Banque Scotia – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 22 Apr 2025 13:16:22 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque Scotia – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Une prime de 12 M$ pour le nouveau chef des finances de Power Corporation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-prime-de-12-m-pour-le-nouveau-chef-des-finances-de-power-corporation/ Tue, 22 Apr 2025 13:16:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106874 À condition de rester en poste au moins cinq ans.

L’article Une prime de 12 M$ pour le nouveau chef des finances de Power Corporation est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Power Corporation a offert un pont d’or de 12 millions de dollars (M$) pour attirer son nouveau chef de la direction financière.

Le conglomérat de la famille Desmarais a offert cette prime au vice-président exécutif et chef des services financiers, Jake Lawrence, afin de le compenser pour la perte d’unités d’actions qu’il détenait de son ancien employeur, la Banque Scotia, selon des informations contenues dans des documents réglementaires envoyés aux actionnaires.

Il s’agit d’une pratique relativement courante pour recruter un haut dirigeant qui renonce à des primes à long terme de son ancien employeur.

Un porte-parole de la société montréalaise a précisé par courriel que la valeur de la compensation était équivalente à ce que Jake Lawrence a laissé sur la table pour changer de poste. « Absolument rien de plus. »

Le chef des finances devra toutefois rester en poste au moins cinq ans pour toucher l’entièreté de cette compensation.

« Le calendrier d’acquisition des droits susmentionné vise à favoriser le maintien en poste et est moins avantageux pour M. Lawrence que le calendrier d’acquisition des droits afférents aux unités d’actions perdues de son ancien employeur », a expliqué la société montréalaise à ses actionnaires dans sa circulaire.

Au total, la valeur de la rémunération de Jake Lawrence est estimée à 17,8 M$ pour 2024.

Jake Lawrence est entré en poste en mars 2024. Il a remplacé Greg Tretiak, qui avait quitté ses fonctions après des ennuis de santé. Greg Tretiak avait travaillé près de 40 ans pour Power Corporation et ses filiales.

Après l’annonce de sa nomination, l’analyste Geoffrey Kwan, de RBC Marchés des capitaux, avait mentionné que Jake Lawrence apportait une expérience « significative et pertinente » au sein de l’entreprise montréalaise.

Pour sa part, le président et chef de la direction, Jeffrey Orr, a obtenu une rémunération totale de 14,7 M$. Il s’agit d’une augmentation de 4,7 % par rapport à l’an dernier.

La famille Desmarais contrôle toujours Power Corporation par le biais d’une fiducie familiale, qui détient 52,2 % des droits de vote, toujours selon les documents réglementaires.

En 2024, le président du conseil, Paul Desmarais junior, a obtenu une rémunération de 950 000 $. Le président délégué du conseil, André Desmarais, a obtenu 1,2 M$.

L’article Une prime de 12 M$ pour le nouveau chef des finances de Power Corporation est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’investissement responsable à la croisée des chemins https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linvestissement-responsable-a-la-croisee-des-chemins/ Tue, 22 Apr 2025 10:22:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106802 Bousculé par la politique, la réglementation et la mobilisation des investisseurs, l’ESG fait face à des vents contraires, sans pour autant perdre sa pertinence.

L’article L’investissement responsable à la croisée des chemins est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Après avoir suscité l’enthousiasme des entreprises, des gestionnaires de fonds d’investissement et des investisseurs particuliers et institutionnels pendant de nombreuses années, l’investissement responsable (IR) est maintenant confronté à un mouvement de recul. Des considérations économiques et politiques, de même que des contraintes réglementaires, figurent en bonne place dans la liste des enjeux qui entraînent la perte de popularité de cette approche.

« Ce qui inquiète beaucoup de gens, ce sont les nombreux vents contraires qui affectent les enjeux de durabilité, de climat, et même, des questions plus larges telles que la diversité, l’équité et l’inclusion, comme on le voit aux États-Unis », signale Rosalie Vendette, directrice chez Quinn + Parker, une experte en matière de finance durable avec plus de 20 ans d’expérience.

C’est un phénomène qui touche d’ailleurs particulièrement les États-Unis, où il prend largement sa source, indique l’experte. Un mouvement qui s’est amplifié « depuis les élections et l’arrivée en poste du gouvernement américain actuel, mais qui avait démarré bien avant », continue-t-elle.

En effet, si l’élection de Donald Trump et la signature de différents décrets présidentiels — notamment ceux déclarant illégaux les programmes et politiques d’équité, diversité et inclusion (EDI) au sein de l’État fédéral, où encore actant le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat — ont alimenté le sentiment anti-ESG (Environnement, Social et Gouvernance) observé aux États-Unis et à travers le monde, des lois contre les facteurs ESG ont été adoptées dans 17 États américains dès 2023, rapporte Valeurs mobilières TD.

La même année, l’État du Tennessee a même intenté une action en justice contre la société de gestion de placements BlackRock sous prétexte qu’elle « utilise des stratégies agressives pour pousser des objectifs ESG controversés dans les actifs qu’elle gère », selon l’acte légal. Un règlement dont les termes n’ont pas été divulgués est survenu en décembre 2025 pour mettre fin à ce conflit judiciaire.

Des conséquences inquiétantes

Non seulement de telles actions sont inquiétantes, mais les conséquences qu’elles entraînent sont aussi très préoccupantes, estime Rosalie Vendette. Par exemple, le nombre de propositions d’actionnaires consacrées à la promotion de thèmes ESG soumis pour débat cette année en assemblée d’actionnaires « a chuté grandement », affirme-t-elle. « C’est inquiétant, car ce sont des occasions importantes de débattre de sujets, et d’aller chercher l’appui et l’opinion d’actionnaires pour faire évoluer des enjeux touchant la divulgation, par exemple, ou d’adopter des mesures ou des stratégies », déplore l’experte.

« Les dépôts de propositions d’actionnaires ESG des membres de l’ICCR sont à leur plus bas niveau depuis 10 ans », titrait effectivement Responsible Investor, le 25 mars dernier, au sujet des activités d’Interfaith Center for Corporate Responsibility (ICCR), une association américaine créée en 1971 et composée de plus de 300 organisations, qui se consacre à déposer des résolutions d’actionnaires sur des questions portant notamment sur le changement climatique, les droits de la personne, la gouvernance d’entreprise, les pratiques financières et d’autres préoccupations sociales et environnementales.

Une étude du Harvard Law School Forum on Corporate Governance montre même que les propositions promouvant le courant anti-ESG représentaient environ 11 % de toutes les propositions déposées en juin 2024 aux États-Unis, contre environ 2 % entre 2014 et 2021.

Autre conséquence découlant du sentiment anti-ESG : le retrait de plusieurs organisations, comme des banques, des investisseurs institutionnels et des assureurs, d’associations engagées envers la décarbonisation.

En 2024, par exemple, Invesco, JP Morgan, Mellon Investment et State Street, notamment, se sont retirées de Climate Action 100+, une coalition de plus de 700 investisseurs institutionnels luttant contre les changements climatiques. En 2025, ce mouvement fut suivi par le retrait de plusieurs banques nord-américaines de la Net Zero Banking Alliance (NZBA), un regroupement soutenu par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, dont Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Wells Fargo.

Un intérêt encore bien présent

En contrepartie, plusieurs grands investisseurs, des détenteurs et des gestionnaires d’actifs, continuent de prendre position publiquement pour que soient maintenus les engagements visant l’atteinte de cibles permettant la transition et l’adaptation aux changements climatiques.

« La crise climatique continue de s’accélérer et les fondamentaux, les raisons pour lesquelles on veut s’attarder aux questions climatiques, par exemple pour des raisons de risques et de création de valeur, n’ont pas changé. Malgré tout ce qui se passe, nous, experts, observateurs de la situation et participants au marché, sommes aussi très réconfortés de voir, à travers le monde, des investisseurs qui vont très loin en disant à leur gestionnaire de portefeuille : “Vu que vous vous êtes retirés de vos engagements ESG, on retire nos billes et on s’en va ailleurs”. Nous avons vu des gestes de ce genre être posés à l’international », affirme Rosalie Vendette.

L’experte cite le cas de People’s Pension, un fonds de pension du Royaume-Uni qui a choisi de retirer 28 milliards de livres sterling (35,3 milliards de dollars (G$) d’actifs du mandat de son gestionnaire, State Street, après qu’il eut modifié ses politiques touchant l’investissement responsable et la durabilité. Ces actifs ont été transférés à Amundi et Invesco en mars dernier, ne laissant que 5 milliards de livres sterling (6,3 G$) au mandat du gestionnaire américain.

Un mouvement qui ne date pas d’hier

Il convient de rappeler que l’adoption de l’investissement socialement responsable par le secteur financier, de même que la mise en place de filtres éthiques destinés à identifier et éventuellement exclure des portefeuilles certaines activités ou entreprises, ne date pas d’hier. Dans les années 1980, on a vu émerger « des campagnes de désinvestissement contre les entreprises qui exerçaient leurs activités en Afrique du Sud pendant l’apartheid », écrit Tom Krantz dans son blogue.

Ainsi, bien que l’adoption de l’approche d’IR a connu une impulsion à compter de 2006 avec le lancement par les Nations Unies des Principes pour l’investissement responsable (PRI), et qu’elle s’est démocratisée plus largement après 2016, à la suite de la ratification de l’Accord de Paris sur le climat, c’est en 1971, soit il y a plus de 50 ans, que le premier fonds commun d’investissement durable américain a été lancé par Pax World Management. La première émission d’une obligation « verte » remonte quant à elle à 2008, à l’initiative de la Banque mondiale.

Les PRI comptent aujourd’hui 5 372 signataires, dont 740 sont des investisseurs institutionnels, recense la mise à jour de septembre 2024.

Quant au taux d’adoption de l’ESG par les investisseurs professionnels, il est « stable malgré l’incertitude ambiante, et se maintient à un niveau historiquement élevé au niveau mondial, en particulier en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) », rapporte l’étude sur l’investissement ESG menée par Capital Group en 2024.

« Au total, 90 % des investisseurs interrogés reconnaissent le rôle central des enjeux ESG en matière d’investissement, et intègrent déjà ou envisagent d’intégrer ces critères à leur approche d’investissement. Les 10 % restants n’ont pas adopté de pratiques d’investissement ESG : ils ne sont pas convaincus par ces enjeux, et ils n’utilisent pas et n’appliquent pas les critères ESG dans leur approche d’investissement, et ils ne prévoient pas de le faire », indique l’étude de Capital Group.

Plus près de nous

Au Canada, « la situation est un peu différente et certainement moins préoccupante qu’aux États-Unis », estime Rosalie Vendette, « bien qu’il y ait une contamination qui entraîne certains effets », convient-elle.

Ainsi, bien que cinq des plus grandes banques du pays, soit la BMO, la Banque Nationale, la Banque Scotia, la CIBC et le Groupe Banque TD aient emboîté le pas de leurs homologues américaines et aient quitté la Net-Zero Banking Alliance en janvier 2025, l’experte signale que pour la plupart, ces institutions ont indiqué qu’elles comptaient néanmoins maintenir leurs engagements. « Ce qui doit maintenant être fait, c’est de valider que ce soit bien le cas, que cette volonté ne reste pas juste au niveau des paroles, mais que ça se traduise en matière de divulgation, par exemple, et voir comment les dossiers vont progresser », ajoute-t-elle.

Les données contenues dans le plus récent Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien (2024) publié par l’Association pour l’investissement responsable (AIR) sont un autre signal positif selon lequel les considérations pour les facteurs ESG sont généralement bien implantées au Canada, selon Rosalie Vendette. Ces données indiquent en effet que la part de marché des actifs sous gestion issus de l’IR au Canada représente 71 % du total des actifs sous gestion, soit près de 4,5 billions de dollars.

« L’investissement responsable n’est plus une niche ; il est devenu une attente standard au sein de la communauté des investisseurs canadiens », a commenté Fate Saghir, vice-présidente principale et cheffe du développement durable, du marketing et de l’expérience client, Placements Mackenzie, lors de la publication du rapport.

Le Canada a d’ailleurs été relativement actif en matière de réglementation liée à la gestion des risques climatiques dans les dernières années. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a ainsi publié à la fin de l’exercice 2023, la ligne directrice B-15, Gestion des risques climatiques, mise à jour en 2024, puis en 2025. Elle énonce les attentes du BSIF envers les banques d’importance systémique intérieure et les groupes d’assurance actifs à l’échelle internationale dont le siège social est établi au Canada en matière de communication d’informations financières en lien avec les changements climatiques.

De même, le projet de loi C-59, qui a reçu la sanction royale le 20 juin 2024, est venu modifier la Loi sur la concurrence élargissant la définition des « pratiques commerciales trompeuses » pour y inclure les fausses représentations en matière d’environnement.

L’adoption de ce projet de loi a entraîné le retrait de beaucoup d’informations sur la durabilité dans les sites Web de plusieurs entreprises. Il ne s’agit que d’un repositionnement, croit Rosalie Vendette. « Il était beaucoup question d’écoblanchiment et C-59 a précipité les entreprises dans une situation d’incertitude. L’adoption de la loi a amené beaucoup de prudence par rapport aux communications, notamment en raison des pénalités financières qui peuvent être extrêmement élevées », signale Rosalie Vendette.

« Dans le cas des entreprises qui sont vraiment engagées en matière climatique, il n’y a pas d’enjeu, elles doivent seulement s’assurer que les informations diffusées sont bien étayées. Dans le cas des entreprises qui faisaient des affirmations sans substance, on espère qu’elles sont en train de préparer des données solides pour soutenir leurs affirmations », dit l’experte.

Des élections qui pourraient changer la donne

Le résultat des élections fédérales prévues le 28 avril prochain a toutefois « le potentiel d’affecter le cours du développement de la finance durable au Canada », affirme Rosalie Vendette. L’experte craint que le résultat de cette élection se traduise par un « désintérêt ou un relâchement » en matière de politiques et de réglementations liées à l’IR.

Dans son Énoncé économique de l’automne de 2023 et dans le budget de 2024, le gouvernement du Canada s’est engagé à élaborer une taxonomie de la finance durable qui définit les investissements « verts » et « de transition ». La mise en œuvre de ces lignes directrices, qui devait mener à la « présentation obligatoire d’informations financières liées au climat pour les grandes sociétés privées constituées sous le régime fédéral », a été mise sur pause avec la prorogation du Parlement en janvier dernier et son avenir est incertain.

« Si jamais, à la suite des élections, on voyait un relâchement vis-à-vis de cette volonté, le secteur privé devrait reprendre la balle au bond et continuer le travail, avance Rosalie Vendette. Pour les entreprises, pour leur propre divulgation, ça demeure bénéfique d’adopter ça. »

Elle estime qu’il reviendrait alors aux différentes parties prenantes, aux différents clients et bénéficiaires à maintenir le cap, à rester vigilant et à continuer d’exiger de la transparence. « Parce que, quand les dossiers ne sont pas réglementés, qu’il n’y a pas d’obligation réglementaire et qu’on est dans un régime un peu plus de comportements volontaires, il faut continuer à maintenir la pression », affirme l’experte.

Le rôle du conseiller

Les professionnels de l’industrie, comme les conseillers et les planificateurs financiers ont également un rôle à jouer pour faire progresser les choses, selon elle.

Le Sondage d’opinion des investisseurs 2025 de l’AIR, montre d’ailleurs que 76 % des répondants souhaitent que leur conseiller ou leur institution financière « soit tenu de leur poser des questions spécifiques sur les considérations relatives à l’investissement responsable (IR) qui correspondent à leurs valeurs personnelles dans le cadre du processus de connaissance du client. »

De même, 88 % des sondés estiment que les conseillers sont des sources d’information importantes pour prendre des décisions d’investissement liées à l’IR.

Les conseillers doivent continuer de s’informer, de suivre la situation et garder le cap afin d’offrir de l’information factuelle, estime Rosalie Vendette. « Je ne suis pas certaine que je changerais le discours tant que ça, par rapport au bien-fondé, aux bonnes raisons d’utiliser l’investissement responsable. Ils doivent en fait simplement continuer d’expliquer à leurs clients les impacts de la crise climatique ».

« Il faut garder à l’esprit que la situation climatique demeure la même et que l’urgence d’agir ne changera pas parce qu’un gouvernement décide que ce n’est plus à l’ordre du jour », ajoute l’experte.

L’article L’investissement responsable à la croisée des chemins est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Retrait des banques de l’Alliance Net Zéro : une stratégie de recul ou de repositionnement ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/retrait-des-banques-de-lalliance-net-zero-une-strategie-de-recul-ou-de-repositionnement/ Tue, 22 Apr 2025 10:14:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106835 Le contexte politique y est pour beaucoup.

L’article Retrait des banques de l’Alliance Net Zéro : une stratégie de recul ou de repositionnement ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Au début de 2025, six grandes banques canadiennes — Banque de Montréal, Banque Nationale, CIBC, TD, Scotia et RBC — ont toutes quitté l’Alliance bancaire Net Zéro (NZBA), un regroupement soutenu par l’Organisation des Nations unies (ONU) visant à aligner les portefeuilles financiers sur les objectifs de carboneutralité d’ici 2050. Cette décision, qui fait suite à une vague similaire de retraits parmi les institutions américaines, soulève des interrogations quant à l’avenir de la finance durable au Canada.

On se rappelle que l’Alliance a été créée en avril 2021 sous l’impulsion de l’Initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement. Elle fait partie de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), une coalition plus large regroupant différentes alliances financières engagées vers la neutralité carbone. Cette organisation était présidée jusqu’à récemment par Mark Carney, qui a démissionné pour endosser le rôle de premier ministre du Canada à la suite du départ de Justin Trudeau.

La NZBA a été créée pour aligner le secteur financier sur les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, en accélérant la décarbonation de l’économie mondiale. Elle fournit aux banques un cadre international commun et des directives claires pour élaborer des stratégies crédibles de réduction des émissions, incluant des cibles intermédiaires à 2030. L’initiative vise aussi à responsabiliser les institutions financières en les incitant à aligner leurs portefeuilles sur des trajectoires net zéro et à publier leurs progrès de manière transparente, tout en favorisant la coopération et l’échange de bonnes pratiques à l’échelle mondiale.

Lancée avec 43 membres, l’Alliance avait rapidement gagné en influence, regroupant jusqu’à 140 banques en 2024, représentant 74 000 milliards de dollars (G$) d’actifs. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 128 (pour 47 000 G$ d’actifs).

Comment expliquer ce mouvement de repli ? Ces décisions s’inscrivent dans un contexte politique tendu, particulièrement aux États-Unis, où l’ESG (environnement, social et gouvernance) est devenu un sujet fortement polarisé. Pour l’administration de Donald Trump, ces alliances restreignent indûment le financement des énergies fossiles.

Des pressions juridiques pèsent également sur les membres de la NZBA, explique Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal. En effet, des États républicains, dont le Texas, ont menacé des institutions membres de la NZBA de poursuites pour pratiques anticoncurrentielles, accusant ces coalitions de constituer des cartels, ce qui serait illégal. Il a aussi été question de les exclure des marchés publics.

Selon Jacques Deforges, ce mouvement de retrait ne remet pas en cause les fondements mêmes de la finance durable. « La finance durable n’est pas une mode passagère, mais une transformation logique du système financier basée sur l’intégration des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance », affirme-t-il.

Il rappelle que ces pratiques répondent à une logique financière fondamentale : l’évaluation et la gestion des risques. « Tout conseil d’administration responsable devrait aujourd’hui se poser des questions sur trois types de risques majeurs : les risques géopolitiques, les risques liés à la cybersécurité et les risques environnementaux », précise-t-il.

Ces derniers prennent des formes très concrètes dans le monde des affaires : l’accès à l’eau pour les embouteilleurs, la navigabilité des cours d’eau pour le transport, la vulnérabilité des infrastructures face aux événements climatiques extrêmes… Autant de facteurs qui impactent directement la rentabilité et la pérennité des entreprises.

Ce recul n’est pas non plus un abandon des engagements climatiques des banques. « Les fondamentaux n’ont pas changé, soutient Jacques Deforges. Les grandes institutions continueront à publier leurs rapports de développement durable, à dialoguer avec leurs actionnaires et à intégrer les risques climatiques dans leurs modèles d’affaires. »

Bien qu’en retrait de la NZBA, les banques affirment maintenir leurs trajectoires vers la décarbonation. Aucune n’a voulu toutefois répondre à nos questions. Dans un communiqué, la Banque de Montréal a invoqué sa capacité à « faire cavalier seul », forte de ses « solides capacités internes à mettre en œuvre les normes internationales pertinentes ». Par écrit, un porte-parole de la Banque Scotia a réitéré la position déjà annoncée à savoir que la banque restait déterminée à mettre en œuvre son propre plan de transition climatique et à répondre aux exigences des organismes de réglementation du monde entier.

Du côté de la Banque Nationale, le président et chef de la direction, Laurent Ferreira a expliqué à la Presse canadienne que la décision de se retirer de la NZBA découlait avant tout du fardeau réglementaire croissant en matière de divulgation environnementale au Canada et en Europe, et non d’un désengagement climatique. Il a mentionné que l’institution concentrera désormais ses efforts sur le respect des exigences légales en matière de transparence et sur le soutien aux secteurs en transition. Selon lui, ce recentrage permettra à la Banque d’être plus rigoureuse dans ses actions environnementales.

Des investisseurs craignent toutefois que les institutions financières se désengagent de la lutte au réchauffement climatique. Derrière ce réalignement, un enjeu de fond persiste : concilier les objectifs climatiques avec les réalités commerciales, notamment le rôle central des banques dans le financement des énergies fossiles. Malgré leurs actions, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Selon un rapport d’Investors for Paris Compliance, quatre institutions canadiennes — Banque Toronto-Dominion, RBC, BMO et CIBC — figuraient encore en 2024 parmi les dix plus grands bailleurs de fonds mondiaux du secteur pétrolier, gazier et charbonnier.

Jacques Deforges suggère qu’à l’avenir, certaines institutions pourraient privilégier une approche « faire sans le dire » plutôt que l’inverse. « Les banques continueront à produire des rapports de développement durable et devront répondre aux questions des actionnaires lors des assemblées, mais pourraient être plus discrètes sur la place publique », explique-t-il.

Ce repositionnement stratégique intervient également dans un contexte où les priorités évoluent. Certaines enquêtes démontrent que les dirigeants financiers réorganisent leurs priorités en réponse à de nouveaux risques économiques, comme les tarifs douaniers ou les tensions géopolitiques.

À l’inverse des institutions nord-américaines, les principales banques françaises, dont BNP Paribas, Crédit Agricole SA, et Société Générale, maintiennent pour l’instant leur engagement au sein de la NZBA, marquant une différence d’approche significative entre les deux côtés de l’Atlantique.

Le retrait des alliances marque plutôt une adaptation à un contexte politique et économique plus complexe qu’un désengagement, selon Jacques Deforges. « Le vrai défi, c’est de continuer à avancer sans se laisser distraire par le bruit ambiant. La finance, c’est mettre un prix sur le risque — et les risques climatiques font désormais partie intégrante de cette équation », conclut-il.

L’Alliance bancaire Net Zéro assouplit ses règles

Dans ce contexte de défection en cascade, l’Alliance Net Zéro annonce une révision majeure de ses lignes directrices. Selon un article publié le 16 avril par esgtoday.com, la coalition abandonne son exigence centrale qui obligeait ses membres à aligner leurs activités de financement sur l’objectif climatique de 1,5 °C.

Le nouveau cadre de référence adopté par les 128 membres restants remplace les obligations par des recommandations : là où les directives de 2024 stipulaient que les banques « doivent » établir une cible climatique compatible avec 1,5 °C, le texte de 2025 se limite à suggérer qu’elles « devraient » le faire.

Pour justifier ce changement de cap, la NZBA évoque un « nouveau contexte » dans lequel les banques doivent composer avec des réalités externes mouvantes. L’alliance affirme vouloir désormais concentrer ses efforts sur le soutien pratique aux banques, afin de les aider à surmonter les freins au financement de la transition verte, en collaboration avec leurs clients et les pouvoirs publics.

« En tant que plus grande initiative mondiale spécifiquement axée sur le soutien aux mesures d’atténuation du changement climatique prises par les banques, la NZBA est particulièrement bien placée pour apporter un soutien pratique aux banques qui s’engagent dans la voie de la transition vers un bilan net zéro », a déclaré Shargiil Bashir, président de l’Alliance et chef de la durabilité de First Abu Dhabi Bank.

Cette évolution témoigne des défis croissants auxquels sont confrontées les initiatives climatiques dans le secteur financier, prises entre les ambitions environnementales et les réalités économiques et politiques.

L’article Retrait des banques de l’Alliance Net Zéro : une stratégie de recul ou de repositionnement ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Découvrez les résultats de l’élection des administrateurs de la Banque Scotia https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/decouvrez-les-resultats-de-lelection-des-administrateurs-de-la-banque-scotia/ Thu, 17 Apr 2025 09:50:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106708 NOUVELLES DU MONDE – Ces derniers ont obtenu plus de 90 % des votes.

L’article Découvrez les résultats de l’élection des administrateurs de la Banque Scotia est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les candidats inscrits dans la circulaire de sollicitation des procurations datée du 5 février 2025 de la Banque Scotia ont été élus administrateurs de l’institution le 8 avril dernier.

Ainsi, 12 candidats ont été élus comme administrateur de la Banque, soit :

  • Nora A. Aufreiter, Nora Aufreiter est administratrice de sociétés et elle était auparavant associée principale de McKinsey & Company — Membre du comité du capital humain et de la rémunération (Présidente) et du comité d’évaluation des risques
  • Guillermo E. Babatz, associé directeur d’Atik Capital, S. C., société de services‑conseils — Membre du comité d’évaluation des risques (Président) et du comité du capital humain et de la rémunération
  • Daniel (Don) H. Callahan, administrateur de sociétés et est président du conseil non dirigeant de Time USA LLC — Membre du comité d’évaluation des risques et comité de la technologie
  • Dave Dowrich, vice‑président à la direction et chef des affaires financières de la Teachers Insurance and Annuity Association of America (TIAA) — Membre du comité d’audit et de révision (expert financier désigné) et du comité d’évaluation des risques
  • Michael B. Medline, président et chef de la direction de Sobeys et d’Empire Company Limited — Membre du comité d’audit et de révision et du comité de gouvernance
  • Lynn K. Patterson, administratrice de sociétés et a été sous‑gouverneure de la Banque du Canada — Membre du comité du capital humain et de la rémunération et du comité d’évaluation des risques
  • Una M. Power, administratrice de sociétés et a été auparavant chef des finances de Nexen Energy ULC — Membre du comité d’évaluation des risques et du comité du capital humain et de la rémunération
  • Aaron W. Regent, préside le conseil de la Banque Scotia. Il est le fondateur, président du conseil et chef de la direction de Magris Performance Materials — Membre du comité d’audit et de révision (expert financier désigné), du comité de gouvernance, du comité d’évaluation des risques, du comité du capital humain et de la rémunération et comité de la technologie
  • Sandra J. Stuart, ancienne présidente et chef de la direction de la Banque HSBC Canada — Membre du comité d’évaluation des risques et comité de la technologie
  • Scott Thomson, en charge les fonctions de président de la Banque Scotia le 1erdécembre 2022 et est devenu président et chef de la direction de la banque le 1er février 2023
  • Steven C. Van Wyk, chef de groupe, Information sortant de HSBC Bank PLC — Membre du comité d’audit et de révision (expert financier désigné) et comité de la technologie (président)
  • Benita M. Warmbold, administratrice de sociétés et a été directrice générale principale et chef des finances de l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (RPC) — Membre du comité d’audit et de révision (Présidente et expert financier désigné) et du comité de gouvernance

L’article Découvrez les résultats de l’élection des administrateurs de la Banque Scotia est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Google veut être l’allié de la finance pour accélérer l’IA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/google-veut-etre-lallie-de-la-finance-pour-accelerer-lia/ Mon, 14 Apr 2025 10:45:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106176 Des défis limitent l’adoption de cette technologie.

L’article Google veut être l’allié de la finance pour accélérer l’IA est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Avec la numérisation qui s’accélère, les institutions financières doivent évoluer rapidement. Or, leur prudence excessive freine parfois l’innovation, observe Marc Boyer, responsable de l’infonuagique de Google Canada.

Dans la transition vers l’intelligence artificielle (IA), le nuage (cloud) ne se limite pas au stockage des données. Il devient l’ossature des nouvelles applications d’IA, selon l’expert. « L’adoption du nuage permet aux institutions financières de dépasser les limites des infrastructures traditionnelles. Elles peuvent tester et déployer des technologies beaucoup plus rapidement, avec une puissance de calcul inégalée », souligne le directeur de Google Cloud pour l’Est et l’Ouest du Canada.

Google accompagne plusieurs acteurs du secteur dans cette transformation, dont Desjardins, la Banque Scotia, Valeurs mobilières TD et iA Groupe financier, ainsi que des investisseurs institutionnels comme la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et Investissements PSP.

IA de première génération : l’automatisation des interactions

L’implantation de l’IA en services financiers se fait en intégrant progressivement des solutions automatisées, d’abord basées sur des modèles simples, puis sur des technologies plus avancées.

Dans un premier temps, l’IA a été utilisée dans les services financiers pour automatiser les interactions de base avec la clientèle, rappelle Marc Boyer. Chez Desjardins, par exemple, cela s’est traduit par la mise en place d’agents conversationnels capables de répondre aux questions fréquentes des utilisateurs.

« Les appels entrants sont analysés et filtrés par un agent virtuel basé sur les technologies de Google. Le robot est en mesure de comprendre l’intention du client, de produire un résumé de la discussion et d’aiguiller la requête au bon service, avec le bon contexte. »

Ces solutions permettent de réduire le temps d’attente et d’améliorer l’expérience client en éliminant les transferts d’appels inutiles.

IA avancée : l’analyse des données en temps réel

Le perfectionnement des algorithmes a permis aux institutions financières de commencer à exploiter l’IA pour analyser les données en temps réel et soutenir leurs conseillers. iA Groupe financier, par exemple, utilise un robot (chatbot) interne basé sur l’IA pour assister les équipes de gestion de patrimoine.

« Ce robot répond aux questions des conseillers en temps réel sur une vaste gamme de produits financiers. Il leur permet d’accéder à une information à jour et de personnaliser leurs recommandations », signale le dirigeant.

Dans cet exemple, l’IA ne se contente plus d’interagir avec les clients : elle devient un outil d’aide à la décision pour les professionnels du secteur.

IA multimodale : la convergence des données et des formats

La prochaine avancée ?

Une IA capable de traiter simultanément texte, images et audio.

« Avec des outils comme Notebook LM, l’IA peut assembler et analyser divers contenus, puis en extraire des podcasts interactifs en quelques minutes », explique Marc Boyer.

Cette technologie pourrait transformer le travail des analystes financiers, leur permettant d’agréger instantanément des documents réglementaires, des rapports économiques et des notes internes pour obtenir une synthèse personnalisée.

Autre évolution majeure : l’informatique quantique. « Les avancées sont fulgurantes dans ce domaine. On parle d’applications concrètes non pas dans 10 ou 15 ans, mais d’ici 3 à 4 ans », précise-t-il.

Cette technologie qui réunit l’informatique, la physique et les mathématiques promet d’accélérer le traitement des données complexes grâce à des puces inspirées des réseaux de neurones, comme celles utilisées par ChatGPT et Gemini.

Une adoption encore prudente

Malgré les gains potentiels, l’adoption de l’IA reste prudente. Trop ? Une étude menée par le Conseil du patronat du Québec estime que l’IA pourrait générer jusqu’à 230 milliards d’économies annuelles et faire gagner 175 heures de travail par employé. Pourtant, son déploiement reste limité.

« Les entreprises avancent à petits pas. La confidentialité des données et les risques de fuite les préoccupent. Les régulations du secteur financier, bien que nécessaires, ralentissent aussi l’implantation de nouvelles technologies. Trouver l’équilibre entre sécurité et performance est délicat », souligne Marc Boyer.

L’un des enjeux majeurs pour les institutions financières consiste à garantir que les données utilisées par les systèmes d’IA restent internes aux entreprises et ne servent pas à entraîner des modèles externes. Un défi important à relever.

L’article Google veut être l’allié de la finance pour accélérer l’IA est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Revenus en hausse pour BMO, Scotia et Desjardins https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/revenus-en-hausse-pour-bmo-scotia-et-desjardins/ Wed, 26 Feb 2025 14:41:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105904 Pour le premier trimestre 2025.

L’article Revenus en hausse pour BMO, Scotia et Desjardins est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le bénéfice net de Groupe financier BMO a bondi au premier trimestre de 2025 par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent. Il est passé de 1,292 milliard de dollars (G$) à 2 138 G$. Le bénéfice net par action comptable a grimpé de 1,73 $ à 2,83 $.

Au cours de la même période, le bénéfice net ajusté a augmenté de 1 893 G$ à 2 289 G$. Le bénéfice net ajusté par action est passé de 2,56 $ à 3,04 $.

Quant au total des revenus, il a progressé de 1,6 G$ en un an, de 7 672 G$ à 9 266 G$.

La dotation à la provision pour pertes sur créances de Groupe financier BMO a augmenté d’un premier trimestre à l’autre de 627 millions de dollars (M$) à 1 011 G$.

Le rendement des capitaux propres s’est élevé au premier trimestre de 2025 à 7,2 %, comparativement à 0,6 % un an plus tôt.

Le chef de la direction de BMO Groupe financier, Darryl White, croit que la diversification géographique et commerciale a permis au groupe de bien se positionner pour faire face à la concurrence et croître dans un contexte opérationnel dynamique.

Au cours du premier trimestre, Groupe financier BMO a racheté 1,2 million d’actions ordinaires aux fins d’annulation aux termes d’une offre publique de rachat dans le cours normal des activités. Un dividende de 1,59 $ par action ordinaire a été déclaré pour le deuxième trimestre de 2025, en hausse de 0,08 $, ou de 5 %, par rapport à l’exercice précédent.

Du côté de BMO Gestion de patrimoine, le bénéfice net comptable a augmenté pour atteindre 369 M$, soit 129 M$ de plus par rapport à l’exercice précédent. Le bénéfice net ajusté a quant à lui progressé de 130 M$ pour se situer à 371 M$. Le bénéfice net comptable de la division Gestion d’actifs et de patrimoine a augmenté pour sa part de 52 % (99 M$) pour totaliser 286 M$, en raison du raffermissement des marchés mondiaux et la croissance des ventes nettes, précise le groupe.

La division Marchés des capitaux a enregistré un bénéfice net comptable de 587 M$, en hausse de 49 %, par rapport à l’exercice précédent. Le bénéfice net ajusté s’est fixé à 591 M$, en hausse de 183 M$. La croissance de ce secteur a cependant été tempérée par la hausse des charges et la dotation à la provision pour pertes sur créances plus élevée.

Le total des dotations à la provision pour pertes sur créances de BMO s’est chiffré à 1, 011 G$, comparativement 627 M$ à l’exercice précédent. La dotation liée aux prêts douteux a augmenté de 386 M$ en un an, s’établissant à 859 M$, poussée par les secteurs des services bancaires aux grandes entreprises et du crédit à la consommation non garanti.

Banque Scotia : des progrès malgré l’incertitude

Le bénéfice net de la Banque Scotia a diminué en un an au premier trimestre, de 2 199 G$
à 993 M$ en raison d’une perte de valeur de 1 355 M$ liée à la vente annoncée des activités bancaires de la Scotia en Colombie, au Costa Rica et au Panama. Le bénéfice par action dilué s’est établi à 0,66 $, comparativement à 1,68 $ pour le trimestre correspondant de l’exercice précédent.

Malgré cela, le bénéfice net ajusté de la banque est en hausse pour le premier trimestre. Il s’est établi à 2 362 G$ comparativement à 2 212 G$ au T1 2024. Le bénéfice par action dilué a augmenté de 1,69 à 1,76 $, tandis que le rendement des capitaux propres s’est établi à 11,8 %, comparativement à 11,9 % au premier trimestre 2024.

Le président et chef de la direction de la Banque Scotia, Scott Thomson, croit que, compte tenu de l’incertitude économique, la banque progresse vers la réalisation de ses objectifs financiers à court terme, notamment grâce à la diversification de ses activités et à l’approfondissement des relations avec les clients.

Le secteur Gestion de patrimoine mondiale a dégagé un bénéfice net ajusté de 416 M$, en augmentation de 22 % sur un an. Ce résultat est dû à la hausse des honoraires liés aux fonds communs de placement, des commissions de courtage et des revenus d’intérêts nets dans les activités de gestion de patrimoine au Canada et à l’international, précise la banque. Les actifs sous gestion ont progressé de 16 % pour s’élever à 396 G$.

Le réseau canadien de la Scotia a enregistré une baisse du bénéfice net ajusté de 6 %, ce qui le porte à 914 M$, grâce à l’augmentation de la dotation au compte de correction de valeur pour pertes sur créances et des charges autres que d’intérêts. La division des services bancaires et marchés mondiaux est celle qui affiche la plus forte hausse du bénéfice net, soit 33 % au premier trimestre, à 517 M$.

La dotation au compte de correction de valeur pour pertes sur créances de la Scotia s’est chiffrée à 1 162 G$, soit une hausse de 200 M$ en un an. Le montant brut des prêts douteux a quant à lui augmenté pour s’établir à 7 064 G$ au 31 janvier 2025, par rapport à 6 739 G$ au trimestre précédent. Pour le réseau canadien de la banque, des prêts nouvellement classés comme douteux ont fait grimper ce montant de 87 M$ au premier trimestre pour atteindre 1 588 G$.

Desjardins met plus d’argent de côté pour les pertes de crédits

Le Mouvement Desjardins a augmenté ses excédents de plus de 1 G$ en 2024. Malgré une forte croissance, la coopérative met de côté plus d’argent pour d’éventuelles pertes dans un contexte économique incertain.

L’excédent avant ristourne, l’équivalent des profits pour une coopérative, atteint 3,4 G$ au cours de l’exercice 2024, selon les résultats dévoilés mardi en début d’après-midi. Il s’agit d’une augmentation de 32,7 %. La coopérative a souligné que les revenus d’intérêts et les revenus du secteur de l’assurance-dommages sont en croissance.

Desjardins met toutefois plus d’argent de côté en cas de pertes. La dotation pour pertes de crédit en 2024 atteint 597 M$, en hausse de 68 M$.

La coopérative avait déjà augmenté significativement sa dotation pour perte en 2023. Elle avait presque doublé pour atteindre 529 M$, tandis qu’on observait un ralentissement dans les secteurs les plus touchés par la baisse des dépenses discrétionnaires.

Le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, a souligné que la menace de tarifs brandie par l’administration Trump est une source d’incertitude pour ses membres et clients.

« Ce n’est pas la première fois que nous faisons face à une telle situation, et nous continuerons d’accompagner nos membres et clients, peu importe le contexte », assure-t-il dans un communiqué.

Guy Cormier doit tenir une conférence de presse plus tard en après-midi.

La coopérative a augmenté sa ristourne de 25 M$ pour atteindre 437 M$, toujours au cours de l’exercice 2024. En ajoutant les commandites, dons et bourses d’études, Desjardins a remis 557 M$ à la collectivité.

Avec la collaboration de La Presse Canadienne

L’article Revenus en hausse pour BMO, Scotia et Desjardins est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Une leader « passionnée des gens » arrive chez IG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/une-leader-passionnee-des-gens-arrive-chez-ig/ Wed, 05 Feb 2025 12:03:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105203 NOUVELLES DU MONDE — Léa Saadé est nommée VP régionale Montréal — Rive Sud.

L’article Une leader « passionnée des gens » arrive chez IG est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
IG gestion de patrimoine a recruté Léa Saadé pour occuper le poste de vice-présidente régionale pour son bureau de Montréal — Rive-Sud. Léa Saadé a occupé des postes clés dans différentes institutions financières, chez BMO, à la Banque Nationale et à la Banque Scotia, avant de faire le saut à la Financière des professionnels, en 2018, comme vice-présidente régionale, Montréal centre, Rive-Nord, Gestion privée, où elle était en poste jusqu’à récemment.

« Forte de plus de 20 ans d’expérience en gestion financière, Léa se distingue par son leadership stratégique et son approche axée sur les résultats. Son engagement auprès d’organisations telles que l’Institut de planification financière, témoigne de sa volonté de faire progresser la profession. Sa vision et son expertise feront d’elle un atout majeur pour notre équipe et nos clients », a indiqué IG dans un communiqué.

Léa Saadé, qui se décrit comme une « leader d’influence passionnée des gens » qui aime propulser au quotidien le talent autour d’elle, a été élue vice-présidente du conseil d’administration de l’Institut de planification financière en 2024, où elle siège depuis 2021. Récipiendaire du prix Coup de cœur du jury lors du dernier gala de l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ), elle est titulaire d’un MBA en commerce de l’ESG UQAM et diplômée en finance et entrepreneuriat de l’Université Mc Gill. Elle porte les titres de planificatrice financière (Pl. Fin.) et d’administratrice agréée (Adm.A.), et est Fellow du Canadian Securities Institute (CSI).

L’article Une leader « passionnée des gens » arrive chez IG est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La Banque Scotia poursuit ses investissements en Amérique du Nord https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-scotia-poursuit-ses-investissements-en-amerique-du-nord/ Fri, 10 Jan 2025 11:57:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104819 Les autorités réglementaires autorisent sa participation supplémentaire dans KeyCorp. 

L’article La Banque Scotia poursuit ses investissements en Amérique du Nord est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La Banque Scotia a conclu l’acquisition d’une participation pro forma additionnelle d’environ 10 % dans KeyCorp. Cet investissement, effectué en contrepartie en espèces est d’environ 2,0 milliards de dollars américains, fait suite à l’obtention d’une approbation réglementaire du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine.

Le 12 août 2024, la Banque Scotia a déclaré avoir conclu une entente visant l’acquisition d’une participation pro forma d’environ 14,9 % dans KeyCorp pour une contrepartie totale d’environ 2,8 milliards de dollars américains. Un investissement initial d’environ 4,9 % a été clôturé le 30 août 2024, alors que la présente transaction conclut la deuxième étape de l’investissement.

« Notre investissement dans KeyCorp nous permet de déployer des capitaux aux États‑Unis de manière efficiente et peu risquée tout en augmentant le rendement pour nos actionnaires, a déclaré Scott Thomson, président et chef de la direction de la Banque Scotia. Nous sommes heureux d’avoir conclu cette transaction, qui témoigne de notre engagement à réaffecter le capital dans des marchés développés en Amérique du Nord plutôt que dans des marchés en développement. »

La réalisation des deux étapes de cette transaction devrait entraîner une diminution d’environ 55 points de base du ratio des actions ordinaires et assimilées de T1. Aux fins de la comptabilité, la participation d’environ 14,9 % de la Banque Scotia sera classée comme une participation dans une société associée.

Les actifs de la Banque Scotia sont évalués à environ 1 400 G$ de dollars canadiens au 31 octobre 2024.

L’article La Banque Scotia poursuit ses investissements en Amérique du Nord est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les bénéfices des six grandes banques devraient augmenter en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-benefices-des-six-grandes-banques-devraient-augmenter-en-2025/ Fri, 10 Jan 2025 11:45:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104868 Selon DBRS.

L’article Les bénéfices des six grandes banques devraient augmenter en 2025 est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Avec la reprise attendue de la croissance économique et les nouvelles baisses de taux d’intérêt à venir, les perspectives pour les six grandes banques sont favorables, mais les risques sont fortement orientés à la baisse, prévient Morningstar DBRS.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a déclaré que les perspectives économiques pour l’Amérique du Nord sont « généralement positives », ce qui devrait soutenir l’amélioration des bénéfices des six grandes banques au cours de l’exercice 2025.

« Nous prévoyons une croissance modeste du PIB au Canada, de 1,1 % en 2024, qui atteindra 1,8 % en 2025 et 1,9 % en 2026 », indique l’agence.

Et, comme les pressions inflationnistes s’atténuent au Canada, permettant une politique monétaire plus souple, cela devrait réduire la pression financière sur les ménages fortement endettés et améliorer les conditions de crédit.

En retour, les bénéfices des banques devraient bénéficier de la modération des provisions pour pertes de crédit au cours de l’exercice 2025, a déclaré DBRS.

« L’environnement de taux d’intérêt plus bas à l’approche de l’exercice 2025 apportera un certain soulagement en ce qui concerne les coûts du service de la dette, atténuant certaines inquiétudes liées aux prêts immobiliers garantis et aux risques hypothécaires ainsi qu’aux risques de crédit de gros », a déclaré l’agence.

L’agence de notation a ajouté qu’elle s’attendait également à ce que les banques génèrent une croissance progressive de leurs revenus au cours de l’année à venir.

« Nous prévoyons une croissance des activités de souscription et de conseil sur les marchés de capitaux, bien que la croissance des revenus de commissions provenant du négoce et de la gestion de patrimoine puisse être plus modérée après les bons résultats de [l’exercice] 2024 », a-t-elle noté.

Toutefois, l’incertitude politique accrue et les vents contraires géopolitiques pourraient mettre en péril le tableau économique positif et les perspectives d’amélioration des bénéfices des banques.

En particulier, les changements potentiels dans la politique commerciale des États-Unis et les risques posés par les conflits régionaux représentent des menaces potentielles pour les perspectives autrement améliorées, a noté le rapport.

L’article Les bénéfices des six grandes banques devraient augmenter en 2025 est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La Scotia vend ses activités en Colombie, au Costa Rica et au Panama https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-scotia-vend-ses-activites-en-colombie-au-costa-rica-et-au-panama/ Thu, 09 Jan 2025 11:26:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104850 En échange d’une participation dans une institution financière colombienne.

L’article La Scotia vend ses activités en Colombie, au Costa Rica et au Panama est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La Banque Scotia annonce lundi avoir signé une entente pour vendre ses activités bancaires en Colombie, au Costa Rica et au Panama à Davivienda en échange d’une participation de 20 % dans l’institution financière colombienne.

La banque torontoise affirme que l’accord soutient ses efforts d’efficacité opérationnelle sur ses marchés non essentiels.

Elle ajoute que la transaction lui donne également l’occasion de participer à une entreprise comptant une équipe de gestion chevronnée permettant d’être un acteur de premier plan.

Davivienda a plus de 50 ans d’expérience dans les opérations en Colombie, au Costa Rica, au Salvador, au Honduras, au Panama et à Miami.

La Banque Scotia indique qu’elle subira une perte de valeur après impôts d’environ 1,4 milliard de dollars (G$) au premier trimestre de 2025 dans le cadre de l’opération.

Elle estime également qu’elle essuiera environ 300 M$ de pertes supplémentaires à la clôture, principalement liées aux pertes de change.

L’article La Scotia vend ses activités en Colombie, au Costa Rica et au Panama est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>