Banque TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 08 Dec 2025 13:06:11 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Transformer une vente d’entreprise en projet de continuité https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/transformer-une-vente-dentreprise-en-projet-de-continuite/ Mon, 08 Dec 2025 13:06:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111456 La vente d’une entreprise peut représenter bien plus qu’une simple transaction financière. Elle incarne souvent l’aboutissement de décennies d’engagement, d’efforts constants et la conclusion d’un chapitre de vie. Mais pour nombre d’entrepreneurs, c’est aussi le point de départ d’une réflexion profonde sur l’héritage, la transmission et l’impact durable. Dans ce contexte, un événement de liquidité, qu’il s’agisse d’une cession, d’une succession ou d’un héritage, offre une occasion rare de repenser la planification patrimoniale, non plus uniquement sous l’angle de la conservation du capital, mais comme levier de valeurs, de sens et de pérennité.

C’est précisément ce scénario qui s’est présenté pour Isabelle. Veuve depuis 2021, elle a hérité d’une partie importante du patrimoine familial, ce qui a contribué à façonner la structure actuelle de ses actifs. À l’issue de la vente de son entreprise, son patrimoine s’est transformé, incluant des placements, un portefeuille immobilier, des régimes enregistrés et des liquidités provenant de la transaction. Libérée de ses fonctions opérationnelles, mais déterminée à préserver un héritage, non seulement financier mais aussi symbolique, elle se pose désormais des questions essentielles. Que souhaite-t-elle transmettre à sa fille? Quel impact souhaite-t-elle avoir sur des causes qui lui sont chères? Et comment conjuguer optimisation fiscale, planification successorale et engagement philanthropique?

Dans un contexte où la philanthropie occupe une place croissante au sein des stratégies patrimoniales, le parcours d’Isabelle met en lumière les occasions de transformer une transition financière en projet de continuité familiale. De l’analyse des actifs à la mise en place de véhicules de dons structurés, en passant par une réflexion approfondie sur la gouvernance familiale, son cheminement illustre comment il est possible de conjuguer patrimoine, fiscalité et sens.

Des études récentes confirment cette évolution. Selon un rapport de 2023 sur les femmes et la philanthropie publié par Gestion de patrimoine TD, les dons déclarés par des femmes au Canada sont passés de 1,5 milliard de dollars (G$) en 2011 à 4,3 G$ en 2021. Cette croissance témoigne d’une mobilisation accrue de patrimoines importants provenant de successions, de ventes d’entreprises ou de liquidités, orientés vers des initiatives à impact dans un cadre structuré.

Une approche globale : conjuguer fiscalité, succession et philanthropie

La vente d’une entreprise entraîne inévitablement une reconfiguration du portefeuille d’actifs. Dans le cas d’Isabelle, les fonds obtenus lors de la transaction ont été investis de manière diversifiée, incluant des placements non enregistrés, des régimes enregistrés, la résidence principale et des liquidités disponibles. Cette nouvelle structure de patrimoine soulève des questions essentielles quant à la conservation du capital, sa transmission future et les choix fiscaux qui en découlent.

Sur le plan successoral, Isabelle souhaite d’abord s’assurer que sa fille sera adéquatement protégée. Elle envisage d’établir une fiducie testamentaire discrétionnaire dans son testament afin d’encadrer l’héritage jusqu’à ce que sa fille atteigne une maturité financière suffisante. L’objectif est d’éviter un enrichissement prématuré tout en transmettant des valeurs de responsabilité et d’implication.

Sur le plan fiscal, l’optimisation demeure incontournable. Une attention particulière est portée à la disposition présumée des actifs au décès, à l’impact des gains en capital latents et aux stratégies permettant de réduire l’impôt successoral. Isabelle évalue l’utilisation judicieuse des exemptions fiscales applicables ainsi que la possibilité de mettre en place une fiducie testamentaire pour protéger ses héritiers, ou encore de recourir au roulement au conjoint survivant si elle formait un nouveau couple.

Mais c’est du côté de la philanthropie structurée que sa réflexion prend toute sa profondeur. Sensibilisée depuis longtemps aux enjeux liés à la santé mentale chez les jeunes, Isabelle souhaite faire plus que des dons annuels ponctuels. Elle aspire à créer un impact tangible et mesurable sans compromettre la sécurité financière de sa famille.

À cette étape du processus, plusieurs options sont envisagées, incluant des dons planifiés au testament, la création d’un fonds désigné ou l’utilisation d’un fonds orienté par le donateur. La flexibilité, la possibilité d’impliquer sa fille et la simplicité administrative deviennent des critères déterminants dans le choix du véhicule philanthropique approprié.

Philanthropie et stratégies durables : un engagement structuré et réfléchi

Dans le cas d’Isabelle, la philanthropie n’est pas envisagée comme un geste isolé, mais comme un pilier de sa stratégie patrimoniale. Son intention est de structurer ses dons de manière à en faire une composante durable de son approche globale, tout en demeurant fiscalement efficients et en harmonie avec ses valeurs.

Le don de titres admissibles inscrits à la cote d’une bourse de valeurs désignée représente l’une des premières stratégies étudiées. En transférant notamment des actions ou des parts de fonds communs de placement à un organisme de bienfaisance enregistré, il est possible d’éviter l’impôt sur les gains en capital autrement réalisés lors de la disposition de ces placements. Cette stratégie génère en outre un reçu officiel de don correspondant à la juste valeur marchande. Pour Isabelle, qui détient un portefeuille non enregistré important, ce mécanisme présente un double avantage puisqu’il réduit sa charge fiscale tout en maximisant l’impact de son geste philanthropique.

Souhaitant structurer davantage ses contributions, Isabelle explore également la possibilité de créer un fonds orienté par le donateur. Ce type de solution lui permettrait de répartir ses dons dans le temps tout en conservant un droit de recommandation quant aux organismes soutenus. L’approche offre souplesse, simplicité administrative et un cadre idéal pour impliquer sa fille. Elle constitue ainsi une base solide pour instaurer une gouvernance philanthropique familiale.

Outre ces stratégies, Isabelle s’intéresse à l’assurance vie comme outil de don planifié. Elle peut désigner un organisme de bienfaisance comme bénéficiaire d’une police, ce qui permet de verser un capital décès significatif à une cause et de générer un crédit d’impôt au décès. Elle peut aussi transférer une police existante à un organisme ou souscrire une nouvelle police dont celui-ci devient propriétaire et bénéficiaire. Ces approches permettent souvent d’accroître substantiellement l’impact philanthropique tout en bénéficiant d’un traitement fiscal avantageux selon la structure retenue.

Isabelle réfléchit également aux options offertes dans la rédaction de son testament. Le don testamentaire demeure une voie privilégiée pour prévoir un legs philanthropique, qu’il prenne la forme d’un legs spécifique, d’un legs résiduel ou d’un don désigné. Dans ce contexte, les règles relatives aux successions assujetties à l’imposition à taux progressifs (SAITP) sont particulièrement pertinentes, puisqu’elles offrent une grande flexibilité pour appliquer le crédit d’impôt pour don dans l’année du décès, dans l’année précédente ou pendant la période où la succession conserve ce statut. Cette souplesse facilite l’intégration du geste philanthropique à la planification successorale globale tout en protégeant la sécurité financière de sa fille.

Dans l’ensemble, la philanthropie d’Isabelle se construit à l’intersection de considérations fiscales, successorales, familiales et symboliques. Elle s’inscrit dans une démarche intégrée où les décisions sont prises en cohérence avec la vision globale qu’elle souhaite transmettre.

Conclusion : inscrire la philanthropie dans une démarche patrimoniale intégrée

Le parcours d’Isabelle met en lumière une réalité bien reconnue dans le domaine des entreprises familiales. Lorsqu’un cycle entrepreneurial s’achève, l’enjeu principal ne porte plus uniquement sur la gestion technique des actifs, mais sur la préservation de ce qui donne sens à ce patrimoine. La philanthropie devient alors un espace naturel où la réflexion successorale peut s’élargir et où les valeurs familiales trouvent un terrain d’expression, même lorsque l’entreprise fondatrice n’est plus au cœur du projet collectif.

En structurant ses dons, en clarifiant ses intentions et en offrant à sa fille un espace d’implication authentique, Isabelle établit les bases d’une gouvernance familiale renouvelée. Elle transforme une transition financière en projet cohérent, aligné sur ses valeurs et sur l’identité qu’elle souhaite transmettre. La philanthropie devient une expression tangible de cette vision, favorisant une présence durable au sein de la collectivité et constituant un élément de continuité entre les générations.

Pour les professionnels de la finance et de la planification, l’histoire d’Isabelle rappelle que l’accompagnement ne se limite pas à l’optimisation fiscale ou à la technique successorale. Sa véritable valeur réside dans la capacité de relier ces dimensions à une vision plus large, où le patrimoine devient un instrument d’impact, de transmission et d’engagement. Intégrée à une démarche stratégique et réfléchie, la philanthropie offre ainsi un cadre privilégié pour renforcer la cohérence et la portée de la planification patrimoniale.

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Résultats financiers contrastés pour les banques canadiennes au T4 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/resultats-financiers-contrastes-pour-les-banques-canadiennes-au-t4/ Fri, 05 Dec 2025 13:11:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111491 Les résultats financiers du quatrième trimestre montrent une dynamique contrastée au sein du secteur bancaire canadien. Alors que la Banque Laurentienne enregistre une baisse marquée de son bénéfice et annonce sa scission et sa vente, les six plus grandes banques affichent au contraire des profits en hausse. Ce panorama met en lumière les défis structurels auxquels certaines institutions font face, ainsi que la solidité du marché bancaire global au Canada.

La Banque Laurentienne enregistre un bénéfice en baisse

La Banque Laurentienne, qui a annoncé mardi sa scission et sa vente à la Banque Fairstone et à la Banque Nationale, a réalisé un bénéfice de 31,5 M$ au quatrième trimestre, comparativement à 40,7 millions de dollars (M$) à la même période l’an dernier.

La banque montréalaise précise que ce bénéfice représente 0,66 $ par action pour le trimestre clos le 31 octobre, comparativement à 0,88 $ par action il y a un an.

Le chiffre d’affaires s’est établi à 244,7 M$ pour le trimestre, en baisse par rapport à 250,8 M$ l’an dernier.

La provision pour pertes sur créances de la Banque Laurentienne s’est élevée à 18 M$ au quatrième trimestre, contre 10,4 M$ pour le quatrième trimestre de 2024.

Sur une base ajustée, la Banque Laurentienne a réalisé un bénéfice de 0,73 $ par action au cours de son dernier trimestre, comparativement à un bénéfice ajusté de 0,89 $ par action un an plus tôt.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 0,78 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

Les profits des six grandes banques totalisent 16,45 G $ au quatrième trimestre

La Banque de Montréal, la CIBC et la TD ont toutes dévoilé jeudi des bénéfices supérieurs aux attentes lors de la publication de leurs résultats, venant compléter le tableau des performances positives entamé par les autres grandes banques canadiennes plus tôt cette semaine.

Les bénéfices, totalisant 16,45 G$ pour le trimestre, sont en hausse par rapport aux 14,73 G$ de l’an dernier, les banques et l’économie ayant largement surmonté les effets de l’incertitude commerciale avec les États-Unis.

Les résultats ont toutefois révélé quelques signes de tension. Alors que le taux de chômage canadien se maintient autour de 7 %, la plupart des banques ont augmenté leurs provisions pour prêts douteux dans le secteur des services bancaires aux particuliers et ont fait état d’une croissance modérée des prêts hypothécaires.

Mais ces pressions ont été plus que compensées par la bonne santé des marchés des capitaux, où les banques accompagnent leurs grands clients en matière de prêts et de transactions, ainsi que par la gestion de patrimoine, qui a connu des niveaux records, bien que parfois volatils, cette année.

« Nous avons profité d’un contexte favorable, notamment sur les marchés des capitaux », a souligné Kelvin Tran, chef des finances du Groupe Banque TD, lors de la conférence téléphonique sur les résultats de jeudi.

Toutes les banques ont enregistré une hausse de leurs résultats. Les bénéfices des marchés des capitaux de la Banque CIBC ont bondi de 58 % par rapport à l’an dernier, ceux de la Banque Royale du Canada (RBC), de 62 %, et ceux de la Banque Nationale, de 41 %.

Les bénéfices de la gestion de patrimoine ont également progressé, les banques ayant vu leurs revenus de commissions augmenter au même rythme que les marchés.

Ces tendances s’inscrivent dans la solide performance globale des banques pour l’ensemble de l’année, malgré un contexte difficile, avec des bénéfices cumulés de 69,86 G$, comparativement à 51,27 G$ l’an dernier.

Plus difficile pour certains particuliers

Les profits exceptionnels des banques et de leurs clients investisseurs, alors que de nombreux Canadiens ordinaires peinent à joindre les deux bouts, ont suscité l’inquiétude de Dave McKay, président et chef de la direction de la Royale, mardi.

« L’impact d’une économie en forme de K polarise de plus en plus les consommateurs. Les consommateurs les plus aisés investissent leur revenu disponible et les marchés sont en croissance, tandis que les consommateurs les moins fortunés peinent à faire face aux coûts », a-t-il fait remarquer.

Les banques ont souligné que leurs clients, particulièrement dans la région du Grand Toronto, subissaient de plein fouet la hausse du chômage et le coût élevé des prêts hypothécaires, ce qui a entraîné une augmentation des défaillances.

Cette tendance se manifeste également par un nombre croissant de consommateurs en retard de paiement sur leurs cartes de crédit, surtout hors du segment des cartes de crédit haut de gamme.

« La conjoncture actuelle affecte indéniablement le grand public et plus particulièrement les personnes ayant les faibles revenus », a affirmé Mathew Mehrotra, chef du secteur des services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada à la Banque de Montréal.

Quelles perspectives pour 2026 ? 

Les banques anticipent une meilleure croissance économique vers la fin de l’année prochaine, mais il faudra peut-être plus de temps avant que tous ne ressentent les effets, notamment avec une nouvelle vague de renouvellements hypothécaires à des taux plus élevés, a ajouté Graeme Hepworth, chef de la gestion du risque à la Royale.

« Nous prévoyons que les pertes des particuliers resteront élevées en 2026, le temps que les effets différés de la hausse du chômage, des faillites de consommateurs et des chocs persistants liés aux renouvellements hypothécaires au Canada se résorbent », a-t-il expliqué.

La baisse des coûts d’emprunt et des taux d’intérêt, conjuguée aux initiatives du budget fédéral, pourrait contribuer à une amélioration de la situation, mais les tensions actuelles devraient tout de même limiter la croissance des prêts, a avancé Tayfun Tuzun, chef des finances de la Banque de Montréal.

« À l’horizon 2026, au Canada, nous prévoyons une faible croissance des prêts, car les défis du contexte macroéconomique continuent d’affecter la demande des particuliers et des entreprises », a-t-il précisé.

Bien que les banques restent très concurrentielles sur le marché des services bancaires aux particuliers, elles cherchent à attirer une clientèle plus fortunée, où les marges sont plus élevées.

« Notre priorité stratégique est de développer notre clientèle de particuliers fortunés et de gestion de patrimoine », a souligné Christian Exshaw, chef du groupe des marchés des capitaux à la CIBC, lors de sa première conférence téléphonique avec les analystes depuis sa prise de fonctions début novembre.

Les banques ont également évoqué leurs efforts d’expansion aux États-Unis, leurs investissements dans l’intelligence artificielle et d’autres technologies, ainsi que les perspectives de croissance découlant de la nouvelle orientation du gouvernement fédéral.

« L’accent renouvelé mis par le Canada sur la mise en valeur des ressources naturelles stimulera la croissance du PIB et améliorera la prospérité nationale à moyen terme », a affirmé Scott Thomson, président de la Banque Scotia.

Malgré la persistance de l’incertitude commerciale et un taux de chômage qui devrait se maintenir au-dessus de 7 % jusqu’au milieu de l’année prochaine, des signes positifs se font voir, selon le chef de la direction de la Banque de Montréal, Darryl White.

« Je suis encouragé par le fait que les initiatives visant à investir au Canada et à diversifier les relations commerciales pour renforcer l’économie canadienne à moyen terme commencent à progresser », a-t-il ajouté.

Dave McKay a indiqué que les dépenses publiques en infrastructures et en défense devraient contribuer à stimuler la création d’emplois, même s’il reste à voir à quelle vitesse les projets pourront obtenir l’approbation de toutes les parties prenantes.

« Bien que le contexte opérationnel demeure instable et complexe et qu’il reste beaucoup de travail à accomplir par les gouvernements et le secteur privé, je suis prudemment optimiste quant aux perspectives du Canada », a-t-il mentionné.

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Profits en hausse pour BMO et CIBC, dividende relevé chez TD https://www.finance-investissement.com/nouvelles/profits-en-hausse-pour-bmo-et-cibc-dividende-releve-chez-td/ Thu, 04 Dec 2025 19:08:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111470 Portées par une performance soutenue de leurs activités en Amérique du Nord et par la vigueur des marchés des capitaux, les grandes banques canadiennes ont présenté des résultats solides pour le quatrième trimestre de 2025. BMO, CIBC et TD affichent toutes une progression de leurs bénéfices ajustés, malgré un contexte marqué par des provisions pour pertes sur créances encore élevées et des conditions économiques incertaines.

BMO annonce un bénéfice de 2,3 G$ au T4

La Banque de Montréal augmente son dividende tout en annonçant un bénéfice de 2,3 milliards de dollars (G$) pour son quatrième trimestre, notamment grâce à une réduction des provisions pour prêts douteux, dans le cadre de l’ajustement de ses activités bancaires aux États-Unis.

La banque s’efforce d’améliorer son portefeuille de prêts aux États-Unis après la détérioration de la qualité du crédit l’année dernière. Elle estime avoir réalisé des progrès notables.

Les provisions pour pertes sur créances liées aux prêts douteux de la division américaine de la banque ont diminué à 209 millions de dollars (M$) au cours du trimestre, comparativement à 446 M$ l’an dernier.

La performance de crédit de la banque cette année était conforme aux attentes, grâce à l’amélioration de son profil américain, a indiqué jeudi le chef de la gestion des risques, Piyush Agrawal, lors de la conférence téléphonique sur les résultats.

«Bien que le traitement des dossiers de créances douteuses prenne du temps, nous avons constaté une baisse constante du nombre de nouveaux dossiers sous surveillance et nous prévoyons que cela entraînera une diminution des soldes de créances douteuses à terme», a-t-il précisé.

Parallèlement à l’optimisation de ses prêts, la banque a recruté plus de 100 banquiers d’affaires et conseillers privés aux États-Unis au cours de la dernière année afin de stimuler la croissance future de ses prêts.

Au cours du trimestre, la banque a également annoncé la vente de 138 succursales aux États-Unis, où elle anticipait un faible potentiel de croissance, ainsi que son intention d’ouvrir 150 nouvelles succursales au cours des cinq prochaines années, là où elle entrevoit de meilleures perspectives.

Cette orientation vers les États-Unis fait suite à l’acquisition en 2023 de Bank of the West par BMO pour 16,3 G$ US, une transaction qui a considérablement renforcé sa présence dans le pays.

Lors de la conférence téléphonique, les analystes ont interrogé la direction sur d’éventuelles nouvelles acquisitions aux États-Unis. Le chef de la direction, Darryl White, a mentionné que la banque n’envisagerait une telle opération que si elle permettait d’améliorer sa rentabilité des capitaux propres.

«Notre priorité absolue est de redresser notre rentabilité des capitaux propres tout en assurant une croissance profitable de nos bénéfices, a-t-il souligné. Cet objectif s’applique à l’ensemble de la banque et au secteur bancaire américain; chaque décision que nous prenons est donc évaluée sous cet angle.»

La banque a annoncé un rendement des capitaux propres ajusté de 11,3 % pour l’exercice, par rapport à 9,8 % l’an dernier, mais celui-ci reste loin de son objectif d’au moins 15 %.

Darryl White a avancé que l’atteinte de cet objectif demeurait un but à moyen terme, s’étalant sur les trois à cinq prochaines années, avec la possibilité d’y parvenir plus tôt dans cette période si le contexte est favorable.

Les efforts de redressement de la banque aux États-Unis ont permis à cette division de dégager un bénéfice de 807 M$ au plus récent trimestre, comparativement à 281 M$ lors de la même période lors de l’exercice précédent.

Ses activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada ont généré un bénéfice de 752 M$, contre 750 M$ un an auparavant, en raison de la hausse des provisions.

À l’instar des autres banques, la Banque de Montréal a profité de la reprise des marchés financiers pour voir ses bénéfices des activités de marchés des capitaux bondir à 521 M$, par rapport à 251 millions de dollars au même trimestre de l’exercice précédent.

Globalement, le chiffre d’affaires trimestriel s’est élevé à 9,34 G$, en hausse par rapport à 8,96 G$ l’an dernier, tandis que la dotation à la provision pour pertes sur créances de la banque a atteint 755 M$, alors qu’elle se chiffrait à 1,52 G$ il y a un an.

Sur une base ajustée, BMO indique avoir réalisé un bénéfice de 3,28 $ par action, contre un bénéfice ajusté de 1,90 $ par action au cours du même trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 3,03 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

La banque versera désormais un dividende trimestriel de 1,67 $ par action, soit une hausse de 4 cents par action.

La banque a également annoncé jeudi la nomination de Tammy Brown à son conseil d’administration.

Mme Brown a auparavant occupé le poste de présidente déléguée du conseil d’administration de KPMG au Canada et d’associée et de responsable nationale du secteur industriel pour les marchés industriels au sein de la firme.

La Banque CIBC enregistre un bénéfice en hausse au T4

La Banque CIBC a enregistré une hausse de son bénéfice au quatrième trimestre, dépassant les prévisions des analystes, malgré une légère augmentation des prêts douteux dans sa division canadienne.

La banque a augmenté son dividende après avoir annoncé un bénéfice de 2,18 G$ au quatrième trimestre, contre 1,88 G$ l’an dernier.

La banque versera maintenant un dividende trimestriel de 1,07 $ par action, alors qu’il était de 0,97 $ auparavant.

Le bénéfice par action pour le trimestre clos le 31 octobre s’est élevé à 2,20 $, en hausse par rapport à 1,90 $ l’an dernier.

Ces résultats sont les derniers publiés sous la direction de Victor Dodig, qui a pris sa retraite de ses fonctions de président et chef de la direction à la fin du trimestre, et les premiers sous celle de Harry Culham, entré en fonction le 1er novembre.

Harry Culham n’a laissé entendre aucun changement majeur lors de sa première conférence téléphonique avec les analystes en tant que président et chef de la direction, jeudi.

«Notre stratégie demeure inchangée. Elle porte ses fruits et nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs», a-t-il souligné.

Cette stratégie consiste notamment à développer davantage sa clientèle aisée et ses services de gestion de patrimoine, tout en poursuivant son expansion aux États-Unis. Ces deux facteurs ont contribué à la hausse des bénéfices au cours du trimestre.

Les revenus de gestion de patrimoine au Canada ont progressé de 18 % au cours du trimestre par rapport à l’année précédente, tandis que sa division des marchés de capitaux a enregistré une hausse de 32 % de son chiffre d’affaires, notamment grâce à son expansion aux États-Unis.

«Les États-Unis représentent désormais environ 34 à 35 % des revenus des marchés de capitaux», a expliqué Christian Exshaw, qui a pris la direction du groupe Marchés de capitaux en novembre dans le cadre d’une restructuration plus large de la direction.

«C’est environ le double de ce que c’était il y a cinq ans, et nous continuons d’investir dans ce secteur. Si l’on examine le portefeuille de crédit aux entreprises, on constate qu’il génère maintenant plus de revenus aux États-Unis qu’au Canada», a-t-il ajouté.

La banque poursuit son expansion aux États-Unis, a indiqué Christian Exshaw, notamment en diversifiant ses sources de revenus.

«Nous avons dû rattraper notre retard, a-t-il affirmé. Nous développons plusieurs activités aux États-Unis dans le négoce d’électricité, nous avons déposé une demande d’agrément de négociant principal et nous mettons en place une plateforme de négociation de contrats à terme.»

La croissance de l’activité aux États-Unis a aidé à compenser la hausse des provisions pour pertes sur créances, qui ont atteint 605 M$ au cours du trimestre, par rapport à 419 M$ un an plus tôt.

Ce montant comprend 497 M$ de provisions pour dépréciation, la catégorie la plus grave pour laquelle la banque doute du remboursement.

Malgré l’incertitude persistante liée au commerce international, la banque n’anticipe toutefois pas de fortes variations de ses provisions pour l’avenir.

«Pour l’exercice 2026, nous prévoyons que les provisions pour dépréciation resteront globalement stables par rapport à 2025», a mentionné Frank Guse, chef de la gestion du risque, lors de la conférence téléphonique.

«Notre scénario de base prévoit une amélioration de la conjoncture économique tout au long de l’année, et plus particulièrement au cours du second semestre», a-t-il précisé.

Bien que l’année 2025 ait été marquée par l’incertitude économique, la Banque CIBC a tout de même enregistré une hausse de 14 % de son chiffre d’affaires annuel, à 29,1 G$.

Le bénéfice annuel s’est élevé à 8,45 G$, en hausse de 18 % par rapport à l’année précédente.

Pour le plus récent trimestre, le chiffre d’affaires a totalisé 7,58 G$, comparativement à 6,62 G$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, le bénéfice par action diluée a atteint 2,21 $, par rapport à 1,91 $ au même trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 2,08 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

Ce résultat supérieur aux attentes s’explique en partie par la croissance du revenu net d’intérêts et des revenus de commissions, partiellement compensée par une légère hausse des provisions, a indiqué Mike Rizvanovic, analyste à la Banque Scotia, dans une note.

Des changements à la direction

La Banque CIBC a également annoncé jeudi plusieurs changements au sein de sa haute direction, qui entreront en vigueur le 1er janvier.

Sandy Sharman, première vice-présidente à la direction et cheffe de groupe, Personnel, culture et marque, occupera désormais le poste de conseillère spéciale avant de prendre sa retraite à la fin de 2026.

La Banque CIBC a aussi précisé que Christina Kramer, première vice-présidente à la direction et cheffe de l’administration, assumera désormais la responsabilité de Services immobiliers d’entreprise, Capacités de l’entreprise et Agilité organisationnelle, Marque, Investissement communautaire, Expérience client, Communications, et Activités d’entreprise.

Richard Jardim sera nommé premier vice-président à la direction et chef de la technologie et de l’information, Technologie, données et IA, réseau mondial, tandis qu’Yvonne Dimitroff deviendra vice-présidente à la direction et cheffe des ressources humaines, Personnel, culture et talent.

La Banque TD annonce un bénéfice de 3,28 G$ au T4

Le Groupe Banque TD a augmenté son dividende après avoir annoncé une baisse de son bénéfice au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente, en raison de charges de restructuration exceptionnelles.

La banque versera un dividende trimestriel de 1,08 $ par action, contre 1,05 $ précédemment.

Le bénéfice de la TD s’est élevé à 3,28 G$, soit 1,82 $ par action, pour le trimestre clos le 31 octobre. Un an plus tôt, elle avait enregistré un bénéfice de 3,64 G$, soit 1,97 $ par action.

Sur une base ajustée, le bénéfice par action s’établit à 2,18 $ pour le dernier trimestre, comparativement à 1,72 $ par action au même trimestre de l’année précédente.

Le chiffre d’affaires du trimestre a totalisé 15,49 G$, contre 15,51 G$ un an plus tôt.

La provision pour pertes sur créances de la banque s’est élevée à 982 M$, alors qu’elle se chiffrait à 1,11 G$ au même trimestre de l’année précédente.

Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 2,03 $ par action, selon les estimations de LSEG Data & Analytics.

«La TD a connu un excellent quatrième trimestre, grâce à de solides produits de négociation et produits tirés des comptes à honoraires dans les activités axées sur les marchés, et à la croissance des volumes d’un exercice à l’autre dans le secteur Services bancaires personnels et commerciaux au Canada, mettant la touche finale à une année caractérisée par un rendement robuste», a mentionné par communiqué Raymond Chun, président du groupe et chef de l’exploitation du Groupe Banque TD.

L’institution bancaire a indiqué que ses activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada ont généré 1,87 G$ au cours du dernier trimestre, contre 1,82 G$ un an plus tôt. Cette hausse des revenus a été partiellement compensée par l’augmentation des provisions pour pertes sur créances et des charges hors intérêts.

Les activités de banque de détail de la banque aux États-Unis ont généré 719 M$, comparativement à 702 M$ au même trimestre de l’année précédente.

Les activités de gestion de patrimoine de TD ont généré 699 M$ au cours du trimestre, par rapport à 349 M$ un an plus tôt, tandis que le groupe de services bancaires de gros de la banque a généré 494 M$, contre 235 M$ au même trimestre de l’année précédente.

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Le CELI reste mal compris : 39 % des détenteurs n’y investissent pas https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-celi-reste-mal-compris-39-des-detenteurs-ny-investissent-pas/ Mon, 24 Nov 2025 11:59:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111084 Même si 65 % des Canadiens possèdent un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), 39 % d’entre eux s’en servent uniquement pour y déposer de l’argent comptant, plutôt que d’y investir, révèle un sondage de TD.

La proportion est légèrement plus élevée chez les jeunes générations : 41 % des répondants de la génération Z et des millénariaux n’ont pas investi les fonds dans leur CELI. Parmi eux, 27 % disent vouloir garder leur argent facilement accessible, 22 % estiment ne pas avoir épargné suffisamment pour investir, et 22 % ne savent pas dans quels produits investir.

« Laisser simplement de l’argent dormir dans un CELI en limite le potentiel et, dans certains cas, peut même entraîner des pénalités de cotisation si on l’utilise comme un compte d’épargne ordinaire », prévient Pat Giles, vice-président, parcours d’épargne et d’investissement à TD, via un communiqué.

Pour 40 % des membres de la génération Z, ouvrir un CELI a semblé une première étape facile vers l’investissement, contre 30 % chez les autres groupes d’âge. Mais 40 % d’entre eux ont admis ne pas savoir quand utiliser un CELI ou un REER, et 32 % ne sont pas certains d’avoir choisi le bon type de compte pour atteindre leurs objectifs financiers.

Chez les jeunes adultes qui n’ont pas encore de CELI, 74 % disent que leur manque de connaissances à propos du compte constitue le principal obstacle. Une proportion bien au-dessus de la moyenne nationale de 52 %. De plus, un quart (25 %) comprennent mal les avantages du CELI.

Le sondage, mené par Léger du 24 au 27 octobre, repose sur un échantillon représentatif de 1 500 Canadiens adultes. Les résultats ont été pondérés selon l’âge, le genre, la région et, au Québec, la langue, afin de refléter la population selon les données du recensement.

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TD offre des services de soutien à ses clients en deuil https://www.finance-investissement.com/nouvelles/td-offre-des-services-de-soutien-a-ses-clients-en-deuil/ Thu, 20 Nov 2025 12:02:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111044 Afin de soutenir ses clients en deuil, la TD s’est associée à Empathy, une entreprise technologique spécialisée dans l’accompagnement des personnes traversant des périodes de perte et de transition. Grâce à ce partenariat, la banque offre un soutien personnalisé aux clients qui utilisent des services de règlement de succession de la TD, notamment les liquidateurs et exécuteurs testamentaires.

Ces derniers ont désormais accès à des spécialistes en deuil formés, ainsi qu’à des conseils alimentés par la technologie durant tout le règlement de la succession, qui peut prendre jusqu’à un an, selon le Grief Tax Report d’Empathy.

« Perdre un être cher peut être l’une des expériences les plus douloureuses de notre vie, et la complexité logistique qui en découle est parfois très éprouvante, affirme Tahia Haniff, VPA, Services successoraux, Groupe Banque TD. En offrant le soutien au deuil d’Empathy, nous aidons les clients admissibles à gérer le côté administratif de cette épreuve et leur donnons accès à des ressources qui favoriseront leur bien-être émotionnel. »

Un service gratuit

Les services d’Empathy seront proposés aux clients admissibles des Services successoraux TD. Alors que l’institution épaulera ces clients avec les décaissements, Empathy proposera :

  • un plan de soutien détaillé et personnalisé selon la situation et les priorités de chaque famille ;
  • un soutien en temps réel de spécialistes en deuil formés qui offriront des conseils et de l’aide pratiques ;
  • un soutien en matière d’avantages et de réclamations pour aider les familles à comprendre et à recevoir ce à quoi elles ont droit ;
  • des ressources sur le deuil, dont des guides et de la méditation audio, et un journal privé.

« Chez Empathy, nous croyons que personne ne devrait avoir à gérer seul la perte d’un être cher, explique Ron Gura, cofondateur et chef de la direction d’Empathy. Cette collaboration contribue à réimaginer ce que les services bancaires peuvent faire pour les familles. En unissant la portée et les ressources d’une institution financière de premier plan à la bienveillance humaine et à la technologie ciblée d’Empathy, nous travaillons ensemble à épauler les gens dans les moments les plus éprouvants de leur vie. De bien des façons, la TD aide à simplifier les choses tout en montrant qu’une banque peut être à la fois financièrement futée et profondément humaine. »

Cette collaboration est née d’un projet pilote réalisé en 2025 auprès des équipes Innovation de l’entreprise et Services successoraux, Services bancaires personnels au Canada de la TD.

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TD modifie la cote de risque d’un FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/td-modifie-la-cote-de-risque-dun-fnb/ Wed, 12 Nov 2025 13:08:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110611 Gestion de Placements TD a réduit la cote de risque du FNB d’obligations du Trésor américain à long terme TD. Celle-ci est passée de « moyenne à élevée » à « moyenne » le 29 octobre 2025.

Malgré cette modification, les objectifs et stratégies de placement du fonds négocié en Bourse (FNB) demeurent les mêmes.

Ce changement est basé sur la méthode normalisée de classification du risque prescrite par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et sur l’examen annuel connexe que mène GPTD pour établir la cote de risque des fonds d’investissement offerts au public.

Pour en savoir plus sur ce produit, cliquez ici.

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Le marché des FNB au Canada est-il saturé ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-marche-des-fnb-au-canada-est-il-sature/ Wed, 08 Oct 2025 10:48:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110062 Y a-t-il trop de fonds négociés en Bourse (FNB) au Canada ? demandent de récentes analyses de Valeurs mobilières TD (VMTD) et de Banque Nationale Marché financier (BNMF).

Certains signes dans le marché laissent croire que c’est le cas. « Depuis le début de l’année 2024, écrivait BNMF, en décembre 2024, le Canada a ajouté un nombre record de plus de 215 nouveaux FNB, mais seulement 23 % d’entre eux dépassent actuellement les 50 millions de dollars (M$) (seuil de rentabilité empirique). »

En novembre 2024, poursuit BNMF, le Canada recouvrait 1 482 fonds, lesquels cumulaient seulement 538 milliards de dollars (G$) en actifs, par rapport aux États-Unis où logent 3 734 fonds abritant 10200 G$ d’actifs. « Cela signifie qu’en dollars américains, les États-Unis avaient 26 fois plus d’actifs sous gestion que le Canada, mais seulement 2,5 fois plus de produits ! indiquait BNMF. Pour mettre cela en perspective, l’actif moyen sous gestion par FNB était de 2,7 G$US aux États-Unis, mais seulement de 260 M$US au Canada. »

Pourtant, relevait VMTD en août dernier, on compte en moyenne 1,4 nouveau FNB lancé chaque jour de négociation au Canada, aux États-Unis, 3,8 par jour de négociation ! « Autant les marchés canadien qu’américain de FNB sont en voie d’enregistrer le plus haut nombre de nouveaux produits cette année », constate VMTD.

Pendant que cet afflux se poursuit, les produits décotés croissent-ils ? Pas du tout selon VMTD : « Le nombre de FNB décotes demeure relativement stable année après année et continue, cette année, d’être beaucoup plus petit que le nombre de lancements. »

Foisonnement d’innovations

Loin de ressasser les vieilles formules, le marché regorge de nouveaux produits. Par exemple, les FNB à gestion active ont représenté 60% des lancements en 2025. En même temps, abondent les lancements de FNB à titre unique, de FNB avec stratégies d’options, de FNB cryptoactifs et de FNB de titres de créance adossés à des prêts (CLO ETFs).

Bien sûr, la popularité croissante des FNB propulse le nombre de lancements, mais un facteur plus déterminant est la peur de se laisser distancer par les concurrents, juge VMTD. Dès qu’un émetteur de fonds introduit un produit original, plusieurs imitateurs se précipitent à sa suite. « Par exemple, signale VMTD, les émetteurs canadiens cette année ont accouru avec 8 FNB de titres de créances adossés à des prêts AAA, contribuant à congestionner un marché canadien passablement exigu. »

Ce pipeline en croissance accélérée présente de belles occasions, mais rend la concurrence plus sévère. « La prévalence des produits “moi aussi” oblige les émetteurs de FNB à se faire concurrence sur les frais et réduit les marges de nombreux fournisseurs, en particulier les plus petits qui sont moins connus des investisseurs », fait ressortir VMTD.

L’infrastructure en arrière-plan peut-elle tenir ?

Et il ne faut pas oublier la capacité des acteurs en arrière-plan, les mainteneurs de marché et les participants autorisés, qui portent ce marché. « Les acteurs du secteur des FNB, affirme VMTD, tels que les mainteneurs de marché, disposent de ressources limitées, telles que le capital d’amorçage et les capacités de leur bilan, et ne peuvent pas soutenir un nombre illimité de FNB. Par conséquent, les nouveaux produits (en particulier ceux des petits émetteurs) pourraient à l’avenir rencontrer des difficultés pour trouver des partenaires d’amorçage et des mainteneurs de marché. »

L’analyse de BNMF renchérit sur ce thème en rapportant les propos de mainteneurs de marchés qui participaient récemment à un événement à Toronto auquel BNMF n’était pas inclut. Leurs complaintes étaient nombreuses. Notamment, les courtiers désignés (CD) « détiennent des parts initiales jusqu’à leur vente sur le marché secondaire, mais la plupart de ces nouveaux FNB ne suscitent aucun intérêt, laissant les CD avec des parts invendues. Ceci est coûteux », notamment en raison des coûts de couverture pour un mainteneur de marché.

De plus, ils recourent à des opérations de couverture d’une symétrie souvent approximative et doivent soutenir des écarts cours acheteur-cour vendeur justes même quand les marchés sont turbulents et que le FNB est peu négocié. Le faible volume de négociation rend moins rentables leurs activités de maintien de marché. Enfin, les CD « de façon typique, ne reçoivent pas de rémunération explicite pour leurs services de maintien de marché », note BNMF.

Vraiment trop ?

Or, la question s’impose : y a-t-il trop de FNB au Canada ? VMTD soulève la question en laissant flotter un doute : « Du point de vue des émetteurs, écrit-elle, les nouveaux FNB doivent rassembler des actifs, sinon les coûts croissants entraîneront leur fermeture. Du point de vue des mainteneurs de marché, les contraintes en matière de ressources peuvent également limiter le nombre total de FNB pouvant être lancés sur le marché. » Tout cela pointe vers un point d’équilibre à venir — qui ne semble toutefois pas atteint encore.

De plus, le marché a tendance à s’autoréguler de lui-même, certains FNB n’ayant pas atteint un seuil de rentabilité devraient quitter le marché, à terme.

BNMF est plus optimiste. Par exemple, concernant la surenchère de produits au Canada, elle signale que certains facteurs indiquent une congestion uniquement apparente. « Il existe des raisons structurelles qui expliquent pourquoi le Canada compte autant de petits FNB. Étant donné qu’une grande partie de nos FNB sont exposés à des titres américains ou internationaux, le Canada compte plus de 300 FNB libellés en dollars américains ou couverts contre le risque de change. De plus, le Canada compte environ 290 cotations qui sont des catégories d’actions de fonds communs de placement ; 24 des 45 émetteurs actuels proposent cette structure. »

L’idée qu’un nombre croissant de FNB n’atteint pas le succès n’est également qu’apparente. « La réalité veut que, en moyenne, les nouveaux lancements suscitent plus d’intérêt que par le passé, fait remarquer BNMF. Un calcul rapide montre que l’actif sous gestion moyen par FNB au Canada a augmenté de 41 % au cours des cinq dernières années et de 50 % au cours des dix dernières années. La croissance de l’actif sous gestion dépasse donc celle des nouveaux produits. En termes de volume, le chiffre d’affaires global en dollars a augmenté de 80 % au cours des cinq dernières années et a presque quadruplé au cours des dix dernières. »

Quant à un désenchantement des mainteneurs de marché, BNMF est nuancée. Ne laissons pas les arbres individuels masquer la santé de la forêt, propose-t-elle. « Le fait d’envisager la fonction CD comme un “service” offert à ces gestionnaires d’actifs contribue à favoriser une relation à l’échelle de l’entreprise et à générer des revenus accessoires. Regarder chaque cotation isolément peut entraîner les mainteneurs de marché à ignorer des occasions pour eux-mêmes et pour l’industrie. »

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Actions privilégiées : marché rétréci, mais payant https://www.finance-investissement.com/edition-papier/actions-privilegiees-marche-retreci-mais-payant/ Wed, 08 Oct 2025 10:03:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110242 Le marché canadien des actions privilégiées est en déclin, mais les investisseurs qui détiennent ces titres à dividendes, ainsi que les fonds qui les possèdent, ont de bonnes raisons de se réjouir.

Après des pertes marquées en 2022, environ –18 % pour la catégorie, les actions privilégiées ont connu un rebond spectaculaire, enregistrant des gains de l’ordre de 25 % l’an dernier. Leur progression se poursuit d’ailleurs en 2025.

Près de 80 % du marché canadien des actions privilégiées est composé de titres à taux révisable, dont les dividendes sont ajustés tous les cinq ans en fonction du rendement des obligations fédérales à cinq ans. Ces titres avaient plongé lorsque les révisions sont survenues en période de taux planchers, mais ils bénéficient aujourd’hui pleinement de la remontée des taux. Les investisseurs semblent d’ailleurs persuadés que ceux-ci ne reviendront pas à leurs creux d’autrefois.

Aujourd’hui, la valeur totale du marché s’élève à environ 46 milliards de dollars (G$), contre 70 G$ il y a cinq ans, selon Nicolas Normandeau, gestionnaire de portefeuille chez Fiera Capital. La firme montréalaise gère le Global X Active Preferred Share ETF (HPR), doté d’environ 920 millions de dollars (M$) d’actifs.

Rien que dans les neuf premiers mois de 2025, environ 4,4 G$ d’actions privilégiées ont été rachetées. Les banques et compagnies d’assurance privilégient désormais les billets de capital à recours limité (limited recourse capital notes ou LRCN), un instrument de capital réglementaire portant intérêt et dont les paiements sont déductibles d’impôt pour l’émetteur. Les entreprises non financières suivent la tendance en remplaçant leurs actions privilégiées par des titres hybrides à intérêt.

Résultat : les institutions et autres investisseurs dont les titres ont été rachetés se livrent concurrence pour reconstituer leurs portefeuilles, ce qui fait grimper les prix. « C’est un moteur important de la vigueur du marché depuis les creux de 2022 », souligne Nicolas Normandeau.

Le iShares S&P/TSX Canadian Preferred Share Index ETF (CPD), dont l’actif est de 1 G$, affiche un rendement de 23,9 % en 2024 et de 11,4 % depuis le début de 2025 jusqu’à la fin de septembre. Or, l’investissement passif dans cette catégorie reste volatil : le même FNB avait perdu 18,4 % en 2022 et détient une cote D de Fundata Canada ainsi qu’une note deux étoiles de Morningstar.

Une approche indicielle différente est celle du FINB BMO échelonné actions privilégiées (ZPR) (1,4 G$), dont le portefeuille contient des actions privilégiées à taux révisable est réparti également entre des échéances d’un à cinq ans. Cette structure réduit la volatilité liée aux variations des taux à cinq ans et améliore le rendement ajusté au risque.

La plupart des fonds négociés en Bourse (FNB) d’actions privilégiées sont gérés activement. Ils offrent un avantage distinct grâce à la sélection de titres au Canada et à la possibilité d’inclure des actions privilégiées américaines, des LRCN ou d’autres instruments hybrides des deux côtés de la frontière.

« L’idée est de faire sa propre analyse fondamentale et de choisir ses titres en fonction de la structure », explique Marc-André Gaudreau, vice-président et gestionnaire principal du Dynamic Active Preferred Shares ETF (DXP) chez Placements Dynamique.

Le marché des actions privilégiées étant peu liquide par rapport aux autres types de titres à revenu fixe, le potentiel de surperformance par rapport à un indice est élevé, ajoute-t-il. Son FNB, l’un des mieux cotés du secteur, affiche d’ailleurs cinq étoiles Morningstar.

Parmi les autres fonds performants, on retrouve le Global X Active Preferred, le FNB NBI Active Canadian Preferred Shares et le TD Active Preferred Share ETF.

« La flexibilité de notre approche est essentielle, précise Marc-André Gaudreau. Nous ne sommes pas obligés de rester uniquement dans le marché des actions privilégiées à valeur nominale de 25 $. Nous pouvons aller aux États-Unis ou sur le marché institutionnel. » Les titres hybrides et LRCN figurent également dans le portefeuille du fonds Dynamic.

De son côté, Nicolas Normandeau surpondère les actions privilégiées à taux révisable plutôt que les perpétuelles à taux fixe. Il favorise celles dont les rendements de révision sont faibles à moyens et qui se négocient à escompte, car elles offrent à la fois un potentiel de gain en capital et un risque moindre d’être rachetées.

Le portefeuille de Fiera met aussi l’accent sur la qualité du crédit. « Dans l’environnement actuel, il n’est pas rentable de s’exposer à des émetteurs plus faibles », dit-il. Il ajoute que les LRCN et les hybrides offrent une diversification intéressante, même s’ils génèrent un revenu d’intérêt pleinement imposable. « S’ils sont bien évalués, ils méritent leur place », avance-t-il.

Les fonds investis dans des privilégiées américaines, en revanche, ont eu de la difficulté ces dernières années. Le fonds Brompton Flaherty & Crumrine Investment Grade Preferred ETF, tout comme le FINB BMO actions privilégiées de sociétés américaines et le Fonds d’actions privilégiées américaines Purpose, ont pris un retard considérable par rapport à leurs homologues canadiens.

Or, Marc-André Gaudreau envisage d’augmenter son exposition aux titres américains, jugeant que le marché canadien est passé d’« extrêmement bon marché » en 2022 à « cher ». Il s’attend aussi à ce que la raréfaction de l’offre au Canada cesse de soutenir autant les prix.

Le marché américain, d’environ 600 G$ US, est plus vaste et plus diversifié, explique Chris Cullen, vice-président principal et chef des FNB chez Brompton Funds à Toronto. Il comprend davantage de structures à taux fixe, à taux réinitialisé ou à taux variable différé, les premières étant majoritaires.

Pour cette raison, selon Chris Cullen, le marché américain « ne court pas après les rendements à la hausse comme à la baisse », contrairement au marché canadien, fortement pondéré vers des titres à réinitialisation de taux de cinq ans. Le FNB de Brompton offre également, pour la majorité de son portefeuille, plus de trois ans de protection contre un rachat anticipé par l’émetteur, qui permettrait de le remplacer par un titre offrant un rendement inférieur.

Enfin, une alternative aux FNB d’actions privilégiées se trouve dans les stratégies de sociétés scindées, dont la plus importante est le Brompton Split Corp. Preferred Share ETF (SPLT) (610 M$). On retrouve aussi le Quadravest Preferred Split Share ETF parmi ces fonds, classés dans la catégorie « crédit alternatif », qui investissent dans des actions privilégiées émises par des sociétés à capital scindé.

Selon Chris Cullen, ces titres ressemblent aux privilégiées à taux révisable, mais avec des dispositions plus favorables aux investisseurs. « Les révisions reflètent davantage les conditions du marché que des formules prédéterminées. Les rendements ont été plus élevés que ceux du marché canadien des actions privilégiées, et moins volatils. Ils peuvent être une composante très intéressante d’un portefeuille de revenu fixe », résume-t-il.

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La TD renouvelle son état-major https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-td-renouvelle-son-etat-major/ Fri, 26 Sep 2025 12:06:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109702 Le Groupe Banque TD nomme plusieurs dirigeants à la suite de départs au sein de sa haute direction.

À compter du 29 septembre, Taylan Turan deviendra premier vice-président à la direction et chef de l’exploitation. Relevant directement de Raymond Chun, président et chef de la direction de la TD, il a travaillé par le passé par Barclays, Citigroup et HSBC, où il a notamment été chef de la direction mondiale des services bancaires de détail et supervisé l’intégration du secteur International Wealth and Premier Banking. Installé jusqu’ici à Londres, au Royaume-Uni, il s’établira à Toronto pour occuper ses nouvelles fonctions.

Il sera épaulé par Paul Whitehead, qui prendra le 1er décembre le poste de vice-président à la direction, chef mondial, Expérience client, Expérience collègue et Marketing. Travaillant à la TD depuis 37 ans, Paul Whitehead occupe actuellement les fonctions de vice-président à la direction du Réseau de succursales au Canada.

Ces deux dirigeants assureront la relève de Christine Morris, première vice-présidente à la direction, Transformation, Habilitation et Expérience client, qui prendra sa retraite à la fin de l’année, après 36 ans à la TD. Reconnue pour son rôle dans plusieurs secteurs stratégiques de la banque, elle a notamment siégé au comité Les femmes à la TD.

Autre changement : Jane Langford, première vice-présidente à la direction et cheffe du contentieux, quittera ses fonctions pour aller relever de nouveaux défis ailleurs. Elle restera en poste jusqu’à la fin de l’année à titre de conseillère spéciale. Arrivée à la TD il y a 13 ans, elle a dirigé le Conseil de la diversité et de l’inclusion et a occupé pendant trois ans le poste de cheffe du contentieux.

Elle sera remplacée par Simon Fish, un avocat au parcours international dont l’expérience couvre les secteurs des mines, de l’énergie et des services financiers, en Afrique, en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord. Plus récemment, il a piloté durant plusieurs années le service du contentieux de BMO. Il est diplômé de l’Université de Cape Town, de l’American University et de la Harvard Business School.

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La cour donne raison à TD Placements directs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-cour-donne-raison-a-td-placements-directs/ Fri, 19 Sep 2025 12:40:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109654 La Cour supérieure de justice de l’Ontario a confirmé une décision rendue en Cour des petites créances qui rejetait la demande d’une investisseuse contre la maison de courtage à escompte TD Placements directs. Celle-ci réclamait une compensation pour la baisse du prix d’actions achetées par l’intermédiaire de la plateforme.

Selon la décision du tribunal, l’investisseuse Hao Yu a poursuivi la firme en Cour des petites créances, réclamant des dommages correspondant à la différence entre la valeur d’actions d’une société de biotechnologie au moment où l’ordre a été exécuté en 2019 et celui où l’argent a été débité de son compte. Elle soutenait ne pas avoir « acquis » les actions tant que l’argent n’avait pas été prélevé, et avoir subi des pertes dans l’intervalle.

Dans une décision rendue en 2020, le juge des petites créances a rejeté la demande, concluant que l’investisseuse n’avait pas établi la responsabilité du courtier. Le tribunal a souligné que, selon le juge, une fois l’ordre exécuté, les actions devenaient la propriété de l’investisseuse.

« Une fois que [l’investisseuse] a constaté sur son écran que son ordre avait été exécuté, les actions acquises étaient disponibles à la négociation. Par conséquent, son incapacité présumée à y accéder ne pouvait être imputée au [courtier] », a précisé la Cour. Si elle ne savait pas comment accéder aux actions issues d’un ordre exécuté sur la plateforme du courtier, il lui incombait de comprendre le fonctionnement de celle-ci.

Le tribunal a aussi noté que la maison de courtage « n’avait aucune obligation de conseiller la [plaignante] à propos d’une transaction en particulier, ni de procéder à la transaction elle-même ; la [plaignante] en était consciente et a assumé ce risque librement ».

Il a ajouté que le courtier n’était pas responsable envers l’investisseuse « en cas d’information inexacte sur la plateforme WebBroker », conformément aux conditions du contrat de services.

En appel, l’investisseuse a soutenu que le juge des petites créances avait ignoré sa preuve et commis des erreurs de droit.

Cependant, la Cour a rejeté l’appel, concluant qu’il n’y avait « aucune erreur manifeste ou dominante » dans la décision initiale, laquelle bénéficie d’un important degré de déférence.

« Les faits étaient simples. La [plaignante] avait accès aux actions et pouvait les négocier dès leur acquisition. Selon le contrat de services, le [courtier] n’était pas responsable des éventuelles informations inexactes », a noté la Cour, ajoutant que le courtier à escompte « n’avait aucune obligation de fournir des conseils ou d’exécuter des ordres ».

« La valeur des actions achetées a diminué après que la [plaignante] eut passé son ordre. Elle avait la capacité de les négocier à tout moment, mais a choisi d’attendre. L’ignorance du fonctionnement de la plateforme de négociation, et en particulier du processus de vente d’actions, ne peut être imputée au [courtier] », a tranché la Cour.

Elle a également rejeté l’argument selon lequel la juge des petites créances aurait été partiale ou aurait fait preuve de discrimination envers la plaignante du fait qu’elle était non représentée et que l’anglais n’était pas sa langue maternelle.

« Hormis des allégations générales de partialité de la part du juge de première instance, il n’existe aucune preuve fiable ou convaincante permettant de renverser la forte présomption d’impartialité judiciaire », a conclu la Cour.

« Non seulement il n’existe aucune transcription permettant de conclure à une quelconque partialité ou discrimination, mais rien dans les motifs du juge de première instance ne laisse entrevoir une quelconque forme de partialité ou de discrimination », a-t-elle ajouté.

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