Sonné par la crise des subprimes, le géant américain s'est relevé. En moins de 200 pages bien menées, l'auteur raconte, chiffres à l'appui, comment s'opère la reprise de la croissance économique chez nos voisins du Sud. Le développement des ressources énergétiques et la renaissance de l'industrie manufacturière en sont le moteur. En effet, contrairement au Québec, les États-Unis ne craignent pas de développer le gaz de schiste, notamment dans le Dakota du Nord, le Montana et le Texas. Ces gigantesques gisements génèrent 1,7 million d'emplois directs. De plus, ils stimulent l'implantation d'usines attirées par l'abondance d'énergie à bas coût. Tout n'est cependant pas parfait. Les autorités doivent gérer le risque environnemental. Et elles devraient investir au moins deux fois plus dans les infrastructures, comme les routes. Ce qui devrait permettre, en toute logique, de renouer avec la croissance.
S'ils veulent défendre les intérêts des épargnants, les organismes de réglementation ne devraient pas toucher aux frais de rachat de fonds communs de placement spécialisés en actions. Les épargnants sont pénalisés s'ils quittent le navire dans les trois, six ou même sept premières années qui suivent l'achat du produit. Mais c'est pour leur bien... Selon des chercheurs universitaires américains, les fonds d'actions qui comportent des frais de rachat affichent des rendements annuels supérieurs de 1 % à 1,5 %. L'explication est simple : les gestionnaires de ce type de fonds peuvent investir davantage en actions - et conserver moins de liquidités -, étant donné que leurs souscripteurs sont investis dans la durée (http://tinyurl.com/l98bbgw).
Industrielle Alliance a mis en marché ExtensIA, une gamme de produits d'assurance facultative pour régimes d'assurance collective d'entreprises d'au moins 50 employés. La gamme comprend l'assurance vie, l'assurance-décès et mutilation accidentelle, ainsi que l'assurance maladies graves. Les trois garanties peuvent être souscrites séparément ou ensemble, mais toujours sur une base individuelle. Elles comportent des montants de protection sans preuve d'assurabilité si les participants souscrivent tôt. L'administration et la facturation sont prises en charge par Industrielle Alliance. Étant donné que la souscription se fait sur une base individuelle, la couverture n'a aucun impact sur les coûts de l'assurance collective. La garantie maladies graves offre une protection pour 23 maladies dans le régime pour adultes et 10 dans le régime pour enfants. La couverture minimale est de 10 000 $, et la couverture maximale de 25 000 $. Les participants conserveront cette protection s'ils changent d'employeur, s'ils partent à la retraite - la couverture se termine toutefois à l'âge de 70 ans -, et si l'employeur change d'assureur en cours de route.
Les autorités de réglementation britanniques proposent une petite révolution dans le domaine des rentes viagères : les consommateurs devraient pouvoir changer de fournisseur après l'achat de la rente.C'est ce qu'avance le régulateur londonien, la Financial Conduct Authority (FCA), dans une étude publiée le 14 février dernier. Son objectif est de faire en sorte que les consommateurs en aient plus pour leur argent, en favorisant le magasinage de produits.
Insaisissables, les REER ? N'en soyez pas si certain.
Dans le cadre d'une récente communication aux conseillers, RBC Assurances entend montrer que la rémunération en assurance collective peut être très attrayante. Par exemple, la rémunération de première année pourrait atteindre 5 400 $ dans le cas d'un groupe de 30 assurés représentant des primes de 75 000 $. Et bien sûr, les bonis augmentent en fonction de la progression des ventes : en cas de primes d'affaires vendues de 1 M$, la rémunération totale de première année s'établirait à 93 000 $. De plus, un boni dit de «maintien en vigueur» est payable à partir de 125 000 $ de primes. Ce boni atteint 1,15 % lorsque le taux de maintien en vigueur est de 100 %. Ainsi, le conseiller touchera 1 438 $ s'il y a des primes en vigueur de 125 000 $ avec un taux de maintien de 100 %. Le conseiller encaissera 11 500 $ pour des primes en vigueur de 1 M$ avec taux de maintien de 100 %.
«Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. Polissez-le sans cesse, et le repolissez.» C'est en pensant à ces vers de Nicolas Boileau, poète français du 17e siècle, que les conseillers pourraient aborder leur mission d'éducation des épargnants. En effet, cette tâche est toujours à recommencer, comme le montre un sondage de Gestionnaires d'actifs Bridgehouse. Mené en octobre dernier en collaboration avec Environics Research Group, le sondage a été fait sous forme de quiz auprès de 1 000 Canadiens. Le résultat moyen obtenu a été de 39 %, ce qui signifie que près de 9 réponses sur 15 étaient inexactes. Par exemple, plus d'un répondant sur deux (57 %) ignorait que les revenus d'intérêt sont imposés à un taux plus élevé que les gains en capital et les dividendes canadiens. Ce quiz, disponible en français, est toujours en ligne (http://tinyurl.com/mkmqmp3). Brigehouse aimerait qu'il fasse partie du coffre à outils des conseillers pour l'éducation de leur clientèle. Depuis mai 2013, Bridgehouse regroupe les marques Brandes, Gestionnaires de placements Sionna et Gestion d'actifs Lazard. Les Fonds Brandes ont alors été renommés Fonds Bridgehouse. Située à Toronto, Bridgehouse appartient à Brandes Investment Partners de San Diego.
Vous aimez suivre les faits et gestes des vedettes du sport ? La société Fantex vous intéressera. Elle a créé des produits de titrisation fondés sur les gains futurs de joueurs de football. Un de ceux-là, le Fantex Series Vernon Davis Convertible Tracking Stock, permet à ses souscripteurs de recevoir l'équivalent de dividendes sur les revenus actuels et futurs de Vernon Davis, des 49ers de San Francisco. L'ailier rapproché versera, à vie, 10 % de ses revenus de footballeur, des revenus tirés de publicités et de commandites ou de toute autre activité connexe, par exemple à titre de commentateur sportif. En échange, Vernon Davis a reçu une avance non remboursable de 4 M$ US. Ce produit n'est pas négocié en Bourse, mais plutôt sur la plateforme de courtage Fantex Brokerage Services. Cependant, il ne conviendrait pas à un investisseur traditionnel. Dans un prospectus transmis à la Securities and Exchange Commission (SEC), Fantex précise que le produit vise ceux «qui peuvent se permettre de perdre la totalité de leur investissement» (http://tinyurl.com/lzwpcma). En effet, rien ne garantit que Vernon Davis générera suffisamment d'argent, notamment en raison de son âge (29 ans), de certaines statistiques déclinantes ou de blessures potentielles. La volatilité sera au rendez-vous !
L'instabilité politique et les guerres ont des effets directs sur les marchés boursiers. Par exemple, le Printemps arabe et les manifestations sur la place Tahrir ont entraîné une forte chute des indices boursiers égyptiens. La débâcle a dépassé 43 % au cours de la seconde moitié de 2011, une période mouvementée qui avait mené aux premières élections législatives. Selon un économiste égyptien, ce choc boursier est dû à moitié à l'instabilité politique (http://tinyurl.com/ksv89pj). Une importante recherche menée en Suisse a mesuré de façon plus générale les effets des conflits armés depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les chercheurs ont constaté que les marchés boursiers des pays impliqués perdent dès le début des hostilités au moins 2 % de leur valeur. Par exemple, le Dow Jones a perdu 5,7 % lors de la première semaine de la guerre du Golfe, et 5 % durant la guerre de Corée. Par contre, les actions américaines se sont rapidement appréciées. La reprise ne serait pas due aux effets de «plans de relance», puisque les actions de grandes entreprises européennes progressent aussi. Elle s'expliquerait plutôt par la préférence des investisseurs pour la «certitude» produite par la guerre face à «l'ambiguïté» causée par des situations politiquement embrouillées (http://tinyurl.com/kp6mlb3).
«À long terme, nous sommes tous morts», disait l'économiste John Maynard Keynes. Et peut-être moins fortunés que prévu, faudrait-il ajouter. Selon une recherche récente signée par Richard Guay (UQAM) et Laurence Allaire Jean (CIRANO), un portefeuille moitié actions, moitié obligations procurera des rendements réels de 2,7 % au cours de la prochaine décennie, en tenant compte d'un taux d'inflation de 2 %. C'est beaucoup moins que les 4,3 % auxquels s'attendent les gestionnaires des grands régimes de retraite canadiens. Conséquemment, un individu de 35 ans qui voudrait remplacer 70 % de ses revenus de 50 000 $ à la retraite devra épargner non pas 9,6 % de son salaire annuel brut, mais plutôt 14 %. Ou encore, travailler après 65 ans. S'il accroche ses patins à 67 ans, son taux d'épargne passera à 11,2 %. Mais cela pourrait être pire : les auteurs estiment qu'il y a une chance sur quatre que les rendements s'écrasent à 0,55 % sur un horizon de 10 ans, ou à 1,7 % sur un horizon de 30 ans (http://tinyurl.com/lhzaqmq).