BMO Gestion mondiale d’actifs – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 15 Dec 2025 13:13:07 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png BMO Gestion mondiale d’actifs – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Lancement record de FNB en 2025, tiré par les produits spécialisés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/lancement-record-de-fnb-en-2025-tire-par-les-produits-specialises/ Wed, 10 Dec 2025 11:18:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111538 Les fonds négociés en Bourse (FNB) spécialisés — dont beaucoup sont fortement volatils — dominent la liste des FNB lancés en 2025, laquelle atteint un record annuel. À quelques semaines de la fin de l’année, l’industrie canadienne des FNB a ajouté environ 300 nouveaux produits en 2025.

Si l’on inclut les séries multiples de certains FNB — par exemple les versions couvertes en dollars canadiens et les versions libellées en dollars américains de fonds existants — le nombre de nouveaux produits cotés atteint 364, portant le total de l’industrie à plus de 1 800 FNB.

Le plus important groupe de nouveaux produits transforme le concept original des FNB en offrant une exposition à une seule action de grande capitalisation américaine ou canadienne. La plupart de ces produits de niche combinent cette exposition ciblée à un effet de levier modéré (1,25 x ou 1.33 x) et une stratégie de vente d’options d’achat couvertes.

Harvest Portfolios Group a été le plus prolifique dans ce sous-segment, ajoutant 27 nouveaux FNB à action unique. Investissements Purpose, qui a lancé cette niche spécialisée en décembre 2022, en a ajouté 17. Ninepoint Partners a lancé pour sa part dix nouveaux FNB.

En poussant l’effet de levier encore plus loin sur des titres individuels, LongPoint Asset Management a fortement élargi sa gamme cette année après son entrée sur le marché des FNB à la fin de 2024.

LongPoint a lancé 15 FNB offrant deux fois la variation quotidienne de titres individuels — principalement les actions américaines des « Sept Magnifiques » et certaines des plus grandes sociétés canadiennes. Par ailleurs, trois FNB de LongPoint adoptent une position « vendeur » et offrent deux fois l’exposition inverse quotidienne sur Nvidia, Tesla, et la canadienne Shopify.

Encore plus spectaculaires, de nouveaux instruments de négociation à triple levier ou levier inverse — sous les marques MegaLong ou MegaShort — offrent une exposition quotidienne à des indices larges, sectoriels, obligataires et de matières premières.

Pour sa part, Global X Investments Canada, pionnière au Canada dans les FNB à levier quotidien et à levier inverse, a élargi sa gamme BetaPro. Parmi les nouveautés figurent des FNB BetaPro qui offrent trois fois les gains ou pertes quotidiens d’indices boursiers larges, sectoriels, et obligataires américains.

Dans la catégorie des cryptoactifs, également très volatile, 19 nouveaux FNB ont été ajoutés par sept sociétés, allant de Gestion d’actifs BlackRock Canada au spécialiste crypto 3iQ Corp. Et comme si les cryptomonnaies n’étaient pas déjà assez risquées, Evolve Funds Group a lancé quatre nouveaux FNB crypto, dont deux avec effet de levier.

Dans le segment des FNB de titres à revenu fixe, le pionnier des FNB obligataires à échéance cible, RBC Gestion mondiale d’actifs, a vu apparaître de nouveaux concurrents en ajoutant trois nouveaux FNB arrivant à échéance à des dates définies.

Banque Nationale Investissements a ajouté six FNB à échéance cible, BMO Gestion mondiale d’actifs et CI Gestion mondiale d’actifs en ont chacun ajouté trois, alors qu’Investissements Mackenzie en a lancé deux. Gestion de Placements TD et Guardian Capital ont ajouté respectivement trois et deux nouveaux produits, portant le total à 22 FNB à échéance cible cette année.

Une gamme de FNB de revenu fixe spécialisés qui a proliféré en 2025 vise à investir dans des obligations structurées adossées à des prêts (CLO). Il s’agit de portefeuilles de prêts vendus par des gestionnaires de CLO à des investisseurs institutionnels, incluant les sociétés de FNB.

Après l’inscription à la cote du Brompton Wellington Square AAA CLO ETF en avril, des FNB CLO ont été lancés par BMO, CIBC, Mackenzie et RBC. Ces FNB ont été précédés en septembre de l’an dernier par Corton Enhanced Income Fund, le seul FNB offert par la société torontoise Corton Capital.

Dans les grandes catégories d’actions — et malgré le conflit tarifaire avec le voisin du Sud — la plus forte expansion s’est produite dans la catégorie déjà bien servie des actions américaines.

J.P. Morgan Asset Management Canada, qui est entré sur le marché canadien des FNB à la fin de 2024, a ajouté trois stratégies actions américaines en 2025 : noyau, valeur et croissance.

Un lancement distinctif provient de BMO, avec le FNB BMO d’actions américaines axées sur le capital humain (ZHC), qui sélectionne des sociétés reconnues pour leur culture organisationnelle forte, susceptibles de surperformer le marché.

Parmi les autres nouveaux FNB actions américaines de cette année — chez CIBC, Evolve et Hamilton — on retrouve des stratégies de génération de revenu telles que la vente d’options d’achat couvertes, parfois combinées à l’effet de levier.

La grande majorité des nouveaux produits ont été lancés par des émetteurs de FNB déjà établis. L’exception notable est Placements mondiaux Sun Life, qui a pris pied modestement en septembre avec trois FNB de titres à revenu fixe.

Même si les lancements sont plus nombreux, plusieurs produits ont été fermés. Les victimes incluent divers mandats spécialisés, tels que les FNB de crédits carbone, abandonnés par Global X, Ninepoint et TD.

D’autres mandats de niche ont disparu en 2025, dont les FNB liés au métavers de CI et Global X, et le Purpose Marijuana Opportunities Fund.

Avec la disparition des FNB de crédits carbone, l’année a également été marquée par des réductions importantes chez Invesco Canada dans ses FNB à mandat axé sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Invesco, qui avait fait de l’investissement ESG l’un des thèmes centraux de sa gamme, a éliminé sept FNB ESG.

Une autre stratégie d’investissement responsable qui n’a pas survécu en 2025 est le Global X S&P Green Bond Index ETF, lancé en 2021 — le premier FNB canadien investissant dans des obligations vertes destinées à financer des projets à objectifs environnementaux précis.

Étant donné que de nombreux nouveaux FNB relèvent de mandats de niche plutôt que de concurrents directs aux chefs de file du marché, l’élargissement des gammes de FNB ne s’est pas forcément traduit par des gains en parts de marché pour certains émetteurs.

Parmi les trois grands manufacturiers de l’industrie canadienne des FNB, seul le deuxième, BMO, a été actif avec 24 nouveaux FNB, alors que BlackRock, le leader du marché, n’en a ajouté que quatre.

Pourtant, la part de marché de BlackRock établie en fonction de l’actif en FNB canadiens a légèrement augmenté pour atteindre 25,7 % au 31 octobre 2025, selon l’Association canadienne des FNB. Or, celle de BMO a reculé à 21,8 % à la même, soit une baisse de deux points de pourcentage par rapport à sa part de marché de décembre 2024.

Pendant ce temps, le troisième acteur, Vanguard Investments Canada — qui mise sur des stratégies indicielles à faibles frais de gestion — n’a apporté aucune modification à sa gamme depuis un an. L’absence de nouveaux produits à promouvoir ne lui a pas nui : la part de marché de Vanguard a progressé à 14,4 % à la fin d’octobre, soit 40 points de base de plus que depuis le début de l’année.

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Les séries FNB sur la sellette https://www.finance-investissement.com/edition-papier/les-series-fnb-sur-la-sellette/ Mon, 10 Nov 2025 05:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110724 Ayant gagné en popularité depuis leur lancement en 2013, les séries de fonds négociés en Bourse (FNB) attirent l’attention des régulateurs. Ces derniers demandent si leurs frais sont équitables, si elles entraînent des conflits d’intérêts.

Une série FNB est une catégorie de part de fonds communs de placement (FCP) cotée en Bourse. Elle dispose des mêmes titres en portefeuille et de la même stratégie d’investissement que le FCP. Au lieu d’être négociable auprès de l’émetteur après la clôture des marchés à la valeur liquidative du fonds, la série peut être négociée à tout moment.

Pour les émetteurs de FCP, une série FNB « entraîne une réduction de certains frais fixes liés au maintien de deux structures séparées, explique Laurent Boukobza, vice-président et stratège, FNB chez Placements Mackenzie. Ça permet aussi de présenter un parcours de performance de la stratégie avant qu’elle ne se retrouve en série FNB ».

La série FNB rend certaines stratégies plus accessibles aux clients, ajoute-t-il « Des investisseurs dans une plateforme à escompte peuvent aisément acheter une série FNB, alors que l’achat d’un FCP sur la même plateforme pourrait s’avérer plus complexe. »

À l’instar des séries non cotées, les séries FNB ont le désavantage de partager les coûts d’opération liés aux entrées ou aux sorties des investisseurs. Ceux qui investissent dans un FNB distinct ne sont pas touchés par ces coûts.

« On s’attendrait à ce que les coûts d’opération de portefeuille des séries négociées en Bourse, pour lesquelles les opérations sont effectuées en nature avec des participants autorisés (PA), soient moins élevés, ces coûts étant pris en charge par les PA et refacturés aux investisseurs concernés », lit-on dans la consultation 81-409 des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM).

Or, le ratio des frais d’opération des séries FNB et des autres séries non cotées sont généralement identiques même si les coûts d’opération des premières sont plus bas, relèvent les ACVM. Laurent Boukobza partage l’observation : « De façon typique, les séries FNB facturent les mêmes frais que les séries F des fonds communs et donnent la même exposition que les autres séries faisant partie du même FCP sous-jacent. »

C’est sans compter les coûts de rééquilibrage. « Un fonds qui offre les deux types de séries, écrivent les ACVM, pourrait ne pas être en mesure d’effectuer des opérations en nature dans la même mesure qu’un FNB distinct pour rééquilibrer ses portefeuilles, ce qui pourrait entraîner une hausse des coûts d’opération de portefeuille qui sont affectés aux deux séries. »

Le gestionnaire du fonds pourrait-il « agir d’une manière qui fasse passer les intérêts d’une série avant ceux de l’autre ? » demandent les ACVM.

C’est un risque certain, répond Prerna Mathews, vice-présidente, Produits et stratégie des FNB, Placements Mackenzie, et co-présidente du conseil d’administration de l’Association canadienne des FNB (ACFNB). Elle précise que ses propos reflètent le point de vue de Mackenzie, non celui de l’ACFNB. « Une série FNB mutualise les coûts de négocier dans le fonds sous-jacent, ce qui expose les investisseurs au risque d’importants mouvements d’entrées et de sorties de fonds, ce qui peut miner la performance des autres détenteurs d’unités. »

Les ACVM demandent également si les coûts entre séries FNB et séries non cotées pourraient être bien distingués « de sorte que [les premières) auraient un fonctionnement s’apparentant davantage à celui d’un FNB distinct ».

Selon Prerna Mathews, certains coûts généraux doivent être alloués à toutes les séries, par exemple l’impôt sur les gains en capital à l’étranger. Or, d’autres coûts ne peuvent être attribués qu’aux séries non cotées. « Des efforts comptables accrus seront requis pour veiller à ce que les séries FNB ne se fassent pas imposer ces dépenses », dit-elle.

Les ACVM demandent si une information supplémentaire sur les différences entre une série négociée en Bourse et un FNB distinct serait requise. Prerna Mathews répond oui : « Une telle divulgation, y compris un résumé des principaux risques, est nécessaire. »

L’entrée en vigueur des divulgations sur le coût total des fonds imposera une telle transparence, juge Alain Desbiens, vice-président, FNB chez BMO Gestion mondiale d’actifs.

Les ACVM demandent:doit-on interdire de passer de parts de séries négociées en Bourse à des parts d’une série non cotée ? La plupart des émetteurs l’interdisent, mais certains le permettent. Eli Yufest, directeur général de l’ACFNB, ne voit pas l’intérêt de parler de « restrictions » et voit plutôt le besoin « d’assurer que les passages entre séries soient traités équitablement. La protection des investisseurs peut être obtenue par la voie de la transparence plutôt que par celle des restrictions ».

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Les séries FNB peuvent avoir des résultats divergents https://www.finance-investissement.com/edition-papier/les-series-fnb-peuvent-avoir-des-resultats-divergents/ Wed, 12 Feb 2025 05:23:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105432 En théorie, les séries de fonds négociés en ­Bourse (FNB) devraient avoir des rendements très semblables dans leurs deux véhicules respectifs – un FNB doublé d’un fonds commun de placement (FCP) –, tous deux ancrés dans un même portefeuille ­sous-jacent. En pratique, cette similitude ne se vérifie pas toujours.

Depuis l’apparition de la première série FNB dans les dernières années de la décennie 2010, le secteur n’a cessé de gagner en popularité, leur nombre atteignant 234 séries en septembre 2024 selon ­Valeurs mobilières ­TD. Un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors que la série FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse, offerte par un fonds commun de placement traditionnel. D’un même portefeuille d’actifs, un manufacturier tire différentes séries, dont une négociable en Bourse : la série FNB. « ­Ce qui était auparavant deux solitudes, les FNB passifs et les FCP actifs, tend de plus en plus à se RAPprocher », souligne Elliot Johnson, chef des investissements à Evolve ETFs.

Le rapprochement entre FCP et FNB peut suggérer que les deux outils maintiennent une Gestion active. Ce n’est pas nécessairement le cas, prévient ­Erika ­Toth, directrice, distribution des FNB à BMO Gestion mondiale d’actifs. « ­Les 22 séries que nous offrons sont gérées activement, et c’est le cas chez la plupart des fournisseurs », ­dit-elle. On peut avoir affaire à un FCP qui est une collection de FNB, ­explique-t-elle, chacun suivant un indice précis ou obéissant à une Gestion automatisée par algorithme.

Un produit structuré en deux formats

« ­Nous avons été les premiers FNB à lancer en 2018 une catégorie attenante de FCP », affirme Elliot Johnson. Un de ces fonds, le Enhanced Yield Bond Fund, qui affiche le symbole très éloquent ­BOND dans sa version FNB, est un portefeuille construit autour du FNB 20+ Year Treasury Bond (TLT) d’iShares auquel le Gestionnaire ajoute une couche de protection d’options.

« ­Cette stratégie de couverture d’option est la part active, explique le Gestionnaire, où nous vendons des calls (options d’achat) pour augmenter le rendement du portefeuille. Ces ventes s’appliquent à environ 50 % des actifs en portefeuille. Nous récupérons ces primes d’options sur une base quotidienne et nous les négocions un peu hors cours sur des durées d’un mois. On sacrifie ainsi un peu des gains à la hausse de façon à offrir un rendement stable. »

La stratégie a été « un succès pour nous, lance Elliot Johnson. Depuis son lancement il y a un an, nous avons récolté 293 millions de dollars ». La série a été populaire autant dans sa version couverte et non couverte contre le risque de devises que dans ses séries A et F de fonds communs. L’initiative des banques centrales a beaucoup favorisé cette stratégie : « ­Sans les baisses de taux d’intérêt, nous n’aurions probablement pas connu le même succès », note Elliot Johnson.

Un fonds de couverture à l’origine en deux versions

À l’inverse du produit d’Evolve, le Credit Opportunities Fund de Purpose ­Investments a débuté sa carrière en 2013 en tant que fonds de couverture. Assez rapidement après que la nouvelle catégorie des fonds alternatifs liquides eut été admise au Canada, la société a créé en 2019 une version de son fonds conforme à cette nouvelle catégorie qui correspondait à un FCP. Puis, en 2021, la série FNB du même portefeuille a été lancée, offrant une valeur liquidative quotidienne en ­Bourse sous le symbole CROP.

Les fonds alternatifs liquides se distinguent par leur capacité à réaliser des ventes à découvert et utiliser le levier de l’endettement. Le ­Credit ­Opportunities ­Fund investit dans des titres de dette (obligations d’entreprises à haut rendement ou de qualité investissement, prêts bancaires, titres en détresse), parfois aussi dans des actions privilégiées, mais sans effet de levier, uniquement en vendant à découvert certains titres ou certains secteurs.

Par exemple, en 2020, lors de la chute des contrats à terme sur le pétrole en territoire négatif, le fonds a vendu à découvert le baril de pétrole West Texas Crude tout en achetant les obligations de compagnies pétrolières. « ­Notre couverture s’est avérée très profitable, même si nous avons perdu sur les obligations des firmes pétrolières, explique Sandy Liang, directeur des titres à revenu fixe chez Purpose. Nous visons à donner des rendements totaux semblables à ceux des actions, mais avec moins de risque. »

Les deux outils de placement, le fonds commun et le FNB ­CROP, sont tous deux ancrés dans la même stratégie du fonds de couverture original, qui n’a pas changé depuis sa création en 2013. « ­Les deux fonds sont des alternatifs liquides, sauf qu’on peut les acheter soit en tant que fonds commun, soit en tant que FNB », insiste Sandy Liang.

Élargir le bassin d’investisseurs potentiels

Pourquoi cette double personnalité ? ­Chacune correspond aux besoins d’investisseurs différents. « J’ai des clients qui ne veulent pas acheter des FNB, seulement des FCP, affirme Elliot Johnson, et vice versa. » ­En offrant deux outils de placement greffés au même tronc d’un portefeuille commun, les manufacturiers de fonds « peuvent ainsi avoir accès à un plus grand nombre d’investisseurs, soutient Erika ­Toth. Les conseillers, par exemple, préfèrent acheter des FCP et n’ont pas à se préoccuper d’écarts ­achat-vente en fin de journée, alors que c’est ce que d’autres recherchent. Aussi, les FCP facilitent les prélèvements systématiques de revenu, ce qu’on ne peut pas faire avec les FNB ».

Entre les deux formats FNB et FCP, « la performance devrait être très semblable », avance ­Erika ­Toth. On peut voir de minces différences entre les deux types de fonds, explique-t-elle, à cause du coût rattaché à l’écart cours ­acheteur-vendeur pour le FNB et le ratio de frais de transaction pour le FCP, mais elles devraient être minimes. À cela, il faut aussi rattacher les frais de Gestion des différentes catégories de FCP.

C’est ce qu’on constate pour le fonds de Purpose Investments. Sur un an au 29 novembre 2024, le FNB a donné un rendement de 15,62 % ; sur trois ans, de 4,41 %. La série F de l’équivalent FCP a donné 15,59 % et 4,26 % pour les mêmes périodes, la série A, 14,69 % et 3,25 %. Du côté des fonds de Evolve, les écarts peuvent être un peu plus grands, mais ils tiennent essentiellement aux différentes stratégies de couverture de change. Ainsi, le FNB avec couverture du dollar canadien a donné un rendement de 3,56 % sur un an au 30 novembre 2024, alors que le FCP équivalent (EVF401, série A) a donné un rendement de 3,58 %, et le FCP de série F, un rendement de 2,63 %.

Cependant, les résultats de certaines séries FNB peuvent diverger de façon inattendue. Par exemple, le FNB ­SIA ­Fonds ciblé d’actions canadiennes (ZFC) de BMO Gestion mondiale d’actifs présente les résultats suivants au 30 novembre 2024 : 1 an : 16,07 % ; 3 ans : 7,17 % ; 5 ans : 7,08 %. Le FCP équivalent de série F, pour sa part, affiche 1 an : 16,82 % ; 3 ans : 5,03 % ; 5 ans : 7,14 %. Pour tous deux, le ratio de frais de Gestion (RFG) est de 0,83 %. Par ailleurs, le FCP de série A affiche pour 1 an 15,6 % ; 3 ans, 3,94 % ; 5 ans, 5,77 %. Ici, on peut supposer que le ­RFG de 1,9 % peut faire une différence sensible.

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Dissolutions de séries chez BMO https://www.finance-investissement.com/nouvelles/dissolutions-de-series-chez-bmo/ Fri, 06 Sep 2024 10:57:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102706 BMO Gestion mondiale d’actifs (BMO GMA) procède à quelques changements dans sa gamme de produits et annonce ainsi des dissolutions de séries et un changement de gestionnaire de portefeuille.

PIMCO Canada n’agira plus à titre de gestionnaire de portefeuille du BMO Fonds d’obligations mondiales stratégiques dès le 18 octobre prochain ou vers cette date. Par conséquent, Pacific Investment Management Company n’agira plus à titre de sous-conseiller de ce fonds.

En parallèle, BMO GMA procédera à la dissolution de certaines séries de fonds, qui seront remplacées par d’autres séries du même fonds.

Fonds Série dissoute Série maintenue
BMO Fonds de l’allocation de l’actif Série Classique Série Conseiller
BMO Fonds FNB d’actions canadiennes Série G Série A
BMO Portefeuille diversifié de revenu Série R Série T6
BMO Fonds mondial de revenu mensuel Série R Série T6
BMO Fonds FNB d’actions internationales Série G Série A
BMO Fonds du marché monétaire Série M Série A
BMO Fonds américain de revenu mensuel en dollars US Série R Série T6
BMO Fonds FNB d’actions américaines Série G Série A
BMO Fonds d’actions américaines Série Classique Série Conseiller

Cette réorganisation permettra aux investisseurs de profiter d’une plus grande échelle. De plus, pour tous les fonds concernés, à l’exception du BMO Fonds mondial de revenu mensuel, la série conservée aura un coût de propriété inférieur à celui de la série dissoute.

Chaque série dissoute est fermée aux nouveaux investisseurs depuis le 30 août 2024 et prendra fin aux alentours du 22 novembre prochain.

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La retraite pour cet expert en FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/la-retraite-pour-cet-expert-en-fnb/ Mon, 10 Jun 2024 04:17:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101218 Après trois décennies dans l’industrie financière, Alain Desbiens, qui a fait sa marque à titre d’expert en matière de fonds négociés en Bourse (FNB), a pris sa retraite le 1er mai dernier.

Il occupait alors le poste de directeur, FNB BMO à BMO Gestion mondiale d’actifs, qui l’avait engagé en avril 2010. Alain Desbiens fut le premier employé recruté comme démarcheur de la division FNB de BMO, il y a 14 ans. « Rapidement, un collègue de l’Ontario et un autre de la Colombie-Britannique sont arrivés et nous avons créé le volet de la représentation auprès des conseillers », relate-t-il.

Au moment d’entrer à BMO, Alain Desbiens était depuis près de deux ans vice-président régional des ventes, est du Québec, à Fiera Capital.

« J’étais très heureux chez Fiera », dit-il. Or, pour lui, le défi était « trop grand, trop excitant, pour ne pas le relever ».

Nombreux sont ceux qui remettent en question sa décision. « Les gens disaient : “Tu es fou ! Tu pars de chez Fiera pour offrir des FNB chez BMO ?!” ».

À l’époque, les FNB sont méconnus. Certains les dénigrent. D’autres estiment qu’ils sont une mode vouée à disparaître.

Alain Desbiens comprendra rapidement qu’il doit éduquer les conseillers, les gestionnaires de portefeuilles et les clients ainsi que vulgariser plusieurs concepts propres aux FNB, dont leur liquidité, leurs coûts et le rôle des mainteneurs de marché.

Quand Alain Desbiens arrive à BMO, cela fait moins d’un an qu’elle est active dans ce segment. C’est le 4 juin 2009 que la firme lance quatre fonds cotés à la Bourse de Toronto. Elle devient alors le quatrième fournisseur de FNB au Canada, aux côtés de iShares, Horizons ETFs et Claymore.

À ce moment, le marché sort tout juste de la crise financière de 2008-2009. Le contexte économique incite les investisseurs à se montrer sensibles aux frais de gestion, et les FNB, qui sont justement dotés de frais modiques, devaient capter leur attention.

Au moment de créer la division des FNB BMO, l’institution avait embauché par ailleurs Rajiv Silgardo, qui était président de Barclays Global Investors Canada, ainsi que son équipe. Ce sont eux qui ont créé les FNB iShares au Canada, et ces fonds dominent alors environ 80 % du marché des FNB en matière d’actifs sous gestion (ASG). Ils ont choisi de se joindre à BMO après la vente de la division iShares par Barclays à une filiale de CVC Capital Partners, en 2009.

« J’ai été séduit à l’idée de travailler avec les Rajiv Silgardo, Kevin Gopaul, et la dizaine d’employés qui sont venus chez BMO pour développer les FNB, témoigne Alain Desbiens. C’est l’équipe qui a pratiquement créé le secteur des FNB, et elle est l’une des plus expérimentées au monde. »

Le pari de BMO paye. À leur cinquième anniversaire, les quatre premiers FNB lancés ont un ASG combiné de 14,7 milliards de dollars (G$). Quant à la part de marché de la gamme totale des FNB de BMO au Canada, elle passe de 3,9 % en 2010 à 25,8 % en mars 2015, selon l’Association canadienne des FNB (ACFNB). Pour y parvenir, Alain Desbiens sillonne le Québec. Il rencontre de nombreux conseillers. Il devient au fil du temps un démarcheur (wholesaler) respecté, au sourire contagieux, qui travaille de longues heures, mais avec passion.

Alain Desbiens fonde sa proposition de valeur sur la confiance, l’éthique et sa connaissance de l’industrie. Ses présentations auprès des conseillers sont étoffées. Il les informe non seulement sur les produits de BMO, mais sur des tendances qui touchent l’industrie, comme les clients fortunés, les risques d’échec d’un plan de retraite.

Aujourd’hui, BMO Groupe financier est l’un des principaux fournisseurs de FNB cotés à la Bourse au Canada. Il gère plus de 100 stratégies (151 fonds différents) et sa part de marché était de plus de 23,7 % au Canada en avril 2024, selon l’ACFNB. On compte aujourd’hui 40 manufacturiers de FNB.

« Il s’agit d’une croissance spectaculaire. Nous sommes partis de zéro il y a 14 ans et nous avons atteint 100 G$ d’ASG [en FNB cotés au Canada]. C’est phénoménal », lance Alain Desbiens. C’est l’une de ses plus grandes fiertés, qu’il partage avec son équipe.

Né dans le secteur

Celui qui a contribué à cette réalisation est originaire de la région de l’Outaouais. Selon lui, il est « né dans le secteur financier ». Son père a fait carrière au Mouvement Desjardins, notamment comme directeur de caisse, puis comme dirigeant de la branche ontarienne du réseau coopératif.

Pourtant, Alain Desbiens ne se destine pas au départ à évoluer dans l’industrie. « Mon père aimait énormément l’art, et ma mère, qui évoluait dans le milieu des galeries d’art, aimait le secteur financier. Cela m’a rapidement fait comprendre qu’il n’y a pas qu’une seule façon de voir la vie ni le milieu des affaires », explique-t-il.

Cette perspective l’amène à s’intéresser aux relations industrielles. Il en apprécie l’approche, qui se nourrit à la fois des ressources humaines, de la psychologie, du droit, de la conformité et de la finance.

Il obtient son baccalauréat en relations industrielles à l’Université Laval, en 1985. Alain Desbiens travaille brièvement dans ce domaine, mais son intérêt pour le secteur financier prend rapidement l’ascendant. Il fait ses premiers pas en assurance générale, et sa véritable entrée dans le secteur s’est faite en 1992, au Trust Royal.

« Je m’intéressais toujours à la psychologie et je trouve que l’écoute, lorsqu’on est un conseiller, c’est essentiel, car on y apprend tout : ce qui est conscient et inconscient. Je crois qu’ils ont aimé cette approche », raconte-t-il.

Cette capacité d’écoute lui a servi toute sa carrière, ajoute Alain Desbiens, qui amorce alors un parcours au cours duquel il travaillera au sein de nombreux secteurs de l’industrie.

Au cours des 14 dernières années, s’il a fait la promotion et la distribution de FNB, ce qu’il apportait à ses rencontres, c’était ses 30 ans d’expertise, dit-il. « J’amenais en fait le point de vue de quelqu’un qui a travaillé dans des sociétés de fiducie, qui a été conseiller en placement dans le secteur du courtage, qui a géré une firme de valeurs mobilières, puis qui a distribué à peu près tous les produits financiers qui existent. »

De 1995 à 1998, Alain Desbiens retourne dans la région de l’Outaouais. « À cette époque, Planification financière CIBC a recruté un certain nombre de personnes au Trust Royal afin de lancer la division au Québec », précise-t-il. 11 y travaille comme conseiller, puis passe à BMO-Harris Trust, où on le nomme directeur de succursale. Mais en 1998, il fait son retour à Montréal, de nouveau à Planification financière CIBC. « J’y ai été conseiller quelques années, puis, quand mon patron a pris sa retraite, on m’a nommé pour diriger la firme au Québec. »

En 2001, il quitte pour Talvest, tout juste acquise par CIBC. Il assure tour à tour la vice-présidence régionale et la vice-présidence des ventes. En 2004, Alain Desbiens est nommé directeur de district, Québec et Atlantique, à Gestion d’actifs CIBC et, en 2007, il se voit confier un rôle similaire au sein d’une autre division de CIBC, soit Investissements Renaissance.

Le Trust Royal a été une école extraordinaire, affirme Alain Desbiens. Tout comme le fut Planification financière CIBC, ajoute-t-il.

Quant à son passage au sein de Talvest, qui « était le plus grand gestionnaire d’actifs québécois à l’époque », il lui aura permis de côtoyer Jean-Guy Desjardins, qui a cofondé TAL Gestion globale d’actifs en 1972.

« Quand tu as du succès, c’est souvent parce qu’il y a eu des personnes qui t’ont fait confiance. Pour ma part, il y a des gens qui ont fait mon succès », affirme Alain Desbiens. 11 n’hésite pas à considérer Jean-Guy Desjardins comme un mentor. « Il est l’un des plus grands entrepreneurs financiers au Québec. »

Alain Desbiens le rejoint d’ailleurs à Fiera Capital en 2008. « J’ai trouvé Alain engagé, enthousiaste, avec beaucoup d’énergie et une attitude toujours positive, tous les traits d’un leader », confie Jean-Guy Desjardins à Finance et Investissement.

De même, Jacques Ménard, qui fut président pendant 17 ans de BMO Groupe financier au Québec, l’a « pris sous son aile dès le début » comme mentor.

Travail d’équipe

Pour Alain Desbiens, le succès de BMO tient d’ailleurs au fait que l’équipe de vente, celle de produits, et les gestionnaires de FNB, sont tous orientés vers le service à la clientèle. « Ce sont également tous des gens qui ont cru dans le marché québécois, qui ont cru dans ce qu’on faisait et qui ont tenu compte de l’aspect culturel différent qu’on a au Québec. »

Si l’éducation et la formation des conseillers ont toujours été importantes, Alain Desbiens rappelle que, jusqu’à récemment, « tout était en anglais ». Il a donc fallu développer plusieurs outils pour nourrir la littératie des FNB dans la langue de Molière et ainsi faciliter son travail et la vie des conseillers. « Nous avons véritablement créé une firme. Pas seulement en termes de produits : nous avons développé des infrastructures. Nous avons eu beaucoup d’espace de jeu pour créer des forums, des outils, et ç’a été extraordinaire. »

Tout le monde dans l’équipe a été partie prenante, insiste Alain Desbiens. « Si certains d’entre nous, comme moi, ont peut-être eu un peu plus de visibilité en raison des relations avec les médias, tout ce qui a été fait l’a été en équipe. »

D’après lui, la croissance des actifs en FNB se poursuivra. Le produit a évolué et c’est loin d’être terminé, juge-t-il. « L’avantage d’un FNB, c’est qu’il peut être utilisé par trois types de clientèle : l’investisseur individuel, le conseiller et l’investisseur institutionnel. On peut donc faire évoluer certaines solutions développées pour un segment afin qu’il réponde aux besoins d’un autre. »

« La partie principale du portefeuille peut être développée avec des fonds indiciels de base, des fonds factoriels de base, auxquels se rajoutent de la gestion active, des titres individuels, des stratégies alternatives, illustre-t-il. On peut investir en dollars canadiens, en dollars américains, couverts, non couverts. Ça n’a jamais coûté si peu cher d’investir au Canada. »

Le défi tient au fait que d’un point de vue de conformité, « il faut être capable d’expliquer et de vulgariser ces solutions aux investisseurs », rappelle Alain Desbiens.

Heureusement, le milieu s’est professionnalisé au fil des ans, observe le nouveau retraité. Ça va de pair avec les exigences réglementaires accrues pour protéger les investisseurs, mais cela fait en sorte que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail ont une formation beaucoup plus élaborée que leurs prédécesseurs.

Il leur conseille d’ailleurs ceci : « Formez-vous, trouvez des mentors, respectez vos interlocuteurs. »

Selon lui, l’avenir de l’industrie passe dorénavant par un mélange de générations au sein des équipes. « Si la pandémie a favorisé le développement des affaires pour beaucoup de conseillers, et permis l’adoption d’outils numériques et d’approches différentes, il faut dorénavant avoir des membres de toutes les générations qui vont travailler de pair pour mieux parler à la population. »

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Venue des FNB à résultats structurés https://www.finance-investissement.com/edition-papier/venue-des-fnb-a-resultats-structures/ Mon, 10 Jun 2024 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101208 Au Canada, les fonds négociés en Bourse (FNB) à résultats structurés sont apparus au cours de 2019 et ne représentent encore qu’environ 200 millions de dollars d’actif sous gestion. Aux États-Unis, ils ont cours depuis 2018 et ont accumulé plus de 40 milliards de dollars américains d’actifs, selon Valeurs mobilières TD (VMTD).

On retrouve des centaines de ces FNB chez nos voisins du Sud, poursuit Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et produits financiers à Financière Banque Nationale (FBN). Au moment de mettre sous presse, on n’en comptait que huit inscrits à la cote au Canada, répartis entre deux émetteurs : BMO Gestion mondiale d’actifs et First Trust. Même aux États-Unis, ils ne représentent encore qu’une fraction de moins de 0,6 % d’un marché total qui dépasse les sept billions de dollars américains, selon VMTD.

Par contre, « avec la vague des babyboomers qui arrivent à la retraite, on peut s’attendre à ce que ces produits gagnent en faveur », suggère Erika Toth, directrice FNB à BMO Gestion mondiale d’actifs. Car la vertu principale de ces FNB est d’offrir un rendement assuré à l’intérieur d’une fourchette restreinte en échange d’une protection à la baisse contre les reculs de marché. Cet avantage entraîne par contre un plafonnement des gains potentiels à la hausse.

Le secteur est également plus diversifié aux États-Unis, où on trouve cinq différentes catégories de ces FNB à résultats structurés. Au Canada, on n’en recense que deux : les FNB avec protection à la baisse (buffer ETFs) et les FNB à rendement majoré (accelerators), que seule BMO offre pour l’instant.

Ces FNB ont recours aux options, la cheville qui permet d’offrir un « résultat structuré ». Au premier niveau, les produits canadiens s’organisent autour de l’indice S&P 500. Dans le cas de First Trust, il s’agit du FNB SPDR S&P 500 (SPY), et pour BMO, de son FNB S&P 500 couvert en dollars canadiens (ZUE). Ces FNB offrent ainsi une exposition à l’indice sous-jacent.

À BMO, par exemple, on ajoute une première couche de protection en achetant des options de vente au cours actuel à la date de création du FNB. Ces options et les suivantes sont acquises avec échéance d’un an. « Cette couche est celle qui offre la protection à la baisse », explique Erika Toth.

Ensuite, il s’agit de neutraliser le coût de ces options de protection, « car elles peuvent être chères », note Erika Toth. Cela ajoute une deuxième couche en deux tranches : la vente d’options de vente hors-jeu, à un prix d’exercice environ 15 % plus bas que le cours du sous-jacent sur le marché, et la vente d’options d’achat hors-jeu, soit à un prix d’exercice environ 10 % au-dessus du cours actuel. Ces deux tranches d’option « déterminent le montant du plafond à la hausse », ajoute-t-elle.

Prenons le cas d’un FNB de BMO avec protection à la baisse. Si l’indice connaît une baisse marquée de 40 %, le FNB subira une perte de 25 %. Si l’indice subit une baisse modérée de 15 %, le rendement du FNB sera de 0 %. Si, au contraire, l’indice subit une hausse, le FNB imitera son comportement jusqu’à un plafond de 10 %.

Si un client achète un FNB avec protection avant son échéance, mais après le début de la période de protection, il est non seulement sujet à des degrés de protection à la baisse et de performance plafonnée différents, mais aussi à des rendements qui peuvent varier en fonction des conditions du marché, d’après VMTD.

Selon ce courtier, après leur lancement, ces FNB profitent par exemple d’une baisse de la volatilité ou des taux d’intérêt. Par contre, plus ils approchent de leur échéance, plus la valeur des options sous-jacentes décroît. « Les investisseurs doivent être conscients des changements dans les objectifs de performance lorsqu’ils achètent des FNB », indique VMTD.

BMO offre par ailleurs des FNB à rendement majoré qui sont basés sur le ZUE et le ZEB (FINB BMO équipondéré banques canadiennes) et ont aussi recours à des couches d’options. Ainsi, dans la première couche, BMO achète des options d’achat au cours actuel du marché. Dans la deuxième couche, elle vend des options d’achat au prix d’exercice supérieur au cours du sous-jacent sur le marché. Le but est de produire un rendement amplifié, ou accéléré, capable de donner environ le double du rendement de l’indice de référence. Mais, ici aussi, par le jeu des options, ce rendement majoré est plafonné au prix d’exercice de la vente des options d’achat.

Sur son site, BMO donne l’exemple suivant : si l’indice subit un rendement à la baisse, le FNB subira la même baisse. Par contre, en cas de rendement trimestriel modéré de 3 % de l’indice, le rendement trimestriel de l’indice sera de 6 %. En cas de forte hausse du rendement trimestriel de l’indice, le rendement de l’indice sera plafonné entre 5 et 7 %.

Ces FNB atteignent leur pleine performance au terme d’un an. Par contre, puisqu’ils sont négociables en Bourse, ils peuvent être achetés ou vendus à tout moment. Sur leurs sites respectifs, BMO et First Trust affichent quotidiennement une série de données : le temps avant l’échéance, le pourcentage de rendement qu’il reste à réaliser avant d’atteindre le plafond ou, inversement, avant d’atteindre le plancher. Ces données, précise Tiffany Zhang, sont indiquées avant frais et dépenses, excluant les dividendes.

Les frais de gestion de ces FNB sont supérieurs à ceux des FNB qui reproduisent les indices sous-jacents. Par exemple, les FNB de BMO cités plus haut avaient un ratio des frais de gestion de 0,73 %.

Signalons quelques aspects de ces FNB. Parce qu’ils sont investis dans l’indice de marché, explique Erika Toth, ils sont imposés à titre de mélange de revenus d’intérêt et de gain en capital.

La spécialiste de BMO met en valeur une caractéristique : à la différence des billets structurés classiques, les FNB à rendement structuré n’imposent pas de se soucier constamment d’une date d’échéance. À la rigueur, un investisseur n’a pas du tout à se préoccuper de la mécanique des options, car celles-ci sont automatiquement renouvelées par le gestionnaire à la fin de la période. Enfin, souligne BMO, ces FNB, parce qu’ils n’ont pas de commission initiale, « sont idéaux pour les comptes à honoraires et les comptes gérés sous mandat discrétionnaire ».

Guy Lalonde, gestionnaire de portefeuille à la FBN, se fait la main avec ces produits. L’objectif de ces FNB à résultats structurés « est de redessiner le profil risque-rendement d’un placement. La vente et l’achat d’options permettent de faire un montage dont le rendement diffère de l’actif sous-jacent, dans ce cas un FNB indiciel du S&P 500 », explique-t-il.

Ce conseiller en placement utilise ces FNB dans une perspective stratégique. Guy Lalonde donne l’exemple d’un client qui souhaite protéger d’un recul son portefeuille de titres de technologie qui a généré un excellent rendement. Au lieu de vendre ses positions, un investisseur pourrait prendre un FNB qui offre un plancher, réduisant ainsi son potentiel de baisse, mais en limitant son potentiel de hausse.

Le retraité qui veut s’assurer d’un rendement régulier et stable en étant relativement protégé des baisses de marché y trouvera son compte, soutient Tiffany Zhang, mais devra accepter que son rendement soit plafonné à la hausse. Pour rassurer ces investisseurs, BMO fait ressortir que depuis 2010, « 90 % des baisses du marché sur une période d’un an ont été inférieures à 15 % », donc bien à l’intérieur de la zone de protection de ces produits. Par contre, à cause du plafonnement imposé à la hausse, « de jeunes investisseurs avec une forte tolérance au risque n’en ont pas besoin », ajoute la spécialiste de la FBN.

Avant d’investir dans un FNB à résultat structuré, une compréhension du marché des options est souhaitable, juge Guy Lalonde. Tiffany Zhang souligne que ces FNB « ont l’avantage d’évoluer dans un marché très liquide, mais il faut s’assurer de bien saisir leur mécanique intrapériode [entre la création et l’échéance]. »

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Gagner la confiance des investisseurs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/gagner-la-confiance-des-investisseurs/ Thu, 16 May 2024 17:23:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100868 La finance durable est à la croisée des chemins. Malgré les progrès accomplis au cours des 15 dernières années, le chemin à parcourir est long pour passer au prochain niveau tout en s’assurant de gagner la confiance des investisseurs, selon des experts présents au 4e Sommet de la finance durable, les 14 et 15 mai à Montréal.

Cet événement organisé par Finance Montréal réunit plus de 650 décideurs des secteurs financier, bancaire, environnemental, universitaire, de l’assurance et de l’énergie qui réfléchissent à des actions concrètes pour rendre la finance mondiale plus durable.

Il y a urgence disent les spécialistes. Les défis qui guettent la finance durable sont considérables. Le cadre règlementaire a besoin d’être harmonisé. Le vocabulaire de l’investissement durable doit être unifié. Certains concepts doivent être clarifiés. La confiance des investisseurs en dépend.

Cadre réglementaire

L’International Sustainability Standard Board (ISSB), qui a pignon sur rue à Montréal, travaille à concevoir des normes d’information harmonisées pour permettre à l’industrie de parler un même langage. Son PDG, Emmanuel Faber, parcourt le monde pour promouvoir l’adoption des normes ISSB à l’international. L’organisme a publié ses deux premières normes en juin 2023. Pour l’instant, une vingtaine de pays se sont engagés à les adopter, dont le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, le Japon, le Nigeria et Singapour, mais pas les États-Unis. L’Europe utilise quant à elle un autre système, les normes ESRS de l’EFRAG.

La cohérence et l’harmonie, c’est ce qui manque le plus au cadre réglementaire qui régit la finance durable, selon des acteurs du secteur. « En assurance et en finance, nous avons besoin de solutions simples, d’un cadre harmonisé et d’un seul et même vocabulaire », a martelé Jean-François Chalifoux, PDG de Beneva, dans un panel portant sur l’avenir de la finance durable.

L’adoption d’un cadre réglementaire cohérent en finance durable est une priorité pour l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui travaille en collaboration avec les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) afin de définir les obligations liées à la divulgation de l’information, encore parcellaire, sur les normes climatiques. « Nous consacrons beaucoup d’efforts à suivre les risques du secteur financier associés à l’intégrité et à la résilience, aux facteurs ESG, au climat et à l’environnement », signale Yves Ouellet, président de l’AMF.

Le travail ne fait que commencer. Pour l’instant, les risques liés au changement climatique monopolisent l’attention de l’industrie financière, car ils sont plus facilement mesurables. Cependant, la prochaine bataille portera sur la définition de normes s’adressant aux risques liés à la biodiversité, précise Charles-Antoine St-Jean, président du Canadian Sustainability Standards Board (CSSB). La finance verte et bleue, axée sur la protection de la nature, de l’agriculture à la pêche en passant par l’exploitation des forêts, constitue le prochain terrain de jeu de la finance durable, selon Hervé Duteil, responsable développement et finance durables de BNP Paribas Amériques.

Les défis sociétaux devront aussi être dans la mire des investisseurs, notamment en ce qui concerne la conduite des affaires et les droits humains, signale Rosa van den Beemt, directrice générale, responsabilité de gérance de BMO Gestion mondiale d’actifs. « Au Canada, nous ne pourrons pas aller chercher les minerais critiques dont nous avons besoin dans la transition énergétique sans considérer les populations autochtones », illustre-t-elle.

Divulgation et greenwashing

En finance durable, le risque de greenwashing, pratique qui consiste à se donner une apparence verte, est bien réel. Il faut le combattre, car il peut dissuader les investisseurs, dit Stéphanie Émond, vice-présidente impact chez FinDev Canada. « Au niveau de la divulgation d’informations en matière de durabilité, on doit trouver une approche qui permet une certaine flexibilité, mais avec de la rigueur », estime-t-elle. Souvent, les entreprises qui soumettent leur premier rapport de durabilité ne savent pas quelles informations au juste elles doivent divulguer, ajoute-t-elle. « Cela mine la confiance des investisseurs dans l’investissement durable. »

La confiance des investisseurs souffre également d’un manque de crédibilité des crédits compensatoires du marché carbone. Il existe plus de 70 critères pour évaluer les émissions de carbone, mentionne Rachel Walsh, stratégiste en produits environnementaux de BMO Marchés des capitaux. Les critères d’intégrité des fournisseurs ne sont pas toujours clairs. Beaucoup de promesses sont faites, mais elles ne sont pas toujours respectées, ajoute la spécialiste. Les crédits carbones sont considérés par certains comme des permis de polluer, tandis que le système de mesure des émissions de carbone est lui aussi sujet à controverse.

Pourtant, la volonté des consommateurs donne le ton. Lors d’un récent sondage mené par Beneva auprès de ses quelque 5000 employés, 80 % se sont dit inquiets face au changement climatique et 90 % ont déclaré être prêts à s’engager dans des actions avec l’entreprise. Jean-François Chalifoux y voit un gage d’espoir pour l’avenir.

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Revenu fixe : bon moment pour allonger la durée? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/revenu-fixe-bon-moment-pour-allonger-la-duree/ Fri, 23 Feb 2024 12:19:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98955 Après avoir été un investissement désastreux pendant la forte hausse des taux d’intérêt qui s’est amorcée en mars 2022, les fonds négociés en Bourse (FNB) d’obligations canadiennes à long terme se sont rachetés en partie en 2023 avec des rendements moyens supérieurs à 8 %. La majeure partie de ce rendement a été enregistrée en décembre, dans un contexte d’optimisme croissant quant au fait que la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine (Fed) avaient fini d’augmenter les taux d’intérêt et qu’elles apporteraient le soulagement tant attendu en 2024.

Étant donné que les prix des obligations évoluent en sens inverse des taux d’intérêt, les obligations à long terme sont celles qui ont le plus à perdre en cas de montée en flèche des taux du marché. C’est ce qui s’est produit en 2022. Ces FNB ont subi des pertes importantes se chiffrant à 22,8 % en moyenne, selon Fundata Canada.

Personne ne prévoit un rebond d’une telle ampleur. Mais le paysage du marché semble plus favorable pour une poussée plus loin sur la courbe des taux. Sur l’influent marché américain, les prix des contrats à terme indiquent que les opérateurs s’attendent à ce que la Fed commence à réduire ses taux dès le mois de mars, et certainement d’ici le milieu de l’année.

En novembre, Placements Mackenzie est entré sur le marché des obligations à long terme en lançant le FINB Obligations à long terme du gouvernement canadien Mackenzie, ainsi qu’un FNB d’obligations à long terme américaines.

« Compte tenu de l’activité potentielle de la Banque du Canada et de la Fed, nous prévoyons un intérêt accru pour les obligations à long terme jusqu’en 2024, déclare Prerna Mathews, vice-présidente de la stratégie des produits FNB chez Mackenzie, basée à Toronto. Le sentiment général est que nous allons assister à des baisses de taux. Il s’agit simplement de savoir dans quelle mesure et à partir de quand. »

Avec une baisse des taux à partir de 2024, les conseillers et leurs clients doivent réexaminer leurs positions en matière de revenu fixe. « Toute baisse des taux signifie qu’il faut commencer à réfléchir au rendement futur de ces solutions obligataires à ultra-court terme, rappelle Prerna Mathews, et aux avantages que l’on peut tirer d’une appréciation du prix des obligations et du rendement potentiel que l’on tirerait d’allonger l’échéance de ses obligations détenues . »

Alfred Lee, gestionnaire de portefeuille et stratège en investissement chez BMO Gestion mondiale d’actifs (GMA), considère que les obligations à long terme jouent un rôle de soutien dans le cadre d’une allocation diversifiée de titres à revenu fixe.

Il recommande ce que l’on appelle une approche haltère (barbell), qui consiste à s’exposer à la fois aux obligations à court terme et à celles à long terme. Cependant, il préfère surpondérer l’extrémité courte de la courbe de rendement.

Cela permet aux investisseurs de tirer parti de l’inversion actuelle de la courbe des rendements, puisque les émissions à court terme génèrent toujours des rendements plus élevés. Il s’agit d’une anomalie par rapport à une courbe normale dans laquelle les échéances plus longues offrent des rendements plus élevés que les titres à court terme.

En outre, lorsque les banques centrales commenceront à réduire les taux, Alfred Lee prévoit que ce soient les titres à court terme qui, dans un premier temps, gagneront le plus. Et pour les investisseurs qui ont une exposition considérable aux actions sensibles aux taux d’intérêt, telles que les banques, les pipelines et les services publics, il n’est pas judicieux, du point de vue de la diversification, de détenir trop de titres à revenu fixe à long terme, qui sont également vulnérables aux hausses de taux.

Cependant, dans certains scénarios de marché boursier baissier, les obligations à long terme aideraient à compenser le risque du marché des actions. C’est pourquoi les stratèges de BMO GMA privilégient une exposition modeste. Dans un portefeuille type 60/40 qui contient 40 % d’obligations, Alfred Lee a suggéré qu’une allocation raisonnable aux obligations à long terme serait de 3 % à 5 % de l’actif total.

Dans la catégorie des obligations canadiennes à long terme, des fonds comme le FINB BMO obligations fédérales à long terme et le nouveau FINB de Mackenzie investissent exclusivement dans des émissions gouvernementales. D’autres fonds à duration pure, qui ne prennent aucun risque de crédit provenant de sociétés, comprennent le Invesco Long Term Government Bond Index ETF, le iShares Core Canadian 15+ Year Federal Bond Index ETF et le FNB d’obligations fédérales canadiennes à long terme TD.

Les FNB iShares Core Canadian Long Term Bond Index ETF et Vanguard Canadian Long-Term Bond Index ETF adoptent une approche plus diversifiée du marché canadien, avec des titres constitués principalement d’émissions gouvernementales, mais aussi d’obligations de sociétés.

Les FNB d’obligations à long terme qui investissent dans les entreprises offrent des rendements plus élevés, tout en assumant un risque de crédit plus important. « Dès que l’on entre dans les obligations d’entreprises à long terme, on peut commencer à voir des émissions de très mauvaise qualité, prévient Prerna Mathews. Ce n’est pas pour rien qu’elles doivent émettre à si long terme. »

Le FINB BMO obligations de sociétés à long terme est un placement purement axé sur les entreprises. Il a récemment détenu près de 60 % de crédits A, tandis que la quasi-totalité du reste était notée BBB, ce qui est au bas de l’échelle de la qualité d’investissement. Ce portefeuille a récemment affiché un rendement à l’échéance de 4,8 %, ce qui est nettement plus élevé que les 3,1 % du FINB BMO obligations fédérales à long terme et de son portefeuille AAA.

Une variation sur le thème des FNB d’obligations à long terme est celle des FNB qui investissent dans le marché américain. Bien qu’il y ait une étroite corrélation à long terme avec les obligations canadiennes à long terme, il peut y avoir des divergences sur des périodes plus courtes.

Ce groupe comprend le plus ancien, le FINB BMO obligations du Trésor américain à long terme, les nouveaux venus de l’an dernier, le iShares 20+ Year U.S. Treasury Bond Index ETF et le FINB Mackenzie obligations du gouvernement américain à long terme, ainsi que le FINB TD obligations du Trésor américain à long terme.

Selon Alfred Lee, il peut être avantageux de détenir des obligations américaines à long terme lors d’une chute brutale du marché boursier ou d’un autre événement de type « cygne noir » au cours duquel le dollar américain s’apprécie, en raison de sa réputation de valeur refuge. Avec le FNB BMO américain, « vous obtenez également cette exposition au dollar américain, ce qui est un atout supplémentaire dans certaines circonstances où le risque diminue », estime-t-il.

Le Horizons Long-Term U.S. Treasury Premium Yield ETF, lancé en octobre, sera probablement le plus performant des FNB d’obligations à long terme. Ce FNB utilise des options d’achat et de vente, ce qui modifie le profil de risque du portefeuille tout en cherchant à générer des revenus bien plus élevés que les titres sous-jacents.

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Revenu fixe : occasions en vue https://www.finance-investissement.com/nouvelles/revenu-fixe-occasions-en-vue/ Wed, 14 Feb 2024 01:20:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98932 Le secteur des titres à revenu fixe offre bon nombre d’occasions dont les clients pourraient profiter. Voici certaines idées qui ont été mises de l’avant à l’occasion d’un événement virtuel de BMO Gestion mondiale d’actifs qui se déroulait le 7 février.

Objectif : des titres de qualité

Le ralentissement économique ainsi que la santé financière des consommateurs qui est fragilisée par les hausses des taux d’intérêt et l’endettement, préoccupent Sadiq S. Adatia, chef des investissements chez BMO GMA. C’est pourquoi il préfère prêter à des entreprises qui sont de bonne qualité, qui ont des bilans sains et dont les consommateurs vont continuer d’acheter les produits malgré la conjoncture économique potentiellement plus difficile.

« Pour cette raison, nous préférons éviter les titres de moins bonne qualité, comme les obligations de sociétés à haut rendement ainsi que la dette des pays émergents. Cependant, nous favorisons davantage des obligations de grande qualité (investment grade) », a-t-il noté.

Par ailleurs, il voit des occasions dans les titres à revenu fixe ayant des durées de 1 à 5 ans ainsi que 10 ans.

Une question de durée

On devrait continuer de voir de la volatilité dans le marché des titres à revenu fixe en 2024, selon Matt Montemurro, gestionnaire de portefeuille, fonds négociés en Bourse chez BMO GMA. Il a évoqué les récentes données sur l’inflation qui laissent croire que les banques centrales ne l’ont pas encore jugulée. En quelques jours, le nombre de baisses de taux qui étaient anticipées par le marché en 2024 est passé de six à quatre.

« Je pense qu’on devrait voir moins de baisses des taux que ce que le marché s’attend actuellement. Quoi qu’il en soit, les FNB offrent l’occasion pour un investisseur de passer rapidement de la partie courte à la partie longue de la courbe » et ainsi profiter de la baisse des taux d’intérêt, a noté Matt Montemurro. Le prix des obligations et les taux d’intérêt varient en sens inverse.

Bon nombre d’investisseurs détiennent actuellement une part importante de titres à revenu fixe de courte échéance, mais subissent certains désagréments, comme celui du risque de réinvestissement, selon Marina Mets, chef de la gestion de produits à revenu fixe et d’actifs multiples pour les Amériques chez FTSE Russell. Ceux-ci pourraient considérer d’allonger la duration de leur portefeuille afin de profiter d’une éventuelle baisse des taux d’intérêt. Marina Mets, chef de la gestion de produits à revenu fixe et d’actifs multiples pour les Amériques, chez FTSE Russell, note par contre que le moment de la baisse des taux ainsi que l’ampleur de cette baisse demeurent incertains.

Quête d’efficience fiscale

Pour les clients détenteurs de comptes non enregistrés, la fiscalité constitue un facteur à considérer afin d’établir le rendement après impôt d’un portefeuille de titre à revenu fixe. Par le passé, les obligations vendues à primes ont été synonymes de rendement déplorables.

Or, le contexte actuel a favorisé une augmentation du nombre d’obligations qui se négocient à escompte, c’est-à-dire, dont le prix est inférieur à sa valeur nominale. Cette situation s’explique parce que bon nombre d’obligations émises par exemple en 2020 et 2021 offraient un coupon d’intérêt faible. Afin d’obtenir un rendement à échéance qui reflète l’état du marché actuel, les obligations sont vendues à escompte.

En achetant un FNB qui sélectionne uniquement des obligations à escompte, le client obtiendrait ainsi une part importante de son rendement à échéance en provenance du gain en capital, surtout lorsque les coupons des obligations sont faibles. Le gain en capital se fera parce que le prix des obligations montera pour arriver au pair à l’échéance. Dans un compte non enregistré, ces obligations à escompte offrent ainsi un rendement potentiellement imposé à un taux inférieur à celui des coupons, lesquels sont traités comme du revenu d’intérêt.

Pour cette raison, Matt Montemurro favorise les fonds d’obligations à escomptes, car elles constituent « une manière efficiente fiscalement » d’obtenir un panier obligataire semblable à celui de l’indice de référence applicable.

« Certains se demandent s’il s’agit d’un phénomène temporaire. Eh bien, oui et non. Si les taux d’intérêt sont réduits, il est vrai que les prix des obligations vont remontrer (et se rapprocher du pair). Cependant, on a vu un nombre record d’émissions en 2020 et 2021, qui se faisaient avec des coupons bas », a précisé Matt Montemurro.

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Investir dans l’immobilier ou dans les actions : quelle est la meilleure solution ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/investir-dans-limmobilier-ou-dans-les-actions-quelle-est-la-meilleure-solution/ Wed, 13 Sep 2023 10:20:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96138 Le marché immobilier canadien a échappé aux prédictions de krach pendant plus d’une décennie, les prix des maisons semblant augmenter chaque année. Par conséquent, de nombreuses personnes peuvent penser que l’immobilier est un meilleur investissement à long terme que le marché boursier ou un fond négocié en Bourse (FNB) de marché large.

Toutefois, les données montrent que l’investissement dans un indice boursier général ou un FNB peut potentiellement surpasser l’immobilier au fil du temps en raison de plusieurs facteurs tels que la diversification, la liquidité, la performance historique, les faibles coûts et l’accès au marché. (Cet article analyse l’immobilier en tant que bien d’investissement et exclut les avantages fiscaux et autres de l’achat d’une résidence principale).

Selon une analyse de RBC Gestion mondiale d’actifs, l’indice composite de rendement total S&P/TSX a surpassé plusieurs grands marchés immobiliers canadiens, ainsi que la moyenne nationale, sur une période de 25 ans allant du 1er janvier 1997 au 31 décembre 2021. Le même indice a également surpassé le prix moyen national des maisons sur 1 an, 3 ans, 5 ans et 10 ans au 31 décembre 2021.

Bien entendu, les performances passées ne garantissent pas les performances futures, et il est important de tenir compte des circonstances individuelles et des conditions du marché. Or, pourquoi le sentiment que l’immobilier est un meilleur investissement persiste-t-il ?

Cela peut s’expliquer par un biais de récurrence et de familiarité – l’immobilier fait souvent l’objet de l’actualité et les clients sont plus à même de comprendre un actif tangible. Cependant, grâce à l’éducation financière dispensée par leurs conseillers, les clients peuvent prendre une décision d’investissement plus éclairée.

Par exemple, si l’immobilier peut être moins volatil que les marchés boursiers en général, investir dans un indice boursier général permet de diversifier l’ensemble du marché. L’immobilier immobilise généralement une part importante du capital dans une seule propriété, ce qui peut exposer les investisseurs à des risques localisés tels que l’évolution du marché de l’immobilier ou des conditions de voisinage.

En outre, investir dans un FNB de marché large vient avec une liquidité beaucoup plus importante que dans l’immobilier, puisque vous pouvez acheter ou vendre vos parts à tout moment pendant les heures d’ouverture du marché. Cela vous permet d’ajuster rapidement votre portefeuille d’investissement en fonction de l’évolution des conditions du marché, des perspectives économiques ou de vos besoins financiers personnels. En revanche, la vente d’un bien immobilier demande généralement du temps et des efforts, et le produit de la vente peut ne pas être immédiatement disponible pour un réinvestissement. De plus, hypothéquer ou réhypothéquer un bien immobilier pour accéder au capital est un processus long.

Selon le type de FNB, les frais de gestion internes peuvent être assez bas. Par exemple, le FNB SPY de State Street offre une exposition au S&P 500 pour 0,0945 %, et le FNB ZSP de BMO a un ratio de frais de gestion (RFG) de 0,09 %. Les frais liés à l’investissement dans l’immobilier comprennent généralement les taxes foncières, l’assurance, l’entretien et l’aménagement paysager.

En outre, l’immobilier est souvent considéré comme un investissement à la sueur de son front, car les propriétaires doivent être prêts à entretenir l’immeuble qu’ils possèdent ou à confier le travail à un entrepreneur. En outre, l’investissement dans l’immobilier nécessite généralement une mise de fonds initiale importante sous la forme d’un acompte ou d’un prêt hypothécaire, alors que l’investissement indiciel est plus souple lorsqu’on achète des parts de FNB.

Investir dans un seul bien immobilier limite votre exposition à un lieu spécifique et à la performance du marché immobilier local. Les FNB offrent une diversification entre les secteurs d’activité et les zones géographiques, ce qui peut améliorer les rendements potentiels et réduire les risques. En effet, investir dans un indice de marché large permet de s’exposer à un grand éventail d’entreprises, qu’elles soient établies ou émergentes. La barrière à l’entrée de ce type d’investissement est moins élevée que pour la plupart des investissements immobiliers.

Cela ne veut pas dire que l’immobilier n’a pas sa place dans un portefeuille d’investissement bien diversifié. Il est recommandé d’allouer entre 5 % et 10 % du total des investissements à l’immobilier, sans compter la résidence principale.

Les clients qui s’inquiètent des dépenses et des efforts liés à la possession d’une propriété physique peuvent envisager des FNB de fiducie de placement immobiliser (FPI) tels que ZRE de BMO et XRE de iShare, qui ont tous deux un RFG de 0,61 %. Ces FNB peuvent être un bon moyen d’obtenir une exposition diversifiée à l’immobilier à un coût relativement faible.

Naomi Dobey, étudiante en troisième année de finance à l’Université McGill et stagiaire d’été au sein du groupe Mary Hagerman, a également contribué à cette chronique.

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