« Bonne année, je vous souhaite la santé!»
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Vous reconnaissez peut-être dans ces vœux de la nouvelle année l’essence de mes propos habituels qui rappelle que l’obtention d’une protection en assurance de personnes demeure un privilège. Pourtant, lorsque les conditions s’y prêtent en termes d’âge, de capital assuré, de produit et de conformité, la technologie actuelle permet à beaucoup de gens d’obtenir de l’assurance rapidement, et ce, sans même rencontrer de conseiller.

Qui plus est, l’accès à des produits spécialisés offre des solutions de rechange auprès des personnes dont l’assurabilité est nulle ou réduite. Évidemment toutes les situations ne sont pas pareilles et il convient de consulter les sites des différents assureurs. C’est particulièrement vrai lorsque des sociétés sont impliquées et que les sommes assurées sont importantes.

Nous venons de vivre une période d’achalandage exceptionnel principalement relié aux modifications entourant le test d’exonération des polices d’assurance vie universelle et la détention corporative des contrats, lesquelles modifications sont présentement en vigueur. Et, comme c’est parfois le cas, malgré le désir de profiter des anciennes règles, chez certains la demande fut refusée, une surprime fut imposée ou encore la demande fut différée selon les circonstances.

L’assurabilité des individus, une fois le besoin établi, repose essentiellement sur des critères médicaux et financiers. Toutefois chacun d’eux se décline en des analyses plus complexes qui requièrent la contribution de toute l’équipe de conseillers et de l’entourage médical de l’assuré. Tous sont appelés à collaborer afin de qualifier le mode de vie (tabac, alcool, drogues, voyages à l’étranger, sports dangereux, conduite automobile, etc..) Les questions d’ordre cognitif chez les assurés plus âgés sont aussi examinées. Finalement, la détermination des propriétaires véritables, de l’intérêt assurable des sociétés et des actionnaires, l’étendue des structures juridiques et comptables, sans oublier la nécessité de se conformer aux diverses lois en cours, qui touchent particulièrement les polices d’assurance vie avec capitalisation, doivent aussi être examinés.

La modernisation des processus de sélection des risques mettra-t-elle davantage d’emphase sur la responsabilité de l’assuré, de son médecin, de ses conseillers fiscaux et financiers, le tout orchestré par le spécialiste, soit le conseiller en sécurité financière afin de soumettre une proposition complète et documentée ? Les avancées en termes de diagnostic et de tests génétiques y joueront peut-être un rôle. D’où, à mon humble avis, l’importance de sécuriser l’assurabilité des jeunes gens lorsque les circonstances s’y prêtent.

Quoi qu’il en soit, la sélection des risques en assurance vie et celle en cas de maladie grave et d’invalidité continueront sûrement à se distinguer. Pour les deux dernières, l’hérédité pèse plus lourd dans la balance alors qu’elle peut avoir moins d’impact pour le risque de décès. Une personne peut recevoir des réponses différentes auprès du même assureur selon ses antécédents médicaux, familiaux, économiques et la nature du produit souscrit.

En ce qui concerne les soins de longue durée, l’aspect cognitif et celui relié à la mobilité revêtent une grande importance dans la sélection. Les polices d’assurance invalidité individuelles offrent souvent aux personnes en fin de carrière la possibilité de remplacer la rente d’invalidité prévue au contrat par une police qui donne une prestation journalière ou hebdomadaire en cas de perte d’autonomie. Autrement dit, dans certaines situations, un contrat de soins de longue durée peut palier en partie à l’incapacité pour certains d’obtenir une assurance en cas d’invalidité.

Grâce à la variété des contrats et des protections offertes dans le marché on peut dès lors bâtir un plan de gestion des risques personnalisés en gardant à l’esprit la sélection des risques comme la pierre angulaire du plan de protection actuel et futur.