Les actions syndicales visaient à dénoncer le projet de loi 3 sur la réforme des régimes de retraite des employés municipaux.

À Montréal, avant l’aube, des pompiers ont bloqué les principaux accès du Port de Montréal, provoquant une longue attente de camionneurs qui sont finalement rentrés chez eux lorsque les débardeurs ont tout simplement refusé de leur donner accès.

Des syndiqués ont aussi manifesté dans des stations du métro à Montréal et à Laval. D’autres se sont rassemblés devant l’hôtel de ville de Montréal, alors que le maire, Denis Coderre, présentait le budget 2015 de la Ville.

Une manifestation de policiers de Montréal en congé a aussi éclaté devant les locaux de la Fraternité des policiers de Montréal. Le président de la Fraternité, Yves Francoeur, a cependant assuré que ses membres effectuaient leur travail normalement, tout en laissant entendre que leur ardeur au travail risquait d’être affectée par les événements.

Des manifestants se sont également imposés afin de permettre à des usagers d’utiliser gratuitement les transports en commun et on a noté des ralentissements de circulation sur certaines voies rapide par des camions circulant à la vitesse minimale permise.

À Québec, le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a condamné les actes de vandalisme commis à son bureau de circonscription de Châteauguay, où une vitrine a été fracassée avec un pavé, des gestes « irresponsables » selon lui qui témoignent des tactiques éculées des années 1960.

Pendant ce temps, dans la Vieille Capitale, des manifestants ont perturbé l’entrée au chantier de l’amphithéâtre avant de se rendre à l’hôtel de ville où l’Horloge du Jura, donnée en cadeau à la ville de Québec lors de son 400e anniversaire, a été recouverte d’autocollants.

D’importants retards ont été enregistrés sur certaines lignes de la Société de transport de la Capitale, après que des manifestants eurent retardé la sortie des autobus. Par ailleurs, là aussi des camions ont ralenti la circulation sur certaines voies rapide.

Sur la rive-sud de Québec, à Lévis, des manifestants sont allés se faire bruyamment entendre tôt le matin devant la résidence du maire Gilles Lehouiller et celles de deux conseillers municipaux.

À Sherbrooke, les manifestants ont ciblé les bureaux d’Hydro-Sherbrooke, perturbant l’entrée de plusieurs employés le matin puis, sur l’heure du midi, ce fut au tour de l’hôtel de ville d’être visitée. Plusieurs autobus de la Société de transport de Sherbrooke ainsi que des autopatrouilles ont été décorés de diverses affiches.

À Gatineau, une série de manifestations ont successivement visé les ateliers municipaux, les bureaux de circonscription des députés de Hull, Maryse Gaudreault, et de Chapleau, Marc Carrière, puis un édifice gouvernemental.

À Trois-Rivières, les manifestants ont ciblé le bureau de circonscription du député-ministre Jean-Denis Girard et les usagers du transport en commun ont aussi eu leur part de dérangement, alors que la sortie des autobus de la Société de transport de Trois-Rivières a été perturbée.

Pendant ce temps, plus au nord, l’hôtel de ville de Shawinigan recevait la visite de syndiqués de nombreuses municipalités environnantes.

L’Union des municipalités n’a pas été épargnée non plus: sa présidente et mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, a servi de centre d’attraction aux policiers de toute la province, dont les syndicats avaient délégué des représentants à l’hôtel de ville de la municipalité montérégienne.