jeune femme qui regarde un papier avec l'air insatisfaite.
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Malgré les défis imposés par la pandémie, le montant que les Canadiens détiennent dans leur REER est en hausse, constate BMO Groupe financier dans son 11e sondage annuel sur le REER. Toutefois, les résultats montrent également que les connaissances des avantages et des caractéristiques de ce compte enregistré sont en baisse.

En 2020, le montant moyen détenu dans les comptes REER s’élevait à 112 295 $, une hausse de 3,3 % par rapport à 2019 et de 41 % par rapport à 2015. Toutefois, 12 % des Canadiens n’ont pas cotisé cette année du fait de la COVID-19.

« Les investisseurs doivent tenir compte des facteurs à long terme, comme l’augmentation du coût de la vie et l’allongement de l’espérance de vie moyenne, lorsqu’ils planifient leur retraite, a rappelé Robert Armstrong, directeur général, Solutions d’investissement multiactif, BMO Gestion mondiale d’actifs. Compte tenu de ces défis, il est encourageant de constater une augmentation à l’échelle nationale des montants détenus dans les REER. »

Déclin des connaissances

Si ces chiffres sont rassurants, le sondage annuel de la BMO montre toutefois que les connaissances des Canadiens sur le REER diminuent. Il s’agit de la cinquième année de déclin, un résultat pour le moins préoccupant.

Une grande majorité de Canadiens (71 %) savent comment cotiser à un REER, toutefois, il s’agit d’une diminution de 8 % par rapport à 2015. Dans le même sens, 61 % des Canadiens connaissent le plafond de cotisation au REER, une baisse de 12 % par rapport à cinq ans auparavant.

Seule la moitié des sondés savent quels placements peuvent être détenus dans un REER, une baisse de 10 % par rapport à 2015, ainsi seuls 44 % des Canadiens savent que les REER peuvent contenir des fonds négociés en Bourse (FNB), mais 79 % savent qu’ils peuvent y mettre des fonds d’investissement.

« Le REER est une solution de placement importante dans la boîte à outils de planification de la retraite des Canadiens. Compte tenu de la complexité inhérente au REER, des conseils professionnels s’avèrent judicieux pour aider les investisseurs à atteindre leurs objectifs financiers à long terme », note Robert Armstrong.

Les femmes moins informées

Les résultats varient selon le sexe des répondants. Ainsi, les femmes sont 9 % moins susceptibles que les hommes de savoir comment cotiser à un REER et 10 % moins susceptibles de connaître la différence entre CELI et REER.

Également, un pourcentage moins élevé de femmes que d’homme connaissent la date limite de cotisation (62 % contre 70 %) et savent combien elles peuvent cotiser au compte (55 % contre 67 %).

Ainsi, il est peu étonnant de voir que les femmes sont 18 % moins confiantes que les hommes vis-à-vis de leurs projets de retraite. Toutefois, elles sont moins susceptibles que les hommes de retirer des fonds de leur REER avant l’âge de 71 ans. Ainsi seuls 25 % d’entre elles le font contre 31 % pour les hommes.

Ce sondage a été réalisé en ligne entre le 17 et le 23 novembre auprès de 1500 Canadiens par l’intermédiaire de Pollara Strategic Insights pour le compte de BMO.