Un homme d'affaire assis sur un sablier.
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L’économie de 2021 connaît un début décevant, alors que les fermetures se poursuivent et que les pertes d’emplois s’accumulent au milieu d’une deuxième vague de COVID-19. Néanmoins, les mauvaises performances économiques ne persisteront probablement pas, selon l’économiste en chef de la CIBC.

« Nous avons réalisé il y a longtemps que la situation ne serait pas claire en début d’année », a précisé Avery Shenfeld.

Il y a quelques mois, le déploiement d’un vaccin au début de 2021 était le meilleur scénario, a noté Avery Shenfeld dans une entrevue avec Advisor’s Edge le 2 février dernier.

Bien que ce scénario se déroule présentement, la vaccination de masse et un retour à la normale au Canada et aux États-Unis ne se produiront probablement pas avant la fin de l’été ou le début de l’automne, a-t-il prévenu.

Les perspectives de croissance économique pour le premier trimestre sont d’ailleurs négatives.

« Nous nous attendons à un léger déclin au Canada et à une certaine léthargie aux États-Unis, a commenté Avery Shenfeld. [Cependant], nous rattraperons cela dans la dernière partie de l’année, lorsque l’économie réagira aux vaccins. »

Les prévisions de la CIBC pour la croissance du PIB réel (annualisée) au premier trimestre sont de -0,9%, suivies de 2,8%, 7,6% et 7,2% pour les deuxième, troisième et quatrième trimestres, respectivement. Pour l’ensemble de l’année 2021, la banque prévoit une croissance du PIB de 4,3 %.

Pour les États-Unis, la banque prévoit une croissance du PIB de 1,9 % pour le premier trimestre et de 4,3 % pour l’année.

Pour atteindre ces niveaux de croissance, les vaccins doivent réduire les taux d’hospitalisation et de mortalité afin que les activités normales puissent reprendre, a souligné Avery Shenfeld. Un facteur clé sera donc l’efficacité des vaccins contre les nouvelles variantes de la COVID-19.

« Heureusement, nous avons l’assurance de certains des développeurs de vaccins qu’ils peuvent modifier leurs vaccins si nécessaire pour les rendre plus aptes à répondre à ces nouvelles variantes », a-t-il ajouté.

En attendant, les investisseurs continuent d’adopter une vision à plus long terme, en regardant au-delà de l’incertitude actuelle. Les marchés des actions restent proches de sommets records, après la volatilité du mois dernier liée à certaines actions à court terme.

« Les actions seront négociées en fonction de la situation économique probable dans le monde post-vaccin à la fin de l’année et en 2022, et devraient être en mesure de relever certains des défis auxquels nous sommes confrontés », a déclaré Avery Shenfeld.

À mesure que ces défis s’atténueront et que la croissance économique reprendra, des opportunités d’investissement se présenteront.

« Les véritables opportunités sur le marché des actions sont pour les entreprises qui ont lutté pendant cette pandémie », a déclaré Avery Shenfeld. Les sommets atteints par le marché des actions durant la COVID-19 ont été en grande partie le fait de « grands gagnants » qui ont bénéficié des tendances de la pandémie, a-t-il dit, tels que Shopify et Amazon.

« Pour faire bouger le reste du marché, il s’agit en fait d’attendre que les vaccins arrivent, et que les consommateurs élargissent leur activité économique au type de services qui ont été freinés par la pandémie », a-t-il affirmé Avery Shenfeld.

Récemment, dans un billet de blogue, Sonal Desai, directeur des investissements, revenu fixe, chez Franklin Templeton, a déclaré que les opportunités d’investissement découlant d’une amélioration des perspectives macroéconomiques sont « une bonne raison de garder une certaine puissance de feu dans les actifs liquides ».

La forte reprise fournira probablement un « choc reflationniste sain », écrivait Sonal Desai, de sorte que les stratégies de Franklin Templeton en matière de titres à revenu fixe se concentreront sur une durée limitée, l’or et les matières premières étant également attrayants. La dette de certains marchés émergents devrait également offrir des opportunités.

L’un des principaux risques à surveiller est la prise de vaccins, appuyait Sonal Desai. Une étude de Franklin Templeton a suggéré que certains travailleurs de la santé américains étaient réticents à prendre le vaccin contre la COVID-19 par rapport au vaccin contre la grippe. Une meilleure information de la part des décideurs politiques pourrait contribuer à combler cette lacune.

« Pour stopper une pandémie, il ne suffit pas qu’un vaccin existe – nous avons besoin de quelque chose qui est davantage une approche « tout le monde le prend » », concluait Sonal Desai.

Cet article fait partie du programme AdvisorToGo, mis en place par la CIBC. Il a été écrit sans la participation du commanditaire.