Entre l'automne 2006 et l'été 2012, les produits à garantie de retrait à vie (GRV) étaient très alléchants. Leurs bonis atteignaient jusqu'à 7 % par an.Toutefois, la crise financière et les taux d'intérêt anémiques ont asséché ce marché de l'épargne pour la retraite. Les rares fournisseurs restants de GRV en ont grandement diminué l'attrait.
Les taux de l'assurance contre le risque de maladie grave de la Canada-Vie ont été augmentés entre 5 % et 30 %. La hausse touche davantage les femmes et les jeunes. L'assureur constate que «le contexte incessant de faibles taux d'intérêt a contraint les assureurs canadiens à revoir les taux de leurs produits assortis de garanties à long terme». Par ailleurs, Canada-Vie propose un nouveau calculateur à l'intention des conseillers. Il vise à encourager les clients à ne pas puiser dans leurs REER pour couvrir les coûts d'une maladie grave. Ce calculateur mesure l'impact des retraits au REER. Il les compare ensuite au coût d'une prime d'assurance contre les maladies graves. Les conseillers peuvent ensuite produire un rapport comparatif.
L'épitaphe du secteur manufacturier américain a été gravée trop vite. Après avoir perdu 7,5 millions d'emplois manufacturiers pendant les années 1990 et 2000, les États-Unis ont renversé la vapeur et rapatrient maintenant des emplois, surtout aux dépens de la Chine. Lors des trois dernières années, plus de 400 000 emplois manufacturiers ont été ramenés aux États-Unis, un mouvement que les Américains appellent reshoring, par opposition au offshoring. Ce chiffre devrait atteindre jusqu'à 3 millions d'ici deux ans. Si le gaz de schiste, une source d'énergie abondante et à bas prix, y est pour beaucoup, la hausse continue des salaires en Chine agit dans le même sens. Selon l'étude «Global Wage Report 2012/13» de l'Organisation internationale du Travail, les salaires ont plus que triplé dans l'empire du Milieu lors des dix dernières années, alors qu'ils faisaient du sur-place chez nos voisins du Sud (http://tinyurl.com/c53mm6n). En outre, la «gouvernance d'entreprise» pose problème. La Deutsche Bank souligne la «forte tendance des pays du BRICS, sauf l'Inde, à un interventionnisme d'État s'exerçant aux dépens des actionnaires minoritaires» (http://tinyurl.com/brhdnam). Les États-Unis demeurent un paradis pour les actionnaires, comme en témoigne leur quatrième place au classement international du «climat d'affaires» de la Banque Mondiale. La Chine arrive loin derrière, 91e parmi les 181 pays du classement (http://tinyurl.com/32n47we).
Les consultants qui ont les investisseurs institutionnels américains comme clients s'attendent à de plus faibles rendements en 2013, soit à 6,6 %, par rapport à 8 % en 2010. Par contre, ils estiment que les marchés émergents seront plus généreux, et ce, tant dans les actions et la dette que dans les titres à revenus fixes. Effectué en décembre dernier auprès de consultants responsables de 400 G$ en mandats d'actif, ce sondage de Casey Quirk indique également que les actions des marchés émergents sont désormais la catégorie d'actif la plus recherchée des investisseurs institutionnels. L'année dernière, le placement privé (private equity) occupait la première place de ce podium de la popularité, alors qu'en 2011, cette place revenait aux fonds alternatifs (hedge funds) (http://tinyurl.com/bgtrswc).
SSQ Groupe Financier a procédé à une hausse moyenne de 9 à 17 % des primes de ses produits Vie entière 20, Vie entière 100 et Temporaire 100. Comme la direction l'indique, les faibles taux d'intérêt et la volatilité des marchés financiers posent un «défi énorme» pour la viabilité des produits à long terme, qui ne peut être préservée qu'à condition de hausser les primes. Parallèlement, l'assureur a institué un nouveau palier de commission. Un pourcentage de renouvellement de 2 % est dorénavant payable à compter de la 11e année pour tout nouveau contrat Vie entière 20, Vie entière 100 et Temporaire 100. Jusqu'alors, les commissions de renouvellement s'arrêtaient à la 10e année. Les commissions se situent à 50 % lors de la 1re année, à 5 % pendant les années 2 à 5, et finalement, à 2 % à partir de la 6e année.
Il est devenu un peu plus facile, depuis février, de souscrire des protections d'assurance vie et d'assurance maladies graves de la Financière Manuvie. Dorénavant, les rapports d'enquête ne seront demandés que lorsque le capital assuré en assurance vie est de 10 M$ ou plus. En ce qui concerne les clients de 70 à 74 ans, l'examen médical effectué par un médecin est maintenant remplacé par un examen paramédical. Par ailleurs, la déclaration du médecin traitant n'est exigée que si le capital assuré dépasse 500 000 $, ou 250 000 $ dans le cas des clients de plus de 50 ans. Finalement, l'entretien sur les antécédents personnels sera désormais obligatoire pour ceux qui voyagent à l'extérieur du continent nord-américain plus de trois mois consécutifs par an, et dans le cas d'un capital assuré d'au moins 2,5 M$.
En raison de l'amélioration des perspectives financières nord-américaines, les investisseurs individuels, clients de Disnat, la plateforme de courtage à escompte du Mouvement Desjardins, sont devenus, lors du dernier trimestre, nettement plus actifs.«Les tendances observées dans le courtage à escompte précèdent généralement de trois à six mois celles qui s'imposeront dans le courtage de plein exercice. Le regain chez Disnat est un signe avant-coureur d'un retour graduel sur les marchés», dit Vincent Hogue, premier vice-président et chef des services aux particuliers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD).
Les actuaires s'intéressent beaucoup aux causes de la longévité humaine. Un des facteurs le plus étudié est l'hérédité. Des actuaires ont voulu mesurer l'impact de l'âge des parents à la naissance. Pour cela, ils ont examiné des données médicales de 1 711 centenaires américains nés entre 1880 et 1895. Ils les ont ensuite comparées à celles de leurs frères et soeurs décédés avant eux. Ce qui départage ces deux groupes tient vraiment du hasard. Les centenaires ont eu la chance de naître alors que leur mère était âgée de 20 à 24 ans, pas après. Selon ces chercheurs, le système reproductif féminin se détériore rapidement, dès l'âge de 25 ans, ce qui influencerait directement l'espérance de vie de leurs enfants (http://tinyurl.com/3r82h77). L'hérédité est certes importante, mais d'autres facteurs entrent en jeu, comme l'emploi occupé, le statut marital et le niveau de richesse. C'est ainsi qu'une autre recherche indique que le fait d'avoir un diplôme universitaire allonge l'espérance de vie de façon très significative (http://tinyurl.com/c4ye57o).
Seule une minorité d'entreprises invitent leurs employés à discuter régulièrement de leurs plans de carrière. Celles qui ne le font pas contribuent à nourrir le désengagement, la diminution de l'effort et ultimement, les départs de l'entreprise. Selon un sondage effectué en Grande-Bretagne, deux employés sur cinq n'ont jamais eu de conversations centrées sur leurs plans de carrière (http://tinyurl.com/b538jjz). Or, sans ce type de conversation, les gestionnaires peuvent difficilement cerner les défis susceptibles d'intéresser leurs employés. Et comment pourraient-ils ensuite conserver leur personnel performant, puisque la majorité des employés - trois sur quatre dans le cas des «Y» - ont besoin de nouveaux défis afin de rester pleinement motivés !
Les aides fiscales gouvernementales aux régimes individuels de retraite n'atteindraient pas leurs cibles. En effet, seuls les «investisseurs actifs» en profiteraient, car ils mettraient de toute façon cet argent de côté pour leur retraite, affirment des économistes de l'Université Harvard et du Danemark. Pour l'État américain, l'aide fiscale aux régimes de type 401(k) - l'équivalent de nos REER - représenterait environ 100 G$ par an. Ces chercheurs ont examiné le régime de retraite au Danemark qui verse, comme les régimes des États-Unis et du Canada, des crédits d'impôt aux régimes individuels de retraite. Ils ont choisi le Danemark, car les données sur les cotisations aux régimes de retraite seraient plus complètes et plus faciles à obtenir qu'en Amérique du Nord. Leur verdict est sans appel : les «investisseurs passifs», soit 85 % de la population, ne contribuent pas davantage à leur régime de retraite en cas d'aide fiscale de l'État. Quant aux investisseurs actifs, ils injecteraient 0,01 $ pour chaque dollar en crédit d'impôt. En revanche, les investisseurs passifs mettront de l'argent de côté s'il y a des programmes d'adhésion automatique à des régimes de retraite. À la différence des REER de ce monde, ces programmes ne coûtent rien à l'État (http://tinyurl.com/ cfd2j7p). Reste, cependant, à les trouver...