Drapeau des USA à Chicago avec des gratte-ciel sur fond.
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Les signes que l’économie américaine est confrontée à la stagflation étaient évidents dans les dernières lectures de l’activité du secteur des services pour le mois de juillet, avertissent les économistes de la Banque de Montréal (BMO).

Le « ISM Services Index » — un rapport de l’Institute for Supply Management (ISM) qui suit les données des responsables des achats et de l’approvisionnement — a reculé le mois dernier, passant de 50,8 en juin à 50,1. Bien que l’indice se maintienne juste au-dessus de la barre des 50, qui marque la limite entre l’expansion et la contraction, de nombreux détails du rapport sont négatifs.

« Le rapport de l’ISM sur les services pour le mois de juillet est décevant et peu glorieux, analyse BMO dans une note de recherche. Les effets stagflationnistes semblent déjà ébranler le secteur des services dans une plus large mesure que prévu. »

Entre autres, l’indice des stocks, l’activité des nouvelles commandes et l’emploi ont tous baissé.

« De façon inquiétante, les importations, l’emploi et les nouvelles commandes à l’exportation se sont enfoncés davantage dans la zone de contraction le mois dernier », souligne BMO.

Dans le même temps, le rapport fait état de pressions inflationnistes croissantes.

« Ce rapport de l’ISM sur les services pour juillet renforce le message que nous avons reçu du rapport sur l’emploi de juillet, à savoir que l’activité économique et la croissance de l’emploi s’essoufflent sous le poids des tarifs douaniers plus élevés, de l’augmentation de l’inflation et de l’incertitude croissante en matière de politique économique et de commerce », explique BMO.

Ce type de résultats négatifs pourrait inciter la Réserve fédérale américaine à réduire ses taux d’intérêt, précise-t-elle.

« Ce rapport ajoute à la preuve que la Réserve fédérale est coincée dans une situation de stagflation, mais qu’elle devra probablement bientôt regarder au-delà de la hausse des prix pour aider à soutenir un marché de l’emploi qui se détériore en réduisant les taux d’intérêt. Nous prévoyons une baisse des taux en septembre », conclut le rapport.