Entre la grosse Cadillac de grand-papa et la Lamborghini du jeune loup aux lunettes noires, qui arrivera premier dans une course qui durera... dix ans ? Tel est le pari de 1 M$ engagé en 2008 entre l'investisseur le plus important de sa génération, Warren Buffett, et Protégé Partners, un gestionnaire new-yorkais de fonds alternatifs. L'Oracle d'Omaha pense que le fonds indiciel Vanguard 500 Index Fund Admiral Shares performera mieux sur dix ans qu'un portefeuille de cinq fonds de fonds alternatifs assemblé par Protégé Partners. L'issue ne sera connue qu'en 2017. Selon les dernières nouvelles, qui remontent à la fin de 2013, la stratégie indicielle de grand-papa a pris l'avance. Depuis 2008, ses gains sont de 43,8 %, par rapport à 12,5 % pour la stratégie alternative, apanage des grandes fortunes et des investisseurs institutionnels. Warren Buffett a d'ailleurs toujours recommandé aux «gens ordinaires» d'acheter des fonds indiciels en raison de la grande difficulté à investir dans la «valeur». Des concepteurs de produits créatifs ont voulu combler le besoin d'imiter les plus grands en lançant en novembre dernier iBillionnaire. Cet indice inscrit au New York Stock Exchange (NYSE) tente d'imiter les portefeuilles de milliardaires comme Warren Buffett, Daniel Loeb et Carl Icahn (deux as des fonds alternatifs).
Et si votre beau-frère achetait sa prochaine assurance temporaire 10 ans sur Internet, sans l'intermédiaire d'un représentant ? Un scénario tiré par les cheveux ?Non, juge Yves Millette, vice-président principal, affaires québécoises, de l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes (ACCAP).
Les sites Web des courtiers américains pourraient devoir afficher des hyperliens menant vers BrokerCheck. Cette base de données regroupe l'ensemble des sanctions disciplinaires, poursuites et décisions d'arbitres s'appliquant aux valeurs mobilières. Cette proposition de l'organisme d'autoréglementation Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) s'appliquerait également aux communications faites dans des médias sociaux, par exemple les messages diffusés sur Twitter. La FINRA reçoit actuellement des commentaires de ses membres à la suite du retrait d'un projet semblable déposé à la Securities and Exchange Commission (SEC) en avril 2013 (http://tinyurl.com/mr7pwut). Selon certains, la FINRA n'irait pas assez loin. Une association d'avocats signale que beaucoup de mentions négatives (black marks) aux dossiers des courtiers sont systématiquement supprimées de BrokerCheck, principalement lorsqu'un règlement à l'amiable survient (http://tinyurl.com/o7rv6pk). Pour sa part, un journaliste de Forbes, John Wasik, voudrait que BrokerCheck publie une liste des «pires courtiers», à l'image de celles des «pires voitures» ou des «pires restaurants» qu'on trouve sur le Web (http://tinyurl.com/odh2y6d). Pour le moment, BrokerCheck ne permet pas de créer des listes de courtiers selon le nombre de poursuites judiciaires dans lesquels ils sont impliqués, par exemple.
Choc démographique à l'horizon ? Imitons les Britanniques, et éliminons les régimes de retraite à prestations déterminées. On travaillera alors plus longtemps ! Selon une étude récente, le Royaume-Uni affiche un des taux d'emploi les plus élevés d'Europe chez les 55 à 64 ans. Il atteint 58,1 %, par rapport à un taux moyen de 48,9 % dans les 28 pays de l'Union européenne. Cela s'expliquerait principalement par la disparition rapide des régimes à prestations définies, qui a incité de nombreux Britanniques à repousser l'âge de la retraite (http://tinyurl.com/lhbw59d). Un autre facteur joue également en faveur du maintien au travail des Britanniques aux têtes grises : l'abolition, en octobre 2011, de l'âge de la retraite obligatoire, ce qui peut cependant être contourné si l'employeur prouve qu'il y va de l'intérêt public (http://tinyurl.com/lgsrp7o).
Le siège social bostonnais de Fidelity Investments a mis en ligne un merveilleux outil de préparation à la retraite. Ce dernier nous permet de nous comparer aux personnes qui nous ressemblent. Sommes-nous en avance ou en retard ? En effet, c'est en se comparant aux autres - une trouvaille de la finance dite comportementale - qu'on peut subir l'électrochoc nécessaire pour prendre des décisions d'épargne douloureuses pour la retraite, estime Fidelity. Ce gestionnaire d'actif a conçu ses groupes de référence en interrogeant 2 265 Américains. Il s'est aussi appuyé sur plusieurs recherches existantes, y compris les siennes et celles de l'Académie américaine des actuaires (AAA). L'espérance de vie postulée est de 92 ans chez les hommes et de 95 ans chez les femmes. Chaque réponse au quiz provoque une réaction ou une statistique. Par exemple, si on indique qu'on pense travailler à la retraite, Fidelity rappelle alors que seulement 12 % des retraités le font, et que par conséquent, on ne devrait pas trop compter sur cette éventuelle source de revenus (http://tinyurl.com/pefwr4n).
La profession de conseiller est celle qui compte le plus d'offres d'emplois en 2013 sur le site spécialisé Workopolis (http://tinyurl.com/noe3oxk). Certes, l'offre d'emploi est abondante et intéressante - le métier se classe au 41e rang des meilleurs emplois de l'U.S. News and World Report (http://tinyurl.com/csznldg). Cependant, que faire si un conseiller établi recherche de nouveaux défis ? Merrill Lynch pourrait bien montrer une nouvelle voie. Cette société vient de créer un poste de directeur de la gérontologie (director of gerontology). Sa titulaire, jusqu'alors conseillère depuis une quinzaine d'années, devra former les 14 000 conseillers Merrill Lynch afin qu'ils puissent mieux comprendre les têtes blanches et grises, et ainsi, mieux répondre à leurs besoins spécifiques. La nouvelle directrice de la gérontologie de Merrill Lynch a développé ses connaissances sur ce sujet pointu en retournant sur les bancs d'école. Elle a obtenu une maîtrise en gérontologie. Avis aux intéressés : les universités de Sherbrooke et de Montréal offrent des formations en gérontologie, un domaine qui englobe les disciplines du vieillissement. L'admission peut se faire sur la base d'une formation ou d'une expérience jugée satisfaisante.
Les conseillers sont mal à l'aise quand il s'agit d'interroger leurs clients sur leur situation familiale. Pourtant, il le faut bien. Ne serait-ce que parce de plus en plus de quinquagénaires et de sexagénaires continuent de travailler pour le bien-être de leurs enfants, ce qui retarde d'autant le début de leur propre retraite. Selon une enquête menée auprès de 5 415 Américains, les deux tiers (68 %) des personnes âgées de 50 ans et plus aident financièrement leurs enfants. Et une personne sur quatre en fait autant pour ses petits-enfants, indique cette étude si bien nommée, «Family & Retirement: The Elephant in the Room». Le commanditaire de l'étude, Merrill Lynch, est d'ailleurs en train de former ses conseillers à poser de nouvelles questions. Le but : détecter si leurs clients sont devenus des «banques familiales». On veut également que les conseillers puissent gérer les impacts d'une situation pouvant amener certains clients retraités à recommencer à travailler. Paradoxalement, précise Merrill Lynch, ce sont les gens les plus responsables sur le plan financier qui risquent le plus de devenir ces «banques familiales» (http://tinyurl.com/pdxapcn).
De plus en plus de grandes entreprises américaines aident leurs employés à avoir accès aux services de conseillers. Selon l'enquête «2014 Hot Topics in Retirement» des consultants Aon Hewitt, près de la moitié (44 %) des grandes entreprises offrent déjà des services de consultation en ligne, qui sont fournis par des conseillers professionnels en tant que tierce partie. Une entreprise sur trois (35 %) donne accès à des consultations par téléphone, et le quart (23 %) à des rencontres en personne. Tout cela s'effectue dans le cadre de programmes dits de «bien-être au travail», aussi connus sous le nom de «programmes d'aide aux employés», notamment les services de divers professionnels comme des psychologues. Les conseillers aident à résoudre des questions budgétaires et à mieux préparer sa retraite. L'enquête indique que parmi les grandes entreprises qui ne proposent pas encore des services de conseillers, une société sur cinq pense offrir, d'ici 2015, des consultations par téléphone. Et une société sur huit, des rencontres en personne. Les 400 entreprises rejointes par Aon Hewitt emploient près de dix millions de personnes (http://tinyurl.com/pkdbsbw).
Au Royaume-Uni, plusieurs craignent les effets d'une bombe à retardement : la pauvreté des baby-boomers et des membres de la génération X qui prendront leur retraite. Un centre de recherche appelé Policy Exchange estime que les travailleurs devraient obligatoirement cotiser aux régimes de retraite de leur employeur. Qualifié de centre-droit par la presse britannique, le Policy Exchange n'y va pas avec le dos de la cuillère. Les adhérents, dit-il, devraient augmenter leurs cotisations à la hauteur de 12 % par an - par rapport à 8 % à l'heure actuelle, ce 8 % étant assumé à 4 % par l'employé, à 3 % par l'employeur et à 1 % par l'État. De plus, afin de rendre le marché des rentes plus concurrentiel, le Policy Exchange propose que l'État émette des obligations rachetables par les assureurs à leur échéance. Le Policy Exchange croit également que les frais de gestion des produits de retraite ne devraient pas dépasser le cap de 1 %. L'organisme en appelle finalement à un changement de mentalité : l'épargne pour la retraite doit devenir obligatoire, comme les taxes et les impôts (http://tinyurl.com/qawmd8t).
Ce livre propose aux conseillers une méthode pour se faire recommander des clients potentiels. L'auteur, Américain et formateur en ventes, fait la distinction entre les cold calls (appels spontanés) - qui sont à éviter -, et les warm calls (appels cordiaux). Afin de pouvoir faire ces appels cordiaux, il faut demander à nos clients et à notre entourage de nous recommander des clients potentiels. Selon lui, un objectif réaliste serait d'approcher quatre personnes par semaine, ou 16 par mois. La moitié - soit huit personnes - recommanderaient des clients potentiels. Les quatre personnes recommandées accepteraient ensuite une rencontre en personne. Par la suite, deux d'entre elles accepteraient une seconde rencontre. Finalement, une seule de ces deux personnes deviendra client. L'auteur propose des scénarios afin que les personnes recommandées soient dans la meilleure disposition possible, ainsi que pour répondre à leurs objections. Il montre aussi comment se préparer avant chaque rencontre en personne avec des clients potentiels. Ce livre ne révolutionnera pas l'art de solliciter des recommandations. Toutefois, comme il est très pédagogique, il aidera à faire face à ce défi.