Banque Nationale Marchés financiers | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/post_company/banque-nationale-marches-financiers/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 26 Nov 2025 15:43:40 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque Nationale Marchés financiers | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/post_company/banque-nationale-marches-financiers/ 32 32 Octobre : attrait pour les FNB d’actions, rotations dans les FNB d’obligations https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/octobre-attrait-pour-les-fnb-dactions-rotations-dans-les-fnb-dobligations/ Wed, 12 Nov 2025 10:56:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110965 FOCUS FNB – Les créations nettes mensuelles ont atteint 9,4 milliards de dollars en octobre.

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Le marché canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) a connu un mois d’octobre actif, marqué par un léger ralentissement des créations nettes et par 40 nouveaux lancements. Selon des données de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), les créations nettes se sont élevées à 9,4 milliards de dollars (G$), en léger recul par rapport à septembre (12 G$), portant l’actif sous gestion dans les FNB canadiens à 682 G$.

Les FNB d’actions ont attiré 5,3 G$, répartis de manière équilibrée entre le Canada, les États-Unis et les marchés internationaux. Les produits axés sur le marché canadien (notamment QCN, TQCD et TTP) et ceux liés aux actions américaines (XSP, VFV, QQCE, QUU) ont chacun enregistré environ 1,7 G$ d’entrées nettes. Les FNB d’actions mondiales ont mené le bal à l’international, recueillant 1,3 G$, suivis des marchés développés (554 millions de dollars) et émergents (97 M$).

Du côté sectoriel, les FNB d’actions d’entreprise du secteur financier ont connu un troisième mois consécutif de rachats nets (310 M$). Selon BNMF, ces rachats sont principalement attribuables au FNB CI Global Financial Sector, qui a subi une sortie nette de 458 M$. L’immobilier et les soins de santé sont dans le rouge, tandis que l’énergie affiche un septième mois consécutif de sorties nettes. Le secteur des télécommunications enregistre des entrées nettes, notamment grâce au FNB RING (Global X Telecom), ainsi que les matières premières et les services publics. Les FNB multifactoriels ont le vent en poupe, avec 235 M$ d’entrées nettes.

Rotation dans les obligations

Les FNB de titres à revenu fixe ont attiré 2 G$ en créations nettes, un recul par rapport aux entrées nettes de septembre, qui avaient atteint 4,1 G$. BNMF signale que les investisseurs ont opéré une rotation importante, délaissant les obligations gouvernementales à long terme, qui enregistrent les plus importantes sortes nettes (1,9 G$), pour se repositionner sur des obligations de sociétés de qualité investissement telles que ZCB, sur des indices agrégés américains et sur les obligations à haut rendement (ZHY).

Les produits à très court terme et les FNB du marché monétaire affichent des sorties nettes, une conséquence du recul des taux de distribution, en ligne avec la baisse du taux directeur de la Banque du Canada, rapporte BNMF.

Les cryptos rebroussent chemin

Après des afflux records en septembre (329 M$), les FNB de cryptoactifs enregistrent des rachats nets de 247 M$ en octobre, principalement concentrés dans le Purpose Solana ETF (SOLL/U). Ce mouvement s’explique par la cotation, aux États-Unis, des premiers FNB au comptant liés à Solana, survenue à la fin du mois, selon BNMF.

Les FNB de matières premières ont connu une légère accalmie, avec 288 M$ d’entrées nettes comparativement à 412 M$ en septembre, soutenus par l’or, l’argent et les produits diversifiés. Les FNB à effet de levier et inverses ont attiré 580 M$, la plus forte croissance relative parmi toutes les catégories d’actifs.

Vague de lancements et nouvel acteur

RBC iShares domine les créations nettes d’octobre avec 2,4 G$ devant Vanguard (1,5 G$), Mackenzie et Fidelity (1,3 G$ chacune), BMO (833 M$) et TDAM (466 M$). CI GAM enregistre des rachats nets (557 M$) ainsi que Purpose et Invesco. Sur le plan des produits, BMO décroche la plus forte entrée nette pour un FNB en octobre (ZCB : 931 M$).

Le marché canadien compte désormais 46 émetteurs, avec l’arrivée de Capstone, qui a lancé les premiers FNB « Biblically Informed » du pays. Au total, une quarantaine de nouveaux produits ont été lancés en octobre. LongPoint a été le plus actif avec 9 nouveaux produits à double levier sur des actions canadiennes, tandis que Harvest a élargi sa gamme de FNB américains à revenu élevé. CI a étendu sa série d’obligations à échéance cible, JP Morgan a lancé de nouvelles stratégies actives et Global X a multiplié les FNB indiciels à revenu fixe. Global X propose un FNB sur l’argent avec options couvertes et un autre sur la technologie chinoise (Hang Seng Tech).

Le segment des FNB ESG a connu un mois d’octobre calme, avec des entrées nettes de 25 M$. Le produit le plus populaire a été Invesco ESG Nasdaq 100 Index ETF (QQCE), avec 208 M$ d’entrées nettes.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont récolté 95 G$ en créations nettes. Les FNB d’actions dominent, avec 49 G$, dont 8 G$ dans les FNB de répartition d’actifs ayant une pondération 100 % actions. Les FNB obligataires ont cumulé 29 G$ d’entrées nettes, tandis que les FNB multi-actifs en totalisent 9,9 G$. Les FNB de matières premières enregistrent des résultats records avec 1,4 G$ de créations nettes depuis le début de l’année. Les FNB de cryptoactifs ont ajouté 749 M$, portés par les FNB Bitcoin à faibles coûts (IBIT et FBTC).

Pour les 10 premiers mois de 2025, RBC iShares affiche 20,1 G$ en créations nettes, suivie de Vanguard (13,7 G$), BMO (12,7 G$), Fidelity (9,7 G$), TD (5,5 G$), Mackenzie (5,2 G$), Scotia (4,5 G$) et Desjardins (4,5 G$).

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Les FNB de vente d’options d’achat couvertes visent un revenu amplifié https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurances/les-fnb-de-vente-doptions-dachat-couvertes-visent-un-revenu-amplifie/ Mon, 10 Nov 2025 05:16:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110731 Des retraités cherchant à maximiser leur revenu plutôt que leur gain en capital pourraient y trouver leur compte.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) à vente d’options d’achat couvertes (VOAC) ont le vent dans les voiles, même s’il s’agit de produits dont le recours aux dérivés d’options présente une certaine complexité. Ils visent un revenu supérieur aux instruments classiques, mais cela s’accomplit au prix d’un gain en capital réduit.

Au 30 septembre 2025, l’actif total accumulé dans les FNB d’actions et d’obligations avant recours à des stratégies d’options couvertes s’élevait à 32,4 milliards de dollars (G$), selon les analyses de Banque Nationale Marchés financiers. Ils accaparaient 86 % de tous les actifs engrangés sous la catégorie générale des FNB à base d’options. Seulement en 2025, 82 nouveaux FNB à base d’options ont vu le jour, portant le total de cette catégorie à 297 pour un actif total de 37,5 G$.

Les FNB VOAC cherchent d’abord et avant tout à survolter les distributions de l’investisseur. Ils y parviennent en général, mais en sacrifiant par ailleurs une partie du rendement. « Les gens cherchent un revenu de 5 % à 6 %, mais n’y arrivent pas avec un portefeuille classique, dit Alain Desbiens, vice-président, FNB chez BMO. D’où l’utilité des FNB à options couvertes et du remplacement d’une partie des actions en portefeuille par ces FNB. Même un recours à une relativement petite proportion peut générer un revenu supérieur. »

Coup d’œil sous le capot

Un FNB VOAC présente deux strates : la fondation composée d’actions et d’obligations, identique à tout portefeuille d’actions et d’obligations, et la part d’options. Très souvent, la première strate est composée d’actions à dividendes, par exemple celles des grandes banques canadiennes. On peut trouver nombre d’autres actifs sous-jacents, qu’il s’agisse de secteurs comme l’énergie ou l’or, ou de régions comme les titres européens ou de marchés émergents.

La prochaine strate distinctive est celle des options qu’on dit « coUvertes » parce que le gestionnaire détient leurs titres sous-jacents en portefeuille. S’il ne les détenait pas, on parlerait alors d’options d’achat non couvertes (naked call options), ce qui hausserait considérablement les risques du portefeuille.

En vendant des options d’achat, le gestionnaire recueille une prime, et c’est cette prime qui donne au FNB son revenu accru. Il doit manœuvrer à partir de deux variables clés la proximité du prix d’exercice de l’option avec le cours de l’action sous-jacente, et le degré de couverture, c’est-à-dire quelle portion de son portefeuille il va « couvrir » d’options. Plus le prix de l’option est proche du cours, plus la prime sera forte (on parle alors d’une option à parité ou près du cours).

D’autre part, plus la proportion du portefeuille couverte par des options sera élevée, plus forte sera l’entrée d’argent produite par la prime. En contrepartie, la hausse potentielle des actions sera réduite d’autant. « Pour avoir un même revenu avec une vente d’options hors cours, il faudrait avoir une couverture beaucoup plus étendue », explique Nicolas Piquard, responsable de la stratégie d’options chez Hamilton ETFs.

Voyons rapidement cette mécanique des options : sur un titre coté à 100 $, si je vends des options à un prix d’exercice de 101 $, je récolterai une prime plus élevée qu’à un prix d’exercice de 105 $, en revanche la hausse du titre sera plafonnée plus rapidement dans le premier cas que dans le second. De même, si je vends des options sur 50 % des titres que je détiens, j’aurai un plus haut revenu de primes, mais j’affaiblirai davantage le potentiel de gain que si je vends des options sur seulement 25 % des titres.

Une autre variable à considérer est celle de la volatilité des titres sous-jacents. « Plus les actions sont volatiles, plus les revenus sont élevés, et vice versa », affirme Alain Desbiens.

Pour voir ce tableau en grand, cliquez ici.

Des revenus survoltés

Le revenu produit par un FNB VOAC peut être assez substantiel comparativement à un FNB classique. Par exemple, le iShares S&P/TSX Composite High Dividend Index ETF (XEI) a présenté pour la dernière année un revenu de 4,87 % et un rendement de 21,8 %, selon Stock Analysis. Pour sa part, durant la même période, le FNB BMO vente d’options d’achat couvertes de sociétés canadiennes à dividendes élevés a livré un revenu de 6,04 % et un rendement de 17,1 %.

Les stratégies d’options et de couverture peuvent faire une différence notable. Le FNB Catégorie Revenu d’options d’achat couvertes sur banques canadiennes CI (CIC), qui pratique une couverture moyenne de 25 % et vend des options près du cours, affiche pour l’année à ce jour un revenu de 6,11 % et un rendement de 22,76 %, rapporte Madeleine Griffith, gestionnaire de portefeuille institutionnel chez CI Gestion mondiale d’actifs. En comparaison, le FNB équivalent de BMO, le FNB BMO vente d’options d’achat couvertes de banques canadiennes, qui couvre ses actifs à 50 %, a livré un revenu de 5,72 % et un rendement de 20,83 %.

Chez certains, le revenu peut être substantiel. Par exemple, il est de 12,84 % sur le Canadian Financials Yield Maximizer ETF de Hamilton, dont les actifs sont proches de ceux des deux FNB précédents. La clé tient en grande partie à une pratique d’options à quasi-parité et une couverture de 25 %, explique Nicolas Piquard.

Hamilton offre aussi des FNB VOAC qui recourent à un effet de levier de 25 %. Ainsi, son FNB amélioré vente d’options d’achat couvertes multisectorielles donne pour l’année en cours un revenu de 10,31 % et un rendement de 26,11 %. «général, on arrive à générer 80 % du rendement total, mais en ayant un revenu supérieur», fait ressortir Nicolas Piquard.

Les frais de gestion des FNB VOAC oscillent en général autour de 0,70 %. Notons en passant l’avantage fiscal de ces fonds, dont les revenus et le rendement sont le plus souvent imposés à titre de gain en capital.

Leur niveau de volatilité est équivalent à celui des actifs sous-jacents qui les composent, mais amoindri par le revenu des primes, qui agit comme un coussin sur toute perte à la baisse. Ils présentent un risque à long terme inattendu. « En renonçant à un potentiel gain futur, vous pourriez également renoncer à un rendement futur potentiel si votre valeur liquidative n’augmente pas aussi rapidement », fait remarquer une étude de BNMF.

Tous les intervenants s’entendent pour dire que les FNB VOAC s’adressent en tout premier lieu à des investisseurs pour qui le revenu prime sur le rendement. De façon typique, il s’agit de retraités qui cherchent à maximiser leur revenu plutôt que leur gain en capital.

Quelle place leur réserver en portefeuille ? « Quelle que soit votre allocation dans un secteur de base de votre portefeuille, vous pourriez très bien la remplacer par des FNB VOAC, propose Madeleine Griffith. Ainsi, vous pourriez très bien remplacer vos titres de banques canadiennes par un FNB VOAC de banques canadiennes. Vous augmenteriez votre revenu tout en amenuisant la volatilité. Mais ça dépend évidemment du secteur où vous êtes investi. Par exemple, un FNB VOAC multisecteur, largement diversifié, pourrait assurément occuper une position de base dans votre portefeuille. Évidemment, vous n’allouerez pas une aussi large part à des titres aurifères, cependant, un FNB VOAC voué aux titres aurifères pourrait très bien remplacer votre allocation en or. »

La sélection ci-contre met l’accent sur les FNB dont les distributions sont les plus élevées et dont l’historique est d’au moins cinq ans. Or, ces FNB sont davantage à risque de subir une réduction de leur valeur liquidative à terme, une partie de leur rendement espéré étant grugée par la vente d’options au fil du temps. Fait intéressant : le taux annuel de distribution de ces fonds est passé d’une fourchette de 4 à 8 %, en 2021, à plus de 10 % en 2025. Sur finance-investissement.com, retrouvez une autre sélection de Fundata qui met en relief les FNB ayant le ratio de Sharpe le plus élevé sur trois ans. Également pour cette sélection, les distributions annuelles ont généralement connu une hausse de 2021 à 2025.

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Mes 20 années d’utilisation de FNB d’or physique https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/mes-20-annees-dutilisation-de-fnb-dor-physique/ Mon, 10 Nov 2025 05:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110725 L’exécution de la stratégie reste un défi.

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Afin de bâtir les portefeuilles de mes clients, j’utilise des fonds négociés en Bourse (FNB) d’or en détention physique depuis 2006. Cette exposition à l’or a apporté différents bénéfices à mes clients, dont celui de la diversification. Par contre, elle comporte certains défis, dont celui de gérer leurs émotions par rapport à ces fonds. Voici des leçons tirées de mon expérience.

Actif unique. Les principaux utilisateurs d’or se répartissent en quatre groupes. L’industrie de la bijouterie représente près de la moitié de la demande mondiale. Les institutions financières utilisent l’or à des fins d’investissement. Le secteur technologique y a recours pour la fabrication de composants électroniques, tels que les connecteurs, et le secteur médical, pour la conception d’équipements.

Pour les clients, l’or peut offrir une sorte de couverture contre la perte de pouvoir d’achat des monnaies fiduciaires : ce métal précieux tend à conserver sa valeur avec le temps. Il est aussi une valeur refuge, les investisseurs se tournant souvent vers l’or lors des bouleversements du marché, faisant monter son prix et offrant une stabilité aux portefeuilles. L’or est un actif liquide, facilement convertible en espèces sur les marchés mondiaux. Cette liquidité garantit que les investisseurs peuvent rapidement accéder aux fonds en cas de besoin, faisant de l’or un élément flexible d’une stratégie d’investissement.

Gérer le risque. J’utilise l’or dans mes portefeuilles surtout pour sa capacité de diversification. Les mouvements de prix de l’or sont généralement non corrélés ou négativement corrélés avec d’autres catégories d’actifs, telles que les actions et les obligations. Ceci aide à réduire le risque global du portefeuille et sa volatilité, améliorant les rendements à long terme.

Par exemple, en 2022, alors que les actions et les obligations connaissaient des baisses de rendement, l’or s’est révélé stable, ce qui a permis à mes clients de réduire la volatilité à la baisse de leur portefeuille. Par contre, il faut être prêt à conserver l’or à long terme, et ceci, même lors de périodes prolongées de rendements moins intéressants.

Sur 25 ans, l’or a été la catégorie d’actifs qui a affiché la plus forte performance. Un investissement de 100 $ effectué le ler janvier 2000 vaut 1068 $ au 30 juillet 2025 pour un rendement annuel de 10 %, selon Thomson. La même somme investie dans le S&P 500 ne vaudrait que 710 $ pour un rendement de 6 % malgré ses impressionnants résultats depuis plus de dix ans. Et si on avait investi 100 $ dans l’or à son sommet du 11 août 2011 et dans le S&P 500 après sa décennie de sous-performance ? L’investissement dans l’or vaudrait 246 $ comparativement à 910 $ dans le S&P 500, soit un rendement de 6 % contre 17 % pour l’indice, d’après Thomson. L’or, comme tout autre actif, connaît de bonnes périodes et des mauvaises.

Choisir le bon FNB. Je préfère les FNB qui offrent le métal en détention physique plutôt que les titres de sociétés aurifères ou des contrats à terme sur l’or. Les aurifères comportent trop de risques opérationnels et un levier financier défavorable aux investisseurs. Et ils ont par le passé sous-performé par rapport aux FNB d’or en détention physique.

Quant aux FNB qui utilisent des contrats à terme, ils sont sujets au rendement inférieur lié au roulement de leurs contrats (vendre ceux à courte échéance et acheter ceux à plus longue échéance).

Cette situation s’explique parce que le marché est souvent en situation de report (contango), soit lorsque le prix à terme du contrat est supérieur au prix au comptant. Les FNB tels que le MNT se distinguent du fait qu’ils offrent la possession directe des lingots d’or, tandis que les fonds comme GLD donnent des certificats de livraison. Certains clients peuvent croire à tort que ces certificats les désavantagent par rapport aux grands acteurs du secteur financier. C’est un aspect sur lequel on doit les rassurer. On doit aussi les informer que, par rapport à un FNB classique, MNT est un fonds à capital fermé (closed end fund), ce qui vient avec un coût indirect, car il est sujet à des écarts importants entre la valeur marchande du fonds et sa valeur liquidative.

Pour m’exposer à l’or, je privilégie les FNB classiques, étant donné qu’ils sont généralement faciles à négocier en grands blocs, liquides et offerts à coût raisonnable.

Gare aux coûts. Certes, il faut tenir compte des frais de gestion et des frais de transaction des FNB sur l’or, qui varient entre 0,17 % et 0,74 %, d’après une compilation de Banque Nationale Marchés financiers. Or, il. Y a d’autres facteurs à considérer. Par exemple, un coût de l’écart cours acheteur-cours vendeur supérieur pour un FNB peut nuire à l’expérience du client si l’on doit négocier souvent ce FNB. La taille de l’actif géré par un FNB importe également dans ses coûts de transaction. Rien ne sert d’économiser quelques dollars en frais de gestion et ensuite de subir des coûts moins visibles encore plus importants.

Garder le cap. L’or a joué un rôle positif dans les comptes de nos clients au fil des années, même en faisant abstraction de la forte performance des 18 derniers mois. Or, il arrive que certains clients s’impatientent contre les catégories d’actifs qui semblent moins bien s’illustrer sur une période relativement prolongée. Peut-être que c’est même encore plus le cas avec un actif comme l’or qui ne paie aucun dividende ni revenu d’intérêts. C’est lors de ces moments de doute que le conseiller peut apporter beaucoup de valeur en expliquant que la diversification améliore la fiabilité des rendements. Le prix à payer pour cette fiabilité est qu’il faut accepter que certaines composantes puissent avoir une contreperformance durant une certaine période. On doit les conserver et même en acheter davantage pour maintenir la pondération cible, même si nos émotions nous disent de vendre.

Financière Banque Nationale Gestion de patrimoine (FBNGP) est une division de la Financière Banque Nationale inc. (FBN) et une marque de commerce appartenant à la Banque Nationale du Canada (BNC) utilisée sous licence par la FBN. FBN est membre de l‘Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) et du Fonds canadien de protection des investisseurs (FCPI) et est une filiale en propriété exclusive de la BNC, qui est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA : TSX). Les titres ou les secteurs mentionnés dans cette chronique ne s’adressent pas à tous les types d’investisseurs et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Veuillez consulter votre conseiller en gestion de patrimoine afin de vérifier si ce titre ou secteur vous convient et pour avoir des informations complètes, incluant les principaux facteurs de risque. Certains titres ou secteurs mentionnés dans cette chronique peuvent ne pas être suivis par les analystes de la FBN.

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Vitaux, les mainteneurs de marché https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/vitaux-les-mainteneurs-de-marche/ Mon, 10 Nov 2025 05:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110722 Au point d’encadrer leur rôle ? demandent les régulateurs.

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Plus un fonds négocié en Bourse (FNB) est soutenu par un grand nombre de mainteneurs de marchés (MM), meilleure est sa liquidité. Le problème est que l’inverse est aussi vrai, ont constaté la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) et les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) dans deux rapports étudiant l’efficacité du crucial mécanisme d’arbitrage par lequel les MM contribuent à cette liquidité par l’alignement des cours d’un FNB avec sa valeur liquidative.

Les régulateurs se demandent s’il faudrait imposer que les émetteurs de FNB signent des ententes avec au moins deux MM, dans leur intérêt et dans celui des investisseurs. La réponse n’est pas évidente.

Survolons le rôle des émetteurs de FNB, des MM et des participants autorisés (PA). Un émetteur signe une entente avec un ou plusieurs « courtiers autorisés », aussi désignés PA, qui sont les seuls autorisés à la création et au rachat de parts du FNB sur le marché primaire.

Le courtier désigné « est celui qui donne le capital initial à l’émetteur, un minimum d’un million de dollars, pour qu’il puisse lancer son FNB et le coter en Bourse », explique Frédéric Viger, co-chef des ventes institutionnelles, FNB, et lui-même MM chez Banque Nationale Marchés des capitaux. « Ce courtier devient ainsi le MM principal qui sera là pour assurer que le FNB ouvre à la bonne valeur et continue tout au long de la journée d’afficher des offres d’achat et de vente qui reflètent la valeur du titre. »

Des PA peuvent signer une entente avec l’émetteur, pour avoir le droit de créer ou de racheter des unités de fonds. « Les PA, précise Frédéric Viger, ont une responsabilité plus flexible. Ils peuvent très bien participer dans le marché seulement quand ça fait leur affaire. Le MM principal n’a pas le choix d’y être. »

D’autres courtiers peuvent agir comme MM à leur discrétion en affichant des offres d’achat et de vente pour des titres de FNB tout au long du jour de Bourse, ce qui accroît la liquidité et la profondeur du marché.

« Au cours des trois derniers mois, 51 courtiers au Canada ont publié au moins une fois une offre d’achat ou de vente sur un FNB coté sur le TSX au Canada pour un montant important (100 000 $ ou plus) », apprend-on dans une étude de Valeurs mobilières TD (VMTD). Or, seuls 19 d’entre eux ont régulièrement saisi des cours acheteur et vendeur pendant plus de 50 % des heures d’ouverture du marché au Canada sur au moins un FNB.

Au Canada, les banques sont les principaux mainteneurs de marché pour les FNB, compte tenu des exigences technologiques importantes et du capital requis pour les administrer, selon VMTD.

La Banque Nationale est une institution de premier plan dans ce secteur, selon Frédéric Viger : « Nous sommes MM principal sur environ 37 % de tous les FNB au Canada et nous avons une part de marché de 38 % des volumes échangés. Dans le marché en pleine explosion des FNB, c’est une position que les autres banques nous disputent âprement. Ça fait au moins cinq ans que nous maintenons la même part de marché. »

Au Canada, une large portion de transactions se font entre investisseurs et MM. Les MM apportent une valeur ajoutée en assurant des prix équitables, mais cela est souvent négligé par l’écosystème des FNB, d’après VMTD.

Pour un FNB, avoir un seul MM représente un risque commercial, selon VMTD : « Les FNB qui n’ont qu’un seul teneur de marché peuvent voir leurs écarts entre le cours acheteur et le cours vendeur s’élargir considérablement (multiplié par dix) lors de pannes imprévues. »

En décembre 2023, 71 FNB (gérés par cinq émetteurs), soit 8 % du total de ces fonds, comptaient un seul PA ; il s’agissait principalement de petits fonds représentant moins de 5 % de l’actif total en FNB canadiens, constate la CVMO : « Près de la moitié des FNB avaient au moins huit AP et représentaient à eux seuls près de 80 % de l’actif net total de l’échantillon. »

Par contre, le nombre de PA peut influencer l’efficacité de l’arbitrage, les FNB comptant un plus grand nombre de PA affichaient un plus faible écart de prix par rapport à la valeur liquidative, ajoute le régulateur.

D’après VMTD, pour 266 FNB qui ne comptaient qu’un seul MM en 2024, l’écart moyen entre prix et valeur liquidative était de 0,89 %. Pour 294 FNB qui comptent deux MM, l’écart baisse à 0,73 % ; puis pour 237 FNB où interviennent trois MM, l’écart chute à 0,34 %. De 2022 à 2024, le nombre de MM actifs par FNB est passé de 2,5 à 3,8. « Il est dans l’intérêt des émetteurs de recruter plus de MM pour appuyer leurs FNB », soutient VMTD.

Pourquoi un FNB a-t-il si peu de MM ? Divers facteurs l’expliquent, dont le faible Volume de transactions du FNB, qui réduit les possibilités d’arbitrage ainsi que l’absence de divulgation publique des actifs sous-jacents du fonds. Pour des raisons commerciales, un émetteur de fonds peut choisir de ne divulguer l’ensemble de ses actifs sous-jacents qu’à un seul PA. C’est parfois le cas pour les FNB gérés activement.

Les ACVM constatent que « la plupart des FNB canadiens sont liquides et fonctionnent bien, comme en témoignent des écarts de prix serrés et une déviation mince à l’endroit de la valeur liquidative ». Toutefois, en périodes de stress, on a vu s’installer d’importants écarts. Par exemple, quand la pandémie de la COVID-19 a débuté, « les écarts affichés et la déviation des prix par rapport à la valeur nette ont bondi à près de dix fois les valeurs normales, rapporte la CVMO. Toutefois, ils sont rapidement revenus aux écarts pré-pandémiques à l’intérieur de quelques mois ». En effet, en temps normal, l’écart médian quotidien entre cours et valeur nette est d’environ neuf points de base. Durant la COVID, il a explosé à 119 points de base.

Pour un émetteur de fonds, le fait d’avoir engagé plusieurs PA qui sont en mesure de négocier des parts du FNB réduit le risque qu’aucun PA ne puisse en créer ni en racheter. « Lorsque le marché est volatil, le fait d’avoir engagé un groupe diversifié de PA ayant des appétences pour le risque et des contraintes différentes accroîtrait également la probabilité qu’au moins un PA maintienne l’arbitrage », indiquent les ACVM.

L’ajout de PA serait aussi bénéfique, selon les ACVM : « Le fait que le gestionnaire du FNB ait déjà engagé un second PA capable de tenir le marché pourrait inciter le premier PA à maintenir des écarts acheteurs-vendeurs faibles et à suivre de près la valeur sous-jacente du FNB pour éviter de perdre des opérations. Il pourrait s’avérer particulièrement important de promouvoir un comportement concurrentiel dans le cas des FNB qui ne rendent pas publique l’information sur leur portefeuille aux fins d’arbitrage. »

Des gestionnaires de FNB ont indiqué aux ACVM que la conclusion d’accords avec de multiples PA réduisait la possibilité que des PA bénéficient injustement de l’information sur la composition du portefeuille qui n’est divulguée qu’aux PA, selon le rapport.

Les ACVM se demandent entre autres s’ils devraient imposer un nombre minimal de PA pour un FNB.

Il est indéniable qu’il y a corrélation entre le nombre de PA et l’efficacité du système d’arbitrage. Mais le lien de causalité est incertain. L’offre et la demande restent un enjeu fondamental.

« Un FNB qui ne se négocie pas beaucoup n’attirera pas des MM et ça n’améliorera pas l’écart acheteur-vendeur, dit Frédéric Viger. C’est le volume sur un FNB qui se négocie beaucoup qui va faire venir d’autres MM. Ce n’est pas le nombre de MM qui va réduire les écarts, mais la concurrence qui provient des acheteurs et vendeurs naturels ». « Si on n’est pas le MM principal sur un FNB, il est peu probable qu’on se précipite s’il n’y a pas de volume », explique Frédéric Viger se basant sur sa propre expérience.

Par ailleurs, établir un minimum de deux MM par FNB accroîtrait les barrières à l’entrée pour certains émetteurs de fonds. Souvent, ceux-ci ne jouissent pas des relations nécessaires même pour recruter un seul MM. Comme l’explique Frédéric Viger, des petits acteurs qui n’ont pas les relations requises recourent à des intermédiaires, qu’on désigne de l’appellation anglaise de white labeler. Ces derniers, après avoir réglé tous les détails administratifs et financiers de l’émission d’un nouveau FNB, approchent un courtier pour le convaincre que le risque d’avancer un million de dollars à la souscription est valable. C’est seulement si le FNB connaît le succès et trouve beaucoup d’acheteurs qu’il attirera d’autres MM.

Quant aux risques d’interruption de transactions autour d’un FNB, Frédéric Viger juge qu’ils tiennent surtout à la qualité et à l’efficience de l’équipe et des systèmes technologiques que le MM principal entretient. « Si ces systèmes ne sont pas efficaces, d’autres MM pourront aider les choses. Mais s’il est efficace, d’autres MM ne changeront pas grand-chose. » En fait, si les circonstances sont trop tendues et si le volume de transactions ne le justifie pas, aucun autre MM ne voudra intervenir.

Par ailleurs, les PA peuvent avoir des activités différentes les uns des autres, a précisé VMTD. Certains deviennent des PA dans le cadre de leur fonction de tenue de marché, tandis que d’autres le deviennent pour pouvoir faciliter l’exécution de transaction sur le FNB en question. Ces derniers ne doivent pas nécessairement être impliqués dans l’arbitrage de FNB ou dans la cotation active et constante de prix pour un FNB. Bref, davantage de PA ne veut pas dire davantage de MM. Or, c’est de ces derniers que les FNB ont besoin, explique VMTD.

Les ACVM se demandent aussi s’il faudrait interdire qu’un émetteur puisse conclure des accords d’exclusivité avec un PA principal. De telles ententes ont cours, croit Frédéric Viger, et tiennent souvent au fait que « le gestionnaire ne veut pas divulguer à toute la rue ses stratégies. Il ne veut pas révéler ses transactions et ses positions. L’exclusivité ne devrait pas être interdite ; le choix de l’émetteur devrait être respecté ».

Pour réduire le risque de panne chez un MM, peut-être faudrait-il imposer aux émetteurs qu’ils s’assurent de choisir un MM principal doté de systèmes solides qui ne flancheront pas, même s’il est difficile de le faire en pratique.

Pour inciter des MM à offrir une qualité minimale de tenue de marché, même s’il n’y a pas de raison économique de le faire, les émetteurs pourraient les payer, suggère VMTD : « Au Canada, un tel arrangement n’existe pas et les régulateurs devraient envisager de fournir des lignes directrices autour du modèle de rémunération de la tenue de marché. »

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FNB tendances obligataires https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/fnb-tendances-obligataires/ Mon, 10 Nov 2025 05:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110719 Les FNB de courte échéance sont en demande et l'appétit pour le risque est accru.

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À l’instar de l’an dernier, les fonds négociés en Bourse (FNB) obligataires à courte durée ainsi que les FNB de marché large ont été en demande au cours des huit premiers mois de 2025. Malgré l’appétit actuel pour le risque, les investisseurs restent prudents entre autres en raison de la guerre tarifaire en cours et des perspectives sur l’endettement du gouvernement américain. Survol des tendances du secteur des FNB de titres à revenu fixe, qui comptait 167,8 milliards de dollars (G$) à la fin du mois d’août dernier, soit 26,6 % de l’actif en FNB canadiens.

Pour les huit premiers mois de 2025, les FNB de titres à revenu fixe ont capté 31 % des créations nettes de FNB canadiens, par rapport à 31,5 % pour toute l’année 2024, d’après Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Parmi les créations nettes de FNB de titres à revenu fixe de janvier à août 2025, celles des FNB de revenu fixe de marché large ont représenté 43 %, et celles des FNB à courte échéance, 28 %. Pour l’année 2024, ces proportions étaient respectivement de 54 % et 19 %, ces deux types de FNB représentant la part du lion des entrées nettes en FNB de titres à revenu fixe.

BNMF segmente autrement les entrées nettes de FNB de titres à revenu fixe pour les huit mois de 2025 et montre que celles des FNB de revenu fixe de sociétés canadiennes ont eu une part de 26 %, et celles de marché large canadien (Canada aggregate), 25 %. Pour 2024, ces parts étaient de 31 % et 33 % respectivement. Pour ces deux périodes, ces sous-catégories de FNB étaient les plus en demande.

Ces préférences pour les FNB obligataires d’entreprises et les FNB obligataires de marché total montrent un appétit de risque accru de la part des investisseurs, juge BNMF. « Les investisseurs, dans leur sélection de produits, ont à la fois accru la durée et descendu dans l’échelle de risque de crédit, affichant un appétit croissant pour plus de risque », notait-elle en mai.

Mais prudemment. On constate que les FNB du marché monétaire continuent d’attirer des capitaux, soit 23 % des créations nettes de FNB de titres à revenu fixe pour la première partie de 2025 et 12 % pour 2024, selon BNMF. « Les investisseurs ont adopté une approche assez tactique vis-à-vis des FNB à revenu fixe cette année, allongeant la duration après la hausse des rendements, puis la raccourcissant face aux incertitudes », commente-t-elle.

Haltérophiles obligataires

La faveur accordée au crédit à court terme et aux fonds obligataires de marché total témoigne cette année encore d’un goût marqué pour une stratégie de portefeuille en forme d’haltère (barbell shaped). Elle se définit comme une surpondération des titres à revenu fixe aux extrémités de la courbe des rendements obligataires et une sous-pondération des titres à échéance moyenne. « On voit cette stratégie gagner en faveur quand la courbe des taux d’intérêt est disloquée, alors que les taux à court terme et les taux à long terme sont plus attrayants », explique Laurent Boukobza, vice-président et stratège, FNB chez Placements Mackenzie.

Attention, toutefois : cet haltère qui surpondère les FNB à « court terme » et les FNB de « marché total » se situe uniquement à l’intérieur du Canada. De plus, nous avons affaire à une partie à long terme bigarrée étant donné que les FNB de marché total canadiens ont comme actif sous-jacent autant des échéances courtes que moyennes et longues ainsi que des obligations du gouvernement du Canada, des obligations provinciales et de sociétés. Par exemple, les FINB BMO obligations totales (ZAG) affichaient en septembre une duration moyenne pondérée de 7,05 ans ainsi que 41 % d’obligations fédérales, 32 % de titres provinciaux et 25 % de titres de sociétés.

L’haltère classique, où un portefeuille se divise nettement entre court terme et long terme, et où le moyen terme est sous-pondéré, n’est pas au goût du jour. Comme le font ressortir les statistiques de BNMF, les FNB à échéance à long terme ont capté 0,1 % des entrées nettes en FNB de titres à revenu fixe de janvier à août 2025. Notons que les FNB de crédit américain conservent une certaine popularité, affichant 23 % des entrées nettes des premiers mois de 2025, le quatrième sous-groupe le plus important du classement de BNMF.

Celui-ci ne précise pas quel type de crédit américain est populaire parmi les investisseurs canadiens. Toutefois, les bons du Trésor américain à long terme ont nettement perdu leur attrait, malgré des baisses importantes de taux à venir du côté de la Réserve fédérale.

« Pour la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale, les investisseurs jugent qu’il y a des problèmes sérieux avec les finances publiques aux États-Unis, observe Yanick Desnoyers, chef économiste et stratège chez Addenda Capital. La dette est tout simplement trop élevée. Les bons du Trésor de 30 ans font peur ; selon les projections, on s’attend à ce que durant cette période, la dette se gonfle à 200 % du PIB. »

C’est un point de vue que partage Frédéric L’Heureux, gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins. « Pour les obligations à long terme aux États-Unis, il y a des risques non négligeables avec les déficits élevés, et ça exerce une pression à la hausse sur la portion long terme des taux. On n’est pas rendu à un point de penser que ces titres offrent une opportunité. »

Valeurs mobilières TD souligne un événement qui a agité le monde américain des FNB au printemps, au moment où les annonces tarifaires américaines secouaient les marchés : l’élargissement de l’escompte entre le prix de certains FNB et leur valeur liquidative. Durant cette période de volatilité, d’importants escomptes et volumes de transaction ont touché les secteurs des FNB de prêts bancaires de premier rang, des FNB à rendement élevé et des FNB de titres de créance adossés à des prêts (CLO ETFs).

Reflet de la liquidité relative du marché, ces escomptes ont été inférieurs à 1 % de la valeur liquidative de ces fonds, ce que VMTD qualifie de modéré. Pour les FNB de prêts bancaires de premier rang, de titres à rendement élevé, malgré l’importance des volumes de transaction, ces fonds se négociaient à des escomptes par rapport à leur valeur liquidative à « des niveaux nettement plus faibles que ceux durant la période de la COVID (mars 2020) », selon VMTD. Par exemple, le fonds BKLN a connu un escompte de 3,86 % le 23 mars 2020.

Les investisseurs doivent tenir compte de ce risque additionnel, lequel ne s’est pas matérialisé parmi les FNB de titres de haute qualité (investment grade). Durant la période de turbulence d’avril, ces fonds ont affiché « un modeste roulement, de modestes achats et rachats ainsi qu’aucun bouleversement notable du prix du FNB par rapport à sa valeur liquidative », d’après VMTD.

Le risque de crédit en provenance du gouvernement du Canada est totalement différent, insiste Yanick Desnoyers. Alors que le taux directeur de la Réserve fédérale américaine se tient encore dans la fourchette 3,75 %-4 %, il est de 2,25 % à la Banque du Canada. Par ailleurs, la dette du gouvernement fédéral canadien représente 40 % du PIB. « On n’a pas d’enjeu de viabilité de la dette comme aux États-Unis », note-t-il.

C’est dire que le Canada présente un havre de plus grande sécurité dans les remous mondiaux actuels, de telle sorte que c’est là que la part du lion des FNB obligataires prend refuge, comme en témoignent les statistiques de BNMF. C’est ce que constate Frédéric L’Heureux dans son portefeuille : « La robustesse de l’économie n’est pas la même qu’aux États-Unis, c’est pourquoi la majorité de notre exposition est au Canada. »

Par ailleurs, indiquent les données de BNMF, les FNB de titres à revenu fixe ayant une exposition internationale se distinguent comme une destination attrayante, la cinquième en importance avec 8 % des entrées nettes en FNB de titres à revenu fixe dans la première partie de 2025. « Il y a des pays comme le Brésil et le Mexique qui ont des taux réels (taux nominal moins taux d’inflation) assez élevés qui peuvent être intéressants, propose Laurent Boukobza. On aime aussi la Nouvelle-Zélande, dont l’économie est très similaire à celle du Canada. Mais là aussi il faut bien mesurer l’impact des devises. »

Pour repérer les occasions à l’international, Frédéric L’Heureux compte sur les services d’un FNB à gestion active qui se spécialise dans les régions hors Amérique du Nord. C’est d’ailleurs par un recours systématique aux FNB obligataires, tant passifs qu’à gestion active, que son équipe gère l’ensemble de la portion de titres à revenu fixe du portefeuille.

Il n’y voit que des avantages : « Ça augmente la facilité de gestion. On n’a pas à se soucier des échéances de centaines de titres, et c’est sans compter qu’on a accès à des obligations qui se négocient hors cote et auxquelles on n’aurait pas normalement accès. On a une meilleure diversification et une meilleure liquidité sur un marché coté que dans des transactions gré à gré. Et même si les frais de gestion sont un peu plus élevés, on a tout ça pour un montant modeste. »

Ces avantages expliquent en partie une autre tendance qu’observe BNMF : le relatif attrait des FNB à gestion active, dont les racines sont plus profondes dans le segment des FNB obligataires. A la fin de 2024, 26,3 % de l’actif en FNB de titres à revenu fixe cotés au Canada était dans des FNB à revenu fixe gérés activement (57 % des FNB offerts), selon BNMF. Par comparaison, 8,7 % des FNB d’actions étaient gérés activement (31 % des fonds offerts).

« La gestion active est plus répandue dans le revenu fixe que dans les actions. L’actif sous gestion (ASG) par produit dans le secteur des FNB de revenu fixe passifs est de 514 millions de dollars (M$), comparativement à 193 M$ pour les FNB de revenu fixe gérés activement. Dans le secteur des actions, l’ASG par produit pour les FNB passifs pondérés selon la capitalisation boursière est de 1 milliard de dollars, tandis qu’il est de 178 M$ pour les FNB d’actions stratégiques (fondés sur des facteurs) et de 139 M$ pour les FNB d’actions gérés activement », lit-on dans l’étude de BNMF.

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Le marché des FNB au Canada est-il saturé ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-marche-des-fnb-au-canada-est-il-sature/ Wed, 08 Oct 2025 10:48:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110062 FOCUS FNB — La prolifération de lancements présente de nombreux défis.

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Y a-t-il trop de fonds négociés en Bourse (FNB) au Canada ? demandent de récentes analyses de Valeurs mobilières TD (VMTD) et de Banque Nationale Marché financier (BNMF).

Certains signes dans le marché laissent croire que c’est le cas. « Depuis le début de l’année 2024, écrivait BNMF, en décembre 2024, le Canada a ajouté un nombre record de plus de 215 nouveaux FNB, mais seulement 23 % d’entre eux dépassent actuellement les 50 millions de dollars (M$) (seuil de rentabilité empirique). »

En novembre 2024, poursuit BNMF, le Canada recouvrait 1 482 fonds, lesquels cumulaient seulement 538 milliards de dollars (G$) en actifs, par rapport aux États-Unis où logent 3 734 fonds abritant 10200 G$ d’actifs. « Cela signifie qu’en dollars américains, les États-Unis avaient 26 fois plus d’actifs sous gestion que le Canada, mais seulement 2,5 fois plus de produits ! indiquait BNMF. Pour mettre cela en perspective, l’actif moyen sous gestion par FNB était de 2,7 G$US aux États-Unis, mais seulement de 260 M$US au Canada. »

Pourtant, relevait VMTD en août dernier, on compte en moyenne 1,4 nouveau FNB lancé chaque jour de négociation au Canada, aux États-Unis, 3,8 par jour de négociation ! « Autant les marchés canadien qu’américain de FNB sont en voie d’enregistrer le plus haut nombre de nouveaux produits cette année », constate VMTD.

Pendant que cet afflux se poursuit, les produits décotés croissent-ils ? Pas du tout selon VMTD : « Le nombre de FNB décotes demeure relativement stable année après année et continue, cette année, d’être beaucoup plus petit que le nombre de lancements. »

Foisonnement d’innovations

Loin de ressasser les vieilles formules, le marché regorge de nouveaux produits. Par exemple, les FNB à gestion active ont représenté 60% des lancements en 2025. En même temps, abondent les lancements de FNB à titre unique, de FNB avec stratégies d’options, de FNB cryptoactifs et de FNB de titres de créance adossés à des prêts (CLO ETFs).

Bien sûr, la popularité croissante des FNB propulse le nombre de lancements, mais un facteur plus déterminant est la peur de se laisser distancer par les concurrents, juge VMTD. Dès qu’un émetteur de fonds introduit un produit original, plusieurs imitateurs se précipitent à sa suite. « Par exemple, signale VMTD, les émetteurs canadiens cette année ont accouru avec 8 FNB de titres de créances adossés à des prêts AAA, contribuant à congestionner un marché canadien passablement exigu. »

Ce pipeline en croissance accélérée présente de belles occasions, mais rend la concurrence plus sévère. « La prévalence des produits “moi aussi” oblige les émetteurs de FNB à se faire concurrence sur les frais et réduit les marges de nombreux fournisseurs, en particulier les plus petits qui sont moins connus des investisseurs », fait ressortir VMTD.

L’infrastructure en arrière-plan peut-elle tenir ?

Et il ne faut pas oublier la capacité des acteurs en arrière-plan, les mainteneurs de marché et les participants autorisés, qui portent ce marché. « Les acteurs du secteur des FNB, affirme VMTD, tels que les mainteneurs de marché, disposent de ressources limitées, telles que le capital d’amorçage et les capacités de leur bilan, et ne peuvent pas soutenir un nombre illimité de FNB. Par conséquent, les nouveaux produits (en particulier ceux des petits émetteurs) pourraient à l’avenir rencontrer des difficultés pour trouver des partenaires d’amorçage et des mainteneurs de marché. »

L’analyse de BNMF renchérit sur ce thème en rapportant les propos de mainteneurs de marchés qui participaient récemment à un événement à Toronto auquel BNMF n’était pas inclut. Leurs complaintes étaient nombreuses. Notamment, les courtiers désignés (CD) « détiennent des parts initiales jusqu’à leur vente sur le marché secondaire, mais la plupart de ces nouveaux FNB ne suscitent aucun intérêt, laissant les CD avec des parts invendues. Ceci est coûteux », notamment en raison des coûts de couverture pour un mainteneur de marché.

De plus, ils recourent à des opérations de couverture d’une symétrie souvent approximative et doivent soutenir des écarts cours acheteur-cour vendeur justes même quand les marchés sont turbulents et que le FNB est peu négocié. Le faible volume de négociation rend moins rentables leurs activités de maintien de marché. Enfin, les CD « de façon typique, ne reçoivent pas de rémunération explicite pour leurs services de maintien de marché », note BNMF.

Vraiment trop ?

Or, la question s’impose : y a-t-il trop de FNB au Canada ? VMTD soulève la question en laissant flotter un doute : « Du point de vue des émetteurs, écrit-elle, les nouveaux FNB doivent rassembler des actifs, sinon les coûts croissants entraîneront leur fermeture. Du point de vue des mainteneurs de marché, les contraintes en matière de ressources peuvent également limiter le nombre total de FNB pouvant être lancés sur le marché. » Tout cela pointe vers un point d’équilibre à venir — qui ne semble toutefois pas atteint encore.

De plus, le marché a tendance à s’autoréguler de lui-même, certains FNB n’ayant pas atteint un seuil de rentabilité devraient quitter le marché, à terme.

BNMF est plus optimiste. Par exemple, concernant la surenchère de produits au Canada, elle signale que certains facteurs indiquent une congestion uniquement apparente. « Il existe des raisons structurelles qui expliquent pourquoi le Canada compte autant de petits FNB. Étant donné qu’une grande partie de nos FNB sont exposés à des titres américains ou internationaux, le Canada compte plus de 300 FNB libellés en dollars américains ou couverts contre le risque de change. De plus, le Canada compte environ 290 cotations qui sont des catégories d’actions de fonds communs de placement ; 24 des 45 émetteurs actuels proposent cette structure. »

L’idée qu’un nombre croissant de FNB n’atteint pas le succès n’est également qu’apparente. « La réalité veut que, en moyenne, les nouveaux lancements suscitent plus d’intérêt que par le passé, fait remarquer BNMF. Un calcul rapide montre que l’actif sous gestion moyen par FNB au Canada a augmenté de 41 % au cours des cinq dernières années et de 50 % au cours des dix dernières années. La croissance de l’actif sous gestion dépasse donc celle des nouveaux produits. En termes de volume, le chiffre d’affaires global en dollars a augmenté de 80 % au cours des cinq dernières années et a presque quadruplé au cours des dix dernières. »

Quant à un désenchantement des mainteneurs de marché, BNMF est nuancée. Ne laissons pas les arbres individuels masquer la santé de la forêt, propose-t-elle. « Le fait d’envisager la fonction CD comme un “service” offert à ces gestionnaires d’actifs contribue à favoriser une relation à l’échelle de l’entreprise et à générer des revenus accessoires. Regarder chaque cotation isolément peut entraîner les mainteneurs de marché à ignorer des occasions pour eux-mêmes et pour l’industrie. »

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FNB : le ratio des frais du fonds décortiqué https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-le-ratio-des-frais-du-fonds-rff-decortique/ Wed, 08 Oct 2025 09:59:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110097 FOCUS FNB — Le ratio des frais du fonds moyen pour tous les FNB reste bas.

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Le ratio des frais du fonds (RFF) moyen pondéré en fonction de l’actif de l’ensemble des fonds négociés en Bourse (FNB) au Canada reste relativement bas, selon une analyse de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Il s’établissait à 0,36 % en 2024, mais peut être significativement plus élevé pour certaines sous-catégories de fonds, comme pour les FNB d’actions des marchés émergents à gestion active (1,22 %), les FNB alternatifs liquides (3,31 %) et les FNB ayant un effet de levier (2,32 %). Alors que les conseillers se préparent à l’entrée en vigueur des nouvelles obligations d’information sur le coût total des fonds d’investissement, BNMF explique également les différentes composantes du RFF pour comprendre ces écarts.

Ainsi, en avril 2023, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et le Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance (CCRRA), avec la participation de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI), ont finalisé des modifications visant à améliorer la manière dont les fonds communs de placement et les FNB communiquent les coûts. Pour l’année vicile 2026, le premier rapport annuel « amélioré » sur les coûts et la rémunération destinée aux clients sera remis à la mi-janvier 2027.

Le « coût total déclaré » sera idéalement plus transparent, tant en dollars qu’en pourcentage. Il sera calculé selon la formule suivante : Ratio des frais du fonds = Ratio des frais de gestion (RFG) + Ratio des frais d’opérations (RFO).

« Pour les placements dans des fonds américains ou des fonds UCITS (Undertakings for Collective Investment in Transferable Securities) qui ne déclarent pas les frais de détention de la même manière que le RFF, les ACVM et le CCRRA acceptent le ratio des frais totaux (Total Expense Ratio) pour les fonds américains, et les frais courants (Ongoing Charges) pour les fonds UCITS, comme approximations raisonnables de leur RFF », explique BNMF dans une récente note à des clients.

Même si clients et conseillers connaissent généralement bien les frais de gestion, il existe d’autres composantes du ratio des frais du fonds qui peuvent parfois être importantes, selon le type de produit. BNMF les décortique tout en notant que, pour la grande majorité des FNB, certaines d’entre elles ne s’appliquent pas.

Le RFG est composé des frais de gestion, des frais de performance, du coût de financement ainsi que des autres frais d’exploitation (y compris les frais administratifs et les frais de garde) et des taxes.

Frais de performance : Un certain nombre de FNB alternatifs liquides au Canada imposent des frais de performance en plus des frais de gestion. Avant d’investir, on doit bien comprendre la structure de ces frais de performance.

Par exemple, certains gestionnaires vont proposer un taux de rendement minimal qu’un gestionnaire doit surpasser avant de pouvoir toucher une rémunération de performance, ce qu’on appelle un hurdle rate. Quant au high water mark (HWM), il s’agit de la valeur maximale historique observée par un fonds. Le gestionnaire de ce fonds pourrait toucher une rémunération de performance seulement s’il surpasse cette valeur.

Lire : Comprendre les frais de performance

« Parmi les FNB alternatifs qui facturent des frais de performance, le RFG moyen est de 3,2 % pour l’année 2024, ce qui est beaucoup plus élevé que le RFG moyen de ceux qui n’en facturent pas (1,0 %). Les frais de performance varient également d’une année à l’autre, ce qui rend difficile la prévision du coût total de détention du fonds », lit-on dans l’analyse comparative de BNMF.

Coût de financement : Les FNB dotés d’un effet de levier faible — c’est-à-dire ceux qui utilisent un levier de trésorerie pour atteindre 1,25 x ou 1,33 x de l’exposition sous-jacente — sont assujettis au coût de l’emprunt en espèces dans leur RFG. En général, ce coût d’emprunt est positivement corrélé avec le taux d’intérêt à court terme au Canada, note BNMF.

Autres frais d’exploitation : Chaque FNB paie des frais administratifs qui servent à couvrir les dépenses courantes, telles que la comptabilité, la garde, la vérification, les services juridiques, la production de rapports, et les dépôts réglementaires. Lorsque le fonds est de grande taille, ces coûts sont généralement négligeables dans le RFG, illustre BNMF. Or, il existe certaines exceptions. Certains émetteurs facturent des frais administratifs fixes par unité de FNB, pouvant varier entre 10 et 15 points de base. De plus, des FNB de cryptoactif en détention physique paient également des frais de garde élevés pouvant atteindre 1 % par an, en raison de la nature des actifs. Cela peut inclure des frais liés à la comptabilité, la garde, la vérification, les services juridiques, la production de rapports et le dépôt réglementaire.

Taxes : Les frais de gestion et les frais d’exploitation sont assujettis aux taxes de vente (par exemple, la taxe de vente harmonisée de l’Ontario est de 13 %), ce qui contribue au RFG total, selon BNMF.

De son côté, le RFT comprend les coûts de transaction liés au rééquilibrage du portefeuille ainsi que les coûts de contrats à terme (swap).

Coûts de transaction liés au rééquilibrage du portefeuille : C’est la principale composante du RFT. Les FNB ayant un taux de rotation élevé, tels que les FNB alternatifs liquides ou les stratégies très actives, ainsi que les FNB dont les actifs sous-jacents sont coûteux à négocier (par exemple les actions des marchés émergents ou les actions internationales de marchés développés), entraînent généralement des coûts de transaction plus élevés.

Coûts de swap : Les FNB fondés sur des contrats à terme (swaps) facturent généralement des frais de swap afin de rémunérer les contreparties pour l’exposition fournie. En réaction aux nouveaux coûts de financement des dérivés et à la réglementation touchant les banques contreparties, Global X a annoncé une augmentation des frais de swap pour sa gamme de FNB indiciels à rendement total basés sur des swaps, en vigueur à compter de janvier 2025. La nouvelle fourchette effective se situe entre 20 et 50 points de base, observe BNMF.

« Ces FNB peuvent néanmoins continuer à offrir des avantages fiscaux liés au report d’imposition sur le rendement total pour certains investisseurs. Toutefois, ces considérations sont très personnelles », indique BNMF.

BNMF illustre le RFF moyen pondéré en fonction de l’actif de diverses sous-catégories de fonds qui sont sujettes à afficher des frais plus élevés. En plus de ceux mentionnés précédemment, ils notent que celui des FNB d’actions des marchés développés à gestion active se chiffre à 0,64 %, celui des FNB de vente d’options d’achat couvertes, à 0,92 %, celui des FNB de cryptoactifs, à 1,08 % et de ceux basés sur des contrats swaps, à 0,44 %.

La dispersion peut être particulièrement grande dans le RFT. Par exemple, les RFT des FNB de la catégorie de ceux assortis d’un effet de levier faible varient de 0,00 % à 1,36 % et les RFT des FNB de la catégorie des fonds alternatifs liquides, de 0,02 % à 2,64 %.

« En 2024, la moyenne pondérée selon l’actif du ratio des frais du fonds pour l’ensemble de l’industrie canadienne des FNB est de 36 points de base. La moyenne simple du RFF est de 77 points de base (issue d’une moyenne simple du RFG de 66 points de base et du RFT de 11 points de base), ce qui illustre la nature asymétrique de la distribution des ratios de frais », souligne BNMF.

Les nouvelles obligations réglementaires apporteront une nouvelle standardisation et une meilleure clarté aux investissements dans les FNB et les fonds communs de placement au Canada, selon BNMF : « Les coûts des FNB demeurent encore inférieurs à ceux des fonds communs, et les investisseurs bénéficieront d’une concurrence accrue et d’une plus grande transparence. »

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Les FNB d’actions flamboient en septembre https://www.finance-investissement.com/outils_/livres-blancs/les-fnb-dactions-flamboient-en-septembre/ Wed, 08 Oct 2025 09:50:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110239 FOCUS FNB – Les créations nettes dans les FNB d’actions bondissent à 5,4 G$.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont poursuivi sur leur lancée en septembre. Ils ont attiré 12 milliards de dollars (G$) de créations nettes, un bond par rapport à 7,4 G$ en août, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Toutes les catégories d’actifs ont enregistré des entrées nettes.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont cumulé 85 G$ de créations nettes, battant le précédent record annuel de 2024 (76 G$), alors qu’il reste encore trois mois avant de finir l’année. L’actif total en FNB cotés au Canada s’élève à 665 G$ au 31 septembre.

Les FNB d’actions arrivent en tête des entrées nettes de septembre, avec 5,4 G$ comparativement à 3,8 G$ en août. C’est presque un retour au sommet de juillet (5,8 G$).

Les FNB d’actions internationales mènent le bal des créations nettes pour un deuxième mois, avec 2,7 G$, suivi des FNB d’actions américaines (2,3 G$). Les FNB d’actions des marchés développés ajoutent 924 millions de dollars (M$), tandis que les FNB d’actions du Canada rebondissent avec 405 M$ d’entrées nettes, après des rachats nets en août.

Les FNB pondérés par la capitalisation boursière captent 3,7 G$ de créations nettes de FNB d’actions, alors que les FNB sectoriels subissent les plus importants rachats nets (724 M$). Les secteurs les plus touchés par les rachats sont la finance, l’énergie, l’immobilier, la santé et les technologies, tandis que les matières premières tirent leur épingle du jeu avec 107 M$ d’entrées nettes. Les FNB multifactoriels continuent de reculer, enregistrant des rachats nets (185 M$).

Pour les neuf premiers mois de 2025, les FNB d’actions enregistrent des créations nettes de 43,8 G$, principalement dans les FNB d’actions américaines (14,1 G$) et des FNB d’actions mondiales (12 G$).

Les FNB de revenu fixe reprennent de la vigueur

Les FNB de titres à revenu fixe affichent leurs meilleures entrées nettes mensuelles depuis février, avec 4,1 G$ en septembre contre 1,7 G$ en août.

Les FNB d’obligations canadiennes agrégées dominent les créations nettes (2,3 G$), stimulées par une injection institutionnelle de 1,2 G$ dans le FNB SITB de la Scotia, signale BNMF. Les FNB d’obligations de sociétés étrangères ont attiré 798 M$, alors que les obligations à long terme ont connu des rachats nets.

De janvier à septembre, les FNB de titres à revenu fixes affichent des créations nettes de 26,7 G$, dont la moitié étaient dans des FNB à échéance large et mélangée (13 G$).

Les FNB inversés et à effet de levier battent un nouveau record en septembre, avec 907 M$ d’entrées nettes, après 605 M$ en août. Ces produits, prisés pour amplifier les positions sur les marchés, continuent de séduire les investisseurs actifs malgré la volatilité, indique le rapport de BNMF.

FNB de cryptoactifs et de matières premières

Après un mois d’août plus calme, les FNB de cryptoactifs enregistrent leurs meilleures entrées nettes mensuelles de l’année, à 329 M$. En vedette : le FNB SOLL/U de Purpose, l’un des premiers produits au comptant FNB canadien Solana avec jalonnement intégré, qui détient désormais 330 M$ sous gestion.

Les FNB de matières premières suivent la même tendance, avec 412 M$, comparativement à 164 M$ en août. Cette fois, l’argent a volé la vedette à l’or, qui a mené le bal des créations nettes les mois précédents, signale BNMF.

Fournisseurs et nouveaux produits

RBC iShares domine les créations nettes de septembre avec 2,8 G$ devant Vanguard (1,6 G$), Fidelity (1,3 G$), Scotia (1,3 G$) et Desjardins (1,1 G$). À l’inverse, Placements CI et Invesco enregistrent des rachats nets. Sur le plan des produits, la Banque Scotia décroche la plus forte entrée nette pour un FNB en septembre (SITB : 1,2 G$), tandis que BMO essuie le plus important rachat net (ZSP : 434 M$).

La Financière Sun Life fait une entrée remarquée en devenant le 45e émetteur de FNB au Canada, avec trois nouvelles séries FNB d’autant de fonds communs : SLCA, SLGC, SLSC.

Au total, 41 nouveaux produits ont été lancés en septembre par divers fournisseurs (NBI, TD, Ninepoint, Purpose, Picton), contre 64 en août. Il s’agit majoritairement de séries FNB de fonds communs, confirmant l’intérêt des investisseurs pour des structures plus flexibles, précise le rapport.

Depuis le début de l’année 2025, RBC iShares prend la tête des créations nettes (17,7 G$), suivie de Vanguard (12,2 G$), BMO (11,8 G$), Fidelity (8,3 G$) et TD (5 G$).

L’ESG reprend des couleurs

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) poursuivent leur redressement avec 267 M$ en créations nettes en septembre, principalement dans les FNB d’actions.

Aucun nouveau produit ESG n’a été coté ou radié durant le mois. Toutefois, Invesco a annoncé la fermeture en décembre de neuf FNB liés aux indices S&P ESG Tilt, pour se concentrer sur la gamme ESG Core, jugée plus rigoureuse, signale BNMF. En outre, Desjardins mettra fin en novembre à son FNB Sustainable American Equity (DSAE).

Pour les neuf premiers mois de 2025, les FNB axés sur les facteurs ESG affichent des créations nettes de 1,6 G$, la grande majorité dans des FNB d’actions ESG.

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Les FNB d’actions moins populaires en août https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-dactions-moins-populaires-en-aout/ Wed, 10 Sep 2025 10:35:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109495 FOCUS FNB – Les créations nettes des FNB d’actions ralentissent à 3,8 milliards de dollars.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont attiré 7,4 milliards de dollars (G$) de créations nettes en août, un rythme plus modéré qu’en juillet (9,9 G$). Depuis le début de l’année, les flux nets de capitaux totalisent 73 G$ et pourraient dépasser le record annuel de 76 G$ établi en 2024, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). L’actif total sous gestion en FNB canadiens s’élevait à 631,7 G$ au 31 août.

Les FNB d’actions, en tête des entrées nettes de capitaux depuis janvier avec 38,3 G$, ont ralenti en août, avec 3,8 G$, leur plus faible mois de l’année, par rapport aux 5,8 G$ de juillet.

Les FNB d’actions internationales tirent leur épingle du jeu avec 2,8 G$ d’entrées nettes, suivies des FNB d’actions des marchés développés (1,6 G$), comme l’Europe et le Japon, et des FNB d’actions américaines (1,3 G$), soutenues par les FNB indiciels. À l’inverse, les FNB d’actions canadiennes enregistrent des rachats nets de 280 millions de dollars (M$) en août, après avoir engrangé 2 G$ en juillet. Les secteurs les plus touchés par les rachats nets : les FNB indiciels de marché élargi, les FNB axés sur les secteurs financiers, de l’immobilier et de l’énergie.

Les FNB d’obligations tiennent la cadence

Les FNB de titres à revenu fixe affichent 1,7 G$ de créations nettes en août, portant à 22,7 G$ les entrées nettes dans ce type de FNB depuis le début de l’année. Toutes les catégories obligataires sont en demande, sauf les FNB du marché monétaire, qui affichent des rachats nets de 106 M$. Selon divers observateurs, les clients ont commencé à mettre leurs liquidités au travail en les investissant dans les marchés. Les FNB d’obligations de sociétés canadiennes et étrangères dépassent chacune 400 M$ d’entrées nettes, derrière les FNB d’obligations canadiennes agrégées (635 M$).

Après un mois de juillet vigoureux, les FNB de cryptoactifs ralentissent avec 103 M$ d’entrées nettes, soit deux fois moins. Les produits vedettes : SOLQ et XRPQ de 3iQ, investis dans les cryptoactifs Solana et XRP, suivis par les FNB sur le bitcoin et l’ether.

Les FNB de matières premières recueillent 164 M$ en créations nettes, menés par les FNB adossés à l’or et à l’argent.

Les FNB à effet de levier et inversés battent un record mensuel avec 605 M$ de créations nettes. BNMF souligne l’essor des FNB sur actions individuelles doté d’un effet de levier modéré (fois 1,25 ou 1,33), une innovation propre au marché canadien qui multiplie les lancements et les créations nettes pour ce type de FNB

Fournisseurs et produits vedettes

En août, RBC iShares arrive en tête des créations nettes avec 1,5 G$, devant Vanguard (1,3 G$) et Fidelity (1,0 G$). Seul Invesco enregistre des sorties parmi les 20 plus grands fournisseurs de FNB canadiens. BNMF note que le nombre de manufacturiers de FNB au pays demeure à 44, mais il devrait bientôt grimper puisque Sun Life et Capstone ont déposé des prospectus préliminaires pour lancer des FNB sur le marché canadien.

Côté produit, BMO décroche la plus forte entrée nette pour un FNB en août (ZEA : 626 M$), tandis que RBC iShares essuie le plus important rachat net (XIU : 738 M$).

Depuis le début de l’année, RBC iShares domine avec 15 G$ de créations nettes, suivi de BMO (11,0 G$), Vanguard (10,5 G$), Fidelity (7,0 G$), TDAM (4,5 G$) et Desjardins (3,3 G$).

Un mois record pour les lancements

Avec 64 nouveaux produits, août établit un record mensuel de lancements de FNB. Parmi eux, de nouveaux FNB à effet de levier et inversés signés LongPoint et Global X, ainsi qu’une trentaine de FNB sur actions individuelles lancés par Ninepoint, Harvest et Purpose. Les autres lancements couvrent un large éventail : FNB alternatifs (Mackenzie, Desjardins), produits de gestion active et axés sur les cryptomonnaies (CI), FNB indiciels (Franklin) et FNB à options couvertes (CIBC). Dynamique a enrichi son offre avec un FNB d’obligations à escompte américaines.

Le marché canadien compte désormais 1 732 FNB, un chiffre appelé à croître encore, plusieurs produits étant en attente d’approbation.

ESG : un été mitigé

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont enregistré 186 M$ de créations nettes en août, dans la moyenne mensuelle depuis janvier. La majorité provient de FNB d’actions et d’obligations à large couverture ESG.

Les FNB d’énergies propres stagnent, avec des flux de capitaux proches de zéro. BNMF explique ce recul par des signaux contradictoires : d’un côté, la Colombie-Britannique et la New York Power Authority ont lancé d’importants appels d’offres pour l’achat d’énergie propre ; de l’autre, Washington a ordonné l’arrêt d’un projet éolien offshore d’Orsted, pourtant presque achevé, un revers susceptible d’avoir refroidi les investisseurs.

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Vents porteurs pour les FNB d’actions en juillet https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/vents-porteurs-pour-les-fnb-dactions-en-juillet/ Wed, 13 Aug 2025 10:34:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108951 FOCUS FNB – Les créations nettes des FNB d’actions ont atteint 5,8 milliards de dollars.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont repris leur cap, en juillet, enregistrant des créations nettes de 9,9 milliards de dollars (G$), après une accalmie en juin. Depuis le début de l’année, le flux nets de capitaux s’élève à 65,7 G$ dans ce type de fonds.

Les FNB d’actions mènent toujours le bal des entrées nettes de capitaux, avec 34 G$ de créations nettes, dont 5 G$ dirigés vers des FNB d’allocation « 100 % actions », selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). L’actif sous gestion (ASG) total dans les FNB canadiens s’établit à 612 G$ à la fin juillet.

Voiles gonflées pour les actions

En juillet, les FNB d’actions ont capté 60 % des créations nettes, totalisant 5,8 G$, en hausse par rapport aux 4 G$ de juin. Les actions internationales étaient en tête du peloton des entrées nettes (2,8 G$), doublant leur rythme par rapport au mois précédent et retrouvant presque leur vitesse de croisière de mai.

Les FNB d’actions canadiennes ont pris le large, avec 2 G$ d’entrées nettes en juillet, soit près de trois fois plus qu’en juin. Ces fonds surpassent ainsi la demande pour les FNB d’actions américaines, qui affichent des entrées nettes de 1 G$ en juillet, et les FNB des marchés développés (450 M$).

Les FNB d’allocation « 100 % actions » ont également eu le vent en poupe avec 952 M$ de créations nettes, concentrées sur XEQT (453 M$), VEQT (268 M$) et FEQT (180 M$). Les FNB d’actions thématiques axés sur l’innovation et la technologie mondiale ont également enregistré des entrées nettes.

Les FNB de titres à revenu fixe reprennent leur souffle

Après avoir été secoués en juin, les FNB de titres à revenu fixe canadiens ont repris de la vitesse avec 2,1 G$ de créations nettes en juillet, sans toutefois revenir au sommet atteint en mai.

Les investisseurs en quête de stabilité ont jeté l’ancre dans les produits obligataires à plus long terme, notamment les obligations agrégées et les obligations de sociétés. La tendance à allonger la durée des portefeuilles obligataires se maintient, précise BNMF. En revanche, les FNB de marché monétaire ont vu leur rythme ralentir, avec 22 M$ de créations et des rachats nets dans les produits comme CSAV, UCSH/U, HISA, CASH et PSA.

Du côté des actifs non traditionnels, les FNB de cryptoactifs ont connu leur meilleure marée en deux ans, avec 222 M$ de créations nettes, plus du double du mois précédent. Trois des cinq FNB de cryptoactifs lancés récemment qui arrivent en tête des créations nettes sont adossés au XRP, souligne BNMF.

Depuis janvier, 21 nouveaux FNB de cryptoactifs ont accosté le marché pour un total de 565 M$ d’entrées nettes. Leur champ s’élargit au-delà du Bitcoin et de l’Ethereum, avec des expositions à des cryptoactifs alternatifs comme Solana et XRP, souligne BNMF.

Les FNB de matières premières ont connu des rachats nets de 212 M$, un repli inédit depuis plus d’un an. Les FNB adossés à l’or ont été les plus touchés. BNMF signale un ralentissement saisonnier pendant l’été, alors que certains investisseurs ont pris leurs bénéfices.

La catégorie des FNB à effet de levier et inversés a connu la plus forte demande mensuelle, avec 588 M$ de créations nettes en juillet. Elle a engrangé 2,6 G$ depuis le début de l’année, soit 42 % de ses actifs initiaux. La montée en puissance de nouveaux FNB à actions individuelles à effet de levier alimente cette croissance.

Les fournisseurs gardent le cap

En juillet, BMO domine le classement des créations nettes avec 2,2 G$, suivi de RBC iShares (1,9 G$), Vanguard (1,2 G$) et Fidelity (1,0 G$). Parmi les 20 principaux fournisseurs de FNB au Canada, seul CI a connu des rachats nets. Du côté des actifs sous gestion, RBC iShares (166 G$) reste en tête devant BMO (133 G$) et Vanguard (89 G$). Viennent ensuite Global X (40 G$) et TDAM (24 G$), selon BNMF.

Pour le mois de juillet, BMO a enregistré à la fois la plus forte entrée nette pour un FNB (BGEQ : 994 M$) et le plus important rachat (ZEA : -457 M$).

Pour les sept premiers mois de 2025, RBC iShares prend la tête des créations nettes avec 2,6 G$, suivie de BMO (2,5 G$), Fidelity (1,9 G$), Vanguard (1,7 G$) et TDAM (755 M$).

Treize nouveaux FNB ont été lancés en juillet par six fournisseurs : Ninepoint, Hamilton, LongPoint, First Trust, IA Clarington et JP Morgan. LongPoint (LFG) continue de renforcer sa présence dans l’univers des FNB sur actions individuelles à effet de levier ou inversés, un segment en croissance. En cinq ans, leur nombre est passé de moins de 20 à 140.

Le marché des FNB ESG canadiens axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) s’est montré tranquille en juillet, avec peu de créations, peu de rachats et peu de nouveaux produits. Les faibles entrées dans les actions canadiennes et internationales ont été contrebalancées par des sorties au niveau des marchés émergents. Tous les segments ESG ont connu des rachats, notamment ceux axés sur l’environnement et les infrastructures. Les FNB ESG multiactifs et à revenu fixe affichent des entrées nettes. À noter, le retrait du FNB DXET (Dynamic Active Energy Evolution ETF), un fonds durable à gestion active lancé en 2021.

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