Au cours des prochaines années, les têtes blanches et grises seront plus nombreuses que jamais dans les milieux de travail. Selon un sondage effectué pour Towers Watson auprès de 480 dirigeants d'entreprises européennes, la gestion de la main-d'oeuvre vieillissante sera l'un des trois principaux défis des ressources humaines en 2020. Elle se classe actuellement au septième rang (http://tinyurl.com/pe5c6ff). Le vieillissement de la main-d'oeuvre engendrera aussi des conflits intergénérationnels, puisque les plus jeunes doutent de la valeur ajoutée des plus âgés. C'est ce qu'indique un autre sondage, mené cette fois en Grande-Bretagne par KPMG. Seulement 20 % des répondants croient que les entreprises peuvent bénéficier de l'expérience des baby-boomers retraités (http://tinyurl.com/o59xsag) ! Doit-on y voir l'expression de préjugés à l'encontre des vétérans, ce qu'on appelle l'âgisme ? Un site américain propose de prendre la mesure de nos préjugés à l'égard non seulement de l'âge, mais aussi du sexe, de la race, du poids, de la couleur de la peau et de l'orientation sexuelle. Les tests visent à détecter les attitudes et les pensées inconscientes. Ils sont conçus sur la base de recherches effectuées depuis dix ans dans les grandes universités. Et le plus beau, c'est qu'ils sont disponibles en français (http://tinyurl.com/6yyyc).
Certains aiment à dire que les conseillers ne procurent pas de valeur ajoutée. Ils jugent qu'un portefeuille autogéré qui comprend quelques fonds indiciels (ou une dizaine de grands titres boursiers) les mènera plus facilement et à moindre coût au paradis de l'indépendance financière. Et pourtant, les conseillers peuvent ajouter jusqu'à trois points de pourcentage aux rendements nets des investissements de leurs clients, affirme une étude récente. La moitié de ces gains provient de l'accompagnement du client, puisque le conseiller l'aide à éviter les pièges du découragement et de l'euphorie. Ce rappel de notions de base de la finance comportementale - la modification de sa stratégie de placement au cours des périodes de bouleversement des marchés - est signé par Vanguard, un spécialiste des indices (http://tinyurl.com/pspmlr8). Autre argument en faveur des conseillers : les Américains passent moins de temps à planifier leurs investissements dans leurs comptes retraite appelés Individual Retirement Account (ou IRA, de type REER) qu'à choisir un restaurant, une télé à écran plat ou une tablette (http://tinyurl.com/p87vjq8). Parallèlement, un retraité britannique sur dix n'a passé qu'une heure - oui, une heure - à réfléchir à son avenir financier des 25 prochaines années (http://tinyurl.com/ojbovd2) !
Deux débats majeurs pour l'avenir des conseillers font rage en Australie. Leur issue pourrait influer sur la destinée des conseillers d'ici, puisque le pays des kangourous a beaucoup d'influence sur les autorités canadiennes de réglementation. Le premier débat concerne les exigences de formation universitaire. L'organisme d'encadrement des marchés financiers - l'Australian Securities and Investments Commission - propose que le baccalauréat soit obligatoire pour les conseillers d'ici 2019 (http://tinyurl.com/lj58fbt). Le second débat porte sur les déductions fiscales. L'organisme professionnel Institute of Public Accountants ainsi que le Financial Services Council (FSC) souhaitent que le conseil soit déductible d'impôt. Selon eux, cela le rendrait plus accessible (http://tinyurl.com/kblog79). Le FSC, qui représente les gestionnaires d'actif, demande que les clients puissent déduire les frais payés lors des consultations à la pièce avec les conseillers. Cette forme de paiement devrait d'ailleurs s'étendre rapidement, en raison du développement attendu du conseil proportionnel à la demande du client et selon un sujet ou une stratégie donnée. Le conseil proportionnel est la pièce maîtresse de la réforme Future of Financial Advice (FoFA), qui est en cours en Australie.
Les dépôts de chèques à distance à l'aide de téléphones mobiles pourraient intéresser les fraudeurs organisés en raison de leur popularité croissante. Près de trois personnes sur cinq, de 18 à 34 ans veulent déposer leurs chèques en les photographiant avec leur mobile, selon un sondage réalisé pour le compte d'ING Direct au Canada et aux États-Unis (http://tinyurl.com/m6xcpjo). Actuellement, la fraude est artisanale, et plus souvent qu'autrement, involontaire. Citons par exemple le cas d'un homme qui tenterait de déposer un chèque que vient tout juste d'encaisser sa compagne. Selon les consultants Celent, le crime organisé, qui s'est signalé dans le domaine des fraudes par cartes de crédit, pourrait s'intéresser au dépôt de chèques à distance en raison de la faiblesse des systèmes de sécurité américains. Les dépôts successifs d'un même chèque à la même institution sont automatiquement détectés, ce qui n'est pas le cas s'il est déposé dans des institutions différentes. Et la réglementation fédérale oblige à monétiser les chèques le jour même ou le lendemain au plus tard. Tant qu'une solution technologique ne sera pas implantée à l'échelle nord-américaine, les institutions financières agiront au cas par cas. Par exemple, une coopérative de crédit du Wisconsin n'autorise les dépôts à distance qu'à ceux de ses membres qui ont un bon historique.
Clouées au pilori par les assureurs, les nouvelles normes comptables IFRS (pour International Financial Reporting Standards) facilitent la vie des investisseurs. C'est ce que concluent les chercheurs Michel Magan de l'Université Concordia et Denis Cormier, de l'UQAM, après avoir analysé les états financiers des 191 entreprises inscrites au S&P/TSX. Ils ont comparé leurs états financiers de 2011, qui étaient écrits selon les règles des IFRS, à ceux de 2009, écrits selon la méthode des PCGR (principes comptables généralement reconnus). Leur conclusion est sans équivoque : les IFRS ont amélioré la qualité de l'information financière à tel point que les prévisions de bénéfices des analystes se sont grandement améliorées. Grâce aux IFRS, on établit maintenant un lien entre les bénéfices actuels et les rendements de l'investissement des derniers exercices, une information que les PCGR ne permettaient pas d'obtenir. Selon ces chercheurs, outre une qualité accrue de l'information financière, les IFRS facilitent la compréhension des chiffres clés par les administrateurs et les investisseurs, principalement en raison de l'abondance des notes comptables, qui sont rédigées dans un langage «courant». Ces notes, qui étaient en moyenne de 23 à 28 pages sous les PCGR, en comptent maintenant de 33 à 48 sous les IFRS (http://tinyurl.com/ngc2t9h).
La Financière Sun Life compte accroître ses parts de marché en assurance vie permanente avec participation destinée aux propriétaires et cadres clés d'entreprises, ainsi qu'aux personnes à patrimoine important. À compter d'avril, le montant minimum pour le capital nominal des contrats Vie Capitalisation Sun Life avec participation sera réduit de moitié. Il passera alors à 250 000 $. Selon l'assureur, ce produit vise à procurer «des valeurs de rachat plus élevées en échange d'une croissance à long terme plus modeste». Le montant maximum de la couverture est de 10 M$. La valeur de rachat garantie commence généralement à la fin de la première année. Sun Life indique dans un document mis en ligne le 14 janvier que le taux d'intérêt de son barème de participations pour 2014 s'établit à 6,75 %, ce qu'elle oppose aux taux de 6,5 % de la Canada-Vie, de 6 % de la Great-West et de 5,9 % de la London Life.
Il est désormais possible de savoir si un agent, un courtier ou un cabinet d'assurance a fait l'objet de mesures disciplinaires, n'importe où au Canada. Depuis le 1er décembre dernier, la totalité des sanctions imposées depuis 2008 par la vingtaine d'organismes de réglementation canadiens font partie d'un guichet unique, le Registre des décisions disciplinaires des régulateurs canadiens en assurances (http://tinyurl.com/q3jvznk). Pilotée par le Conseil canadien des responsables de la réglementation d'assurance, la base de données comprend notamment les décisions de l'Autorité des marchés financiers et de la Chambre de la sécurité financière. Étant donné qu'un conseiller peut exercer dans plus d'une province, cette base de données présente l'avantage de repérer l'ensemble des mesures disciplinaires, quelle que soit la province ou le territoire où elles ont été imposées.
Plusieurs sites agrégateurs permettent de comparer les prix des produits de différents assureurs et d'afficher des propositions d'assurance. Cependant, s'ils n'ont pas les permis appropriés, ces sites devraient plutôt se présenter comme des spécialistes de télémarketing, affirme la Life Insurance Direct Marketers Association of Canada (LIDMAC). Ces sites se rémunèrent en vendant des pistes de ventes, ce que les anglophones désignent par le mot leads. Dans le cadre d'une communication adressée au Conseil canadien des responsables de la réglementation d'assurance, la LIDMAC explique le fonctionnement de ce type d'agrégateurs (http://tinyurl.com/q7gcnf9). Supposons qu'un consommateur y inscrit ses coordonnées et son besoin d'assurance. L'agrégateur vendra alors ce lead auprès de 5 à 10 courtiers. Après 30 jours, cette même piste de vente sera revendue à un autre bloc de 5 à 10 courtiers. Le même scénario pourrait se répéter après 90 jours ! Selon la LIDMAC, cette pratique, courante aux États-Unis, commence à s'implanter au Canada.
Desjardins Assurances a lancé une nouvelle Garantie Assurabilité d'entreprise. Elle permet aux propriétaires d'entreprises de souscrire des montants d'assurance vie supplémentaires en fonction de la croissance de la juste valeur marchande de leur société. Aucune preuve d'assurabilité n'est requise. Au cours des dix premières années du contrat, il est possible de souscrire jusqu'à trois fois le montant d'assurance vie initial. Le montant minimal est de 100 000 $. Il est possible de souscrire jusqu'à 10 M$ d'assurance vie additionnelle. Cela dit, le montant de Garantie Assurabilité d'entreprise ne peut pas excéder 200 % du montant total d'assurance vie de l'assuré. Les entrepreneurs doivent fournir lors de l'achat les états financiers des trois derniers exercices ainsi qu'un document indiquant la part qu'ils détiennent dans l'entreprise.
Deux ans après le retrait du populaire Helios, Desjardins Sécurité financière (DSF) met en marché une nouvelle mouture du contrat vedette de fonds de placement garanti.Appelé Helios2, ce produit comprend une garantie de retrait à vie (GRV) de 3 à 5 %, selon l'âge du client. Il est assorti d'un boni variable adossé à l'évolution des taux d'intérêt sur 10 ans des obligations du Canada.