D’après ce document, l’ex-conseillère a également été condamnée par la Cour du Québec à une peine d’emprisonnement de deux ans, avec sursis.

La représentante de 45 ans a commis ces infractions à Saint-Joseph-de-Beauce, dans la région de Chaudière-Appalaches, entre 2009 et 2011, d’après le jugement. Son employeur, la caisse Desjardins de Saint-Joseph-de-Beauce, l’a congédié et a remboursé les clients touchés.

Selon le jugement, la conseillère a aussi reconnu avoir détourné environ 48 000 $ afin de cacher l’appropriation de fonds dans le compte de certains de ces clients.

Le comité de discipline mentionne qu’il s’agit d’actes qui « ont été prémédités, se sont répétés sur une période de trois ans et ont procuré des avantages personnels considérables à l’intimée ».

Le comité de discipline a ajouté qu’Annie Grondin « a utilisé les connaissances dont elle disposait du système de fonctionnement de l’institution financière qui l’employait pour commettre les infractions en toute impunité ».

Le procureur de la CSF a mis de l’avant « la vulnérabilité des victimes ciblées, ces dernières étant des personnes ayant peu de connaissances au plan technologique, possédant des comptes bancaires dits à livret, et ne disposant d’aucun moyen leur permettant d’exercer une vérification sur tous les changements numéraires survenant dans leur compte ».

Le procureur d’Annie Grondin a indiqué que cette dernière a dit « éprouver des remords et de la honte des gestes qu’elle a faits ». Il a ajouté qu’Annie Grondin vivait une séparation aux moments des faits reprochés ce qui la confrontait à une nouvelle situation financière.

En plus d’une radiation permanente, Annie Grondin est condamnée au paiement des débours. En vertu de sa peine d’emprisonnement à purger dans la collectivité, elle doit de plus effectuer 50 heures de services communautaires dans un délai de six mois.