Économie et recherche | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 20 Nov 2025 12:02:32 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie et recherche | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ 32 32 La Banque du Canada devrait rester en retrait https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-banque-du-canada-devrait-rester-en-retrait/ Thu, 20 Nov 2025 12:02:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111134 Face à la « confusion » inflationniste.

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Il y avait des signes d’un ralentissement de l’inflation en octobre, mais une situation plus confuse sous le capot amène la plupart des économistes à s’attendre à ce que la Banque du Canada reste en retrait lors de sa dernière décision sur les taux d’intérêt de l’année.

La baisse des prix à la pompe et dans les magasins d’alimentation a contribué à ramener l’inflation à 2,2 % en octobre, indique lundi Statistique Canada.

Ce chiffre est légèrement supérieur aux prévisions des économistes, mais en baisse par rapport aux 2,4 % enregistrés en septembre.

L’augmentation des prix de l’essence a été mise en cause dans la hausse d’un demi-point de l’inflation en septembre, et Statistique Canada précise que la baisse des prix à la pompe le mois dernier a contribué à freiner l’inflation.

Les prix à l’épicerie ont également reculé de 0,6 % en octobre, la plus forte baisse mensuelle depuis septembre 2020.

Doug Porter, économiste en chef à la BMO, souligne qu’une partie de ce soulagement est probablement liée à la « dissipation » des pressions sur les prix résultant des droits de douane imposés sur les produits périssables américains, tels que le jus d’orange de Floride au début de l’année. Ottawa a supprimé la majeure partie des droits de douane de rétorsion imposés par le Canada aux États-Unis en septembre.

Les prix des denrées alimentaires achetées à l’épicerie ont grimpé de 3,4 % sur une base annuelle, après avoir atteint 4,0 % en septembre.

Statistique Canada précise que ce ralentissement est dû à la baisse des coûts des légumes frais et d’une catégorie comprenant principalement des aliments transformés, mais que les hausses de prix plus importantes du poulet frais ou surgelé ont modéré cette baisse.

En excluant les influences des denrées alimentaires et de l’énergie, Doug Porter observe que l’inflation annuelle a augmenté de trois points pour atteindre 2,7 % en octobre.

« Beaucoup de confusion »

Cependant, les économistes et la Banque du Canada utilisent de nombreuses méthodes différentes pour évaluer les tendances sous-jacentes de l’inflation. Certaines mesures suggèrent que les pressions sur les prix s’atténuent, tandis que d’autres montrent des signes de persistance en octobre.

« Il y a beaucoup de signaux contradictoires et il y a beaucoup de confusion dans l’inflation sous-jacente », constate Doug Porter.

La Banque du Canada relève ou abaisse son taux d’intérêt de référence afin de maintenir l’inflation annuelle autour de son objectif de 2 %. La banque centrale ne souhaite pas que l’inflation soit trop supérieure à 2 % ni qu’elle descende en dessous de ce seuil.

Compte tenu d’une série de modifications fiscales et des répercussions des droits de douane sur les chiffres de l’inflation au Canada, la banque centrale a reconnu qu’il est actuellement plus difficile que d’habitude d’avoir une idée des tendances sous-jacentes de l’inflation.

Doug Porter indique que les données d’octobre montrent que le bilan des chiffres de l’inflation de base place probablement les hausses de prix sous-jacentes à près de 2,5 %, ce qui correspond aux prévisions de la Banque du Canada. Si l’on exclut l’effet de la suppression de la tarification carbone au début de l’année, l’inflation annuelle serait également légèrement supérieure à ce niveau, note-t-il.

« Du point de vue de la banque, c’est probablement un peu trop élevé pour qu’elle soit tout à fait à l’aise, explique Doug Porter. Donc, le point principal ici est que, selon moi, la banque ne va pas modifier les taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion. »

Le rapport sur l’inflation d’octobre marque la dernière analyse des données sur les prix à laquelle aura accès la Banque du Canada avant sa décision sur les taux d’intérêt, le 10 décembre.

Le taux d’intérêt de référence de la banque centrale s’établit à 2,25 % après les baisses décidées lors des réunions consécutives de septembre et octobre.

« Aucun changement »

Les responsables de la Banque du Canada ont indiqué le mois dernier qu’ils pourraient mettre fin aux baisses de taux à court terme, à moins que les données économiques ne les surprennent.

Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC, précise lundi dans une note à ses clients que, même si le taux d’inflation global s’est refroidi, la Banque du Canada aurait besoin d’une période plus soutenue de ralentissement des prix pour ajuster à nouveau ses taux.

« Nous continuons de prévoir qu’il n’y aura aucun changement du taux au jour le jour jusqu’à la fin de l’année prochaine », indique Andrew Grantham.

Selon LSEG Data & Analytics, les marchés financiers ont évalué lundi midi à un peu moins de 90 % les chances que la Banque du Canada maintienne ses taux inchangés en décembre.

L’économiste de la Banque Royale, Abbey Xu, souligne que le rapport sur l’inflation d’octobre confirme que l’économie n’a pas besoin d’un allègement urgent des taux d’intérêt.

« Les pressions sous-jacentes sur les prix restent élevées, à des taux supérieurs à l’objectif d’inflation de la Banque du Canada, la demande des consommateurs s’est révélée résiliente jusqu’à présent malgré l’incertitude qui règne sur le commerce international, et la politique budgétaire devrait soutenir la croissance au cours de l’année à venir », écrit-elle dans une note.

Le maintien d’un taux d’inflation global élevé en octobre s’explique par une hausse inhabituelle des coûts des services de téléphonie mobile. Selon Statistique Canada, les prix dans ce segment ont augmenté de 7,7 % sur un an, la première hausse annuelle depuis avril 2023.

Les consommateurs ont également payé plus cher leur assurance habitation, hypothécaire et automobile en octobre, en particulier en Alberta, selon l’agence. Au cours des cinq dernières années, le coût de l’assurance habitation et hypothécaire a augmenté de 38,9 % à l’échelle nationale, tandis que les primes d’assurance automobile ont augmenté de 18,9 %.

Les variations des impôts fonciers, qui sont enregistrées chaque année en octobre, ont montré que les propriétaires canadiens ont payé 5,6 % de plus par an en 2025. Cela représente une légère baisse par rapport aux 6 % enregistrés en 2024, qui, selon Doug Porter, constituaient la plus forte augmentation observée depuis des décennies.

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Eric Girard dévoilera l’état des finances du Québec une semaine avant l’hiver budgétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/eric-girard-devoilera-letat-des-finances-du-quebec-une-semaine-avant-lhiver-budgetaire/ Tue, 18 Nov 2025 19:15:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111149 La mise à jour économique du 25 novembre évaluera l’effet des tarifs américains et du budget Carney.

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Le gouvernement du Québec fournira sa mise à jour économique de l’automne dans une semaine, le 25 novembre.

Le ministre des Finances, Eric Girard, fera alors le point sur la situation économique et financière du Québec, exactement huit mois après la présentation du budget 2025-2026.

Le gouvernement caquiste prévoyait un déficit de 13,6 milliards de dollars, soit 2,2 % du PIB, pour l’exercice 2025-2026, tout en maintenant l’objectif d’atteindre l’équilibre budgétaire dans un horizon de cinq ans.

Le budget du mois de mars a été présenté alors que la saga des droits de douane imposés par les États-Unis s’amorçait. La mise à jour économique automnale devrait permettre d’évaluer les impacts qu’ont eus les droits de douane du président Donald Trump sur les finances du Québec.

L’énoncé économique devra aussi prendre en compte le nouveau budget fédéral du gouvernement de Mark Carney.

Lorsque Mark Carney avait présenté son budget, Eric Girard n’avait pas caché sa déception. Il avait notamment jugé que les nouveaux investissements en matière d’infrastructures étaient insuffisants.

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Le gouvernement Carney survit de justesse au vote de confiance sur son budget https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-gouvernement-carney-survit-de-justesse-au-vote-de-confiance-sur-son-budget/ Tue, 18 Nov 2025 12:00:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111133 Grâce à l’appui des Verts et à quatre abstentions.

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Le gouvernement minoritaire de Mark Carney a survécu lundi soir au vote de confiance sur son budget. Le pays ne sera donc pas plongé dans une nouvelle campagne électorale pour l’instant.

En plus de l’appui de la cheffe des Verts, Elizabeth May, les libéraux ont pu compter sur l’abstention de deux députés conservateurs et deux néo-démocrates.

Ainsi, 170 députés se sont prononcés en faveur du budget et 168 contre, au cours d’un vote très serré.

Le vote portait sur le budget 2025 déposé au début du mois. Elizabeth May l’avait critiqué en relevant qu’il ne réaffirmait pas les cibles climatiques prises par le Canada en vertu de l’Accord de Paris. Lundi, elle s’est dite rassurée par un engagement formulé en Chambre par le premier ministre, Mark Carney.

« Pour moi, c’est un grand changement, tout à fait différent d’hier », a-t-elle dit aux journalistes quelques heures avant le vote.

Lundi, lorsqu’elle a pris la parole durant la période des questions, c’est le premier ministre qui s’est levé pour lui répondre. Cela a suscité quelques exclamations parmi les élus, puisque, les minutes d’avant, il laissait ses ministres répondre aux autres questions. Mark Carney a l’habitude de ne donner la réplique qu’au début de la période des questions et la question de Elizabeth May survient toujours après ce moment.

Elizabeth May a demandé à Mark Carney, durant son intervention de lundi, d’assurer qu’il est déterminé à respecter les cibles environnementales prises par le Canada, comme celle de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 45 % d’ici 2035. Mark Carney a répondu que son gouvernement « va respecter nos engagements pour le climat et [est] déterminé à les atteindre ».

La cheffe du Parti vert a noté que seul le temps dira si Mark Carney donnera réellement suite à sa promesse. « Peut-être qu’aujourd’hui n’était pas assez. Peut-être que je suis dupe. Je vais laisser l’histoire décider de ça, mais j’ai fait ce que je pensais être la bonne chose », a-t-elle laissé tomber.

Elle a aussi mentionné que son choix vise à éviter de plonger le pays dans une nouvelle campagne électorale, environ six mois après la dernière.

Le chef intérimaire du Nouveau Parti démocratique (NPD), Don Davies, a aussi mentionné cette raison en mêlée de presse pour justifier les deux abstentions dans les rangs néo-démocrates. « Nous avons choisi la stabilité plutôt que les jeux politiques », a-t-il dit après le vote, ajoutant qu’il n’y a pas d’appétit dans la population canadienne pour une élection.

Il a aussi fait valoir que le moment d’incertitude économique créé par la guerre tarifaire avec les États-Unis n’est pas propice à la tenue d’une nouvelle élection.

Don Davies, de même que quatre autres néo-démocrates, se sont opposés au budget. Le député québécois Alexandre Boulerice, qui a voté contre, s’est étonné tout haut de l’appui de Elizabeth May.

« C’est un budget qui est extrêmement décevant, puis on l’a dit, nous, au NPD, que c’est un budget qui était principalement conservateur, qui est très dommageable pour l’environnement », a-t-il commenté.

Les abstentions, du côté du NPD, sont venues de la députée Lori Idlout et de l’élu Gord Johns.

Gord Johns a soutenu avoir fait beaucoup de consultations pour sonder la volonté des électeurs avant de prendre sa décision quant au vote.

Lori Idlout a, de son côté, affirmé que certaines choses incluses dans le budget serviront à des commettants de sa circonscription de Nunavut.

Les députés conservateurs qui se sont abstenus au cours du vote de lundi soir sont Shannon Stubbs et Matt Jeneroux. Ce dernier a récemment annoncé qu’il démissionnerait prochainement de son rôle de député. Son annonce est survenue alors qu’il faisait l’objet de rumeurs voulant qu’il songeait à rejoindre les troupes libérales.

Le député Chris d’Entremont a, lui, fait le saut en quittant le caucus conservateur au profit des libéraux.

Le gouvernement a présenté son budget comme un plan visant à réduire les dépenses courantes et à investir davantage face aux droits de douane américains.

Après avoir pris en compte les objectifs de réduction des coûts d’Ottawa, le budget propose près de 90 milliards de dollars (G$) de nouvelles dépenses sur cinq ans, dont une grande partie est consacrée à la création d’infrastructures.

Les conservateurs et les bloquistes ont critiqué l’ampleur du déficit, qui s’élèvera à 78,3 G$ en 2025-2026, contre 51,7 G$ l’an dernier. Ottawa prévoit, dans le budget 2025, que le déficit sera ensuite de 65,4 G$ en 2026-2027, de 63,5 G$ en 2027-2028, de 57,8 G$ en 2028-2029 et de 56,6 G$ en 2029-2030.

Les néo-démocrates, quant à eux, ont critiqué les coupes prévues par les libéraux dans la fonction publique. Ils ont aussi déploré ce qu’ils voient comme un manque de mesures environnementales.

Le Bloc a aussi soulevé ce point, de même que le refus des libéraux d’acquiescer à des demandes bloquistes, comme la hausse de la pension de vieillesse pour les aînés de 65 à 74 ans.

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Desjardins bondit, Manuvie se stabilise au T3 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/desjardins-bondit-manuvie-se-stabilise-au-t3/ Fri, 14 Nov 2025 12:56:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111038 Manuvie publie un bénéfice net stable à 1,8 G$, tandis que Desjardins enregistre une forte hausse.

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Alors que Desjardins profite d’un trimestre sans sinistres majeurs, Manuvie mise sur la croissance en Asie et au Canada.

La Société Financière Manuvie a déclaré un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 1,8 G$ au troisième trimestre, en légère baisse par rapport aux 1,84 G$ enregistrés au cours de la même période l’année précédente.

L’assureur indique que son bénéfice ajusté, ou ce qu’il appelle ses activités de base, s’est élevé à 2 G$, contre 1,83 G$ au cours du trimestre de l’année précédente.

Le président et chef de la direction de Manuvie, Phil Witherington, affirme que le bénéfice des activités de base de la société en Asie et au Canada a atteint des niveaux records.

Le bénéfice des activités de base du segment asiatique de Manuvie s’est élevé à 550 M$ US, tandis que celui du segment canadien s’est établi à 428 M$.

Les bénéfices de Manuvie ont été réalisés alors que la société lançait une nouvelle plateforme appelée l’Institut de longévité, dont l’objectif déclaré est d’aider les gens à vivre plus longtemps et à bénéficier d’une plus grande sécurité financière.

Manuvie affirme qu’elle consacrera 350 M$ à cette plateforme d’ici 2030.

Un troisième trimestre au beau fixe pour le Mouvement Desjardins

Le Mouvement Desjardins a enregistré des excédents avant ristournes en hausse au troisième trimestre de son exercice, notamment en raison d’une absence de catastrophe naturelle qui a permis une hausse du revenu lié aux activités d’assurance de dommages.

La coopérative financière indique mercredi que les excédents avant ristournes aux membres se sont chiffrés à 1,12 G$ pour la période close le 30 septembre. Cela se compare à 757 M$ pour le même trimestre de l’an dernier.

Alors que le troisième trimestre de 2024 avait été marqué par des pluies diluviennes au Québec et de la grêle en Alberta, celui de cette année n’a pas connu de telle catastrophe, permettant ainsi, comparativement, une hausse du revenu net lié aux activités d’assurance de dommages.

L’apport aux excédents du secteur assurances de dommages s’est établi à 331 M$, comparativement à 47 M$ il y a un an.

Le groupe financier établi à Lévis, au Québec, signale aussi avoir intensifié sa présence sur les marchés financiers, ce qui a permis de soutenir la croissance du secteur particuliers et entreprises.

L’apport aux excédents du secteur particuliers et entreprises a atteint 584 M$, en hausse par rapport à 492 M$ l’an dernier. Celui du secteur gestion de patrimoine et assurance de personnes a également augmenté à 174 M$, contre 134 M$ précédemment.

Le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Denis Dubois, qui est entré en poste le 2 septembre dernier, se dit fier de la performance du groupe dans un communiqué.

« Notre solidité financière nous permet d’accompagner nos membres avec assurance pour les aider à traverser une période économique turbulente. Ces résultats démontrent, à nouveau, la valeur, la pertinence et la performance du modèle coopératif », indique celui qui a succédé à Guy Cormier.

Le revenu net total du Mouvement Desjardins s’est chiffré à 4,12 G$ au troisième trimestre, soit une hausse de 21,8 %, comparativement à 3,39 G$ à la même période de l’exercice précédent.

Le revenu net d’intérêts a atteint 2,14 G$, une augmentation de 11,6 % par rapport à 1,92 G$ il y a un an. La coopérative l’explique par la croissance de l’encours moyen des prêts hypothécaires résidentiels et des prêts aux entreprises.

La dotation à la provision pour pertes de crédit a totalisé 112 M$ au troisième trimestre, comparativement à 105 M$ pour la même période de 2024.

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Le monde retient son souffle avant la décision de la Cour suprême sur les droits de douane de Trump https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-monde-retient-son-souffle-avant-la-decision-de-la-cour-supreme-sur-les-droits-de-douane-de-trump/ Fri, 07 Nov 2025 12:07:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110942 Le président dispose encore d’options si la Cour bloque les tarifs.

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Partout dans le monde, y compris au Canada, les pays retiennent leur souffle en attendant la décision de la Cour suprême des États-Unis. Celle-ci doit déterminer si le président Donald Trump est habilité à continuer d’utiliser son outil de prédilection : les droits de douane.

Quelle que soit la décision de la Cour, l’administration Trump devrait maintenir des droits de douane sur les produits des partenaires commerciaux des États-Unis.

« Une décision négative de la Cour suprême serait catastrophique pour notre pays », a déclaré Donald Trump aux journalistes dans le bureau Ovale jeudi.

La Cour suprême, à majorité conservatrice, a examiné mercredi les arguments relatifs à deux recours distincts contre l’utilisation par Trump de la loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationaux (IEEPA) pour imposer des droits de douane.

Donald Trump a utilisé cette loi sur la sécurité nationale, plus connue sous le nom d’IEEPA, pour imposer ses droits de douane dits « du Jour de la Libération » et des droits de douane sur le fentanyl au Canada, au Mexique et à la Chine.

Le principal avocat de Donald Trump devant la Cour suprême, le solliciteur général D. John Sauer, a été confronté à des questions pointues lors de son audition mercredi. Plusieurs juges ont exprimé leur scepticisme quant à l’utilisation par le président de l’IEEPA pour mettre en œuvre son vaste programme tarifaire.

Les juges ont examiné attentivement le texte de loi — notamment la formulation relative au pouvoir du président de « réglementer » les importations — afin de déterminer si cela autorise les droits de douane de grande envergure imposés par Donald Trump.

Des juges libéraux et conservateurs ont pressé l’avocat de Donald Trump d’expliquer pourquoi le président utiliserait cette loi pour instaurer des droits de douane alors qu’elle ne mentionne ni le terme « droits de douane » ni aucun de ses synonymes.

Ils ont également fait remarquer à D. John Sauer que l’IEEPA avait été utilisée à maintes reprises par ses prédécesseurs, notamment pour des sanctions, mais que Donald Trump était le seul à l’avoir employée pour des droits de douane.

John Sauer a soutenu que Donald Trump utilisait l’IEEPA pour réglementer le commerce extérieur plutôt que pour lever des fonds — malgré les affirmations publiques répétées de Donald Trump selon lesquelles ces droits enrichissaient l’Amérique.

La Constitution américaine réserve au Congrès le pouvoir en matière de fiscalité et de droits de douane. Les juges se sont penchés sur les implications plus larges de l’octroi de pouvoirs tarifaires étendus au président. Le juge Neil Gorsuch, nommé par Donald Trump, a suggéré qu’une fois ce pouvoir conféré au président, il serait quasiment impossible pour le Congrès de le lui reprendre.

« C’est un cercle vicieux qui conduit à une accumulation progressive et continue de pouvoir au sein de l’exécutif, au détriment des représentants élus du peuple », a déclaré le juge Gorsuch.

Malgré les réticences exprimées lors de l’audience de mercredi, les juges conservateurs majoritaires ont jusqu’à présent hésité à freiner l’expansion sans précédent du pouvoir exécutif sous l’administration Trump.

UNE DÉCISION D’ICI JUIN

La Cour suprême américaine a jusqu’en juin pour rendre sa décision, mais on s’attend à ce qu’elle intervienne plus tôt.

Si la Cour se prononce contre l’administration Trump, elle annulera probablement les droits de douane de 35 % imposés à l’ensemble des produits canadiens. Ces droits ne s’appliquent pas aux marchandises conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

L’équipe de Donald Trump a affirmé que si la Cour se prononce contre lui, il envisagera d’autres moyens pour mener à bien son vaste programme de droits de douane. Un revirement de la Cour suprême compliquerait la tâche de Donald Trump pour modifier arbitrairement les niveaux de droits de douane. Au cours du siècle dernier, le Congrès a adopté des lois accordant au président un certain contrôle sur les droits de douane dans certaines situations, mais elles sont toutes plus restrictives que l’IEEPA.

Donald Trump pourrait se référer à l’article 338 de la loi tarifaire de 1930, qui autorise le président à imposer des droits de douane allant jusqu’à 50 % aux pays qui accordent un traitement plus favorable aux importations en provenance d’autres pays qu’aux produits américains. L’article 338 n’a jamais été utilisé par un président auparavant.

Donald Trump pourrait également se référer à l’article 301 de la loi sur le commerce de 1974, qui autorise le président à prendre des mesures commerciales si une enquête conclut que les politiques d’un partenaire commercial sont déraisonnables et discriminatoires. Cependant, cette loi exige des enquêtes pays par pays sur la politique commerciale avant l’imposition de droits de douane.

L’article 122 de la loi sur le commerce de 1974 autorise le président à appliquer des droits de douane allant jusqu’à 15 % pour remédier à des déficits importants et graves de la balance des paiements. Ces droits de douane ne peuvent rester en vigueur que pendant 150 jours avant de devoir être approuvés par le Congrès pour être maintenus.

La décision de la Cour suprême n’aura aucune incidence sur l’utilisation accrue par Donald Trump des droits de douane en vertu de l’article 232 de la Loi de 1962 sur l’expansion du commerce — des droits de douane qui pénalisent déjà fortement les industries canadiennes de l’acier, de l’aluminium, de l’automobile, du bois et du cuivre.

Donald Trump a indiqué son intention de cibler d’autres industries avec ces droits de douane.

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Ottawa limite le report d’impôt entre sociétés rattachées https://www.finance-investissement.com/nouvelles/ottawa-limite-le-report-dimpot-entre-societes-rattachees/ Tue, 04 Nov 2025 22:05:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110789 BUDGET FÉDÉRAL 2025 — Une nouvelle mesure budgétaire restreint le report d’impôt sur les dividendes.

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Le budget fédéral 2025 vient limiter le report d’impôt de la Partie IV de la Loi de l’impôt sur le revenu lorsque des sociétés rattachées n’ont pas la même fin d’exercice.

Avant toute chose, rappelons l’un des principes fondamentaux de la fiscalité canadienne : le principe d’intégration. Celui-ci vise à faire qu’il n’y ait aucune différence fiscale entre le fait de générer un revenu de placement personnellement ou par l’intermédiaire d’une société privée.

L’impôt en main remboursable au titre de dividendes (IMRTD) fait partie du mécanisme d’intégration. Son objectif est d’éviter qu’un contribuable bénéficie d’un avantage fiscal en réalisant un revenu de placement par l’intermédiaire d’une société plutôt qu’à titre personnel. En d’autres mots, la fiscalité ne doit pas être l’élément déterminant dans la décision d’effectuer un placement personnellement ou par le biais d’une société.

Lorsque des sociétés sont rattachées, certaines ont recours à des stratégies de planification fiscale pour tirer parti de la différence entre les dates d’exigibilité d’impôt. En intercalant des sociétés dont les fins d’exercice sont décalées au sein d’une même structure corporative, il devenait possible de reporter, parfois indéfiniment, le paiement de l’impôt.

Prenons comme exemple une société qui verse un dividende imposable au cours de son année d’imposition qui se termine en décembre 2025, à une société bénéficiaire dont l’exercice se clôture en mars 2026. Dans ce cas, l’obligation de verser l’IMRTD sur le revenu de dividende s’applique à la date d’exigibilité du solde de la société bénéficiaire, soit à la fin de son exercice 2026 (plutôt que d’être exigible à la date d’exigibilité du solde de la société payante pour 2025). Ce décalage des fins d’exercice crée ainsi un report de l’impôt exigible.

Le budget de 2025 propose de limiter le report d’impôt sur le revenu de placement par l’entremise de paliers de sociétés dont les fins d’exercice sont décalées.

Plus précisément, la nouvelle mesure viendrait suspendre le remboursement au titre de dividendes qu’une société payante peut normalement demander après avoir versé un dividende imposable à une société bénéficiaire affiliée, lorsque la date d’exigibilité du solde de cette dernière survient après celle de la société payante.

En d’autres mots, le remboursement au titre de dividendes serait reporté jusqu’à ce que la société bénéficiaire atteigne sa propre date d’exigibilité, éliminant ainsi la possibilité de repousser l’impôt par le simple décalage des exercices financiers.

Cette règle ne s’appliquerait pas si chaque société bénéficiaire du dividende dans la chaîne des sociétés affiliées versait subséquemment un dividende au plus tard à la date d’exigibilité du solde du payeur. Ainsi, aucun report d’impôt ne serait constaté à l’échelle du groupe de sociétés affiliées, puisque les dividendes seraient distribués dans les mêmes délais fiscaux.

Cette règle ne s’appliquerait pas non plus lorsqu’il y a eu une acquisition de contrôle et que la société verse un dividende dans les 30 jours précédant cette acquisition. Dans ce cas précis, la société payante aurait généralement le droit de demander le remboursement au titre de dividendes relativement au dividende suspendu dans une année d’imposition ultérieure, soit lorsque la société bénéficiaire verse un dividende imposable à une société non affiliée ou à un particulier actionnaire.

Cette mesure s’appliquerait aux années d’imposition qui commencent à compter du jour du dépôt du budget. Elle permettrait au gouvernement fédéral d’économiser 540 M$ sur cinq ans.

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Ottawa tourne le dos à l’équilibre budgétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/ottawa-tourne-le-dos-a-lequilibre-budgetaire/ Tue, 04 Nov 2025 21:23:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110778 BUDGET FÉDÉRAL 2025 — Le gouvernement Carney prévoit un déficit record de 78,3 G$ en 2025-2026.

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Le déficit fédéral atteindra 78,3 milliards de dollars, révèle le gouvernement de Mark Carney dans son tout premier budget déposé mardi.

Les libéraux, qui ne semblent pas avoir inclus, dans le document de quelque 400 pages, des éléments taillés sur mesure pour plaire aux partis d’opposition, confirment leur intention de ne pas chercher à atteindre l’équilibre budgétaire.

Ils misent plutôt, sans surprise, sur une réduction dans les dépenses courantes du gouvernement afin de rediriger davantage d’argent dans les « investissements en capital ». Le gouvernement fait le pari que cela permettra de « catalyser » d’importantes sommes afin de générer davantage de croissance.

Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a défendu l’ampleur du déficit en soutenant que son budget constitue « un plan d’investissements générationnel ».

« Et on a besoin de ça pour faire croître l’économie canadienne, pour se positionner », a-t-il dit en conférence de presse à Ottawa.

« Le Fonds monétaire international va vous le dire, les pays qui investissent dans le capital, dans la formation de capital, c’est comme ça qu’on assure la prospérité. C’est comme ça que l’on rend le Canada plus compétitif », a poursuivi le ministre.

Le déficit se hissera à 78,3 G$ en 2025-2026, contre 51,7 G$ l’an dernier. Ottawa prévoit que le déficit sera ensuite de 65,4 G$ en 2026-2027, de 63,5 G$ en 2027-2028, de 57,8 milliards en 2028-2029 et de 56,6 G$ en 2029-2030.

Le déficit pour l’année financière en cours sera plus élevé que ce que projetait le directeur parlementaire du budget à la fin septembre, mais moins astronomique que d’autres estimations de 100 G$ qui avaient fait les manchettes.

N’empêche, le manque à gagner demeure « substantiel », note la politologue Geneviève Tellier.

« C’est vraiment un gros bond et c’est un déficit d’une ampleur qu’on n’a jamais vue au pays. Puis, je pense qu’il y a juste un an, personne n’aurait pensé qu’on serait dans ces chiffres-là », analyse la professeure de l’Université d’Ottawa qui se spécialise en gestion des finances publiques.

Fin du saupoudrage ?

Par ailleurs, elle remarque un tournant entre ce budget et ceux auxquels l’ex-premier ministre Justin Trudeau avait habitué les Canadiens.

Les libéraux, sous la gouverne de Mark Carney, se détournent maintenant du saupoudrage de mesures ciblant certaines franges précises de la population pour les aider à faire face au coût de la vie.

Elle rappelle que le « clientélisme » de Justin Trudeau permettait à diverses personnes de se retrouver dans un train de mesures, « que vous soyez à la retraite, que vous soyez jeunes aux études, que vous soyez chef de famille, travailleur temporaire, nommez-les ».

Or, le budget 2025 marque une rupture en ce sens, estime Geneviève Tellier. « Ce n’est pas un budget qui va vous aider avec le coût de la vie. (…) Vous ne recevrez pas un chèque le mois prochain pour vous aider pour payer l’épicerie et il n’y a aucune mesure de quelque nature que ce soit qui va aider directement les contribuables, les particuliers. Tout ça va passer par l’économie, puis les entreprises. »

Tout au plus, le gouvernement de Mark Carney assure, à nouveau, qu’il maintiendra le financement d’initiatives telles que le programme d’alimentation en milieu scolaire — qu’il rend permanent — et l’Allocation canadienne pour enfants.

Parmi les seules mesures d’abordabilité ciblées qui figurent dans le budget 2025, on retrouve celle d’un crédit d’impôt pour les préposés aux bénéficiaires, qui avait fait l’objet d’une des nombreuses annonces prébudgétaires par Ottawa au cours des dernières semaines. Cette mesure permettrait à des préposés aux bénéficiaires de recevoir jusqu’à 1100 $ par année, initiative qui coûterait au gouvernement 1,48 milliard de dollars sur six ans.

Comment « catalyser » ?

La plupart des centaines de pages du budget 2025 visent à convaincre les Canadiens que le plan de Mark Carney est le bon pour générer de la croissance face à l’incertitude insufflée par la guerre tarifaire déclenchée par l’administration américaine de Donald Trump.

Pour que la trajectoire visant à augmenter les « investissements en capital » soit « viable », Ottawa entend trouver des économies de 60 G$ sur cinq ans dans les dépenses gouvernementales.

« Pour réaliser ces économies, nous allons restructurer les activités, centraliser les services internes et optimiser les programmes afin de faire des gains d’efficacité, promet-on. Un réaménagement des effectifs et l’attrition aideront aussi à ramener à une taille plus viable la fonction publique. »

Du côté des investissements en capital, Ottawa se concentre sur quatre grands axes, soit ceux des infrastructures, de la productivité et compétitivité, de la défense ainsi que du logement.

Les deux premiers axes sont ceux qui accaparent la part du lion des enveloppes prévues, avec des sommes de 115 G$ et de 110 G$ sur cinq ans.

Le gouvernement Carney se dit convaincu que ses investissements en capital auront un effet catalyseur sur le secteur privé qui propulsera l’économie canadienne et aidera cette dernière à s’affranchir des États-Unis.

Or, seul le temps dira si la stratégie portera ses fruits. En attendant, le gouvernement devra récolter le soutien de quelques députés issus d’un ou de plusieurs partis d’opposition pour s’assurer de faire adopter ses mesures budgétaires et, du même coup, assurer sa survie. En effet, un vote de confiance doit se tenir en Chambre au cours des prochains jours.

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La Fed abaisse son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-fed-abaisse-son-taux-directeur-2/ Thu, 30 Oct 2025 12:07:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110605 C’est la deuxième baisse de l’année.

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La Réserve fédérale des États-Unis a abaissé mercredi son taux directeur pour la deuxième fois cette année, cherchant à soutenir la croissance économique et l’emploi malgré une inflation toujours élevée.

« La création d’emplois a ralenti cette année et le taux de chômage a légèrement augmenté, tout en restant faible jusqu’en août, a indiqué la Fed dans une déclaration publiée mercredi. Des indicateurs plus récents confirment cette évolution. »

Le gouvernement n’a pas publié de données sur le chômage après août en raison de la paralysie des services gouvernementaux. La Fed se base donc sur les chiffres du secteur privé.

Cette décision ramène le taux directeur de la Fed à environ 3,9 %, contre environ 4,1 % auparavant. La banque centrale avait relevé son taux à environ 5,3 % en 2023 et 2024 pour lutter contre la plus forte hausse de l’inflation en quarante ans. À terme, des taux plus bas pourraient réduire le coût des emprunts pour les prêts immobiliers, les prêts automobiles, les cartes de crédit et les prêts aux entreprises.

Cette décision intervient dans un contexte délicat pour la banque centrale, marqué par une faible activité de l’emploi et une inflation qui reste supérieure à son objectif de 2 %. Pour ne rien arranger, la banque centrale doit composer avec l’absence des indicateurs économiques qu’elle utilise habituellement de la part du gouvernement, notamment les rapports mensuels sur l’emploi, l’inflation et la consommation, dont la publication est suspendue en raison du blocage des services gouvernementaux. La Fed a laissé entendre qu’elle pourrait abaisser à nouveau son taux directeur en décembre, mais le manque de données économiques renforce l’incertitude quant à ses prochaines décisions.

La Fed relève généralement son taux directeur à court terme pour lutter contre l’inflation, tout en le baissant pour encourager l’emprunt et la consommation et soutenir l’emploi. Actuellement, ses deux objectifs sont contradictoires : elle réduit donc les coûts d’emprunt pour soutenir le marché du travail, tout en maintenant des taux suffisamment élevés pour éviter une stimulation excessive de l’économie qui aggraverait l’inflation.

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La BdC abaisse son taux directeur à 2,25 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-bdc-abaisse-son-taux-directeur-a-225/ Wed, 29 Oct 2025 14:10:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110591 En raison du ralentissement de l’économie et des tensions commerciales persistantes.

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Le ralentissement économique et les prévisions d’une inflation revenant près de la cible de 2 % ont incité le Conseil de direction à abaisser le taux directeur de 25 points de base. Conformément aux anticipations des experts, la Banque du Canada (BdC) a ainsi réduit son taux directeur à 2,25 %. Le taux officiel d’escompte est désormais fixé à 2,5 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts s’établit à 2,20 %.

« Pour soutenir l’économie durant cette période d’ajustement, nous avons réduit le taux directeur de 50 points de base avec nos deux dernières décisions. Au total, c’est 100 points de base depuis le début de l’année », explique Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire.

Une situation économique tendue

Malgré la résilience de l’économie mondiale face à la hausse historique des droits de douane américains, la Banque du Canada explique sa décision notamment par les tensions commerciales persistantes. Selon les projections du Rapport sur la politique monétaire, la croissance de l’économie mondiale sera d’environ 3,25 % en 2025 et tournera autour de 3 % en 2026 et en 2027.

Si l’activité économique américaine est restée vigoureuse, notamment grâce aux investissements en intelligence artificielle, la Banque du Canada relève le ralentissement de la croissance de l’emploi et la hausse des prix à la consommation. Dans la zone euro, la croissance est en décélération alors qu’en Chine, les investissements des entreprises se sont affaiblis.

Du côté de l’économie canadienne, la chute des exportations et la faiblesse des investissements des entreprises ont mené à une contraction de 1,6 % au deuxième trimestre. De leur côté, les dépenses des ménages ont augmenté, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait donc être faible dans la deuxième moitié de 2025. Mais cette croissance devrait ensuite se raffermir avec la reprise des exportations et des investissements des entreprises.

Conflit commercial : un frein structurel à l’économie canadienne

« Même si l’économie mondiale s’est montrée résiliente face à la hausse des droits de douane américains et à l’incertitude accrue, les conséquences deviennent plus évidentes. Les relations commerciales sont en train de se redessiner, et l’incertitude modère les investissements dans de nombreux pays », souligne Tiff Macklem.

Le marché du travail canadien reste relativement calme. Les secteurs exposés au commerce continuent de supprimer des emplois, tandis que l’embauche reste timide dans l’ensemble de l’économie. Le taux de chômage reste à 7,1 % en septembre alors que la croissance des emplois ralentit. Toutefois le ralentissement démographique réduit le nombre d’emplois nécessaires.

La BdC prévoit que le PIB progressera de 1,2 % en 2025, de 1,1 % en 2026 et de 1,6 % en 2027.

« Même si la croissance se redresse, la trajectoire globale du PIB est plus faible qu’elle ne l’était avant le revirement de la politique commerciale américaine », observe Tiff Macklem.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) en septembre a légèrement dépassé les anticipations de la BdC, atteignant 2,4 %, ou 2,9 % hors taxe. Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque se sont pour leur part maintenues autour de 3 %. La BdC s’attend toutefois à ce que les pressions inflationnistes faiblissent au cours des prochains mois et pense que l’inflation globale se stabilisera autour de 2 % pendant la période de projection.

« La faiblesse que nous observons dans l’économie canadienne est plus qu’un ralentissement cyclique. C’est aussi une transition structurelle. Le conflit commercial avec les États-Unis a affaibli les perspectives économiques du Canada. Les dommages structurels causés par les droits de douane réduisent notre capacité de production et amènent des coûts supplémentaires. Ça limite la capacité de la politique monétaire à stimuler la demande tout en maintenant l’inflation à un niveau bas », prévient Tiff Macklem.

Un manque de conviction

La BdC vient de porter son taux directeur à 2,25 %, soit son niveau le plus bas depuis la mi-2022. Toutefois les experts relèvent le manque de « conviction ferme » de l’institution alors que celle-ci affirme que les taux sont maintenant « à peu près au bon endroit ». « En réalité, ça ressemble plus à de la gestion d’attentes », souligne Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie De Placement
IG Gestion de Patrimoine.

« Le marché des devises ne s’est d’ailleurs pas laissé impressionner : le huard n’a presque pas bougé, observe-t-il. Mais les taux obligataires, eux, ont réagi : les probabilités d’une autre baisse en décembre sont tombées d’environ 40 % plus tôt cette semaine à à peine 10 %. »

Si la BdC parle maintenant de faire une pause, Pierre-Benoît Gauthier estime que celle-ci ne sera que temporaire et qu’elle devra retoucher à son taux aussi tôt qu’en 2026.

« La Banque tente de faire croire qu’elle a atteint le bon niveau de taux, mais on sent surtout une institution qui veut gagner du temps. Entre la prudence affichée et le ralentissement évident des indicateurs, ce ton “à peu près au bon endroit” ressemble davantage à une parenthèse qu’à une fin de cycle. Les investissements sont faibles, les exportations souffrent du ralentissement de la demande américaine en lien avec les douanes et la consommation s’adoucit. Si les données d’inflation confirment le ralentissement, une autre coupe de taux ne serait pas surprenante », continue Pierre-Benoît Gauthier.

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Droits de douane : la Cour suprême se penchera sur le dossier la semaine prochaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/droits-de-douane-la-cour-supreme-se-penchera-sur-le-dossier-la-semaine-prochaine/ Wed, 29 Oct 2025 12:15:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110581 Cette cause historique remet en question les pouvoirs tarifaires de Donald Trump.

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Victor Owen Schwartz a démarré son entreprise d’importation de vins et spiritueux aux États-Unis avec sa mère il y a près de 40 ans. Son entreprise VOS Selections, qu’il dirige avec sa fille, vend des boissons provenant de cinq continents ainsi que des produits américains.

Il est aujourd’hui le principal plaignant dans une affaire judiciaire qui pourrait entraver les efforts du président américain Donald Trump pour transformer le commerce mondial par le biais de droits de douane.

« J’ai été choqué du fait que ceux qui ont beaucoup plus de pouvoir et d’argent ne se soient pas mobilisés, a déclaré Victor Owen Schwartz mardi. Alors, quand j’ai eu l’occasion de parler au nom des petites entreprises américaines, je l’ai saisie. Je devais le faire. C’était un impératif moral. »

La Cour suprême des États-Unis doit entendre la semaine prochaine les arguments d’entreprises et d’États qui affirment que l’utilisation par Donald Trump d’une loi sur la sécurité nationale — l’International Emergency Economic Powers Act — pour imposer des droits de douane à presque tous les pays est illégale.

Cette loi, généralement désignée par l’acronyme IEEPA, confère au président américain le pouvoir de contrôler les transactions économiques après avoir déclaré l’état d’urgence. Elle ne mentionne pas le mot « tarif » et la Constitution américaine réserve au Congrès le pouvoir de fixer les impôts et les droits de douane.

L’audience combine deux affaires contestant les droits de douane dits « réciproques » de Donald Trump et les droits de douane liés au fentanyl instaurés contre le Canada, le Mexique et la Chine.

L’affaire a été portée devant la plus haute instance après que la Cour d’appel fédérale des États-Unis et la Cour de commerce international des États-Unis ont jugé que les droits de douane excédaient les pouvoirs conférés par l’IEEPA.

Les droits de douane du « Jour de la libération » de Donald Trump ont bouleversé l’économie mondiale. Le président avait alors déclaré l’état d’urgence en raison des déficits commerciaux persistants des États-Unis.

Le président américain a également déclaré l’état d’urgence aux frontières en lien avec le trafic de fentanyl pour imposer des droits de douane à l’échelle de l’économie canadienne. Les produits conformes à l’Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique en sont exemptés.

La Cour à la rescousse

La semaine dernière, le président américain a suspendu les négociations commerciales avec le Canada et menacé d’une augmentation de 10 % des droits de douane après avoir été offensé par une publicité achetée par le gouvernement de l’Ontario. Cette dernière utilisait un enregistrement audio de l’ancien président Ronald Reagan qui critiquait les droits de douane.

« Cette FRAUDE avait pour seul but de nourrir l’espoir du Canada de voir la Cour suprême des États-Unis venir à son “secours” concernant les droits de douane, qu’il utilise depuis des années pour nuire aux États-Unis », a affirmé Donald Trump sur les réseaux sociaux le 25 octobre.

Le président Trump a lui-même accru la pression sur la Cour suprême en commentant à plusieurs reprises l’affaire, prévenant de terribles conséquences pour les États-Unis si son administration ne gagne pas. Il a même suggéré qu’il pourrait assister en personne à l’audience de la semaine prochaine.

Jeffrey Schwab, du Liberty Justice Center, qui représente Victor Owen Schwartz et les autres petites entreprises, a déclaré ne pas se préoccuper de savoir s’il pourrait assister à l’audience.

Me Schwab s’est dit confiant dans son argument qui stipule que l’IEEPA n’autorise pas les droits de douane. Même si c’était le cas, a-t-il ajouté, l’IEEPA est limitée aux menaces et aux urgences extraordinaires, et un déficit commercial ne compte pas.

« Le président affirme pouvoir imposer des droits de douane à n’importe quel pays, à n’importe quel prix, à tout moment et pour n’importe quelle raison. Cela signifie essentiellement qu’il soutient que l’IEEPA est un chèque en blanc », a-t-il déclaré.

Si la Cour suprême juge que l’IEEPA n’autorise pas les droits de douane, les droits de douane « réciproques » et ceux liés au fentanyl seraient jugés illégaux.

Mais la Cour pourrait rendre une décision partagée, car les droits de douane liés au fentanyl reposent sur une théorie juridique légèrement différente, a souligné Michael McConnell, professeur à la faculté de droit de Stanford.

Ancien juge à la Cour d’appel des États-Unis pour le dixième circuit, Michael McConnell a déclaré que cette affaire était historique ; « il s’agit d’une confrontation majeure entre l’exécutif et le Congrès ».

Qui paie le prix ?

La Tax Foundation a déclaré mardi que les droits de douane justifiés par l’IEEPA avaient fait augmenter le taux de droits de douane appliqué par les États-Unis de plus de 13 points de pourcentage et le taux de droits de douane effectif de plus de sept points de pourcentage.

Le groupe a ajouté que le gouvernement avait perçu plus de 88 milliards de dollars grâce aux droits de douane, des frais payés par les importateurs américains.

Scott Lincicome, vice-président de l’économie générale au Cato Institute, a soutenu que Donald Trump avait tort de croire qu’une défaite judiciaire entraînerait un préjudice économique majeur.

Il a affirmé que l’invalidation des droits de douane profiterait en réalité à l’économie américaine dans son ensemble, car elle éliminerait les taxes et l’énorme incertitude qu’ils ont engendrée.

Scott Lincicome a déclaré que l’IEEPA avait mis un « interrupteur à droits dans le bureau Ovale », empêchant les entreprises de planifier et d’investir.

Malgré les déclarations de l’administration Trump affirmant que les autres pays prennent véritablement la charge des droits de douane, Victor Owen Schwartz a affirmé que ce sont les entreprises américaines qui en payaient le prix. Son entreprise new-yorkaise est mise à mal par des droits d’importation dévastateurs, que Victor Owen Schwartz a décrits comme une « menace existentielle ».

Il a ajouté qu’il était difficile de gérer les 15 % de droits de douane qu’il paie sur les boissons alcoolisées en provenance de l’Union européenne tout en maintenant des prix raisonnables pour ses clients. Il a cessé tout achat en provenance d’Afrique du Sud, frappée de droits de douane de 30 %.

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