L’assurance vie

Un contrat d’assurance vie, dont le capital assuré correspond de près au passif fiscal ou aux obligations financières du décédé, fournit les capitaux quand ils sont requis, c’est-à-dire au moment du décès de l’assuré.

En outre, le capital-décès est payable libre d’impôt au bénéficiaire, ce qui élimine l’érosion fiscale associée à certaines des autres options. De plus, si une police d’assurance vie universelle est achetée, tout rendement gagné à l’intérieur de la police est exonéré d’impôt tant qu’il n’est pas retiré de la police.

Similaire à l’option d’épargne régulière, l’assurance-vie nécessite une action immédiate. Contrairement aux options d’emprunt et de liquidation, les actifs de la succession n’auront pas besoin d’être vendus ou hypothéqués.

Le paiement des primes d’assurance vie peut être adapté aux capacités financières du titulaire de la police. Certains de ces modes de paiement offrent des avantages fiscaux uniques sous la Loi de l’impôt sur le revenu rendant cette option attrayante par rapport aux autres méthodes de financement.

Une analyse comparative

Voyons en termes chiffrés comment les diverses options dont nous avons parlé se comparent aujourd’hui si Monsieur Z avait souscrit de l’assurance-vie à l’âge de 45 ans en vue de générer les sommes nécessaires au paiement des impôts de 1 500 000$ issus de la disposition réputée de ses immeubles au décès.

Les options disponibles pour générer le capital sont: la liquidation d’éléments d’actif, l’emprunt contre les actifs, l’épargne régulière et l’achat d’une police d’assurance vie.

1- La vente des immeubles : La valeur des actifs vendus s’élève à 1 999 533$ selon une ponction hypothétique de 25 % incluant l’impôt sur le gain en capital, la récupération de l’amortissement et les frais connexes.

2- L’emprunt : Nous allons ignorer les facteurs de risques et assumer un prêt aux taux d’intérêt actuellement offerts sur le marché en mesurant le coût de cette option avec un calendrier de remboursement de 10 ans, soit 203 802$ par année à 6 %. La valeur actualisée de l’emprunt à 3 % s’élève à 1 790 626$.

3- L’épargne : contrairement aux deux options précédentes, l’accumulation doit débuter au moins 10 ans avant le sinistre car la réserve risque d’être insuffisante durant un bon moment. Des dépôts de 134 293$ par année à 4 % d’intérêt imposables à 49,97 % requièrent un investissement de 1 179 915$ en valeur actualisée à 3%.

4- L’assurance vie : tout comme l’épargne, la souscription d’une protection doit s’effectuer dès que le besoin a été analysé. Par contre, le capital est disponible en tout temps peu importe le nombre d’années où la police a été en vigueur. Il n’y a pas de risque que la réserve n’ait pas été totalement provisionnée. Des primes de 56 114$ par année pendant 10 ans seraient requises pour un homme de 45 ans non-fumeur obtenant une tarification standard au sein d’une police d’assurance vie universelle dont le compte d’accumulation génère 2 % de rendement. La valeur actualisée de ces dépôts à 3 % s’élève à 493 024$ rendant le coût du filet le plus abordable de tous.

Bref, quand c’est possible, l’achat d’une police d’assurance vie revêtue d’un compte d’accumulation à l’abri de l’impôt permet à moindre investissement de constituer un actif flexible utilisable comme levier financier en cas de nécessité. L’assurance-vie offre toute la souplesse requise, tant au niveau du choix des dépôts que celui des bénéficiaires dans le temps car les besoins peuvent se transformer au fil des ans.

Nous verrons prochainement comment analyser le taux de rendement des diverses composantes de cet instrument financier incontournable.