Un dessin de Warren Buffett
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Si l’assemblée générale annuelle de la société fondée par le célèbre Warren Buffett, Berkshire Hathaway, est habituellement une grande source d’informations sur la manière dont la société gère ses opérations, celle de cette année a été plus hermétique, rapporte le Morningstar dans un article récent.

Cette année, pour des raisons certainement dépendantes du confinement, l’événement s’est déroulé sans la participation physique des actionnaires à Omaha. Seuls le directeur général Warren Buffett et le vice-président des opérations commerciales non liées à l’assurance de Berkshire, Greg Abel étaient présents. Ils répondaient aux questions de la journaliste de CNBC, Becky Quick.

Ce ne furent pas les seules entorses à la règle. Cette année, la réunion a commencé plus tard dans la journée et Warren Buffett a passé une grande partie de celle-ci à exprimer son sentiment sur la pandémie et sur les impacts économiques possibles qu’il entrevoyait dans nombre de domaines, dont la politique monétaire et fiscale jusqu’au comportement du consommateur et des entreprises.

Finalement, le message principal qui ressortait du discours de l’ « oracle d’Omaha » semblait loin de ses communications habituelles. Alors que sa célèbre maxime : « avoir peur quand d’autres sont cupides et être cupide quand d’autres ont peur » continue de dicter les actes de nombre d’investisseurs, cette fois-ci Warren Buffett invitait à l’extrême prudence. Berkshire Hathaway s’est ainsi débarrassée de certaines actions ce trimestre et n’a conclu aucun accord commercial.

Si ces gestes montrent que l’entreprise fait preuve de prudence, cela laisse également penser qu’elle laisse ses soldes de liquidités s’accumuler.

Côté compagnies, Berkshire Hathaway s’est débarrassée des compagnies aériennes dans son portefeuille, ce qui semble assez logique vu le confinement, mais ce qui en a surpris plus d’un c’est que Warren Buffett a arrêté de racheter des parts de Berkshire Hathaway depuis le 10 mars.

Les auteurs de l’article de Morningstar pensent qu’à terme, la meilleure option qui s’offrira à Berkshire Hathaway pour réinvestir ses liquidités excédentaires pourrait être dans ses propres actions ordinaires.