Des tueries qui résonnent en Bourse

Les États-Unis arrivent au premier rang des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour le nombre d’armes à feu par habitant ainsi que pour le nombre de décès (toujours par habitant) causés par celles-ci. Les récits de tueries survenant dans des écoles, des McDonald’s, des salles de cinéma et même des églises remplissent périodiquement les pages des journaux. Quel est leur impact sur les actions boursières des fournisseurs de fusils, les Smith & Wesson de ce monde ? Durant les 10 jours qui suivent une tuerie, le cours des actions des fabricants baisse en moyenne de 0,5 à 0,22 % par jour, selon une recherche menée aux États-Unis (http://tiny.cc/pn740x). Toutefois, leurs titres boursiers repartent ensuite immanquablement à la hausse, car les Américains réagissent aux carnages en achetant davantage d’armes à feu. Un journaliste du New York Times a noté qu’après le massacre du 17 juin 2015 à Charleston, en Caroline du Sud, l’action de Smith & Wesson continuait de progresser ; elle avait procuré des gains de 77 % jusque-là en 2015. Le titre du fabricant Sturm, Ruger & Co. avait, quant à lui, procuré des gains de 67 %. Pendant ce temps, en 2015, le S&P 500 grimpait de 3,1 % (dividendes inclus)… (http://tiny.cc/bj840x)