Photo portrait de Sandy Lachapelle.
Gracieuseté

Plus jeune, Sandy Lachapelle voulait être animatrice à la radio. La planificatrice financière et présidente de Lachapelle Finances intelligentes a trouvé le moyen de réaliser en partie son rêve, tout en se consacrant à sa passion pour les finances.

Cet été, elle participait à l’émission radiophonique Tout un matin, sur Radio-Canada. Le samedi, elle traite de finances personnelles dans Le Devoir. Elle intervient occasionnellement à titre d’experte à Zone économie sur RDI.

Sandy Lachapelle a lancé Finances intelligentes, un cabinet de services financiers spécialisés pour la clientèle des familles entrepreneuriales, en 2017.  « Pour moi, les finances intelligentes, c’est entre humains que ça se passe. Il y a le client, sa situation, ses projets, ses rêves, ses valeurs, et il y a moi, mes connaissances, mes stratégies, mes conseils et mes connaissances », résume-t-elle.

De la communication aux finances

La conseillère a commencé par étudier en communication avant de s’orienter vers un certificat en administration, puis une maîtrise en gestion, profil stratégie, à HEC Montréal.

Son intérêt pour l’entrepreneuriat l’a amenée à travailler dans des organismes de développement économique de sa région, puis comme directrice de la chambre de commerce de Saint-Jérôme. « J’étais une entrepreneure sans le savoir, dit-elle. Ces expériences m’ont amenée à m’intéresser aux stratégies d’entreprise et à vouloir me lancer en affaires. »

La rencontre avec un planificateur financier spécialisé dans le transfert d’entreprises a agi chez elle comme un révélateur. Elle y a vu l’occasion de devenir son propre patron dans un domaine qui la passionne.

La décision de suivre un certificat en planification financière, planification et services financiers de l’Université du Québec, a été une de ses meilleures résolutions à vie, confie-t-elle. « Aujourd’hui, je suis sur mon X. Si j’avais connu la planification financière plus jeune, je me serais dirigée dans ce domaine bien avant. »

Accompagner les familles en affaires

La conseillère a choisi de se spécialiser dans la clientèle des familles en affaires, car elle partage leurs valeurs entrepreneuriales. « Ce sont des passionnés comme moi, qui donnent tout à leur entreprise », dit-elle.

Une grande partie de sa pratique consiste à les aider à combler certains manques dans leurs finances personnelles. « Dans la quarantaine, ils ne pensent pas au futur. Il faut les aider à choisir durant les bonnes années entre investir dans l’entreprise et se créer une fortune personnelle. »

Vulgariser les finances

Une des premières initiatives de Sandy Lachapelle lorsqu’elle s’est lancée en affaires a été de créer un blogue sur les finances personnelles. « Je l’ai fait pour vulgariser les finances et aussi pour m’amuser, car j’adore écrire », indique la représentante en épargne collective et conseillère en sécurité financière.

Pour bien communiquer sur les sujets financiers, la chroniqueuse conseille de s’adresser aux gens avec bienveillance. « Il ne faut pas essayer à tout prix de se montrer compétent, mais plutôt garder ses compétences techniques pour les rencontres avec clients. » Résumer des concepts compliqués à leur plus simple expression est un des principaux défis, rapporte-t-elle.

Certaines de ses interventions sont dictées par l’actualité, comme l’inflation ou la hausse des taux d’intérêt. Trouver un sujet intéressant pour captiver un public diversifié chaque semaine n’est pas toujours évident. « On a parfois l’impression de parler tout le temps des mêmes choses. Trouver LE sujet, c’est la plus grosse partie du travail. »

La visibilité dans les médias apporte une notoriété mais n’engendre pas nécessairement des retombées significatives pour la pratique, signale la chroniqueuse.  « Elle amène beaucoup de curiosité, mais pas forcément des dossiers payants. Ce n’est pas un coup de pub facile. »

Pour répondre aux nombreux messages de lecteurs et d’auditeurs, la conseillère peut compter sur ses deux adjointes. Elle collabore également avec deux autres conseillères auxquelles elle réfère des demandes de rendez-vous au besoin.

Pas de recette magique

Dans le cadre de ses chroniques, Sandy Lachapelle est souvent amenée à répondre à des questions des lecteurs. « Les gens attendent des recettes magiques. Parfois, je traite le sujet par le biais d’une étude de cas, mais je ne peux pas émettre de recommandations sur une situation particulière dans une chronique. »

La campagne électorale lui fournit plusieurs idées de sujets. « C’est intéressant d’analyser les impacts que pourraient avoir certaines promesses électorales, par exemple des baisses d’impôt, sur le panier d’épicerie des gens. Cela permet d’aborder des sujets plus larges, comme l’économie locale, l’industrie agroalimentaire, etc. »

Dans l’une de ses plus récentes chroniques, Sandy Lachapelle invite les lecteurs à se questionner sur leur coût de vie, un aspect important à aborder avec les clients, estime-t-elle, dans le contexte de l’inflation et de l’augmentation des taux d’intérêt.

« Je leur rappelle que nous sommes tous maîtres de nos choix financiers. Le premier courage est de se poser les bonnes questions et de réviser nos priorités même si cela n’est pas super agréable. L’objectif ultime est de maintenir l’épargne, donc de se payer en premier », souligne la conseillère.

Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de toutes les microdécisions financières, rappelle-t-elle, car les choix faits à chaque étape de la vie s’accumulent sur le long terme. Dans ce sens, le travail d’un planificateur financier peut, selon Sandy Lachapelle, contribuer à apporter une paix d’esprit financière aux clients.

Préoccupée par les questions sociales et environnementales, Sandy Lachapelle a suivi en 2020 une certification en investissement durable avec l’Association pour l’investissement responsable du Canada.

« La demande des clients pour les fonds ESG a évolué rapidement, dit-elle. En 2018, lorsqu’on parlait aux clients d’investissement responsable, on était catalogués comme « grano ». Depuis 2020, ce sont les clients qui nous en parlent. »