Mme Yellen a dit voir des « poches » de prise de risque élevé. Elle a cependant estimé que ces menaces pourraient être neutralisées par une utilisation accrue des outils de réglementation.

Plusieurs de ces outils, par exemple des normes de solvabilité plus élevées pour les banques, ont été mis en place à la suite de la crise financière de 2008, qui a déclenché la récession.

Lors d’une conférence organisée par le Fonds monétaire international (FMI), Mme Yellen a rejeté du revers de la main les critiques voulant que la Fed ait contribué à la crise de 2008 en maintenant les taux d’intérêt à un niveau trop peu élevé plus tôt durant la décennie.

La dirigeante de la Fed a reconnu que les risques de stabilité financière s’étaient hissés à un niveau dangereux au milieu des années 2000, et que les responsables des politiques avaient fait abstraction de la vulnérabilité d’un système financier qui allait rendre déstabilisante la subséquente baisse des prix des habitations. Elle s’est inclue dans le groupe des décideurs en question.

Les responsables des politiques ont été incapables de prévoir que l’éclatement de la bulle immobilière déclencherait la plus importante crise financière de l’histoire des États-Unis depuis la grande crise de 1929, a affirmé Janet Yellen.

Mais selon la présidente de la Fed, le gouvernement américain a réalisé des progrès depuis lors, ayant comblé les lacunes en matière de réglementation qui ont rendu possible la plus récente crise financière.

Janet Yellen a tenu ces propos alors que la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles se préparait à clôturer à un nouveau record sur Wall Street. Certains adversaires des politiques de la Fed ont prévenu qu’en maintenant les taux à des niveaux si peu élevés pendant si longtemps, la banque centrale était peut-être en train de préparer le terrain pour une autre dangereuse bulle.