Que voit Finance Montréal à l'horizon d'ici 2020 ?

« Nous croyons que notre chantier sur les produits dérivés est mûr pour une structure plus permanente et cette évolution pourrait prendre la forme d’un Centre d’excellence en produits dérivés », explique Éric Lemieux.

Selon le plan quinquennal 2015-2020, la grappe financière du Québec complétera aussi son chantier à l’entrepreneuriat financier et évaluera la pertinence d’en ouvrir de nouveaux. Ces chantiers seraient consacrés au secteur de l’assurance et à celui de l’investissement responsable.

Selon lui, cette structure amènerait tous les grands joueurs, dont l’Institut de la finance structurée et des instruments dérivés de Montréal (IFSID), la Bourse de Montréal et le milieu universitaire, à travailler de pair au développement des produits dérivés.
Éric Lemieux cite pour exemple la création du Centre d’excellence en finance du Québec (CEFQ), découlant du Chantier ressources humaines.

Le Chantier des structures dérivées est piloté par Alain Miquelon, président et chef de la direction de la Bourse de Montréal.

Finance Montréal souhaite également « compléter et finaliser le Chantier entrepreneuriat » dans un horizon de 12 à 18 mois.

Éric Lemieux estime que « la mise en place d’un fonds pour les firmes émergentes avance bien et qu’une structure permanente devrait avoir été créée à ce moment. »
Dans le but de nourrir ce fonds d’investissement, l’objectif consiste à réunir un actif de 200 M$ est visé pour juin 2015. Le Chantier entrepreneuriat est piloté par Vital Proulx, président et chef de placements chez Hexavest.

En mode continuité

Éric Lemieux, dont le mandat s’achève en mars prochain dresse un bilan très positif du travail effectué par Finance Montréal depuis sa création en 2010.

« Il s’agit d’une organisation qui est pérenne et aujourd’hui, non seulement les intervenants de l’industrie se connaissent, mais ils travaillent ensemble. C’est pourquoi le conseil d’administration et le conseil des gouverneurs ont décidé de travailler selon les mêmes axes et c’est cette volonté que traduit le plan Ambitions 2020 », souligne le directeur général sortant.

Finance Montréal entend poursuivre ses efforts visant à faire reconnaître Montréal comme une place financière robuste et, par l’entremise de ses chantiers et de ses centres d’excellences, stimuler la compétitivité du secteur financier du Québec.

En ce qui a trait au secteur de l’assurance, une rencontre entre des représentants de Finance Montréal et de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) est prévue au cours du mois de février.

« Il y a deux aspects qui nous intéressent de façons plus particulières avec ce secteur. Il y a d’abord tout ce qui touche les investissements dans les infrastructures, puisque les compagnies d’assurance sont à la recherche d’investissements dans les infrastructures. L’autre élément concerne l’intérêt que suscitent les obligations à long terme auprès des compagnies d’assurance », dit Éric Lemieux.

Finance Montréal s’intéresse également à l’investissement responsable.

« Le Québec est très actif dans ce secteur et nous croyons qu’une expertise est en train de se développer. En septembre dernier, Montréal a été l’hôte du colloque PRI in Person 2014, la plus importante rencontre annuelle mondiale sur l’investissement responsable. Nous croyons qu’il s’agit peut-être d’un domaine d’excellence en croissance pour les prochaines années. »