Quelle est la pire des réglementations?
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Voici une compilation de commentaires recueillis par notre sondeuse sur cette question.

Le MRCC 2 ne s’applique pas de manière uniforme à chaque type de produit financier. Ça va embrouiller encore plus les clients.

Toute la conformité liée à l’ouverture de compte. De plus, les changements de réglementation pour les étrangers politiquement vulnérables qui obligent à remplir plusieurs formulaires.

Certains aspects du MRCC 2, comme la formule de calcul du taux de rendement pondéré en dollars, alors qu’il devrait être pondéré en fonction du temps. De plus, il n’y a pas d’homogénéité dans la divulgation de la rémunération. Certains produits, comme l’assurance et les produits bancaires, ne sont pas touchés. C’est une farce.

Premièrement, la liste de non-sollicitation téléphonique. Deuxièmement, la Loi anti-pourriel. C’est extrêmement cher de se conformer à cette loi : le logiciel coûte 300 $ par mois. C’est plus simple et moins onéreux de prendre sa voiture et d’aller rencontrer le client.

Les crédits de formation continue. Les formations sont un peu redondantes ; on apprend peu de choses. Mais c’est plutôt positif dans l’ensemble : il y a ainsi moins d’incompétents dans l’industrie.

La lourdeur de la conformité fait en sorte que les firmes indépendantes sont incapables de payer pour ça. Ce qui entraîne leur disparition. Il y a donc moins de concurrence et une plus grande concentration dans les mains des grandes institutions. De plus, les règles favorisent les institutions qui détiennent les actifs. Cet obstacle administratif menotte le client.

Faire un compte rendu de toutes les conversations prend énormément de temps et d’énergie.

Les limites d’investissement pour les placements alternatifs. On nous empêche d’offrir au client les meilleurs produits, qui peuvent être moins risqués.

Toutes les règles sont bonnes, c’est la manière de les appliquer qui pose problème. Les clients reçoivent jusqu’à 10 documents par mois. C’est lourd comme communication. Parmi les autres éléments, je note l’absence de la signature électronique et le fait qu’on n’a pas le droit de s’incorporer. On nous donne comme explication qu’on a des revenus trop élevés…

La réglementation américaine, qui nuit à nos clients n’ayant rien à voir avec les États-Unis, est frustrante. On doit signer des papiers prouvant qu’ils sont bien des citoyens canadiens et peuvent profiter des traités entre les deux pays. La réglementation américaine envahit notre monde.

La formation continue. On est obligé de la suivre, mais ça coûte cher, et dans plusieurs cas, c’est vraiment répétitif et ça ne m’apporte pas grand-chose.

Les nouvelles règles du MRCC 2 n’ont pas été adaptées à notre réalité. La transparence est nécessaire, mais les compagnies d’assurance n’auront toujours pas à afficher les frais. On dirait que les règles ne sont pas faites pour tout le monde.

La divulgation uniquement des frais payés à la maison de courtage plutôt que l’ensemble des frais payés.

Le grand défi sera de démystifier les frais et les honoraires, et d’expliquer tout cela aux clients.

Devoir envoyer un prospectus simplifié pour les fonds communs avant la transaction.

De crainte d’être poursuivies, les sociétés imposent une paperasse épouvantable. Il peut y avoir jusqu’à 30 pages de formulaire à remplir pour l’ouverture d’un compte.

Avec le MRCC 2, on pense protéger les intérêts des clients, mais ça ne changera rien, car les courtiers vont contourner cette politique. Les clients ne veulent pas nécessairement lire tous les documents qu’on doit leur transmettre avant l’achat. Ils nous payent pour qu’on fasse les analyses. Plus la documentation est compliquée, moins ils comprennent.

La divulgation de la rémunération, je trouve ça aberrant. On ne demande pas au médecin de dire combien il facture.

Le MRCC 2 vise les conseillers en placement, mais non les conseillers en assurance. Tout le monde n’est pas sur le même pied. Ça va nuire à nos revenus ; nous sommes tous un peu nerveux. Il sera plus difficile de comprendre les états de compte. Ça va être lourd pour tout le monde, pour les clients, les conseillers et la firme.

Toutes les mises à jour touchant les clients, tous les documents légaux, les signatures requises pour l’ouverture de comptes. Les clients signent beaucoup de documents, mais ne les lisent pas. Bien que ce soit fait pour protéger le client et le conseiller, au final, tout le monde est pénalisé.

Noter chaque fois combien on facture notre client, ça devient redondant pour lui. Un client de longue date sait qu’on lui facture un montant précis, et maintenant, il faut le redire à chaque transaction. Mais il y a de très bonnes choses dans le MRCC 2, comme le document de relation-clients.

L’incompétence des régulateurs, c’est là le plus gros défi. Ce système, ces fonctionnaires qui implantent procédure sur procédure rendent tout plus problématique, en érigeant de nombreuses barrières. Ils n’ont aucune expérience sur le terrain et partent de grands principes en demandant des choses qui n’ont pas d’allure.

Le problème n’est pas tant de devoir se soumettre à certaines obligations ; c’est plutôt que les autres y échappent. Les banques et les assureurs ne sont pas tenus de dévoiler les frais, ce qui crée un grand débat, car les clients pensent qu’ils ne leur payent aucuns frais.

Le fait que le calcul du taux de rendement soit pondéré en dollars plutôt qu’en fonction du temps.