Serons-nous moins riches que prévu ?
«À long terme, nous sommes tous morts», disait l’économiste John Maynard Keynes. Et peut-être moins fortunés que prévu, faudrait-il ajouter. Selon une recherche récente signée par Richard Guay (UQAM) et Laurence Allaire Jean (CIRANO), un portefeuille moitié actions, moitié obligations procurera des rendements réels de 2,7 % au cours de la prochaine décennie, en tenant compte d’un taux d’inflation de 2 %. C’est beaucoup moins que les 4,3 % auxquels s’attendent les gestionnaires des grands régimes de retraite canadiens. Conséquemment, un individu de 35 ans qui voudrait remplacer 70 % de ses revenus de 50 000 $ à la retraite devra épargner non pas 9,6 % de son salaire annuel brut, mais plutôt 14 %. Ou encore, travailler après 65 ans. S’il accroche ses patins à 67 ans, son taux d’épargne passera à 11,2 %. Mais cela pourrait être pire : les auteurs estiment qu’il y a une chance sur quatre que les rendements s’écrasent à 0,55 % sur un horizon de 10 ans, ou à 1,7 % sur un horizon de 30 ans (http://tinyurl.com/lhzaqmq).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 mai 2014 1 mai 2014
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