Produits et assurance Trois fonds | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-trois-fonds/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 09 Oct 2020 12:54:32 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Produits et assurance Trois fonds | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-trois-fonds/ 32 32 Jeu défensif https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-trois-fonds/jeu-defensif/ Tue, 13 Oct 2020 04:04:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75591 Marc Johnston privilégie la prudence dans le contexte actuel.

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Marc Johnston est un conseiller de conseillers. Directeur, investissement et retraite au bureau de Québec du Groupe Cloutier, il assiste les conseillers dans leurs tâches de planification, de choix de produits d’assurance… et de sélection de fonds d’investissement.

Ses 25 ans au sein de l’industrie du conseil dans de multiples rôles (assurance, fonds communs, courtage, distribution) lui donnent la perspective nécessaire pour assumer ces responsabilités. De plus, pour étoffer ses recommandations, il s’appuie sur les outils d’analyse et de synthèse que lui a procurés une formation d’économiste.

Évidemment, ses recommandations de fonds tiennent compte des conditions actuelles du marché, envers lesquelles il ne nourrit pas une confiance débordante. «Nous avons affaire à des marchés de spéculation, de momentum, d’émotion, lance-t-il. La logique et la rationalité ne sont plus tellement au rendez-vous.»

L’aspect le plus marquant du marché tient au fait que «la remontée depuis mars est liée aux fameux FAANG [Facebook, Amazon, Apple, Netflix, Google], auxquels j’ajouterais maintenant Tesla. Si on les enlève de l’indice, la plupart des investisseurs n’ont pas fait d’argent depuis mars», dit Marc Johnston.

S’ajoutent les incertitudes liées au marché américain. Les États-Unis n’arrivent pas à maîtriser la pandémie et sont engagés dans une guerre commerciale avec la Chine. Marc Johnston demeure cependant optimiste : «Je crois que tout devrait être corrigé dans deux ans. On devrait retrouver une certaine normalité.»

Mais en attendant ce moment, prudence.

Pour l’essentiel, sa sélection de fonds répond à cet impératif de prudence, où la préservation du capital l’emporte sur sa croissance.

Fonds défensif d’actions mondiales (série A)

Manufacturier : Financière Canoe

Offre initiale du fonds : septembre 2014

Actif sous gestion (ASG) : 998 M$ (31 août 2020)

Ratio des frais de gestion (RFG) : 2,4 %

Rendement annualisé depuis la création : 10,8 %

Ce fonds est la première réponse de Marc Johnston à sa perception que les marchés sont présentement surévalués et qu’ils vont souffrir lors d’une deuxième vague de la pandémie. À l’exception d’un seul titre technologique (Alphabet) dans ses 10 principales positions, le fonds est composé surtout de titres de consommation comme Mastercard et Nestlé, et de soins de santé comme Roche Holding et Johnson & Johnson.

«Peu importe l’état de l’économie, ces titres devraient bien se comporter. Les gens vont continuer d’utiliser des cartes de crédit et vont encore se laver», indique le conseiller. Il aime aussi que la perspective du gestionnaire soit celle de la valeur fondamentale.

Ses lunettes d’économiste lui font privilégier une lecture assidue et systématique des ratios de performance. Ainsi, il apprécie tout particulièrement un bêta (performance comparée à l’indice de référence) de 0,6, de même qu’un ratio de capture à la hausse de 81,3 %, et de capture à la baisse de 60 %.

Le ratio qu’il prise le plus est celui de Sortino, qu’il préfère au ratio de Sharpe, plus souvent cité. «Le ratio de Sharpe calcule surtout le rendement excédentaire par rapport au risque auquel on s’expose, explique-t-il. Le ratio de Sortino tient plus particulièrement compte du potentiel de baisse.»

Ainsi, le ratio de Sortino du fonds de Canoe est exceptionnel à 1,98, étant donné qu’une performance équivalente à celle de l’indice s’établit à 0.

Par contre, ce portefeuille affiche un ratio cours/bénéfice de 38,5, ce qui semble très élevé pour un fonds défensif de valeur fondamentale. Marc Johnston en convient «mathématiquement».

Cependant, les gestionnaires du fonds, Nadim Rizk et Alexandre Hocquard, sont comme Warren Buffett, juge-t-il. «Comme Warren Buffett qui achète Coca-Cola quel que soit le prix, les gestionnaires achètent Johnson & Johnson parce qu’ils savent qu’ils vont récolter de bons dividendes et des profits pour les 10 prochaines années.»

Obligations boursières d’Épargne Placement Québec

Manufacturier : Gouvernement du Québec

Offre initiale du fonds : 10 décembre 2010

Rendement annualisé depuis 10 ans : 8,42 % (30 juin 2020)

Nous avons affaire ici à des «obligations indicielles», semblables à celles offertes depuis longtemps par les banques, mais qui le sont cette fois par le gouvernement du Québec qui les garantit.

Ces obligations sont liées à la performance de l’Indice Québec 30 qui suit les 30 principaux titres du Québec, tels qu’Alimentation Couche-Tard, BCE, Banque Nationale, Metro et iA Société financière.

Elles sont offertes en deux échéances : 5 et 10 ans. Le rendement de l’échéance de 5 ans est plafonné à 60 % de celui de l’indice, tandis qu’il n’y a aucun plafond pour l’échéance de 10 ans.

Pour les nombreux clients qui «veulent avoir du rendement, mais sans prendre de risque», Marc Johnston propose ces obligations boursières.

Obligations indicielles et billets structurés sont des produits qui ne l’enthousiasment guère, surtout à cause de leur structure et de leur calcul de rendement souvent compliqués. «Ici, c’est la simplicité même : il suffit de suivre l’indice. Et notez qu’il n’y a aucuns frais de gestion.»

Fonds d’actions mondiales Croissance durable AGF (série OPC)

Manufacturier : AGF

Offre initiale du fonds : janvier 1992

ASG : 237,7 M$ (31 août 2020)

RFG : 2,47 %

Rendement annualisé depuis la création : 6,7 %

Ce fonds ne possède pas la valeur «défensive» que prise Marc Johnston à ce moment-ci. Plutôt, «il comble la demande précise et de plus en plus fréquente de clients pour les produits socialement responsables qu’on appelle ESG [qui tiennent compte de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance]».

L’application authentique des principes ESG constitue l’attrait principal de ce produit, qualité rare dans le domaine, juge le conseiller. «Des recherches fouillées m’ont permis de constater que plusieurs fonds de ce type font des choix souvent aberrants, et détiennent par exemple des titres de sociétés pétrolières ou de charbon.»

Ce fonds d’AGF n’est pas surperformant, mais loge quand même dans le haut du second quartile de performance.

«Au moins, il ne m’oblige pas à jeter mes ratios et calculs aux orties», dit Marc Johnston. Ainsi, sur 10 ans, le fonds affiche un rendement très honorable de 9,55 %, «mais ses pairs ont généré 9,9 %», note le conseiller.

Le ratio de Sortino est de 1,1. «Ce n’est pas un ratio de 2 comme j’aime, mais ce fonds répond à un impératif ESG, et je ne suis pas gêné de le conseiller.»

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Des fonds qui résistent aux crises https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-trois-fonds/des-fonds-qui-resistent-aux-crises/ Fri, 05 Jun 2020 12:30:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66772 Les choix de Louis Verreault ont bien réagi au cours de la récente tempête boursière.

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Le planificateur financier Louis Verreault conseille des clients en matière de fonds communs de placement depuis 5 ans, mais il compte aussi près de 20 ans d’expérience comme représentant en assurance.

Sa clientèle représente un portefeuille d’environ 12 M$ morcelé en comptes relativement modestes. Il s’agit surtout d’entrepreneurs en construction dans la force de l’âge qui disposent de portefeuilles
d’environ 60 000 $.

Fait notable, Aurrea Signature, firme avec laquelle il fait affaire, « a une entente avec l’Association de la construction du Québec, dit-il. Chaque semaine, Aurrea m’envoie des clients potentiels, et c’est l’exception quand il ne s’agit pas d’entrepreneurs. »

Aujourd’hui, la pratique de Louis Verreault prend un nouveau virage virtuel, confinement oblige, virage qui deviendra probablement permanent, prévoit-il. Il s’est donc équipé de logiciels pour partager des écrans avec ses clients et effectuer des signatures électroniques, ainsi que de matériel comme un casque téléphonique, un deuxième écran et un télécopieur. Nous avons d’ailleurs mené l’entrevue en visualisant à l’écran des documents mis en commun grâce à l’application join.me.

La tempête boursière qui a sévi en mars ne l’inquiète pas. « Le risque sur le long terme, il n’existe pas vraiment, soutient-il. Je m’attends à ce qu’on finisse l’année 2020 en terrain positif. »

D’ailleurs, dans la remontée qui a eu lieu durant les premières semaines d’avril, il a vu l’occasion pour ses clients d’enrichir leurs avoirs, mais plusieurs d’entre eux n’avaient alors malheureusement pas les liquidités nécessaires pour investir.

Les fonds communs avec lesquels il travaille ne l’ont pas déçu dans la récente débandade. « Chacun a performé à la hauteur de mes attentes. Un fonds a chuté un peu plus que l’indice, un autre moins, de telle sorte que le rendement global demeure acceptable. »

FONDS MONDIAL 
D’INFRASTRUCTURES DYNAMIQUE – SÉRIE F 

Manufacturier:
Fonds Dynamique

Offre initiale du fonds
juillet 2007

Actif sous gestion (ASG)
1,74 G$ (30 avril 2020)

Ratio des frais de gestion :
(RFG)1,30 %

Rendement annualisé depuis 10 ans10,00 % (30 avril 2020)

 Ce fonds est diversifié dans plusieurs types de sociétés cotées en Bourse qui exploitent des infrastructures dans les domaines du transport, de l’énergie et des télécommunications.

Le premier intérêt d’un tel fonds tient « à sa faible corrélation au marché des actions », juge Louis Verreault. Cela se vérifie dans une bonne mesure, avec un rendement négatif de -17,4 % pour l’année en cours (au 31 mars) qui se compare avantageusement au rendement de -22 % de l’indice MSCI Monde.

Ce fonds spécialisé n’est pas pour tout le monde, souligne le conseiller, mais il peut occuper jusqu’à 15 % du portefeuille des clients auxquels il convient. Louis Verreault ajoute que ce fonds couvre cependant un large spectre de profils de clients, car tout en offrant un rendement substantiel de 9,6 % sur 10 ans (qui intègre la chute boursière au 30 mars), il a aussi une bonne capacité de résistance à la baisse.

PORTEFEUILLE  
ÉLÉMENTS  
RENDEMENT  
AGF – SÉRIE F
Manufacturier:
AGF
Offre initiale du fonds
novembre 2005
ASG
1,44 G$ (18 avril 2019)

RFG
1,00 %

Rendement annualisé depuis 10 ans4,30 % (31 mars 2020)

Nous sommes ici dans la partie sécuritaire des portefeuilles de Louis Verreault. Pour les portefeuilles plus modestes, le conseiller a recours habituellement à un fonds de fonds unique qui assure une diversification maximale au détenteur. Mais sitôt qu’on passe à des clients qui ont un actif plus élevé, soit entre 50 000 $ et 100 000 $, les fonds se diversifient. Celui-ci, d’AGF, en constitue une pierre d’assise.

Il s’agit d’un fonds de fonds, tous d’AGF, composé à plus de 70 % de titres à revenu fixe de pays développés et de pays émergents, et qui compte des fonds de revenu et des fiducies de placement immobilier.

« C’est un fonds KISS (pour Keep it simple, stupid) qui cherche avant tout à protéger le capital, explique Louis Verreault. Son objectif est très simple : il vise à ne jamais perdre d’argent sur une période de 12 mois. Maintenant, j’ai hâte de voir comment il va s’en tirer à la fin de 2020. »

Notons qu’avant la crise, le rendement sur 10 ans s’élevait à 6,2 %, mais à la fin de la chute boursière de mars, ce rendement avait reculé à 4,3 %.

Ce fonds vise à fournir un revenu mensuel de 5 % à ses détenteurs et « convient parfaitement à quelqu’un qui veut préserver ses billes en fin de parcours », souligne le conseiller.

FONDS DE REVENU
D’ACTIONS  
CANADIENNES  
RBC – SÉRIE F 
Manufacturier:
RBC Gestion mondiale d’actifs
Offre initiale du fonds:
août 2006
ASG
2,54 G$ (27 mai 2020)
RFG
0,76 %
Rendement annualisé depuis 10 ans: 7,70 % (30 avril 2020)

Au 31 mars 2019, ce fonds affichait un rendement de 12,7 % pour les 10 années précédentes, un rendement qui a fléchi à 7,7 % à la fin d’avril 2020. C’est tout à fait acceptable pour Louis Verreault, et ce fonds appartient au type même qu’il cherche activement, capable de procurer un rendement annuel de 10 %.

« Je sous-pondère les attentes de mes clients en leur annonçant un rendement annuel autour de 7 %, mais en fait, de mon côté, je vise 10 %. » Ce fonds de RBC lui permet justement de maintenir sa stratégie.

De plus, parce qu’on y trouve les grandes capitalisations canadiennes comme les banques et les assureurs, ce fonds verse de généreux dividendes. C’est dire qu’il constitue une pierre d’assise dans tous les portefeuilles plus fortunés de Louis Verreault.

On aura noté que, dans sa sélection de fonds, Louis Verreault ne parle jamais des gestionnaires, car il s’agit d’un critère auquel il est indifférent.

« Je cherche par-dessus tout un processus reproductible, indépendant du gestionnaire. Car si le gestionnaire s’en va, est-ce que ça veut dire que le fonds va planter ? »

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Priorité aux titres mondiaux https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/priorite-aux-titres-mondiaux/ Wed, 01 Apr 2020 04:51:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65414 Pascal Fontaine mise sur la flexibilité et la prudence.

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Passionné de finance, Pascal Fontaine, âgé de 41 ans, exerce le métier de conseiller depuis moins de deux ans, à Coaticook. Et déjà, il compte une clientèle qui lui permet d’être autonome et de très bien gagner sa vie.

Pascal Fontaine était auparavant conseiller en orientation organisationnelle. Les mandats qu’il recevait pour aider des travailleurs à réussir des transitions de carrière lui ont donné deux atouts importants : la capacité d’interaction humaine et le sens du développement des affaires, dit-il. «Ce sont des atouts qui me servent dans ma nouvelle carrière.»

L’attrait d’une carrière financière s’est avéré trop fort et a été alimenté par l’expérience de son propre conseiller. Ce dernier, David Thibeault, autrefois ingénieur, avait lui-même fait un changement de carrière.

En matière de placement, Pascal Fontaine est orienté vers la détention à long terme (buy and hold), mais tout en restant attentif aux occasions d’ajuster les portefeuilles en fonction des circonstances de marché et des analyses des gestionnaires de portefeuille.

Au moment de l’entrevue, soit avant que l’épidémie de coronavirus ne frappe le Canada, il était optimiste pour l’année 2020. «On constate que les sept dernières élections présidentielles aux États-Unis ont été positives pour la Bourse. Je n’ai rien touché dans les portefeuilles de mes clients, et moi-même, dans mon propre portefeuille, je n’ai pas du tout diminué le risque.»

Comme en fait foi sa sélection de titres, il privilégie les actions mondiales et américaines en sous-pondérant les titres canadiens.

«Notre économie est très axée sur la consommation, mais les Canadiens sont très endettés. De plus, nos possibilités en Bourse sont restreintes et tournent autour de l’énergie, des matières premières et de la finance. Avec l’international, on va chercher un important complément de diversification.»

Fonds équilibré mondial Manuvie – Série Conseil

Manufacturier : Gestion de placements Manuvie

Offre initiale du fonds : août 2013

Actif sous gestion (ASG) : 3,62 G$ (31 décembre 2019)

Ratio des frais de gestion (RFG) : 2,36 %

Rendement annualisé depuis la création : 9,19 %

Ce fonds est géré par Gestion de placements Mawer selon la philosophie typique de cette maison, qui est «d’être ennuyant et de faire de l’argent». Il vise une souplesse maximale en offrant une diversification mondiale, tant sur le plan géographique que sur le plan sectoriel.

«Ce fonds compose le coeur de mes portefeuilles, souligne Pascal Fontaine. Je l’aborde toujours avec le Fonds Combiné de dividendes stratégiques, un autre fonds équilibré de Manuvie.» Le Fonds Combiné doit en tout temps disposer d’au moins 51 % d’actions canadiennes, mais l’Équilibré mondial n’est pas contraint de la sorte.

Au 30 novembre 2019, le Fonds Équilibré mondial était composé à 60,3 % d’actions, à 30,5 % de titres à revenu fixe et à 9,2 % de liquidités. «Le gestionnaire surpondère les actions parce qu’il voit le ciel bleu», dit Pascal Fontaine.

Alors que bien des gens privilégient l’alpha, le bêta ou le ratio de Sharpe, Pascal Fontaine porte son attention sur les ratios de capture à la hausse et à la baisse. «Les gestionnaires du fonds sont toujours en train d’améliorer l’écart entre ces ratios. Pour la dernière période d’un an, l’écart est de 21 points, avec un ratio de capture à la baisse de 75,62. Ça indique qu’ils gèrent très bien les baisses de marché.»

Fonds Croissance américaine Power Dynamique – Série A

Manufacturier : Fonds Dynamique

Offre initiale du fonds : juillet 1998

ASG : 1,49 G$ (31 décembre 2019)

RFG :

3,82 %

Rendement annualisé depuis 10 ans : 19 %

«Ici, on vit des émotions à l’état pur», lance d’emblée Pascal Fontaine à propos de ce fonds concentré uniquement aux États-Unis.

Le gestionnaire Noah Blackstein est à la tête du fonds depuis sa création, il y a près de 22 ans. «Et il ne se préoccupe que de capture à la hausse», souligne le conseiller. En effet, en 2008, le fonds a plongé de 44 %, bien plus que les indices de référence courants. «Par contre, en 2013, il a bondi de 48,6 %», ajoute le conseiller.

Peut-être que Noah Blackstein ne se préoccupe que d’hyperperformance, mais il réussit parfois à résister vaillamment aux marchés dépressifs. En 2018, une année décevante durant laquelle le S&P 500 a affiché un gain de seulement 4,23 % et les pairs de Noah Blackstein perdaient 0,44 %, son fonds se démarquait avec une hausse de 23,1 %.

Par contre, en 2016, le fonds de Noah Blackstein a chuté de 14,3 %, alors que ses pairs progressaient de 5,85 % et que le S&P 500 obtenait un fort respectable 8,09 %.

Ce gestionnaire atypique, dans un marché aussi vaste que celui des États-Unis, entretient un portefeuille concentré de seulement 24 titres. Au lieu des vedettes américaines courantes, on trouve des titres relativement obscurs, comme RingCentral, ServiceNow et Dexcom.

Sous un ciel bleu comme celui qu’il perçoit actuellement, Pascal Fontaine est prêt à laisser courir son destrier, mais il le garde bien à l’oeil. «Le jour où je sentirai que les marchés commencent à se gâter, je vais le liquider», dit le conseiller. Évidemment, ce n’est pas un fonds pour tous les portefeuilles. «Je le réserve pour ceux qui veulent des performances significatives et qui envisagent de retrouver leur argent seulement dans 25 ou 30 ans.»

Fonds à revenu stratégique Manuvie – Série F

Manufacturier : Gestion de placements Manuvie

Offre initiale du fonds : janvier 2007

ASG :

9,5 G$ (31 décembre 2019)

RFG :

0,99 %

Rendement annualisé depuis la création : 6,56 %

Ce fonds, qui pratique une gestion serrée des risques de change, recourt à toutes les catégories de titres de revenu fixe partout dans le monde. «Ici, pas d’émotions, annonce Pascal Fontaine. C’est le Carey Price de mes portefeuilles, qui me sert à en abaisser la volatilité.»

Le ratio de capture à la baisse est extrêmement solide, se maintenant autour de 10 % dans toutes les périodes de 1 à 10 ans, tandis que le ratio de capture à la hausse s’améliore sans cesse, juge le conseiller. Sur 10 ans, il est de seulement 33,2 %, mais dans la dernière année, il s’établissait à 56,6 %.

Ici encore, la diversification mondiale constitue une qualité majeure. Les gestionnaires peuvent s’approvisionner à toutes les catégories obligataires, de la plus haute qualité jusqu’à la haute performance la plus risquée, mais toujours prudemment.

«En 2018, les obligations de qualité avaient des rendements si faibles que le fonds a accru à 35 % la portion de titres à haut rendement, puis récemment, il l’a réduite à 15 %.»

C’est le genre de flexibilité et de prudence qu’apprécie Pascal Fontaine.

Avec l’international, on va chercher un important complément de diversification.

– Pascal Fontaine

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