retraite. « On s’unit on travaille ensemble pour amener les gens à se rendre compte que leur épargne à de l’importance », signale la présidente, Geneviève Morin. Elle souligne la nécessité de fournir « les bons produits aux Québécois pour leur donner davantage de solutions d’épargne qui auront plus d’impact ».

Pour comprendre l’impact de la finance dans le monde, les universités ont également un rôle à jouer. Graham Carr, recteur de l’Université Concordia, signale le recul du financement des universités comme préoccupant. Toutefois, des initiatives inspirantes voient le jour, comme le récent partenariat entre l’Université Concordia, Énergir Développement et Hydro-Québec, qui vise à convertir 30 bâtiments du campus Loyola vers un réseau énergétique durable et favoriser la transition énergétique. « Pour relever le défi, on doit avoir un esprit de collaboration, car il y a beaucoup de barrières à briser », note Graham Carr.

Autre initiative, en finance durable cette fois : le Fonds intergénérationnel de l’Université Concordia (FiUC) a terminé sa transition vers le cadre en vertu duquel il s’engage à se convertir entièrement à l’investissement durable au cours des prochaines années.

L’effort est mondial. La société de gestion d’actifs spécialisée dans l’investissement responsable Mirova, basée en France, a lancé en partenariat avec d’autres institutions financières le premier fonds pour la gestion durable des terres (Land Degradation Neutrality), qui investit plus de 100 millions d’euros entre autres dans des projets de déforestation dans le monde.

Avec la guerre en Ukraine et le réarmement de plusieurs pays européens, le financement de la défense redevient d’actualité, signale Philippe Zaouati, spécialiste de la finance verte et directeur général de Mirova. Comment un financier durable et responsable aborde-t-il le financement de la défense ? La finance durable ne doit pas être une finance de niche, répond l’entrepreneur et écrivain. « Quand on est dans la finance, on doit financer le monde tel qu’il est dit. Il faut sauter dans le bain et s’attaquer aux problèmes de l’heure comme la souveraineté énergétique. »

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L’inclusion dans la finance : un défi de relève et de diversité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linclusion-dans-la-finance-un-defi-de-releve-et-de-diversite/ Mon, 17 Mar 2025 14:04:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106204 Attirer, retenir et valoriser les talents féminins : une priorité pour l’industrie financière.

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« C’est un grand défi d’attirer une relève », lance Chantal Lamoureux, présidente-directrice générale de l’Institut de planification financière (l’Institut). Au point où, « depuis plusieurs années, l’Institut considère la relève comme un enjeu majeur », témoigne-t-elle.

L’Institut, qui est le seul organisme au Québec habilité à délivrer le diplôme en planification financière, signale que le nombre de Planificateurs financiers (Pl. Fin.) stagne à près de 5 000 d’année en année. Sa diplomation annuelle, évaluée entre 200 et 300 personnes, compense tout juste les départs à la retraite.

Pourtant, les perspectives en matière d’emploi dans l’industrie financière sont encourageantes. Le Guichet-Emplois du gouvernement du Canada signale que les employeurs de l’industrie de la finance, des assurances, des services immobiliers et de location « déploient constamment des efforts pour embaucher et pour maintenir leur main-d’œuvre qualifiée ».

Ses prévisions en matière d’embauche pour la période 2024-2026 indiquent que « les perspectives du sous-secteur de la gestion de placements resteront bonnes en raison de la demande en hausse de placements non traditionnels tels que le capital-investissement ainsi que les prêts directs et actifs numériques qui devrait stimuler la croissance ». Le Guichet-Emplois ajoute que les perspectives d’emplois seront également favorables dans plusieurs autres domaines spécialisés de l’industrie, « notamment en informatique, en programmation et en intelligence artificielle afin de poursuivre le développement et l’implantation des nouvelles technologies dans les institutions financières et les compagnies d’assurances ».

Malgré ces perspectives engageantes, attirer et retenir des talents est un défi important pour les organisations de l’industrie financière. La volonté exprimée par la majorité d’entre elles d’ajouter une plus grande diversité au sein d’un secteur historiquement dominé par « l’homme blanc d’un certain âge » est certainement une orientation susceptible de faire progresser la situation.

D’autant que les clients viennent de toutes sortes d’horizons. « Il faut être en mesure de comprendre leurs défis et leurs perspectives. Il faut être inclusif dans la profession », soutient Chantal Lamoureux.

Par exemple, d’ici 2028, les Canadiennes contrôleront des actifs totalisant plus de 4 000 milliards de dollars (G$), presque le double des 2 200 milliards de dollars (G$) qu’elles détiennent, selon un rapport publié par Placements mondiaux Sun Life en mars 2023. « Et bien que les femmes indiquent qu’elles sont plus à l’aise d’obtenir des conseils en placement auprès de conseillères, celles-ci ne représentent que de 15 à 20 % des membres de la profession au Canada », souligne aussi le rapport.

Dans les dernières années, plusieurs institutions ont choisi d’implanter des programmes en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI), y compris du mentorat, afin de faciliter un recrutement moins homogène. C’est notamment le cas chez iA Groupe financier, qui affirme reconnaître « l’équité, la diversité et l’inclusion comme un facteur essentiel de notre innovation et de notre croissance ».

« À mesure que nos marchés s’étendent à de nouvelles communautés, nos employées et employés doivent en être représentatifs pour comprendre et bien servir nos nouvelles clientèles », exprime Denis Ricard, président et chef de la direction de iA Groupe financier, sur le site web de l’entreprise.

Du côté des courtiers, l’intégration de membres des minorités et de femmes conseillères dans la propriété des blocs d’affaires est en croissance.

Il s’agit d’initiatives qui portent leurs fruits, mais il y a encore beaucoup d’efforts à faire en matière d’inclusion, selon le Portrait de la diversité du secteur de la finance et de l’assurance au Québec réalisé par Mercer et publié par Finance Montréal en novembre 2023.

Si les femmes sont bien représentées dans les secteurs de la finance (56,6 %) et de l’assurance (58 %), elles le sont beaucoup moins dans le domaine de la gestion d’actifs et du placement (36 %) ainsi que dans les secteurs des marchés financiers et des services bancaires d’investissement (36,5 %). L’étude indique aussi que 30 % des employés de l’ensemble du secteur financier s’identifient à une minorité visible, une « proportion supérieure à celle observée sur le marché du travail québécois, qui se situe à 17 % ».

« Si la performance des organisations est positive dans son ensemble, nous constatons que des efforts restent à déployer au sein des organisations pour faire en sorte que la tendance s’applique à tous les échelons », rappelle néanmoins Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal.

En effet, les données de l’enquête montrent que de nombreux efforts sont encore requis pour améliorer la représentation des femmes et des groupes ethniques dans les postes de cadres supérieurs. La proportion de femmes occupant ces postes varie entre 25,4 % et 29,8 %, ce qui équivaut à ce qui est observé pour l’ensemble des industries, sauf dans les marchés financiers et les services bancaires d’investissement, où cette proportion est de 13 %.

Quant aux groupes ethniques, ils sont aussi « fortement sous-représentés au sein des organisations du secteur », et occupent entre 8,8 % et 10 % des postes de cadres supérieurs. Dans le segment de la gestion d’actifs et de placements, les minorités visibles n’occupent que 0,8 % des postes de cadres, signale l’étude.

Il faut des modèles

Bien que de nombreux conseillers en placement de la Financière Banque Nationale Gestion de patrimoine (FBNGP) aimeraient accueillir davantage de femmes dans leur équipe, la tâche n’est pas aisée pour autant. « C’est juste difficile de les trouver », constate Simon Lemay, premier vice-président et directeur national, Québec et Atlantique, chez FBNGP.

Chantal Lamoureux ne s’en cache pas, attirer plus de femmes dans la profession « est un enjeu qui nous interpelle beaucoup ». Elle évalue que de 37 à 38 % des planificateurs financiers sont des femmes, une proportion qui « stagne depuis plusieurs années ».

« Attirer et accueillir la relève est un enjeu, peu importe le genre. Je constate aussi que les attentes, le profil et la manière de faire des candidats peuvent différer d’un genre à l’autre, ce qui apporte certainement une valeur différente et son lot d’éléments positifs, compte tenu du type de la clientèle à servir potentiellement par la suite », analyse Mélanie Beauvais, présidente du conseil d’administration de l’Institut.

Malgré les différences de profils et de réalités entre les genres, Mélanie Beauvais n’est pas convaincue que l’enjeu d’attirer des femmes s’avère « vraiment plus grand, et qu’il ne faudrait pas juste développer une autre façon de le faire ».

Mélanie Beauvais cite les modes de rémunération comme une barrière à l’entrée des femmes dans la profession. « Il arrive que les femmes ne se fassent pas confiance pour ce qui est d’adopter un mode de rémunération totalement ou majoritairement variable. Un homme qui va joindre une équipe va de son côté demander à voir les chiffres. Il va les regarder froidement et se dire : “OK, je suis capable moi aussi.” Mais beaucoup de femmes résistent à s’engager dans cette voie parce qu’elles veulent absolument avoir la stabilité d’un salaire aux deux semaines ».

Pour Mélanie Beauvais, les femmes s’imposent une « grosse barrière ». « On a besoin d’une certaine sécurité, d’une stabilité, et ça ne s’applique pas seulement à la rémunération, mais aussi quand vient le temps de passer au poste suivant », affirme-t-elle.

« Souvent, les femmes, on dirait qu’on doit toujours s’assurer d’avoir coché toutes les cases avant de passer à l’étape suivante, alors que dans les faits, si on est bien entourée, on comprend qu’on a le droit à l’erreur, à la réflexion et à se réajuster. Mais c’est une chose qu’on se permet peut-être moins. On cherche à atteindre la perfection tout de suite, malheureusement, ça n’arrive jamais. On a toutes des imperfections », analyse Mélanie Beauvais.

Dans le même ordre d’idées, elle déplore que les jeunes femmes hésitent souvent à « se mettre en avant ». Bien qu’elles soient nombreuses à fréquenter les programmes de finance à l’université, on les voit peu s’impliquer dans des concours et s’engager dans de telles initiatives, déplore-t-elle. « C’est désolant, parce que l’important n’est pas de gagner les prix. Il s’agit plutôt d’une occasion d’apprendre, de rencontrer des gens, de développer son réseau, et d’acquérir plein de compétences transversales. Les gens qui s’impliquent entre autres dans les comités de concours universitaires, apprennent à organiser, à influencer, à présenter ; des compétences extrêmement importantes pour la carrière », illustre Mélanie Beauvais.

« Les êtres humains sont tous imparfaits. On est imparfaits dans la vie et la femme, en particulier, doit accepter qu’elle ne sera pas une professionnelle parfaite, une gestionnaire parfaite, une mère parfaite, une épouse parfaite, ni une fille de parents parfaite », indique Chantal Lamoureux.

« Souvent, on l’entend, les femmes se mettent une charge mentale incroyable sur les épaules », affirme-t-elle.

Selon Chantal Lamoureux, la présence de modèles féminins dans l’industrie peut amener les femmes à prendre confiance en elles, mais « il faut aussi que les femmes échangent avec les hommes », avance-t-elle. Elles doivent être bien entourées et, par le biais du mentorat et du réseautage comprendre la perspective des hommes, leur façon de voir les choses. « Pas pour les imiter, précise-t-elle, mais pour les comprendre et partager des points de vue, car c’est ça l’inclusion. »

Le mentorat est aussi essentiel, ajoute Chantal Lamoureux. « C’est là que des hommes peuvent faire la différence en mettant en avant leurs collègues féminins, en parlant de leurs forces. L’objectif n’est pas de favoriser, mais de faire connaître quelqu’un pour que cette personne-là ait l’occasion de démontrer sa valeur ».

« Quand je discute avec les gens qu’on voit davantage, on constate que pour en arriver -là, il y a eu quelqu’un en arrière qui les a poussés à prendre leur place. »  Selon Chantal Lamoureux, souvent, il aura fallu la présence d’un mentor ou d’un modèle, pour leur montrer qu’elles peuvent progresser, qu’elles ont le droit d’aller de l’avant et qu’elles ne volent la place de personne. »

Chantal Lamoureux voit plusieurs hommes qui tirent vers le haut, qui font un mélange des genres et qui tentent de défaire le boy’s club.

Elle constate notamment que les équipes de conseillers sont de plus en plus multidisciplinaires. « Je pense que de facto, il y a probablement plus de femmes, plus de communautés culturelles qui adhèrent à ces équipes. Est-ce une façon de créer une nouvelle réalité et de mettre les gens à l’aise ? Est-ce une voie pour faire évoluer les mentalités de l’intérieur et pour que les gens constatent que ça peut être positif pour tout le monde ? »

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Un bâtisseur financier disparaît https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-batisseur-financier-disparait/ Mon, 07 Oct 2024 11:15:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103313 Jacques Girard avait mis sur pied Finance Montréal.

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Jacques Girard, président du conseil du Centre Financier International de Montréal (CFI) depuis 1997 et ancien PDG de Finance Montréal, est décédé à l’âge de 84 ans. Il avait également dirigé Montréal International, une organisation dédiée au développement économique de la métropole.

« Jacques Girard a été un acteur important dans la création et les premiers pas de notre organisation. Il a posé les premiers jalons d’un réseau qui est aujourd’hui au service du secteur financier québécois », a réagi Finance Montréal dans un hommage publié via le réseau LinkedIn. Jacques Girard avait terminé son mandat au conseil d’administration de Finance Montréal en 2017, deux ans après la fusion avec le CFI.

Éric Lemieux, co-fondateur de Wealthica, qui a dirigé Finance Montréal et le CFI de 2012 à 2015, a salué le rôle de Jacques Girard dans la création de l’organisation et sa contribution en tant que président du conseil du CFI, soulignant « son engagement en faveur du développement économique de Montréal et du Québec ».

« Il démontrait un grand engagement envers le développement de la place financière québécoise », a commenté Andrew Hanff, ancien membre du conseil d’administration de Finance Montréal.

Le parcours de Jacques Girard a été marqué par des rôles dans le secteur public et privé. Il a occupé des postes de direction dans l’éducation, les communications et le développement économique. Il a notamment été secrétaire général de l’Université de Montréal, sous-ministre de l’Éducation, et président-directeur général de Télé-Québec et de Québecor.

En 1996, il était devenu le premier président-directeur général de Montréal International, poste qu’il a occupé jusqu’en 2003. L’actuel PDG de Montréal International, Stéphane Paquet, a rappelé son rôle en soulignant « qu’il a su faire face aux défis, même dans les moments difficiles ».

Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, lui a également rendu hommage sur la plateforme X : « Premier PDG de @MTLINTL, il aura aussi contribué à faire de #Mtl un véritable Centre financier international », a-t-il déclaré.

Né à Montréal, dans le quartier de La Petite-Patrie, Jacques Girard avait obtenu une licence en droit de l’UdeM en 1963 et une maîtrise en droit de la London School of Economics and Political Science.

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