Ministères économiques : accueil favorable de l'industrie

« Les sections régionales nous coûtent, en temps normal, près de 500 000 $ par année. Sur 10 ans, ce sont des coûts de 5 M$, a expliqué Luc Labelle lors d’un entretien avec la rédaction de Finance et Investissement. Nous avons plutôt décidé de les séparer et de leur donner 1,8 M$. Après, c’est terminé. »

Selon lui, il est évident que les membres de la CSF économiseront à long terme à la suite de cette décision.

« Dans trois ans, nous allons regarder les résultats de la CSF et, même si je ne fais pas de prédiction quant aux finances de la Chambre, peut-être que nous pourrons éviter d’augmenter la cotisation en raison des économies liées à la séparation des sections régionales.»

Le conseil d’administration de la CSF, advenant une situation particulièrement favorable, pourrait aussi décider d’abaisser les cotisations.

Rappelons que la CSF prévoit verser 1,8 M$ à la CDPSF pour une période de trois ans afin de soutenir son démarrage et lui donner la possibilité d’assurer son financement de façon autonome.

« Nous avons une responsabilité, c’est un peu comme un enfant qu’on installe dans un appartement pour la première fois. Il faut l’équiper, illustre Luc Labelle. Les 1,8 M$ l’aidera à générer des revenus de façon autonome comme, par exemple, en ayant un site internet transactionnel qui lui permet de vendre des cours en ligne.»

Conflit d’intérêts?

Le président du RICIFQ, Flavio Vani, avait critiqué ce financement de la CDPSF par la CSF en soutenant que les sommes transférées revenaient aux représentants et devaient leur être retournées.

«Ce n’est pas le rôle de la CSF de financer qui que ce soit », avait déclaré Flavio Vani en entrevue à Finance et Investissement en ajoutant que la CSF se plaçait en conflit d’intérêts en finançant une association qui défendait les intérêts de ses membres alors que sa mission était la protection du public.

Selon Luc Labelle, il était impossible pour la CSF de se dissocier des sections régionales sans financement: « Les 20 sections sont dans notre structure de gouvernance, il fallait une entente pour leur donner un intérêt à quitter la CSF. Nous avons trouvé une entente qui bénéficiait à tout le monde.»

Le président et chef de la direction de la CSF souligne que la CDPSF et le RICIFQ auraient intérêt à collaborer: «Les sections sont habituées à donner de la formation et font peu de représentation. Au RICIFQ c’est le contraire puisqu’ils font depuis longtemps de la représentation. Ce qui est dommage puisqu’à la place d’essayer de se rapprocher, ils préfèrent s’opposer.»

Photo : Chambre de la sécurité financière