Banque du Canada | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/post_company/banque-du-canada/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 16 Dec 2025 20:24:51 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque du Canada | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/post_company/banque-du-canada/ 32 32 La Banque du Canada serait capable de faire sa propre cryptomonnaie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-banque-du-canada-serait-capable-de-faire-sa-propre-cryptomonnaie/ Tue, 16 Dec 2025 20:24:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111675 Selon Tiff Macklem.

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La Banque du Canada est prête à développer sa propre cryptomonnaie stable, si jamais le gouvernement lui confiait cette mission.

La décision de produire ou non une cryptomonnaie nationale revient au gouvernement fédéral, a précisé le gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem, à Montréal, mardi, lors d’un échange avec la présidente de la Chambre du Montréal métropolitain, Isabelle Dessureault.

« Jusqu’à ce point-ci, les élus ont décidé que le Canada n’était pas prêt, a-t-il répondu. Si ça change, nous sommes prêts.

« Nous avons fait beaucoup de travail, chez nous, pour regarder cette possibilité et de se préparer de manière politique, de manière technique », a-t-il dit.

Si émettre sa propre cryptomonnaie à court terme n’est pas dans les cartons pour l’instant, la banque centrale se prépare à réglementer la cryptomonnaie stable en collaboration avec le ministère des Finances, a dit Tiff Macklem plus tôt dans son discours.

« Le but, c’est que la population canadienne puisse profiter de l’innovation des jetons stables en toute sécurité », a expliqué le gouverneur.

Une cryptomonnaie stable joue un rôle différent des cryptomonnaies, comme le bitcoin, dont la valeur fluctue selon l’offre et la demande. « (Le bitcoin) s’utilise mal au quotidien, a nuancé Tiff Macklem. C’est en réalité plutôt un placement, mais spéculatif. »

Le but d’une cryptomonnaie stable est de pouvoir être convertie avec une devise. « Ce genre de cryptomonnaie est plus prometteur comme forme de paiement, mais on ne peut pas vraiment prédire son rôle dans l’avenir de l’argent », a-t-il dit.

Il a aussi mentionné que la Banque du Canada se prépare à réviser son mandat en 2026. Chose certaine, l’objectif de maintenir l’inflation aux alentours de 2 % ne sera pas remis en cause, selon lui. « On est convaincu que c’est la meilleure cible. »

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L’indépendance de la Banque du Canada menacée ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lindependance-de-la-banque-du-canada-menacee/ Thu, 11 Dec 2025 13:04:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111439 Des pressions croissantes.

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Les Canadiens ne devraient pas tenir pour acquise l’indépendance de la Banque du Canada, affirme un rapport de l’Institut C.D.Howe, alors que les pressions qui s’exercent sur la banque centrale se multiplient.

La Banque du Canada a pour mandat d’offrir une inflation faible et stable, afin de garantir la stabilité économique au pays. À la sortie de la pandémie, quand les prix ont bondi, la politique monétaire de la banque centrale a permis un retour relativement rapide à la cible d’une inflation de 2 %.

Or, depuis la crise financière de 2008, la Banque du Canada est confrontée à une pression croissante pour inclure des objectifs politiques et fiscaux dans son mandat, observe l’Institut C.D.Howe.

« Cet élargissement de mission inclut des appels à soutenir une transition verte, à réduire les inégalités ou à poursuivre le plein emploi — des objectifs qui, bien qu’importants, peuvent entrer en conflit avec la stabilité monétaire », explique le rapport rédigé par Steve Ambler, Thorsten Koeppl et Jeremy Kronick.

Le gouvernement fédéral peut ainsi être tenté de s’appuyer sur la politique monétaire pour éviter des pressions sur sa propre politique budgétaire.

Le rapport de l’Institut C.D.Howe recommande une révision de la disposition qui permet au gouvernement fédéral de donner des directives à la Banque du Canada. Des garanties devraient être apportées quant à une utilisation rare de cette possibilité, et lorsqu’elle est utilisée, la situation problématique devrait être résolue rapidement pour éviter l’instabilité économique.

Le rapport préconise également que la Banque du Canada conserve ses bénéfices jusqu’à ce que les pertes précédentes soient entièrement récupérées, afin de garantir sa stabilité financière et opérationnelle.

Selon l’organisation, de telles mesures permettraient de préserver davantage l’indépendance de la banque centrale canadienne, et sa capacité à continuer d’offrir la stabilité économique.

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La Banque du Canada maintient son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-maintient-son-taux-directeur-2/ Wed, 10 Dec 2025 15:06:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111548 Un contexte mondial incertain, mais une économie canadienne résiliente.

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Comme nombre d’experts l’avaient prédit, la Banque du Canada (BdC) a décidé de maintenir le taux cible du financement à un jour à 2,25 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 2,5 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,20 %.

« La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,25 %, comme prévu. Après deux baisses, Tiff Macklem s’installe clairement dans une posture “on observe et on laisse les effets se matérialiser”. La politique est en zone neutre, et la Banque veut voir comment l’impact des dernières décisions dans l’économie vont se refléter dans les données avant de bouger à nouveau », constate Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, Stratégie de placement à IG Gestion de patrimoine.

Une économie mondiale pleine d’incertitudes

La banque centrale explique sa décision en raison de l’incertitude mondiale encore particulièrement élevée, bien que les grandes économies fassent preuve de résilience face au protectionnisme américain.

« Premièrement, les droits de douane américains élevés sur l’acier, l’aluminium, les automobiles et le bois d’œuvre ont porté un coup dur à ces secteurs. De façon plus générale, l’incertitude entourant la politique commerciale des États-Unis pèse sur les investissements des entreprises. Mais jusqu’à présent, l’économie se montre résiliente dans l’ensemble », explique Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire.

Dans la zone américaine, la paralysie partielle du gouvernement américain a apporté davantage de volatilité en plus de retarder « la publication de certaines données économiques clés ». Toutefois la croissance économique continue grâce à la consommation et l’essor des investissements dans l’intelligence artificielle.

Dans la zone euro, la croissance a positivement surpris les économistes, surtout grâce à la résilience du secteur des services.

En Chine, la demande intérieure modeste et la faiblesse du marché du logement pèse sur la croissance.

Forte croissance au Canada

Le Canada a enregistré une croissance de 2,6 % au troisième trimestre, bien que la demande intérieure finale ait stagné. La BdC s’attend à ce que la demande intérieure finale progresse au quatrième trimestre, mais à ce que la croissance du PIB soit faible avant de se redresser en 2026.

« L’incertitude demeure élevée. Les fluctuations importantes des échanges commerciaux pourraient continuer de causer de la volatilité d’un trimestre à l’autre », peut-on lire dans l’Annonce concernant le taux directeur.

Le marché du travail montre des signes encourageants. L’emploi a enregistré des gains solides au cours du trimestre et le taux de chômage est descendu à 6,5 % en novembre. Mais le marché de l’emploi dans les secteurs sensibles au commerce demeure faible tandis que les intentions d’embauche restent modérées.

« Depuis le début de l’année, il y a eu des pertes d’emplois substantielles dans les secteurs sensibles au commerce. Mais dans les derniers mois, comme l’emploi dans ces secteurs a été plus stable, les gains dans d’autres secteurs – en particulier les services – ont fait augmenter le nombre global d’emplois. Dans l’avenir, cependant, nous pensons que les intentions d’embauche seront modérées dans l’ensemble de l’économie », détaille Tiff Macklem.

« Ce qui a changé depuis la dernière baisse, c’est l’emploi. Et il ne justifie pas une nouvelle intervention », résume Pierre-Benoît Gauthier.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) a ralenti pour s’établir à 2,2 % en octobre se situant ainsi depuis maintenant plus d’un an près de la cible de 2 %.

Les mesures de l’inflation fondamentale se maintiennent quant à elle dans une fourchette de 2,5 à 3 % et l’inflation sous-jacente serait encore autour de 2,5 %.

« Les pressions inflationnistes sont encore contenues, malgré les coûts supplémentaires associés à la réorganisation du commerce. L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) global est proche de la cible de 2 % depuis plus d’un an, et nous nous attendons à ce qu’elle y reste », résume Tiff Macklem.

« Le Conseil de direction considère que le taux actuel est essentiellement au niveau approprié pour garder l’inflation proche de 2 % tout en aidant l’économie à traverser cette période d’ajustement structurel », conclut la BdC.

« Le marché des contrats à terme prévoit une hausse en 2026. Ca nous semble prématuré. Pour monter les taux, il faut une surchauffe. Ce qu’on a présentement, c’est de la survie, pas de l’excès. L’investissement reste mou, la consommation tient mais ne s’emballe pas, et le Canada fait encore face au choc externe des tarifs américains. Sans oublier que la renégociation de l’ACEUM arrive. À 2,25 %, la politique n’est pas accommodante. Elle est neutre et cohérente avec les conditions. C’est un contexte de patience, pas un contexte de resserrement », commente Pierre-Benoît Gauthier soulignant toutefois la différence avec la politique de la banque centrale américaine.

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Le taux de chômage a reculé à 6,5 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-taux-de-chomage-a-recule-a-65/ Mon, 08 Dec 2025 13:06:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111508 Surprenant encore une fois les économistes.

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Le marché du travail a encore une fois surpris les économistes en novembre, alors que l’emploi a été en hausse pour un troisième mois consécutif.

Selon Statistique Canada, l’économie a ajouté 54 000 emplois le mois dernier, alors que les experts anticipaient une légère baisse.

Le taux de chômage est ainsi passé de 6,9 % en octobre à 6,5 % en novembre à l’échelle nationale, affichant un recul pour un deuxième mois de suite. Au Québec, il a diminué de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 5,1 %.

L’économie canadienne a créé 181 000 emplois entre septembre et novembre, après un début d’année relativement lent pour un marché du travail confronté à l’incertitude liée aux droits de douane américains.

La majeure partie de la croissance de l’emploi est attribuable au travail à temps partiel, dont la croissance a été plus rapide que celle de l’emploi à temps plein au cours des trois derniers mois, selon Statistique Canada.

L’agence fédérale a noté que le taux de personnes travaillant à temps partiel involontairement était demeuré stable par rapport à l’an dernier, à 17,9 %, et inférieur à la moyenne prépandémique de 19,3 % pour le mois.

Les jeunes âgés de 15 à 24 ans ont également contribué à la croissance de l’emploi le mois dernier, après avoir connu des difficultés sur le marché du travail jusqu’à présent cette année.

Selon l’agence fédérale, 50 000 emplois se sont ajoutés pour les jeunes de 15 à 24 ans en novembre, après une augmentation de 21 000 postes en octobre. Il s’agissait des premiers mois de croissance de l’emploi pour les jeunes depuis le début de l’année.

Le taux d’emploi des jeunes s’est établi à 55,3 % en novembre, en hausse de 1,7 point de pourcentage par rapport au creux record enregistré en juillet.

Doug Porter, économiste en chef de BMO, a mentionné que les détails de l’enquête sur la population active de novembre n’étaient pas aussi impressionnants que le titre le laissait présager, notamment en raison de la concentration de la croissance de l’emploi dans le travail à temps partiel.

Il a toutefois avancé que la récente série de créations d’emplois inattendues constitue un résultat solide au regard des indicateurs historiques.

« Pour vous donner une idée, la dernière fois que nous avons constaté une baisse de six points du taux de chômage en deux mois, mis à part la période de forte volatilité liée à la COVID-19, c’était lors du dernier boom technologique en 1999 », a expliqué Doug Porter.

L’économiste principal de TD, Andrew Hencic, a indiqué dans une note que le taux de chômage demeure élevé malgré la récente dynamique du marché du travail.

« Bien qu’il s’agisse d’une amélioration, la reprise n’est pas encore acquise », a-t-il ajouté.

Parmi les personnes sans emploi en octobre, 19,6 % ont trouvé un poste en novembre. Ce taux d’obtention d’emploi était en légère hausse sur un an, signe que les chercheurs d’emploi étaient plus susceptibles de trouver du travail qu’à pareille date en 2024.

Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a été le plus dynamique en novembre, avec 46 000 nouveaux emplois, tandis que le secteur du commerce de gros et de détail a perdu 34 000 postes.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 3,6 % en novembre, soit légèrement plus qu’en octobre, selon Statistique Canada.

Pas de baisse des taux en vue

Les données sur l’emploi en novembre constituent la dernière publication importante que la Banque du Canada pourra prendre en compte en prévision de sa dernière décision de l’année sur les taux d’intérêt, mercredi prochain.

Après avoir abaissé son taux directeur d’un quart de point à 2,25 % en octobre, la banque centrale a indiqué qu’elle pourrait ne plus procéder à des ajustements si les données économiques à venir ne s’avèrent pas nettement plus faibles.

Selon Doug Porter, trois mois de solides créations d’emplois, conjugués à une hausse inattendue de 2,6 % en rythme annualisé du PIB réel au troisième trimestre, devraient dissiper « toute perspective d’une baisse des taux de la Banque du Canada à court terme ».

Les marchés financiers estimaient vendredi matin à près de 93 % la probabilité d’un maintien du taux directeur le 10 décembre, contre environ 90 % avant la publication du rapport sur l’emploi, selon LSEG Data & Analytics.

Andrew Hencic s’attend à ce que la Banque du Canada marque une pause dans sa décision finale sur le taux directeur pour cette année.

« Nous estimons que, compte tenu de la poursuite du ralentissement de l’inflation, la banque restera en retrait la semaine prochaine et continuera de guetter les signes d’une reprise durable », a-t-il précisé.

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L’économie canadienne surpasse les prévisions https://www.finance-investissement.com/nouvelles/leconomie-canadienne-surpasse-les-previsions/ Thu, 04 Dec 2025 12:04:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111349 Avec une croissance de 2,6 %.

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L’économie canadienne a dépassé les attentes avec un net rebond au troisième trimestre, grâce à une balance commerciale plus favorable qui a contribué à la reprise après une contraction provoquée par les droits de douane.

Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 2,6 % en rythme annualisé au troisième trimestre de 2025, selon les données de Statistique Canada publiées vendredi.

Ce résultat est nettement supérieur aux prévisions de la Banque du Canada et d’un sondage auprès d’économistes qui tablaient sur une croissance annualisée de 0,5 % avant la publication des données.

Les chiffres du troisième trimestre marquent également un rebond après une contraction de 1,8 % du PIB réel au deuxième trimestre, alors que les droits de douane américains pesaient lourdement sur l’économie canadienne.

Ces résultats ont été révisés à la baisse de deux dixièmes de point par rapport aux précédents rapports de Statistique Canada.

L’amélioration de la balance commerciale au cours du trimestre est l’une des principales raisons de cette croissance, a indiqué l’agence fédérale.

Dans une note à ses clients vendredi, Doug Porter, économiste en chef de BMO, a indiqué que si le taux de croissance global constituait une agréable surprise, les détails étaient plus mitigés, la hausse étant principalement due à un repli des importations.

Les exportations ont légèrement progressé de 0,2 % au cours des trois mois allant de juillet à septembre, après une forte baisse de 7 % entre avril et juin, lorsque les droits de douane américains ont pris pleinement effet. Les importations ont quant à elles chuté de 2,2 %, ce qui représente la plus forte baisse du secteur depuis le quatrième trimestre de 2022, ce qui a contribué à la hausse du PIB.

La croissance des dépenses d’investissement du gouvernement a également stimulé la croissance au troisième trimestre, a indiqué l’agence, notamment grâce à une augmentation de 82 % des dépenses consacrées aux systèmes d’armement par rapport au trimestre précédent.

Le marché de la revente de logements s’est également quelque peu dynamisé au troisième trimestre, malgré un ralentissement de la construction.

La croissance du dernier trimestre a été freinée par une baisse des dépenses des ménages, principalement due à une diminution des achats de véhicules particuliers, et par un ralentissement de l’accumulation des stocks manufacturiers.

La demande intérieure, qui englobe toutes les dépenses de consommation, des administrations et des entreprises, a légèrement reculé au troisième trimestre.

« Les données s’annonçaient volatiles ce trimestre, suite au choc commercial du deuxième trimestre. Il est donc important de s’attarder à la stagnation de la demande intérieure, qui confirme la morosité attendue », a prévenu Andrew Hencic, économiste principal de la Banque TD, dans une note.

Doug Porter a souligné que les révisions apportées vendredi aux résultats du PIB pour 2022, 2023 et 2024 montrent également une hausse de la croissance globale de 1,4 point de pourcentage pour ces années par rapport aux estimations antérieures.

Statistique Canada a averti que ses chiffres du PIB du troisième trimestre pourraient faire l’objet de révisions plus importantes que d’habitude en raison de la récente fermeture des services gouvernementaux américains.

Puisque l’organisme dépend des données douanières américaines pour ses calculs sur le commerce des marchandises, Statistique Canada a dû produire une estimation spéciale pour ses chiffres de septembre afin de remplacer les sources de données traditionnelles, compromises par la fermeture des services gouvernementaux.

L’agence fédérale a également annoncé vendredi que le PIB réel a progressé de 0,2 % en septembre, une légère hausse par rapport à ses estimations initiales, compensant largement le repli de 0,1 % enregistré en août.

Le secteur manufacturier a été le principal moteur de la croissance en septembre, tandis que le secteur des transports et de l’entreposage a connu un rebond grâce à la reprise des activités de voyage après la grève des agents de bord d’Air Canada le mois précédent.

Un repli marqué des dépenses des ménages

Les premières estimations de Statistique Canada pour octobre laissent cependant présager un début de quatrième trimestre difficile.

L’organisme prévoit une baisse du PIB réel de 0,3 % pour le mois, les résultats des secteurs de l’extraction de pétrole et de gaz, des services d’éducation et du secteur manufacturier indiquant des pertes. Ces chiffres préliminaires seront révisés lors de la publication officielle du PIB d’octobre en décembre.

Ces résultats du PIB du troisième trimestre surviennent avant la dernière décision de la Banque du Canada concernant le taux directeur, prévue le 10 décembre.

La banque centrale a abaissé son taux directeur d’un quart de point à 2,25 % en octobre, mais a laissé entendre qu’elle pourrait ne plus le baisser à moins que les données économiques ne s’écartent de ses prévisions.

La Banque du Canada prévoit une croissance modeste de 0,75 % annualisée pour le second semestre de 2025 et une reprise lente pour les années à venir.

Bradley Saunders, économiste pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, a indiqué dans une note que la croissance du troisième trimestre, tirée par les importations, masque une faiblesse sous-jacente de la demande intérieure.

Le repli des dépenses des ménages représente la plus forte baisse trimestrielle enregistrée en près de 20 ans, hors pandémie, a précisé Bradley Saunders.

« Le recul de la consommation des ménages et des investissements des entreprises, conjugué à la faible estimation préliminaire du PIB pour octobre, démontre que l’économie peine à retrouver son élan », a-t-il déclaré.

« En l’absence d’un net rebond en novembre, la croissance devrait être inférieure aux prévisions de la Banque du Canada », a ajouté Bradley Saunders.

Doug Porter a affirmé que le rebond du PIB au troisième trimestre devrait au moins faire taire les craintes de récession pour le moment, car les révisions apportées aux résultats du PIB des années précédentes témoignent d’une économie canadienne plus résiliente qu’on ne le pensait initialement.

« Pour la Banque du Canada, il y a beaucoup de messages contradictoires, mais le bilan global est meilleur que prévu, ce qui la place plus fermement dans une position de statu quo à la réunion du mois prochain », a-t-il déclaré.

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Au-delà des prévisions optimistes : le taux variable demeure la stratégie gagnante https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/au-dela-des-previsions-optimistes-le-taux-variable-demeure-la-strategie-gagnante/ Mon, 01 Dec 2025 14:48:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111365 ZONE EXPERTS – Comment une perspective macroéconomique éclairée peut-elle mener à des économies substantielles.

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Comme nous l’avions indiqué dans  anticipé notre billet précédent : La Banque du Canada indique une pause : quelle stratégie adopter pour souscrire une hypothèque ?, le gouverneur de la Banque du Canada (BdC), Tiff Macklem, a signalé la réticence de la Banque centrale à procéder à d’autres baisses de taux.

La croissance de 2,6 % enregistrée par le PIB canadien au troisième trimestre a surpris positivement les marchés, qui prévoyaient un rebond beaucoup plus modeste d’environ 0,5 %. Ce résultat renforce donc la volonté de la BdC de maintenir le statu quo lors de l’annonce de sa prochaine décision, prévue le 10 décembre.

Cependant, une analyse plus approfondie du rapport du PIB révèle que cette reprise provient principalement des investissements gouvernementaux et de la baisse des importations, qui a connu un rythme impressionnant de 8,6 %. En effet, les dépenses militaires ont bondi de 12,2 %, tandis que les dépenses en infrastructures résidentielles ont progressé de 6,7 %, contribuant elles aussi à la croissance.

En revanche, la consommation des ménages a enregistré une première baisse en quatre ans, reculant de 4,7 %. Quant à l’activité commerciale, elle a diminué pour un deuxième trimestre consécutif, de 4,5 %.

Ces données montrent que la croissance de 2,6 % est artificielle et est soutenue essentiellement par les dépenses publiques, tandis que l’économie de base demeure fragilisée. Ainsi, notre point de vue est que le cycle des baisses du taux directeur continuera en 2026 même si la BdC fait une pause en décembre.

Faisons un pas de recul : en matière de finance, laisser ses émotions prendre le contrôle peut coûter très cher…

Le graphique ci-dessous présente les données publiées dans le rapport sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels de la SCHL (automne 2025).

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici

En analysant le graphique de près, on constate qu’en janvier 2020, juste avant le début de la pandémie, les gens optaient principalement pour des taux fixes. Alors que la majorité des emprunteurs privilégiaient d’autres options avant la pandémie, notre stratégie axée sur le taux variable s’est finalement révélée la plus judicieuse: À taux supérieur, vaut-il encore la peine de choisir une hypothèque à taux variable ?

Lorsque la pandémie s’est déclenchée et que les taux ont chuté à des niveaux historiquement bas, un nombre croissant de ménages ont opté pour le taux variable, qui est rapidement devenu l’option privilégiée. On se souvient très bien de cette période : une frénésie immobilière alimentée par les surenchères, le télétravail et le désir de s’isoler dans de plus grands espaces. Résultat : plusieurs acheteurs ont payé trop cher et ont choisi un taux variable pour réduire leurs paiements mensuels… des décisions qui se sont révélées très coûteuses par la suite.

En contrepartie, en janvier 2021, nous avons suggéré, d’envisager de refinancer l’hypothèque en profitant des taux bas et dès le mois suivant, nous avons recommandé de convertir les hypothèques à taux variable en taux fixes 5 ans : À l’orée d’une reprise économique, vaut-il mieux opter pour un taux fixe ou variable?. Même si le taux fixe 5 ans n’était que légèrement plus élevé que le taux variable, le graphique montre clairement que la popularité des hypothèques à taux fixe sur 5 ans ou plus a décru. Malgré la logique indiscutable de notre recommandation, on constate qu’au sommet de cette tendance, en janvier 2022, près de 58 % de toutes les nouvelles hypothèques étaient accordées à taux variable.

Pourtant, à ce moment-là, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, avait déjà commencé à préparer le marché à une série de hausses de taux à venir. Autrement dit, les signaux annonçant la fin des taux ultras bas étaient visibles, mais une grande partie des emprunteurs, attirés par les faibles paiements initiaux, ont tout de même choisi le taux variable.

Dès la troisième augmentation des taux, totalisant 1,25%, nous avons commencé à suggérer le taux fixe 1 an plutôt que le taux fixe 5 ans. Même en mai 2023, notre choix primaire portait sur le terme fixe 1 an Les taux hypothécaires sont à la baisse.

Après la flambée rapide du taux directeur, la mauvaise publicité entourant les taux variables a complètement changé le portrait. En juillet 2023, à peine 10 % des nouveaux prêts étaient octroyés en taux variable ou en taux fixe d’un an, un effondrement spectaculaire par rapport au sommet d’environ 61 % atteint au début de 2022.

Pendant que la Banque du Canada procédait à une hausse cumulative de 4,75 %, provoquant un ralentissement économique marqué, nous avons recommandé le taux variable en décembre 2023 Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable.

À cette période, 72 % des emprunteurs se tournaient vers un taux fixe de plus d’un an, cherchant à sécuriser leurs paiements malgré un coût supérieur. Or, plusieurs d’entre eux sont désormais enfermés dans des contrats à des taux nettement plus élevés que ceux disponibles aujourd’hui. Les pénalités de résiliation extrêmement élevées associées aux prêts à taux fixes réduisent également leur capacité d’ajuster leur stratégie hypothécaire.

Une fois que les taux d’intérêt ont commencé à reculer, la dynamique a changé. En mars 2025, 43 % des nouveaux emprunteurs ont de nouveau opté pour un taux variable, soit presque autant que ceux qui ont choisi un taux fixe de plus de trois ans. On assiste donc à un retour graduel des hypothèques à taux variable dès que nos perspectives de baisse de taux ont été réalisées.

Par contre, on constate maintenant que 71% des emprunteurs choisissent à nouveau un taux fixe de plus d’un an, ce qui est quand même étonnant compte tenu du ralentissement de l’économie canadienne affectée par les tarifs.

Nous continuons donc de privilégier le taux variable, qui demeure selon nous la stratégie la plus avantageuse dans le contexte économique actuel. Cela dit, ce choix ne convient pas à tous les emprunteurs : il est essentiel d’évaluer soigneusement son profil de risque et sa tolérance à la volatilité avant de prendre un engagement. Pour ceux qui recherchent davantage de prévisibilité et de stabilité dans leurs paiements, le taux fixe sur trois ans représente une alternative intéressante, permettant de traverser cette période d’ajustement avec une certaine tranquillité d’esprit.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La nouvelle ère des cryptomonnaies stables au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/la-nouvelle-ere-des-cryptomonnaies-stables-au-canada/ Mon, 24 Nov 2025 11:59:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111252 ZONE EXPERTS — Entre ambition fédérale et labyrinthe réglementaire.

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Novembre 2025 restera marqué dans l’histoire de l’industrie des actifs numériques au Canada : le gouvernement fédéral projette de légiférer directement les stablecoins et publie un projet de loi sur les cryptomonnaies stables (Stablecoin Act), intégré à la loi d’exécution du budget de 2025.

Cette initiative législative répond aux appels pressants des leaders de l’écosystème canadien qui alertent depuis des mois sur le risque de décrochage du pays. L’industrie a longtemps soutenu que l’absence de cadre fédéral clair freinait l’innovation et poussait les capitaux vers le sud.

L’industrie applaudit donc cet effort, mais il faut noter que les juridictions fédérales versus provinciales en la matière compliquent les choses : quelques jours après la publication du projet de loi, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) émettait un reçu de prospectus pour QCAD Digital Trust, un émetteur de stablecoin. Avec l’entrée en scène de la Banque du Canada (BdC), le maintien de l’autorité des autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et la surveillance prudentielle des institutions financières par leur propre régulateur (fédéral ou provincial), il reste encore du travail en matière de coordination réglementaire pour créer un cadre clair.

Le projet de loi propose un régime d’enregistrement administré par la BdC : personne ne peut émettre un stablecoin au Canada sans être inscrit au Registre des émetteurs tenu par la BdC. La définition retenue pour un « stablecoin » est celle d’un actif numérique conçu pour maintenir une valeur stable par rapport à une monnaie fiduciaire. Fait notable, cette définition s’applique à toute « personne » (individu ou entité), sans restriction de juridiction, dès lors qu’elle rend le stablecoin disponible à un Canadien.

En ce qui concerne la protection des réserves, la loi adopte la règle du « 1 pour 1 » et impose que les actifs de réserve aient une valeur égale ou supérieure à la totalité des pièces en circulation. Ces réserves doivent être composées de la devise de référence ou d’actifs liquides libellés dans cette même devise. De plus, elles doivent être ségrégées, « à l’abri de la faillite » (bankruptcy remote) et détenues par des gardiens qualifiés.

En outre, l’émetteur a l’obligation légale de racheter les stablecoins en circulation à leur valeur (1:1) sur demande. Une politique de rachat détaillée, incluant les frais et les délais, doit être rendue publique. Sur le plan de la transparence, les émetteurs devront fournir des rapports certifiés par un CPA attestant de la suffisance des réserves, bien qu’il reste à clarifier si les rapports mensuels non audités seront publiés intégralement.

Point crucial et controversé, l’article 32 interdit formellement aux émetteurs de verser, directement ou indirectement, des intérêts ou tout autre rendement aux détenteurs de stablecoins. Cette mesure vise à distinguer clairement les stablecoins des produits d’investissement bancaires (dépôts), mais elle limite considérablement l’attractivité de ces actifs pour les épargnants. On peut s’attendre à ce que l’industrie continue de combattre cette disposition, comme c’est le cas aux États-Unis où les banques et les émetteurs de stablecoin luttent sur ce point.

Le texte est silencieux sur l’application des législations provinciales sur les valeurs mobilières. Il prévoit bien que l’émission ne constitue pas du commerce de valeurs mobilières au sens des lois fédérales (banques, assurances), mais il ne préempte pas les lois provinciales. La preuve de cette coexistence tendue est venue rapidement, avec l’émission par la CVMO d’un reçu de prospectus pour le QCAD Digital Trust (disponible sur SEDAR+). En validant ce prospectus, la CVMO confirme qu’elle traite ce stablecoin comme un titre (ou un « actif crypto lié à une valeur » — VRCA) relevant de sa juridiction.

Enfin, les institutions financières sont expressément exclues de l’application de la Loi, et restent ainsi soumises aux règles de droit commun en la matière permettant par exemple l’émission de dépôt tokenisé (tokenized deposits) par les banques fédérales si elles se conforment aux règles du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF).

Nous nous retrouvons donc face à un triple cadre pour un même actif :

  1. la BdC pour l’émetteur inscrit en vertu de la nouvelle Loi sur les stablecoins ;
  2. les ACVM, qui exigent un prospectus et une distribution conforme aux règles sur les valeurs mobilières ; et
  3. les régulateurs prudentiels des institutions financières, par exemple le BSIF si l’émetteur est une banque.

Cette superposition contraste avec l’objectif de « clarifier » le marché. Les ACVM devraient rapidement mettre à jour leurs avis pertinents afin de prendre en compte l’existence de ce nouveau régime fédéral pour les émetteurs, et il convient qu’un régime équitable entre les émetteurs de stablecoin en application de la Loi et les institutions financières soit établi.

Un élément stratégiquement majeur du projet de loi réside dans la capacité du gouverneur de la BdC, s’il est d’avis qu’une loi provinciale ou étrangère à laquelle est assujetti un émetteur ou une catégorie d’émetteurs qui est essentiellement semblable à la loi fédérale, peut exempter cet émetteur ou toute une catégorie d’émetteurs, de la loi, sous réserve de toute condition que le gouverneur estime indiquée. Ainsi, les émetteurs étrangers tels que Circle, ou un régime établi par une province canadienne pourraient être reconnus par la BdC.

Avec ce projet de loi, le Canada tente de rattraper son retard en matière d’innovation financière. Toutefois, la question constitutionnelle crée un manque de clarté entre la surveillance fédérale des paiements et la réglementation provinciale des valeurs mobilières.

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La Banque du Canada devrait rester en retrait https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-banque-du-canada-devrait-rester-en-retrait/ Thu, 20 Nov 2025 12:02:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111134 Face à la « confusion » inflationniste.

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Il y avait des signes d’un ralentissement de l’inflation en octobre, mais une situation plus confuse sous le capot amène la plupart des économistes à s’attendre à ce que la Banque du Canada reste en retrait lors de sa dernière décision sur les taux d’intérêt de l’année.

La baisse des prix à la pompe et dans les magasins d’alimentation a contribué à ramener l’inflation à 2,2 % en octobre, indique lundi Statistique Canada.

Ce chiffre est légèrement supérieur aux prévisions des économistes, mais en baisse par rapport aux 2,4 % enregistrés en septembre.

L’augmentation des prix de l’essence a été mise en cause dans la hausse d’un demi-point de l’inflation en septembre, et Statistique Canada précise que la baisse des prix à la pompe le mois dernier a contribué à freiner l’inflation.

Les prix à l’épicerie ont également reculé de 0,6 % en octobre, la plus forte baisse mensuelle depuis septembre 2020.

Doug Porter, économiste en chef à la BMO, souligne qu’une partie de ce soulagement est probablement liée à la « dissipation » des pressions sur les prix résultant des droits de douane imposés sur les produits périssables américains, tels que le jus d’orange de Floride au début de l’année. Ottawa a supprimé la majeure partie des droits de douane de rétorsion imposés par le Canada aux États-Unis en septembre.

Les prix des denrées alimentaires achetées à l’épicerie ont grimpé de 3,4 % sur une base annuelle, après avoir atteint 4,0 % en septembre.

Statistique Canada précise que ce ralentissement est dû à la baisse des coûts des légumes frais et d’une catégorie comprenant principalement des aliments transformés, mais que les hausses de prix plus importantes du poulet frais ou surgelé ont modéré cette baisse.

En excluant les influences des denrées alimentaires et de l’énergie, Doug Porter observe que l’inflation annuelle a augmenté de trois points pour atteindre 2,7 % en octobre.

« Beaucoup de confusion »

Cependant, les économistes et la Banque du Canada utilisent de nombreuses méthodes différentes pour évaluer les tendances sous-jacentes de l’inflation. Certaines mesures suggèrent que les pressions sur les prix s’atténuent, tandis que d’autres montrent des signes de persistance en octobre.

« Il y a beaucoup de signaux contradictoires et il y a beaucoup de confusion dans l’inflation sous-jacente », constate Doug Porter.

La Banque du Canada relève ou abaisse son taux d’intérêt de référence afin de maintenir l’inflation annuelle autour de son objectif de 2 %. La banque centrale ne souhaite pas que l’inflation soit trop supérieure à 2 % ni qu’elle descende en dessous de ce seuil.

Compte tenu d’une série de modifications fiscales et des répercussions des droits de douane sur les chiffres de l’inflation au Canada, la banque centrale a reconnu qu’il est actuellement plus difficile que d’habitude d’avoir une idée des tendances sous-jacentes de l’inflation.

Doug Porter indique que les données d’octobre montrent que le bilan des chiffres de l’inflation de base place probablement les hausses de prix sous-jacentes à près de 2,5 %, ce qui correspond aux prévisions de la Banque du Canada. Si l’on exclut l’effet de la suppression de la tarification carbone au début de l’année, l’inflation annuelle serait également légèrement supérieure à ce niveau, note-t-il.

« Du point de vue de la banque, c’est probablement un peu trop élevé pour qu’elle soit tout à fait à l’aise, explique Doug Porter. Donc, le point principal ici est que, selon moi, la banque ne va pas modifier les taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion. »

Le rapport sur l’inflation d’octobre marque la dernière analyse des données sur les prix à laquelle aura accès la Banque du Canada avant sa décision sur les taux d’intérêt, le 10 décembre.

Le taux d’intérêt de référence de la banque centrale s’établit à 2,25 % après les baisses décidées lors des réunions consécutives de septembre et octobre.

« Aucun changement »

Les responsables de la Banque du Canada ont indiqué le mois dernier qu’ils pourraient mettre fin aux baisses de taux à court terme, à moins que les données économiques ne les surprennent.

Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC, précise lundi dans une note à ses clients que, même si le taux d’inflation global s’est refroidi, la Banque du Canada aurait besoin d’une période plus soutenue de ralentissement des prix pour ajuster à nouveau ses taux.

« Nous continuons de prévoir qu’il n’y aura aucun changement du taux au jour le jour jusqu’à la fin de l’année prochaine », indique Andrew Grantham.

Selon LSEG Data & Analytics, les marchés financiers ont évalué lundi midi à un peu moins de 90 % les chances que la Banque du Canada maintienne ses taux inchangés en décembre.

L’économiste de la Banque Royale, Abbey Xu, souligne que le rapport sur l’inflation d’octobre confirme que l’économie n’a pas besoin d’un allègement urgent des taux d’intérêt.

« Les pressions sous-jacentes sur les prix restent élevées, à des taux supérieurs à l’objectif d’inflation de la Banque du Canada, la demande des consommateurs s’est révélée résiliente jusqu’à présent malgré l’incertitude qui règne sur le commerce international, et la politique budgétaire devrait soutenir la croissance au cours de l’année à venir », écrit-elle dans une note.

Le maintien d’un taux d’inflation global élevé en octobre s’explique par une hausse inhabituelle des coûts des services de téléphonie mobile. Selon Statistique Canada, les prix dans ce segment ont augmenté de 7,7 % sur un an, la première hausse annuelle depuis avril 2023.

Les consommateurs ont également payé plus cher leur assurance habitation, hypothécaire et automobile en octobre, en particulier en Alberta, selon l’agence. Au cours des cinq dernières années, le coût de l’assurance habitation et hypothécaire a augmenté de 38,9 % à l’échelle nationale, tandis que les primes d’assurance automobile ont augmenté de 18,9 %.

Les variations des impôts fonciers, qui sont enregistrées chaque année en octobre, ont montré que les propriétaires canadiens ont payé 5,6 % de plus par an en 2025. Cela représente une légère baisse par rapport aux 6 % enregistrés en 2024, qui, selon Doug Porter, constituaient la plus forte augmentation observée depuis des décennies.

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Octobre : attrait pour les FNB d’actions, rotations dans les FNB d’obligations https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/octobre-attrait-pour-les-fnb-dactions-rotations-dans-les-fnb-dobligations/ Wed, 12 Nov 2025 10:56:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110965 FOCUS FNB – Les créations nettes mensuelles ont atteint 9,4 milliards de dollars en octobre.

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Le marché canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) a connu un mois d’octobre actif, marqué par un léger ralentissement des créations nettes et par 40 nouveaux lancements. Selon des données de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), les créations nettes se sont élevées à 9,4 milliards de dollars (G$), en léger recul par rapport à septembre (12 G$), portant l’actif sous gestion dans les FNB canadiens à 682 G$.

Les FNB d’actions ont attiré 5,3 G$, répartis de manière équilibrée entre le Canada, les États-Unis et les marchés internationaux. Les produits axés sur le marché canadien (notamment QCN, TQCD et TTP) et ceux liés aux actions américaines (XSP, VFV, QQCE, QUU) ont chacun enregistré environ 1,7 G$ d’entrées nettes. Les FNB d’actions mondiales ont mené le bal à l’international, recueillant 1,3 G$, suivis des marchés développés (554 millions de dollars) et émergents (97 M$).

Du côté sectoriel, les FNB d’actions d’entreprise du secteur financier ont connu un troisième mois consécutif de rachats nets (310 M$). Selon BNMF, ces rachats sont principalement attribuables au FNB CI Global Financial Sector, qui a subi une sortie nette de 458 M$. L’immobilier et les soins de santé sont dans le rouge, tandis que l’énergie affiche un septième mois consécutif de sorties nettes. Le secteur des télécommunications enregistre des entrées nettes, notamment grâce au FNB RING (Global X Telecom), ainsi que les matières premières et les services publics. Les FNB multifactoriels ont le vent en poupe, avec 235 M$ d’entrées nettes.

Rotation dans les obligations

Les FNB de titres à revenu fixe ont attiré 2 G$ en créations nettes, un recul par rapport aux entrées nettes de septembre, qui avaient atteint 4,1 G$. BNMF signale que les investisseurs ont opéré une rotation importante, délaissant les obligations gouvernementales à long terme, qui enregistrent les plus importantes sortes nettes (1,9 G$), pour se repositionner sur des obligations de sociétés de qualité investissement telles que ZCB, sur des indices agrégés américains et sur les obligations à haut rendement (ZHY).

Les produits à très court terme et les FNB du marché monétaire affichent des sorties nettes, une conséquence du recul des taux de distribution, en ligne avec la baisse du taux directeur de la Banque du Canada, rapporte BNMF.

Les cryptos rebroussent chemin

Après des afflux records en septembre (329 M$), les FNB de cryptoactifs enregistrent des rachats nets de 247 M$ en octobre, principalement concentrés dans le Purpose Solana ETF (SOLL/U). Ce mouvement s’explique par la cotation, aux États-Unis, des premiers FNB au comptant liés à Solana, survenue à la fin du mois, selon BNMF.

Les FNB de matières premières ont connu une légère accalmie, avec 288 M$ d’entrées nettes comparativement à 412 M$ en septembre, soutenus par l’or, l’argent et les produits diversifiés. Les FNB à effet de levier et inverses ont attiré 580 M$, la plus forte croissance relative parmi toutes les catégories d’actifs.

Vague de lancements et nouvel acteur

RBC iShares domine les créations nettes d’octobre avec 2,4 G$ devant Vanguard (1,5 G$), Mackenzie et Fidelity (1,3 G$ chacune), BMO (833 M$) et TDAM (466 M$). CI GAM enregistre des rachats nets (557 M$) ainsi que Purpose et Invesco. Sur le plan des produits, BMO décroche la plus forte entrée nette pour un FNB en octobre (ZCB : 931 M$).

Le marché canadien compte désormais 46 émetteurs, avec l’arrivée de Capstone, qui a lancé les premiers FNB « Biblically Informed » du pays. Au total, une quarantaine de nouveaux produits ont été lancés en octobre. LongPoint a été le plus actif avec 9 nouveaux produits à double levier sur des actions canadiennes, tandis que Harvest a élargi sa gamme de FNB américains à revenu élevé. CI a étendu sa série d’obligations à échéance cible, JP Morgan a lancé de nouvelles stratégies actives et Global X a multiplié les FNB indiciels à revenu fixe. Global X propose un FNB sur l’argent avec options couvertes et un autre sur la technologie chinoise (Hang Seng Tech).

Le segment des FNB ESG a connu un mois d’octobre calme, avec des entrées nettes de 25 M$. Le produit le plus populaire a été Invesco ESG Nasdaq 100 Index ETF (QQCE), avec 208 M$ d’entrées nettes.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont récolté 95 G$ en créations nettes. Les FNB d’actions dominent, avec 49 G$, dont 8 G$ dans les FNB de répartition d’actifs ayant une pondération 100 % actions. Les FNB obligataires ont cumulé 29 G$ d’entrées nettes, tandis que les FNB multi-actifs en totalisent 9,9 G$. Les FNB de matières premières enregistrent des résultats records avec 1,4 G$ de créations nettes depuis le début de l’année. Les FNB de cryptoactifs ont ajouté 749 M$, portés par les FNB Bitcoin à faibles coûts (IBIT et FBTC).

Pour les 10 premiers mois de 2025, RBC iShares affiche 20,1 G$ en créations nettes, suivie de Vanguard (13,7 G$), BMO (12,7 G$), Fidelity (9,7 G$), TD (5,5 G$), Mackenzie (5,2 G$), Scotia (4,5 G$) et Desjardins (4,5 G$).

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La Banque du Canada indique une pause : quelle stratégie adopter pour souscrire une hypothèque ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/la-banque-du-canada-indique-une-pause-quelle-strategie-adopter-pour-souscrire-une-hypotheque/ Mon, 03 Nov 2025 14:00:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110649 ZONE EXPERTS – Voici comment nous envisageons l’avenir.

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La baisse de 0,25 % du taux directeur annoncée par la Banque du Canada (BdC) le 19 octobre dernier n’a pas constitué une véritable surprise pour les marchés. La véritable surprise est venue des commentaires du gouverneur Tiff Macklem. Celui-ci a laissé entendre que le cycle de réduction des taux d’intérêt touche probablement à sa fin. Il a justifié cette affirmation en expliquant que l’économie canadienne traverse une période de transition structurelle, notamment en raison des effets des tarifs américains et du ralentissement de l’investissement des entreprises.

Le gouverneur Macklem a ajouté que, le taux directeur se situe désormais à un niveau approprié pour ramener l’inflation vers la cible de 2 % — du moins tant qu’il demeure proche de son niveau actuel — tout en soutenant l’économie dans cette phase d’ajustement. Il a également reconnu que les dommages structurels causés par le conflit commercial réduisent la capacité de l’économie et augmentent les coûts. Cela limite le rôle que la politique monétaire peut jouer pour stimuler la demande tout en maintenant une faible inflation.

Une baisse rapide des taux d’intérêt

Il faut rappeler que le taux directeur a tout de même reculé de 2,75 % en seulement 15 mois.

Dans ce contexte pour le moins inhabituel, marqué par un choc commercial majeur et une incertitude économique persistante, la décision de la BdC de faire une pause et d’observer les effets de cette série de baisses est une marque de prudence.

Retour sur nos prévisions

Dans notre billet 2024 : année d’assouplissement de la politique monétaire publié en février 2024, nous anticipions une baisse significative des taux provoquée par un ralentissement marqué de l’économie canadienne. L’économie a effectivement frôlé la récession et les taux ont reculé davantage que prévu à l’époque. Nous avions alors recommandé le recourt au taux variable plutôt qu’au taux fixe pour les hypothèques, un conseil qui s’est généralement révélé judicieux.

De même, dans notre billet Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 publié en janvier 2025), nous avions évoqué une baisse additionnelle d’au moins 1 % du taux directeur. À nouveau, nos prédictions se sont avérées juste.

Après la forte remontée des taux en 2022, plusieurs consommateurs hésitaient à choisir le taux variable. Or, notre recommandation constante en faveur du taux variable au cours des deux dernières années a permis à de nombreux emprunteurs d’économiser considérablement et leur a évité les pénalités importantes liées aux hypothèques fixes offertes à un taux de plus de 5 %.

Et maintenant ?

En regardant vers l’avenir, nous croyons que l’incertitude qui marque l’économie canadienne, combinée à la poursuite des pertes d’emplois, continuera de freiner la croissance. De plus, il semble maintenant évident que le président américain cherche à conclure sa guerre commerciale en mettant en place de nouvelles ententes commerciales. Lorsque le tour du Canada sera venu, une désescalade tarifaire pourrait ramener un climat plus favorable au commerce et à la stabilité des prix.

Pour ces raisons, nous estimons que l’inflation reviendra graduellement vers la cible de la BdC et que de nouvelles baisses de taux sont probables en 2026.

Nous continuons donc de privilégier le taux variable, qui demeure selon nous la stratégie la plus avantageuse dans le contexte économique actuel. Cela dit, ce choix ne convient pas à tous les emprunteurs : il est essentiel d’évaluer soigneusement son profil de risque et sa tolérance à la volatilité avant de prendre un engagement. Pour ceux qui recherchent davantage de prévisibilité et de stabilité dans leurs paiements, le taux fixe sur trois ans représente une alternative intéressante, permettant de traverser cette période d’ajustement avec une certaine tranquillité d’esprit.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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