CIBC – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 25 Apr 2025 11:15:13 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png CIBC – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Sous-estimer la croissance démographique à nos risques et périls https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/sous-estimer-la-croissance-demographique-a-nos-risques-et-perils/ Fri, 25 Apr 2025 11:15:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106806 Les chiffres officiels risquent de ne pas correspondre à la réalité, laissant les décideurs politiques dans l’embarras.

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Les prévisions officielles de croissance démographique sont probablement en deçà de la réalité, prévient Marchés mondiaux CIBC. Cela soulève le risque que les défis liés à des marchés du logement et des infrastructures déjà surchargés soient encore plus importants que ce qui était anticipé.

Dans un nouveau rapport, les économistes de la banque suggèrent que si la croissance démographique record du Canada s’est ralentie au cours des derniers mois, les projections actuelles de Statistique Canada pourraient être exagérément basses.

« La croissance réelle dans les années à venir sera probablement beaucoup plus forte que ce qui est officiellement prévu », avance le rapport.

En conséquence, « nous craignons d’être en train de répéter les erreurs du passé », lorsqu’il s’agit de planifier l’ampleur des investissements dans le logement et les infrastructures qui seront nécessaires dans les années à venir.

Le rapport précise, par exemple, que Statistique Canada prévoit actuellement une croissance démographique de 0,3 % cette année, suivie d’une contraction de 0,2 % en 2026. Cependant, selon le rapport, ces prévisions sont probablement trop faibles « en raison de deux facteurs : la surestimation du nombre de résidents non permanents (RNP) qui quittent le pays et la sous-estimation du nombre de demandeurs d’asile et d’autres migrants ».

Le rapport note que si les projections officielles supposent que les personnes dont les visas d’étudiant et de travailleur temporaire expirent quittent automatiquement le pays, ce n’est pas nécessairement le cas.

De nombreuses personnes dont le visa a expiré « restent en fait au Canada et conservent un emploi longtemps après l’expiration de leur visa ».

Si certaines de ces personnes obtiennent le statut de résident permanent, beaucoup restent dans l’attente d’un nouveau visa, statut qui n’est pas pris en compte dans les statistiques officielles.

En outre, le nombre de demandeurs d’asile restera probablement proche des normes historiques, selon le rapport, car le gouvernement dispose d’une latitude limitée pour réduire ce segment de la population à court terme.

En tenant compte de ces facteurs, le rapport prévoit une croissance démographique de 1,1 % cette année, suivie d’une croissance de 1 % en 2026, « nettement plus forte que les 0,3 % et les 0,2 % négatifs actuellement projetés officiellement ».

Cela entraîne des répercussions sur l’économie et sur la planification des gouvernements et des entreprises.

« En plus de fausser les statistiques telles que le PIB par habitant ou la croissance de la productivité, le sous-dénombrement de la population canadienne peut potentiellement aggraver la pénurie d’offres de logements qui est la raison principale de la crise de l’accessibilité au logement dans le pays », indique le rapport.

« Les gouvernements et les promoteurs ne construisent pas pour des populations qui ne sont pas prévues. L’exclusion de nombreux sous-ensembles de personnes vivant et travaillant au Canada de la population officielle, comme c’est le cas aujourd’hui, conduit matériellement à une planification sous-optimale. »

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L’investissement responsable à la croisée des chemins https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linvestissement-responsable-a-la-croisee-des-chemins/ Tue, 22 Apr 2025 10:22:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106802 Bousculé par la politique, la réglementation et la mobilisation des investisseurs, l’ESG fait face à des vents contraires, sans pour autant perdre sa pertinence.

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Après avoir suscité l’enthousiasme des entreprises, des gestionnaires de fonds d’investissement et des investisseurs particuliers et institutionnels pendant de nombreuses années, l’investissement responsable (IR) est maintenant confronté à un mouvement de recul. Des considérations économiques et politiques, de même que des contraintes réglementaires, figurent en bonne place dans la liste des enjeux qui entraînent la perte de popularité de cette approche.

« Ce qui inquiète beaucoup de gens, ce sont les nombreux vents contraires qui affectent les enjeux de durabilité, de climat, et même, des questions plus larges telles que la diversité, l’équité et l’inclusion, comme on le voit aux États-Unis », signale Rosalie Vendette, directrice chez Quinn + Parker, une experte en matière de finance durable avec plus de 20 ans d’expérience.

C’est un phénomène qui touche d’ailleurs particulièrement les États-Unis, où il prend largement sa source, indique l’experte. Un mouvement qui s’est amplifié « depuis les élections et l’arrivée en poste du gouvernement américain actuel, mais qui avait démarré bien avant », continue-t-elle.

En effet, si l’élection de Donald Trump et la signature de différents décrets présidentiels — notamment ceux déclarant illégaux les programmes et politiques d’équité, diversité et inclusion (EDI) au sein de l’État fédéral, où encore actant le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat — ont alimenté le sentiment anti-ESG (Environnement, Social et Gouvernance) observé aux États-Unis et à travers le monde, des lois contre les facteurs ESG ont été adoptées dans 17 États américains dès 2023, rapporte Valeurs mobilières TD.

La même année, l’État du Tennessee a même intenté une action en justice contre la société de gestion de placements BlackRock sous prétexte qu’elle « utilise des stratégies agressives pour pousser des objectifs ESG controversés dans les actifs qu’elle gère », selon l’acte légal. Un règlement dont les termes n’ont pas été divulgués est survenu en décembre 2025 pour mettre fin à ce conflit judiciaire.

Des conséquences inquiétantes

Non seulement de telles actions sont inquiétantes, mais les conséquences qu’elles entraînent sont aussi très préoccupantes, estime Rosalie Vendette. Par exemple, le nombre de propositions d’actionnaires consacrées à la promotion de thèmes ESG soumis pour débat cette année en assemblée d’actionnaires « a chuté grandement », affirme-t-elle. « C’est inquiétant, car ce sont des occasions importantes de débattre de sujets, et d’aller chercher l’appui et l’opinion d’actionnaires pour faire évoluer des enjeux touchant la divulgation, par exemple, ou d’adopter des mesures ou des stratégies », déplore l’experte.

« Les dépôts de propositions d’actionnaires ESG des membres de l’ICCR sont à leur plus bas niveau depuis 10 ans », titrait effectivement Responsible Investor, le 25 mars dernier, au sujet des activités d’Interfaith Center for Corporate Responsibility (ICCR), une association américaine créée en 1971 et composée de plus de 300 organisations, qui se consacre à déposer des résolutions d’actionnaires sur des questions portant notamment sur le changement climatique, les droits de la personne, la gouvernance d’entreprise, les pratiques financières et d’autres préoccupations sociales et environnementales.

Une étude du Harvard Law School Forum on Corporate Governance montre même que les propositions promouvant le courant anti-ESG représentaient environ 11 % de toutes les propositions déposées en juin 2024 aux États-Unis, contre environ 2 % entre 2014 et 2021.

Autre conséquence découlant du sentiment anti-ESG : le retrait de plusieurs organisations, comme des banques, des investisseurs institutionnels et des assureurs, d’associations engagées envers la décarbonisation.

En 2024, par exemple, Invesco, JP Morgan, Mellon Investment et State Street, notamment, se sont retirées de Climate Action 100+, une coalition de plus de 700 investisseurs institutionnels luttant contre les changements climatiques. En 2025, ce mouvement fut suivi par le retrait de plusieurs banques nord-américaines de la Net Zero Banking Alliance (NZBA), un regroupement soutenu par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, dont Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Wells Fargo.

Un intérêt encore bien présent

En contrepartie, plusieurs grands investisseurs, des détenteurs et des gestionnaires d’actifs, continuent de prendre position publiquement pour que soient maintenus les engagements visant l’atteinte de cibles permettant la transition et l’adaptation aux changements climatiques.

« La crise climatique continue de s’accélérer et les fondamentaux, les raisons pour lesquelles on veut s’attarder aux questions climatiques, par exemple pour des raisons de risques et de création de valeur, n’ont pas changé. Malgré tout ce qui se passe, nous, experts, observateurs de la situation et participants au marché, sommes aussi très réconfortés de voir, à travers le monde, des investisseurs qui vont très loin en disant à leur gestionnaire de portefeuille : “Vu que vous vous êtes retirés de vos engagements ESG, on retire nos billes et on s’en va ailleurs”. Nous avons vu des gestes de ce genre être posés à l’international », affirme Rosalie Vendette.

L’experte cite le cas de People’s Pension, un fonds de pension du Royaume-Uni qui a choisi de retirer 28 milliards de livres sterling (35,3 milliards de dollars (G$) d’actifs du mandat de son gestionnaire, State Street, après qu’il eut modifié ses politiques touchant l’investissement responsable et la durabilité. Ces actifs ont été transférés à Amundi et Invesco en mars dernier, ne laissant que 5 milliards de livres sterling (6,3 G$) au mandat du gestionnaire américain.

Un mouvement qui ne date pas d’hier

Il convient de rappeler que l’adoption de l’investissement socialement responsable par le secteur financier, de même que la mise en place de filtres éthiques destinés à identifier et éventuellement exclure des portefeuilles certaines activités ou entreprises, ne date pas d’hier. Dans les années 1980, on a vu émerger « des campagnes de désinvestissement contre les entreprises qui exerçaient leurs activités en Afrique du Sud pendant l’apartheid », écrit Tom Krantz dans son blogue.

Ainsi, bien que l’adoption de l’approche d’IR a connu une impulsion à compter de 2006 avec le lancement par les Nations Unies des Principes pour l’investissement responsable (PRI), et qu’elle s’est démocratisée plus largement après 2016, à la suite de la ratification de l’Accord de Paris sur le climat, c’est en 1971, soit il y a plus de 50 ans, que le premier fonds commun d’investissement durable américain a été lancé par Pax World Management. La première émission d’une obligation « verte » remonte quant à elle à 2008, à l’initiative de la Banque mondiale.

Les PRI comptent aujourd’hui 5 372 signataires, dont 740 sont des investisseurs institutionnels, recense la mise à jour de septembre 2024.

Quant au taux d’adoption de l’ESG par les investisseurs professionnels, il est « stable malgré l’incertitude ambiante, et se maintient à un niveau historiquement élevé au niveau mondial, en particulier en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) », rapporte l’étude sur l’investissement ESG menée par Capital Group en 2024.

« Au total, 90 % des investisseurs interrogés reconnaissent le rôle central des enjeux ESG en matière d’investissement, et intègrent déjà ou envisagent d’intégrer ces critères à leur approche d’investissement. Les 10 % restants n’ont pas adopté de pratiques d’investissement ESG : ils ne sont pas convaincus par ces enjeux, et ils n’utilisent pas et n’appliquent pas les critères ESG dans leur approche d’investissement, et ils ne prévoient pas de le faire », indique l’étude de Capital Group.

Plus près de nous

Au Canada, « la situation est un peu différente et certainement moins préoccupante qu’aux États-Unis », estime Rosalie Vendette, « bien qu’il y ait une contamination qui entraîne certains effets », convient-elle.

Ainsi, bien que cinq des plus grandes banques du pays, soit la BMO, la Banque Nationale, la Banque Scotia, la CIBC et le Groupe Banque TD aient emboîté le pas de leurs homologues américaines et aient quitté la Net-Zero Banking Alliance en janvier 2025, l’experte signale que pour la plupart, ces institutions ont indiqué qu’elles comptaient néanmoins maintenir leurs engagements. « Ce qui doit maintenant être fait, c’est de valider que ce soit bien le cas, que cette volonté ne reste pas juste au niveau des paroles, mais que ça se traduise en matière de divulgation, par exemple, et voir comment les dossiers vont progresser », ajoute-t-elle.

Les données contenues dans le plus récent Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien (2024) publié par l’Association pour l’investissement responsable (AIR) sont un autre signal positif selon lequel les considérations pour les facteurs ESG sont généralement bien implantées au Canada, selon Rosalie Vendette. Ces données indiquent en effet que la part de marché des actifs sous gestion issus de l’IR au Canada représente 71 % du total des actifs sous gestion, soit près de 4,5 billions de dollars.

« L’investissement responsable n’est plus une niche ; il est devenu une attente standard au sein de la communauté des investisseurs canadiens », a commenté Fate Saghir, vice-présidente principale et cheffe du développement durable, du marketing et de l’expérience client, Placements Mackenzie, lors de la publication du rapport.

Le Canada a d’ailleurs été relativement actif en matière de réglementation liée à la gestion des risques climatiques dans les dernières années. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a ainsi publié à la fin de l’exercice 2023, la ligne directrice B-15, Gestion des risques climatiques, mise à jour en 2024, puis en 2025. Elle énonce les attentes du BSIF envers les banques d’importance systémique intérieure et les groupes d’assurance actifs à l’échelle internationale dont le siège social est établi au Canada en matière de communication d’informations financières en lien avec les changements climatiques.

De même, le projet de loi C-59, qui a reçu la sanction royale le 20 juin 2024, est venu modifier la Loi sur la concurrence élargissant la définition des « pratiques commerciales trompeuses » pour y inclure les fausses représentations en matière d’environnement.

L’adoption de ce projet de loi a entraîné le retrait de beaucoup d’informations sur la durabilité dans les sites Web de plusieurs entreprises. Il ne s’agit que d’un repositionnement, croit Rosalie Vendette. « Il était beaucoup question d’écoblanchiment et C-59 a précipité les entreprises dans une situation d’incertitude. L’adoption de la loi a amené beaucoup de prudence par rapport aux communications, notamment en raison des pénalités financières qui peuvent être extrêmement élevées », signale Rosalie Vendette.

« Dans le cas des entreprises qui sont vraiment engagées en matière climatique, il n’y a pas d’enjeu, elles doivent seulement s’assurer que les informations diffusées sont bien étayées. Dans le cas des entreprises qui faisaient des affirmations sans substance, on espère qu’elles sont en train de préparer des données solides pour soutenir leurs affirmations », dit l’experte.

Des élections qui pourraient changer la donne

Le résultat des élections fédérales prévues le 28 avril prochain a toutefois « le potentiel d’affecter le cours du développement de la finance durable au Canada », affirme Rosalie Vendette. L’experte craint que le résultat de cette élection se traduise par un « désintérêt ou un relâchement » en matière de politiques et de réglementations liées à l’IR.

Dans son Énoncé économique de l’automne de 2023 et dans le budget de 2024, le gouvernement du Canada s’est engagé à élaborer une taxonomie de la finance durable qui définit les investissements « verts » et « de transition ». La mise en œuvre de ces lignes directrices, qui devait mener à la « présentation obligatoire d’informations financières liées au climat pour les grandes sociétés privées constituées sous le régime fédéral », a été mise sur pause avec la prorogation du Parlement en janvier dernier et son avenir est incertain.

« Si jamais, à la suite des élections, on voyait un relâchement vis-à-vis de cette volonté, le secteur privé devrait reprendre la balle au bond et continuer le travail, avance Rosalie Vendette. Pour les entreprises, pour leur propre divulgation, ça demeure bénéfique d’adopter ça. »

Elle estime qu’il reviendrait alors aux différentes parties prenantes, aux différents clients et bénéficiaires à maintenir le cap, à rester vigilant et à continuer d’exiger de la transparence. « Parce que, quand les dossiers ne sont pas réglementés, qu’il n’y a pas d’obligation réglementaire et qu’on est dans un régime un peu plus de comportements volontaires, il faut continuer à maintenir la pression », affirme l’experte.

Le rôle du conseiller

Les professionnels de l’industrie, comme les conseillers et les planificateurs financiers ont également un rôle à jouer pour faire progresser les choses, selon elle.

Le Sondage d’opinion des investisseurs 2025 de l’AIR, montre d’ailleurs que 76 % des répondants souhaitent que leur conseiller ou leur institution financière « soit tenu de leur poser des questions spécifiques sur les considérations relatives à l’investissement responsable (IR) qui correspondent à leurs valeurs personnelles dans le cadre du processus de connaissance du client. »

De même, 88 % des sondés estiment que les conseillers sont des sources d’information importantes pour prendre des décisions d’investissement liées à l’IR.

Les conseillers doivent continuer de s’informer, de suivre la situation et garder le cap afin d’offrir de l’information factuelle, estime Rosalie Vendette. « Je ne suis pas certaine que je changerais le discours tant que ça, par rapport au bien-fondé, aux bonnes raisons d’utiliser l’investissement responsable. Ils doivent en fait simplement continuer d’expliquer à leurs clients les impacts de la crise climatique ».

« Il faut garder à l’esprit que la situation climatique demeure la même et que l’urgence d’agir ne changera pas parce qu’un gouvernement décide que ce n’est plus à l’ordre du jour », ajoute l’experte.

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Retrait des banques de l’Alliance Net Zéro : une stratégie de recul ou de repositionnement ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/retrait-des-banques-de-lalliance-net-zero-une-strategie-de-recul-ou-de-repositionnement/ Tue, 22 Apr 2025 10:14:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106835 Le contexte politique y est pour beaucoup.

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Au début de 2025, six grandes banques canadiennes — Banque de Montréal, Banque Nationale, CIBC, TD, Scotia et RBC — ont toutes quitté l’Alliance bancaire Net Zéro (NZBA), un regroupement soutenu par l’Organisation des Nations unies (ONU) visant à aligner les portefeuilles financiers sur les objectifs de carboneutralité d’ici 2050. Cette décision, qui fait suite à une vague similaire de retraits parmi les institutions américaines, soulève des interrogations quant à l’avenir de la finance durable au Canada.

On se rappelle que l’Alliance a été créée en avril 2021 sous l’impulsion de l’Initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement. Elle fait partie de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), une coalition plus large regroupant différentes alliances financières engagées vers la neutralité carbone. Cette organisation était présidée jusqu’à récemment par Mark Carney, qui a démissionné pour endosser le rôle de premier ministre du Canada à la suite du départ de Justin Trudeau.

La NZBA a été créée pour aligner le secteur financier sur les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, en accélérant la décarbonation de l’économie mondiale. Elle fournit aux banques un cadre international commun et des directives claires pour élaborer des stratégies crédibles de réduction des émissions, incluant des cibles intermédiaires à 2030. L’initiative vise aussi à responsabiliser les institutions financières en les incitant à aligner leurs portefeuilles sur des trajectoires net zéro et à publier leurs progrès de manière transparente, tout en favorisant la coopération et l’échange de bonnes pratiques à l’échelle mondiale.

Lancée avec 43 membres, l’Alliance avait rapidement gagné en influence, regroupant jusqu’à 140 banques en 2024, représentant 74 000 milliards de dollars (G$) d’actifs. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 128 (pour 47 000 G$ d’actifs).

Comment expliquer ce mouvement de repli ? Ces décisions s’inscrivent dans un contexte politique tendu, particulièrement aux États-Unis, où l’ESG (environnement, social et gouvernance) est devenu un sujet fortement polarisé. Pour l’administration de Donald Trump, ces alliances restreignent indûment le financement des énergies fossiles.

Des pressions juridiques pèsent également sur les membres de la NZBA, explique Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal. En effet, des États républicains, dont le Texas, ont menacé des institutions membres de la NZBA de poursuites pour pratiques anticoncurrentielles, accusant ces coalitions de constituer des cartels, ce qui serait illégal. Il a aussi été question de les exclure des marchés publics.

Selon Jacques Deforges, ce mouvement de retrait ne remet pas en cause les fondements mêmes de la finance durable. « La finance durable n’est pas une mode passagère, mais une transformation logique du système financier basée sur l’intégration des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance », affirme-t-il.

Il rappelle que ces pratiques répondent à une logique financière fondamentale : l’évaluation et la gestion des risques. « Tout conseil d’administration responsable devrait aujourd’hui se poser des questions sur trois types de risques majeurs : les risques géopolitiques, les risques liés à la cybersécurité et les risques environnementaux », précise-t-il.

Ces derniers prennent des formes très concrètes dans le monde des affaires : l’accès à l’eau pour les embouteilleurs, la navigabilité des cours d’eau pour le transport, la vulnérabilité des infrastructures face aux événements climatiques extrêmes… Autant de facteurs qui impactent directement la rentabilité et la pérennité des entreprises.

Ce recul n’est pas non plus un abandon des engagements climatiques des banques. « Les fondamentaux n’ont pas changé, soutient Jacques Deforges. Les grandes institutions continueront à publier leurs rapports de développement durable, à dialoguer avec leurs actionnaires et à intégrer les risques climatiques dans leurs modèles d’affaires. »

Bien qu’en retrait de la NZBA, les banques affirment maintenir leurs trajectoires vers la décarbonation. Aucune n’a voulu toutefois répondre à nos questions. Dans un communiqué, la Banque de Montréal a invoqué sa capacité à « faire cavalier seul », forte de ses « solides capacités internes à mettre en œuvre les normes internationales pertinentes ». Par écrit, un porte-parole de la Banque Scotia a réitéré la position déjà annoncée à savoir que la banque restait déterminée à mettre en œuvre son propre plan de transition climatique et à répondre aux exigences des organismes de réglementation du monde entier.

Du côté de la Banque Nationale, le président et chef de la direction, Laurent Ferreira a expliqué à la Presse canadienne que la décision de se retirer de la NZBA découlait avant tout du fardeau réglementaire croissant en matière de divulgation environnementale au Canada et en Europe, et non d’un désengagement climatique. Il a mentionné que l’institution concentrera désormais ses efforts sur le respect des exigences légales en matière de transparence et sur le soutien aux secteurs en transition. Selon lui, ce recentrage permettra à la Banque d’être plus rigoureuse dans ses actions environnementales.

Des investisseurs craignent toutefois que les institutions financières se désengagent de la lutte au réchauffement climatique. Derrière ce réalignement, un enjeu de fond persiste : concilier les objectifs climatiques avec les réalités commerciales, notamment le rôle central des banques dans le financement des énergies fossiles. Malgré leurs actions, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Selon un rapport d’Investors for Paris Compliance, quatre institutions canadiennes — Banque Toronto-Dominion, RBC, BMO et CIBC — figuraient encore en 2024 parmi les dix plus grands bailleurs de fonds mondiaux du secteur pétrolier, gazier et charbonnier.

Jacques Deforges suggère qu’à l’avenir, certaines institutions pourraient privilégier une approche « faire sans le dire » plutôt que l’inverse. « Les banques continueront à produire des rapports de développement durable et devront répondre aux questions des actionnaires lors des assemblées, mais pourraient être plus discrètes sur la place publique », explique-t-il.

Ce repositionnement stratégique intervient également dans un contexte où les priorités évoluent. Certaines enquêtes démontrent que les dirigeants financiers réorganisent leurs priorités en réponse à de nouveaux risques économiques, comme les tarifs douaniers ou les tensions géopolitiques.

À l’inverse des institutions nord-américaines, les principales banques françaises, dont BNP Paribas, Crédit Agricole SA, et Société Générale, maintiennent pour l’instant leur engagement au sein de la NZBA, marquant une différence d’approche significative entre les deux côtés de l’Atlantique.

Le retrait des alliances marque plutôt une adaptation à un contexte politique et économique plus complexe qu’un désengagement, selon Jacques Deforges. « Le vrai défi, c’est de continuer à avancer sans se laisser distraire par le bruit ambiant. La finance, c’est mettre un prix sur le risque — et les risques climatiques font désormais partie intégrante de cette équation », conclut-il.

L’Alliance bancaire Net Zéro assouplit ses règles

Dans ce contexte de défection en cascade, l’Alliance Net Zéro annonce une révision majeure de ses lignes directrices. Selon un article publié le 16 avril par esgtoday.com, la coalition abandonne son exigence centrale qui obligeait ses membres à aligner leurs activités de financement sur l’objectif climatique de 1,5 °C.

Le nouveau cadre de référence adopté par les 128 membres restants remplace les obligations par des recommandations : là où les directives de 2024 stipulaient que les banques « doivent » établir une cible climatique compatible avec 1,5 °C, le texte de 2025 se limite à suggérer qu’elles « devraient » le faire.

Pour justifier ce changement de cap, la NZBA évoque un « nouveau contexte » dans lequel les banques doivent composer avec des réalités externes mouvantes. L’alliance affirme vouloir désormais concentrer ses efforts sur le soutien pratique aux banques, afin de les aider à surmonter les freins au financement de la transition verte, en collaboration avec leurs clients et les pouvoirs publics.

« En tant que plus grande initiative mondiale spécifiquement axée sur le soutien aux mesures d’atténuation du changement climatique prises par les banques, la NZBA est particulièrement bien placée pour apporter un soutien pratique aux banques qui s’engagent dans la voie de la transition vers un bilan net zéro », a déclaré Shargiil Bashir, président de l’Alliance et chef de la durabilité de First Abu Dhabi Bank.

Cette évolution témoigne des défis croissants auxquels sont confrontées les initiatives climatiques dans le secteur financier, prises entre les ambitions environnementales et les réalités économiques et politiques.

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Les objectifs de vie diffèrent d’une génération à l’autre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-objectifs-de-vie-different-dune-generation-a-lautre/ Tue, 15 Apr 2025 10:52:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106572 Mais l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est une priorité pour tous.

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Les principaux objectifs des Canadiens concernent la santé, la stabilité financière et les relations personnelles, révèle le premier indice des ambitions de la Banque CIBC.

L’enquête met en lumière des différences dans les ambitions, les priorités et les obstacles è l’atteinte des objectifs selon les générations. En vieillissant, les Canadiens accordent moins d’importance aux biens matériels et valorisent davantage leurs relations et leurs expériences.

Les trois objectifs spécifiques les plus importants étaient :

  • de passer du temps de qualité avec la famille et les amis,
  • d’économiser de l’argent
  • et d’améliorer sa condition physique.

Le remboursement des dettes, les voyages et la réduction de l’impact sur l’environnement figurent également parmi les dix premiers objectifs.

Toutes les générations attribuent une grande importance à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, avec plus de neuf répondants sur dix (91 %) estimant que cela est essentiel au bonheur. Moins de la moitié des sondés (49 %) s’engagent à progresser dans leur carrière, bien que ce chiffre atteigne 79 % chez la génération Z. Les Canadiens accordent également une priorité au bien-être personnel, 91 % affirmant accorder de l’importance à un mode de vie sain, et 85 % pratiquant régulièrement des activités physiques.

Bien que 68 % des Canadiens estiment avoir progressé dans la réalisation de leurs ambitions au cours de l’année écoulée, seulement 58 % se disent quelque peu satisfaits du rythme de leurs progrès, tandis que 6 % affirment s’être éloignés de leurs objectifs.

Les jeunes sont plus susceptibles de dire qu’ils ont progressé vers leurs objectifs que les générations plus âgées, avec 81 % des membres de la génération Z affirmant s’en être rapprochés, contre 61 % des baby-boomers.

Malgré cette disparité, la génération Z et les baby-boomers sont plus satisfaits de leurs progrès (79 % et 78 %, respectivement) que les autres générations. Les millénariaux et la génération X sont les moins satisfaits, avec respectivement 73 % et 71 %.

La génération Z est plus susceptible que les baby-boomers :

  • de se fixer des objectifs plus importants et plus ambitieux,
  • de vouloir atteindre ses objectifs à court terme,
  • de désirer impressionner les autres
  • et d’attacher de l’importance aux biens matériels.

« Cela met en évidence l’influence potentielle des perceptions sociales et de la réussite matérielle sur leurs ambitions », indique le rapport.

Si 44 % des membres de la génération Z affirment que l’argent n’a pas d’incidence sur leurs ambitions, 64 % déclarent que les contraintes financières constituent un obstacle à la réalisation de leurs objectifs et 42 % se sentent bloqués par des facteurs environnementaux tels que l’économie.

Près de neuf millénariaux sur dix (89 %) donnent la priorité à l’indépendance financière. À mesure qu’ils progressent dans leur carrière, 71 % d’entre eux souhaitent occuper des postes de direction au travail.

Selon le rapport, les millénariaux veulent économiser de l’argent, passer du temps de qualité avec leur famille et leurs amis, et réduire le stress. « Ces priorités reflètent leur désir de sécurité financière et d’un mode de vie équilibré entre leurs responsabilités professionnelles et familiales. »

Bien que 45 % des millénariaux se soucient des biens matériels, quatre cinquièmes d’entre eux veulent voyager, ce qui indique un plus grand désir d’expériences.

La génération X a fait état de progrès et d’une satisfaction modérés en matière de santé et de stabilité financière, dans un contexte d’équilibre entre les exigences de la carrière et de la famille.

Plus de quatre cinquièmes (85 %) des membres de la génération X ont mis l’accent sur la sécurité financière de leur famille. Dans le même temps, 78 % d’entre eux accordent de l’importance à l’apprentissage continu et au développement personnel.

« Cela met en évidence leur capacité d’adaptation et leur engagement en faveur du développement personnel et professionnel », indique le rapport.

Plus que toute autre génération, les baby-boomers accordent de l’importance à un mode de vie sain (93 %) et 82 % d’entre eux souhaitent avoir des relations personnelles solides.

« Leurs ambitions reflètent une évolution vers le maintien de la santé et le plaisir de passer du temps de qualité avec leurs proches », indique le rapport.

L’enquête réalisée par Ipsos en octobre 2024 a été menée auprès de 2 500 adultes canadiens anglophones et francophones, pondérés en fonction de l’âge, du sexe, de la région et du niveau d’éducation afin de refléter la population du pays.

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Découvrez les administrateurs 2025 de la Banque CIBC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/decouvrez-les-administrateurs-2025-de-la-banque-cibc/ Mon, 14 Apr 2025 11:12:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106634 NOUVELLES DU MONDE – L’institution a dévoilé les résultats des votes.

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Les candidats inscrits dans la circulaire de sollicitation des procurations datée du 12 février 2025 de la Banque CIBC ont été élus administrateurs de l’institution le 3 avril dernier.

Ainsi, 13 candidats ont été élus comme administrateur de la Banque, soit :

  • Ammar Aljoundi, président et chef de la direction Mines Agnico Eagle Limitée
  • Nanci E. Caldwell, administratrice de sociétés
  • Michelle L. Collins, présidente, Cambium LLC
  • Victor G. Dodig, président et chef de la direction Banque CIBC
  • Kevin J. Kelly, administrateur de sociétés
  • Christine E. Larsen, administratrice de sociétés
  • Mary Lou Maher, administratrice de sociétés
  • William F. Morneau, administrateur de sociétés
  • Mark W. Podlasly, chef de la direction, Coalition de grands projets des Premières Nations
  • François L. Poirier, président et chef de la direction, TC Energy Corporation
  • Katharine B. Stevenson, présidente du conseil, Banque CIBC
  • Martine Turcotte, administratrice de sociétés
  • Barry L. Zubrow, chef de la direction, ITB LLC

Pour connaître les résultats de toutes les questions ayant fait l’objet d’un vote lors de l’assemblée générale annuelle, rendez-vous ici.

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CIBC et Longhouse Capital Partners concluent un partenariat stratégique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/cibc-et-longhouse-capital-partners-concluent-un-partenariat-strategique/ Tue, 08 Apr 2025 11:08:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106570 Une bonne nouvelle pour les clients.

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Gestion globale d’actifs CIBC et Longhouse Capital Partners, une société de gestion d’actifs non traditionnels détenue majoritairement et dirigée par des Autochtones, établissent une relation stratégique dans le but d’élargir les occasions sur le marché privé.

En effet, grâce à ce partenariat, les clients institutionnels de Gestion globale d’actifs CIBC auront accès à des investissements dans des instruments de placement non traditionnels gérés par des Autochtones, notamment des titres de créance liés aux infrastructures privées.

« Nous sommes fiers de travailler avec Gestion globale d’actifs CIBC, assure Paul Cugno, chef de l’exploitation, Longhouse Capital Partners. Cette relation reflète notre conviction que les capitaux privés peuvent générer des rendements financiers stables à long terme pour les investisseurs et une autodétermination économique pour les communautés autochtones avec un impact social positif durable. »

Longhouse Capital Partners est spécialisée dans les titres de créances liés aux infrastructures privées afin de financer les placements en actions des communautés autochtones dans des actifs tels que le transport d’électricité, l’énergie renouvelable, le transport, la transmission numérique et d’autres infrastructures essentielles. Grâce à ses placements, les investisseurs auront la possibilité de soutenir les communautés autochtones tout en ayant accès à des rendements intéressants et ajustés au risque.

« La mission de Longhouse, qui consiste à générer des rendements attrayants ajustés au risque pour les investisseurs tout en ayant un impact positif sur les communautés autochtones pour des générations, est alignée sur les objectifs de Gestion globale d’actifs CIBC, affirme Eric Bélanger, chef de Gestion globale d’actifs CIBC. Cette relation élargit les possibilités sur les marchés privés offertes à nos clients institutionnels, leur permettant de participer à des investissements uniques et à l’impact élevé. »

« La collaboration avec Longhouse Capital Partners nous permet d’offrir à nos clients institutionnels la possibilité d’investir dans des projets d’infrastructure autochtones qui associent croissance financière et résultats communautaires positifs, renchérit Doug MacDonald, vice-président, chef mondiale de la distribution, Gestion globale d’actifs CIBC. Il ne s’agit pas seulement d’une occasion d’investissement. C’est une étape vers l’autonomisation des communautés autochtones et la contribution à leur croissance économique qui est un pilier clé de nos efforts de réconciliation avec les Autochtones. »

En s’exposant aux titres de créance liés aux infrastructures privées les clients ont accès à des rendements ajustés au risque supérieurs à la moyenne, tout en ayant :

  • une faible corrélation avec d’autres catégories d’actifs, offrant une diversification accrue,
  • une volatilité inférieure à celle des actifs cotés en bourse,
  • la possibilité de saisir la prime pour non-liquidité tout en recevant des flux de trésorerie structurés,
  • des caractéristiques d’appariement actif-passif,
  • et de la résilience à travers les cycles économiques en raison de la nature essentielle des actifs d’infrastructures.

Cette collaboration marque une avancée pour l’investissement responsable tout en mettant de l’avant le rôle des capitaux privés pour stimuler le changement au sein des communautés autochtones.

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Des pénalités de 6,5 milliards pour les banques en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-penalites-de-65-milliards-pour-les-banques-en-2024/ Thu, 03 Apr 2025 11:43:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106486 PLANÈTE FINANCE – Le non-respect des règles anti-blanchiment d’argent : l’infraction la plus courante.

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En 2024, les banques ont dû sortir 6,5 milliards de dollars (G$) (4 milliards de dollars américains) de leurs poches pour payer des pénalités en raison de divers manquements, selon les données tirées du Rapport des amendes bancaires de Finbold. L’infraction la plus fréquente concerne la violation des lois et règlements relatifs à la lutte contre le blanchiment d’argent (AML).

Les régulateurs ont également sanctionné les banques pour des infractions liées à la violation de la connaissance du client (KYC) et des lignes directrices opérationnelles ainsi qu’à des fuites de données personnelles. Le rapport répertorie les amendes supérieures à 500 000 $US. Le nombre réel de violations peut donc être considérablement plus élevé.

Parmi la vingtaine de pays figurant dans le rapport, les banques américaines ont payé les montants les plus importants : environ 6 G$ (4 G$ US), soit 92 % des amendes imposées par les régulateurs à l’échelle mondiale. Nos voisins du sud décrochent également la palme du nombre d’affaires sanctionnées en un an : 19 au total, soit un tiers du volume mondial, selon le rapport qui répertorie 57 infractions.

Avec 373 millions de dollars (M$) de pénalités pour 10 dossiers, le Royaume-Uni arrive deuxième, tant pour le montant des amendes que pour le nombre de cas. La troisième place pour les amendes revient à la Suède (68 M$). Le Canada arrive en neuvième position du classement, derrière la Belgique et l’Allemagne, avec des amendes de près de 12 M$ décernées à deux banques.

La Banque Toronto-Dominion (Groupe Banque TD), dont le siège social se trouve à Toronto, a payé la plus grosse pénalité. Sa division américaine s’est vu infliger en octobre 2024 des amendes totalisant 4,5 G$ par les autorités de réglementation des États-Unis, après avoir plaidé coupable de plusieurs chefs d’accusation, notamment de complot en vue de violer la Loi sur le secret bancaire et de procéder à du blanchiment d’argent.

Canada : des transactions suspectes

Le Groupe Banque TD détient également le record de la plus importante pénalité pécuniaire décernée au Canada (9 M$) pour des violations administratives de la législation sur le blanchiment d’argent. Lors d’un examen de conformité en 2023, le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) a relevé l’absence de déclaration pour des transactions suspectes, des failles dans la documentation des risques de blanchiment de capitaux ou de financement d’activités terroristes et des manquements à la surveillance.

Les régulateurs canadiens ont par ailleurs imposé une pénalité de 2,46 M$ à la Banque de change du Canada (Exchange Bank of Canada) pour non-respect des règles en matière de blanchiment d’argent.

La Banque CIBC a quant à elle été condamnée par la Commission des marchés à terme de matières premières des États-Unis à payer des amendes pour divers manquements aux règles du commerce, notamment concernant des opérations de swap.

Négligence dans les contrôles

JPMorgan Chase & Co, la banque qui a écopé de la deuxième plus grosse amende (497 M$), a été épinglée en mars par la Réserve fédérale américaine et le Bureau de contrôle de la monnaie pour des manquements dans la surveillance des activités de négociation de l’entreprise étalées sur près de dix ans. La banque a reconnu des négligences dans le contrôle de milliards d’opérations de négociations de marchés sur une trentaine de places financières.

Une autre banque américaine, Citigroup, s’est à nouveau trouvée sous le feu des projecteurs en 2024, avec une amende de près de 200 M$ pour des problèmes de gestion des données non résolus déjà identifiés en 2020. Malgré les correctifs mis en place, l’autorité réglementaire a souligné que « de graves lacunes » persistaient dans la gestion des risques et les contrôles internes, alors que le groupe avait déjà écopé d’une amende pour des faits similaires il y a quatre ans.

Parmi les autres banques américaines sanctionnées, Goldman Sachs a été mise à l’amende pour des défaillances liées à la carte de crédit d’Apple. Des banques indépendantes, telles que City National Bank et Navy Federal Credit Union, ont également reçu des pénalités pour divers motifs liés à la conformité.

Des amendes salées

Parmi les amendes les plus salées, au Royaume-Uni, HSBC a dû payer 57,4 millions de livres (52 M$) pour des manquements dans la protection des dépôts de ses clients. Il s’agit de la seconde sanction la plus forte jamais infligée par l’Autorité de régulation prudentielle, une instance de la Banque d’Angleterre. Le régulateur note que HSBC avait marqué 99 % des dépôts à même de bénéficier d’un système de compensation financière comme étant « inéligibles ».

En Suède, la fintech Klarna Bank a été condamnée à verser 500 millions de couronnes suédoises (66 M$) par la Finansinspektione, l’autorité de supervision financière du pays. Le régulateur a estimé que Klarna, qui a déposé en novembre 2024 une demande d’introduction en bourse (IPO) auprès de la SEC, aux États-Unis, n’avait pas suffisamment soupesé la façon dont les produits et services de la banque pourraient être utilisés pour le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme.

La Chine, la deuxième économie mondiale, arrive au 5e rang des pays du classement, derrière la Finlande. Trois banques chinoises ont récolté des amendes pour n’avoir pas amélioré leur programme de conformité, pour avoir enfreint des règles lors de l’octroi de fonds à des promoteurs immobiliers et pour avoir omis de déclarer des modifications d’un système d’information aux autorités réglementaires.

Au bas du classement figurent Hong-kong, l’Inde et la Suisse. Dans ces trois pays, le montant total des amendes bancaires est inférieur à un 1 M$ US.

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Le PDG de la CIBC prendra sa retraite cet automne https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-pdg-de-la-cibc-prendra-sa-retraite-cet-automne/ Fri, 14 Mar 2025 11:07:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106180 Il sera remplacé par Harry Culham.

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Victor Dodig, président et chef de la direction de la CIBC, prendra sa retraite cet automne, laissant derrière lui une banque plus solide que celle dont il a hérité il y a une dizaine d’années.

La banque torontoise a annoncé jeudi un plan de succession qui verra Victor Dodig quitter son poste le 31 octobre. Il sera remplacé par Harry Culham, responsable des opérations de Marchés des capitaux CIBC, également nommé chef de l’exploitation à compter du 1er avril, avant sa promotion importante plus tard dans l’année.

« Ensemble, nous avons jeté des bases solides pour l’avenir, grâce à une stratégie claire et cohérente axée sur les relations avec les clients, la solidité financière, l’innovation, la durabilité et un engagement communautaire authentique », a indiqué Victor Dodig par communiqué.

« Je suis très fier de tout ce que nous avons accompli ensemble et je pense que le moment est bien choisi pour passer le flambeau à Harry (Culham) », a-t-il ajouté.

Le départ de Victor Dodig marque la fin d’un chapitre prometteur pour la banque, qui a dynamisé son bilan, orchestré sa plus importante acquisition à ce jour et tiré parti de la vigueur du marché américain au cours de la dernière décennie.

Sous la direction de Victor Dodig, la banque a racheté le prêteur PrivateBancorp, établi à Chicago, pour 5 milliards de dollars américains en 2017, afin de générer un quart de ses bénéfices aux États-Unis à long terme. À l’époque, environ 5 % de ses bénéfices provenaient des États-Unis, principalement de ses activités de gestion de patrimoine et de marchés financiers.

La banque souhaitait accroître sa présence aux États-Unis, car l’économie du pays était en croissance, les taux d’intérêt augmentaient et Donald Trump, alors à son premier mandat présidentiel, promettait des réductions d’impôts et une déréglementation.

James Shanahan, analyste chez Edward Jones, attribue aujourd’hui à cette transaction et à l’orientation américaine de Victor Dodig le doublement des revenus de la CIBC et la diminution de la part attribuable au Canada de plus de 85 % à moins de 70 %.

« Pendant cette période, la CIBC s’est considérablement diversifiée, réduisant ainsi sa dépendance au Canada et à ses activités bancaires traditionnelles », a déclaré James Shanahan dans une note aux investisseurs.

Un autre élément marquant du mandat de Victor Dodig a été le temps qu’il a consacré au développement des activités de marchés des capitaux et de gestion de patrimoine de la CIBC, qui représentent désormais plus d’un tiers des revenus et des bénéfices, selon James Shanahan.

Le successeur de Victor Dodig a passé une décennie à la tête des activités mondiales de marchés des capitaux de la CIBC, mais a également occupé des postes de direction au sein du secteur bancaire en Europe et en Asie avant de rejoindre la banque torontoise en 2008.

Harry Culham a fait ses débuts à la banque bien des années auparavant, alors qu’il était stagiaire à Vancouver et participait à l’un des tout premiers programmes de jeunes diplômés de la CIBC.

Une modernisation de la banque

Lorsqu’il prendra la relève de Victor Dodig, il devra aider la banque à gérer la guerre commerciale qui a éclaté entre le Canada et les États-Unis et qui risque de bouleverser les économies des deux pays. Les tensions que Donald Trump, qui en est à son deuxième mandat présidentiel, a suscitées entre ces alliés autrefois très proches ont entraîné une chute du huard et un effondrement des marchés.

La CIBC dispose toutefois d’une solide clientèle sur laquelle s’appuyer pour traverser cette période difficile, car Victor Dodig a conduit la banque à acquérir les activités canadiennes de cartes de crédit de Costco en 2022, alors que le pays était encore aux prises avec les effets de la pandémie de COVID-19.

L’opération s’accompagnait de 3 milliards de dollars de soldes impayés. La présidente du conseil d’administration de la CIBC, Kate Stevenson, a mentionné jeudi que la banque avait gagné plus de deux millions de clients, dont de nombreux clients fortunés et professionnels.

Elle considère cette opération, ainsi que les investissements « transformateurs » dans les services bancaires numériques et les technologies, comme des moyens par lesquels Victor Dodig a modernisé la banque et l’a rendue plus « axée sur les relations ».

Alors que la banque se prépare à la transition de sa direction, toutes ses activités opérationnelles relèveront de Harry Culham, tandis que les fonctions centrales de la CIBC continueront de relever de la compétence de Victor Dodig jusqu’à son départ à la retraite.

Après son départ à la retraite, Victor Dodig continuera d’exercer ses fonctions de conseiller spécial auprès de Harry Culham et du conseil d’administration jusqu’au 30 avril 2026.

Ce transfert de pouvoir intervient alors qu’un autre concurrent de la CIBC a également remanié sa direction.

Raymond Chun a pris ses fonctions à la tête de la Banque TD le 1er février, à la suite des échecs de la lutte contre le blanchiment d’argent dans les activités américaines de la banque, qui ont assombri la fin du mandat du président-directeur général Bharat Masrani.

Raymond Chun devait prendre ses fonctions le 10 avril, mais sa date d’entrée en fonction a été avancée, la banque ayant indiqué en janvier qu’elle cherchait à tourner la page grâce à un plan de succession accéléré.

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Changements à la gamme de FCP de CIBC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/changements-a-la-gamme-de-fcp-de-cibc-3/ Tue, 25 Feb 2025 11:49:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105708 PRODUITS – CIBC a annoncé des modifications à la gestion de portefeuille, des réductions de frais et des changements de noms.

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Gestion d’actifs CIBC a décidé d’apporter des changements à sa gamme de fonds communs de placement (FCP), notamment des modifications à la gestion de portefeuille, des réductions de frais et des changements de noms.

À partir du 14 mars prochain, Corporation Financière Mackenzie assumera les responsabilités de gestion de portefeuille des quatre produits suivants :

  • le Fonds de marchés émergents CIB ;
  • le Fonds de marchés émergents Renaissance ;
  • le Mandat privé d’actions des marchés émergents CIBC ;
  • et le Fonds commun économies émergentes Impérial.

Dès le 15 avril, les responsabilités de gestion de portefeuille du Fonds d’obligations mondiales Renaissance seront confiées à Gestion d’actifs, tandis que celles du Mandat privé d’obligations mondiales CIBC et du Fonds commun d’obligations internationales Impérial seront confiées à Gestion d’actifs CIBC et PIMCO Canada.

Des réductions de fonds à venir

Toujours le 14 mars, les frais de gestion annuels des Fonds suivants seront réduits :

Catégorie Frais de gestion actuels Nouveaux frais de gestion
Fonds de marchés émergents CIBC A 2,25 % 1,75 %
F 1,25 % 0,75 %
Mandat privé d’actions des marchés émergents CIBC C 2,05 % 1,90
I 1,05 % 0,90 %

Dès le 15 avril, les frais de gestion annuels des Fonds suivants seront réduits :

Catégorie Frais de gestion actuels Nouveaux frais de gestion
Fonds d’obligations mondiales Renaissance A 1,25 % 1,00 %
F 0,75 % 0,50 %
Plus* 1,25 % 1,00 %
Plus-F 0,75 % 0,50 %
Plus ** 0,95 % 0,90 %
Plus T4** 0,95 % 0,90 %
Plus T6** 0,95 % 0,90 %
C 1,00 % 0,95 %
Plus-F** 0,45 % 0,40 %
Mandat privé d’obligations mondiales CIBC Plus-F T4** 0,45 % 0,40 %
Plus-F T6** 0,45 % 0,40 %
Plus-N** 0,45 % 0,40 %
Plus-N T4** 0,45 % 0,40 %
Plus-N T6** 0,45 % 0,40 %
I 0,50 % 0,46 %

De plus, le 1er mai, deux fonds seront renommés. Ainsi le Fonds de sciences et de technologies mondial Renaissance deviendra le Fonds d’innovation mondiale Renaissance. Tandis que le Fonds mondial de technologie CIBC deviendra le Fonds d’innovation en technologie CIBC.

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Décès d’un ancien président de la CIBC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/deces-dun-ancien-president-de-la-cibc/ Mon, 13 Jan 2025 11:56:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104895 John Hunkin a dirigé l’institution financière de 1999 à 2005.

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John Hunkin, qui a été président et chef de la direction de la Banque CIBC, est décédé le 6 janvier dernier. Il a pris la direction de la Banque CIBC en 1999. Au cours de son mandat, la Banque CIBC a fait l’acquisition des activités de courtage de Merrill Lynch au Canada, renforçant ainsi la position de CIBC Wood Gundy et de la banque dans la gestion des avoirs.

« John Hunkin était un dirigeant inspirant qui a consacré sa carrière à la Banque CIBC, a déclaré Victor Dodig, président et chef de la direction de la Banque CIBC. Il laisse un héritage durable, y compris ses nombreuses réalisations accomplies au cours de sa carrière de 36 ans au sein de notre banque, et notre équipe CIBC se souviendra longtemps de lui. De plus, ses contributions philanthropiques dans les domaines des soins de santé et de l’éducation ont eu une incidence positive sur la vie de nombreux Canadiens, et on se souviendra de lui comme d’un véritable exemple de réussite canadienne qui n’a cessé de redonner pour offrir à d’autres un avenir meilleur. »

En outre, John Hunkin s’est impliqué de différentes manières au sein de la société civile.

« John et son épouse, Susan Crocker, ont contribué à l’avancement de l’éducation et des soins de santé au Canada grâce à leurs nombreux dons de bienfaisance au fil des ans, y compris des contributions remarquables aux soins de santé en Nouvelle-Écosse, où John s’est établi après avoir pris sa retraite de notre banque en 2005. » a indiqué Victor Dodig.

John Hunkin a d’ailleurs reçu l’Ordre du Canada en 2019 pour sa contribution extraordinaire au Canada et pour son leadership en matière de philanthropie.

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