Économie et recherche | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 08 Oct 2025 10:53:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie et recherche | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ 32 32 Un « retraité » peut toucher l’assurance-emploi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-retraite-peut-toucher-lassurance-emploi/ Wed, 08 Oct 2025 10:53:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110100 Il doit respecter de nombreuses conditions pour être admissible.

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Un client considéré comme un retraité peut toucher des prestations d’assurance-emploi (AE) s’il respecte plusieurs conditions établies par Service Canada. Le nombre de clients potentiellement admissibles risque d’être faible, mais pas nul d’où l’idée pour les conseillers de sensibiliser certains de ses clients.

Le représentant de courtier en épargne collective Rafaël Nadeau s’est intéressé à l’AE à la retraite en raison de sa collaboration avec GIT Services-conseils en emploi, un organisme soutenant les individus dans leur recherche d’emploi. Lorsqu’un employé quitte son emploi pour prendre sa retraite, ce départ volontaire entraîne habituellement « l’impossibilité de bénéficier des prestations d’assurance-emploi », écrit Rafaël Nadeau, dans une lettre ouverte destinée à sensibiliser le public.

Or, il y a des exceptions dans certaines situations précises, mais seulement lorsque certaines modalités sont respectées, ajoute-t-il. Les conditions habituelles de l’AE doivent être respectées, soit une perte d’emploi sans faute, un emploi assurable (employé et employeurs paient des cotisations à l’AE), un nombre minimal d’heures travaillées, être sans emploi depuis au moins 7 jours et chercher activement un emploi.

Pour respecter ce dernier critère, l’organisme recommande de bien documenter les démarches de recherche d’emploi, dont postuler à des offres en ligne ou en personne, envoyer des curriculums vitae (CV), contacter des employeurs potentiels, participer à des entrevues ou à des salons de l’emploi, et conserver des preuves (copies de courriels, captures d’écran, confirmations de candidatures).

Le représentant constate d’autres conditions : « Fournir des justifications ainsi que des preuves de fin d’emploi, par exemple pour des raisons de santé ou pour une compression du personnel. À noter que les justifications demandées sont très strictes et des documents peuvent être demandés en appui. Plus particulièrement, le départ à la retraite découlant d’une compression du personnel doit respecter une condition : un départ permanent et fortement incité par l’employeur », écrit-il.

Avec l’organisme GIT, Rafaël Nadeau a étudié certains cas de figure où un client pourrait recevoir des prestations d’AE tout en touchant d’autres revenus de retraite. Il souhaite les faire connaître des représentants.

Compression de personnel

Une employée de 63 ans, déjà admissible à la retraite, doit quitter son poste dans le cadre d’une compression de personnel organisée par son employeur. « Cette mesure vise à réduire l’effectif global, et le départ volontaire se fait sur offre écrite de l’employeur afin de préserver le poste d’une collègue plus jeune. L’employée n’était pas encore à la retraite et elle n’avait pas l’intention de partir de son propre chef avant cette nouvelle mesure. Cette personne peut alors faire une demande d’assurance-emploi, car son départ, bien que volontaire, est fortement motivé par une initiative de l’employeur et non par un choix personnel strict », détaille le conseiller.

Si l’employée respecte les conditions habituelles, elle pourrait peut-être recevoir des prestations, tout en touchant une pension de retraite. « Service Canada sera très sévère dans ce type de cas de figure et, pour accepter un dossier, l’employée devrait pratiquement être forcée par son employeur de quitter son emploi », souligne-t-il.

Départ pour raison médicale

Un client de 60 ans quitte son emploi pour prendre une retraite anticipée à cause d’une incapacité temporaire à continuer son travail physique. « Après plusieurs mois, il retrouve la capacité et la motivation pour occuper un emploi adapté à sa situation de santé. Il cherche activement un nouveau poste. Il fait alors une demande d’assurance-emploi en démontrant qu’il est maintenant disponible et qu’il est apte à travailler », écrit Rafaël Nadeau.

Dans ce cas, ce client doit respecter les conditions d’admissibilité pour recevoir des prestations et s’en assurer au besoin en communiquant avec Service Canada.

D’autres cas de figure où un client peut à la fois toucher des revenus de retraite et une prestation d’AE, constate Natalie Hotte, Chef de pratique — Gestion des risques et des savoirs en fiscalité, au Centre québécois de formation en fiscalité, partenaire stratégique de Raymond Chabot Grant Thornton.

Elle donne l’exemple d’un retraité qui retourne au travail à titre d’employé dans une chaîne de restauration rapide après mis sur pause ses activités professionnelles durant quelques mois. Si ce client perd son nouvel emploi et respecte les critères de l’AE, il peut être admissible à l’AE. « Ses prestations seront calculées en fonction des cotisations payées lorsqu’il travaillait à la chaîne de restauration et non à son ancien emploi qu’il a quitté volontairement pour la retraite », précise-t-elle.

Importante, la provenance du revenu

Fait à noter, les autres revenus de retraite touchés par le prestataire de l’AE peuvent diminuer les montants à recevoir de l’AE, souligne Rafaël Nadeau.

Selon le type de revenu, « un calcul sera effectué et votre prestation sera affectée d’une manière précise. Il est recommandé de discuter avec une ressource de l’assurance-emploi, Service Canada, afin de connaître l’impact précis sur vos montants. Il est recommandé d’avoir de nombreuses notes et preuves afin que votre situation soit acceptée », écrit-il, notant que l’organisme fédéral souhaite connaître l’ensemble des revenus obtenus par ailleurs.

Natalie Hotte précise qu’à la fois le type de revenu et l’importance du montant reçu sont importants et invite les conseillers à consulter le tableau des rémunérations de Service Canada. 

Les montants d’indemnité de départ, les jours de congé de maladie accumulés et les paies de vacances ont une valeur de rémunération selon le règlement. C’est aussi le cas des revenus d’un fonds de pension découlant d’un emploi précédent, comme un compte de retraite immobilisé (CRI), ainsi que la pension provenant du Régime de pension du Canada (RPC) et du Régime des rentes du Québec (RRQ).

Cependant, ne seront pas considéré comme une rémunération ayant un effet sur les prestations d’assurance-emploi les pensions et suppléments de la Sécurité de vieillesse, ni les pensions qui ne proviennent pas d’un emploi comme les régimes enregistrés d’épargne retraite (REER) personnels ou les fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR).

« C’est un peu plus compliqué. Les REER ne semblent pas être inclus, mais les CRI et FRV, si on prend la valeur de transfert, puis on commence à recevoir un montant à partir du FRV, alors là il y aura un impact sur les prestations. C’est vraiment tout ce qui est en lien avec un emploi », explique Natalie Hotte.

D’où l’idée de communiquer avec Service Canada et de consulter les exemples types présentés sur son site Internet. On doit aussi lui déclarer tous les revenus et avantages reçus ainsi que les revenus gagnés qui se rapportent à toute activité d’un travail autonome.

D’ailleurs, Natalie Hotte constate que certains clients continuent de travailler, durant leur retraite, mais comme travailleur autonome. Ils ne paient alors pas de cotisation à l’AE et n’y ont ainsi pas droit à la fin de leur mandat.

Ces exceptions devraient-elles inciter un client à reporter le moment où il touche ses prestations du RRQ et financer son coût de vie en décaissant des REER par exemple ? Chaque cas doit être analysé en fonction de la situation du client et de ses projections de retraite. « La grande raison pour laquelle on dit de reporter le moment où on débute la RRQ, c’est de protéger son risque de survivre à ses épargnes. C’est plus ça qui est important », souligne Natalie Hotte.

Selon elle, dans un contexte économique où les gens sont incités à retourner travailler, clients et planificateurs financiers doivent développer le réflexe de vérifier leur admissibilité à l’AE lorsqu’ils perdent un emploi pour lequel ils ont cotisé à l’AE.

« C’est tellement compliqué l’assurance-emploi : il y a les prestations régulières d’AE, les prestations pour maternité, pour invalidité, pour un faible revenu… Il faut s’informer et dire : “N’oubliez pas de le demander, peut-être que vous avez droit à quelque chose” », ajoute-t-elle.

Rafael Nadeau abonde dans le même sens. « L’essentiel est de rendre l’information disponible aux gens qui sont dans ces situations-là et de ne pas considérer qu’automatiquement un retraité n’a pas droit à l’assurance-emploi. Il y a des situations particulières. Le rôle d’un conseiller est d’éduquer les gens, de donner de l’information pour faire que le client soit toujours mieux accompagné », dit celui qui est candidat au titre de Planificateur financier.

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Mark Carney apporte des changements au cycle budgétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/mark-carney-apporte-des-changements-au-cycle-budgetaire/ Wed, 08 Oct 2025 10:53:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110217 Il pourra ainsi déposer tous les budgets fédéraux à l’automne.

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Le gouvernement fédéral de Mark Carney veut continuer de présenter ses budgets à l’automne et indique donc qu’il change le calendrier budgétaire en conséquence.

Le dépôt du budget 2025 aurait dû survenir au printemps passé conformément à la façon de faire qui prévalait jusqu’à présent. Les libéraux de Mark Carney, fraîchement élus, avaient justifié cette décision en mentionnant la récente campagne électorale et le fait qu’ils venaient d’arriver en poste sous une nouvelle gouverne, de même que l’incertitude économique créée par la guerre tarifaire déclenchée par l’administration américaine de Donald Trump.

Les libéraux ont annoncé lundi qu’ils vont de l’avant pour pérenniser le fait de déposer un budget à l’automne.

De hauts responsables du gouvernement ont insisté lundi sur des arguments différents de ceux mentionnés le printemps dernier, quand les libéraux ont repoussé la publication du budget sans signaler qu’ils voulaient réaménager tout le cycle budgétaire.

Des fonctionnaires du ministère des Finances envoyés expliquer aux médias pourquoi cette décision avait été prise ont fait valoir que la décision permettra une meilleure prévisibilité et améliorera la capacité à planifier des différents ministères.

Ils ont aussi évoqué le travail de reddition de comptes et d’examen des dépenses fait par les parlementaires. « (Cela), permettra au Parlement d’avoir de meilleures informations pour examiner les dépenses publiques », a soutenu l’une des représentantes gouvernementales.

L’un de ses collègues a affirmé qu’au Royaume-Uni, le budget est aussi déposé à l’automne.

L’exemple du Royaume-Uni est aussi venu pour expliquer une autre nouveauté qui survient sans surprise : celle de présenter une distinction entre ce que le gouvernement Carney appelle des « dépenses opérationnelles » ou « dépenses de fonctionnement courantes » et « les investissements en capital » qui, espère Ottawa, créeront de la croissance.

Cette distinction est faite parce que les libéraux ont fait campagne en promettant de réduire les dépenses de la première catégorie, mais d’« investir plus », c’est donc dire d’augmenter la cagnotte de la seconde catégorie.

Le budget 2025, qui sera présenté le 4 novembre, sera le premier document budgétaire à exposer comment sera faite exactement cette catégorisation.

Il manquait encore des détails, lundi, pour comprendre exactement dans quelle catégorie tombera chaque dépense liée à un programme fédéral en particulier, mais Ottawa a fourni de premières indications dans un document d’information.

Ainsi, les « transferts à d’autres ordres de gouvernement et à des organisations qui sont expressément destinés à être investis par le bénéficiaire dans des infrastructures ou des actifs productifs » ne seront pas visés par des coupes de dépenses effectuées par le gouvernement, peut-on comprendre en lisant un passage du document.

De même, les « mesures visant à accélérer l’offre de nouveaux logements » ne seront pas, non plus, considérées par le gouvernement pour faire des économies.

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La concentration de la richesse se stabilise https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-concentration-de-la-richesse-se-stabilise/ Wed, 08 Oct 2025 10:53:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110167 Depuis cinq ans.

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La concentration de la richesse parmi les familles à valeur nette élevée n’a quasiment pas varié depuis 2019. Elle aurait même légèrement diminué, selon un rapport du Bureau du directeur parlementaire du budget.

La proportion de la richesse détenue par les familles canadiennes les plus fortunées est restée stable depuis 2019, enregistrant même une faible diminution.

Le 1 % des familles les plus riches au Canada détiennent 23,8 % du patrimoine net total du pays, estime un rapport du bureau du Directeur parlementaire du budget (DPB), dont le rôle est de fournir des analyses économiques et financières au Parlement. Cette évaluation s’appuie sur des données portant sur l’année 2023, et présentée dans le rapport intitulé Estimation de l’extrémité supérieure de la distribution du patrimoine familial au Canada : mises à jour de 2025.

La concentration de la richesse est semblable à celle constatée en 2019, voire légèrement plus faible. « Toutefois, les données comportent d’importantes sources d’incertitude », souligne le rapport.

Ce 1 % le plus riche correspond à environ 169 400 familles, chacune disposant d’un patrimoine net d’au moins 7,4 millions de dollars. Selon le DPB, ce nombre aurait grimpé à 176 800 familles détenant au minimum 7,5 M$ à la fin de 2024.

Les 10 % des familles les plus riches détiennent 53 % du patrimoine net total du Canada, et les 20 % les plus riches possèdent 69 %.

De l’autre côté du spectre de la richesse, les 40 % des familles les moins fortunées détiennent environ 3,3 % du patrimoine net total du pays.

L’estimation du DPB diverge fortement de celle de Statistique Canada. Pour l’année 2023, l’agence fédérale évaluait que le 1 % des familles les plus riches détenait 11 % du patrimoine net total du pays, soit deux fois moins que l’évaluation avancée par le DPB.

Cependant, même si les chiffres de Statistique Canada diffèrent, la tendance observée reste similaire à celle relevée par le DPB : une légère diminution de la concentration de la richesse.

Les calculs réalisés par le bureau du DPB se sont appuyés sur les données de Statistique Canada, ainsi que sur les listes des magazines Forbes, Canadian Business et Maclean’s. Le rapport souligne que « le patrimoine net peut fluctuer considérablement au cours d’une année, ce qui ajoute de l’incertitude lors de la comparaison de données provenant de sources dont les fréquences de publication ne sont pas les mêmes ».

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Pas d’accord pour supprimer les droits de douane américains https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/pas-daccord-pour-supprimer-les-droits-de-douane-americains/ Wed, 08 Oct 2025 10:47:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110271 Mark Carney a laissé deux ministres à Washington.

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Le premier ministre Mark Carney revient à Ottawa mercredi sans aucun accord visant à supprimer les droits de douane américains sur les produits canadiens. Il laisse toutefois deux de ses ministres clés sur place pour continuer à défendre la cause du Canada.

Mark Carney a rencontré le président américain Donald Trump dans le bureau Ovale mardi après-midi. Il s’agissait de la deuxième rencontre de ce type entre les deux dirigeants en moins de six mois.

Avant cette rencontre, Donald Trump a dit aux journalistes que Mark Carney allait repartir « très heureux », mais qu’il ne montrait aucun signe de relâchement sur la question des droits de douane et qu’aucun accord n’avait été annoncé.

Le ministre responsable du Commerce Canada–États-Unis, Dominic LeBlanc, a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse suivant la réunion que des progrès substantiels avaient été réalisés et qu’il existait désormais une dynamique favorable à la conclusion d’accords, qui n’existait pas avant mardi.

Il a indiqué que Mark Carney et Donald Trump avaient demandé à leurs équipes d’agir rapidement sur les accords commerciaux sectoriels, en commençant par ceux concernant l’acier, l’aluminium et l’énergie.

Dominic LeBlanc et la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, resteront tous deux à Washington mercredi pour d’autres réunions, dont une conversation prévue entre Mme Anand et le secrétaire d’État Marco Rubio.

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Sommet des Grands Lacs : l’incertitude économique s’impose https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/sommet-des-grands-lacs-lincertitude-economique-simpose/ Mon, 06 Oct 2025 15:56:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110216 François Legault estime la Chine plus problématique que le Canada.

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L’incertitude économique causée par les politiques du président Donald Trump a été au centre des discussions lors du Sommet des gouverneurs et des premiers ministres des Grands Lacs et du Saint-Laurent, qui se clôturait le 6 octobre, avec plusieurs témoignages de solidarité de la part de dirigeants démocrates.

« Je veux que vous entendiez cela de moi : je respecte les Canadiens et je respecte la souveraineté du Canada », a affirmé le gouverneur démocrate de la Pennsylvanie, Josh Shapiro, qui sera l’hôte de la prochaine rencontre dans deux ans.

« L’incertitude à Washington D.C. est un problème et ça ne devrait pas être un problème », a renchéri le gouverneur du Wisconsin, Tony Evers, également un démocrate.

En tant qu’hôte de la réunion à Québec, le premier ministre François Legault avait pris la parole en premier pour résumer les échanges, qui, vraisemblablement, ont beaucoup porté sur l’économie et l’incertitude provoquée par l’administration de Donald Trump.

François Legault a indiqué que le Québec avait signalé à ses vis-à-vis qu’il pouvait s’impliquer dans plusieurs secteurs, dont la défense.

« Avec ce qui se passe en Ukraine, ce qui se passe à certains endroits dans le monde, tous les pays vont investir de façon importante en défense », a-t-il expliqué, donnant les exemples du chantier naval Davie et de Bombardier.

Cette réunion biennale est la première du groupe depuis le retour du président américain Donald Trump à la Maison-Blanche, en janvier.

François Legault était accompagné en conférence de presse du premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, qui s’en est une fois de plus pris au président Trump dans une longue tirade.

« Peut-être qu’il devrait regarder la Chine. La Chine est le problème. Le Canada n’est pas le problème, nous sommes vos plus proches alliés, vos plus proches amis », a-t-il déploré.

Lors de la rencontre, qui s’est amorcée dimanche, le Québec a accueilli les gouverneurs de New York, du Michigan, du Wisconsin et de la Pennsylvanie, et les chefs de délégation de l’Ohio, de l’Illinois et du Minnesota. Les gouverneures de New York et du Michigan, Kathy Hochul et Gretchen Whitmer, n’étaient pas présentes à la conférence de presse de clôture.

Le Conseil des gouverneurs des Grands Lacs a été créé en 1983 et transformé en sommet des dirigeants en 2015.

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Économie canadienne : pas de récession théorique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/economie-canadienne-pas-de-recession-theorique/ Fri, 03 Oct 2025 12:07:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110095 Économie canadienne : pas de récession théorique

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Deloitte Canada s’attend à ce que l’économie canadienne évite une récession théorique cette année, grâce à une faible croissance au troisième trimestre qui jettera les bases pour des gains plus importants en 2026.

Le mois dernier, Statistique Canada a indiqué que le produit intérieur brut (PIB) réel avait reculé de 1,6 % sur un an au deuxième trimestre, alors que l’économie a connu une baisse des exportations et des investissements des entreprises.

Toutefois, dans l’édition automnale de ses perspectives économiques, Deloitte prévoit que l’économie canadienne progressera « très lentement » au troisième trimestre, ce qui lui évitera de connaître deux trimestres consécutifs de contraction.

Précisément, Deloitte table sur une croissance annualisée de 1,2 % au troisième trimestre, puis de 1,5 % pour le dernier trimestre de 2025.

Selon Deloitte, les droits de douane sectoriels imposés par les États-Unis continueront de nuire aux industries manufacturières canadiennes, mais ces droits de douane demeurent globalement faibles par rapport à ceux qui sont imposés à d’autres pays, ce qui minimise les dommages.

L’économiste en chef de Deloitte Canada, Dawn Desjardins, pense par ailleurs que la Banque du Canada abaissera son taux directeur à 2,25 % d’ici la fin de l’année, ce qui créera des conditions de financement plus favorables.

Dans l’ensemble, Deloitte prévoit une croissance de 1,3 % de l’économie canadienne cette année, suivie d’une croissance de 1,7 % en 2026.

Pour le Québec, Deloitte croit que la croissance économique ralentira à 1,0 % en 2025, principalement en raison des droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium qui affectent les exportations.

Or, grâce aux mesures de soutien mises en place par les gouvernements, Deloitte s’attend à une reprise en 2026, avec une croissance du PIB réel de 1,7 %.

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Les perspectives mondiales s’éclaircissent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-perspectives-mondiales-seclaircissent/ Fri, 19 Sep 2025 12:40:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109684 Malgré l’assombrissement de l’économie américaine.

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Malgré des signes croissants de faiblesse dans l’économie américaine, Fitch Ratings a relevé sa prévision de croissance mondiale, citant des données meilleures que prévu pour le deuxième trimestre.

Dans une note de recherche, l’agence de notation indique avoir rehaussé sa prévision de croissance mondiale pour l’année à 2,4 %, soit 0,2 point de pourcentage de plus que dans sa prévision précédente. Cette révision s’explique en partie par de bonnes données au deuxième trimestre, qui « reflètent en partie » un effort anticipé pour devancer les hausses tarifaires américaines.

Fitch Ratings précise que cette prévision révisée, bien que légèrement plus optimiste, représente néanmoins un ralentissement significatif par rapport à la croissance de 2,9 % enregistrée en 2024. Elle demeure également inférieure à la tendance à long terme, les hausses de tarifs américaines pesant sur la croissance mondiale. En 2026, la croissance mondiale devrait encore ralentir légèrement à 2,3 %.

Depuis l’annonce des hausses tarifaires, une meilleure clarté s’est dégagée quant aux niveaux où ces droits de douane se stabilisent, note Fitch Ratings.

« Une plus grande clarté sur les hausses de tarifs aux États-Unis ne change rien au fait qu’elles sont considérables et qu’elles freineront la croissance mondiale, avertit Brian Coulton, économiste en chef chez Fitch, dans un communiqué. Des signes de ralentissement aux États-Unis apparaissent désormais dans les données concrètes ; ce n’est plus seulement une impression issue des sondages de confiance. »

Le rapport souligne que si, dans un premier temps, les entreprises américaines ont absorbé l’impact des hausses tarifaires au détriment de leurs bénéfices, ces coûts plus élevés devraient graduellement être refilés aux consommateurs. Ce transfert alimenterait une inflation accrue et, à terme, freinerait la croissance économique.

« Une inflation plus forte freinera la croissance des salaires réels et pèsera sur les dépenses des ménages américains, qui ont déjà notablement ralenti en 2025 », précise le rapport.

Par ailleurs, le marché du travail commence lui aussi à ressentir les effets de la politique américaine, constate Fitch Ratings.

« La croissance de l’emploi a nettement ralenti, en partie à cause de la pression sur l’immigration, qui freine la croissance de la population active », souligne l’agence de notation.

En conséquence, Fitch Ratings prévoit désormais que la croissance du PIB des États-Unis restera bien inférieure à la tendance, à 1,6 % en 2026.

Le ralentissement du marché de l’emploi devrait également inciter la Réserve fédérale américaine à abaisser ses taux plus rapidement qu’anticipé, selon Fitch Ratings.

L’agence prévoit maintenant deux baisses de 25 points de base en septembre et décembre, suivies de trois autres baisses de taux en 2026.

« Étant donné que la Banque centrale européenne (BCE) semble peu susceptible de réduire encore ses taux, nous ne prévoyons pas de rebond du dollar après sa dépréciation généralisée au premier semestre », conclut Fitch.

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La Fed abaisse son taux directeur d’un quart de point https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-abaisse-son-taux-directeur-dun-quart-de-point/ Wed, 17 Sep 2025 18:51:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109900 Suivant ainsi l’exemple de la BdC.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) abaisse mercredi son taux directeur d’un quart de point et prévoit de le faire deux fois de plus cette année, face à l’inquiétude croissante de la banque centrale quant à la santé du marché du travail américain.

Il s’agit de la première baisse de taux de la Fed depuis décembre. Elle porte son taux à court terme à environ 4,1 %, contre 4,3 % auparavant.

Les responsables de la Fed, sous la direction de Jerome Powell, avaient maintenu leur taux inchangé cette année, évaluant l’impact des droits de douane, du renforcement des contrôles d’immigration et des autres politiques de l’administration Trump sur l’inflation et l’économie.

Pourtant, l’attention de la banque centrale s’est rapidement déplacée de l’inflation, qui reste légèrement supérieure à son objectif de 2 %, vers l’emploi, les embauches ayant quasiment stagné ces derniers mois et le taux de chômage ayant légèrement augmenté. Une baisse des taux d’intérêt pourrait réduire les coûts d’emprunt pour les prêts hypothécaires, les crédits automobiles et les prêts aux entreprises, et stimuler la croissance et l’embauche.

« Les risques de détérioration de l’emploi se sont accrus », affirme la Fed dans un communiqué à l’issue de sa réunion de deux jours.

Les responsables de la Fed indiquent également qu’ils prévoient de réduire leur taux directeur à deux reprises cette année, mais une seule en 2026, ce qui pourrait décevoir Wall Street. Avant la réunion, les investisseurs anticipaient cinq baisses pour le reste de l’année et l’année prochaine.

Un seul responsable de la Fed s’est opposé à la décision : Stephen Miran, nommé par le président Donald Trump et confirmé par le Sénat lors d’un vote précipité lundi soir, quelques heures avant le début de la réunion.

De nombreux économistes prévoient d’autres dissensions, et le résultat suggère que M. Powell a réussi à rassembler une unité au sein d’un comité comprenant Stephen Miran et deux autres personnes nommées par le président Trump lors de son premier mandat.

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Baisse du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/baisse-du-taux-directeur/ Wed, 17 Sep 2025 13:48:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109878 La Banque du Canada a tranché.

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Suivant la prédiction des experts, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux cible du financement à un jour de 25 points de base, le ramenant à 2,5 %. Le taux officiel d’escompte s’établit désormais à 2,75 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts est fixé à 2,45 %.

Après être restée ferme lors des trois dernières annonces, malgré les tensions liées la guerre commerciale, la banque centrale du Canada a choisi d’abaisser son taux directeur. Cette annonce était plus qu’attendu par la plupart des experts.

« Pendant la récente période de bouleversements commerciaux, le Conseil de direction a procédé avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes pour l’économie canadienne », explique le gouverneur Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire à la conférence de presse suivant la décision de politique monétaire.

« C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », déclarait ainsi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins quelques jours avant l’annonce officielle. Selon lui, l’économie a besoin de stimulation.

Dans son annonce, la BdC souligne que la croissance économique mondiale montre des signes de ralentissement.

Aux États-Unis, les consommateurs font preuve de prudence face à la hausse de l’inflation et le ralentissement de la croissance de l’emploi. En Europe, les droits de douane mettent également un frein à la croissance.

« Après être demeurée résiliente face à la hausse marquée des droits de douane américains, la croissance économique mondiale montre maintenant des signes de ralentissement », observe Tiff Macklem.

« C’est parti. Un nouveau cycle de baisse des taux a officiellement commencé. La faiblesse du marché du travail au pays et le répit accordé par la Réserve fédérale américaine ont ouvert la voie à un nouvel assouplissement des conditions par la Banque du Canada. L’économie canadienne a connu des difficultés ces derniers mois, et les données sont désormais trop faibles pour être ignorées », commente par courriel Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de Placement chez IG Gestion de Patrimoine.

Moins d’optimisme dans les chiffres

Les droits de douane et l’incertitude commerciale pèsent lourd sur l’économie canadienne. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut canadien a reculé d’environ 1,5 %. Dans le même temps, les exportations ont chuté de 27 %. Les investissements des entreprises ont baissé.

« L’économie canadienne est touchée tant par les droits de douane que par l’imprévisibilité de la politique commerciale des États-Unis », analyse Tiff Macklem.

Du côté des ménages, la consommation a connu une solide progression ces derniers mois. Toutefois, la Banque du Canada s’attend à un ralentissement à court terme.

Les chiffres liés à l’emploi sont en baisse ces deux derniers mois. La croissance de l’emploi a ralenti, reflétant de faibles intentions d’embauche. Le taux de chômage, en hausse depuis mars, a atteint 7,1 % en août, et la croissance des salaires continue de se modérer.

En août, l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation s’est chiffrée à 1,9 % et à 2,4 % abstraction faite des taxes.

« L’inflation ne constitue plus une raison convaincante d’attendre. […] Après trois réunions consécutives sans changement, le risque de croissance a définitivement dépassé le risque d’inflation », souligne Pierre-Benoît Gauthier.

« Les effets perturbateurs des changements commerciaux feront monter les coûts et pèseront sur l’activité économique. Il est difficile de prédire l’ampleur des hausses de coûts, quels produits seront touchés et la façon dont elles pourraient être répercutées sur les prix à la consommation », résume le gouverneur Tiff Macklem.

« Vu la stabilité relative des droits de douane américains depuis quelques semaines, l’incertitude à court terme pourrait avoir légèrement diminué. Mais l’attention se tourne maintenant vers l’examen prochain de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Les nouvelles menaces de l’administration américaine voulant qu’elle utilise les droits de douane pour exercer des pressions géopolitiques contribuent également à l’incertitude mondiale », continue-t-il.

Face à l’affaiblissement de l’économie et aux risques persistants liés à l’inflation, le Conseil de direction a conclu qu’une baisse du taux directeur s’imposait afin de mieux équilibrer les risques.

« Un degré considérable d’incertitude demeure. Mais étant donné que l’économie s’est affaiblie et que les risques à la hausse entourant l’inflation ont diminué, le Conseil de direction a jugé qu’une réduction du taux directeur était appropriée pour mieux équilibrer les risques dans l’avenir », commente Tiff Macklem.

Malgré cette baisse et les menaces entourant l’ACEUM, Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, et Michael Davenport, économiste principal ne croient pas qu’il s’agisse du début d’un véritable cycle de baisse des taux menant à une politique monétaire fortement expansionniste.

Ces derniers tablent sur une autre réduction de taux de 25 points de base lors de la prochaine réunion avant que la BdC ne fasse une pause. Ils soulignent d’ailleurs qu’un important plan de relance budgétaire est attendu dans le budget fédéral cet automne, ce qui devrait assurer un soutien temporaire à l’économie.

« Au sud de la frontière, l’orientation politique devrait être similaire, et nous prévoyons que lors du prochain cycle, les deux économies chercheront à maintenir les taux réels à peine au-dessus de zéro. Cela permettra également à l’inflation de contribuer à réduire le poids de la dette. Il n’est pas clair s’il s’agit là de l’objectif secret de la stratégie ou d’un effet secondaire heureux, mais ça ne pourra certainement pas nuire aux budgets des deux pays. Ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle pour les détenteurs d’obligations, mais pour les actions, c’est un contexte favorable », ajoute Pierre-Benoît Gauthier.

Une bonne nouvelle pour les futurs propriétaires

Cette baisse représente une excellente nouvelle pour les Canadiens en quête d’une propriété, de même que pour les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable et ceux qui s’apprêtent à renouveler leur emprunt. Bien que les mensualités demeurent plus élevées qu’à l’époque des taux historiquement bas de 2020-2021, les conditions actuelles sont déjà nettement plus avantageuses qu’il y a un an, souligne Alexandre Bélanger, directeur de district chez TD, dans un courriel envoyé à la rédaction.

Il estime que le taux directeur a chuté de plus de 40 % depuis septembre 2024. Ce repli pourrait inciter de nombreux acheteurs potentiels à revenir sur le marché, malgré le prix élevé des maisons.

Ces bouleversements des dernières années ont d’ailleurs modifié les comportements des emprunteurs, observe l’expert. « Les consommateurs magasinent de plus de plus et essaient de prévoir leur achat ou leur renouvellement hypothécaire », note-t-il.

Quant au choix entre un taux fixe ou variable dans le contexte actuel, il rappelle qu’il n’existe pas « de solution universelle lorsqu’il est question de prêts hypothécaires ». Tout dépend des besoins et de la situation de chaque emprunteur. D’où l’importance, selon lui, de consulter un professionnel.

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Le budget fédéral sera déposé le 4 novembre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-budget-federal-sera-depose-le-4-novembre/ Wed, 17 Sep 2025 12:35:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109874 Mark Carney l’a annoncé.

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Le prochain budget fédéral, le premier du gouvernement de Mark Carney, sera déposé le 4novembre, a déclaré mardi le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, au cours de la période des questions.

Il a, comme au cours des derniers jours, vanté le document à être présenté. « Ce sera un investissement générationnel dans notre futur. Nous allons bâtir ce pays. […] Nous allons protéger nos communautés. Nous allons renforcer la position des Canadiens », a-t-il dit.

La veille, le leader parlementaire des libéraux, Steven MacKinnon, avait plutôt affirmé que la présentation du budget aurait lieu en octobre, comme d’autres représentants gouvernementaux l’avaient précédemment indiqué.

Plusieurs experts prédisent un déficit montant en flèche et les libéraux, quant à eux, se contentent de dire que le manque à gagner sera « substantiel ».

Dans une brève mêlée de presse, François-Philippe Champagne a paru lundi minimiser la chose, déclarant que « bien des analystes répandent toutes sortes de chiffres », mais que « le seul chiffre qui comptera pour les Canadiens sera celui des investissements qui seront nécessaires pour bâtir l’économie canadienne du futur ».

Mardi, en sortant de la période des questions, il a eu sensiblement le même discours lorsqu’appelé à dire s’il commençait à s’inquiéter des intérêts sur la dette fédérale.

« C’est sûr qu’on regarde tout ça, mais en même temps, vous comprendrez que, quand on dit qu’on va avoir l’économie la plus résiliente du G7, les gens comprennent que la façon d’y arriver, c’est d’investir », a-t-il dit.

Depuis la campagne électorale, le premier ministre Carney évite de parler d’équilibre budgétaire en termes de déficit. Il insiste plutôt pour faire une distinction entre les « dépenses opérationnelles » du gouvernement qu’il promet de réduire et les investissements dans l’avenir qu’il souhaite faire fructifier.

Ainsi, il a promis d’équilibrer le « budget opérationnel » d’ici 2028. « C’est réduire nos dépenses pour investir plus », a réitéré mardi François-Philippe Champagne à ce sujet.

Dans cette veine, le ministre a écrit en juillet à ses collègues du cabinet pour leur demander de trouver des économies de 15% d’ici 2028-2029 dans des coûts de programmes des ministères dont ils sont responsables.

Le dépôt du budget2025 aurait normalement dû avoir lieu au printemps, mais a été repoussé par le gouvernement Carney, alors fraîchement élu, et ce, même si Ottawa avait entamé les préparatifs avant la campagne électorale.

Le député conservateur Gérard Deltell a souligné, mardi, ce retard. « Ils ont décidé de tout mettre en l’air pour finalement avoir un agenda politique partisan derrière ça. Pendant ce temps-là, on a vu que les déficits ont augmenté, augmenté, augmenté », a-t-il déploré.

Comme le chef conservateur Pierre Poilievre le fait, il reproche au premier ministre Carney, ex-gouverneur de la Banque du Canada, d’être plus dépensier que son prédécesseur, Justin Trudeau.

« On se dirige vers un déficit deux fois pire que M.Trudeau. Qui l’eût cru ? Le grand banquier de réputation internationale fait pire que le professeur de théâtre qu’était M.Trudeau. […] En bout de ligne, ce sont les Canadiens qui vont payer pour ça », a-t-il laissé tomber.

Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NPD), Alexandre Boulerice, critique aussi les libéraux puisqu’ils tardent à déposer le budget2025.

« C’est très tard, le 4novembre. On trouve ça, vraiment. Ça amène de l’incertitude et les gens ont droit de savoir », a-t-il commenté.

La veille, il avait souligné que le NPD s’inquiète que les économies que souhaite faire le gouvernement dans les coûts de fonctionnement des ministères entraînent des coupes dans les services aux Canadiens.

« Si c’est juste des coupures, des coupures, des coupures, je ne vois pas comment […] on pourrait appuyer ça », a dit lundi Alexandre Boulerice au sujet du vote de confiance qui suivra le dépôt du budget.

L’appui pourrait aussi être difficile à obtenir dans le camp bloquiste, avait également signalé le chef du Bloc, Yves-François Blanchet, affirmant que « ça regarde bien mal » étant donné l’imposant déficit attendu.

Outre les partis d’opposition, le directeur parlementaire du budget par intérim, Jason Jacques, s’est inquiété que le gouvernement ne dispose pas, à sa connaissance, d’ancrages budgétaires.

Il a rappelé mardi devant le comité parlementaire des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires que la prédécesseure de François-Philippe Champagne, Chrystia Freeland, « avait pour ancrages budgétaires un plafond du déficit annuel à 1% du PIB, ainsi qu’une baisse du ratio dette/PIB ».

« À ma connaissance, ils n’ont pas été réitérés par le gouvernement actuel », a-t-il souligné, ajoutant que cela rend impossible la tâche « d’évaluer la probabilité que le gouvernement atteigne un objectif budgétaire quelconque ».

Interrogé sur la possibilité que le déficit frôle les 100milliards de dollars (G$), Jason Jacques a refusé de commenter. « Nous pourrions atteindre les 100G$, ou peut-être pas », a-t-il lancé.

Il a précisé que la dernière fois qu’il avait vu de telles projections, c’est en 2021-2022, durant la pandémie.

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