Caisse de dépôt et placement du Québec – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 03 Jun 2025 11:08:57 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Caisse de dépôt et placement du Québec – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La CDPQ perd son premier vice-président et chef https://www.finance-investissement.com/outils_/avis-de-nomination/la-cdpq-perd-son-premier-vice-president-et-chef/ Tue, 03 Jun 2025 11:08:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107726 NOUVELLES DU MONDE - Marc-André Blanchard a été nommé Chef de cabinet auprès du premier ministre du Canada.

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Marc-André Blanchard quitte son poste de premier vice-président et chef à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour devenir Chef de cabinet auprès du premier ministre du Canada, Mark Carney.

« La CDPQ est une organisation exceptionnelle, et ça a été un honneur de servir le Québec et les six millions de Québécois qu’elle représente. Je quitte une équipe forte, engagée et innovante qui saura continuer à rehausser la barre et faire rayonner la CDPQ sur la scène internationale. Répondre à l’appel de servir mon pays est une décision que j’accueille avec humilité et enthousiasme », affirme Marc-André Blanchard.

Ancien ambassadeur du Canada aux Nations Unies et dirigeant respecté du secteur privé, Marc-André Blanchard est entré au service de la CDPQ en 2020. Sous sa direction, la CDPQ a mis sur pied le groupe CDPQ Mondial. Le but de ce groupe est de soutenir les équipes d’investissement sur le terrain en s’appuyant sur des relations stratégiques avec les gouvernements et partenaires à travers le monde. Le groupe épaule également les entreprises de la province dans leur expansion à l’international.

En 2022, Marc-André Blanchard a pris la tête de l’équipe Investissement durable. La CDPQ a alors adopté une approche plus ambitieuse en matière de transition énergétique et a participé activement aux plus grands forums mondiaux.

Résultats, la CDPQ a dépassé ses cibles climatiques, mais elle a également été reconnue comme le premier fonds de pension au monde en matière de gouvernance, de durabilité et de résilience par le Global SWF.

« Marc-André aura définitivement laissé sa marque à la CDPQ. Grâce à son leadership, nous sommes passés d’une organisation présente dans le monde à une organisation véritablement unie et reconnue mondialement. De plus, nous avons rehaussé notre ambition en matière d’investissement durable, qui est désormais une signature de l’institution. Marc-André a toujours été animé par une volonté profonde de servir le public, et nous le remercions pour sa grande contribution à la CDPQ ainsi que pour l’équipe chevronnée qu’il a bâtie. Nous lui souhaitons autant de succès dans ses nouvelles fonctions », souligne Charles Emond, président et chef de la direction de la CDPQ.

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Le bas de laine des Québécois mangé par les mythes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-bas-de-laine-des-quebecois-mange-par-les-mythes/ Thu, 01 May 2025 11:04:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106980 Jean-Jacques Pelletier signe un nouveau livre sur l’histoire de la CDPQ.

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L’histoire de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et tout ce qui se rapporte aux coulisses de l’institution fondée en 1965 suscitent toujours beaucoup d’intérêt. Il suffit de jeter un coup d’œil dans le moteur de recherche d’un libraire pour en mesurer l’ampleur.

Comme le relève toutefois assez justement Les éditions du Septentrion, l’éditeur de ce nouvel ouvrage, le « public entretient une relation ambiguë avec la Caisse de dépôt et placement du Québec. Saluée comme une des grandes réussites du Québec moderne, sa gouvernance est cependant scrutée à la loupe. Écrire sur la Caisse, comme on l’appelle familièrement, est une entreprise délicate. Pour certains, la critique n’est jamais assez dure et l’accusation de complaisance surgit à la moindre remarque élogieuse ; pour d’autres, la plus petite critique est perçue comme une attaque, nécessairement grevée d’injustice. »

C’est le prolifique romancier Jean-Jacques Pelletier qui relève cette fois le défi d’écrire sur « la Caisse », en espérant « contribuer à nuancer le regard que l’on porte sur cette institution », affirme son éditeur.

Son ouvrage, Le bas de laine des Québécois mangé par les mythes, se distingue d’ailleurs des précédents livres traitant de la CDPQ, tant par sa forme que par sa facture. De l’aveu même de Jean-Jacques Pelletier, « ce livre, c’est trois livres en un, et chacun des trois volets découle de motivations différentes », a-t-il affirmé à Finance et Investissement, lors du lancement tenu le 22 avril à Montréal.

Trois livres en un

« La première partie a été écrite par irritation, lance d’emblée Jean-Jacques Pelletier. J’étais fatigué d’entendre n’importe qui écrire et dire n’importe quoi sur la Caisse. » Dans un format pratiquement éditorial, cette première partie d’une quinzaine de pages s’affaire ainsi à « débusquer quelques préjugés entretenus sur la Caisse de dépôt qui biaisent souvent la perception qu’on peut en avoir ».

Dans ce segment, Jean-Jacques Pelletier présente la CDPQ tel que vu par différents observateurs, par exemple le Gouvernement du Québec ou l’opposition officielle, le milieu financier ou les clients. Ainsi, remarque l’auteur, tout le monde s’approprie « la Caisse », mais « ce que les gens mettent sous ce vocable passe-partout varie grandement, chacun la voyant à partir d’intérêts qui biaisent peu ou prou son regard ».

Pour compléter cette partie, Jean-Jacques Pelletier s’affaire ensuite à aborder directement les mythes les plus répandus sur la CDPQ, et à offrir une meilleure compréhension de ce qu’est réellement cette institution, de son rôle et de la manière dont elle s’emploie à remplir sa double mission. Une double mission qui est demeurée jusqu’ici celle qui lui fut confiée lors de sa création, soit « d’investir l’épargne des Québécois recueillie par de grandes institutions dans l’intérêt de ces Québécois », et de « s’acquitter de cette mission de manière à contribuer au développement économique du Québec, tant celui du secteur public que du secteur privé ».

Le deuxième volet se présente sous une forme plus analytique et documentaire. Il découle à la fois de « l’étonnement et de la curiosité » de l’auteur. Il admet ainsi être « étonné de voir à quel point la Caisse est mal comprise, à quel point il est facile de l’instrumentaliser à des fins politiques ou médiatiques », notamment. Mais également curieux de « ces axes de développement cohérents » qu’il a « cru déceler à travers la diversité des orientations décidées sous les différentes présidences ».

La présentation historique et davantage factuelle de cette section rend notamment compte du fait que la CDPQ n’est pas une entité immuable figée dans le temps, malgré que sa mission soit demeurée intacte au fil des ans. Comme le signale Jean-Jacques Pelletier, « la Caisse d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’elle était au moment de sa fondation, ou même dans les années 1980, si on considère son offre de services ou la diversité de ses investissements ».

Il relate ainsi l’histoire de la CDPQ, « présidence par présidence, du point de vue de l’évolution de la Caisse dans son rapport au bilan, et dans ses pratiques financières ». On survole donc les différentes périodes, au fil des mandats, depuis ceux des Claude Prieur et Marcel Casavant, en passant par ceux des Jean Campeau et Jean-Claude Scraire, jusqu’à ceux des Henri-Paul Rousseau et Michal Sabia, notamment.

Quant à la troisième partie, du fait qu’elle résulte de « l’appréhension que peut inspirer l’évolution de la situation mondiale et des effets que celle-ci risque d’avoir sur le rôle que la Caisse sera appelée à jouer en tant qu’investisseur mondial », elle a une tonalité plus « anticipatrice », signale Jean-Jacques Pelletier.

Ce segment propose un scénario de ce qui peut attendre l’institution, compte tenu des nouveaux risques qu’elle doit gérer. Des risques qui sont davantage des risques transversaux susceptibles de toucher toutes les catégories d’actifs, par exemple des risques géopolitiques, climatiques, et même, militaires. Ainsi, « il se pourrait que la Caisse soit appelée à redéfinir sa façon de gérer les risques d’une part et sa façon de s’impliquer dans l’évolution économique du Québec, d’autre part », explique l’auteur.

« Quand j’ai commencé à écrire la troisième partie, les gens avec qui j’en discutais trouvaient que j’anticipais beaucoup. Mais là, la réalité est en train de me dépasser », témoigne d’ailleurs Jean-Jacques Pelletier.

Du roman, en passant par la gestion financière

Jean-Jacques Pelletier a signé plus de vingt livres, dont une quinzaine de romans policiers, et a remporté plusieurs prix littéraires.

S’il a déjà évoqué la CDPQ dans quelques-uns de ses romans, dont L’Argent du monde, qui traite de l’univers des fraudes financières, ce n’est pas par hasard. Jean-Jacques Pelletier connait bien la CDPQ, avec qui il est en relation depuis 35 ans. « D’abord à titre de membre du comité du RREGOP, puis de son sous-comité de placement, et comme conseiller de la partie syndicale du même sous-comité de placement », précise-t-il.

L’auteur a également écrit deux ouvrages techniques sur le sujet des caisses de retraite, dont Caisses de retraite et placements : introduction à la gestion des placements.

Ainsi, cet ouvrage « n’a pas été écrit par quelqu’un de l’intérieur, qui a connu intimement ce qu’on pourrait appeler la vie secrète et les rouages internes de la Caisse. Mais il n’a pas davantage été écrit de l’extérieur, par un historien qui consulterait uniquement des documents d’archives, des témoignages de participants et des comptes rendus médiatiques. Il a plutôt été écrit à la frontière, par quelqu’un qui a eu accès aux documents publics, mais à qui des relations prolongées avec la Caisse ont donné un aperçu de sa vie interne : on ne fréquente pas une institution pendant 35 ans sans développer une certaine connaissance de son fonctionnement », résume Jean-Jacques Pelletier.

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La CDPQ dépasse ses cibles climatiques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-cdpq-depasse-ses-cibles-climatiques/ Thu, 17 Apr 2025 19:04:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106729 L’investisseur institutionnel a publié son rapport d’investissement durable 2024.

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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a dépassé ses cibles climatiques plus tôt que prévu par rapport à la feuille de route rehaussée en 2021, révèle le Rapport d’investissement durable pour l’exercice annuel se terminant le 31 décembre 2024.

Ce rapport démontre également que la stratégie à long terme de la CDPQ en matière d’investissement durable contribue positivement à sa performance. Elle lui permet non seulement de mieux gérer des risques de plus en plus complexes, mais aussi de saisir des occasions accrues de déploiement de son capital constructif, tant au Québec qu’à l’échelle internationale.

« L’investissement durable fait partie intégrante de notre rôle fiduciaire. Pour aller chercher la meilleure performance pour nos déposants, nous devons aligner notre capital sur des modèles d’affaires solides, qui créent de la valeur aujourd’hui et en créeront encore demain. Je veux féliciter les équipes pour le travail colossal qui a été réalisé, avec l’atteinte de nos cibles plus rapidement qu’anticipé », assure Charles Emond, président et chef de la direction de la CDPQ.

« Pour la suite, il faudra continuer à trouver l’équilibre entre ambition et pragmatisme dans notre approche, afin de tenir compte du contexte actuel dans lequel naviguent les entreprises. Mais toujours, avec une vue de long terme pour avoir des actifs bien positionnés pour l’avenir. C’est la meilleure façon de remplir notre mandat pour les retraites de plus de 6 millions de Québécois », continue-t-il.

Des résultats impressionnants en matière climatique

Les progrès de la CDPQ en matière climatique se déclinent en plusieurs branches, notamment ses investissements dans des actifs sobres en carbone, mais aussi par la décarbonation de ses sociétés en portefeuille ainsi que par un dialogue proactif avec ces dernières.

Actuellement, la CDPQ détient 58 milliards de dollars (G$) en actifs sobres en carbone, dont 15,5 G$ investis au Québec. Il s’agit d’une hausse de 40 G$ depuis 2017, et de 4 G$ de plus que l’objectif initial fixé en 2021, qui visait 54 G$ d’ici 2025.

De plus, l’intensité carbone de son portefeuille a été réduite de 69 % depuis 2017, surpassant encore une fois la cible que la CDPQ s’était fixée qui était une réduction de 60 % d’ici 2030. En tout, 358 G$ d’actifs détenus par la CDPQ présentent une faible empreinte carbone, soit environ 80 % de son portefeuille global.

L’institution a également investi 6,2 G$ dans des actifs dits de « transition », ciblant les secteurs les plus émetteurs dans une optique de décarbonation.

Un autre bon point niveau social

Sur le plan social, la CDPQ mise sur la diversité de perspective dans l’optique d’enrichir ses processus décisionnels. Cette approche vaut aussi bien à l’interne qu’à travers la composition des conseils d’administration de ses sociétés en portefeuille et de ses gestionnaires externes.

À l’interne, la CDPQ compte 47 % de femmes parmi ses employés et 42 % dans son conseil d’administration. De plus, 27 % de ses employés s’identifient à l’un des trois groupes suivants : minorités visibles, minorités ethniques ou peuples autochtones.

Dans ses sociétés publiques en gestion active, 73 % comptent au moins 30 % de femmes au sein de leur conseil d’administration, soit une augmentation de 78 % en seulement quatre ans. En matière de fiscalité responsable, 310 avis ont été rendus lors de l’analyse préinvestissement, afin de s’assurer du respect de principes de fiscalité juste dans toutes les activités de l’organisation.

La gouvernance, un autre pilier important

La gouvernance constitue un pilier central des pratiques et des décisions d’investissement de la CDPQ. L’investisseur institutionnel cherche à optimiser ses propres standards, mais également ceux de ses sociétés en portefeuille et de ses gestionnaires externes.

En 2024, la CDPQ a accompagné 12 sociétés québécoises dans l’adoption de pratiques d’affaires durables. Elle a également maintenu un dialogue actif avec 537 sociétés dont elle est actionnaire, démontrant son implication dans la promotion de la durabilité.

Pour affirmer ses convictions en matière de gouvernance et d’environnement, la CDPQ utilise également son droit de vote. En 2024, elle l’a exercé sur 34 857 résolutions lors de 3 326 assemblées d’actionnaires. Enfin, elle a soutenu 47 % des propositions d’actionnaires liées aux enjeux environnementaux.

« Nous continuons à envisager l’investissement durable comme expression de notre capital constructif tant pour assurer la résilience de notre portefeuille et générer des rendements optimaux à long terme. La transition doit être analysée à la fois sous le prisme de la gestion des risques et celui des occasions d’investissement », souligne Marc-André Blanchard, premier vice-président et chef, CDPQ mondial et chef mondial de l’investissement durable.

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Google veut être l’allié de la finance pour accélérer l’IA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/google-veut-etre-lallie-de-la-finance-pour-accelerer-lia/ Mon, 14 Apr 2025 10:45:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106176 Des défis limitent l’adoption de cette technologie.

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Avec la numérisation qui s’accélère, les institutions financières doivent évoluer rapidement. Or, leur prudence excessive freine parfois l’innovation, observe Marc Boyer, responsable de l’infonuagique de Google Canada.

Dans la transition vers l’intelligence artificielle (IA), le nuage (cloud) ne se limite pas au stockage des données. Il devient l’ossature des nouvelles applications d’IA, selon l’expert. « L’adoption du nuage permet aux institutions financières de dépasser les limites des infrastructures traditionnelles. Elles peuvent tester et déployer des technologies beaucoup plus rapidement, avec une puissance de calcul inégalée », souligne le directeur de Google Cloud pour l’Est et l’Ouest du Canada.

Google accompagne plusieurs acteurs du secteur dans cette transformation, dont Desjardins, la Banque Scotia, Valeurs mobilières TD et iA Groupe financier, ainsi que des investisseurs institutionnels comme la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et Investissements PSP.

IA de première génération : l’automatisation des interactions

L’implantation de l’IA en services financiers se fait en intégrant progressivement des solutions automatisées, d’abord basées sur des modèles simples, puis sur des technologies plus avancées.

Dans un premier temps, l’IA a été utilisée dans les services financiers pour automatiser les interactions de base avec la clientèle, rappelle Marc Boyer. Chez Desjardins, par exemple, cela s’est traduit par la mise en place d’agents conversationnels capables de répondre aux questions fréquentes des utilisateurs.

« Les appels entrants sont analysés et filtrés par un agent virtuel basé sur les technologies de Google. Le robot est en mesure de comprendre l’intention du client, de produire un résumé de la discussion et d’aiguiller la requête au bon service, avec le bon contexte. »

Ces solutions permettent de réduire le temps d’attente et d’améliorer l’expérience client en éliminant les transferts d’appels inutiles.

IA avancée : l’analyse des données en temps réel

Le perfectionnement des algorithmes a permis aux institutions financières de commencer à exploiter l’IA pour analyser les données en temps réel et soutenir leurs conseillers. iA Groupe financier, par exemple, utilise un robot (chatbot) interne basé sur l’IA pour assister les équipes de gestion de patrimoine.

« Ce robot répond aux questions des conseillers en temps réel sur une vaste gamme de produits financiers. Il leur permet d’accéder à une information à jour et de personnaliser leurs recommandations », signale le dirigeant.

Dans cet exemple, l’IA ne se contente plus d’interagir avec les clients : elle devient un outil d’aide à la décision pour les professionnels du secteur.

IA multimodale : la convergence des données et des formats

La prochaine avancée ?

Une IA capable de traiter simultanément texte, images et audio.

« Avec des outils comme Notebook LM, l’IA peut assembler et analyser divers contenus, puis en extraire des podcasts interactifs en quelques minutes », explique Marc Boyer.

Cette technologie pourrait transformer le travail des analystes financiers, leur permettant d’agréger instantanément des documents réglementaires, des rapports économiques et des notes internes pour obtenir une synthèse personnalisée.

Autre évolution majeure : l’informatique quantique. « Les avancées sont fulgurantes dans ce domaine. On parle d’applications concrètes non pas dans 10 ou 15 ans, mais d’ici 3 à 4 ans », précise-t-il.

Cette technologie qui réunit l’informatique, la physique et les mathématiques promet d’accélérer le traitement des données complexes grâce à des puces inspirées des réseaux de neurones, comme celles utilisées par ChatGPT et Gemini.

Une adoption encore prudente

Malgré les gains potentiels, l’adoption de l’IA reste prudente. Trop ? Une étude menée par le Conseil du patronat du Québec estime que l’IA pourrait générer jusqu’à 230 milliards d’économies annuelles et faire gagner 175 heures de travail par employé. Pourtant, son déploiement reste limité.

« Les entreprises avancent à petits pas. La confidentialité des données et les risques de fuite les préoccupent. Les régulations du secteur financier, bien que nécessaires, ralentissent aussi l’implantation de nouvelles technologies. Trouver l’équilibre entre sécurité et performance est délicat », souligne Marc Boyer.

L’un des enjeux majeurs pour les institutions financières consiste à garantir que les données utilisées par les systèmes d’IA restent internes aux entreprises et ne servent pas à entraîner des modèles externes. Un défi important à relever.

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Jean Campeau est décédé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/jean-campeau-est-decede/ Wed, 26 Feb 2025 20:01:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105916 L’ex-ministre des Finances avait 93 ans.

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Expert des questions financières devenu politicien sur le tard dans le sillage de l’échec de l’accord du lac Meech au début des années 1990, Jean Campeau est décédé à l’âge de 93 ans.

Sa petite-fille, Fanny Beaudry-Campeau, l’a confirmé mercredi à La Presse Canadienne.

Le premier ministre du Québec, François Legault, lui a rendu hommage sur X, soulignant « sa vision économique stratégique pour le Québec ».

« Jean était un amoureux du Québec. J’ai eu la chance de le consulter à plusieurs reprises. Mes pensées vont à sa famille et ses proches », a-t-il ajouté.

Jean Campeau ne se destinait pas à une carrière politique. Après avoir étudié au collège Sainte-Marie (qui sera plus tard incorporé dans l’UQAM) et aux Hautes Études commerciales, il devient courtier en valeurs mobilières.

Il parvient à se tailler une bonne réputation puisqu’il devient président-directeur général de la Canada Flooring, une manufacture de planchers, en 1963. Il occupe ce poste jusqu’en 1970.

Le futur ministre donne une nouvelle orientation à sa carrière en intégrant la fonction publique québécoise. Il est nommé directeur de la gestion de la dette de 1971 à 1977 au ministère des Finances où il réorganise les emprunts des cégeps, des hôpitaux et des universités.

À l’arrivée au pouvoir du Parti québécois, le nouveau ministre des Finances, Jacques Parizeau, le promeut au poste de sous-ministre adjoint au financement. M. Campeau continue de s’occuper des emprunts. Pour lui, la difficulté des gouvernements québécois à emprunter sur les marchés étrangers est « un mythe ».

« En fait, c’était facile. La banque ou le courtier fait de l’argent avec vous. Il ne vous prête pas pour vos beaux yeux, raconta-t-il à l’émission Mémoires de député en 2013. Il s’agissait d’avoir un bon crédit. »

Jean Campeau a l’heur de plaire à Jacques Parizeau puisque celui-ci parvient à le faire nommer à la présidence du conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Il dira qu’il ne s’y attendait pas. « Sur le coup, cela ne me tentait pas », reconnut-il en 2013.

À la tête de la Caisse, il lance l’institution dans une politique d’achat. « Quand je suis arrivé, j’ai changé la politique de la Caisse. On va arrêter de prêter aux entrepreneurs, on va investir en actions », expliqua-t-il plus tard. La Caisse acquiert notamment Gaz Métropolitain, Domtar ainsi que Steinberg et, surtout, sa filière immobilière, Ivanohé. Elle tente aussi d’augmenter sa participation dans le Canadien Pacifique, ce qui incitera le gouvernement de Pierre Trudeau à déposer le projet de loi S-31 pour limiter les parts de la Caisse ou de tout investisseur semblable dans une entreprise de transport. « Pourtant, on n’a jamais voulu prendre le contrôle du CP », jura-t-il.

Pendant son règne, la Caisse décide aussi d’investir à l’échelle internationale.

Jean Campeau quitte ses fonctions au terme d’un mandat de dix ans, le seul à avoir accompli cet exploit. À son retour au pouvoir, Robert Bourassa le maintient à son poste. « Il y a eu plus de communication entre moi et Robert Bourassa qu’entre moi et Jacques Parizeau. »

La politique

Il ne reste pas longtemps loin des feux de la rampe. Il préside, conjointement avec Michel Bélanger, la commission Bélanger-Campeau, dont le mandat est « d’étudier et d’analyser le statut politique et constitutionnel du Québec et de formuler, à cet égard, des recommandations », à la suite de l’échec de l’entente du lac Meech.

C’est Jacques Parizeau, alors chef de l’opposition, qui fait les premiers pas. La première réaction de Jean Campeau est de refuser. « C’est un monde inconnu. Quand j’avais été nommé à la Caisse de dépôt, ce n’était pas un monde inconnu », se défend-il.

Robert Bourassa insiste, sans lui offrir la présidence, puis lui propose la coprésidence avec Jeanne Sauvé, dans un premier temps, puis avec Michel Bélanger. Jean Campeau finit par accepter. « C’était intéressant et cela m’a instruit. J’ai vu ce que c’était la Constitution », jugera-t-il ultérieurement.

Secouée entre tendances souverainistes et fédéralistes, la commission Bélanger-Campeau finit tout de même par recommander la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec en 1992.

Mais Robert Bourassa fait fi de ces recommandations et décide plutôt d’organiser un référendum sur la nouvelle entente de Charlottetown, un scrutin qu’il perdra.

Jean Campeau dira être devenu souverainiste au cours de cette période, surtout après le refus du gouvernement libéral d’aller de l’avant avec les recommandations de sa commission.

Il franchit le Rubicon politique en 1994. Il devient alors candidat du Parti québécois dans la circonscription montréalaise de Crémazie. « Avec le temps, je me suis dit que je pouvais apporter quelque chose au PQ et je croyais fortement en la souveraineté », expliquera-t-il.

Aux élections générales de 1994, il l’emporte dans son comté par une mince majorité de 429 votes.

Ministre des Finances

Jacques Parizeau le nomme ministre des Finances. Son rôle est de redresser et de promouvoir l’économie du Québec. Il présente un projet de loi pour restructurer la Caisse de dépôt, visant à abolir la double direction. Il est l’un de ceux qui refusent que le gouvernement investisse dans les Nordiques de Québec. « Je ne me souviens plus si le dollar était à 70 ou 75 (cents US). Vos dépenses sont en dollars américains, vos revenus en dollars canadiens : vous allez où avec ça ? », soulignera-t-il.

Il regrette certaines de ses déclarations, dont celle-ci : « Les vrais Québécois veulent la souveraineté ».

« C’est une déclaration que je ne ferais pas aujourd’hui. C’est clair que c’est faux », reconnaîtra-t-il.

Après la défaite référendaire en 1995, il continue malgré la déception ressentie parce qu’il veut terminer son mandat.

Avant son départ, Jacques Parizeau lui retire les responsabilités des Finances pour lui confier le ministère des Transports. Dans un premier temps, il refuse le poste, mais il accepte sans enthousiasme le lendemain. Il n’y restera que quelques mois, mais il a le temps de compléter la transformation du transport en commun à Montréal amorcée par son prédécesseur Jacques Léonard.

Il refuse toutefois de demeurer ministre lorsque Lucien Bouchard succède à Jacques Parizeau. « Qui que ce fût, j’avais décidé que je ne restais pas ministre. »

Il ne se représentera pas aux élections subséquentes, ayant promis à sa famille de ne rester que quatre ans sur la scène politique.

« Je ne suis jamais ennuyé de la politique alors que je m’ennuie de la Caisse de dépôt et du temps que j’étais (fonctionnaire) au ministère des Finances », avait-il confié en 2013.

Hommage des politiciens

À Québec, plusieurs politiciens ont salué l’héritage de Jean Campeau, dont le ministre actuel des Finances, Eric Girard.

« Personnellement, je retiens son désir que Montréal maintienne sa place comme place financière vis à vis Toronto et que les institutions américaines, canadiennes qui voulaient faire affaire avec la Caisse de dépôt, le ministère des Finances, c’était nécessaire qu’elles maintiennent une place d’affaires au Québec », a-t-il déclaré en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

« C’est quelqu’un qui a fait un service public exceptionnel. »

Les partis indépendantistes ont également salué l’un de leurs porte-étendards.

« Jean Campeau fait avant tout partie de ces illustres Québécois issus du monde économique ayant démontré que notre peuple est capable, au même titre que tous les autres peuples dans le monde », a soutenu le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, sur la plateforme X.

« Le Québec dit au revoir à l’un des pionniers de notre État moderne. »

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a pour sa part décrit Jean Campeau comme un « grand penseur de l’économie du Québec ».

« Jean Campeau a donné son nom à la commission qui a pavé la voie au référendum de 1995 et transformé la façon dont le Québec se voit », a-t-il écrit sur X.

— Avec les informations de Thomas Laberge à Québec et Vicky Fragasso-Marquis à Montréal.

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La CDPQ achète le producteur d’énergie renouvelable Innergex https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-cdpq-achete-le-producteur-denergie-renouvelable-innergex/ Wed, 26 Feb 2025 12:07:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105884 Afin que le producteur puisse quitter le regard des investisseurs boursiers.

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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) veut acheter la totalité des actions d’Innergex afin que le producteur d’énergie renouvelable québécois puisse quitter le regard « à court terme » des investisseurs boursiers.

L’entreprise de Longueuil et le bas de laine des Québécois en ont fait l’annonce le 25 février, avant l’ouverture des marchés. La CDPQ offre un montant de 13,75 $ par action, ce qui représente une prime de 58 % par rapport au prix de fermeture le 24 février.

Le prix est toutefois moins de la moitié du sommet historique de plus de 32 $ atteint par la société en 2021. Le principal actionnaire, Hydro-Québec, qui approuve la transaction, vendra aussi ses actions à perte, soit à une valeur inférieure de 214 millions de dollars (M$) à ce qu’elle avait payé.

La Caisse offre également 25 $ pour les actions privilégiées. La transaction évalue l’entreprise à 10 milliards de dollars (G$), en tenant compte des dettes.

Une vision à long terme

La transaction survient à un moment où le secteur des énergies renouvelables a perdu en popularité, dans la foulée d’un ressac contre la prise en compte des facteurs environnementaux en investissement aux États-Unis.

« [La Caisse] a des perspectives de long terme alors que les marchés se fient malheureusement à du court terme », explique le président et chef de la direction d’Innergex, Michel Letellier, en entrevue.

Il explique que les projets d’énergie renouvelable prennent des années à se développer et que les investisseurs ont tendance à évaluer les bénéfices à court terme et accordent moins d’importance au potentiel à plus long terme. « L’évaluation boursière est déconnectée de la valeur tangible des actifs », avance-t-il.

Michel Letellier assure que les perspectives sont bonnes pour l’entreprise, même si le président américain Donald Trump est défavorable aux énergies éoliennes. Innergex a des activités au Canada, aux États-Unis, en France et au Chili.

« Le marché américain est peut-être en pause, mais, inéluctablement, on s’en va vers une augmentation de la consommation d’électricité aux États-Unis et, éventuellement dans un changement de technologie, du charbon vers des productions plus propres. »

Comme il l’a fait lors du dévoilement de ses résultats trimestriels la semaine dernière, Michel Letellier a dit qu’il jugeait que les perspectives du marché étaient « très favorables » au Canada.

La CDPQ est partenaire d’Innergex depuis une vingtaine d’années. Emmanuel Jaclot, le premier vice-président et chef des Infrastructures, juge qu’Innergex est un investissement « défensif » qui offrirait une certaine protection contre l’inflation et les aléas des cycles économiques.

« Ça peut générer des revenus qui sont très résilients, très robustes, très stables, qui sont, pour beaucoup, indexés à l’inflation. C’est quelque chose qui est intéressant pour nous. »

Du temps pour une contre-offre

La transaction devrait être conclue d’ici la fin de l’année. L’analyste Rupert Merer, de Financière Banque Nationale, ne croit pas qu’il sera difficile d’obtenir l’approbation des actionnaires et des autorités réglementaires.

L’expert souligne qu’Innergex dispose d’un délai de 65 jours pour trouver une meilleure offre. « Il y a un potentiel pour une augmentation du prix d’acquisition advenant une proposition concurrente. »

Rupert Merer pense que les actionnaires seront heureux du prix offert par la Caisse, mais il souligne qu’il est sous son cours cible de 16 $. « Nous ne sommes pas surpris de voir encore plus de transactions avec des capitaux privés tandis que le secteur des énergies renouvelables s’échange sous sa valeur intrinsèque. »

L’offre démontre que l’écart entre les valeurs boursières et celles accordées par les investisseurs privés « est tout simplement trop grand », commente Brent Stadler, de Desjardins Marché des capitaux. « Nous croyons toutefois qu’une offre concurrente est peu probable. »

Une vente à perte pour Hydro-Québec

Au prix annoncé, Hydro-Québec vend sa participation de 19,9 % à perte, soit à un prix inférieur de 214 M$, selon une recension des déclarations d’initiés publiques effectuée par La Presse Canadienne.

Hydro-Québec obtiendrait 556,4 M$ de la vente de ses actions d’Innergex, tandis qu’elle a investi un peu plus de 770,7 M$ dans l’entreprise en 2020, 2021 et 2022.

La société d’État avait annoncé un premier investissement de 660,9 M$ en 2020, sous la gouverne d’Éric Martel, qui dirige maintenant Bombardier.

La Caisse aimerait inviter d’autres actionnaires à se joindre au capital d’Innergex pour une participation pouvant aller jusqu’à 20 %, comme c’est aussi le cas pour Énergir, a donné en exemple Emmanuel Jaclot. Ce n’est toutefois pas une condition pour conclure la transaction.

Hydro-Québec n’embarquera vraisemblablement pas dans le train. « Ça ne sera pas Hydro-Québec », répond Emmanuel Jaclot en entrevue.

Michel Letellier avance que la participation d’Hydro-Québec dans Innergex « compliquait peut-être leur gouvernance interne avec la relation clients-fournisseurs ».

Hydro-Québec n’avait pas répondu à nos questions envoyées plus tôt en avant-midi.

La Caisse et Innergex espèrent rester un partenaire privilégié de la société d’État, qui prévoit des investissements massifs de 100 G$ d’ici 2035 pour répondre à la demande croissante d’énergie.

L’action d’Innergex bondissait de 4,71 $, ou 54,08 %, à 13,42 $ à la Bourse de Toronto en avant-midi.

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Le poids des données à la CDPQ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-poids-des-donnees-a-la-cdpq/ Fri, 29 Nov 2024 12:33:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104222 Celles-ci pèsent lourd dans les objectifs de rendement.

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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) se repose toujours davantage sur les données afin d’atteindre ses objectifs de rendement. L’équipe dédiée aux analyses quantitatives se compose désormais de dix personnes, chargées d’appliquer des stratégies basées sur les données, éliminant ainsi l’aspect subjectif dans le processus décisionnel en matière d’investissement, rapporte Avantages.

Cette stratégie semble porter ses fruits. En effet, la CDPQ rapporte avoir surperformé au cours des trois dernières années en matière de stratégies quantitatives, selon le Financial Post.

La caisse de retraite s’appuie ainsi sur des outils d’intelligence artificielle (IA). Ces derniers permettent d’analyser les annonces trimestrielles de résultats des entreprises à travers des modèles de compréhension linguistique capables d’extraire des enseignements des documents examinés.

La mise en place de cette équipe de stratégies quantitatives pousse les gestionnaires traditionnels de la CDPQ à se dépasser, ce qui leur a permis d’obtenir de meilleures performances cette année. Toutefois, l’analyse des données offre également d’autres avantages. Elle permet ainsi de repérer plus aisément les occasions d’investissement, grâce au traitement systématique des informations.

Un sixième de la valeur globale du portefeuille d’actions de la CDPQ, soit 20 milliards de dollars américains, a donc été confié à l’équipe de stratégies quantitatives.

Il convient de noter que la CDPQ n’est pas la seule caisse de retraite à s’appuyer sur une telle approche d’investissement. Investissements RPC et Teachers ont également leur équipe de spécialistes. Ces caisses de retraite s’efforcent toutes de découvrir de nouvelles sources de données et d’informations afin de faciliter l’atteinte de leurs objectifs à long terme.

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Oxia Initiative : quand les données propulsent la transition https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/oxia-initiative-quand-les-donnees-propulsent-la-decarbonation/ Tue, 01 Oct 2024 11:02:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103182 DÉVELOPPEMENT — La jeune pousse fait partie de la première cohorte d’ElleFintech.

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En 2018, Emmanuelle Tavernier a fondé Oxia Initiative, une jeune pousse qui aide les entreprises et les investisseurs à calculer et divulguer leur empreinte carbone. Sa vision : contribuer à permettre à l’humanité de vivre en harmonie avec la nature.

Pour la jeune femme, il y a urgence. « Nous n’avons que 10 ans pour inverser la tendance et décarboner l’économie. C’est la survie de l’humanité qui est en jeu », affirme-t-elle.

Après des études au sein de grandes écoles de commerce, Emmanuelle débute sa carrière à la Société Générale en France avant de se joindre à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) comme analyste des marchés boursiers. Cette passionnée de mathématiques trouve son travail stimulant intellectuellement. Cependant, elle ressent un décalage avec ses valeurs personnelles et décide de se former en finance durable, en ESG (environnement, social, gouvernance). Son passage à l’ONU dans le domaine des risques climatiques et de la finance carbone renforce sa volonté d’allier finance et impact environnemental.

C’est chez Fondaction qu’elle prend pleinement conscience des défis liés à la collecte de données ESG. Chargée de suivre l’empreinte carbone de quelque 600 entreprises à l’aide de simples tableurs, elle réalise que l’industrie manque cruellement d’outils pour réaliser cette tâche. Cette expérience sera le catalyseur pour la création d’Oxia Initiative, une plateforme automatisée et collaborative qui permet aux entreprises de mesurer leur empreinte carbone et de recevoir du soutien pour accélérer leur décarbonation.

Dans un contexte où environ 10 % des entreprises risquent de disparaître faute de pouvoir s’adapter aux exigences de la transition écologique, l’innovation technologique d’Oxia permet aux fonds d’investissement d’identifier les entreprises prêtes à relever ce défi. Pour Emmanuelle Tavernier, la clé se trouve dans l’exploitation des données réelles et dans l’utilisation de moyennes, comme c’est le cas en général. « Ce sont les entreprises qui détiennent les données réelles, mais elles n’ont pas les moyens de les utiliser efficacement. Oxia peut les aider à générer automatiquement des rapports ESG conformes aux standards internationaux à partir de leurs données. »

L’ambition d’Emmanuelle Tavernier ne s’arrête pas là. Elle veut faire d’Oxia le hub de données ESG le plus précis d’ici trois ans. Avec une équipe de cinq personnes, composée d’experts informatiques et de spécialistes ESG, l’entreprise a démarré grâce à une aide du ministère québécois de l’Économie et de l’Innovation et bénéficie du soutien de Cycle Capital. Sélectionnée à l’automne 2022 pour l’Accélérateur Cycle Momentum avec 5 autres start-ups des technologies propres, Oxia s’étend au Canada et à l’international, avec des partenariats en Colombie-Britannique, à New York et en Californie.

En parallèle, Emmanuelle Tavernier a été choisie pour se joindre à la première cohorte du programme ElleFintech de Finance Montréal, une initiative qui vise à accompagner les femmes entrepreneures dans le secteur des fintechs. Ce programme inclut une formation au « pitch » à l’écrit afin d’aider les participantes à simplifier leur message tout en le rendant accessible pour un public varié. Il propose également un coaching sur la présentation orale afin de se démarquer dans un environnement compétitif, ainsi qu’une formation sur la recherche de financement, avec des partenaires comme la Banque Scotia et Luge Capital.

Le programme met en lumière les défis uniques auxquels les femmes en fintech sont confrontées, comme l’explique Elsa Vande Voorde, spécialiste en innovations technologiques à Finance Montréal : « Alors que les hommes bénéficient généralement d’une présomption de compétence, les femmes doivent souvent répondre à des questions sur les obstacles qu’elles pourraient rencontrer, ce qui les oblige à prouver leur expertise encore davantage. »

Comme Emmanuelle Tavernier, Daria Subach, cofondatrice d’Argentium, a dû naviguer dans ce secteur dominé par les hommes. Bien qu’elle n’ait pas rencontré de discrimination directe, elle signale : « Mon co-fondateur, qui est un homme, est parfois mieux écouté que moi. C’est une réalité. »

Daria Subach voit cela comme une opportunité de montrer la voie et d’encourager plus de femmes à se lancer dans la technologie : « Je veux que les femmes soient plus nombreuses à entreprendre et à avoir confiance en elles. »

Originaire de Russie, Daria Subach a débuté sa carrière dans le secteur bancaire. Elle passait une grande partie de son temps à traiter des documents administratifs. Cette expérience lui a fait prendre conscience de l’inefficacité et du stress auxquels sont confrontés de nombreux employés dans ce domaine. Elle a cofondé Argentium, pour automatiser les tâches administratives complexes grâce à l’intelligence artificielle, libérant ainsi les employés pour se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée.

En arrivant au Canada, elle a été frappée par le rythme effréné des employés de l’industrie financière : « Ils travaillent dur, souvent au détriment de leur bien-être. Je veux aider les gens à trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle, en utilisant la technologie pour réduire le stress et augmenter l’efficacité. »

Le programme ElleFintech met également en lumière d’autres projets novateurs, comme celui de Géraldine Jippé, qui a présenté Assets Waves, une plateforme pour le marché immobilier, ou encore Khushboo Jha, fondatrice de By properly qui facilite l’ajout d’investissements alternatifs dans les portefeuilles financiers. Jennifer Schell a, quant à elle, créé Finliti, un logiciel d’aide à la décision en investissement basé sur la science comportementale, tandis qu’Elhamm Kheradmand a lancé Lucid Axon, une solution d’évaluation des scores ESG. Laura McDonald a, pour sa part, conçu, une assurance infertilité destinée aux femmes. Ce problème touche la moitié des femmes nord-américaines et seulement 2 % d’entre elles ont accès au traitement, selon l’entrepreneure.

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145 M$ investi dans un fonds axé sur la transition énergétique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/145-m-investi-dans-un-fonds-axe-sur-la-transition-energetique/ Fri, 30 Aug 2024 10:50:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102549 Cet argent provient du Fonds de croissance du Canada, de la CDPQ, d’Investissement Québec et de BDC Capital.

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Le Fonds de croissance du Canada (FCC), la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Investissement Québec (IQ) et BDC Capital ont investi 145 millions de dollars (M$) dans le troisième fonds de MKB, une société de capital de croissance québécoise qui investit dans des entreprises pionnières en matière de transition énergétique.

Ce fonds sur lequel MKB travaille actuellement est destiné à soutenir le développement d’entreprises novatrices principalement localisées en Amérique du Nord. Le Fonds III ciblera des entreprises en phase de croissance qui développent des technologies innovantes et éprouvées visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« Par sa stratégie portant sur les fonds de technologies propres, le FCC souhaite accroître le montant de capitaux à investir auprès de gestionnaires canadiens afin d’accélérer la croissance d’entreprises à l’avant-plan des technologies propres au Canada, souligne Patrick Charbonneau, président et chef de la direction de l’équipe de Gestion d’actifs Fonds de croissance du Canada. Le FCC est heureux d’investir 50 M$ dans ce fonds de MKB destiné à la transition énergétique, qui viendra accroître les retombées de sa stratégie et favoriser la croissance et l’innovation dans le secteur des technologies propres au Canada. »

« Ce nouvel investissement dans MKB, une firme montréalaise qui se consacre à l’accélération de la transition énergétique, permet d’engager notre capital dans un secteur porteur et rentable de notre économie, en plus de réitérer notre volonté d’appuyer la croissance durable des entreprises, ajoute Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe, Québec, CDPQ. Pour nous, c’est une occasion de soutenir les technologies climatiques qui auront un impact sur la décarbonation et qui façonneront notre avenir. »

« Aux côtés de partenaires clés de l’écosystème financier québécois, Investissement Québec est fier de prendre part à cette clôture initiale, qui est tout à fait cohérente avec sa mission. Œuvrant dans un secteur stratégique pour le développement durable de notre économie, le Fonds Partenaires MKB III contribuera à consolider la chaîne des capitaux et à accélérer les investissements en transition énergétique », déclare pour sa part Bicha Ngo, présidente-directrice générale, Investissement Québec.

« BDC est ravie de co-ancrer le troisième fonds de MKB, reconnaissant l’engagement de l’équipe envers les entreprises canadiennes en technologies propres et l’alignement avec nos valeurs corporatives, conclut Paula Cruickshank, première vice-présidente, Investissement – Fonds, BDC Capital. L’orientation du Fonds vers les opportunités aux stades avancés et de croissance s’attarde à un besoin critique du marché canadien, en répondant aux exigences en capitaux souvent complexes des entreprises en technologies propres canadiennes et en facilitant ainsi leur expansion. C’est exactement le type de lacunes du marché que BDC souhaite combler. »

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Les caisses de retraite canadienne, un exemple https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-caisses-de-retraite-canadienne-un-exemple/ Mon, 19 Aug 2024 11:19:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102241 PLANÈTE FINANCE - Le Royaume-Uni compte s’en inspirer.

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Le gouvernement britannique envisage de s’inspirer de l’utilisation de l’épargne retraite par les caisses de retraite canadiennes pour dynamiser l’économie nationale. La chancelière de l’Échiquier du Royaume-Uni, Rachel Reeves, a effectivement rencontré des représentants des grandes caisses de retraite canadiennes pour étudier leur modèle, selon Pensions & Investments.

Rachel Reeves aurait ainsi participé à une table ronde avec :

  • l’Alberta Investment Management,
  • le British Columbia Investment Management,
  • la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ),
  • l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC),
  • le Healthcare of Ontario Pension Plan (HOPP),
  • le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (RREO),
  • Teachers,
  • et l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP).

Cette rencontre entre la nouvelle ministre travailliste et ces huit caisses de retraite canadiennes s’est tenue à Toronto au début du mois d’août. L’objectif était de comprendre comment la consolidation des caisses de retraite en régimes plus importants peut favoriser les investissements dans les actifs productifs, notamment les infrastructures et les entreprises en forte croissance.

« La taille des régimes de retraite canadiens leur permet d’investir beaucoup plus que les nôtres dans des actifs productifs tels que les infrastructures vitales », a constaté Rachel Reeves.

« Je souhaite que les régimes britanniques tirent les leçons du modèle canadien et stimulent l’économie du Royaume-Uni, ce qui permettrait d’offrir de meilleurs rendements aux épargnants et de débloquer des milliards de livres sterling d’investissement », a-t-elle commenté par le biais d’un communiqué de presse.

À noter que, depuis près de dix ans, plusieurs caisses de retraite britanniques ont été regroupées pour améliorer le rendement des participants et stimuler les investissements au Royaume-Uni. Et le nouveau gouvernement travailliste envisage d’accélérer encore cette tendance.

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