L’Indice FI moyen, qui représente la note moyenne que les conseillers accordent lorsqu’ils évaluent leur firme sur 20 critères différents, a diminué de 0,2 point sur 10 en deux ans, atteignant 8,1 points en 2017. Par exemple, l’Indice FI du Groupe Investors et celui du Groupe Cloutier ont reculé par rapport à l’an dernier, alors que ceux de la Financière Sun Life et de Quadrus ont augmenté.

Par rapport aux résultats de l’an dernier, les notes ayant le plus décliné touchent les critères du soutien pour la technologie mobile et le conseiller mobile ainsi que celui du programme de relève. Le premier est passé de 7,9 points sur 10 à 7,6 points, une diminution de 0,3 sur un an.

Plusieurs conseillers répondants se plaignent que leur firme leur offre un soutien technologique déficient lorsqu’ils veulent faire du télétravail.

«Malgré mes demandes répétées à ma firme, je n’ai pas vraiment eu de retour. Ce n’est pas dans leur politique de s’occuper de cet aspect», explique l’un d’eux.

D’autres prennent littéralement les choses en main. «Si on n’a pas de technologie mobile aujourd’hui, on ne travaille pas. J’ai tout acheté mon matériel moi-même», dit un autre répondant.

Les notes accordées aux quatre critères d’évaluation liés à la technologie sont en baisse par rapport à l’an dernier. La note moyenne pour l’ensemble de ces critères a diminué de 0,2 point sur 10, passant de 7,8 points à 7,6.

«En voulant être très techno, c’est très important d’avoir un bon soutien de la part de notre cabinet», souligne un conseiller.

Plusieurs conseillers soutiennent d’ailleurs ne pas utiliser les outils qui sont offerts ou encore n’en voient pas l’importance dans l’exercice de leur profession.

Dur recrutement

En un an, la note concernant la qualité du programme de relève des cabinets multidisciplinaires a diminué de 0,3 point, et atteint 7,1 points sur 10 en 2017. Le critère obtient le deuxième plus bas résultat, tout juste devant la note du soutien du cabinet concernant l’utilisation des médias sociaux.

Les conseillers accordent une importance beaucoup plus élevée (8,1) au programme de relève que la note moyenne qu’ils lui donnent.

La communication semble déficiente entre les conseillers et les firmes sur le plan de la relève. En tout, 42,9 % des répondants ne sont pas au courant qu’un programme de relève existe au sein du cabinet auquel ils sont rattachés, mais trouvent tout de même important qu’un tel outil existe.

«J’ai 60 ans, et je n’entends parler d’aucun programme de la part de mon cabinet…», dit un répondant.

Des conseillers s’organisent pour trouver la personne qui reprendra leur bloc d’affaires une fois qu’ils prendront leur retraite. «Ma retraite s’en vient à court ou moyen terme. J’ai trouvé une relève, mais mon cabinet n’a rien fait pour m’aider, j’ai tout préparé par moi-même», explique un conseiller.

Les conseillers qui sont au courant des programmes mis en place par leur organisation semblent néanmoins satisfaits de ce dernier.

«Nous avons quelqu’un qui s’occupe de la transaction financière et de l’évaluation du bloc d’affaires pour tout le Canada», dit l’un d’eux.

MICA Services financiers obtient la meilleure évaluation de son programme de relève par les conseillers qui y sont rattachés, avec 8,4 points, 1,3 point de plus que la moyenne québécoise.

«C’est la firme qui me trouve mes juniors, soutient un répondant de la firme. Pour la vente de mon bloc d’affaires et ma future relève, c’est vraiment important.»

Relations améliorées pour certains

Seulement trois firmes ont vu leur Indice FI augmenter cette année. Ainsi, les conseillers ont accordé des notes meilleures à la Financière Sun Life, à SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière et à Quadrus.

En augmentation de 0,3 point sur un an, Sun Life obtient le deuxième Indice FI le plus important, avec 8,7 points sur 10, les conseillers de MICA ayant décerné 9,1 points à leur firme.

Les répondants de Sun Life ont particulièrement noté des améliorations dans le soutien de la technologie mobile et du conseiller mobile (9,1) ainsi que dans le soutien pour obtenir l’appui d’experts-conseils (9,4) – comme des fiscalistes et des planificateurs financiers. À ces critères évalués, les répondants accordent une hausse respective de 1,0 et 0,7 point sur 10 par rapport à l’an dernier.

Pour SFL, la firme peut se réjouir d’avoir particulièrement amélioré le soutien qu’elle offre pour la planification des investissements pour les clients, selon les conseillers répondants. L’élément est en augmentation de 0,8 point et dépasse légèrement la moyenne québécoise (8,0), pour atteindre 8,1.

De leur côté, l’Indice FI du groupe composé des conseillers provenant des réseaux de Quadrus et de London Life a bondi de 0,6 point en un an et est maintenant de 7,6 points sur 10. Même si la firme est toujours sous la moyenne québécoise, elle a amélioré certains éléments, qui paraissent en vert dans le tableau.

La plus importante amélioration concerne le soutien qu’elle offre aux conseillers pour l’utilisation des médias sociaux, la note ayant augmenté de 1,3 point, atteignant 6,5 points sur 10.

«La société met présentement quelque chose en place qui est drôlement intéressant pour l’utilisation et l’accès aux médias sociaux, explique un répondant de la société. Elle a développé une équipe restreinte à cet effet ainsi qu’un logiciel qui permet de suivre les clients sur les médias sociaux, nous permettant de partager de l’information avec eux.»fi