Pour François Langlois, la réaction des investisseurs à la suite du recul qui a frappé les marchés en octobre (entre le 20 septembre et la mi-octobre 2014, l’indice S&P 500 a perdu 8 % et l’indice S&P/TSX a reculé de 11,5 %) démontre «qu’ils ont toujours en mémoire la correction de 2008, encore récente dans le cycle économique, et que les gains générés depuis sont suffisamment significatifs pour que les investisseurs croient qu’une nouvelle correction est imminente».

Pour cette raison, comme il l’avait fait à compter de 2006, François Langlois se repositionne et investit dans des fonds composés de valeurs sûres et gérés de façon prudente.

1. BMO Fonds dividendes mensuels – Conseiller

Lancé en janvier 1996, ce fonds qui présente un potentiel de croissance à long terme vise à produire un revenu élevé, assorti d’une volatilité moyenne. Pour y parvenir, il investit principalement dans un portefeuille d’actions privilégiées de qualité supérieure de sociétés canadiennes, procurant un revenu mensuel fixe.

«Cela fait 18 ans que je détiens ce fonds dans le portefeuille de mes clients, sans avoir la moindre raison de le revendre, explique François Langlois. Il a toujours livré ce qu’il avait stipulé, et je le considère comme très constant.»

Les gestionnaires du fonds sont Kevin Hall et John Priestman, de Guardian Capital. Il s’agit d’un des seuls fonds canadiens à investir surtout dans des actions privilégiées, souligne François Langlois.

La Banque Scotia, la Banque Royale du Canada et la Financière Manuvie sont les principaux titres en portefeuille. La répartition sectorielle d’actions met l’accent sur les services financiers (25,40 %), l’énergie (22,59 %), et l’immobilier (21,92 %), selon les données du 30 novembre 2014.

Le rendement du fonds s’établit à 5,69 % depuis sa création et a atteint 5,06 % depuis un an (au 30 novembre 2014), 5,46 % depuis trois ans, et 6,52 % depuis cinq ans.

Au 5 janvier 2015, le fonds atteignait 808,6 M$, le ratio des frais de gestion (RFG) était de 2,04 %. Le bêta sur trois ans s’établit à 0,83 % en deçà de celui de la catégorie à 0,96 % (Équilibrés canadiens à revenu fixe).

2. Fonds à revenu stratégique Manuvie – série conseil

Thomas C. Goggins et Daniel S. Janis III sont les gestionnaires de ce fonds créé en novembre 2005, alors que MFC Global Investment Management (U.S) en est le sous-conseiller.

«Ce que les gestionnaires font très bien, c’est la gestion du risque de liquidité et du risque de change, en choisissant ou non d’acheter une couverture selon la monnaie dans laquelle le placement est libellé», soutient François Langlois.

Le fonds investit principalement dans des titres de créance de gouvernements et de sociétés de marchés développés ou en émergence. La gestion des devises et des stratégies de couverture qui le caractérise vise la production de revenus et la conservation du capital.

Au 5 janvier 2015, l’actif a atteint 4,4 G$. Sa répartition se fait principalement entre des revenus fixes (81,88 %) et des liquidités (9,20 %) (au 30 novembre 2014).

Les obligations de sociétés (59,94 % au 31 décembre 2014) et les obligations gouvernementales (20,22 %) dominent le portefeuille. Les États-Unis (61,52 %), le Canada (6,71 %) et l’Australie (5,27 %) sont les principales zones géographiques ciblées.

Sur cinq ans, le rendement annualisé est de 6,48 % (au 5 janvier 2015), de 7,35 % sur trois ans et de 9,10 % sur un an, par rapport à 6,46 %, 6,07 % et 4,31 % pour la catégorie sur les périodes correspondantes, selon Morningstar Canada.

Le bêta du fonds sur trois ans est de 0,60 %. Le RFG s’établit à 2,07 %.

3. iShares U.S. High Dividend Equity Index ETF (CAD-Hedged) (symbole boursier XHD)

Créé en août 2012, ce fonds négocié en Bourse vise à procurer une plus-value du capital à long terme. Pour y parvenir, il tente de reproduire le rendement de l’indice Morningstar Dividend Yield Focus Index, déduction faite de ses frais.

«Il s’agit d’un fonds d’actions américaines, mais il est libellé en dollars canadiens et est couvert pour atténuer les effets de la monnaie», souligne François Langlois.

Au 11 décembre 2014, le fonds comptait 81 placements. Les titres AT&T, Johnson & Johnson, Procter & Gamble, et Coca-Cola Company figuraient au nombre des titres les plus fortement représentés.

«Ce fonds est basé sur les 30 sociétés qui forment l’indice Dow Jones, soit des entreprises à grande capitalisation que tout le monde connaît et qui sont établies partout dans le monde. Il s’agit donc de sociétés bien positionnées pour passer à travers les récessions et les reculs de marché.»

La répartition sectorielle du portefeuille d’actions met l’accent sur la consommation défensive (23,26 %), les soins de santé (17,86 %), et les services de communication (16,04 %), selon les données du 30 novembre 2014.

Son rendement a atteint 14,53 % sur un an (au 30 novembre 2014), ce qui est moindre que son indice (15,60 %) (Morningstar Dividend Yield Focus Index), sur la même période. Sur trois ans, l’indice visé par le XHD affiche un rendement de 18,18 %.

François Langlois souligne le fait que «le RFG est bas, soit 0,33 %», et qu’il achète ce fonds «comme position à long terme». Au 11 décembre, l’actif net du fonds s’élevait à 151,2 M$.