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Il est temps de changer notre façon d’appréhender les marchés baissiers.
Traditionnellement, les marchés baissiers ont toujours été considérés comme des périodes de recul. Mais que se passerait-il si nous réimaginions l’ours non pas comme un signal d’alarme, mais comme un symbole de force, d’adaptabilité et de résilience durables? Ce sont précisément les qualités qui sont requises aujourd’hui pour construire un portefeuille. Au sein de notre société, cette philosophie guide notre processus d’investissement depuis plus de deux décennies.
Nous présentons ci-dessous un cadre en six étapes destiné à aider les conseillers et les investisseurs institutionnels à construire des portefeuilles réinventant l’ours dans la bourse, en les fortifiant grâce à une plus grande diversification, une meilleure connaissance des risques et une approche moderne de la répartition.
Notre objectif n’est pas de prédire l’évolution du marché. Il s’agit de préparer des portefeuilles pour qu’ils soient performants.
Étape 1 : Transformer les perturbations du marché en avantage stratégique
Les modèles traditionnels de répartition d’actifs perdent de leur efficacité dans le contexte macroéconomique actuel. La double force d’une inflation soutenue et de taux d’intérêt structurellement plus élevés a bouleversé les idées reçues. Avec les changements à venir en matière d’exigences de déclaration, qui renforceront la transparence sur les frais et la création de valeur, un point d’inflexion se dessine clairement : l’occasion de vous différencier en faisant évoluer votre philosophie d’investissement. Le repositionnement des portefeuilles des clients par l’adoption de stratégies alternatives peut à la fois atténuer l’exposition aux risques traditionnels et rehausser votre proposition de valeur dans un environnement de plus en plus concurrentiel.
Les alternatifs offrent des moteurs de rendement uniques et des outils de gestion des risques qui aident les investisseurs à s’orienter dans cette complexité, en offrant une diversification durable du portefeuille au-delà des limites des catégories d’actifs traditionnelles.
Étape 2 : Repenser la diversification – en profondeur, et pas seulement en étendue
La relation inverse historique entre les actions et les titres à revenu fixe ne peut plus être considérée comme allant de soi. De même, une diversification superficielle, entre zones géographiques ou entre secteurs, n’offre qu’une protection limitée lorsque les marchés évoluent en dents de scie. Une véritable diversification exige des flux de rendement structurellement non corrélés. Cela signifie qu’il faut intégrer des stratégies qui se comportent différemment, et pas seulement qui ont l’air différentes.
Les alternatifs jouent un rôle essentiel dans ce processus en fournissant de véritables sources de rendement non corrélées, en renforçant la résilience des portefeuilles et en réduisant la dépendance à l’égard de la dynamique des catégories d’actifs traditionnelles.
Étape 3 : Diagnostiquer et démanteler les expositions aux risques cachés
La construction d’un portefeuille moderne exige une compréhension fine des risques liés aux différentes catégories d’actifs. Le risque associé aux taux d’intérêt, par exemple, dépasse largement le cadre des titres à revenu fixe. Les actions, les actifs réels et même les alternatifs peuvent être exposés par inadvertance en raison des corrélations avec les facteurs macroéconomiques.
Prenons l’exemple suivant : En 2022, un conseiller a cherché à éliminer la sensibilité aux taux en se retirant des obligations de base. Cependant, la redistribution dans des actions à dividendes et dans l’immobilier a réintroduit l’exposition aux taux du côté des actions, contredisant de fait le positionnement prévu du portefeuille.
Les investisseurs avisés doivent aller au-delà des matrices de corrélation et découvrir les risques latents dans toutes leurs dimensions.
Lorsqu’ils sont intégrés de manière réfléchie, les alternatifs offrent des sources distinctes de rendement et d’atténuation des risques qui renforcent la diversification et aident à gérer plus efficacement ces expositions complexes et interconnectées.
Étape 4 : Redéfinir l’alpha à l’ère de la volatilité
L’alpha ne consiste plus seulement à battre les indices de référence, mais à produire des résultats cohérents, ajustés au risque et résistants à tous les cycles du marché. Dans le contexte actuel, les investisseurs doivent analyser précisément ce pour quoi ils paient : le gestionnaire crée-t-il de la valeur grâce à ses compétences ou se contente-t-il de reproduire le bêta du marché en facturant des frais élevés? Le véritable alpha doit être idiosyncrasique, persistant et non corrélé, et non le résultat de paris concentrés, de biais stylistiques ou d’une exposition macroéconomique. Avec les changements à venir en matière d’exigences de déclaration qui favorisent la transparence, les conseillers doivent justifier chaque point de base. L’avenir de la construction de portefeuille réside dans la compréhension de la manière dont les rendements sont générés, en privilégiant la qualité, la stabilité et la protection contre les baisses plutôt que la surperformance à court terme ou les illustrations illusoires de compétences associées à des frais élevés.
Les alternatifs se définissent par leur capacité à générer de manière constante ce type d’alpha, en offrant une valeur réelle grâce à des sources de rendement différenciées qui justifient les frais, en assurant une diversification durable du portefeuille et une résilience accrue que les actifs traditionnels ne peuvent offrir à eux seuls.
Étape 5 : Adopter une approche globale du portefeuille
Dans le contexte actuel du marché, vous devez adopter une approche moderne pour construire votre portefeuille.
Une approche globale du portefeuille abandonne les catégories traditionnelles de répartition d’actifs et examine les portefeuilles sous un angle différent. Cela implique l’adoption d’une approche qui met davantage l’accent sur le risque lié aux actions, qu’il s’agisse de petites capitalisations, de titres de valeur ou de titres de croissance internationaux. Au lieu de cela, examinez plutôt comment chaque investissement d’un portefeuille contribue à la réalisation des objectifs finaux de celui-ci. Cela implique la création d’un modèle de risque factoriel, qui tient compte de 90 % des facteurs qui influencent les marchés (seulement 10 % d’un portefeuille est influencé par le gestionnaire de fonds).
À cette fin, le portefeuille traditionnel composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations n’est plus adapté. Pour réinventer l’ours dans la bourse, vous devez adopter une approche plus moderne de la répartition des actifs. Envisagez la répartition 40/30/30 :
40 % d’actions
30 % de titres à revenu fixe
30 % d’alternatifs
En réorganisant votre portefeuille selon des classifications basées sur des objectifs (éléments améliorateurs, diversificateurs et protecteurs contre l’inflation), vous serez mieux à même d’apporter des changements à votre portefeuille.
Étape 6 : Fortifiez votre portefeuille avec des alternatifs liquides
Dans le contexte actuel, il est primordial de construire des portefeuilles « fortifiés », c’est-à-dire capables d’offrir des rendements ajustés au risque supérieurs grâce à une gestion efficace de la volatilité et à la diversification des moteurs de rendement. Pour y parvenir, il faut s’exposer à des actifs présentant une corrélation faible ou négative avec les marchés traditionnels des actions et des obligations. Or, c’est précisément là que les alternatifs démontrent toute leur valeur.
Les investisseurs institutionnels, en particulier les fonds de pension, ont depuis longtemps recours à des stratégies de fonds spéculatifs, notamment des approches acheteur/vendeur, génératrices d’alpha et neutres par rapport au marché, afin d’atténuer le risque de corrélation et de renforcer la résilience de leurs portefeuilles. À mesure que les vecteurs alternatifs liquides sont devenus plus accessibles, ils se sont imposés comme des composants essentiels dans la construction de portefeuilles robustes et diversifiés, capables de résister à divers contextes de marché.
Les alternatifs continuent de définir la frontière de l’innovation et de la résilience des portefeuilles, offrant ainsi des flux de rendement différenciés et une gestion dynamique des risques.
En apprendre plus au sujet de notre mentalité d’«ours» et comment le monde investit avec les alternatifs.